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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 9 novembre 2014

Plutôt que des bonnes "surprises"

Bonjour à tous,

Ces deux dernières semaines, j'ai plutôt été impressionné par les bouteilles dégustées. Et ça fait plaisir !

Gigondas Guigal 2007 : Un  nez séduisant, classe, de prune, fruit noir mûr, note garrigue, d'épice fond léger fumé, cacao. La bouche est ample, large, gourmande, belle structure fine, des tanins denses et soyeux, sapide, sur la prune, le fruit noir, les épices, note de garrigue, fond cacao amer classe. La finale est équilibrée, intense avec une belle persistance de prune, fruit noir mur, note garrigue, thym, épice, fond cacao . Très bien fait, séduisant, charmeur, très bon, la plus belle des 6 dégustées et encore avec beaucoup d'avenir, mes notes montant inexorablement ! Cette fois Excellent 91 (16,5).

VdP Bouche du Rhône, Domaine Trévallon 2004 : Un nez classe encore discret, de cassis mûr, puis des notes de fruit rouges, framboise, d'épice, puis arrive des notes d'encre, de cuir puis d'orange sanguine, c'est profond, fond légèrement fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, aux tanins denses, fins et précis, soyeux, c'est profond, sur le fruit rouge, groseille, framboise, puis épice, réglisse, note d'encre, de suie, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, pleine, équilibrée, belle empreinte tannique et longue persistance de fruit  rouge, pointe acidulée, note épice, orange sanguine, puis suie, cuir, cacao sur un fond tabac, fumé très classe, Excellent 92 (17)

Châteauneuf du Pape, Domaine Janasse 2005 : Un nez appétant de prune, de figue, note légèrement alcooleuse, kirch, puis épice, garrigue, fond cacao. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux, joli densité, belle structure, ample mais délicate, avec de la profondeur, sur la prune, la figue, note de fruit rouge, kirch léger, d'épice, sur fond cacao. La finale présente une pointe fraiche, c'est tonique, puissant avec une belle empreinte tanique et une jolie longueur de prune, figue, note épice, garrigue et fond cacao. TB-Excellent (91) 16,5. Un beau vin sur 2005 et un plaisir toujours renouvelé sur ce millésime.

Pessac Léognan, Château Malartic Lagravière 2004 : dégustation réalisée après 24H d'aération, un nez classique de fruit rouge mûr, framboise, note lacté acidulée, fond fumé. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, belle structure, pas grande densité mais une belle harmonie, sur la framboise mûre, note lacté et fond fumé, c'est peu complexe mais très gourmand et classique du cru,. La finale à l'empreinte tanique un peu accrocheuse, et au profil léger amer (très amer à l'ouverture), présente une longue persistance de framboise, note lactée fruit rouge et fond fumé. TB 90 (16)

Sancerre, Domaine Vincent Pinard Petit Chemarin 2012 : Un nez classe, fin, de fruit blanc, pomme granny, note citron, acacia, puis pointe ananas gourmande, fond de roche, silex. La bouche est tendue, à la matière suave, mure, c'est frais mais doux, belle matière, sur le fruit blanc, pomme granny, puis pointe ananas, note acacia, pointe buis fond de roche. La finale est fraiche mais très bien équilibrée, profil léger amer et belle persistance de pomme granny, pointe ananas, note d'acacia, de buis léger et fond de roche pointe crayeuse. C'est très bon et comparé aux Romains 2012 de Vacheron, je préfère grandement le style Pinard ! Excellent 91-93 (16,5-17).

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Les Pucelles 2008 : Un nez classe, séducteur en diable, sur le fruit blanc mûr, note aubépine, pointe crayeuse, amande effilée, très léger épice, vanille, fond léger beurre, et brioche dorée, superbe, pure et précis. La bouche est délicate, fine, précise, à la matière soyeuse, de la tension superbement enrobée par une pointe de gras, c'est profond et ample à la fois, sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande, léger grillé, note chèvrefeuille, légère vanille et fond brioche dorée. La finale est fraiche, fine, droite, puis ample et longue persistance de fruit blanc mûr, d'aubépine, d'amande, note légère vanille, fond crayeux classe et brioche dorée. Excellent voir plus. 94+ (17,5+) Très beau vin au boisé discret (a noter par rapport à la réputation du domaine), beaucoup de plaisir...

Amicalement, Matthieu

samedi 1 novembre 2014

Tous les Rieslings ne se valent pas... Mais j'ai bu quand même de jolis canons

Bonjour à tous,

Ouvert ces derniers temps quelques Rieslings, comme d'habitude, me direz vous, oui mais ce n'était pas des vins de Michel, dommage d'ailleurs :-) !

Riesling Domaine Hugel 2012 : Un nez sur le fruit typé agrume avec une note animal faisant très réduction, pointe capiteuse de qui fait miel. La bouche est tendue, vive des l'attaque, matière fraiche, sur le citron, l'agrume, note silex roche et cette pointe terpénique animal peu élégante. La finale est tendue dans un équilibre honnête sur le fruit blanc puis agrume, citron, note chèvrefeuille et fond toujours ce coté entre animal et terpénique qui masque la netteté. AB 85 (14)

Riesling, Domaine Albert Mann Furstentum 2012 : Un nez discret, agrume pamplemousse, note cire d'abeille, pointe un peu animal écurie qui disparaît à l'aération, fond roche tourbé léger. La bouche est ronde, grasse en attaque puis de la tension sur l'agrume, pamplemousse mûr, mandarine, note cire d'abeille, pointe miel. La finale est ronde, matière grasse, soutenu par une légère fraicheur sur l'agrume, pointe miel (léger sucre ressentie), fond cire d'abeille. Pas très complexe actuellement, assez pataud, lourd, manque de finesse, bref une déception pour ce vigneron que j'aime beaucoup et sur ce millésime. A attendre mais j'ai pas énormément d'espoir. B 87 (15)

Riesling, Domaine Bott Geil Schoenenbourg 2009 : Un nez salin, d'agrume citron, note cire d'abeille, tourbée, pointe de foin, puis mirabelle, fond plutôt fumé. La bouche est ample dans un profil amer, matière ronde avec une grosse pointe de gras, structure souple, sensation saline, sur l'agrume, puis fruit type mirabelle, note cire d'abeille, fond léger fumé/tourbé. La finale est ronde, souple, qui manque un peu de peps, persistance honnête de fruit typé mirabelle, puis agrume, profil amer, salin, fond foin humide. Un vin agréable, mais cette bouteille est moins bonne que la précédente bue il y a 2 ans. TB 88 (15,5)

Sinon, apporté à un déjeuner de famille :

Pomerol, Chateau Rouget 2007 : Un nez expressif, gourmand, de fruit rouge mûr, notes marquées mais gourmandes d'élevage, avec un coté lacté, vanille, moka, pointe florale qui apporte de la fraicheur sur un fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très dense certes, mais ample dans un profil amer, sur le fruit rouge mûr, note de vanille, pointe florale, fond fumé. La finale est fraiche avec une empreinte douce, profil amer et longueur honnête de fruit rouge, vanille fumé. Très bien fait, ça se boit tout seul. TB 89 (15,5+)

Côte Rôtie Domaine Duclaux 2003 : Un nez discret de cassis, note de suie, de lard, pointe poivre, fond fumé léger cuir. La bouche est robuste, grosse structure, tanins un peu rigide, c'est large mais massif, manque de dynamisme, de profondeur, c'est brut/rustique, sur le cassis, note d'encre, de suie fond lard cuir fumé. La finale est plus ronde, plus séduisante avec une pointe fruit rouge acidulé, note de suie, d'encre, fond de cuir et fumé. B 87 (15)

Enfin, une très bonne bouteille, hasard un Bourgogne ;-) !

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2006 : Un nez séduisant de cerise noire, myrtille, cote acidulé, sureau, note de ronce, puis d'épice réglisse, pointe fleurie, fond sous-bois. La bouche est corpulente, large, ronde, profil plutot souple, tanins soyeux, un rien fluides, mais délicat, sur la cerise noire, la myrtille, note de ronce, d'épice réglisse poivre, fond sous-bois pointe moka. La finale qui garde de la fraicheur, chauffe un peu, et se vit ronde, ample, gourmande, sur le fruit acidulé, myrtille, la ronce, note épice, réglisse, fond sous-bois moka. Archétype du pommard fin, délicat et souple, plus que puissant... Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

samedi 25 octobre 2014

Les goûts et les couleurs, ça se discute

Bonjour à tous,

Ces dernières semaines, j'ai dégusté quelques vins de vignerons à grande réputation qui ne m'ont pas emballé. Le style ou ma perception de leur méthode de vinif, font que je ne suis pas béat devant leur production même s'il m'arrive d'apprécier certains de leurs vins. Par exemple :

Sancerre, Domaine Vacheron 2013 : Un nez assez variétal de citron, note de buis, d'acacia sur un fond de roche mouillé. La bouche est tendue, vive, matière fluide, profil amer sur le citron puis le buis, l'acacia sur un fond de roche. La finale est fraiche, vive presqu'agressive, profil amer marqué avec une persistance courte de citron, acacia, buis. AB-B 14,5. Pas assez mûr et plein pour moi, un style qui me plait moins sur Sancerre. Comparé à l'entrée de gamme de Vincent Pinard dégusté il y a 15 jours, il n'y a pas photo de mon côté. Pour ne pas rester sur cette impression, j'ai ouvert quelques jours plus tard, un milieu de gamme 2012, millésime considéré bien meilleur.

Sancerre, Domaine Vacheron Les Romains 2012 : Un nez de citron, note d'acacia et buis, et fond de foin mouillé, peu expressif mais jeune certes. La bouche est tendue, droite, matière ronde plus présente qui équilibre un peu mieux la tension, mais cela reste vif sur le citron, note acacia, fond foin mouillée et léger buis. La finale est fraiche, tendue, avec une persistance honnête de fruit blanc, citron, note acacia buis, et fond fougère foin. C'est mieux, B+ 87 (15), c'est jeune, certes mais à 22 € la bouteille, je ne suis à nouveau pas convaincu. Bref, pas mon style, pour l'instant, peut-être que dans 10 ans cela sera beaucoup mieux !

Autre série qui là vient confirmer une fois de plus ma perception singulière de certains élevages. Enfin, j'ai récupéré mes quelques bouteilles de Montcalmes. Comme je l'aime jeune, je me suis empressé d'en ouvrir une, mais comme j'avais rapporté une 2007, j'ai pu boire ces 2 millésimes lors d'un même WE.

Coteaux de Languedoc, Domaine Montcalmes 2011 : Un nez marqué d'un élevage sexy, sur le fruit noir puis note marquée vanille, café, pointe alcooleuse, kirchée, fond fumé tabac. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, c'est ample sur le fruit noir mûr, note élevage moins marqué qu'au nez vanille, moka, une pointe garrigue élégante, fond fumé tabac. La finale est fraiche, un peu marquée alcool médicinal, dans un profil amer, belle persistance de noyau, de fruit noir puis le fond vanille épice et fumé. Une fois encore, j'aime bien ce vin jeune, je le trouve joliment aguicheur, belle bouche, bien gourmande et jolie finale équilibrée. TB+ 90+ (16+)

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Un nez de fruit rouge et noir mûr puis des notes marquées élevage sur le pneu brulé, le caoutchouc chaud, très peu élégant, pointe caramel chaud, fond frais garrigue. La bouche est charpentée, puissante, tanins soyeux, c'est précis, mais tout de suite ces notes pneus brulés, caoutchouc donne un coté peu élégant, profil amer, fruit rouge mur et note garrigue surnage, par contre même si l'alcool est présent, le touché est soyeux et la structure fine et droite. La finale est chaude, puissante, alcooleuse, une belle persistance mais sur des aromes marqué de ce côté pneu chaud, pinte vanille et fond fruit mûr et garrigue. Vraiment pas mon type d'élevage, ma femme n'y voit que du caramel, moi du caoutchouc brulé, pas mon genre. Bof pour moi, Bien 87 (15) en tentant de rester "objectif" . En relisant mes notes, je vois que je n'ai jamais accroché avec ce 2007, même jeune, ou les notes étaient au mieux caramel mais j'avais écrit en mai 2010, goudron, vernis...
Décidément, j'ai une histoire compliqué avec ce cru, pourtant généralement jeune ,je l'aime bien...

Amicalement, Matthieu

samedi 18 octobre 2014

Quelques bouteilles en passant

Bonjour à tous,

Voici quelques bouteilles dégustées ces 15 derniers jours. Certaines fraichement rentrées en vue d'un hiver qui approche à grand pas !

Sancerre, Vincent Pinard Flores 2013 : Un nez fin, délicat, pure, de fruit blanc, pomme granny, note chèvrefeuille, d'acacia, de buis, sur un fond presque menthol, puis silex pierre roche. La bouche est charnue, structure tendue, fraiche mais avec une matière ronde précise, mûre, cristalline, sur la pomme verte, le citron, note acacia, buis et fond de roche, pointe crayeuse. La finale est tendue, un peu abrupte certes, et une persistance un peu courte (entrée de gamme) sur le citron, la pomme granny, note buis, d'acacia et fond de roche. Que c'est bon, TB 88+ (15,5). J'adore la pureté, la tonicité, la qualité de la matière des vins de Vincent Pinard. Merci à Jean Boxler qui m'a initié à ce vigneron ! Pour moi Pinard et Boulay, c'est de la balle à Sancerre.

Morgon, Daniel Bouland Corcelette 2012 : Un joli nez de gamay classe, sur le fruit rouge, cerise, note de ronce, bourgeon de cassis, noyau de la cerise, et la pointe bonbon anglais typique, sur un fond avec une pointe d'austérité (jeunesse) épicé réglisse. La bouche est corpulente, aux tanins ronds et précis, c'est droit, sur un fond tendu, bien structuré, style un brin austère mais profond, sur le fruit rouge, cerise, note ronce, bourgeon de cassis, fond épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de cerise, fruit mûr, bourgeon de cassis, note épice et bonbon anglais, fond réglisse TB 89-91+. (16-16,5+)A attendre (Sylvia aime beaucoup), un Beaujolais de garde assurément, pas le bojo du barbek des copains, enfin, ce serait dommage car gros potentiel !

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 : Un nez gourmand de prune, figue, fruit noir mûr, pointe cerise kirchée, note fleurie élégante de violette, pivoine, puis épice varié , réglisse, fond léger cacao chocolat. La bouche est charpentée, large, ample, belle attaque, matière équilibrée entre densité, sucre et fraicheur, tanins ronds qui gardent de la finesse, et puissance maitrisée sur le fruit noir mûr, la prune, note de figue, de fleur violette, pointe garrigue, fond cacao chocolat. La finale est large, puissante, gourmande, (légère sensation de sucre) avec une belle persistance de fruit noir, figue, prune, des pointes fleuries, note épice réglisse, fond cacao . A l'aération/réchauffement, les légères notes alcool kirchées se font plus présentes. A boire frais vers 15-16 degré si on est sensible à l'alcool. TB-Excellent 90-92 (16-17).

Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2008 : Un nez avec une réduction passagère typé œuf, puis très marqué par la violette, du cassis, note viande fraiche pointe végétale bourgeon de cassis, tige. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, pas très dense mais précis, de la fraicheur, marquée mais bien enrobée, sur le cassis et son bourgeon, note de violette intense, pointe viande fraiche, fond léger moka. La finale est fraiche, belle persistance de cassis, sa pointe bourgeon, la violette, fond viande fraiche et léger moka. Bien fait dans un millésime moyen. B-TB 88 (15).

Australie, Barossa, Domaine Ben Glaetzer, Anaperena (Godolphin) 2006 : Un nez expressif de cassis mûr, puis fraise avec un cote chupa chups, c'est lacté, note d'épice vanille marqué, un cote dessert indéniable mais équilibré par des notes de poivrons rouge confit, et fond épice menthol puis à l'aération fumé. La bouche est robuste, assez droite tanins soyeux, de la fraicheur qui tend cette bouche gourmande, fruit rouge et noir mûr, limite confit avec surtout de la vanille, un cote lacté, fond aux notes quasi menthol. La finale est fraiche, plutot équilibré bien que puissante et gourmande, sensation clairement sucré, belle persistance de fruit rouge, pointe fraiche menthol et poivron rouge confit sur un fond qui à l'aération finit fumé. C'est très gourmand, sucré, ça plait beaucoup forcément et ce n'est pas non plus trop caricatural et ne devient pas écœurant au 2emme verre. J'aime bien une fois l'an ce type de vin très technique mais laissant peu de place au naturel. TB 89-91 (16) cet assemblage de syrah et cabernet.

Amicalement, Matthieu

samedi 11 octobre 2014

Pour la reprise des diners vins, soirée prestige Côte Rôtie Jamet

Bonjour à tous,

Pour mon retour parmi les fidèles de nos diners au Vieux Chêne, le thème était prestigieux : verticale de Cote Rôtie Jamet.

Après quelques blanc d'apéro dont un très bon bourgogne blanc de Vezeley, ossu de la carte du Vieux Chene et conseillé par le boss Stéphane, (Domaine La Croix Montjoie, L'impatiente, Vezelay 2010) que nous avions placé à Chablis, un joli Condrieu La Bonette de Rostaing 2011 et une petite arvine Suisse étonnante (Domaine Provins, Le Grand Stockalper, Petite Arvine 2011)

Un premier rouge est servi par Mathieu, histoire de se faire la bouche. Et là, à peine le nez au dessus du verre, je ne peux m'empêcher de crier "Volnay de Jean Pierre, genre VV 2011". Un  nez de cerise, légèrement kirchée, note de ronce, pointe fleurie. La bouche est ample, large, tanins ronds dans une structure bien droite sur la cerise, la ronce, des note florales, toujours cette pointe alcool kirch. La finale est fraiche mais bien enrobée, longueur intéressante sur le fruit rouge, la cerise, la ronce et ce fond floral qui se teinte d'épice réglisse. TB+ 91 (16,5). Je reste sur un Volnay de Jean Pierre (domaine Voillot), mais c'est un Cailleret 2008, ce qui, au vue de la fraicheur d'une part, de la persistance de l'autre, n'est pas surprenant.


Ensuite on attaque les Cotes Roties (CR) de Jamet dans l'ordre décidé par Benoit (on ne connaît pas le millésime) :

CR 2008 : Nez de fruit rouge séduisant, puis plus cassis, note réglisse et poivre, pointe violette légère et fond moka élégant. La bouche est charnue, la structure est fraiche mais les tanins ronds sont suffisamment dense pour donner un équilibre assez charmant car l'aromatique de fruit rouge , les notes réglisse et le fond moka avec une pointe de ronce, de noyau rend l'ensemble élégant, dans un style plutôt austère que festif. La finale est fraiche, tendue et propose une persistance intéressante sur le fruit rouge mais surtout toujours séduisante grâce à ce fond moka bien intégré. TB 90 (16)

CR 2004 : Nez de cassis cette fois, notes marquées entre réduction et animal qui évolueront vers un bacon grillé en fin de repas plus élégant, pointe fleurie et fond olive noire, poivre. La bouche est corpulente, le tanin est rond et plus dense que 08, la structure est droite, profonde, plus austère encore sur le cassis, note bacon grillé, pointe animale et fond moka. La finale est fraiche, et la persistance honnête sur le cassis, la bacon grillé mais toujours cette pointe animale pas très élégante. B+ 87 (15)

CR 2005 : Nez de fruit rouge à nouveau, puis cassis, note florale, d'épice, poivre et réglisse, pointe de ronce, fond bacon grillé et moka classe, c'est plus complexe, plus fin et élégant. La bouche est corpulente, toujours cette structure droite, profonde mais cette fois, adoucit par des tanins soyeux, bien enrobant, ce qui donne de l'ampleur, c'est tonique sur le fruit rouge, puis le cassis, pointe fleurie, note poivre, fond bacon grillé et moka, classe. La finale est tonique, longue, belle persistance de fruit rouge, cassis, fleur, réglisse, poivre et le fond moka et bacon. C'est très bon, toujours un style un peu austère mais cette fois il y a de l'ampleur. Excellent 93 (17)

CR 2007 : Nez cassis, avec une pointe alccol, plus expressif que les précédents, plus ample, note florale violette, poivre et fond bacon grillé. La bouche est corpulente, plus puissant que 05, tanins ronds, toujours cette structure droite et fraiche, sur le cassis, le poivre, la violette et un fond fumée évoluant vers la suie. La finale est fraiche, assez puissante, moins fine et précise que 05 et un la perssitance moins longue sur le fruit noir mûr, typé cassis, note de violette, de poivre et fond fumé, viande grillé (moins bacon et animal que toutes les précédentes) Très bon aussi. Excellent 92(16,5-17)

CR 2006 : Nez très différent à l'attaque, plus kirchées, avec des notes de thé fumé, d'épice patchouli avant de revenir sur du cassis en toile de fond. La bouche est corpulente, plus souple cette fois, avec des tanins soyeux mais moins bien définis, c'est plus ample, je trouve même que cette fois, on est plus dans le style classique de la Cote rôtie, sur le cassis, mais aussi la cerise, note kirchées, ce côté épice patchouli, avec un fond thé fumé et olive noire, c'est séduisant. La finale est droite, plus large, plus "sexy" que les autres avec une jolie persistance cassis, thé fumé, cerise, note épice patchouli revenant vers une dominante poivre blanc et fond fumé. TB-Excellent 91 (16,5)

CR 2009 : Nez de cassis mûr, encore marqué de son élevage classe avec le moka et un peu canaille avec une pointe vanille, les notes florales violette sont là, tout comme le poivre et le fond bacon grillé, c'est jeune, mais très gourmand. La bouche est charpentée, c'est plus dense, très beaux tanins soyeux, précis, prenant de l'ampleur en bouche et cette fois la fraicheur, toujours présente, s'en trouve mieux équilibré sur le fruit bien mûr, les notes d'élevage classe, certes très marqué à date, mais les note de violette, de poivre sont bien là. La finale est dynamique, ample et surtout cette fois bien gourmande, sur le fruit mûr, sans être confit, avec une belle persistance de cassis, les note moka et vanille, et le fond bacon grillé. Encore très marqué de son élevage, je trouve cette 09 très belle, un équilibre comme j'aime. Excellent 93-95 (17+)

CR 1999 : Nez de cassis, note de bacon grillé puis de cuir, classe, pointe de poivre frais, et fond fumé, tabac. La bouche est corpulente, tendue, a nouveau cette structure droite, de la profondeur, des tanins soyeux, c'est assez cistercien quand même, mais très classe sur le cassis, note de tabac, de fumée, pointe de poivre et un fond de cuir. La finale est fraiche bien enrobée dans son empreinte mais dans un style profond, très belle persistance fruit noir mûr, note poivre, fond tabac fumé et cuir. C'est très beau, d'un point de vue formel, Excellent 94 (17,5). ça manque d'une pointe de gourmandise pour moi, surtout après la 2009.

Mon classement : 99-09 puis 05-07 et ensuite 06-08 et un cran au dessous 04. J'ai bu 4 x 04, une fut assez joli la première donc assez jeune (TB 16 90) depuis, je suis moins convaincu, à l'inverse bu 3 x 05 et cette dernière est la meilleure dégustée, les tanins imposants commençant à se fonder et montrant leur finesse.

Au final, même si Jamet n'est pas le style que je préfère en Cote rôtie, il faut reconnaître que ce sont de très bons vins. D'ailleurs, ces vins dans un style plutôt austère, m'évoque plus généralement l'Hermitage que la Cote Rôtie. Je crois même avoir en aveugle placé ces vins de Jamet sur la colline de l'Hermitage plus d'une fois !
Il me manque un peu d'émotion pour dire que ce sont de grands vins, émotions que je retrouve généralement avec les vins de Rostaing dans un style plus fin et délicat ou avec ceux de Guigal dans un style plus festif, large, ample et "gourmand".
Enfin avec l'envolée des prix, je me suis arrêté au 2008, dommage car j'aurais quand même été content d'avoir quelques 2009 en cave ;-)

Amicalement, Matthieu