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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 20 octobre 2013

De beaux vins qu'on aurait aimé boire dans un autre contexte

Bonjour à tous,

Cela fait partie des moments de la vie par lesquels il faut généralement passer car ils sont des étapes de la vie, la mort d'un parent. Cette fois, c'est de mon beau père, et c'est d'autant plus difficile que c'est ma femme que je vois souffrir, et que cette douleur est des plus légitimes et qu'à part du soutien, je suis un peu démuni. Alors, contre mauvaise fortune, buvons ! Buvons de bonnes bouteilles pour rendre hommage à cet épicurien, à cet artiste qui comme le vin, a transmis tant d'émotions à travers ses toiles.

Beaune Grèves Château Meursault 1978 : Un nez superbe de pinot évolué délivrant de la cerise légèrement confite, des notes de moka/café traditionnelle, de sous-bois, d'épice, de cuir, toute la complexité et panoplie du vieux cote de Beaune. La bouche est corpulente aux tanins fondus, ample, avec un fond tendu profond, des tanins soyeux mais biens présents, grande intensité aromatique de cerise confite, de fruit rouge, note agrume confit, de sous-bois, de champignon, de cuir et fond léger moka café. La finale est ronde, ample, soyeuse, belle persistance de fruit rouge confit, d'épice, de sous-bois, de cuir, de moka.... Très classique du grand cote de Beaune arrivé à maturité. Excellent 94 (17,5)

Chassagne Montrachet Clos Pitois Belland 1988 : Un nez discret de fruit jaune, note de foin, de cire, fond champignon cèpe presque truffe. La bouche est tendue, belle matière ronde sur le fruit jaune, la noisette, note de cire, de foin, de champignon fond léger fumé. La finale est ronde avec une pointe de gras gourmande, persistance de fruit jaune, cire, foin et fond champignon. Pas très complexe et noble mais un vieux chardonay charmant. TB 89 (15,5)

Sancerre, Mont Damnés François Cotat 2007 : Un nez assez discret et un peu austère, sur le citron, note de terre, d'herbe séchée et fond de buis. La bouche est tendue, encadrée d'une joli matière suave sur une aromatique un peu terne de citron, d'herbe séchée, de terre, sur un fond acacia buis. La finale est vive, citronnée et persistance honnête mais assez terne citron, terre mouillée, herbe séchée et fond buis. TB 88 (15)

Terrasses du Larzac, Mas Jullien 2008 : Un nez fin, élégant, de fruit noir, note olive grecque, d'épice, pointe de rafle ronce, fond cacao chaud, enrobant gourmand. La bouche est charpentée, bel équilibre entre profondeur et tanins veloutés, amples, supers travaillés, sur le fruit noir, note rafle, ronce fraiche, légère épice et fond cacao. La finale est puissante mais équilibrée, empreinte tannique superbe de soyeux, un poil de chaleur, persistance de fruit noir, de ronce, rafle, pointe épice réglisse, fond cacao. Très beau vin ! Excellent 92-94 (16,5 - 17,5)

Meursault, Domaine Buisson Charles VV 2008 : Un Nez pur, franc, de poire blanche, note tilleul, fleurie, fond amande salin et légère pointe menthol. La bouche est tendue, beaucoup de profondeur, matière suave et mûr, enrobant la fraicheur du millésime, très dynamique et tonique, sur la poire, note chèvrefeuille, citron, pointe noisette, fond amande,  c'est très pure, le bois est extrêmement discret. La finale est fraiche, profonde, bien enrobée d'une matière taffetas, très belle persistance de fruit blanc, de citron, d'amande, très pure avec un retour salin et crayeux. Un meursault loin des standards et de l'image d'Epinal, pas de gras superflu, pas de notes fumés grillés dominantes, du fruit, de la précision, de la profondeur, un style assez proche de Fichet et très loin de Coche Dury. J'aime beaucoup !!!! Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 27 avril 2013

By By Steph & have a nice derby, united or city ?

Bonjour à tous,

Mon ami Stéphane, compagnon de dégustation depuis plusieurs années, a décidé d'aller s'exporter chez les rosbifs... côté Manchester, ce qui nous rassure, on n'est pas dans le superLoto et l'exil fiscal !

Avant son départ, un dernier diner Parisien fût organisé histoire de faire une ultime dégustation. Thème libre bien sûr. Et en plus, surprise incroyable, en plein milieu du repas, voila le Nico Scholtus, l'autre exilé, côté Colmar, et sa Marie, qui débarque au resto, sans même savoir qu'on est là !!!!!

Tout était là pour passer une top soirée, y compris les vins ! (a part le Mont sec 2002 et le Mazis Dupont Tisserandot, qui étaient mortes, mais Stéphane a des problèmes avec son armoire à vin, trop sèche à notre avis, car les vins sont oxydés, et ça lui arrive trop souvent pour être seulement pas de chance). Par contre, il a eu la main plus qu'heureuse sur la première bouteille !



Meursault Perrières Germain 2004 : Nez précis fin sur la poire, notes fleuries de chevrefeuille, de tarte citron, pointe grillée qui disparait a l'aération, gagnant ainsi en pureté, sur un fond boisé toasté qui va fondre aussi à l'aération. Au fil des minutes, le nez s'épaissit, gagne en complexité en harmonie, c'est superbe de classe et d'élégance. La bouche est tendue à l'attaque, belle matière, intense, très cristalline à l'ouverture, droite et profonde, l'ensemble va gagner en amplitude, en densité au fur et à mesure sans jamais perdre finesse et profondeur, sur la poire, le fruit blanc, note chevrefeuille, tilleul, tarte citron meringuée, pointe roche, fond toasté brioche puis beurre, superbe. La finale est à l'unisson, fraiche, dynamique, elle laisse une impression de finesse au départ puis une empreinte dense, au toucher velours, une puissance qui vous emporte dans une longue persistance avec toute la complexité du nez. Magnifique vin. 95-97 (18-19), plus belle bouteille de l'année jusqu'ici.

Sancerre, Grande Côte Pascal Cotat 2002 : Nez très variétal, pointu, buis, acacia, limite pour mes gouts (le chat n'est pas loin), avec des notes de litchi, de fruit exotique sur un fond agrume. La bouche est tendue matière ronde c'est délicat fin et précis, pas d'une grande complexité sur buis, acacia et ces notes un peu exotique, un peu de sucre résiduel sans doute. Finale fraiche, délicate et belle persistance variétale sur acacia, buis et le côté gourmand exotique d'un sucre encore présent. TB+ 90-91 (16) mais effectivement difficile de passer à près le Perrières.


Haut-Medoc, Château Sociando-Mallet 2001 : Nez fruit noir avec un début d'évolution champignon sous-bois, note d'encre, de graphite et un fond boisé toasté pointe vanille gourmande. La bouche est ronde, matière fondue soyeuse à l'attaque mais le tanin finit un poil rustique, rigide et laisse une empreinte qui sèche un peu. Le côté rive gauche est clair sur le fruit noir, une pointe épice, les notes d'encre, de graphite, et le fond tabac, fumé correspondent à un beau rive gauche. la finale confirme un millésime d'équilibre et offre une belle persistance de fruit noir, note de champignon, de cèpe qui arrive et fond tabac, fumé. Les tanins un peu secs sont bien son seul défaut !  Excellent 91 (16,5)

Saint-Julien, Château Leoville Barton 2003 : Nez cassis, pointe animale à l'ouverture assez marquée qui va s'atténuer, note fleurie, de sirop d'orgeat, un côté fruit bien mûr, sirop grenadine, et fond boisé toasté léger vanille, c'est assez "sexy", presque décadent. La bouche est ample, corpulente, belle matière soyeuse, amples, tanins précis, c'est construit assez droit, bien mûr sur le cassis, la cerise, pointe d'encre et fond léger animal cuir et bois, si le nez est expressif, la bouche est plus fermée. La finale est ronde, bien équilibrée entre la gourmandise et la fraicheur et présente une très longue persistance de cassis, de fruit rouge mure, petites notes fleuries et fond plus marqué de boisé toasté vanillée. Un nez complexe, une bouche en devenir, excellent vin pour moi 93-95 (17-18). Le nez m'avait évoqué une rive droite, type Pomerol, mais la bouche est plus construite rive gauche, je pense à un millésime chaud avec du cabernet franc, je pars sur Saint-Emilion 2000....


Beaune, Vigne de l'enfant Jesus Bouchard P&F 2003 : Nez dense de cassis, un coté frais avec du grain de cassis, des notes de ronce, d'épice poivre, pointe fleurie et un fond boisé torréfié classe mais marqué. La bouche est robuste, dense, grosse attaque, avec des tanins soyeux amples, c'est puissant large, sur la cerise, le cassis, le sureau, note de ronce, de fleur et le fond toasté grillé. La finale est puissante sur le fruit mûr gourmand, bien mûr, note fraiche de ronce, épice, fleurie, et fond toasté. De la belle ouvrage, dans un style "élevage marqué" ! Excellent 93 (17-17,5)

Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez très "végétal", presque poivron, sur le bourgeon de cassis, la ronce, le sous-bois et un fond léger fumé. La bouche est charnue, vive, fraiche, tanins un peu saillants, c'est très tonique mais presque trop, une impression de faible maturité en ce qui me concerne. La finale est fraiche, vive, un peu agressive car la matière n'enrobe pas assez à mon gôut, la persistance manque d'intensité gourmande, trop végétale. B 86 (14,5) Je place le vin en Loire sur un millésime pas chaud.... Bravo ;-) ! Et quelle surprise à la découverte... Mal situé dans l'ordre de dégustation ? Mais pendant ce temps là, Nico est arrivé et ça devient un peu n'importe quoi car il faut qu'il goutte les précédentes (et du coup j'en regoutte aussi...) et je n'ai forcément prêté l'attention nécessaire à ce vin, car les Cherbaudes 2005 de RT bue la semaine précédente est d'un tout autre calibre !


Hermitage, Sorrel 2000 : Un nez évolué de cuir, note de kirch, sur le cassis, la fleur mais plutôt pivoine. La bouche est corpulente, droite, tendue, beaucoup de profondeur, de beaux tanins soyeux, sur le cuir, le casiis, le champignon, la fleur. La finale est fraiche, ronde avec une longue persistance de cuir, cassis, champignon et fleur. Je pars sur un cote de nuit 99, encore gagné ;-) ! Excellent 92 (17)

On finit par un Vouvray Moelleux cuvée Reserve 2003 de Foreau que j'ai beaucoup aimé, des sucres bien équilibrées une acidité relative mais juste, une matière délicate, belle intensité, et bonne puissance avec une persistance remarquable. Excellent 93 (17)

Au final une bien belle soirée, une magnifique surprise avec Nico et Marie, un départ bien fêté, déjà un grand souvenir...

Amicalement, Matthieu

lundi 1 avril 2013

Alors ces 2005, ils donnent quoi aujourd'hui ?

Bonjour à tous,

L'entrée en cave des 2010 a entrainé un grand rangement. Les 2005 qui avaient été habilement placés tout au fond en bas, dans les coins devenus inaccessibles sont revenus à la surface. L'occasion donc de commencer à gouter le 2eme millésime du siècle (après 2003 et avant 2009 puis 2010).

Bordeaux et Bourgognes ont donc été rangés dans les casiers et ponctionnés au gré des envies en fonction des potentiels estimés de fermeture/ouverture. Voici une petite revue des premières bouteilles dégustées.

Beaune Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez discret qui mettra quelques heures à s'ouvrir, de cassis, sureau, groseille, note de ronce, de rafle, d'épice réglisse, fond fumé. La bouche est corpulente, on retrouve ce côté tonique, frais, tendue, qui est donnée comme une des caractéristiques des 2005. La matière est ronde, encore un peu serrée, et on évolue sur le sureau, la myrtille, la ronce, pointe d'épices et fond fumé léger. La finale est fraiche, tendue, presque tranchante avec une belle persistance de fruit noir et rouge, ronce, épice et fond fumé. TB 88-90. Ce premier contact répond à ce que j'en attendais selon la typicité annoncée du millésime. Par contre, le vin est encore un peu serré, clairement il devrait gagner en expressivité avec quelques années de bouteille supplémentaire (3 à 5 ans). Il manque juste, je trouve, un côté un peu plus "sexy" sur cette bouteille, pour en faire du très grand. (celui que l'on retrouve souvent sur 2006).

Deux Vosnes bus en parallèle sur 2 jours, un exercice intéressant :


Vosne Romanée Les Violettes Christian Clerget 2005 : Un nez discret voir mutique à l'ouverture, mais le lendemain, le vin s'exprime nettement plus fort sur le fruit noir mur, type mûre, sureau, des notes fleuries effectivement type violette, pointe de ronce, sous bois et fond épice. La bouche est corpulente, tonique, avec des tanins fins et soyeux encore un peu ferme. Plutôt discret à l'ouverture, l'aération sur 2 jours va développer une belle sapidité sur le fruit noir mûr, le sureau, des notes gourmandes fruit des bois compotés à 24H, des épices, notes fleuries et fond cacao. La finale est fraiche, profonde, mais très (trop) austère à l'ouverture. Par contre le lendemain, le vin s'est totalement épanoui et la finale offre une longue persistance de fruit noir mur, d'epice, de fleur. Là clairement, il faut attendre. La combinaison de 2005 et de Christian Clerget qui fait des vins dans un style profond et un peu austère jeune, nécessite encore 3 à 5 ans mais surtout une longue aération !!! Par contre, après 24H, c'est excellent et l'effet millésime se fait sentir à plein avec une vin d'une énergie, d'une profondeur superbe tout en offrant le "moelleux" et le charme de la Vosne Touch ! Excellent 90-92 (16-17)

Vosne Romanée Domaine Rion 2005 : Un nez tout de suite expressif de fruit noir mur, note de sureau, ronce, d'epice réglisse, et fond fume cacao, très séduisant. La bouche est corpulente, fraiche, toujours cette tonicité, cette énergie vibrante, qui donne de la profondeur et de l'intensité et une forte sapidité sur le fruit rouge et noir, note ronce, rafle, et pointe epice,  et toujours ce fond cacao et fumé assez sudiste. Les tanins sont fins, précis, c'est net et soyeux, enrobant parfaitement la fraicheur que l'on retrouve dans une finale tonique, tranchante à l'ouverture, qui s'adoucira avec l'aération, et une longue persistance de fruit rouge et noir, de ronce, de sureau, des notes épicées, cacaotées et un fond fumé classe. C'est très bon et tout de suite. TB+ -Excellent 89-91 (16-16,5)

Gevrey Chambertin Domaine Rossignol Trapet 2005 : Un nez encore jeune, de fruit noir, note épice typé réglisse, de sureau , de ronce pointe noyau signant une certaine jeunesse, fond délicat léger fumé. La bouche est tonique, charpentée, belle structure et grand dynamisme, à l'égal des précédents, mais cette fois des tanins carrés, bruts offrant tout de même un peu de soyeux. C'est plus puissant, moins fins, tout en gardant une certaine élégance du fait de la fraicheur et de la vivacité, sur les fruits rouges et noirs, notes de ronce, de sureau, de baton de réglisse, et un fond délicatement fumé. La finale est fraiche, puissante, on est sur Gevrey, y'a des chevaux sous le capot et une belle persistance de fruit noir mûr, de réglisse, et fond fumé. Pas d'une grand complexité, pas non plus fin et délicata, un gevrey typique, bon compagnon de table qui commence à s'apprécier même si 2 à 3 ans de garde supplémentaire devraient apporter un peu de souplesse et d'"enrobage". TB 88-90 (15,5-16)

Morey Saint Denis, 1erC Les Loups Domaine des Lambrays 2005 : Un nez très séduisant, très (trop) gourmand de fruit noir confit, de cerise, pointe kirch sensible, note fleurie aubépine, amande, fond élevage moka, café, bien intégré pointe balsamique. La bouche est charpentée, trame acidulée de bonbons, de la fraicheur bien enrobée de tanins soyeux lisses, structure droite et tendue qui donne la profondeur, sur une aromatique très mûre, limite confite de cerise kirchée, aubépine, amende, fond moka réglisse presque menthol, comme souvent avec le domaine, on est dans un ensemble très, trop à mon gout, mûre, confit mais qui est ici magnifiquement compensé par la fraîcheur, la vivacité du millésime, qui évite de tomber dans le souple, fluide. Comme dans cette finale, qui est fraiche, presque vive et offre une longue persistance de cerise noire, assez kirchée, et de belle notes fleuries d'aubépine, qui apporte l'élégance sur un fond moka réglisse menthol assez classe. Au final un excellent vin dans un profil mûr/confit que certain adore ! Excellent 91-93 (a date 16,5). Maintenant l'avenir fera basculer le vin soit dans le souple, confit, qui dépasse mes limites, soit dans l'équilibre et en fera un très beau cru.

En revenant sur Beaune :

Volnay Frémiet Domaine Joseph Voillot 2005 : Un nez friand de fruit noir et rouge mûr, note grenadine, cerise un peu confite, sureau, pointe fraiche de ronce, fond ambré, cacao, fumé. La bouche est corpulente, large, structure tendue encadrée de tanins soyeux, amples, c'est intense, tonique, et sapide sur le fruit rouge mûr, cerise, pointe crayeuse, note ronce, pointe épice, fond cacao. La finale est fraiche, a nouveau cette tonicité du millésime, belle persistance de fruit rouge et noir mûr, note grenadine, cerise, et fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond cacao épice très séduisant. Excellent 91-93 (16,5). Un fremiet, toujours très friand, mais qui mérite d'être attendue, il n'en sera que meilleur !

En conclusion, ce premier round de Bourgogne 2005 a confirmé ce que j'attendais, par le souvenir ou les lectures, un millésime qui allie maturité, fraicheur et surtout énergie, encore fougueuse, mais quelle franchise, quelle intensité ! Assurément de longue garde, les vins commencent à peine à donner leur mesure. Par contre, du coup, ils leur manquent un petit côté moelleux, sexy (qu'on retrouve sur 2006 je trouve) qui donneraient en plus du beurre et l'argent du beurre, la crémière... façon de parler bien sûr. Prochain exercice Bordeaux, à peine commencer et déjà des promesses...

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 janvier 2013

Des bouteilles et une rencontre qui aura mis son temps

Bonjour à tous,

D'abord quelques bouteilles dégustées durant les vacances de Noel :

Muscadet Sevres et Maine, Domaine Bregeon 2005 : Un nez marqué par la croute de fromage, le gaz, après en fond de l'agrume des notes coquille d'huitre. La bouche est ronde a l'attaque puis de la tension, du gaz aussi, agrume mais aussi œuf, note pétrole et coquille d'huitre. La finale ronde est de persistance moyenne. Bof. Et rien a voir avec le superbe Muscadet Domaine de la Grange 2005 dégustée avec les copains en Bourgogne.

Pomerol, Chateau Beauregard 1995 : Un nez a point, de fruit rouge,  pointe fleurie, note d'encre, fond de cuir, début de truffe et léger fumé, c'est séduisant en diable. La bouche est corpulente, densité interessante, trame droite, de la profondeur, des tanins soyeux, sur le fruit rouge, mais aussi cassis, note de truffe, pointe fleurie, fond encre et fumé, sapide et long en bouche. La finale est fraiche, profonde, belle persistance de fruit rouge mûr, de sureau, note cuir et truffe, fond encre et fumé. Très joli, ce Beauregard me réconcilie avec le millésime que j'avais peu en estime après différentes dégustations. Exccellent 91 (16,5)

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2010 : Un nez expressif, classique, de figue, de prune, note fruit rouge groseille, d'épice , d'agrume sur un fond cacao chocolat. La bouche charpentée est large à l'attaque, ample, expressive, pointe exuberante de prune, figue, note d'agrume confit, pointe fruit rouge, et cerise, léger kirch, sur un fond chocolat, cacao, avec des tanins soyeux, déjà bien intégré, bref de la matière et de la tenue. La finale est dense mais de l'équilibre, pointe amer, joli persistance de prune, figue cacao. Plus, ce serait too much mais dans 10 à 15 ans un très beau vin à mon avis. Et décidément j'aime beaucoup ce domaine qui fait des vins équilibrés. TB-Excellent 90-92 (16-17).

 Chassagne-Montrachet Morey-Coffinet 2011 : Un nez encore dominé par l'élevage certes, mais gourmand, sur le fruit blanc mûr, la poire, des notes d'aubépine, d'amande, un fond toasté, fumé. La bouche est ronde, dense, matière velours, de la tension, de l'allonge aussi, sur le fruit blanc, la poire, note de craie, d'amande, fond toasté. La finale est fraiche, tonique, fruit blanc mûr, toasté fumé, note crayeuse et amande/aubépine. Encore marqué de son élevage, l'ensemble équilibré présente comme souvent une version gourmande du chardonay bourguignon. Très bien + 89-91 (15,5-16,5).

Haut-Medoc, Chateau d'Agassac 2004 : Un nez séduisant quoique discret de cassis, de fruit noir mûr, pointe lactée, note fraîche de poivron grillé, confit, fond torréfié moka pointe vanille. La bouche est charpentée, solide, tanins assez soyeux, sur le fruit noir bien mûr, note poivron confit, fond grillé torréfié avec une pointe vanille gourmande. La finale est fraiche, tonique et une joli persistance de fruit noir confit, grillé, torréfié et vanillé. TB comme d'hab, 90 (16). Un Bordeaux "international style" qui fait plaisir à boire, d'ailleurs la bouteille disparait très vite !

Beaunes, Vignes Franches 1erC, Rebourgeon Mure 2009 : Un nez plutôt fruit noir sur ce millésime chaud, note de ronce qui rafraîchissent sur un  fond sureau, mûres, épices. La bouche est charnue, ronde, ample, tanins soyeux de fruit noir, sureau, myrtilles, note fraîche de ronce, fond épice réglisse. La finale est équilibrée, harmonieuse, élégante de fruit noir, pas une note confite, c'est assez pure, ronce et réglisse, persistance honnête  Encore une fois, la famille Rebourgeon nous offre un très joli vin à un prix "redoutable", je confirme que ce 1er cru est une des meilleures affaires de la côte d'Or. TB+ 89-91 (15,5-16,5).

Vosne-Romanée, domaine Rion 2007 : Un nez discret mais séduisant de fruit rouge, framboise, groseille, note de ronce, pointe fleurie aubépine, pivoine, fond amande léger fumé. La bouche est charnue, ample, pas une grosse densité, certes, mais des tanins soyeux, qui enrobent une jolie fraîcheur,  c'est friand autour des fruits rouges, groseilles, note confiture d'airelles, mais aussi de ronce, de sous bois, fond léger amende fumé/torréfié. La finale est fraîche, punchy, de longueur intéressante sur le fruit rouge, la ronce, c'est friand et la persistance fumé est très agréable. Un village, pas d'une grosse densité bien sûr, mais délicat, fin et classe, ce que l'on attend d'un Vosne. Les amateurs de pinot s'y retrouveront sans problème. TB 89 (15,5)

Acheté lors d'une visite à la cave Insolite de Chidaine durant les vacances de Noel :

Sancerre, Rouge, Terre de Mainbray, Domaine Pascal Reverdy 2010 : Un nez très fruité, exotique presque banane (gamay), des notes bonbon anglais. La bouche est charnue, pointe liège sur cette bouteille, j'ai l'impression, fruit rouge, bonbon anglais banane. La finale présente une jolie fraîcheur et une bonne longueur. A revoir pour confirmer.

Aimant les cabernets mûrs, voir très mûrs à la Yannick Amirault, ce ST-Nicolas m'a été conseillé par la gestionnaire de la cave Insolite :

Saint-Nicolas de Bourgueil, Domaine Malibeau, Coutures 2010 : Un nez typique de cerise mais surtout noyau de la cerise, pointe de poivron ou bourgeon de cassis, note de fruit rouge léger un fond épice réglisse. La bouche est corpulente, tanin fin, soyeux, bien fait, c'est poli, pas rustique, sur le fruit rouge, le noyau de cerise, une pointe lactée fraise, et un fond un peu caramel. La finale est équilibrée, de bonne longueur, sur le fruit rouge, noyau de cerise, fond lacté épice et note caramel. Pas mal pour un cab franc mais c'est pas Amirault, la bouche est mieux que le nez qui est, tout typique qu'il soit, pas ce que je préfère en cab franc. TB 87 (15)

Par contre, dégusté au restau, ce clos de Yannick Amirault est tout ce que j'aime en cab franc de Loire.

Bourgueil, le Grand Clos, Yanninck Amirault 2009 : C'est sur le fruit mûr, épicé, réglissé, poivre, fond chocolat, une bouche ample, ronde, presque sexy... Une fois de plus, j'aurai pu placer cela en grenache du Rhone. J'aime beaucoup les vins de ce domaine ! TB 90 (16)


Enfin, en ce début d'année, un séjour professionnel à Strasbourg m'a enfin permis de rencontrer 2 Dciens que je connais virtuellement depuis plusieurs années ! Ce diner organisé avec StepahneW et Pierre Radmacher, fût une grande joie et l'occasion de mettre des visages, des voix, sur ce que je lis depuis des années. Merci de vous être occupé du Parisien de passage, et merci à DC qui nous permet de passer de super moment, quasi n'importe ou en france ! (Thierry, ce n'est que partie remise...)

Le resto, la Vignette à Strasbourg-Koenigshoffen, réservé par Stéphane, était parfait. Très bonne cuisine, accueil de chaleureux de Joëlle, un bon moment gastronomique. Sur la carte des vins pour l'entrée :

Riesling, Vorbourg Clos Saint Landelin René Muré 2009 Un nez équilibré, très élégant, d'agrume mûr (sans amertume), belles notes fleuries et petite pointe terpénique. La bouche est ronde, superbement équilibrée par la tension, c'est tonique de bout en bout, mûr, surement un peu de sucre vers 5gr mais qui se sente pas très peu. Par contre les notes d'agrumes mûr, de fruit juteux, de fleur, petite pointe terpénique et le fond de roche, donnent beaucoup de plaisir. La finale garde une structure tendue, enveloppée de cette matière mûre, délicate, ample et très joli longueur sur les arômes du nez avec un fond de persistance de roche, de silex assez classe. Très jolie bouteille. Excellent 91-93 (16,5-17)

Pour l'occasion, j'avais pris une bouteille :

Côte-Rôtie, Domaine Jamet 2005 : Un nez séduisant,  profond de cassis ,de mûres, myrtilles, note poivre, de fleur, violette, fond léger lard grillé et fumé classe. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, belle structure entre fraicheur qui donne la profondeur et amplitude et soyeux des tanins qui donnent la gourmandise, belle sapidité de cassis, de myrtille, note de poivre, de violette fond lard bacon et fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir, myrtille, de poivre, de violette, un cote frais ronce, et fond bacon et fumé. Enfin un Jamet que j'aime bien ! ça me réconcilie avec ce domaine et je comprends un peu mieux les aficionados même si les prix actuels refroidissent franchement. Excellent 93 (17).

Deux bouteilles superbes, pour une double rencontre à l'unisson !

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 novembre 2012

Plus je travaille, moins je fais de CR, plus j'ai à écrire : Cote Rotie Jamet, Lagune, Cambon

Bonjour à tous,

Ce petit break de 4 jours, quoiqu'assez consacré au boulot, me laisse quelques moments pour partager mes dernières dégustations.

Une bouteille dégustée le WE dernier et qui fait l'objet de discussion sur le site BDE

Côte Rôtie Domaine Jamet 2004 : Un nez sur une reduction typé œuf à l'ouverture puis fruit noir et rouge, presque groseuille note discrete de lard grillé, de poivre, fond fumé, c'est pas hyoer expressif. La bouche est corpulente, sapide, sur le fruit rouge, de la fraicheur et des tanins soyeux précis, il y a de l'équilibre et del' allonge mais un style austère sur le fruit noir, le lard, des notes animal pas d'une grande élégance et un fond grillé. La finale est fraiche, ample et présente une peristance intéressante de fruit rouge, pointe cassis, discrètes notes de violette, lard grillé, fumé. Une struture générale dans un style strict et un peu austère mais irréprochable, une aromatique discrète et pas très élégante à cause de ces notes animal "réduc". TB 16 (90)

Sancerre, Gerard Boulay Mont Damnés 2010 : Un nez discret de fruit jaune, note citron, chevrefeuille, pointe de  buis, d'acacia fond crayeux roche. La bouche est tendue, droite, incivie, puissante avec une matière ciseleé cristalline qui adoucit la tension sur le fruit jaune, le citron, note buis et ce fond de roche. La finale est traçante, longue, pointue, sur le fruit jaune, agrume citron et ce fond de roche, sliex. Un joli bb a attendre avec sérénité pour qu'il gagne en harmonie et complexité. Excellent 91-93 (16-17)
 
 
Haut-Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2000 : Un nez séduisant de cassis, mûre, myrtille, notes tabac, graphite, pointe réglisse et fond fumé. La bouche est charpentée, ample, puissante, avec des tanins soyeux, un poil rigide si on veut pinailler, sur le cassis, myrtille note réglisse, tabac blond, pointe encre, fond léger fumé. La finale est fraiche, persistance, longue sur le cassis, la mûre myrtille, note tabac et fond leger fumé, poivron grillé. Pas la bouteille la plus complexe des 10 déjà dégustées, mais toujours aussi bon ! TB+ 90 (16)
Haut Medoc, Chateau La Lagune 2003 : Un nez séduisant, sexy, de cassis mûr, note tabac, pointe vanille très agréable et léger kirch, fond marqué fumé, toasté, balsamique. La bouche est large, ample, soyeuse à l'attaque, sapide sur le cassis pointe kirchée, pruneaux, note tabac, de fumée fond boisé toasté sur un profil amer élégant, mais des tanins qui finissent un poil accrocheur. La finale présente une pointe alcool, kirch, sur le cassis, fruit noir un peu confit, note tabac, fumé, graphite, fond balsamique. Pas le 2003 le plus réussi, mais ça se boit très bien. TB 90 (16)
 
Beaune Rossignol Trapet Teurons 2006 : Un nez friand de cerise, groseille, note sureau, de ronce, réglisse et fond délicatement boisé, fumé, cacao. La bouche est charnue, sapide, large a l'attaque puis de l'allonge tanins soyeux sur le fruit rouge, groseille, note sureau, ronce, sous-bois et fond fumé. La finale est équilibrée, pointe fraiche, sur le fruit rouge, le sureau, la ronce, sous bois, ça pinote joliment sur un fond boisé, léger fumé, cacao. TB 90 (16)
 
Amicalement, Matthieu

samedi 14 juillet 2012

Grosse série : Pouilly, Saint-Veran, Vouvray, Beaune, Haut-Medoc, Arbois

Bonjour à tous,

Nombreux vins dégustés ces derniers temps au cours de différents diners. Pour les amateurs de CR de dégustation :

Pouilly Fuisse Vertget La Roche Terroir de Vergisson 2009 : Un nez séduisant de fruit jaune mûr, presque mirabelle, mais aussi poire william juteuse, note pain grillé, frangipanne, mais aussi fleurie tilleul, chevrefeuille fond crayeux, roche. La bouche est ronde, ample, matière sexy enveloppante, grande sapidité de poire mûre, pêche, mirabelle, note crayeuse, roche, épicée poivre et fleurie type chevrefeuille sur un fond boisé grillé pointe beurrée, frangipanne. La finale est ronde, ample, de belle persistance assis sur la matière, poire, belle note craie, de roche, fond frangipanne, léger grillé. TB+ 90 (16)

Saint Veran, Guffen Heynen 2010 : Un nez pointue, expressif, sur la tension, pomelos, chevrefeuille, note tarte citron meringuée, fond amande frangipane pointe grillée à la Cohe. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de l'allonge sur la craie, la roche, chevrefeuille, note pain grillé frangipane  et tarte meringuée. La finale est fraiche sur une pointe acidulée, citron confit, puis persistance crayeuse, citron, meringue, pain grillé. TB 89 (15,5-16)


Vouvray Domaine Huet Demi-Sec 2007 : Un nez séduisant, fin, d'orange confite, de mandarine, note terpénique, pointe pneu réduction sur un fond de roche, de craie. La bouche équilibrée présente une belle acidité, bien enrobée, d'une matière ronde, avec une pointe de moelleux, sur l'orange confite, la mandarine, des notes crauyeuses, roche très séduisante, sucre discret. La finale est équilibrée, ronde, longue, sur l'agrume confit, des notes terpéniques et un fond de roche.



Chateauneuf du Pape, Janasse 2004 : Un nez séduisant de prune, de figue, note de thym, de garigue, orange confite, pointe kirch limite alcool et fond chocolat cacao. La bouche est corpulente, large, sapide sur le fruit noir, prune, figue, note orange sanguine, kirch et fond cacao chocolat, tanin précis, soyeux bien enrobants dans une structure droite, touche de gras sexy. La finale est ronde, ample, puissante, joli persistance légèrement marqué d'un toucher glycerol sur la prune, la figue, le cacao, le chocolat et le kirch. Excellent 91 (16,5)

Haut Medoc, Chateau Citran 1996 : Un nez séduisant dans la fleur de l'age, cassis, myrtille, note champignon, cèdre, pointe poivron geillé et de bourgeon de casssis, fond de cuir léger tabac fûmé. La bouche est ronde, ample, corpulente avec des tanins fondus, veloutés, doux, caressant dans une structure fraiche, droite, tonique, sur le cassis, puis fruit rouge pointe acidulé, champignon, sous bois , note cédre, fond léger tabac. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée par la marque veloutée des tanins, sur une belle longueur fruit rouge, pointe kirch, champignon, cuir, cédre et léger tabac. excellent 91 (16,5)

Haut-Medoc, Chateau Maucamps 1996 : Un nez séduisant, fondue, de bordeaux à maturité, cassis, viande, cuir, note champignon, fleur fannée, pointe encre, graphite, fond fumé. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux dans une structure droite, tendue, sur le fruit rouge et noir mûr, coté lacté, puis poivron grillé, encre, fond fumé. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance un peu austère, cassis, poivron grillé, graphite encre, et fond fumé tabac. TB 89 (16)

Beaune Marconnet Bouchard Pere&Fils 2003 : Un nez plus confit que mûr, fruit noir, notes épice réglisse, pointe boisée, a perdu en complexité sur cette bouteille. La bouche est ronde, ample, attaque de fruit confituré, tanins qui s'effondrent un peu, ça devient fluide. La finale est un peu fuyante sur le fruit mûr, réglisse, fond fumé. La moins belle des bouteilles dégustées, problème lié à cette bouteille ou 2003 millésime qui arrive en bout de course. A confirmer sur d'autres crus. B-TB 87 (15) sur cette bouteille (moyenne avant cette dégustation 88,5).

Arbois, poulsard Puffenay 2005 : Un nez de fruit noir, cerise confit, pointe de kirch dominé par viande fraiche, animal, note fleuries rose, pivoine, fond gateau d'épice. La bouche est svelte, mais avec une belle intensité aromatique sur le fruit noir, note épice, poivre, marqué, une aromatique type syrah mais structure légère, pas bcp de matière. La finale est équilibrée, svelte, élancée, de fruit macéré, poivre, note animale, fleurie, fond épice. B-TB 86 (14,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 juillet 2012

La suite :

Suite des vins dégustés en ce mois de juin ou les rouges ont fait office sur les tables vue le temps et les températures sur Paris !

Côte de Castillon, Chateau d'Aiguillhe 2004 : Un nez de fraise mûr limite confites, note lactées,  chupas chups, pointe fraicheur qd même, fond boisé vanille, épice. La bouche est corpulente, tanin soyeux pointe amer, fraises écrasées sucrées, note vanille, lactée, fond vanille. La finale présente une pointe de fraicheur, ronde, sexy, fraise écrasée, vanille, pointe moka. "modern style"  profil fruit rouge confit, vanille, avec le temps le "sucré" ressort, ça fait trop bonbon pour moi et à table ça le fait peu. B+ 86 (14,5). D'autres adorent ce style, ceci dit.

Gigondas, Guigal 2007 : Un nez expressif de fruit noir avec des notes marquées de prune, de figue, pointe garrigue et thym, fond fumé petite pointe moka, vanille. La bouche est corpulente, large, ample, tanin soyeux, fruit noir mûr, mais pas confit, prune, figue, épice souk, chocolat, cacao pointe moka. La finale est ronde, puissante, imposante, tonique avec du gras, de la longueur, fruit mûr, épice, figue, prune, un côté frais garigue, du cacao et persistance cacao fumé et moka. Un classique bien fait entre gras et puissance mais toujours sur l'équilibre. TB 89 (15,5)

Beaune Teurons Rossignol Trapet 2002 :  Après 2H d'aération, un nez fin de fruit rouge mûr, fraise, notes sous bois et champignon, ronce, pointes épices, fond lacté gourmand de fruit rouge, léger fumé. La bouche est charnue, friande en attaque, tanins soyeux précis, sur le fruit mûr, myrtille, cassis, puis fraise, cerise, pointe ronce, note épice réglisse, fond fumé léger classe. La finale est tonique, ronde, pointe de gras, un côté lacté, fruit mûr acidulé, fraise, cerise mûr, note réglisse, ronce, fond léger fumé. TB 88 (15,5)

Chambolle Musigny, Charmes Amiot Servelle 2006 : Un nez encore un peu discret mais séduisant, fin, classe de cassis, sureau, mûre, note épice réglisse, et fraiche, ronce, forêt, sous-bois, fond léger boisé zan, et fumé. La bouche est corpulente, ample, large, tanin fins, délicats et soyeux, profil droit, presque austère, de fruit noir, ronce, herbe aromatique, pointe réglisse zan, fond léger cacao et fumé. La finale est fraiche, plutôt puissante, longue sur le fruit, la ronce, délicate amertume et persistance digne de son standing. Aromatiquement précis et délicat mais une structure plutôt Morey que Chambolle. Excellent 90-92 (16-17).

Un beau mois de Juin ! Amicalement
Matthieu

dimanche 17 juin 2012

Du bon ces derniers temps : Graves Caroline, Beaune, Hermitage Remizieres

Bonjour,
Quelques bouteilles ouvertes ces derniers temps, avec bonheur souvent...

Graves, Chateau Chantegrives Cuvee Caroline 2006 : Un nez typique d'ananas, de bourgeon de cassis, note de buis, pin, fond fruit exotique, vanille. La bouche est ronde, ample, gourmande sur l'ananas, le bourgeon de cassis, notes classiques de buis, de menthol, pointe vanillée poivrée. La finale est ronde, belle persistance d'ananans, poivre, buis, vanille. Un Sauvignon Bordealis dans les règles de l'art. j'aime beaucoup. TB 90 (16)


Meursault, Domaine BC Goutte d'Or 2006 : Après le sublime Bouche Chères, une envie de déguster la perle des critiques pour le domaine. Un nez expressif, superbe, franc, de poire william mûr, pointe amande, noisette, note tilleul gracieuse, fond orgeat, brioche. La bouche est ample, grosse matière, du gras qui emplit la bouche tout en gardant de l'élégance, rond et large, sur la poire willaims, note tilleul et fond un peu plus boisé que Bouche Cheres avec une pointe de popcorn caramel. La finale ample est large et de jolie longueur sur la poire williams mûr, le tilleul, pointe fleurie, note de noisette, de fruit sec, fond brioché léger popcporn caramel. Un très beau vin classqiue du Meursault. Excellent 93-95 (17-18) mais moi je préfère Bouche Chères, plus magique, moins dense, certes, mais tellement plus gracieux !

Macon Perreclos, le Chavigne Guffens 2010 : Un classqiue de la maison, ce 2010 tout juste rentré méritait d'être gouté. Un nez frais et fin de chevrefeuille, pomme blanche, poire, des notes tilleul, verveine, élagantes et un fond frangipane brioche. La bouche est pure, droite, tendue sur la poire, le tilleul, la verveine, un fond crayeux, des notes beurrées. La finale est fraiche, pointe acidulée, tendue, longueur honete et pure sur la poire, le fruit blanc, le chevrefeuille, le tilleul et léger beurré brioche. Très classique, toujours un joli cru. TB+ 89-91 (16-16,5).

Beaune Teurons 1erC Rossignol Trapet 2007 : Un nez de cerise, cassis, fruit mûr donnant ce côté friand, note de ronce, de confiture de sureau, pointe fleurie épicée et fond léger fumé. La bouche est charnue, de la friandise avec ses tanins soyeux encadrant la fraicheur, cerise griotte mûr, groseille à maquereau, pointe réglisse, fond léger cacao fumé. La finale est fraiche, pointe acidulée et joli longueur sur le fruit mûr, cerise, groseille à maquereau, note sureau, réglissse, et fond fumé, cacao. TB 89 (16)

Coteaux Languedoc, Domaine Montcalmes 2009 : Un nez séduisant, expressif, de fruit noir mûr, note de poivre, de réglisse, zan, pointe garrigue thym, fond marqué mais gourmand boisé moka, cacao, fumé. La bouche attaque ample, avec des tanins soyeux, de la densité, de la précisison mais aussi de la finesse, dans un ensemble expressif sur le fruit noir mûr, prune, limite pruneaux, on sent le fruit presque confit, note épice réglisse, fond moka, fumé. La finale est ample, large, puissance maitrisé qui garde de la fraicheur et persiste tout en gourmandise sans jamais franchir la limite du sucré, sur le fruit compoté pruneaux, réglisse, moka fumé. Excellent 90-92 (16-17). Comme souvent, Montcalmes me plait jeune mais c'est après 3, 4 années que je ne le reconnais plus et qu'il me déçoit ! Je devrais sans doute attendre 10 ans avant de regouter.

Hermitage Domaine Remizières Cuvéé Emilie 1999 : Un nez hyper séduisant de cassis mûr, moka, chocolat, note poivre, de bacon grillé et fond fumé grillé. La bouche est charpentée, structure droite, belle tension bien encadrée de tanins soyeux, profil droit, typé austère, très "hermitagien", cassis mûr gourmand, bacon grillé, poivre léger, fumé moka cacao. La finale est fraiche, tendue, jolie longueur de cassis mûr, cacao, chocolat, moka avec ces classqiues notes de poivre, de bacon grillé, et une persistance balsamique moka signant l'élevage ambitieux aujourd'hui bien digéré. TB-Excellent 91 (16,5) 

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 mai 2011

Série de rouges : Gevrey, Chateauneuf, Hermitage, Vosne Romanée, Beaune

Bonjour à tous,

Avant de me lancer dans un recadrage alimentaire, histoire de faire descendre ce satané cholestérol, foison de viande sur bbq et quelques rouges :

Beaune VV Dom Laurent 89 : Un nez de millésime chaud, cassis, framboise, fraise confite, pointe kirch, fond champignon et boisé classe. La bouche est large tanin soyeux, pleins, corpulent sur le cassis, chocolat, champignon. La finale présente la pointe de fraicheur utile, sur le fruit rouge confit, chocolat, champignon et rétro fûmé. TB 88 (15,5)

Vosne Romanée, David Duband 2007 : Un nez discret, assez simple de fruit noir, marqué d'un boisé toasté pointe caramel. La bouche est svelte, tanin rond dans un ensemble manquant de nerf et un peu fuyant, creux en attaque, finale ronde un peu souple mais gourmande de fruit mûr et fond boisé toasté vanillé. B+ 86 (14,2). pas mon style en tout cas.
Hermitage, Domaine de Valouit, Les Greffières 88 : Un nez discret mais grande classe, cassis, cuir, encre, suie et champignon se succéde harmonieusement avec une pointe mentholée. La bouche charpentée est droite, profonde, tanin soyeux sur le cassis, cuir, encre, note graphite et fond de lard grillé. La finale fine est droite, fraiche, longue avec une belle persistance de cuir, de cassis de champignon, encre, et suie. Grand vin à maturité. Excellent 92 (17)
Gevrey Chambertin 1erC Petite Chapelle 2001 : Pas pris de note mais dans mon souvenir, nez discret fruit noir, ronce, pointe sureau fond fûmé. La bouche est charnue mais manquant de chair avec des tanins un peu saillants, finale fraiche de fruit, ronce, et fond fûmé B+ 86 (14,2).
Chateauneuf du pape, Domaine P.Usseglio 2000 : Un nez typique de prune, figue, sur fond animal pointe agrume confit et un peu kirché. La bouche est corpulente, pleine, avec des tanins ronds sur la prune, figue, agrume confit et d'agréables notes de garrigue. La finale est ronde, marquée d'une pointe alcool, puissante, longueur honorable sur la prune, et la figue. TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu