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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 24 décembre 2016

Plus beaucoup de choix dans l'armoire, avant les vins de fêtes

Bonjour à tous,


Ce qui est bien dans ce cas là, c'est que les dernières qui restent, généralement, vont bien avec tout, parce qu'elles se boivent pour elle même... Ce sont celles qu'on garde au cas ou il y aurait quelque chose à fêter.


Sancerre, Boulay La Cote 2011 : Nez expressif avec une pointe amylique typé bière (croute fromage) qui disparaît a l'aération, sur le fruit blanc, pomme granny, note acacia, buis, pointe ananas, fond roche silex et léger tourbé. La bouche est droite, tendue, presque vive, belle matière ronde, concentrée, très sapide, sur la pomme verte, le citron, note buis, acacia, fond roche silex, un profil typé amer, c'est sans concession, droit et sec. La finale est tendue, à l'empreinte ronde, suave, qui enrobe, puis c'est profond, long et belle persistance de pomme granny, citron, note buis acacia, fond typé amer, roche, silex et ce coté un peu tourbé qui revient. De l'attaque à la finale, ce vin ne ment pas, droit, profond, tendue, il est sans concession. Pour les amateurs du genre Excellent 92-94 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle Charmes 2006 : Après 4H d'aération, un nez discret de cassis, pruneaux note ronce, amande, pointe épice fond sureau noyau et moka. La bouche est quasi charpentée, tanins ronds,  assez denses, style plutôt austère, droit, un côté puissant, sur le cassis, puis plus groseille, note noyau, épice ronce, fond sureau et noyau mais un ensemble assez mat. La finale est plutôt puissante, à la structure marquée, avec une persistance honnête de cassis, prune, note pruneau puis épice réglisse, fond noyau sureau et moka. Pas très complexe, un peu austère et  fruit mat TB 89 (15,5)

Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2008 : Un nez friand de framboise, groseille, note floral puis plus végétal ronce, pointe épice girofle fond fumé. La bouche est corpulente, tendue, mais large aux jolis tanins soyeux, pas très dense mais bien  enrobant et précis, fins, sur la framboise, la groseille, note épice girofle, pointe floral pivoine, fond fumé. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse à la vosne, gourmande, mais tonique, persistance intéressante de framboise, d'épice girofle, pointe pivoine, fond fumé. Excellent 91-93 (16,5+)

Marsannay, Bart Montagne 2014 : Un nez de cerise burlat, note sureau, légère réglisse, fond amande et fumé. La bouche est corpulente, pleine, dense, beaux tanins soyeux, droit, sur la cerise, note épice réglisse, un coté sureau, pointe ronce, rafle fond amande et fumé. La finale est pleine, fraiche, très belle empreinte tanique soyeuse, et belle persistance de cerise, d'épice, de ronce et fond amande et léger fumé. TB-Excellent 90-92. Pour cette fois 90 (16) Très beau nouveau cru chez Bart... Proche des Champs Salomon en terme de plénitude, de structure. Super rapport Q/P encore pour quelques temps...

Cote du Roussillon, Gauby Calcinaires 2015 : Un nez expressif de prune, pointe animal qui disparaît à l'aération, puis cassis, note pain d'épice marqué mais gourmande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, bien construite, droite, sur la prune, un côté liqueur alcool léger, note pain d'épice, fond cacao. La finale est ample, large, ronde belle empreinte tanique soyeuse, mais l'alcool est là surtout à 4H d'aération, avec une persistance intéressante de prune, de pain d'épice et de cacao. TB 89 (15,5)

Saint-Estèphe, Chateau Calon Segur 2006 : Un nez expressif, séduisant, de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, puis plus cèdre, fond boisé encore prégnant de tabac, fumé, café pour sylvia. La bouche est robuste mais précise, tanins soyeux, denses, grosse structure qui tient le vin, sur le cassis mûr, presque acidulé, note de poivron rouge grillé, de cèdre, d'amande grillé, fond tabac, fumé. La finale est pleine, puissante, empreinte tanique soyeuse, belle persistance de fruit noir, cassis, d'amande grillé, de cèdre, fond tabac fumé avec un côté moka effectivement. Excellent 92-94 A date 92 (17)


Vosne Romanée, Daniel Rion Beaumonts 2010 : Un nez classe, pas encore très expressif, fin, sur la framboise, la groseille, note végétal ronce, pointe épice, fond fumé grillé (plutôt réduc que bois). La bouche est corpulente, ample, bien soutenue par la fraicheur, aux tanins soyeux à la vosne like, sur la framboise, la groseille, note de ronce, puis puis épice girofle, fond boisé amande. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, empreinte soyeuse, pas super dense mais belle persistance de framboise, groseille, note ronce sureau puis épice girofle, fond amande et fumé. Excellent 91 -93 92 (16,5+)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2013 : Un nez plutôt discret, de framboise, note amande marqué, noisette torréfié, puis léger vanille, fond chocolat, surprenant, pas trop le style habituel. La bouche est corpulente, large, pas très dense, tanins fins et soyeux, belle tenue sur la fraicheur, sur la framboise, puis le sureau, note épice typé vanille, chocolat, fond amande, noisette, léger torréfié. La finale est ronde, délicate, aérienne mais suffisamment fraiche et concentré pour offrir une persistance intéressante de framboise, note sureau, épice et toujours ce fond entre chocolat, amande noisette torréfié, vanille. Surprenant car ça ne fait pas boisé non plus, et très différent de d'habitude... TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu


dimanche 11 décembre 2016

Reprise d'une vie de dégustation classique

Bonjour à tous,


Après l'escapade bourguignonne, et ce diner hors norme, la reprise des "petites bouteilles" sympas du diner est parfois frustrante. J'ai encore des retours en mémoire et presque en bouche des aromes magiques des crus du diner. Pour les oublier, voici quelques crus dégustés depuis :


Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Clos Prieur 2011 : Un nez appétant de framboise, de groseille, note épice, girofle, réglisse, pointe ronce, fond noyau cacao. La bouche est corpulente, large, tanins satinés, enrobant une structure droite, c'est plein, sur la framboise, la groseille, note fraiche ronce puis épice girofle, réglisse, fond noyau sureau. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de framboise, de groseille, note épice réglisse girofle, pointe végétal ronce, fond noyau et léger cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Givry, Domaine Masse Champs Lalot 2012 : Un nez séduisant de framboise, note sureau, épice, réglisse, girofle presque, pointe ronce sous bois fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, amples, joli fraicheur acidulée, c'est précis, sur la framboise mûr, la groseille note épice réglisse, girofle, pointe ronce sous bois, fond sureau et toasté. La finale est fraiche, précise, belle persistance de framboise, groseille, acidulée, note réglisse, épice, fond sureau et léger fumé. Excellent 91 (16,5)

Haut-Medoc Chateau La Lagune 2005 : Un nez qui embaume la liqueur de cassis, puis un côté pruneau, note épice réglisse, pointe balsamique fond tabac fumé. La bouche est presque robuste, dense, aux tanins plutôt virils, puissant, ça change de la finesse habituelle :-), sur la liqueur de cassis, le pruneau, note balsamique, épice réglisse, fond tabac fumé. La finale est puissante, tonique, dans un structure fraiche, un peu sauvage, et belle persistance de cassis, pruneaux, note tabac blond, boite à cigare plus marqué. Un costaud ce Lagune 2005, un poil rustique, sauvage, dans ses tanins par rapport a ce que proposait le cru,  mais à attendre encore 5 à 10 ans à mon avis que le temps domestique la bête ! TB-Excellent 91-93 (16,5)

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2012 : Un nez séduisant expressif de fruit blanc, poire, note chèvrefeuille, craie, amande, fond brioche dorée, pointe grillé. La bouche est ample, ronde, bien soutenue par cette matière soyeuse, expressive sur le fruit blanc, la poire, note de chèvrefeuille, de craie, d'amande, fond beurrée léger et brioche grillée. La finale est ronde, ample, tonique, sexy avec belle persistance de craie, amande, aubépine et fond léger beurrée brioche grillée. TB-Excellent 90 (16+)




Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 : Un nez de cassis, creme de cassis, note cuir/animal puis réglisse,  graphite, pointe vanille, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, profonde, droite, tanins soyeux, sur le cassis, la mûre, note épice boite à cigare, graphite, pointe graphite, fond fumé tabac. La finale est puissante, droite, belle empreinte et persistance intéressante de mûre, cassis, note épice boite à cigare, fond fumé, tabac. Excellent 91-94. Sur cette dégustation, un Pauillac classique et très bien fait 92 (17)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde B&B 2010 : Un nez classe, très fruit noir, cassis mûr, note épice poivre, réglisse, pointe bacon, fond boisé bien intégré fumé et légère vanille. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, fins, précis, sur le fruit noir, cassis, note épice poivre pointe vanille, fond boisé fumé, très élégant classe et typique. La finale est fraiche, tout en équilibre et persistance intéressante de cassis, de fruit noir, note épice poivre, légère vanille, pointe bacon grillé et fond fumé. Pas de bois outrageux, fin, précis et sapide, très beau vin à fort potentiel (93 95) Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu



dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



samedi 19 novembre 2016

Ah, et bien en voilà un beau cabernet franc, mais pas ligérien

Bonjour à tous,


Il y a bien longtemps que je n'avais bu un cabernet franc qui m'a fait dire "Whaooh" ! Je dirai même plus, un vin qui m'a surpris. Alors bien sûr, au départ, je n'avais rien projeter de particulier, aucun phantasme, rien de spécial sur cette bouteille... ça aide à être agréablement surpris. Mais ce Cabernet franc de Saint-Emilion réalisé par Catherine Papon Nouvel sur cette année difficile qu'est 2008 présente une bouche magistrale ! Ah le cabernet franc comme ça, j'adore... Désolé les copains, mais celui là encore n'est pas ligérien. J'adorerai trouver régulièrement à Chinon, Bourgueil ou autre appellation de Loire, de tels vins :-)


Saint-Emilion, Chateau Petit Gravet Ainé 2008 : Un nez de cassis encore marqué d'un boisé  lacté vanillé, intégré mais pregnant (qui se dissipera à 5H d'aération), note végétal noble bourgeon de cassis, fond fumé tabac évoluant cacao prune à l'aération. La bouche est magnifique, charpentée, tanins fins, denses, précis, soyeux, donc mûrs, c'est profond mais bien enrobé, droit sur le cassis, note boisé épice, vanille, léger lacté, qui s'efface, puis végétal noble, ronce, fleur, bourgeon cassis, fond fumé puis plus cacao. La finale est fraiche, profonde mais sans être austère et très belle empreinte tanique, frais, tonique, précis, puissant mais fin, très belle persistance de cassis, note vanillé, puis ronce, végetal fond fumé. Un boisé un peu marqué à l'ouverture, mais quelle bouche pour un 2008 basé à 90% de cabernet franc... juste mûr, superbe tanins, profond, soyeux, précis... Très beau vin, Excellent 93-95 (17-18)

Et décidément, c'était la semaine des bonnes surprises, car ce Beaujolais 2009 de Dominique Piron m'a également surpris et régalé associant avec merveille, le côté jovial, festif et bonhomme du Gamay, à la profondeur et la race des grands vins. Très belle évolution sur cette bouteille que :

Morgon, Cote du Py Dominique Piron 2009 : Un nez à 4H d'aréation séduisant sur la prune, la reine claude, note typique gamay bonbon anglais, d'épice réglisse, pointe oeuf animal toujours présente, fond fumé et léger cacao amer. La bouche est charpentée, pleine, dense, beaux tanins soyeux, c'est structuré, sur la prune, la reine claude, un coté acidulé bonbon anglais, note épice réglisse, fond fumé et cacao. La finale est puissante, dense, sur la matière, et belle persistance de prune, note réglisse, poivre, pointe bonbon anglais, fond cacao plus marqué, pointe fumé. Excellent 91+ 16,5+. Un beau cru de beaujolais structuré, bien mûr, séducteur, mais de la profondeur aussi, allez la petite pointe oeuf manque un peu d'élégance, histoire de justifier que je ne le note pas 17.

Châteauneuf du Pape, Domaine Saint Siffrein 2007 : Après 3H aération, un nez assez mat, de prune, note garrigue, épice type réglissé, fond cacao. La bouche est charpentée, large, mais un style droit, profond, tanins ronds, plutôt finesse, équilibre, mais surprenant pour le millésime, sur la prune, note de figue, de réglisse, pointe garigue thym, fond cacao. La finale est large et ne chauffe pas ce qui pour un 2007... avec une  persistance interesante de prune, note épice et figue séchée, réglisse, fond cacao. Pas très complexe certes, mais bel équilibre, droit et "fin" pas d'alcool ressentie. TB 90 (16)

La suite est plus tradi par ici :

Cote-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 2009 : Un nez de cassis, note épice poivre, pointe fraiche bourgeon cassis, et un fond encore marqué d'un boisé vanille caramel un peu envahissant. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la droiture et de la fraicheur, c'est tonique sur le cassis, note boise vanille un peu appuyée, note fraiche végétale typé bourgeon de cassis (?), fleur, fond fumé cacao, noyau et pointe caramel. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte et persistance honnête de cassis, ce coté frais floral vegetal, fond cacao noyau au boisé vanille caramel un peu marqué. TB-Excellent 90-92+ (16 sur cette bouteille). A attendre que l'ensemble se libère, le bois se fonde mais potentiel très intéressant, dans 5 à 10 ans à mon avis au minimum.

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2012 : Un nez séduisant, ouvert, de framboise mûr, note épice réglisse, girofle, pointe sureau, fond fumé classe. La bouche est corpulente, ample, large, tanins soyeux, structure droite, tonique, sur la framboise mûr, note girofle et fond boisé fumé classe, j'aime beaucoup. La finale est fraiche, assez puissante, droite, précise, sur la framboise puis plus cassis, note réglisse, girofle sur un fond fumé, retour noyau et sureau . Excellent 91+ 16,5+ Comme d'hab, une valeur sure.

Volnay, Domaine Voillot VV 2009 : Un nez tres expressif de cerise burlat, bien noire, mur, juteuse, note terre chaude, de réglisse, fond fumé léger. La bouche est charnue, large, ample, beaux tanins soyeux, c'est gourmand, sur la cerise noire mur, note framboise, groseille, un coté réglisse, note noyau, sureau, fond plutôt cacao. La finale est ample, large, précise, friande, cerise burlat puis plus rouge framboise, note réglisse, sureau, fond terre chaude, noyau. Pas une grosse matière dense, bien sur, mais un beau village, friand voir gourmand TB-Excellent 90+ 16+  Meilleur millésime de cette cuvée dans mes notes !

Amicalement, Matthieu

samedi 12 novembre 2016

Les dernières dégustées

Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles dégustées la semaine passée.


Margaux, Chateau Giscours 2005 : Un nez élégant profond, plutôt ouvert, joli cassis, mûre, léger compoté, note fraiche floral, un cote ronce, puis épice, noyau, fond entre cacao et fumé, pas encore très complexe mais très élégant. La bouche est charpentée, ample, belle droiture tonique, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis, le fruit noir compoté, note plus épicé réglisse, pointe floral, fond cacao et bois fumé plus marqué. La finale est fraiche, fine, précise, et persistance intéressante de cassis, mure, note épice puis noyau, pointe floral/végétale, fond plutôt cacao que fumé. Excellent 92 (16,5+). Très belle évolution sur cette bouteille car mes précédentes dégustations m'avaient déçu...

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2010 : Un nez qui s'ouvre après 4H d'aération sur le cassis, note végétal marquée ronce, bourgeon de cassis, puis boisé grillé, fond noyau amande. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux fins, précis, c'est frais, droit sur le cassis, toujours ces notes végétales ronce, bourgeon cassis, fond boisé bien intégré  léger fumé, grillé. La finale est fraiche, tonique, pleine, cassis, notes amandes puis plus végétal ronce, bourgeon cassis, pointe épice poivre fond noyau et léger fumé. Encore en dedans assez austère, a attendre car le boisé séducteur est en retrait et la complexité n'est pas encore là. B-TB 88 15,5 actuellement

Châteauneuf du Pape, Font Michel cuvée Etienne Gonnet 2001 : Un nez séduisant de prune, cerise noire, pointe kirch,  note épice presque cannelle, figue séchée, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, voir tendue, profonde, tanins soyeux amples, c'est très équilibré, sur la prune, la figue séchée, note épice moins cannelle, plus olive noire, pointe garrigue, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de prune, figue séchée, note épice et fond cacao. Excellent 93 17 que cette 10 eme bouteille et parfait sur la palette de porc confite.

Hermitage, Delas Tourette 2003 : Un nez gourmand de cassis compoté, quasi confit, note orange sanguine, épice poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka un peu marqué. La bouche est charpentée, large, assez fluide, tanins soyeux, sur le cassis compoté, confit, pointe cerise kirchée, note tabac blond assez marquée, surprenante, fond moka, le tout est assez baroque. La finale construite sur la structure présente une empreinte taffetas, un peu marquée de cerise kirchée alcool, sur la cassis confit, note poivre puis pointe bacon grillé sur un fond tabac et moka. TB-Excellent 91 16,5. Moins intéressant sur la palette que le Châteauneuf.

Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Arvelets 2011 : Un nez discret encore, même au bout de 24H ! Sur la cerise, note de  sureau, pointe ronce fond noyau cacao. La bouche est charpentée, droite, belle structure, tanins fins précis soyeux, de la fraicheur qui tend la bouche, bien enrobée, sur le cassis, note sureau, puis épice, pointe ronce fond noyau et léger cacao, finale fraiche belle empreinte, persistance intéressante de cassis, note ronce puis épice réglisse, fond noyau et cacao. A attendre. TB 88 (15)


Amicalement, Matthieu