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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 12 juin 2016

Diner avec Fred et autres CRs de très jolis vins...

Bonjour à tous,

La récupération des commandes Guigal est toujours l'occasion de diners sympathiques, et celui avec Fred le fut a plus d'un titre. D'abord, ce fut l'occasion de rencontrer son épouse, de discuter cinéma et, bien sûr, de boire de bons vins sachant que j'ai réussi à faire découvrir 2 cuvées à Fred qui ne les avaient jamais bues !

Palette, Chateau Simone 2006 : Un nez séduisant, fin, de poire, coing, pointe miel, note pomme verte, qui donne de la fraicheur, puis de mousseron, pointe guimauve fond foin fougère, léger menthol/anis. La bouche est large, à la belle matière ronde, léger gras, puis de la structure, sur le coing, puis fenouil, pointe miel, note mousseron, foin, fond anisé iodé; La finale est ronde, ample, un poil gras quand même, la structure tient l'ensemble, beaux amers avec un coté salin, coing, fruit jaune, note plus épicée, puis à nouveau anisé, fenouil, fond mousseron et foin. TB-Excellent 91 (16,5). Comme souvent, un vin difficile à placer, Fred s'est promené du Nord au sud et d'est en ouest...

Hermitage, Delas Les Bessards 2006 : Un nez très séduisant, expressif, équilibré, fin, de cassis, myrtille bien marqué, note épice, poivre, réglisse, pointe floral violette, fond complexe entre balsamique, menthol, fumé et moka, très beau. La bouche est robuste, fine, précise, tanins soyeux, qui accrochent encore un peu, large mais avec de la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice réglisse, poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La finale qui finit fraiche, est fine, précise, gourmande, cassis et myrtille mûr, note épice réglisse, poivre, fond moka puis plus cuir, bacon grillé dans une longue persistance. Très beau vin, dense, fin, précis, mais pas lourd, ni brut, ni trop marqué d'élevage, plus fin et précis que les Tourette beaucoup moins marqué du boisé international, beaucoup plus équilibré... Excellent 94-96 (18)

Un super diner avec un super vin !
Puis plus récemment quelques bouteilles dégustées :

Australie, Barrossa, Ben Glaetzer Wallace 2006 : Un nez de fruit noir, pointe entre cuir/animal voir pneu chaud (que je retrouve régulièrement sur ces syrah australiennes), note réséda, fruit rouge confit, épice fond entre eucaliptus, cèdre, chocolat. La bouche est large, ample, tanins ronds, assez fluide, mais de la structure qui tient la bouche, voir de la fraicheur, acidité, sur le fruit rouge plus acidulé du coup, note fraise tagada, confit, épice fond cèdre, chocolat puis plus mentholé. La finale est pleine, gourmande sur le fruit rouge confit, acidulé, note épice fraise tagada, fond cèdre, chocolat. Gourmand, séducteur, pas très complexe mais bien sucré en sensation. B 87 (15)

Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez expressif très beau, gourmand, de framboise, de groseille mûre, note de ronce, de bourgeon de cassis presque, puis des épices, entre patchouli et réglisse, sur un fond de cacao, de fumé. La bouche est corpulente, ample, c'est plein, tanins soyeux bien soutenue par la structure, c'est sapide, gourmand sur la framboise mure, la groseille, note épice réglisse, patchouli, puis floral pot pourri, pointe ronce, bourgeon de cassis, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, fine, précise, délicatesse toute volnaysienne, et longue persistance de framboise mûre, de réglisse, de fleur pot pourri, sur un fond cacao, fumé. Déjà Magnifique mais potentiel exceptionnel pour les 20 prochaines années ! Excellent+ 94-98 (17,5-19+)

Saint-Estèphe, Château Calon Segur 2006 : Un nez élégant, pas très classique, de cassis, de prune, prunelle note sureau, noyau cerise et pointe épice fond cèdre et presque chocolat. La bouche est charpentée, belle structure, tanins soyeux mais encore clairement sur la retenue, accrochant la fin de bouche, sur le cassis, note poivron rouge grillé, plus classique, puis la prune, la prunelle presque mirabelle pointe épice, fond entre noyau, bois précieux, cacao et fumé, en tout cas c'est élégant, précis. La finale est bien équilibrée entre fraicheur et soyeux, l'empreinte tannique est encore un peu astringente, très belle persistance de prune, de prunelle, note épice et bois précieux, cèdre, fond presque chocolat avec un retour graphite. Excellent 92-94 (17)

Saint-Emilion, Chateau Beausejour Duffau Lagarosse 2003 : Un nez expressif, assez marqué du millésime mais qui reste élégant, sans lourdeur, sur la prune, légèrement pruneaux, pointe un peu krichées,  puis fruit noir, note de cèdre fraiche, d'orange sanguine, fond cacao et fumé assez sudiste dans l'esprit. La bouche, charpentée, est bien structurée, large à l'attaque, puis droite, profonde, présente des tanins soyeux, précis, c'est très élégant, sur le fruit noir, la prune, note plus épicée, puis crayeuse qui donne la fraicheur, pointe orange sanguine, fond entre cacao, noyau et fumé. La finale reste fraiche car la structure précise donne de la finesse, tandis qu'une certaine puissance portée par cette structure, offre une belle persistance qui signe le 1er grand cru, c'est presque frais (!) fin, élégant, sur la prune, note épice, fond cacao et fumé. En aveugle j'aurai donné un vin du sud, dans un millésime classique :-) je pense. Très beau vin surtout dans le contexte du millésime. Excellent 93 (17) Mais je trouve que les RG sont dans l'ensemble, plus réussis que les RD en 2003.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Grandes Vignes 2002 : Un nez très séduisant, tout ce que j'aime du pinot évolué, framboise mûr, groseille, note végétale sous bois, ronce, fond sureau fumé, bouche corpulente large aux tanins soyeux, amples, belle structure droite, qui garde de la profondeur grâce à la fraicheur, sapide, sur la framboise, la groseille, note sous bois, ronce, fond sureau fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance dans un profil amer, classe, de framboise, note sous bois ronce et fond fumé. Très beau village, typique du beau pinot nuiton, tout ce que j'aime comme vin. Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2012 : Un nez séduisant, de beau pinot classique, framboise, groseille, note de ronce, presque rafle, pointe épice pot pourri floral, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, belle structure, pas très dense mais bien équilibrée sur la framboise, la groseille, note ronce, noyau, rafle puis plus épicé floral, pointe sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche bien équilibrée, séduisante, élégante délicate, persistance intéressante de groseille, framboise, note ronce, rafle, pointe épice floral, fond léger fumé. TB 90 16  du beau pinot classique comme j'aime et finalement, je pense que ce Chambolle village est ma cuvée préférée chez Christian, je suis très rarement déçu !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 mars 2016

Quelques jolis vins dégustés ces derniers temps

Bonjour à tous,

Dégustés lors des derniers diners.

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet En Remilly 2010 : Un nez très séduisant de poire william, pure, note d'amande grillé, de chevrefeuille, fond léger beurrée brioche et fumé. La bouche est ronde, charnue, belle fraicheur qui tend le vin, matière suave, c'est droit, gourmand, élégant, sur la poire, le fruit blanc, note amande grillé, puis chèvrefeuille, fond fumé brioche grillé. La finale est ronde, super équilibrée,, tonique et belle persistance de poire, de fruit blanc, d'amande, de brioche grillé, fond fumé TB-Excellent 91 (16,5)

Riesling, Eichberg Ginglinger 2007 : Un nez séduisant, classe, avec un beau début d'évolution, reine claude, raisin de Corinthe, note pamplemousse, kumquat, pointe cire d'abeille, fond terpénique, pétrole et tourbé. La bouche est rondeà l' attaque, grosse matière ample au toucher gras, bien soutenu par l'acidité, évoluant acidulée, sur la reine claude, kumquat confit, note pamplemousse mure, puis cire d'abeille et fond terpénique pétrole et fumé. La finale est ronde, bien équilibrée entre matière et acidulée (légers sucres 10 gr je dirai) offrant une belle persistance de reine claude, d'agrume confit, note cire d'abeille, fond pétrole et tourbé. Excellent 93 (17) mais encore beaucoup de potentiel.

Gevrey Chambertin, Les Evocelles Lucien Boillot 2010 : Un nez très séduisant de fruit rouge mûr, framboise, groseille, note épice réglisse, puis sureau fond léger fumé. La bouche est corpulente, assez structurée, ample, large à l'attaque, belle fraicheur sous jacente qui tend le vin et le rend puissant, avec des tanins fins, précis, soyeux sur la groseille, la framboise, note épice réglisse, mais florale aussi, puis ronce, fond sureau et léger fumé. La finale est équilibrée avec une petite fraicheur, puissante et dynamique, sur la groseille, la ronce, note réglisse et fond sureau et léger fumé. TB-Excellent 90-91(16-16,5)

Saint Estephe, Château Les Ormes de Pez 1998 : Un nez marqué animal Œuf, un peu écrasant, ou subsiste du cassis, note épice diffuse et fond léger fumé. La bouche est charpentée, droite, tanin rond, assez carré, sur le cassis, pointe acidulé fraiche, note épice réglisse et léger fond fumé, pas très complexe. La finale est fraiche, pas une rigidité très marqué pour un 98, sur le cassis, note épice réglisse, pointe poivron rouge grillé et fond fumé. Pas très complexe aromatique mais structure réussi. B+ 86 (14,5)
Le temps n'a pas servi cette dernière des 10 bouteilles notées depuis 2004... (86 - 90 - 88 - 86 - 86 - 88 - 86 - 88 - 86)

Graves, Clos Floridène 2001 : Un nez avec une pointe oxydation mais pas désagréable, sur pamplemousse, note de buis, d'acacia, pointe caramel légère et fond tourbé fumé. La bouche est un peu plus marqué par l'oxydation à l'attaque avec le caramel au lait, mais qui s'estompe, belle structure droite, tendue bien enrobée par la matière, c'est précis, sur le pamplemousse, la pomme granny, le citron, note buis, acacia, fond tourbé. La finale est fraiche, tonique, toujours cette légère oxydation mais qui laisse place au pamplemousse, buis, acacia, fond tourbé TB 88 (15)

Pomerol, Château Beauregard 2006 : Un nez expressif de fruit noir et rouge, fond marqué assez animal viande fraiche, pointe fraiche végétal bourgeon cassis, note légère épice élevage vanille et fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins ronds précis sur le fruit rouge car un côté acidulé, note légère bourgeon cassis fraiche qui donne un côté digeste, fond animal viande puis plus fumé pointe vanille. La finale est fraiche, toujours ce coté végétal, tanins sensibles, persistance honnête de fruit rouge et noir, toujours ce coté végétal, ronce, bourgeon de cassis, fond animal et léger fumé Juste TB 88 (15+).

Gigondas, Guigal 2011 : Un nez séduisant de cerise noire, cassis, note léger kirch, note de prune, pointe épice réglisse, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée large tanins soyeux, c'est ample, pas très dense, de la tenue avec une pointe fraicheur, sapide sur la cerise noire, la prune, note kirchée puis épice réglisse, fond cacao, léger moka. La finale est fraiche, tonique, pas énormément de fond (2011) mais séduisant chauffe un poil, sur la cerise noire, la mûre, note kirchée, épice réglisse et fond cacao, moka et léger fumé. TB 88 15 très bon dans la limite du millésime.

Amicalement, Matthieu


samedi 28 novembre 2015

Reprise d'une vie de dégustation "normale"...

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés après la coupe du monde, et entre le voyage en Bourgogne et la Paulée. Et ça tombe bien, a tout seigneur, tout honneur, ça commence par un vin Buisson Charles (encore merci à la famille...)

Meursault, Buisson Charles Les Cras 2008 : Un nez pure de poire, fruit blanc, note floral aubépine, fond amande. La bouche est ronde dès l'attaque, matière suave, de la tension certes mais a peine perceptible pour un 2008, sur le fruit blanc, note florale, puis amande, aubépine, fond amande noisette et la pointe crayeuse. La finale est ronde, pas d'acidité marquée mais une persistance honnête de fruit blanc, d'amande, aubépine, sur le classique fond de craie. TB 88 (15). Mais paradoxalement, j'ai trouvé le VV meilleur, plus complexe, plus épanouie, plus tendu/profond.

Décidément, l'ordre des photos (involontaire), semble me ramener à cette Paulée avec cette 2eme bouteille :

Meursault Charmes Mikulski 2008 : Un nez fin, de fruit jaune et blanc, note floral, aubépine, fond amande grillé, beurrée, sésame. La bouche attaque large puis de la tension, matière suave, ample, sur le fruit blanc, poire, note amande, aubépine, pointe crayeuse, fond beurrée léger grillé. La finale est fraiche, belle profondeur, persistance honnête de fruit blanc, note aubépine, amande grillé, fond beurrée sésame. TB+ 91 (16,5). Un classique Meursault, riche mais tendu, frais et rond... de la bel ouvrage.

Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2008 : Un nez frais, de groseille, note végétal noble, ronce, rafle, pointe lactée légère, fond sureau réglisse léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, sur une structure fraiche, vive mais bien enrobée, sur la groseille, note léger lacté fraise, note ronce rafle fond réglisse, sureau, léger fumé. La finale est fraiche, vive, tonique, persistance intéressante de groseille, fruit rouge, note ronce rafle fond réglisse sureau et ce léger fumé, amande grillé. TB 88 (15)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2009 : Un nez plein, gourmand de fruit noir mûr, note épice réglissé, pointe ronce, fond fumé et pointe cacao. La bouche est ample, charpentée, belle densité, tanin soyeux, précis, bien enrobants, mûrs, mais cela reste tonique car structurée, sur la myrtille mûr, le fruit noir, note réglisse, fond fumé et cacao. La finale est charpentée, belle empreinte soyeuse et belle persistance de fruit noir mûr, myrtille, cassis, note épice réglisse et fond fumé et cacao. Excellent 91+ (16,5+), c'est simple, c'est tout ce que j'aime sur le pinot bourguignon.

Meursault BoucheCheres BC 2006 : Un nez expressif de poire, avec le cote liqueur william, note fleurie, typé aubépine, puis un coté orgeat, fond d'amande pointe crayeuse mais ça fait évolué. La bouche est large, ample, pas très concentré mais à la matière soyeuse, c'est souple sur la poire, et toujours ce coté liqueur, note chèvrefeuille, puis plus crayeux, fond d'amande, d'aubépine, et un coté noix de cajou. La finale est ronde, aérienne, sur la structure, séduisante car profil mûr, mais bien évolué, belle persistance de poire, et de sa liqueur, note amande, aubépine, et un fond qui évolue vers le sésame grillé. Bon, ça reste un très joli vin mais surprenant, très évolué et loin d'un classique Bouche Cheres de chez BC. TB+ 16,5 (91)

Vouvray, Huet Le Mont sec 2005 : Un nez évolué, superbe, complexe, de pomme granny, note mousseron, champignon, fougère, pointe de miel à la fleur d'oranger, fond encaustique cire d'abeille, pointe pétrole et craie. La bouche est ample à l'attaque puis structure droite, tendue, fraiche, tonique matière suave bien enrobante, sur la pomme granny, pointe citron, note de fougère, de champignon, et arrive le miel fleur d'oranger sur un fond de cire d'abeille puis roche presque coquille d'huitre. La finale est fraiche mais belle empreinte de pomme granny, aux notes de miel fleur d'oranger, fond encaustique entre cire d'abeille, et pétrole puis le cote coquille d'huitre. Grand vin, Excellent 94 (17,5) Ce vin vieillit avec grâce, montrant combien le chenin lorsqu'il ne s'oxyde pas avec le temps devient, élégant complexe, racé... Il me reste encore 2 bouteilles que je garde précieusement pour retrouver la magie d'un 89 bu il y a quelques années... car le potentiel est là !

Saint Estephe, Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez séduisant de cassis, note menthol, évoluant cerise noire macéré, puis réséda, pointe fraiche sous bois, fond grillé fumé et cacao. La bouche est charpentée, assez finement dessinée, droit, long, tanins ronds encore un peu astringent, de la fraicheur, tension, qui donne la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice et fruit macéré, réséda, réglisse, pointe encre, graphite, fond cacao et grillé fumé tabac. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de cassis, myrtille, note réséda, réglisse, pointe encre graphite fond tabac, fumé, grillé. Excellent 91-92 (16,5-17).

Coteaux Languedoc, Montcalmes 2008 : Un nez séduisant après la pointe œuf animal qui se dissipe très vite, sur le fruit noir et rouge mûr, note épice typé poivre, fond boisé moka fumé grillé. La bouche est corpulente, droite, belle fraicheur bien enrobée de beaux tanins soyeux, c'est tonique, équilibrée et sapide sur le fruit noir, la mure, note épice poivre, réglisse, fond boisé marqué mais séduisant moka, grillé fumé. La finale est fraiche tonique, dans l'équilibre, séduisante sur le fruit noir et rouge, les épices entre poivre et réglisse, fond moka bien intégré. pour le coup, très bien, digeste, pas d'excès, style bien travaillé. TB-Excellent 91 (16,5). Et finalement, j'aime bien Montcalmes jeune ou "vieux" dans les petits millésimes.

Amicalement, Matthieu

samedi 8 août 2015

Préparation des vacances

Bonjour à tous,

C'est la dernière ligne droite avant les vacances, il faut se mettre en condition (de dégustation bien sûr). Revisiter les classiques, se remémorer les typicités régionales...;-)

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2009 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, note épice réglissée, pointe ronce, fond fumé et chocolat. La bouche est ample, corpulente, tanin soyeux bien enrobants, mûrs, mais cela reste tonique, car dense et structurée, sur le cassis mûr, myrtille, note réglisse, fond fumé cacao,. La finale sur la structure est charpentée, très belle densité, belle persistance de fruit noir mûr, myrtille, cassis, note épice réglisse et fond fumé et cacao. Comme d'hab, j'adore, tout ce que j'aime dans le pinot sur ce millésime top. Excellent 91 (16,5)

Saint-Estephe, Chateau les Ormes de Pez 2000 : Nez de cassis, note lactée fraise puis bois précieux, cèdre, fond toasté. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, c'est plutôt bien construit pour un 2000, pas de confit, sur le cassis, note épice, pointe encre, graphite et fond fumé toasté. La finale  est structurée, un peu carré, puissante et persistance honnête de cassis, de bois précieux, d'épice et fond toasté fumé. Bien 87 (14,5)

Côte-Rôtie, Domaine Bonnefond 2005 : Un nez animal à l'ouverture avec un peu de cassis, note de viande fraiche et fond léger fumé. La bouche est charpentée, tanins rigides dans une structure assez monobloc, carré, c'est peu gourmand et l'aromatique non plus sur le cassis, avec des notes animal, viande fraiche, puis noyau sur un fond léger fumé. La finale est droite, profonde, certes mais cette structure rigide est trop présente et la persistance est honnête sur le cassis, toujours cette dominante animal, note noyau, et fond fumé cacao. Une 2005 qui fait 2005... Bien+ 87 (15)

Volnay, Domaine Buisson Charles Santenots 2006 : Un nez séduisant, évolué, de moka, de cuir, note de cassis, d'épices, fond cerise kirché. La bouche est corpulente, tanins soyeux, c'est droit mais de l'ampleur, sur la cerise noir, le cassis, belles note moka et cuir, fond épices variés. La finale un peu souple tient sur la structure, un peu carré, certes, mais belle persistance de fruit noir macéré, note épices variés, et surtout vieux cuir classe et fond moka assez gourmand. Excellent 92 (17), ce millésime "souple" va bien à ces Santenots, s'il n'a pas la profondeur habituelle, il y gagne en gourmandise.

Coteaux du Languedoc, Alain Chabanon Esprit de Font Caude 2005 : Un nez discret de cerise, cassis, note noyau de cerise, puis d'épice réglisse, pointe garrigue, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, droite à l'attaque, profonde, tanins soyeux encore en dedans, sur le cassis, la myrtille, note noyau de cerise, puis épice réglisse, pointe fraiche garrigue, herbe sèche, fond cacao. La finale présente une empreinte tanique qui assèche légèrement, de la fraicheur, une puissance maitrisé, persistance intéressante de fruit noir, myrtille, note réglisse, pointe garrigue, fond cacao. TB 89 (15,5) A mon avis a attendre encore afin que les tanins s'épanouissent, un petit potentiel mais globalement je m'attendais à plus. Je trouve la cuvée générique Campredon plus intéressante de par sa gourmandise (bon le millésime 2005 ici, n'aide pas question gourmandise...)

Amicalement, Matthieu

lundi 6 avril 2015

Bons diners, belles bouteilles et influence durant une dégustation

Bonjour à tous,

Quelques jolies étiquettes ouvertes pour les diners annonçant la Pâques !

Chassagne Montrachet Morey Coffinet 2011 : Un nez expressif, typique de fruit blanc mûr, note  de beurre frais, d'amande fraiche, d'aubépine, fond fumé et grillé. La bouche est large, matière suave, de la tenue, fraicheur, très sapide sur le fruit blanc mûr, note marqué amande fraiche, presque amer, fond de beurre frais puis grillé fumé. La finale est tonique, fraiche, bien enrobée par la matière, belle persistance d'amande fraiche, et fond beurre puis grillé fumé TB 90 (16)

Saint-Esptephe Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez troublant... ou de l'influence en dégustation. Au départ séduisant, cassis mûr, note poivrons rouge grillé, pointe lactée fraise, puis graphite, encre et fond boisé fumé classe. Sylvia me dit : il est bizarre ce vin, avec ces notes animales ??? . Je replonge dans le verre et là, merci Sylvia, effectivement le côté graphite devient animale, fourrure, croute de fromage pas très élégant, je ne sens plus que ça pendant 10 mn. Je laisse la bouteille. J'y reviens 30 mn plus tard (après le repas), et là je vois bien que tout est question d'interprétation car ce cote lait caillée, fromage associé au graphite, encre, peuvent s'interpréter comme animal, fourrure. Le fond reste fumé. La bouche est robuste, tanins soyeux, on est loin du St estephe rustique même s'il y a une belle densité de matière, car la fraicheur équilibre, c'est tonique, sur le fruit noir puis ce cote fruit rouge et lacté, note graphite, encre puis poivron rouge grillé, fond fumé. La finale est fraiche et précise, mais surtout très grande persistance de fruit noir mûr, note de poivrons rouge grillé, fond fumé classe. TB-Ex 90-91 (16-16,5)

Bonnes Marres Domaine Bart 2008 : Un nez séduisant de groseille, de framboise mûre, note de ronce, sous bois, puis réglisse, pointe menthol et fond moka classe bien intégré. La bouche est corpulente, droite, tendue, bien enrobée de tanins soyeux, par super concentré, sur la groseille, un coté acidulé gourmand, note de ronce de sous bois humide, puis épice, typé réglisse, fond moka classe. La finale est puissante, fraiche, belle persistance de groseille acidulée, de ronce, pointe épice, réglisse évoluant poivre sur un fond moka gourmand Excellent 93 (17). Moins concentré, fin et délicat que le Chambertin Clos de Beze dont je garde un grand souvenir !

Cote Rotie Cuilleron Terres Sombres 2005 : Un nez harmonieux, séduisant et fin sur la gelée de cassis, fruit noir, note de poivre sichuan, d'épice, une fraicheur florale presque mentholée, fond léger moka. La bouche est charpentée, large, superbe équilibre entre tanins soyeux fins et précis et une fraicheur bien enrobée, pas très concentré ou dense mais bien tonique, sur la gelée de cassis, le poivre, puis un coté frais végétal floral, ronce, des notes bacon grillées légères, pointe balsamique et fond moka. La finale est fraiche, tonique, à l'empreinte tanique caressante (pas la rigidité des 2005) et une belle persistance de cassis, de poivre note fraiche ronce, rafle, fond moka léger cuir. Excellent 93 (17+)

Amicalement, Matthieu

samedi 28 mars 2015

Aux AmisVins, on est des gourmands !

Bonjour à tous,

La preuve, pour notre dernier diner au Vieux Chêne, nous aurions pu choisir un thème que nous n'avons jamais fait comme Bordeaux Rive Gauche 93 ou 95... Ben non, nous, on a fait pour la deuxième fois Bordeaux Rive Gauche 2003, et encore une fois, le plaisir gourmand et coupable fut au RDV ! C'est promis nous ferons pénitence... En entrée 2 jolis blancs


Crozes Hermitage, Domaine des Entrefaux 2012 : un nez de pomme grany à l'ouverture puis la pureté s'installe et on évolue vers le fruit jaune, notes d'amande, pointe florale aubépine sur un fond qui évolue vers le fenouil l'anis. La bouche est ronde, belle matière assez grasse mais bien soutenu par une structure droite donnant un sentiment de fraicheur sur la pomme, puis la reine claude, la prune, note amande et aubépine, évoluant frangipane, ça fait assez chardonay mais pas de bourgogne. La finale est ronde avec une pointe de fraicheur tonique et une persistance honnête de fruit exotique, pointe florale puis évoluant fenouil anis. TB 88 (15). Au départ sur un Chardonay, j'hésite entre un cépage exotique et une roussane, marsanne. Je reste sur un Chardonay du Languedoc...

Chassagne Montrachet, Morgeots Germain 2005 : Un  nez plus marqué par l'élevage mais qui évolue bien vite vers la poire, le fruit blanc, note classe aubépine, puis amande, pointe mentholée sur un fond beurrée brioche séduisant. La bouche est superbe, ample à l'attaque, elle se tend pour donner un superbe équilibre entre matière suave et fraicheur, après une pointe de réduction grillé typique qui signe le vigneron, on évolue vers une pureté et une précision d'école sur la poire mûre, note d'amande légèrement grillé, puis aubépine, et fond frangipane, c'est fin et délicat, tout en étant dense. La finale est tendue, tonique bien enrobée d'une matière suave, avec une persistance intéressante de poire, note amande grillé, fleur aubépine et fond léger fumé. Excellent 93 (17). Stéphane ayant apporté ce vin, on trouve assez facilement le vigneron et la cuvée, je dis d'abord 2007 puis me rabat sur 2005.

 
 
On attaque les rouges :
 
Vin 1 : Un nez fruit rouge léger confit, note épices puis poivrons rouge grillés, fond plutôt cacao. on est bien en 2003 à Bordeaux. La bouche est ronde, ample, tanins soyeux, belle structure qui tient bien sur la matière, sapide sur le fruit un peu confit bien équilibré par le poivrons rouge grillés, pointe champignon et fond cacao. La finale est structurée, sur le fruit mûr, toujours poivron grillé et le cacao évolue vers le fumé. La structure m'évoque plutôt un Haut Médoc et me rappelle furieusement Sociando. Bien vu :-). Haut Medoc Chateau Sociando Mallet 2003. TB-Excellent 91 (16,5)
 
Vin 2 : Un nez plus évolué de fruit noir, note champignon et sous-bois, fond fumé. La bouche est large, ample, tanins soyeux avec un léger poudrant en fin de bouche, belle densité, de l'élégance avec ce fruit bien mûr, note épicé puis champignon, sous bois, fond fumé moka gourmand. La finale se tient bien, ample, bien soutenu et une longue persistance de fruit noir mûr, d'épice, de champignon et fond moka et fumé. C'est très bon. je suis sur Saint Julien. Perdu c'est Pessac Léognan, Chateau Haut Bailly 2003. Excellent 93 (17), et bien meilleure que la précédente dégustée.
 
Vin 3 : Un nez très typé de fruit rouge acidulé, typé bonbon, note lacté, un coté chupa chups et grenadine sur un fond caramel évoluant balsamique. La bouche est large souple sur le fruit rouge confit, acidulé note caramel et fond balsamique moka, c'est trop gourmand car sensation sucré qui s'impose. La finale est souple, ample, sur une sensation  de lait fraise, de chupachups, fond caramel moka bien intégré mais c'est too much pour moi. Une petite déception sur ce vin que je goutte pour la première fois. Il parait que ce n'est pas comme ça d'habitude. Bien 86 (15) Pessac Léognan, Domaine de Chevalier 2003.
 
Vin 4 : On change de registre, on revient sur un très beau Médoc avec ce nez fruit noir mûr, note poivron rouge grillé, puis tabac blond, graphite sur un fond fumé. La bouche est superbe, robuste, dense mais délicate aux tanins précis, soyeux, c'est puissant, sur le fruit rouge et noir mûr, les épices, c'est gourmand et classe avec ces notes tabac blond, graphite et ce fond fumé. La finale est puissante mais bien ciselée, belle persistance de fruit noir mûr, de tabac, d'épice et fond fumé. Superbe, j'adore. Je suis à Pauillac et c'est le cas. Pauillac, Chateau Pontet Canet 2003. Excellent 94+ (17,5-18)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit noir, note florale très élégante, pointe poivron rouge grillé, fond fumé. La bouche est surprenante, profonde, droite, tanins soyeux bien enveloppants, c'est fin, délicat, sur le fruit rouge mûr, note florale entre pivoine et violette, pointe encre qui donne la profondeur, fond graphite et fumé. La finale est très élégante, tout en finesse mais avec de la densité, presque fraiche et une jolie persistance de fruit mûr, de fleur, fond encre et fumé. Pas très typé 2003. Sachant que c'est Serge qui a apporté cette bouteille, bien que je trouve que ça ne ressemble pas à ce cru, j'opte pour Margaux, Chateau Giscours 2003. C'est bien ça mais ça compte pas :-). Excellent 92 (17)
 
Vin 6 : Un nez fruit noir mûr, note épice puis encre, graphite sur un fond fumé mais l'ensemble est sur la réserve. La bouche est massive, dense, matière énorme, concentré, presque sévère, avec beaucoup de précision mais pas encore prêt du tout, sur le fruit noir, le tabac, le poivron grillé, l'encre. La finale est puissante, j'ai écrit un monstre, belle persistance de fruit noir, d'épice, de poivron grillé, de tabac. Gros potentiel mais à attendre que l'ensemble soit civilisé. Excellent 92-94 (17-17,5). J'hésite entre Saint-Estepehe et Pauillac pour ce Saint Estephe, Chateau Calon Segur 2003.
 
Vin 7 : Un nez fruit noir, note encre, pointe épice et fond animale/cuir. La bouche est robuste, encore beaucoup de matière dense, plutôt soyeuse sur le fruit rouge mûr, c'est gourmand, puissant mais un peu rigide, note épice et fond de cuir pointe animale. La finale est puissante, presque trop, sur le fruit rouge mûr, note évoluant vers le champignon, pointe d'encre et fond de cuir. Un Saint-Estèphe plus évolué, mais lequel ? Excellent 91-93 (17), et bien c'est le même :-) Saint-Estèphe, Chateau Calon Segur 2003
 
Vin 8 : Un nez très classe, de fruit noir mûr, note boite à cigare, épice, fond tabac blond, fumé. La bouche est à nouveau robuste, c'est puissant mais fin, tanins soyeux, denses, précis, whaouh, sur le fruit noir et rouge mûr, note épice puis boite à cigare, pointe encre qui donne de la profondeur, fond tabac, fumé très classe, très distingué. La finale est précise, dense et très longue persistance de fruit noir et rouge mûr, de tabac, de boite à cigare, puis poivron rouge grillé et fond  fumé. Très beau vin, Excellent-Exceptionnel 96 (18,5). Je pense à pauillac dans le haut du panier, Baron, un premier sinon ? Et non, C'est encore Saint-Estephe, Chateau Montrose 2003 ! Quel beau vin, merci Jerome...
 
Une fois de plus, je constate que moi, ces RG 2003, j'aime beaucoup. et quand c'est bien mûr le cabernet, c'est plus que bon :-), quand l'austérité laisse place à la gourmandise, sans perdre l'élégance Bordelaise.
 
Amicalement, Matthieu

jeudi 18 décembre 2014

Tradition ça a du bon, premier diner

Bonjour à tous,

Après les visites en cave, le soir c'est le réconfort avec des diners vignerons toujours passionnant et chaleureux, merci à nos amis vignerons. Vendredi, c'est une première avec JF Germain et David Rebourgeon. Une soirée étrange question dégustation tant certains vins se sont goutés bizarrement ou en dedans de leur potentiel déjà connu. Un prolongement des dégustations étonnantes de l'apm en cave ?


Dans la série des blancs, un Rully Pucelle 2010 de Jacquesson de belle facture, encore marquée de note d'amandes grillées et d'élevage un peu caramel, TB 88 (15). Le Sauvignon suivant ne laisse pas de doute, sur l'acacia, note de buis, bouche droite tendue, bien enrobée et fond salin dans une persistance intéressante. Ce Sancerre de Vacheron 2004 est bien meilleur que les 12 bues récemment, TB 89 (15,5). Le Riesling suivant aura peu été identifié faut dire qu'il s'exprime beaucoup moins qu'il y a encore 4 mois. A tel point qu'en bouche on sent une sucrosité ce qui n'était pas le cas juste après mise, dommage car ce Pfersigberg Hertacker de Ginglinger 2012 m'avait transporté mais désormais il faut l'attendre ! C'est encore un Riesling qui suit avec de belles notes pétrolantes sur l'agrume mûr, citrons, pamplemousse, une bouche tendue profonde et une finale droite et longue délicieusement pétrolante, excellent 93 (17) que ce Kirchberg Louis Sipp 2010.


Mais le Riesling suivant est encore plus harmonieux, profond, les notes pétroles naphtées se fondent dans une bouche ronde, harmonieuse à la matière parfaitement intégrée et une longue persistance classe, excellent 94 (17,5) que ce Trimbach Frederic Emile 2007. De nouveau des notes pétroles dans le vin suivant, mais cette fois les notes buis, acacia font clairement sauvignon, et le fond boisé vanillé dans une bouche grasse, bien fardée et finissant coco font clairement Bordelais. Etonnant que ce blanc de Mouton Aile d'Argent 2005 je crois, bof, pas mon style. Idem pour le suivant, pas mon style que ces chenins vieux, limité oxydé pour moi, avec ces notes de pommes caramel, d'olive et qui finit sur le fruit exotique. Savenieres Laureau 2002.


Ensuite, on joue local avec ce nez, certes marquée de notes de réduction que je trouve trop prononcée (mais je suis le seul), sur le fruit blanc, note d'amande, une bouche tendre, ronde, bien mûre, finale sur la structure qui présente une pointe de gourmandise redoutable. Meursault Chevalieres JF Germain 2009. Avec la suivante on passe un cap, avec ce nez complexe, fin, de poire de fruit blanc, d'amande grillée, un fond de noisette fraiche et de fumé. Une bouche large ample, très belle matière enrobante soutenue par une fine acidité, avec une pointe de gras, très expressif jusque dans une finale de poire, de noisette, note amande grillée. excellent 93 (17) que ce Chassagne Morgeot Germain 2004. Le suivant présente un nez de fruit jaune, de fines notes de réduction, sur un fond beurre, brioche, amande grillée, la bouche est ronde, puissante qui s'appuie sur une colonne vertébrale fraiche mais un peu écrasée par un touché gras qui vous emmène dans une finale à l'empreinte presque huileuse, encore un peu en dedans, doit s'affiner mais du potentiel pour ce Meursault Perrières 2002 91-93 (16,5-17,5). Enfin, on finit avec une bombe aromatique de fruit jaune mûr, d'amande, d'aubépine, pointe de sésame grillée et un fond fumé classe. La bouche est magistrale d'équilibre, tout ce que j'aime, c'est fin, délié, certes moins puissant ou concentré que le précédent, mais terriblement gourmand, c'est suave, soyeux, sapide sur le fruit mûr, l'aubépine, note sésame grillée classe, fond brioche dorée jusque dans cette finale gourmande, pas d'une grande fraicheur mais avec une belle persistance, sur un fond gourmand presque sucré. j'aime beaucoup ce Meursault Limozin Germain 2000, excellent 94 (17,5).

Ensuite, on passe au rouge avec une grosse série de Bordeaux. Et ça démarre bien avec un nez de cabernet mûr, note de poivron grillé et fond fumé, ça fait jeune. Bouche concentré, ronde, puissante, tanins soyeux, ça fait jeune sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond tabac, graphite. finale fraiche avec une belle persistance. Beau vin 93 (17) que ce Pauillac Lynch Bages 2001 mais on le sent en retenue quand même. Et cet aspect va se généraliser dans cette série de Bordeaux. Le suivant a un nez plus kirchée, note de pruneaux, une bouche charpentée, pleine, assez intense, une finale ronde puissante sur la fraise un peu confite. TB 89 (15,5) que ce Fronsac Chateau Trois Croix 2005.


Le vin suivant propose des notes poivrons grillés à nouveau sur un fond graphite, la bouche est charpentée, c'est profond et soyeux mais la finale est un peu fuyante. TB 88 (15) que ce Saint-Emilion Tour Figeac 2001. Par contre le vin suivant ne cache pas son origine rive gauche avec ce cassis, ces notes de bourgeon de cassis, de poivrons grillée avec une pointe kirchée marquée, la bouche est fondue, les tanins soyeux mais assez rigide. Moulis Poujeaux 1989 TB 88 (15). Le suivant se goute à nouveau pas bien, alors que nous l'avons tellement bien dégusté il y a 3 ans, ce Haut Bailly 90 est très évolué, un peu décharnée, manquant de chair... Ensuite, nous revenons dans du plus jeune, car le nez présente des notes d'élevage boisées classes mais marquées, moi j'aime bien ce côté vanille moka car il est bien intégré. la bouche est velours, presque souple mais la finale garde de la fraicheur et finit cacaoté, moka vanille, pas très fin mais terriblement gourmand que ce Cos d'Estournel 2000 91 (16,5+). Fin des Bordeaux, globalement moyen quand même.



Le prochain vin est tout de suite plus séduisant moins austère, plus festif, sur la groseille mure, belles notes boisées, pointe de ronce fraiche et fond léger fumé. La bouche est charnue, tanins soyeux, pas très concentré mais intense, délicat, ample sur le groseille mûre, c'est gourmand, fin jusque dans cette finale tonique avec une longue persistance de groseille, de bois classe, de fumée, de ronce d'épice. Excellent 93 (17) que ce Meursault Clos des Mouches de Germain 2009. On enchaine sur un nez de fruit rouge croquant, une bouche large, ample, gourmande, sur le fruit mûr, qui prend de la puissance en finale, c'est moins en dentelle même si la finale propose une jolie fraicheur tonique. TB 89 (15,5) que ce Volnay Mitan Rebourgeon 2010. Le nez suivant est marqué d'un boisé moka insistant, une bouche charnue acidulée bien faite, de même que la finale acidulée, un bourgogne bien fait que ce Savigny 1er Cru des Hospices 2010. B 87 (15). Ouh, le nez suivant vous emporte tout de suite vers les sommets, fruit rouge et noir, note de champignon, de cuir, pointe épice réglisse et fond moka classe. la bouche est une caresse, soyeuse en attaque qui reprend de la puissance tout en gardant de la délicatesse, beaucoup de fraicheur mais qui donne du tonus, de la précision, magnifiquement enrobée par des tanins velours, pas très dense et avec une finale fraiche, presque vive, encore un peu serrée mais de belle persistance. Excellent 94 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 96. Le nez est suivant s'ancre dans le cassis, note épice mais surtout cuir, et fond fumé, bacon grillé. La bouche est charpentée, droite comme i, avec des tanins soyeux, sur le cassis, le cuir, le bacon grillé, belle profondeur, que l'on retrouve dans une longue finale fraiche sur le cassis, le cuir et le fumé. Excellent 93 (17) que cet Hermitage Remizières Emilie 99. Le suivant se présente classe, harmonieux avec du cuir, du tabac, pointe cacao, note orange sanguine, épice, très séduisant. La bouche charpentée est puissante, grosse matière soyeuse qui emplit la bouche mais qui reste fine, belle sapidité de fruit noir, de pruneaux, note épice sur fond de cuir, tabac avec un côté sucré en finale qui trahit les origines sudistes. La finale tient sur matière avec une belle persistance, fruit limite confit, cuir, épice, tabac. Excellent 93 (17,5) que ce Châteauneuf Beaucastel 1998.

Nous finissons avec un petit "sucre" au nez pétrolant sur l'agrume mûr, note quinquinat, profil amer qui se retrouve dans cette bouche ronde, profonde, grosse matière précise, aux note d'oranges confites, de zest d'agrume, et avec une longue finale ronde équilibrée par l'amertume. et une pointe de fraicheur bienvenue. Profil demi-sec VT. Excellent 93 (17,5) Riesling Schoenenbourg Deiss 2000

Les vins ne sont pas tous gouttés au top, surtout les Bordeaux mais la convivialité était de mise, un très beau moment de rencontre avec JF Germain et David Rebourgeon.

Amicalement, Matthieu

samedi 28 juin 2014

Que de bons vins dégustés depuis 3 semaines

Bonjour à tous,

Beaucoup d'activité ces derniers temps, même pas eu 5 minutes pour commenter quelques très jolis vins dégustés entre les superbes spectacles de fin d'année des enfants, les matches de la CM, les WE campagnards... Enfin un peu de calme et donc de volupté :

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2005 : Un nez typique de groseille, pointe maquereau, note ronce, fond fumé. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, beaucoup d'énergie, tendue mais bien enrobée, large, de la puissance et de la finesse, sur la groseille, note ronce, bourgeon de cassis, fond fumé. La finale est fraiche, puissante, tonique avec une belle persistance de groseille, note ronce, groseille à maquereau et fond fumé. Un Chambolle à la Christian ! TB 89 (15,5)

Saint Emilion, Château Tertre Daugay 2005 : Un nez de fruit rouge mûr, note léger lacté de fraise, puis épice, vanille, fond boisé moka léger. La bouche est dense, tanins encore un peu sec et astringent, ample avec de la tension, de l'énergie, sur le fraise des bois, note lactée, pointes mûres, des épices, vanilles, fond moka léger. La finale est fraiche, encore sèche, belle persistance, gourmande de fruit rouge mûr, note sureau, mûres, pointe vanille, fond moka et fumé. Joli vin, encore strict et aux tanins rigides légèrement astringents voir secs. A attendre. TB 90 (16-16,5).

Sancerre, Mellot Generation XIX blanc 2007 : Nez très mûr, peu variétal, j'aurai dit chenin, pomme caramélisé, note miel, fond épice typé vanille. La bouche est large, matière soyeuse, puis tension et fraicheur bien enrobé, l'aspect variétal se fait plus jour, entre miel et pomme caramélisé, note de buis, fond épice vanille qui évolue vers pamplemousse, l'acacia. La finale est fraiche, belle persistance de fruit jaune mûr, miellé au départ puis amer, pamplemousse, épice vanille et fin de buis plus typique. Un vin étonnant pour son appellation, plutôt pas mal... TB 90 (16)

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 2008 : Un nez séduisant, fin, de cassis, note réglisse, puis ronce, sous-bois, fond fumé classe. La bouche est tendue, matière peu dense mais soyeuse, enrobant juste la fraicheur, de la profondeur, sapide sur le fruit rouge groseille, framboise, puis épice, légère réglisse et surtout ronce sous bois, fond clase fumé. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de fruit rouge, ronce, bourgeon de cassis, note réglisse et fond fumé classe, un beau vin dans un millésime difficile. Excellent 93 (17)

Chambolle Musigy, Amiot Servelle Bas Doix 2008 : Un nez de framboise, note leger lacté fraise au lait, puis ronce, végétal bourgeon de cassis, fond léger fumé. La bouche est charnue, ample, large, tanins ronds, de la fraicheur, c'est clair, matière assez light, mais qui enrobe suffisamment, sur la framboise, note bourgeon de cassis, ronce, fond léger fumé. La finale est fraiche, tendue, framboise, groseille, note léger lacté, puis ronce, sureau et fond léger fumé. Joli vin dans le contexte du millésime, aromatiquement friand mais structurellement léger. B+ 87 (15)

Meursault, Henri Germain Limozin 2008 : Un nez classe, pure, précis, (pas de reduc pour une fois), poire, fruit blanc, note marquée aubépine, amande douce, pointe beurre frais, fond léger fumé grillé. La bouche est ronde, attaque superbe, équilibre entre matière soyeuse enrobant une jolie fraicheur, et profondeur, c'est rond, tonique, sur la poire, l'aubépine, l'amande douce, pointe noisette fraiche, fond léger fumé puis crayeux. La finale est fraiche mais bien équilibrée par la matière soyeuse, touche de gras et belle persistance de fruit blanc, d'amande, d'aubépine, fond léger fumé grillé et retour crayeux. Super pour un village ! Excellent 92 (16,5)


Saint-Estèphe, Château Lafont Rochet 2004 : Un nez entre 2 eaux, de fruit rouge mûr, note sureau, pruneaux, pointe fraiche poivron grillé, fond léger animal. La bouche est charpentée aux tanins ronds mais encore un peu saillants, droits avec une pointe de frais, un peu rustique, sur le fruit rouge mûr, note fruit noir, limite pruneaux, fond animal amande grillé. La finale est encore un peu sauvage, fraiche, de belle persistance, sur le fruit rouge et noir mûr, note poivron grillé, encre, fond léger animal amande grillé et fumé. Un vin intéressant assez sauvage, encore un peu brut, à attendre, pas très complexe mais avec une vrai personnalité. TB 90 (16)

Pinot Gris, Eichberg Ginglinger 2009 : Un nez assez discret d'orange confite, de coing, note florale, fond tourbé. La bouche est large, ample, matière rondelette, style demi-sec, sur le coing rôti, l'orange confite, pointe florale, fond léger tourbé. La finale est ronde qui reprend de la vivacité donnant de la tonicité sur le coing rôti, l'orange confite, note fleur d'oranger, fond léger tourbé. Bon vin dans son style. B+ 87 (15)

Vosne Romanée Domaine Rion 2008 : Un nez très séduisant, explosant de fruit rouge, framboise, groseille, puis sureau, cassis, note fraiche de ronce, fond fumé classe. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, fond frais mais très bien enrobé (2008?), très sapide sur le fruit rouge, friand, groseille, framboise, puis ronce, sous-bois, fond classe fumé pointe réglisse. La finale est fraiche (2008!) tonique et très belle persistance de fruit rouge, framboise, groseille, puis ronce pointe réglisse, fond fumé. Décidément ces 2008 chez Rion sont superbes ! Une belle vinif ;-) Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 22 juin 2013

Un peu de temps pour parler de cette soirée Bordeaux 90

Bonjour à tous,

Enfin un peu de temps pour se concentrer sur autre chose que le numérique, a savoir vous commenter rapidement cette sympathique soirée sur le thème Bordeaux 90, dégustée au Vieux Chêne !

Pour l'entrée, quelques blancs dont je retiendrais surtout ce Sancerre de Claude Riffaut, les Boucauds 2010 piochée sur la carte du restaurant. Un joli sancerre, typique, qui sauvignone gentiment sur le buis, l'acacia, un fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une d'une belle fraicheur, de la profondeur, jolie matière et une finale vive, droite bien enrobée et de belle persistance avec une pointe de gourmandise. TB 90 (16)

Dans la série des Bordeaux :


Saint-Estèphe, Lilian Ladouy 90 : Très classique cassis, poivron grillé et note animal, bouche charpentée, ainins rond, ensemble un peu rustique mais bien fait, fonale ronde, persistance honête poivron grillé, fruit, note champignon e fond animal. TB 90 (16)

Margaux, Bel Air Marquis d'Aligre 96 : Nez style baroque variant beaucoup dans son expression avec un côté cacao, pneu chaud étonnant, des notes fleuries, bouche aux tanins soyeux dans une structure partant un peu dans tous les sens et une finale qui finit court. Agréable mais surprenant TB 87 (15)

Haut Medoc, Lagune 95 : une légère trace de bouchon gâche un peu un ensemble expressif et précis, une bouche très bien équilibrée et une joli finale. dommage (merite autour de 92, 16,5)


Pauillac, Grand Puy Lacoste 98 : Un nez classe très pauillac aromatique mais pas lourd tres marque par le fruit, la cerise noire, le cassis notes de cedre, de tabac blond, profond sur un fond fumé. La bouche est charpentée, pas beaucoup d'épaisseur mais des  tanins soyeux quoiqu'un peu lâche, pas une grosse structure sur le cassis, le cèdre, note encre, de graphite, et un fond fumé. La finale est un peu fluide et rigide, pas très dense, mais belle persistance de fruit noir, de cassis, de cedre de tabac de fumé. Excellent 90-92 (16-16,5)

Pauillac, Pontet Canet 98 : Nez très élégant, de cassis mûr, de poivron grillé, note de tabac blond séduisante, d'encre, de graphite sur un fond délicatement fumé, bouche charpentée, tanins soyeux précis, structure tonique, beaucoup d'équilibre et d'élégance dans cette bouche très séduisante, finale ronde, pas de rigidité mais une belle dynamique et une persistance très classe. Une parenté évidente avec le précédant mais plus d'élégance, de finesse, d'intensité. Excellent 93-94 (17-17,5)

Pauillac, Armaillac 99 : Nez a nouveau assez proche des précédents avec ces notes de fruit noir, de tabac blond, de graphite mais cette fois un fond plus caramel vanille que fumé. La bouche est corpulente mais la matière moins dense et les aromes plus épicées. la finale est plus fine, droite, joli longueur. Excellent 91-93 (16-17)

Pessac Léognan, Haut Bailly 98 : Nez de cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé et fond tabac, fumé marqué. La bouche est ronde, évoluant plutôt sur le fruit rouge mûr, tanins soyeux à l'attaque mais finissant sec dans leur empreinte sur la finale. Belle persistance de fruit rouge mûr de fumé, note bourgeon de cassis assez marqué. TB-Excellent 90-92 (16-16,5)

Margaux, Kirwan 99 : Nez too much sur le fruit noir, l'encens, la menthe, ça fait très australie. Bouche ample grosse matière mais on sent une extraction pousssée qui rend le tanin agressifs et l'ensemble manque d'harmonie. La finale est un peu fuyante et on sent globalement un élevage très poussé ! moi je dirai seulement Bien mais parce que ce n'est pas mon genre de Bordeaux 86 (14,5)

Pour le dessert : Gewurztraminer Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un vin servi glacé ce qui lui va bien. Un côté demi-sec, belle structure, droite et longue, des aromes classiques, litchi, fruit exotique mais avec un fond roche, terre qui donne la profondeur et la complexité. Excellent 92 (17)

Super soirée, ou nous avons pu découvrir Frederic, un passionné cinéaste, très sympathique (en plus il a reconnu mon apport, j'ai reconnu le sien, étonnant !)

Amicalement, Matthieu