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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 11 octobre 2008

A l'égal des grands... Macon-Pierreclos Guffens Heynen Chavigne 2004

Bonjour,

Que voilà une bien belle bouteille. Déjà dégusté dans la semaine à la soirée LPV mais noyé parmi toutes les autres, j'avais une irrésistible envie de la boire ! Un pavé de saumon avec une sauce crémée citronnée me paraissait un bon faire-valoir !



Macon-Pierreclos, Guffens-Heynen « Le Chavigne » 2004 : Un nez classe, gourmand, frais, de poire, de pêche mûre sur un fond frangipanne avec des notes grilléés, briochées et une pointe citronée agrume. La bouche attaque droite sur le fûmé puis s'installe la pêche, le fruit jaune mûr puis la matière s'arrondit autour de cette structure droite, légèrement acidulée (combinaison de la fraicheur et de la maturité) ou pointent des notes d'agrumes confits qui se reposent sur une allonge aux notes crayeuses. La finale est magnifiquement équilibrée, droite, longue ou se combine une persistance de matière enrobante, et une fraicheur dynamique laissant des empreintes de fûmé, de fruit jaune mûr, de frangipane, de craie ... Très Bien + et on est vraiment tout près de l'excellence... Allez un petit poil de gras en plus, et on était bon !

D'ailleurs, j'ai lu ici et là de très bonne "critique" du vin n'en déplaisie à certain qui ne comprenne que l'on puisse dire qu'il s'agit d'un très beau vin (visiblement un Macon ne peut être un grand vin...)

Amicalement, Matthieu

mercredi 8 octobre 2008

Act 2, Soirée LPV... Léoville las Cases, Cote Roti Jamet, Selosse

Bonsoir à tous,

En premier lieu, je tiens, bien évidemment, à remercier les organisateurs pour cette très belle soirée parfaitement maîtrisée et pourtant ce n'était pas simple…. Surtout avec des coquins comme moi qui ont changé de bouteille… comme prévu le Clos Mont Olivet 98 n'a pas passionné les foules mais il faut dire qu'il manque d'opulence pour ressortir dans ce genre de dégustation !

Un grand merci à Stéphane Martin (restaurant Stéphane Martin , rue des entrepreneurs Paris 15) pour sa délicieuse cuisine dont les superbes :
- Gaspacho de poivrons rouges avec un jeu de texture intéressant crémeux/croquant
- Sorbet de foie gras, petite brioche au lard paysan, le sorbet était magnifique de gôut, d'intensité et de légèreté, un grand bonheur
- Huitre en fine gelée à l'échalotte et ciboulette, un condensé de goût d'huître en attaque qui se laissait doucement envahir du croquant de l'échalotte et la fine acidité agrume de la ciboulette.
Et les très réussis
- Civet de sanglier aux pommes grenailles
- Aiguillettes de canards
Ajouter à cela des convives très sympathiques et bien sûr, de belles bouteilles, et vous passez une magnifique soirée. Bon, la concentration m'ayant un peu fui en fin de soirée, les notes s'en trouvèrent moins précises mais surtout moins lisibles ! Commentaires des vins :
Champagne 2003 Dehours (cuvée 100% pinot meunier) : nez un peu lévuré sur la pomme caramélisée avec des notes mentholées, une bouche large à la bulle fine mais qui manque à mon goût de relief, finale abrupte. Je ne suis pas très Champagne et celui-ci ne me convertira pas
Champagne 1998 A. Selosse : Nez complexe de pomme compotée sur un fond champignon type cèpe, une bouche très classe sur la pomme un côté cidre doux mais sur une structure tendue, profonde avec une belle allonge, la finale est longue, dynamique, persistance sur les arômes du nez. Très beau Champagne mais ce n'est toujours pas mon truc…

Sancerre "Clos de la Néore" 2005 E. Vatan : Un nez qui ne trompe pas sur le bourgeon de cassis avec des notes de foin humide et des pointes mentholées, la bouche est fine, souple, matière ronde et finale qui tient sur l'amertume. Bel accord avec les huitres mais vin trop marqué à mon goût en dégustation pure.
Chablis 1er cru "L’homme mort" 2000 A. Boudin : nez discret tout en rondeur sur le fruit blanc et un fond légèrement brioché, bouche large typique d'un chardonay, sur la poire, matière enrobante mais qui manque de nerf, on sent un millésime mûr; surtout dans sa finale qui tomne un peu. Joli vin mais marqué de son millésime, dommage j'aime beaucoup ce cru habituellement ! Bien

Macon-Pierreclos "Le Chavigne" 2004 JM. Guffens : Un nez gourmand de fruit jaune mûr sur un fond fûmé, brioche grillé, la bouche attaque droite mais laisse place à une classe suavité tenu par une belle tension qui allonge le vin, le tout sur le fruit jaune mûr, le fûmé, la brioche, la finale garde un gras tendu d'une fraicheur crayeuse puis persiste longuement sur le nez. Très Bien
Saint-Aubin 1er cru "La Chatenière" 2002 H. Lamy : Un nez plus discret, un peu plus marqué de grillé réduit mais dans la même famille d'arôme en mois harmonieux. La bouche attaque fort sur les arômes grillé, la rondeur arrive et là le vin se mets en place gagne en harmonie grace à une structure longue et vive, la finale gagne encore en précision pour finir fraiche tendue longue, très joli vin aussi. Bien-Très Bien
Bernkasteler-Doktor Auslese 1993 Thanish-Erben-Thanish : Très beau nez typique de Riesling sur un registre terpénique, agrume confit, une attaque large puis vient l'acidulé, la matière enveloppante garde un beau dynamisme mais le sucré n'est pas encore totalement digéré ce qui confère à la finale un petit côté opulent bonbon acidulé qui manque d'un poil de punch à mon gôut. Bien +

Mondeuse "Harmonie" 2005 Trosset : Une nez qui m'évoque une granache bio sur un panier de fruit rouge et noir et quelques épices, bouche charnue sur le fruit rouge un peu réduite, une finale large sur le fruit rouge. Agréable
Côte-Rôtie 2004 Jamet: Ah là, on perçoit très vite une joli syrah, assez marqué poivre sur fond de fruit noir mûr, de cassis avec des notes subtiles de moka et légèrement mentholées. La bouche est corpulente attaque large puis s'installe une belle structure le tout sur le cassis mûr, le poivre encore un brin marqué de moka. La finale est fraiche, distinguée, sur les arômes du nez. Très Bien

Vacqueyras "Cuvée Doucinello"2005 Sang des Cailloux: nez dominé par des notes animales limite écuries sur fruit mûr. Une bouche charnue, souple, toujours animale et finissant confituré. Bien
Clos Mogador 2005 Priorat : Whaou, à peine le nez au dessus du verre que monte des notes kirchées alcolleuse, chocolat moka sur un fond pruneaux. La bouche est très large, kirchée marqué alcool puis viennent le café, le pruneaux, la confiture de mûr, puis des notes de noix, on a presque l'impression d'un Maury… la structure se liquéfie totalement pour finir fluide archi-souple. Too Much pour moi. Denis mon voisin, qui a goûté récemment le vin, ne le reconnaît pas du tout… tant mieux, car j'en ai en cave !

Chateauneuf du Pape 2003 Mercier : Un nez de prune, sur fond cacao, réglisse avec des notes animales. Très chateauneuf au nez, la bouche large bien mûr, a des tanins un peu assechant et la finale est dans un registre souple, un peu courte. Bien
Chateauneuf du Pape 1998 Clos du Mont-Olivet : même type de nez mais avec une complexité plus prononcé puisqu'au classique prune, réglisse arrive le cuir, le champignon, le tout est assez délicat. La bouche est ronde, charnue sur la prune, le champignon des notes cacao et cuir. Les tanins ronds ne sont pas d'une grande ampleur mais tiennent bien le vin jusque dans une finale équilibré (surtout pour le milésime) complexe aromatiquement et persistante. Un chateauneuf, délicat, fin complexe a qui il manque un peu de densite, d'ampleur et de soyeux pour en faire un excellent vin. Très Bien

Cornelie 2006 : Je commence à fatiguer car les notes de noyau sur fruit noir me dirige sur le languedoc… la bouche est équilibrée large mais pointe des notes de caramel peu gracieuse. Bien Vinattieri 2003 Tessin (Suisse) (100% merlot) : Bon, là, le nez de cerise noir, de fruit mûr sur un joli fond boisé grillé m'envoie tout de suite en rive droite. La bouche large aux tanins soyeux amples un peu fluide mais sapide sur le fruit mûr et le grillé se termine par une finale fraiche affichant un beau dynisme. Très Bien. Denis se marre car c'est lui qui a amené la bouteille et je crois que cela lui fait très plaisir que je sois à quelques 700 km de son origine ! Denis, du coup, tu me dois bien tes bonnes adresses du coin… Pfuuf, après les syrah valaisanes, va falloir que j'attaque aussi les merlots du Tessin…

Léoville-Poyferré 2003 : un nez dominé par un vanillé mais classe sur le cassis très mûr et un très beau boisé; la bouche est encore marquée de son élevage, c'est charpenté, profond, très mûr, limite confituré mais les tanins sont incroyablement soyeux et amples, ça tapisse la bouche et enrobe une finale qui garde tout de même un bel équilibre sur les arômes du nez mais on frise le sucraillon quand même ! Très Bien
Pavie-Macquin 2000 : bouchon au nez, bouchon en bouche, dommage la matière avait l'air très belle…

Clos du Marquis 1996 : bon, là, je me rattrape en donnant le millésime tant la bouche se compose d'une belle structure fraiche, longue, droite, tout en présentant des tanins bien mûrs, soyeux et dynamiques. Par contre, je situe le vin à St Em… Pourtant le fûmé assez classe sur les notes kirchées, sous-bois et la distinction de la bouche auraient pû m'aider. Bien+
Léoville-Las-Cases 1975 : Là, c'est tout de suite, que l'on distingue la très grande classe dans ce nez aux notes de cigarre, de caoutchoux brûlé, de cèpe, de sous-bois sur un fond corbeille de fruit rouge et noir bien mûr. Whaou, on y revient et les arômes se complexifie encore, ou se mélangent, c'est captivant. La bouche est fondue, bien mûr, tactilement soyeuse, mais avec un nerf, une fraicheur, un équilibre d'école. La finale relance la complexité aromatique en s'appuyant sur un équilibre acidulé en trame de fond avec une persistance d'école… le côté mûr m'a orienté vers 89, ce n'est qu'une erreur de 14 ans. Grand Vin, Excellent+, les Bordeaux à maturité peuvent devenir magique… des fois !

Lynch-Bages 2002 : on revient sur terre avec ce nez de cassis sur un fond boisé, classique mais très réussi. La bouche est robuste, mûre, longue, tanins amples et satinés, arômes de cassis, de fûmé, de tabac. Finale fraiche large sur le nez; beau vin, bien fait... jamais je n'aurais dit 2002… Bien+

Vosne-Romanée 2000 Engel : un nez baroque que je vois pas du tout en pinot, tant ces arômes kirchés m'envoient plus au sud. La bouche est réglissée, large, débridée mais finit amer. Pommard "Croix Blanche" 2002 Vaudoisey-Creusefond : Un nez fin délicat fruit noir, ronce, sous-bois puis fûmé. Mes notes deviennent diffciles mais je crois deviner bouche large, puissante beau tanin soyeux… J'ai du mal à me rappeller de ce vin que j'ai noté Bien

Vosne-Romanée 1er cru "Malconsorts" 1992 Lamarche : celui-là est encore bien dans ma mémoire, tant ces notes de pneus sur fond de cassis m'ont surpris. Assez classieuse, la bouche fondue présente de beaux tanins soyeux et la structure allongée tient le vin jusque dans une finale longue équilibrée toujours avec ces notes de pneu chaud Bien+
Chambertin 1993 Louis Remy : un nez acide de fruit rouge, une bouche svelte qui gagne en puissance à l"aération mais qui est très acide, la finale est longue toujours tenue par cette acidité qui finit par être désagréable… par contre, j'aurai bien laissé le vin s'aérer pour voir si il n'aurait pas gagné en puissance et si les tanins ne se seraient pas réveillés pour enrober cette acidité

Sauternes 2000 Lafaurie-Peyraguey : Bon là j'étais avec Fabien en train de déguster la nicotine en discutant du bonheur des Bordeaux des années 70
Porto Vintage 1977 Warre’s : de retour, j'ai souvenir avoir trouvé ce porto agréable avec le tiramisu faisant contre-poids de sa sveltesse au crémeux du gateau mais je n'ai pris aucunne note !

Bravo à ceux qui ont été jusqu'au bout de ce CR et merci encore une fois aux organisateurs, à la tablée et au généreux donnateur !

Amicalement, Matthieu

lundi 6 octobre 2008

Act 1 : Soirée LPV, préparation... Chateauneuf du pape

Bonjour à tous,

Ce soir, c'est soirée dégustation avec les passionnés LPV. Je me suis inscrit à cet évènement car c'est la fusion LPV 1 et LPV 2... Je n'appartiens ni à l'un ni à l'autre mais l'idée de fusionner des bandes d'amoureux dégustateurs m'a plu ! En plus, il y aura JP Durand que j'aimerai bien rencontrer alors...

Après quelques échanges de mails sur les bouteilles à apporter, une confirmée, une découverte, ma sélection première d'un Chateuneuf du pape Janasse 2000 pour la confirmée et d'un Claux de la Roche Buissières pour la découverte a été acceptée !

J'ouvre donc les quilles et là... C'est le drame ! La Janasse est bouchonnée... (bon d'un autre côté c'est seulement la 2eme quille de l'année au TCA... Je ne me plains pas !) Mais alors par quoi remplacer ?

Connaissant les règles de ce genre de dégustation marathon ou les vins puissants, robustes sont généralement mieux reçus, je m'étais dit qu'une Janasse 2000 devrait sortir correctement... oui mais le problème c'est que dans l'armoire, y'en a plus... Pas question d'aller à Bougival, je fais donc un tour sur le disponible et rien qui soit dans un profil identique... Finalement, je me décide pour un Chateauneuf mais un Clos Olivet 98. Très bon vin, mais évoluant plutôt sur une certaine finesse et délicatesse, y compris dans ce millésime... Je ne suis pas sûr que cette bouteille au nez complexe de prune, de fraise écrasée sur une fond de cèpe, de champignon légèrement fûmé réussisent à s'imposer face au verre débordant de fruit mûr, limite confituré, d'épices, de boisé exhubérent... Réponse ce soir !

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 octobre 2008

Après le rhubbe... Zind Humbrecht, Gigondas Raspail Ay, Pomerol, Ridge Lytton Springs

Bonjour à tous,

Après quelques jours en panne d'appendice nasal, enfin ce WE je retrouve le gôut et les arômes délicats... Le premier vin à me rappeller le bonheur de la dégustation :
Gigondas, Domaine Raspail Ay 1998 : Un nez gourmand et frais, profond, sur la prune, la cerise mûre avec des notes un poil alcoolique, épicées, fraises écrasées sur un fond de rafle et un peu de viandés/cuir. La bouche est charnue, large, sur le fruit mûr compotées aux tanins ronds fondus sur une trame qui, tout en gardant suffisemment de fraicheur, finit avec une sensation sz souplesse et peu d'amertume. La finale gagne en puissance sur le fruit mûr mais un peu compoté type prune, cerise mûr, fraise écrasée avec note de chocolat amer, de rafle qui donne une sensation de fraicheur. un bien beau vin. Très Bien


Ensuite un accord catastrophique. Sur du hareng mariné à la Polonnaise, j'attrape ce Fritz Haag dans la cave avant de passer à table ne me rappellant plus le terme allemand spécifique aux équilibres du Riesling et là c'est le drame...
Mosel, Riesling Domaine Fritz Haag Brauneberger Juffer Kabinett 2007 : Un nez typique de riesling avec orange confite, quinquinat, des notes légèrement fleuries sur un fond léger terpénique. La bouche est ample avec bcp de matière, très acidulée, avec une forte sensation sucrée (60g/l) sur l'orange confiturée. La finale est sucrée/acidulée et s'affaisse un peu sur l'orange confite, les notes de quinquinat. Bref, c'est un joli vin mais clairement un équilibre un peu too much pour moi ! ça manque de tension et de dynamisme pour mon goût bien qu'aromatiquement, le vin soit très beau. Bien


Samedi, mon camarade Stéphane a mis les petits plats dans les grands et nous sert en plat de résistance un civet de Biche et ses pommes de terre d'Automne. ça tombe bien, j'ai amené ce fameux Beauregard 2006, Pomerol dont j'ai lu des critiques variées et qui m'avait beaucoup plu en 2005. Alors sur 2006 millésime dit réussi à Pomerol, j'avais hate de confronter ma vision à celle de Daniel S (un fameux dégustateurs Bordelais ;-) :
Un nez frais, assez beau, de moka sur le fruit noir mûr avec des notes épicées. La bouche est corpulente, large ou le fruit noir mûr et le moka arrive en millieu de bouche puis on evolue vers un côté amer et salé peu élégant, par contre les tanins sont soyeux et amples mais finissent un peu sec. La finale est fraiche avec une amertume qui redevient agréable sur le fruit mûr et le moka mais d'une persistance un peu courte. Bien-Très Bien. Tout en restant un bon vin, qui va bien se marier sur les pommes de terre d'automne et le civet, car le côté amer salé est moins saillant, à son prix, on trouve des vins plus harmonieux (des syrah par exemple)

A ce même dîner, suit un Ridge California, Lytton Springs Zinfandel 2005. Premier contact avec cette Winery de la Sonoma, appartenant à Paul Draper, le créateur du Ridge Monte Bello, un des TOP californiens. Ce blend annonçant 77% de Zinfandel, 17% Petite Syrah et 6% Carignan se présente dans le verre moins foncé que le Pomerol. Un nez discret de mûre confituré, de réglisse, avce des notes épicées poivre sur fond moka/fûmé. La bouche est large, corpulente, avec des tanins soyeux dégageant du fruit confituré, du moka, du poivre. La finale large sur le fruit mûr confituré, le réglisse, le poivre et les notes moka finit assez court. Un joli vin à qui il manque un peu de structure, de longueur et de profondeur pour en faire un grand vin à mon gôut ! Très bel accord avec le civet de biche. Très Bien


Enfin, en ce dimanche soir, ma tendre et douce est parti pour cuisinner un Pho vietnamien. Du coup j'ai sorti cette bouteille de Gewurz qui me fait de l'oeil dans la cave depuis quleques mois. Au départ, je comptais l'ouvrir avec mes camarades DCiens (Nico, c'est parti remise ;-) mais finalement l'occasion fait le larron et j'ai tellement d'autres choses à partager avec eux ! Alors, Gewurztraminer, Domaine Zind-Humbrecht Wintzenheim 2005 : Un nez fin, fleurie, de rose, d'agrume que l'on peut trouver exotique avec des notes légèrement mentholées, et un fond de ronce, de rafle, bien loin des archétypes du cépage. La bouche attaque franche, puis monte en densité avec une matière ronde soutenu par une belle fraicheur ni acidulé, ni lourde sur le coing, la rose, des notes végétales type ronce, foin coupé donnant une belle profondeur. La finale est souple et large avec peu de sensation mais quelques belles notes d'amer, donnant distinction et délicatese et une belle finesse. Très Bien
Publié avant le dîner, l'accord ne pourra être commentée !
Amicalement, Matthieu

vendredi 3 octobre 2008

Les méthodes "modernes" de vinification...

Bonjour,

Faisant suite à un débat sur l'évolution technologique des méthodes de vinification vs les méthodes traditionnelles concernant l'autorisation de l'osmose inverse sur la commune de Gevrey, je me suis questionné sur ma propore opinion.

Vu sous un angle externe, se prononcer est toujours périlleux, car bien sûr, comme pour toutes les nouvelles techniques ou technologies, chacun met la limite du bien et du mal au niveau de ces intérêts ! Mais il est un fait, c'est qu'une fois ces technologies apparues, la société doit s'y adapter.

Applicable à n'importe quelle technologie, je suis partisan des utilisations encadrées. Dans une société trop libérale, vous détruisez du patrimoine, dans une société trop restrictive, vous sclérosez... Alors, les techniques modernes de vinification, on en fait quoi ?

De mon point de vue d'amateur, je rebondirai sur mes goûts personnels. J'aime, quand je bois un 2004, qu'il goute comme un 2004. J'aime constater que Mr Voillot à Volnay n'a pas renoncé aux difficultés du millésime mais qu'il s'en ai joué pour proposer des vins intéressants qui respecte leur terroir, leur millésime... Mais je comprends très bien que ces vins ne puissent intéresser que ma petite personne, ce qui à l'échelle d'une exploitation n'assure pas l'avenir commercial...

Par ailleurs, j'aime bien aussi les vins soyeux, amples qui tapissent le palais et vous envoient du fruit noir bien mûr, du fûmé/moka tendre... et dont je n'arrive pas à discerner l'origine, le millésime... Ce ne sont pas mes préférés mais j'y prends du plaisir...

Alors, en tant qu'amateur, je prie pour que ces deux visions de la viticulture perdure. En tant qu'"analyste", il est clair que l'option 2 est plus facile pour vendre son vin, aujourd'hui, mais demain.... (Je rappelle les remarques de Patrick Essa sur la difficulté à présenter des vins sortant des sentiers battus). Enfin en tant que citoyen, je ne peux que demander un contrôle... Que celui-ci permette le progrès sans franchir la ligne jaune de la "dérèglementation libérale"... Et pourtant je suis un entrepreneur !

Amicalement, Matthieu