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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 9 décembre 2018

Et les vins bus hors WE bourgogne

Bonjour à tous,

Voici les vins dégustés ces dernières semaines hors WE bge et soirée du DOP.





Montlouis, Chidaine Choisilles 2008 :  Un nez de chenin évolué, sur le fruit jaune mûr, coing roti, note miel avec un côté oxydé assez marqué, épice curry, olive verte, pomme chaude, fond tourbé ambré classe. La bouche est droite à la matière ronde, ample, au toucher soyeux, avec un coté acidulé, sur le fruit jaune mûr, le coing rôti, puis ces notes oxydées, épice typé curry, pomme blette sur un fond tourbé. La finale est bien enrobée, un côté salivant, sur le coing rôti, le fruit jaune, les épices et ce fond tourbé. TB-Excellent 91 (16,5) même si un poil trop sur les aromes évoluées pour moi.





Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2010 : Un nez très séduisant, de framboise, groseille, note d'épice girofle, puis plus fraiche, pointue, groseille à maquereau, bourgeon de cassis, ronce, fond fumé classe. La bouche est corpulente, ample puis de la structure c'est droit, frais, un côté gourmand de framboises mûrs, de groseille acidulée, belle note de girofle, de réglisse, pointe ronce, groseille à maquereau, végétal bourgeon de cassis, fond fumé classe. La finale est fraiche, profonde, et belle persistance de groseille, de framboise, acidulée, note girofle, réglisse, toujours ce cote frais ronce, groseille à maquereau, végétal noble, bourgeon de cassis, et fond fumé classe. Excellent 91 (16,5)



Madiran, Chateau Bouscasse VV 2009 : Un nez expressif de fruit noir mûr, cassis, mûres, note fraiche élégante presque mentholé, pointe épice réglisse, fond balsamique bien intégré. La bouche est robuste, puissante, tanins denses, encore un peu serrés, astringents, de la profondeur à défaut de fraicheur, sur le cassis, la mûr, note mentholé qui apporte cette fraicheur, épice réglisse, et fond balsamique qui reste élégant. La finale est puissante large, empreinte tannique encore marquée, ça envoie mais cela reste précis, droit et belle persistance cassis, mûre, menthe, balsamique. Excellent 91 (16,5).



Chambolle Musigny, Amiot Servelle Les Amoureuses 2009 : Un nez friand, de framboise, groseille, note épice girofle, réglisse, pointe fraiche ronce, fond fumé. La bouche est corpulente, tanins fins, soyeux et précis, c'est plutôt dense, en longueur, droit, voir profond, dans un profil plutôt amer, sur la framboise, la groseille, note noyau typé jeunesse, puis épice girofle, réglisse, fond fumé. La finale qui garde de la fraicheur, fine, précise, délicate, présente une longue persistance de framboise, noyau, épice, fond fumé. Un vin très amoureuse dans l'esprit, droit, profond, fin, délicat et long mais ça manque de gourmandise surtout pour 2009, et de complexité. Un très bon vin certes, mais dans son état actuel, étant donné son prix, j'espère qu'il va gagner en complexités dans les prochaines années. Excellent 93 (17)


Volnay, Voillot Les Champans 2016 : Un nez jeune bien sur, de cerise griotte, note noyau de cerise, puis plus amande, pointe épice, fond léger fumé. La bouche est corpulente, pleine, tanins denses, plutôt soyeux mais comme déjà remarqués sur ces 16 légèrement pointus/anguleux, structure fraiche, profil  sur l'amertume, cerise, note noyau cerise, ce côté amande assez marqué, fond léger fumé. La finale est pleine, fraiche, bien enrobée, et belle persistance cerise, amande, pointe épice et fond léger fumé. Excellent 91-93 (16-17). Ces premiers 2016 me confirment mes impressions de l'année dernière, pas le style de millésime que je préfère.



Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

dimanche 18 novembre 2018

Soirée Crozes Saint-Joseph au DOP et vins du WE

Bonjour à tous,

C'était thème Crozes Hermitage et Saint-Joseph au DOP la semaine dernière. Petit nombre, donc peu de bouteilles mais le nombre ne fait pas la qualité :-)…


En apéro joli Chablis 2017 de Billaud Simon, avec un nez citronné, foin, coquille d'huitre, une bouche ronde mûre plutôt élégante et une intéressante finale citronnée. TB 90 (16)

Vin 1 : Un nez d'amande de fenouil, puis pomme, des notes d'herbe sèche, une pointe champignon mousseron, sur fond de sous-bois. La bouche est droite, assez marqué sesame et amande grillé, note fenouil mais ça finit pralin. La finale est ronde sur le fenouil, note pain d'épice, puis reviennent les notes pralin, sésame. Bon, joli structure mais pas l'aromatique que je préfère. TB 88 (15) que Saint-Joseph, Christophe Curtat Sous l'Amandier 2017.

Vin 2 : Un Coursodon 2010 irrémédiablement oxydé sur la pomme flétri, la crème pâtissière, le caramel au lait et le curry.

Vin 3 : Un nez de cassis, note de poivre puis grosse charge boisé moka, caramel. La bouche est corpulente, avec des tanins ronds, sur le cassis puis les aromes boisés moka caramel. La finale est fraiche et la persistance intéressante en longueur mais trop marqué de son élevage. B-TB 87 (15) pour ce Crozes Hermitage, Domaine du Colombier Gaby 2016.

Vin 4 : Un nez de cassis, note d'épice poivre puis plus baroque, patchouli, pointe de violette, et à nouveau un boisé marqué de moka mais plus élégant, mieux intégré avec un fond bacon grillé. La bouche est corpulente, joli tanins soyeux, c'est ample, plutôt sexy, sur le cassis, le poivre, note de violette, fond moka encore un peu prégnante et bacon grillé. La finale est fraiche, fine, et précise, sur le cassis, le poivre, le bacon et le fond moka. TB 90 (16) dans un style "international" sexy, gourmand, bien fait que ce Saint-Joseph, Guigal Lieux dit 2012.

Vin 5 : Un nez marqué d'une réduction grillé fumé qui s'estompe à l'aération laissant la place à beaucoup plus d'élégance, sur le cassis, les épices, poivre, réglisse, pointe violette, et fond bacon grillé. La bouche est corpulente, belle densité de tanins soyeux, c'est ample, droit, sur le cassis, le poivre, la violette, sur un fond délicatement fumé, bacon grillé, très élégant et friand. La finale est fraiche, de belle persistance avec un côté délié sur le cassis, le poivre la violette et le fond fumé, bacon bien intégré. Excellent 91 (16,5) que ce Crozes Hermitage, Combier, Clos des Grives 2011, décidément toujours une belle cuvée.

Vin 6 : Un nez expressif, plus évolué, hyper gourmand, de cerise macéré, de cassis en gelée, note d'épice carié, poivre, réglisse, pointe florale sur un fond de cuir classe. la bouche est corpulente, beaux tanins fins, précis et soyeux, c'est ample, hyper gourmand, sur le cassis acidulé, la cerise, note de poivre, de réglisse, pointe violette, voir patchouli, fond de cuir classe. La finale est fraiche, tonique, gourmande avec ce cassis acidulé, petite pointe kirchée, note de poivre, de patchouli, fond de cuir. Très beau vin, élégant, classe, gourmand, j'adore. Excellent 93 (17) et je ne suis pas surpris même si pas identifié alors que bu de nombreuses fois avec ce même bonheur, ce Crozes Hermitage, Combier, Clos des Grives 2007 cette fois.

Une soirée intéressante et une confirmation, Clos des Grives c'est bien un Top vin :-).

Sinon les vins du WE :




Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2014 : Un nez séduisant de vin à la coche, mais peu complexe de fruit blanc, poire, pomme, car marqué de note grillé un poil écrasante, puis léger amande, chevrefeuille, fond fumé. La bouche est droite, charpentée, belle structure marquée, sur le fruit blanc, toujours ces notes de grillés de cacahuete, amande un peu écrasante, puis le chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond fumé tourbé. La finale est fraiche avec de la structure, persistance intéressante de fruit blanc, de chèvrefeuille, d'amande grillée et ce fond fumé grillé. TB 89 (15,5) un peu trop marqué grillé pour moi, manque de pureté, netteté à mon gout.





Pommard, Voillot Pezerolles 2009 : Un nez expressif très séduisant de fruit noir mûr, cassis, mûres, puis les notes d'épice marquées, poivre, réglisse, pointe fraiche ronce, sous-bois et le fond moka, gourmand et frais. La bouche est corpulente, large à l'attaque, ample, beaux tanins soyeux, de la structure qui tient le vin, sur le cassis, la mûre, note réglisse, fleur séchée pot pourri, puis plus poivrée, pointe de ronce fraiche, fond léger moka gourmand. La finale est ronde, soyeuse, gourmande, un côté souple mais bien tenu par la structure, qui envoie sur le fond une belle persistance de fruit noir mûr, d'épice poivré, de moka. Excellent 93 (17)



Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2011 : Un nez très séduisant, classe, sur le fruit jaune mûr, note élégante amande, puis plus chèvrefeuille, pointe beurre frais, fond léger amande mais grillé, pointe sesame classe. La bouche est ample à l'attaque puis droite, belle matière soyeuse, concentrée, au beau toucher, c'est dynamique et sapide sur le fruit jaune mûr, puis la poire, note amande grillé puis tarte citron, chèvrefeuille, fond tourbé, sésame grillé. La finale est fraiche, pleine, belle densité, tonique, sur le fruit jaune mûr, note amande grillé, puis chèvrefeuille, tarte citron, fond sésame grillé. TB-Excellent 91 (16,5), gourmand, élégant, comme j'aime.






Saint-Emilion, Chateau Pavie Macquin 2006 : Un nez expressif très élégant, fin, de prune, de prunelle, puis plus cassis, belles notes d'épice de réglisse, presque patchouli, pointe fleur blanche ou cèdre, sur un fond amande très classe, pas une once de boisé empyreumatique fumé ressentie. La bouche est charpentée, belle structure profonde, du volume, des tanins fins, précis et soyeux, traçant une ligne droite, sur la prune, la prunelle, pointe cassis, note d'épice réglisse, et ce fond entre cèdre et amande, noisette un peu plus fraiche, en tout cas pas grillé. La finale est fraiche, précise, salivante, belle persistance de prune, de cassis, note épice réglisse, patchouli, pointe cèdre, et ce fond amande, noisette floral aubépine, surprenant mais très élégant. Excellent 93+ (17+)

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2010 : Un nez avec une pointe de réduc animal à aérer, sur le cassis, note de réglisse, de poivre, fond fumé moka classe. La bouche est charpentée, belle structure, profonde, tanins soyeux, encore jeune, ou un poil stricte, sur le cassis, acidulé, gourmand, note de réglisse, de poivre, fond moka fumé bien intégré, classe, elegant. La finale est fraiche, tonique, fine, empreinte léger poudrant et belle persistance de cassis acidulé, de poivre, de réglisse fond moka fumé. Excellent 92 (16,5+)


Amicalement, Matthieu

dimanche 11 novembre 2018

Un trés beau 90 Bordelais dans les vins de la semaine

Bonjour à tous,

Même si les champignons restent rares en cet automne sec, l'occasion d'une omelette aux champignons d'élevages probablement m'a donné envie d'ouvrir un Bordeaux à maturité, bien m'en a pris, car un Bordeaux entre 20 et 30 ans, c'est quand même la quintessence du Bordeaux.




Margaux, Chateau Durfort Vivens 1990 : Un nez très beau, classe, expressif, à point, marqué d'un fruit rouge et noir macéré, sur le cassis, la cerise, confit, acidulé, puis les notes fumés/tabac blond, laissent place aux épices, patchouli, réglisse, camphre, le tout sur un fond de cuir, léger, classe, avec une pointe de champignon noble à l'agitation, très beau, le grand bordeaux à maturité, complexe, mûr, gourmand. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins, denses, précis et fins, de la structure, c'est profond, frais mais cela reste gourmand sur le fruit rouge et noir macéré, acidulé puis les épices patchoulis, poivre, réglisse, pointe poivron rouge grillé fraiche, puis le champignon noble, cèpe, fond tabac, fumé et léger cuir classe, belle complexité, gourmandise… La finale est fraiche, tendue mais bien enrobée, empreinte soyeuse, c'est presque puissant et longue persistance de fruit macéré, sans perception d'alcool, puis les épices patchouli, poivre, le poivron rouge grillé, sur un fond tabac, fumé et léger cuir classe. Très beau vin, Excellent 95 (18), un des plus beaux vins bus depuis les vacances d'été voir depuis le début de l'année !



Pauillac, Chateau Clerc Million 2005 : Un nez qui commence à s'exprimer mais toujours sur la jeunesse, fruit noir, cassis, note de cèdre, de graphite, pointe épice boite à cigare, fond entre cacao et fumé, c'est plutôt droit, voir sérieux mais séduisant. La bouche est charpentée, droite, profonde, puissante, presque tendue, tanins soyeux fins et précis, sur le cassis, le fruit des bois, note de cèdre, de graphite, pointe fraiche végétal, floral, presque bourgeon de cassis, fond cacao, fumé. La finale est fraiche, fine, puissante aux tanins encore marqués, persistance intéressante de cassis, fruit des bois, cèdre, graphite, le côté floral/végétal et fond cacao et fumé. TB-Excellent 90-92 91 (16,5) Mais à attendre encore je pense, car il est encore un peu sévère et réservé, sans être austère, il faut qu'il se détende.


Vosne-Romanée, Domaine Rion 2005 : Un nez expressif encore marqué d'un fruit puissant, framboise mûr, puis plus évolué, cerise macérée, note fraiche, sous-bois, champignon, ronce, pointe épice réglisse, fond léger moka. La bouche est corpulente, large, de la structure, des tanins fins denses, un poil rigide, sur la framboise, la cerise macérée, note sous-bois, champignon, fond moka. La finale est fraiche, tonique, encore bien vivante, même astringente encore dans son empreinte, et persistance intéressante de framboise, groseille acidulée, note sous-bois, pointe réglisse, fond moka. TB-Excellent 90+ 16+ Et sur le poulet estragon top : 91 (16,5). Tout ce que j'aime




Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2008 : Un nez qui s'ouvre à l'aération, sur la mirabelle, note agrume citron pamplemousse, puis pain d'épice fond terpénique pétrolant mais un ensemble qu'il faut plutôt aller chercher. La bouche est droite, un peu de gaz qui s'élimine vite en secouant, c'est tendue, profond, joli matière qui enrobe tout juste la fraicheur, sur la mirabelle, le citron, note pain d'épice, presque anisée, puis tourbée, fond terpénique pétrole. La finale est fraiche, droite, un peu stricte, pointe amertume et qui s'arrête un peu brutalement, sur la mirabelle, l'agrume citron, pamplemousse, note pain d'épice fond tourbée et pétrole. Excellent 92 (17) mais moins expressif, délié, précis et long que le 2005 sur cette bouteille.


Amicalement, Matthieu

samedi 3 novembre 2018

Petite semaine mais grand vin avec ces Argiles 2009

Bonjour à tous,


Ayant rattrapé mes retards de CR, je joins les bouteilles bues lors de cette semaine de Toussaint. Mais quelles bouteilles, enfin surtout une !




Vouvray, Chidaine Les Argiles 2009 : Un nez grande classe, pomme, puis coing rôti, note agrume, de miel fleur oranger, pointe terpénique pétrolante, grillé, fond crayeux, tourbée, fumé. La bouche est droite, ample, belle matière dense, soyeuse, enrobant la structure, beaucoup de profondeur, presque fraiche, sur la pomme, le coing, note fleur blanche, miel fleur d'oranger, fond tourbée, fumé, crayeux avec cette pointe pétrolante, grande classe. La finale qui reste fraiche, est tonique mais mûr, presque acidulée et belle persistance de pomme, de coing, note fleur d'oranger, fleur blanche, fond crayeux puis tourbée, avec cette note terpénique pétrolante... Superbe et les grand terroirs même (surtout) en millésime mûr comme 2009 donne de grands vins et là, on peut parler de minéralité car elle est vrai, le vin est mûr mais garde cette fraicheur, cette profondeur... Excellent+ Grand vin 94-96 (17,5-18,5) sur cette bouteille car c'est la 5eme, et le moins qu'on puisse dire c'est que d'une bouteille à l'autre, ce n'est pas le même niveau, c'est dommage, certes, mais elles sont toutes de qualité, et pour moi, là on est plus proche d'un côté nature ! Parfois on est bon, beau, de bonne humeur, parfois moins :-) (Mes notes : Mars 2011 : 88 ; Nov 13 : 91 ; Mai 14 : 88 ; Avril 15 : 91 ; et cette fois 94)

Pauillac, Chateau D'Armailhac 2009 : Un nez classique, droit, de cassis, note épice légère, pointe graphite, cèdre, fond boisé fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, cela garde de la profondeur, profil plutôt sévère, sur le cassis, pointe épice, fond boisé fumé. La finale est droite presque tendue, persistance intéressante cassis, épice, cèdre, fond fumé. Très classique, bien fait, mais le profil droit, voir sévère, manque de gourmandise à mon gout. Pour les amoureux du genre. TB 89 (15,5)



Marsannay, Bart Montagne 2015 : un nez très séduisant, expressif, de pinot classe, sur la framboise mûr, la groseille, note d'épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux amples, puis ça se tend, c'est tonique, sur la framboise, la groseille, la pointe fraîche ronce, groseille à maquereau, note épice réglisse, fond fumé et léger moka. La finale est fraîche, tonique, belle densité, persistance intéressante de framboise, de groseille, pointe ronce, note réglisse et fond léger moka fumé. TB-Excellent 90 16+ Comme d'hab, tout ce que j'aime et comparé à d'Armaillac 2009 bu ce midi, quelle joie de vivre, dans celui ci…




Sancerre, Mellot La Moussière 2013 : Un nez expressif, séduisant, de fruit blanc, de citron, note de buis, d'acacia, pointe bourgeon de cassis, fond léger tourbé, tout ce que j'aime. La bouche est droite, tendue, belle matière ronde juste mûr, c'est frais, sur l'agrume citron, fruit blanc, note de buis, d'acacia, pointe fruit exotique/épice fond léger tourbé. La finale est fraiche, tendue et belle persistance de citron acacia, buis, pointe exotique, fond tourbée. TB-Excellent 90+ (16+)





Riesling Mann Schlossberg 2008 : Un nez classe pétrolant, sur le l'agrume mûr, pamplemousse, puis très vite, la mirabelle, note fleur blanche, acacia, pointe miel fleur d'oranger sur un fond terpénique pétrolant et tourbé. La bouche est droite puis ample, belle matière ronde, concentrée, précise, sur une fraicheur marquée, mais bien enrobée, c'est profond, droit sans être austère car la bouche prend de l'ampleur, sur la mirabelle mûr, acidulée, note miel fleur d'oranger, puis plus pamplemousse, fond de roche, pierre, et le côté pétrolant. La finale est fraiche, bien enrobée d'une matière soyeuse, un côté acidulé (autour de 5gr ?) qui donne de la gourmandise et belle persistance mirabelle, agrume mûr, pamplemousse, fleur blanche, fond de roche, tourbe, pétrole. Excellent 93 (17+). A noter capsule à vis.


Chambolle-Musigny Bart Les Veroilles 2013 : Un nez qui s'ouvre après 4H de carafe, mais encore en dedans, sur la groseille, la framboise, note légère épice réglisse, fond moka. La bouche est charnue, pas très dense, mais c'est frais, bien enrobé de tanins fins, soyeux, et plus expressif, sur la framboise, puis cassis, note épice, poivre, réglisse, voir clou de girofle, fond léger moka pointe caramel. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de framboise, cassis, note ronce puis épice poivre, clou de girofle, fond moka TB+ 90+ (16+)




Cote du Rhone, Roche Buissière Gaia 2011 : Un nez aux légères  notes de réduc typé œuf banane à l'ouverture, puis prune, figue, note épice réglisse, fond cacao. La bouche est robuste, large, ample belle tenue, fraicheur, profondeur, tanins légèrement accrocheur, sur la prune, le cassis, note d'œuf, de banane encore, puis plus poivré, fond cacao. La finale est ample, puissante, sur la structure, empreinte légèrement asséchante et persistance intéressante de prune, cassis, note fleurie, fond cacao mais toujours le cote oeuf banane. TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu