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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mardi 10 août 2010

Des vins loin de mon style : Rasteau Gourt de Mautens Saumur Champigny Chateau Fosse Seche

Bonjour à tous,

J'ai plutôt pour habitude de commenter et mettre en avant les vins que j'aime. Cette fois, voici deux vins qui ne sont pas dans mon style. Ils sont plutôt bons, en tout cas bien fait, et d'ailleurs, les amis que les ont dégustés les ont trouvé très biens, mais moi, c'est pas mon style de vin. Le rasteau est too much pour moi, trop sucré, trop crémeux, trop puissant, trop tout... Le Saumur, lui, est trop marqué du cabernet de Loire qui évolue sur l'animal, il manque aussi de sensualité pour moi, trop austère, cistercien dans mon appréhension.
Voilà, en 4 CR, de quoi cerner un peu mieux mes goûts !

Cote du Rhone Rasteau, Gourt de Mautens 2004 : Après la tentative 2003, je voulais savoir, j'ai donc ouvert le 2004, millésime moins chaud et plus équilibré dans la région. Un nez opulant, sucré, de fraise des bois mûr, cassis confit , un côté lacté de glace au fruit sur un fond de vernis assez peu distingué. La bouche est corpulente, large attaque de fruit rouge lacté style chupa chups, tanin soyeux limite crémeux. La finale est explosive, un poil marqué alcool, sucré, glace fraise, baton de réglisse, avec une belle persistance mais gustativement fatigant, de mon point de vue en tout cas... Car le vin se boit tout seul et la bouteille a fini vidée lors du dîner composé sur une base (voulue) sucré/salé... Moins caricatural que la bouteille de 2003, car moins extrême, le vin demeure dans un style ultra-mûr qui devrait plaire aux amateurs de vins "sucrés", puissants. Bien.

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, La Clef de Voute 2003 : Un mez marqué écurie/animal sur le cassis , et l'inévitable bourgeon de cassis (arôme de type poivron), le tout est assez envahissant de mon point de vue. La bouche est charpentée, sur la longueur avec des tanins ronds qui séche un peu, de l'allonge dans une palette aromatique de fruit mûr, quelques épices et toujours un fond animal. La finale qui reste fraiche pour le millésime, est droite, carrée et persiste gentiment sur le cassis, son bourgeon, l'animal et sa fourure, le sureau. Bien+ 86, car c'est bien fait, mais pas mon style de vin.

Amicalement, Matthieu

lundi 9 août 2010

Des vins que j'aime : Pommard Epenot Voillot Hermitage Colombier

Bonjour à tous,

Deux très belles bouteilles, tout à fait dans mon style de vin, dégustées la semaine dernière en bonne compagnie... en plus !

Pommard, Les Epenots Joseph Voillot 2007 : Un nez séducteur, classe, mûr de fruit noir avec des notes de nréglisse, de cerise burlat sur un fond très léger fûmé et une pointe de ronce, de résine. La bouche, corpulente, présente des tanins soyeux qui s'imprime tout de suite sur le palais accompagnant la cerise mûr, la groseille, la ronce et des notes fûmés, résine. La finale est ronde mûre et reste fraiche, dynamique, salivante, belle persistance sur une noble amertume de cerise mûr, résine et très léger fûmé classe. Très Bien - Excellent 89-91.

Hermitage, Domaine du Colombier 1999 : Un nez séduisant très élégant de cassis mûr, de suie, des notes de poivre blanc un fond délicatement fûmé, une pointe de cuir, tout ce que j'aime . La bouche est corpulente, délicate, avec des tanins soyeux, dans une structure bien droite et longue comme le donne les vins de cette colline, dégageant du cassis, du poivre et un fond fûmé, cuir, très classe. La finale est fraiche, longue, montante avec une belle persistante de cassis mûr, de cuir, de suie, de poivre. Très beau vin, meilleure bouteille des 8 dégustées et je pense que cette cuvée atteint sa pleine maturité et pour 5 à 10 ans. Excellent 92.

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

samedi 7 août 2010

Les grands crus de fin juillet : Cote Rotie Barges Chapelle Chambertin Passac pape Clement Chateauneuf

Bonjour à tous

Quelques grands crus dégustés fin juillet pour la fin des vacances et des échanges franco-allemands :

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : Un nez complexe de fruit mûr, fond fûmé, note réglisse, épice, pointe de ronce, de cuir. La bouche est droite, profonde avec beaucoup d'allonge, enveloppé de tanins soyeux et délivrant fruit mûr, sous-bois, fûmé, réglisse... La finale est fraiche, droite, pure, longue et de grande persistance. Excellent+ 94-96


Côte Rotie Cote Brune Gilles barges 1997 : Un nez de cassis sur fond de cuir, poivre. La bouche est charpentée, dense, puissante avec des tanins fondus ronds sur le cassis, la suie, le cuir. La finale est mûr, large, puissante sur le cuir, le poivre et des notes truffées du plus bel effet ! Excellent 92

Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 1988 : Un nez gourmand de fruit rouge mûr, framboise, fraise des bois sur un fond délicatement fûmé, quelques notes de cuir. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux amples, de l'allonge, fraise mûres, fûmé. La finale est ample, large, mûre, avec une belle persistance sur le nez. Les 2 premières bouteilles étaient flinguées, celles-ci me permet de découvrir un très beau vin à maturité ! Excellent 92

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998 : Un nez de prune, note de cuir, fond cacao. La bouche est corpulente, large, dense avec des tanins ronds sur la prune, les épices et un fond cacao. La finale est large, puissante, persistante prune, figue, cacao. Très Bien 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 août 2010

Carnet de vacance en blanc : Riesling Saint Aubin Vouvray

Bonjour,
Quelques jolis blancs pour accompagner nos soirées estivales :

Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 : Un nez d'orange confite, d'agrume mûr, sur un fond délicatement naphté/pétrole, note de quinquinat. La bouche est large, ample, superbe matière enveloppante dans une structure droite longue sur orange confite, le pétrole, note fleurie, pointe de miel. La finale est un modèle d'équilibre tout en délicatesse et longue. Superbe encore une fois et mes amis allemands se sont inclinés. Excellent+ 95

Saint Aubin, 1erC En Remilly Sylvain Langoureau 2007 : Un nez séduisant de poire mûre, fond briochée, note de fruit sec. La bouche est large mais bien tenu, droite, grasse à l'attaque mais avec de l'allonge. Une finale ample, large, fruit mûr, beurre, brioche. Manque un poil de fraicheur pour donner un peu plus de dynamisme. Très Bien 88

Vouvray, Domaine Huet, Le Mont sec 2006 : Un nez sec de poire, de citron note agrume et crayeuse, bouche droite, matière tendue encore en retrait sur le citron la craie. La finale est fraiche, droite, sur la craie, le silex, le citron. Le vin est encore en dedans et l'aération longue lui a permis de s'exprimer beaucoup mieux ! A mon avis a attendre. Très Bien 87-89

Amicalement, Matthieu