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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

dimanche 11 novembre 2018

Un trés beau 90 Bordelais dans les vins de la semaine

Bonjour à tous,

Même si les champignons restent rares en cet automne sec, l'occasion d'une omelette aux champignons d'élevages probablement m'a donné envie d'ouvrir un Bordeaux à maturité, bien m'en a pris, car un Bordeaux entre 20 et 30 ans, c'est quand même la quintessence du Bordeaux.




Margaux, Chateau Durfort Vivens 1990 : Un nez très beau, classe, expressif, à point, marqué d'un fruit rouge et noir macéré, sur le cassis, la cerise, confit, acidulé, puis les notes fumés/tabac blond, laissent place aux épices, patchouli, réglisse, camphre, le tout sur un fond de cuir, léger, classe, avec une pointe de champignon noble à l'agitation, très beau, le grand bordeaux à maturité, complexe, mûr, gourmand. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins, denses, précis et fins, de la structure, c'est profond, frais mais cela reste gourmand sur le fruit rouge et noir macéré, acidulé puis les épices patchoulis, poivre, réglisse, pointe poivron rouge grillé fraiche, puis le champignon noble, cèpe, fond tabac, fumé et léger cuir classe, belle complexité, gourmandise… La finale est fraiche, tendue mais bien enrobée, empreinte soyeuse, c'est presque puissant et longue persistance de fruit macéré, sans perception d'alcool, puis les épices patchouli, poivre, le poivron rouge grillé, sur un fond tabac, fumé et léger cuir classe. Très beau vin, Excellent 95 (18), un des plus beaux vins bus depuis les vacances d'été voir depuis le début de l'année !



Pauillac, Chateau Clerc Million 2005 : Un nez qui commence à s'exprimer mais toujours sur la jeunesse, fruit noir, cassis, note de cèdre, de graphite, pointe épice boite à cigare, fond entre cacao et fumé, c'est plutôt droit, voir sérieux mais séduisant. La bouche est charpentée, droite, profonde, puissante, presque tendue, tanins soyeux fins et précis, sur le cassis, le fruit des bois, note de cèdre, de graphite, pointe fraiche végétal, floral, presque bourgeon de cassis, fond cacao, fumé. La finale est fraiche, fine, puissante aux tanins encore marqués, persistance intéressante de cassis, fruit des bois, cèdre, graphite, le côté floral/végétal et fond cacao et fumé. TB-Excellent 90-92 91 (16,5) Mais à attendre encore je pense, car il est encore un peu sévère et réservé, sans être austère, il faut qu'il se détende.


Vosne-Romanée, Domaine Rion 2005 : Un nez expressif encore marqué d'un fruit puissant, framboise mûr, puis plus évolué, cerise macérée, note fraiche, sous-bois, champignon, ronce, pointe épice réglisse, fond léger moka. La bouche est corpulente, large, de la structure, des tanins fins denses, un poil rigide, sur la framboise, la cerise macérée, note sous-bois, champignon, fond moka. La finale est fraiche, tonique, encore bien vivante, même astringente encore dans son empreinte, et persistance intéressante de framboise, groseille acidulée, note sous-bois, pointe réglisse, fond moka. TB-Excellent 90+ 16+ Et sur le poulet estragon top : 91 (16,5). Tout ce que j'aime




Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2008 : Un nez qui s'ouvre à l'aération, sur la mirabelle, note agrume citron pamplemousse, puis pain d'épice fond terpénique pétrolant mais un ensemble qu'il faut plutôt aller chercher. La bouche est droite, un peu de gaz qui s'élimine vite en secouant, c'est tendue, profond, joli matière qui enrobe tout juste la fraicheur, sur la mirabelle, le citron, note pain d'épice, presque anisée, puis tourbée, fond terpénique pétrole. La finale est fraiche, droite, un peu stricte, pointe amertume et qui s'arrête un peu brutalement, sur la mirabelle, l'agrume citron, pamplemousse, note pain d'épice fond tourbée et pétrole. Excellent 92 (17) mais moins expressif, délié, précis et long que le 2005 sur cette bouteille.


Amicalement, Matthieu

samedi 3 novembre 2018

Petite semaine mais grand vin avec ces Argiles 2009

Bonjour à tous,


Ayant rattrapé mes retards de CR, je joins les bouteilles bues lors de cette semaine de Toussaint. Mais quelles bouteilles, enfin surtout une !




Vouvray, Chidaine Les Argiles 2009 : Un nez grande classe, pomme, puis coing rôti, note agrume, de miel fleur oranger, pointe terpénique pétrolante, grillé, fond crayeux, tourbée, fumé. La bouche est droite, ample, belle matière dense, soyeuse, enrobant la structure, beaucoup de profondeur, presque fraiche, sur la pomme, le coing, note fleur blanche, miel fleur d'oranger, fond tourbée, fumé, crayeux avec cette pointe pétrolante, grande classe. La finale qui reste fraiche, est tonique mais mûr, presque acidulée et belle persistance de pomme, de coing, note fleur d'oranger, fleur blanche, fond crayeux puis tourbée, avec cette note terpénique pétrolante... Superbe et les grand terroirs même (surtout) en millésime mûr comme 2009 donne de grands vins et là, on peut parler de minéralité car elle est vrai, le vin est mûr mais garde cette fraicheur, cette profondeur... Excellent+ Grand vin 94-96 (17,5-18,5) sur cette bouteille car c'est la 5eme, et le moins qu'on puisse dire c'est que d'une bouteille à l'autre, ce n'est pas le même niveau, c'est dommage, certes, mais elles sont toutes de qualité, et pour moi, là on est plus proche d'un côté nature ! Parfois on est bon, beau, de bonne humeur, parfois moins :-) (Mes notes : Mars 2011 : 88 ; Nov 13 : 91 ; Mai 14 : 88 ; Avril 15 : 91 ; et cette fois 94)

Pauillac, Chateau D'Armailhac 2009 : Un nez classique, droit, de cassis, note épice légère, pointe graphite, cèdre, fond boisé fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, cela garde de la profondeur, profil plutôt sévère, sur le cassis, pointe épice, fond boisé fumé. La finale est droite presque tendue, persistance intéressante cassis, épice, cèdre, fond fumé. Très classique, bien fait, mais le profil droit, voir sévère, manque de gourmandise à mon gout. Pour les amoureux du genre. TB 89 (15,5)



Marsannay, Bart Montagne 2015 : un nez très séduisant, expressif, de pinot classe, sur la framboise mûr, la groseille, note d'épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux amples, puis ça se tend, c'est tonique, sur la framboise, la groseille, la pointe fraîche ronce, groseille à maquereau, note épice réglisse, fond fumé et léger moka. La finale est fraîche, tonique, belle densité, persistance intéressante de framboise, de groseille, pointe ronce, note réglisse et fond léger moka fumé. TB-Excellent 90 16+ Comme d'hab, tout ce que j'aime et comparé à d'Armaillac 2009 bu ce midi, quelle joie de vivre, dans celui ci…




Sancerre, Mellot La Moussière 2013 : Un nez expressif, séduisant, de fruit blanc, de citron, note de buis, d'acacia, pointe bourgeon de cassis, fond léger tourbé, tout ce que j'aime. La bouche est droite, tendue, belle matière ronde juste mûr, c'est frais, sur l'agrume citron, fruit blanc, note de buis, d'acacia, pointe fruit exotique/épice fond léger tourbé. La finale est fraiche, tendue et belle persistance de citron acacia, buis, pointe exotique, fond tourbée. TB-Excellent 90+ (16+)





Riesling Mann Schlossberg 2008 : Un nez classe pétrolant, sur le l'agrume mûr, pamplemousse, puis très vite, la mirabelle, note fleur blanche, acacia, pointe miel fleur d'oranger sur un fond terpénique pétrolant et tourbé. La bouche est droite puis ample, belle matière ronde, concentrée, précise, sur une fraicheur marquée, mais bien enrobée, c'est profond, droit sans être austère car la bouche prend de l'ampleur, sur la mirabelle mûr, acidulée, note miel fleur d'oranger, puis plus pamplemousse, fond de roche, pierre, et le côté pétrolant. La finale est fraiche, bien enrobée d'une matière soyeuse, un côté acidulé (autour de 5gr ?) qui donne de la gourmandise et belle persistance mirabelle, agrume mûr, pamplemousse, fleur blanche, fond de roche, tourbe, pétrole. Excellent 93 (17+). A noter capsule à vis.


Chambolle-Musigny Bart Les Veroilles 2013 : Un nez qui s'ouvre après 4H de carafe, mais encore en dedans, sur la groseille, la framboise, note légère épice réglisse, fond moka. La bouche est charnue, pas très dense, mais c'est frais, bien enrobé de tanins fins, soyeux, et plus expressif, sur la framboise, puis cassis, note épice, poivre, réglisse, voir clou de girofle, fond léger moka pointe caramel. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de framboise, cassis, note ronce puis épice poivre, clou de girofle, fond moka TB+ 90+ (16+)




Cote du Rhone, Roche Buissière Gaia 2011 : Un nez aux légères  notes de réduc typé œuf banane à l'ouverture, puis prune, figue, note épice réglisse, fond cacao. La bouche est robuste, large, ample belle tenue, fraicheur, profondeur, tanins légèrement accrocheur, sur la prune, le cassis, note d'œuf, de banane encore, puis plus poivré, fond cacao. La finale est ample, puissante, sur la structure, empreinte légèrement asséchante et persistance intéressante de prune, cassis, note fleurie, fond cacao mais toujours le cote oeuf banane. TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 août 2018

Beaucoup de vins bus durant l'été

Bonjour à tous,

De nombreux vins dégustés cet été, entre anniversaire et vacances, pas de logique dans cette série de CR.

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2015 : Nez séduisant complexe, prune, prunelle, note épice souk, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, garrigue, fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, large ample, jolis tanins soyeux enrobant, c'est tonique, précis, sur la prune, prunelle, note épice souk, réglisse, pointe herbe de Provence sèche, garrigue, fond cacao chocolat, gourmand. La finale est puissante, fraiche, encore marqué de ces tanins jeunes, et belle persistance dans un profil à la pointe d'amertume, sur le cassis, la prune, note figue, puis épice réglisse, pointe garrigue et fond chocolat. Excellent 92-94 (17-18)



Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez très séduisant de framboise, groseille, note d'épice réglisse, poivre, pointe floral rose, fond noyau de cerise, fumé, moka. La bouche est corpulente, droite, tanins fins, denses, soyeux, belle profondeur, et belle amplitude, c'est friand et profond, sur la framboise, la groseille, note épice réglissé, puis floral pivoine, fond fumé, moka, noyau. La finale est fraiche, pleine, tonique, dense, belle empreinte et longue persistance de framboise, groseille, note épice, puis floral fond noyau, moka et fumé. Enorme potentiel meme si déjà très bon 93-95 (17,5) Excellent +



Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2010 : Un nez expressif assez marqué grillé réduc, puis framboise, belle notes fraiches de ronce, de sous-bois, pointe épice, fond noyau, fumé/grillé. La bouche est corpulente, large, ample, jolis tanins soyeux fins et précis, sur la framboise, puis note fraîche ronce, presque agrume orange sanguine, pointe épice, fond fumé grillé. La finale est fraiche, droite, précise et persistance intéressante de framboise, note orange sanguine, ronce, pointe épice, fond fumé grillé. TB 90 (16)





Pauillac, Chateau Pontet Canet 2008 : Un nez très séduisant, plein, de cassis mûr, note tabac blond puis graphite, pointe épice sur un fond fumé. La bouche est charpentée, droite, bien dessinée, tanins soyeux, précis, sur le cassis, fruit noir, note tabac blond, épice boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond fumé. La finale est droite, fraiche, pleine et persistance intéressante de cassis, tabac blond, boite à cigare, fond fumé. Excellent 92-93 (17)






Morgon, Dominique Piron Cote du Py 2009 : Un nez ouvert corbeille de fruit rouge et noir, pointe œuf réduc qui disparait, puis épice, fond noyau presque cacao. La bouche est charpentée, ample, droite, beaux tanins fins, précis et soyeux, sur le fruit noir mûr, la prune, note grenadine, voir exotique, puis épice pot pourri, pointe oeuf animal, fond noyau et cacao. La finale est puissante, fraiche, tonique et persistance intéressante de cerise, fruit noir, note épice pot pourri, pointe exotique fond noyau et cacao. Excellent 91 (16,5)





Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2009 : Un nez intense, gourmand, de fruit noir, de prune, note tabac, épice boite à cigare, fond fumé. La bouche est ample, tanins soyeux, denses, structure un peu marqué, cassis, note épice réglisse, boite à cigare, fond fumé. La finale est ronde, ample, gourmande, sans écœurement et persistance intéressante de cassis, prune, épice sur un fond fumé. Excellent 91 (16,5)







Saint-Julien, Chateau Lagrange 2005 : Un nez expressif de cassis, de cerise noire, note d'encre, dense, profonde, pointe légère liqueur, pruneaux, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, denses, toniques, encore serrés, précis, sur le cassis, la cerise, note légère liqueur, épice, puis une pointe fraiche poivron rouge, fond moka. La finale est fraiche, puissante, tanins qui marquent encore un peu, avec une pointe de rigidité, belle persistance de cassis, cerise noire, note d'encre, graphite, puis épice, fond moka assez gourmand et fumé. TB-Excellent 91-92 (16-17) (a attendre encore)




Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2010 : Un nez expressif, séduisant, classe, fin de cassis, de violette, note épice poivre, fond léger bacon grillé et fumé. La bouche est corpulente, belle densité, ample, tanins soyeux, de la profondeur et de la fraicheur, un équilibré magistral, sur le cassis, le poivre, les notes fraiches et classe de violette, avec ce fond fumé bacon grillé. La finale est fraiche, dense, profonde et ample de cassis mûr, de violette, de poivre sur un fond fumé, bacon grillé. Grande élégance, super quille. Excellent 93+ (17+)




Nuits Saint-Georges, Domaine Chantal Lescure 2008 : Un nez très déduisant, friand, de framboise, groseille, pointe liqueur, note épice girofle, puis ronce, fond noyau et fumé. La bouche est corpulente, droite, de la fraicheur, certes mais de la friandise avec ces tanins soyeux, amples, un coté acidulé de framboise, groseille, note épice girofle, pointe ronce, fond noyau et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, acidulée, et persistance intéressante de framboise, groseille, épice girofle, pointe ronce fraiche et fond noyau, fumé. Excellent 91 (16,5) et bien meilleure que la précédente dégustée qui était très/trop vive sur la bouteille. Comme quoi, d'une bouteille à l'autre…


Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2005 : Un nez de framboise, un note légere liqueur, confit, cerise, note épice, puis chocolat, moka, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tendue profonde, tanins soyeux mais pas beaucoup d'amplitude, sur la framboise mûr, note cerise leger confit, puis moka chocolat, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, puissante, et belle persistance de framboise, chocolat, pointe épice puis moka et fond fumé. Excellent 91 (16,5) mais attendre que la structure et les tanins prennent de l'ampleur.





Châteauneuf du Pape, Domaine de la Janasse Chaupin 98 : Un nez marqué à l'ouverture de noix, puis prune, fougère, herbe séchée, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux mais un poil rigide, c'est tendu, sur le cassis puis ces notes de noix, ensuite plus épice réglisse, herbe séchée, garrigue fond cacao. La finale est fraiche, puissante, la plus belle partie de la dégustation, ample, gourmande, sur le fruit noir, les épices et fond tabac fumé. B-TB 89 15 à l'ouverture, après cette oxydation confirme que le vin a dépassé son apogée sur cette bouteille. Bue pour la finale de la coupe du monde, finalement, cela nous a porté chance, enfin c'est comme ça que j'ai envie de le vivre :-)


Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2004 : Un très joli nez de cassis, note boisé à l'ouverture léger vanille mais moins que Lagrange, et surtout plus profond, note de cèdre, de bois précieux, d'épice sur un fond fumé, et le boisé se fond rapidement après ouverture, laissant place à de jolies notes de tabac blond. La bouche est charpentée, droite, profonde et fraiche, tanins soyeux, un poil sec en finale, sur le cassis, note épice réglisse, pointe vanille, puis cèdre, bois précieux, fond fumé tabac. La finale est fraiche, ample, belle densité, une pointe de gourmandise, bon certes l'empreinte sèche un poil mais la persistance présente une jolie longueur, tout en élégance de bois précieux, d'épice réglisse sur ce fond fumé tabac, avec une belle harmonie. Excellent 92 (16,5+) pour un vin acheté à l'époque 23 €...

Bravo à ceux qui ont été au bout de ce CR opulent, massif, long et peu digeste… :-)

Amicalement, Matthieu


samedi 28 juillet 2018

A 50 ans, si t'as pas bu...

Bonjour à tous,

J'y suis, le demi siècle ! Et pour fêter cet évènement comme il se doit (je fais partie de ceux qui ont la chance de fêter 50 ans de bonheur, enfin c'est ce que j'ai envie de fêter…), j'avais donc prévu ces 2 bouteilles, dégustées en très petit comité, avant une grande fiesta, qui fut magnifique, avec tous mes amis dont ceux qui font du vin (même s'ils n'étaient pas là) qui m'avaient envoyés leurs beaux crus, qui ont réjoui tous les convives (Merci @Patrick, @Thibault, @Michel)

Mais revenons à ce diner avec 2 vins commentés mais 3 vins dégustés.



Pauillac, Chateau Lafite Rothschild 1978 : Un nez évolué de bordeaux à maturité, très harmonieux, sur le fruit des bois, notes de cèpes grillés, de sous-bois, pointe épice puis plus bois précieux, cèdre, graphite, fond tabac blond et léger fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, très aristocratique, une pointe acidulée gourmande, sur le cassis, le fruit des bois, note de cèpe, de champignon, puis plus bois précieux, cèdre, pointe épice boite à cigare, fond tabac blond et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, belle présence, profondeur et belle persistance classe, aristocratique, fruit des bois, champignon noble, note épice boite à cigare et fond tabac blond fumé. Grand classe, très élégant, Exceptionnel 96 pas déçu (18,5).


Clos de Vougeot, Chateau de la Tour 1988 : Un nez superbe, festif, élégant, friand, de grenadine, framboise,  belles notes marquée de rose, de pivoine, pointe d'épice léger girofle sur un fond de sous bois. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins fins précis, c'est frais sur la grenadine, la framboise, note fleurie rose, pivoine , puis épice girofle, fond sous bois, champignon noble cèpe. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tanique et longue persistance de framboise, grenadine, acidulée friand, note rose, pivoine, épice girofle patchouli, fond sous bois champignon. Exceptionnel 98 (19) très agréablement surpris.



Une Grande des Pères 2007 a été ouverte pour finir la soirée mais je n'ai pas pris de note et après les 2 monstres précédents, difficile de passer quand on reste jeune, puissant, mais un très joli vin quand même.

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 juillet 2018

Nombreux CR de retards pour de pourtant bien jolis vins

Bonjour à tous

Enfin un peu de temps pour mettre en avant les jolis vins dégustés ces dernières semaines.






Volnay, Voillot Fremiets 2012 : Un nez séduisant, typique, expressif, framboise, groseille, note ronce sous bois, puis épice réglisse, fond léger fumé. La bouche est charnue, droite tanins soyeux pas très denses, mais ensemble très friand sur la groseille, la framboise, note réglisse, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, droite, précise, et belle persistance de groseille, framboise, note réglisse, épice, pointe ronce, sous bois, fraiche, fond fumé. Excellent 92 (17)









Saint-Julien, Chateau Lagrange 2004 : Un nez expressif, séduisant, a point, de cassis mûr, fruit noir, note presque chocolat, pointe végétal fraiche poivron rouge grillé, fond moka, cacao. La bouche est corpulente, tanins fondus soyeux, c'est droit, tendu, sur le cassis, le fruit noir, note poivron rouge grillé, une pointe amertume donnée par ce fond cacao, chocolat, moka. La finale est fraiche, tanins légèrement accrocheurs presque poudrant, persistance intéressante de cassis, pointe de poivron rouge grillé, fond cacao chocolat moka. TB-Excellent 91 (16+)





Pomerol, Chateau Beauregard 2015 : Un nez séduisant (4H), coulis de fruit rouge, pointe fraiche poivron rouge, note épice réglisse, puis léger lacté fraise vanille, fond fumé tabac. La bouche est charpentée, droite à l'attaque puis ça prend la largeur, tanins amples, soyeux, ça reste tendu, tonique, profond, sur le fruit rouge, note poivron rouge fraiche, puis épice réglisse, fond d'élevage plutôt classe, tabac fumé. La finale un poil astringente, puissante, précise, tendu, persistance intéressante de fruit rouge, de poivron rouge, de réglisse fond fumé. Excellent 91-93 (16,5-17)




Côte Rôtie, Cuilleron Terre Sombre 2009 : Un nez avec un peu de réduction grillé puis plus fumé, poivre, cassis, réglisse fond moka. La bouche est charpentée, dense mais fine dans ses tanins précis soyeux, c'est ample gourmand sur le cassis mûr, note poivre, puis réglisse, un coté acidulé, fond grillé, fumé, balsamique. La finale est acidulée, balsamique, belle persistance sur cassis, la groseille, acidulé, note poivre, réglisse, fond moka, fumé, balsamique. Excellent 93 (17)






Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2015 : Un nez sur son élevage classe mais qui disparait à l'aération longue), gourmand, entre épice, fumé, mais de la profondeur, et de la précision, c'est délié, sur le cassis, légère vanille, puis fleurie, bonbon, pointe poivron rouge grillé, fond cacao, fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins fins et précis, c'est dense, de la fraicheur, tout y est, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis d'épice, de fleur, fond cacao, tabac, fumé. La finale est ample puissante, précise, et belle persistance de cassis, de poivron rouge grillé, de fleur, d'épice, déjà complexe, joliment souligné par un élevage en retrait, (après 12H), fond cacao, fumé classe. Excellent 93-95 et pour moi le millésime est au RDV de la précision, de la finesse, de la densité et de la puissance Gros potentiel.


Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez expressif, de reine claude, de mirabelle, note agrume, pamplemousse amer, puis pomme granny, fond tourbée fumé (réduc ?) épice miel, fond cire d'abeille. La bouche présente une pointe gaz, large, ample, puissante, belle matière soyeuse, sur la mirabelle, la reine claude, note pamplemousse amer, c'est sec, épice, raisin sec, fond tourbé fumé, cire d'abeille. La finale est puissante, profil amer, presque trop on en vient à regretter un peu de sucre pour donner un coté friand, sur la reine claude, la mirabelle, note tourbé fumé, fond cire d'abeille. Excellent 91 (16,5) très amer, pas austère, mais manque un peu de gourmandise.



Saint-Emilion, Chateau Tertre D'Augay 2005 : Un nez pas super net, un peu médicinal, pneu chaud, pas très élégant, sur le cassis, note d'encre graphite, fond plutôt balsamique après aération de 6H, le cote pneu chaud disparait au profit de note vanillé plus agréable. La bouche est charpentée, droite, structure tanique marquée, un peu rigide, tanins ronds, denses, précis, mais poudrants en fin de bouche, sur le cassis, note pneu chaud moins marquée, plus épice, réglisse, pointe cèdre fond noyau et balsamique. La finale est fraiche mais l'empreinte tanique assèche un peu, poudre, persistance intéressante cassis, épice réglisse, puis la pointe pneu chaud pas très élégante, fond balsamique. B-TB 88 (15). Clairement une déception en ce qui me concerne.


Bandol, Domaine de la Frégate 2004 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, mûre, myrtille, note épice souk, puis orange sanguine, pointe frangipane, fond cacao, c'est gourmand et plutôt élégant. La bouche est charpentée, bien dessinée, des tanins soyeux, précis, qui commencent à être fondus, sur le cassis, la mûre, note épice, plus réglisse, puis orange sanguine, fond cacao balsamique léger très séduisant. La finale est ronde, ample, bien tenue, c'est très friand, et persistance intéressante de myrtille, note épice souk, orange sanguine, réglisse, fond cacao et balsamique. Très joli vin à maturité Excellent 91 (16,5)




Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2015 : Un nez (à 24H) intense de cassis mûr, note chocolaté, cerise, foret noir puis épice typé réglisse, pointe vanille, fond cacao fumé moka. La bouche est charpentée, droite, tonique, beaux tanins soyeux, denses, de la profondeur et de la gourmandise, sur le cassis, la cerise noire, note noyau, puis épice, presque orange sanguine, fond entre cacao et fumé, moka. La finale est fraiche, tonique, précise belle empreinte tannique, puissant, et belle persistance de cassis, de cerise noire, note épice, noyau de cerise, fond fumé moka. Très peu marqué par le bois, un tres beau fruit, tonique, puissant, droit, fin et précis. Excellent + 93-95 (17,5-18+)



Amicalement, Matthieu


dimanche 8 avril 2018

Derniers diners avant ravaitaillement

Bonjour à tous,

Voici les dernières quilles dégustées avant d'aller au ravitaillement.

Vouvray, Chidaine Argiles 2008 : Un nez de pomme, légèrement cuite, note marqué de miel, de fruit confit, fond entre cire d'abeille et craie. La bouche est large à l'attaque puis tendue, profonde, matière ronde, sur la pomme cuite, un poil oxydé, note marquée de miel, d'épice safran, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tendue, du volume, pomme cuite, acidulée, note de miel, pointe épice safran, fond cire d'abeille. TB 89 (15,5) mais je l'avais trouvé bien meilleure en jeunesse (93).


Saint Julien, Chayeau Léoville Poyferre 2006 : Un nez gourmand de cassis, note d'épice réglisse puis boisé vanillé, pointe fraiche végétale, bourgeon de cassis, poivron rouge, fond moka fumé. La bouche est charpentée, large, ample, bien structurée par la tension, tanins soyeux, pleins, belle densité, sur le cassis mûr, un coté acidulé, note épice, puis poivron rouge plus marqué, ce qui donne une dominante végétale, fraiche, fond moka fumé. La finale est ronde, un peu abrupte, stricte (ce qui ne ressemble pas a poyferre), puissante et belle persistance de cassis, végétal, poivron, fond fumé. Excellent 92 (17) plutôt frais et profond mais gardant un coté aguicheur propre au cru très séduisant.

Gigondas, Guigal 2014 : Un nez encore discret puis à l'agitation ça prend vie, sur la cerise noire, la prune, note d'épice réglisse, souk, pointe garrigue herbe séchée, fond cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, c'est droit, tendue voir frais, sur la cerise noire, la prune, note épice réglisse souk, la pointe garrigue et le fond cacao. La finale est fraiche, acidulée, pas super dense mais de persistance intéressante sur la prune, la cerise, les épices et le cacao. TB 90 16 un classique conforme à ce que j'attends.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2011 : Un nez gourmand, de framboise mûr, de groseille, note réglisse, pointe ronce sous bois, fond boisé fumé épice. La bouche est corpulente, large, pleine, tanins soyeux, amples, c'est acidulé, gourmand, sur la framboise, la groseille, pointe ronce sous bois, note épice réglisse, girofle, fond boisé fumé pointe moka. La finale est fraiche, tonique, pleine, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, fond fumé. Excellent 92 (17) Pas la profondeur des grands millésimes, mais le plaisir d'un excellent Bourgogne.

Pauillac, Chateau Pontet Canet 2002 : Un nez expressif, de cassis, de mûre, note graphite, puis épice boite à cigare, fond tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, plutôt ample à l'attaque, tanins soyeux mais un peu stricte, dans une structure fraiche qui se referme, pointue, sur le fruit noir, puis un coté frais/vif donne un côté fruit rouge, note épice typé boite à cigare, puis poivron limite rouge, fond tabac fumé. La finale est fraiche, droite, stricte, persistance honnête sur le fruit noir puis rouge, note boite à cigare, puis poivron, profil plus amer dans ce fond fumé tabac qui devient austère. TB 90 (16)

Châteauneuf du Pape, Janasse 2007 : Un nez puissant, opulent sur le fruit confit, le pruneaux, note d'épice patchouli, un côté banane, mais aussi vanille, fond fumé et balsamique avec un coté vernis, bref, too much, trop de tout, sucre, alcool… La bouche est charpentée, large, ample, puissante, sur l'alcool, tanins soyeux certes mais très vite du sucre, un côté vernis, note épice patchouli, puis banane, vanille fond balsamique mais ce coté vernis désagréable. La finale est ample, glycérinée, puissante, sur l'alcool, fruit confit, le kirch, les épices patchouli, fond balsamique. Plus du tout de mon gout, ces vins qui envoient au dela du raisonnable, avec un alcool évoluant vernis... Mieux après 8H d'aération, AB 85 (14) mais sur cette bouteille, pas une belle évolution par rapport à sa jeunesse (89) sur cette bouteille en tout cas.

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 1996 : Un nez de cassis un peu marqué d'un côté cuir/animal, note de poivron rouge grillé puis boite à cigare, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est frais et profond, sur le cassis, note encre puis poivron rouge grillé, fond fumé tabac mais le coté animal/viande fraiche manque un peu d'élégance (Daniel aurait mis la bouteille à l'évier ;-). La finale est fraiche, presque puissante et belle persistance de cassis, de poivron rouge grillé, puis épice typé boite à cigare, toujours le côté animal/cuir, encre fond fumé. TB 90 (16) car effectivement le côté animal manque d'élégance même si à l'aération cela passe en arrière plan.

Sancerre, Vincent Pinard Grand Chemarin 2012 : Un nez classe, expressif, de citron, pointe citron vert noisette, note de buis, d'acacia bien intégré, profond, fond de roche, de pierre. La bouche est droite, tendue, profonde, belle matière enrobant, ample, précise, cristalline, sur le citron, le citron vert, note de buis, d'acacia, pointe fruit exotique, fond de roche, de silex, presque huitre. La finale est fraiche, puissante, tendue profonde, mais bien équilibrée, sur le citron vert, note de buis, d'acacias, pointe ananas, fruit exotique qui donne la friandise, fond de roche, silex, profond. Très beau vin. Le sancerre comme j'adore. Excellent 93+ (17+) vrai potentiel

Amicalement Matthieu