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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 1 décembre 2019

WE en Bourgogne, on se soigne au Pommard 69

Bonjour à tous,

Le traditionnel trip en Bourgogne a été court cette année, car je voulais être au 50 ans de mon associé et ami samedi soir. Du coup, un programme raccourci et des visites sans même déguster pour certaines. C'est plutôt le Chardonay que j'ai beaucoup moins goutté, je n'aurai donc pas d'avis sur ce millésime 2018 en blanc.

Pour le rouge, un peu plus de dégustation, des 2017 et 2018. Bon, comme pressenti les 2017 sont des friandises remarquables, au fruit éclatant après quelques heures d'ouverture, et aux épices charmeuses, pas d'une grosse densité, les bouches présentent une fraicheur, une délicatesse tout en fruit, pouvant aller même jusqu'à la gourmandise, pour le terroirs chauds, bien mûrs. Ces 2017 nous régaleront le temps que les 2015 et 2016 arrivent à maturité.

Pour les 2018, j'ai gouté des crus magnifiques et d'autres moins, donc un millésime pas si facile je trouve, mûr, mature, avec pas mal de matière mais parfois des tannins saillants assez marqués et des souplesses sur les finales qui seront, j'espère, compensé par les structures. Il m'a plutôt évoqué 2009 surtout par les structures et formes des vins, en moins homogène (quasiment tout se gouttait bien en 2009), et avec plus de matière, et donc parfois des tanins moins charmeurs. Par contre, quelques crus topissimes chez certains, et comme d'hab, plus on monte dans les crus, plus les tanins sont charmeurs, les vins pleins, et gourmands… et avec la profondeur de leur grand terroir.

Et puis cette année, un moment de grace superbe. Un immense Merci à Jean Pierre Charlot de nous avoir offert avant son prochain départ à la retraite, cette verticale dont il nous parlait depuis quelques années.



Il nous a donc concocté le samedi matin une remontée dans le temps au travers du Pommard 1er Cru Pézerolles Domaine Joseph Voillot. Pézerolles, un Pommard côté Beaune, au dessus des petits épenots, qui se caractérise plus par sa délicatesse et son côté épicé que par la puissance mais dont il n'est pas dénué sur certains millésime.



Nous avons dégusté 18 millésimes en présence de son neveu qui reprend le domaine et Patrick, célèbre vigneron de Meursault et avons pu discuter et échanger nos sensations, et surtout notre joie de profiter d'un tel programme ! Quelques commentaires :

2017 : Joli friandise avec déjà des aromes moka, tout en fraicheur épicé, et une finale qui accroche encore un peu. Excellent 91 (16,5)

2016 : Très jeune, très classique au nez, bouche pleine, tanins saillants comme souvent sur 2016, finale fraiche, un peu séchante mais aux jolis notes ronce sur un fond fumé. TB 90 (16) Vraiment 16, pas un millésime qui me touche.

2015 : Super nez, début de complexité, avec un coté aubépine, amande puis épice, bouche énergique, belle tension, bien enrobée de tanins soyeux, finale tonique, et longue persistance, yesss Excellent 93 (17)

2013 : Début de note évoluée, avec un fond cacao moka, bouche fraiche tendue, tanins ronds enrobants, plus végétal, ronce, sous bois en bouche, finale fraiche, manque d'un peu de densité. TB 90 (16)

2011 : Nez plus champignon noble, pointe réduction, assez marqué framboise, bouche large, pas très dense, tanins soyeux, finale fraiche, mais un peu trop tendre/fluide. TB 88 (15)

2010 : Oh, nez beaucoup plus abouti, complexe, réglisse, framboise, fond tabac, moka classe. Bouche corpulente, large, belle énergie, fraicheur qui tend le vin, ample, gourmand, acidulé, framboise, réglisse, moka. finale fraiche, belle persistance, longue, complexe… Super vin, Excellent+ 95 (18)

2009 : Waouh, déjà goutté récemment, ce 2009 envoie du lourd, pareil que 2010 mais encore plus d'expression au nez, avec un pointe de gourmandise supplémentaire. En bouche, l'amplitude est plus forte et la gourmandise monte d'un cran, la finale présente une empreinte tanique veloutée mais garde une structure solide qui tient le vin sur une persistance incroyable… Grand vin, Exceptionnel 96 (18,5)

2000 : Nez plus marqué de note tertiaire, champignon noble, cèpe grillé, fond moka. Bouche un peu souple, gourmande et finale très tendre qui manque d'un peu de gnaque ou de structure. TB 89 (15,5)

1998 : Nez élégant, fruit noir, tabac, moka, bouche droite, tendue, joli profondeur, tanins un peu rustiques, plus fruit confit, finale fraiche, belle persistance moka, tabac. Très intéressant TB 90 (16)

1990 : Waouh à nouveau, nez cèpes grillés, tabac blond, épice presque boite à cigare, sur fond moka gourmand. Bouche charpentée, ample, tanins denses, quasi velours, belle fraicheur qui tend la finale, qui reste délicate, en finesse, mais puissante et longue, sur le fruit noir compoté, gourmand, cèpes grillés, moka, tabac… Complexe et gourmand en restant frais et délicat, de la bombe. Exceptionnel 98 (19)

1988 : Nez très proche mais moins expressif et plus froid, moins gourmand. Bouche charpentée, plus droite, tendue, belle structure plus marquée, plus de profondeur, moins de gourmandise que 90, et une finale d'une intensité moindre. Très joli vin quand même, surtout après 90... Excellent 93 (17)

1984 : Nez kirchée aux note de noix qui annonce un vin qui est passé, première bouteille passée seulement ! Mais sur ce millésime de piètrre réputation...

1983 : Cette fois, le nez est clairement tertiaire mais très appétant, l'humus, le moka, le cèpe, une pointe kirchée sur un fond fumé donne envie. La bouche est large, la structure maintient un ensemble droit, voir un peu rigide, de jolis tanins soyeux avec une belle concentration, mais qui finissent un poil sec, et une finale friande moka, kirchée, tabac très bonne. Excellent 92 (16,5+)

1981 : Nez fruit confit avec des notes presque mentholées, puis humus, tabac. Bouche souple, ronde mais bien vivante. Finale acidulée, voir vive avec un côté kirchée, chaud presque alcool. TB 87 (15) mais quelle tenue pour ce millésime de très faible réputation...

1977 : Un nez plus caramel, puis les classiques moka, kirch et de belles notes végétal noble. Bouche souple à l'attaque, un côté doucereux, friands, mais ça se tient, c'est même assez craquant sur le cèpes grillée, le moka, le sous-bois. La finale est fraiche, encore tonique, avec un côté acidulé très friand. TB 89 (15,5). A nouveau quelle réussite pour ce millésime.

1976 : Un nez kirché assez dominant, bouche droite tanins ronds, encire bien présent. Finale un peu plus souple, fruit acidulé, et pointe alcool. B-TB 87 (15). A nouveau belle tenue pour ce millésime de sécheresse...

1969 : Whaouh, à nouveau un nez superbe, moka, cèpes grillés, humus, harmonieux et gourmand. Bouche charnue, aux tanins soyeux, fins, précis, une caresse acidulée de cèpes grillés, de moka. Une finale encore puissante, délicate, une empreinte soyeuse pour accompagner une longue persistance. Excellent 93 (17)

Bon, il est midi et quelque, et c'est là que Jen Pierre me dit, il faut que je prenne mes médicaments… Et je le vois avaler ces pilules avec un verre de Pommard 69, il me regarde de son oeil goguenard et rieur et me dit : Ah je t'ai pas dit, ici on se soigne au Pommard 69... Voilà tout Jean Pierre, qui a passé la dégustation à dire qu'il n'y était pour rien si les canons étaient bons, que c'est le terroir, ou le millésime, ou que le vin s'est fait tout seul… Non JP, tu es un magicien, et ton talent t'es magnifiquement rendu par tes terroirs ! Je te souhaite une magnifique suite, et t'inquiète, il y aura toujours un petit con de parisien pour venir t'emmerder, toi qui croyait te planquer dans le Roussillon, AHAHAH, j'y vais chaque année ;-) Encore 1 000 mercis pour ce grand moment de dégustations et d'amitiés.


En parlant de partage, que dire aussi de notre Paulée Montheliesque du vendredi soir… Tous le monde a apporté des vins incroyables, et qui en plus, se sont merveilleusement gouttés.


Je ne vais pas commenter les 26 vins mais ma note la plus basse, c'est 91 (16,5) et la plus haute 99 (19) mais surtout c'est 8 vins a 95 (18) ! Pour en savoir plus :



Quelques commentaires pour le top de cette soirée pour moi :

Pessac, Domaine du Chevalier Blanc 2008 : défectueuse

Cote Roussillon, Domaine des Shistes Casot d'en Gora 2016 : Excellent 93 (17)

Meusault, Grivault Clos des Perrières 2009 : Nez d'une grande classe, chardonnay noble origine, bouche gourmande engardant concentration, matière taffetas, structure, finale longue persistance classe, beaucoup de profondeur bien que fruit jaune mûr, gourmand, aubépine, tarte citron meringuée, brioche grillé… Excellent 95 (18)

Pouilly Fuisse, Guffens La Côte 2002 : plus tendue, droit, frais avec une pointe fruit exotique. Excellent 94 (17,5)

Meursault Germain Perrières 2007 : Nez classe avec une pointe exotique gourmande. Bouche dense ample, belle matière concentrée, droite, c'est classe, fruit jaune mûr, aubépine amande, pointe fumé, gourmand et très persistant. Superbe 95 (18)

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Excellent 92 (17)

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2010 : Excellent 91 (16,5)

Riesling, Ginglinger Pfersigberg 2002 : Nez qui pétrole joliment, puis plus évolué, kumquat, pointe quiquinat noble, puis note tourbé, fumé, classe. Bouche droite, tendue, profonde, joli matière enrobante et longue finale, fraiche, profonde. Excellent+ 95 (18)

Pomerol, Chateau l'évangile 2004 : Nez classe, profond et gourmand à la fois, cassis mûr, note graphite, fond moka. Bouche ronde gourmande, tanins fins, abondants, soyeux, joli fraicheur donnant de la profondeur et longue finale friande, soyeuse, délicate ou arrive le tabac blond, le moka… pfff grand vin Excellent+ 95 (18)

Pomerol, Chateau la Fleur Petrus 2005 : défectueuse

Saint Julien, Chateau Leoville Barton 1998 : Excellent 91 (16,5)

Saint Julien, Chateau Gruad Larose 1936 : TB 89 (15,5)

Chambolle Musigny, Barthod Les Fuées 2007 : Excellent 92 (17)

Chambertin, Dom Laurent 1999 : Excellent 93 (17)

Chambertin Clos de Beze, Bart 2003 : Nez délicat profond, framboise mûr, puis épice réglisse, girofle, pointe ronce, humus qui donne la fraicheur, fond début de cuir, léger moka. Bouche ample, tanins taffetas, ample, de la structure, mais de la délicatesse, finale tout en structure et longue persistance, fruit mûr, épice girofle, réglisse, pointe humus, champignon noble, fond moka, cuir. Exceptionnel 96 (18,5)

Romanée Saint Vivant, DRC 2006 : Nez puissant, expressif, plus mat mais complexe, fruit noir, épice clou de girofle marqué, fond zan. Bouche concentré, robuste, tanins denses soyeux, c'est très puissant, ample, ça envoie, on dirai que c'est jeune...Finale fraiche, voir tendue, profonde, et quelle puissance… Première RSV pour moi, mais encore bien jeune. Exceptionnel 96+ (18,5+) mais encore du potentiel.

Et c'est là que Nicolas Rossignol, notre invité du soir, sert ces 2 bouteilles, et comme dirait Mathieu, tranquille, serein… en nous annonçant que c'est un exercice. Après le monstre qui vient d'être servi ?

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet assemblage 2009 : un nez plus gourmand, très expressif et complexe, cassis mûr, épice plus réglissé, pointe fleurie pivoine, pot pourri, fond léger fumé d'une classe folle. Bouche droite, ample, tout en soyeux, qui gagne en élégance, sur la puissance de la RSV de mon gout, grande intensité, précision, finale ample, délicate, précise, regain de puissance et longue persistance, traçante, gourmande mais aérienne, pfuiff, quelle classe dans ce vin. Je comprend la sérénité de Nicolas, Exceptionnel 99 (19)

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet Les Gémeaux 2009 : parcelle vinifié séparément sur une pièce, habituellement, il constitue les 20% de l'assemblage finale (80% En Chapelle). : Nez plus baroque, plus sauvage que l'assemblage, manque cette profondeur typique de Chapelle, mais avec un côté plus sexy. Excellent 94 (17,5)

Clos de Vougeot, Meo Camuzet 2011 : Un nez a nouveau grande élégance, floral, pivoine, pointe amande. Bouche charpentée, tanins soyeux, ample, joli fraicheur, finale profonde, délicate, et longue persistance classe. Excellent + 95 (18) Et décidément j'aime beaucoup les vins de Meo Camuzet.

Bonnes Marre, Roumier 2011 : Excelle nt 91 (16,5)

Côte Rotie, Rostaing Lardonne 2009 : Nez superbe cassis mur, puis fraicheur avec des notes florales, violette, pointe plus sauvage à nouveau, et fond de viande rôtie. Bouche puissante mais délicate, tanins veloutés, belle structure profonde. finale ample, longue persistance, grande intensité. Excellent 95 (18)

Côte Rôtie, Chapoutier Mordorée 1999 : nez plus cuir, puis moka, à maturité?. Bouche harmonieuse moins intense que la Lardonne, moins de structure mais à point, soyeuse, belle concentration, droite. Finale fraiche, délicate, tout en caresse, et belle persistance. C'est Excellent à Nouveau 95 (18)

Hermitage, La Chapelle 1997 : TB-Excellent 91 (16+)

Madiran, Chateau d'Aydie 2001 : TB 88 (15) mais difficile après cela, les tanins contrastent terriblement...

Gewurztraminer, Ginglinger Pgersignerg VT 2015 : Nez superbe de complexité, gardant de la fraicheur, bouche pas trop sucré, aucune mollesse, belle droiture, finale acidulée, longue magnifique, fruit exotique, épice, fond léger tourbé. Excellent 95 (18)

Quelle soirée mes amis… Merci à tous. Les vins se sont formidablement gouttés, comme souvent le vendredi de la Paulée Montheliesque

Amicalement, Matthieu

 

dimanche 13 juillet 2014

Un quart de 2-0 en huitième !

Bonjour à tous,

Avant ce soir, au moins aura-t'on connu une belle soirée lors de ce mondial ! En effet, par le plus grand des hasards, notre petite bande d'amateur avait programmé une soirée Eden bien longtemps avant le début de la coupe du monde. Etant donné les évènements, le thème fut changé pour Grand cru, et je me proposais d'accueillir tout le monde à la maison pour regarder ce France-Nigéria puis diner en espérant fêter la victoire !

Le match à 18H ne permettait pas à tout le monde d'arriver dans les temps mais au moins, au moment de passer à table, l'assemblée affichait complet. Je n'ai pas pris beaucoup note entre la fin du match et la préparation du diner mais je me devais de dire un petit mot sur tous les superbes vins dégustés lors de cette très chaleureuse soirée. Le contexte de la victoire ayant surement réchauffé les cœurs et les âmes de chacun !

Pour les blancs, une fois de plus, le Sancerre de Boulay 2012, peu variétal, demeure un compagnon d'apéro redoutable. Bien mûr, il se boit tout seul. Le vin hongrois de benoit ne m'a pas laissé un grand souvenir.

Pour accompagner les rouges, j'ai fait simple, Rôti de bœuf, pomme de terre, réduction balsamique. Pour l'ordre, nous décidons du classique Bordeaux, Bourgogne, Rhone.


Série  Bordeaux.

Vin 1 : Très beau nez de cabernet mûr, sur la prune, presque pruneau, des notes champignons, truffe, fond fumé. Bouche charpentée ample, tanins soyeux, de la profondeur, c'est très mûr, sur le fruit noir compoté, presque pruneau, note boite à cigare, poivron grillé. La finale est ronde, belle persistance de tabac, fumé, pruneau. Excellent 93 (17). J'étais sur Pauillac mais c'est un Saint-Emilion Château La Gaffelière 1998.

Vin 2 : Un nez plus profond, un peu plus austère, sur le fruit rouge, note poivron grillé, fond fumé, moins complexe. La bouche est corpulente, tanins ronds, de la profondeur, sur le fruit rouge et le fumé. La finale est fraiche, perssitance honnête de fruit rouge et fûmé. Joli vin pas très complexe mais gourmand et digeste. TB+ (91) 16 pour ce Chateau Bahans Haut Brion 1998.

Vin 3 : Un nez bien mûr, cassis en gelée, note lacté fraise des bois, puis poivron grillé, fond tabac, champignon, presque cuir. La bouche est corpulente, large, tanins bien soyeux, enveloppants, sur le fruit noir mûr, puis fruit rouge pointe acidulée gourmande, note de tabac blond, de poivron grillé, de cuir, fond fumé et champignon classe. La finale garde de la fraicheur et offre une très belle persistance de fruit rouge et noir, de poivron grillé, de tabac avec un fond champignon cèpe très classe. Excellent 94 (17,5) et je ne peux m'empêcher de penser à Thierry de LPV à la découverte de la bouteille car ce Haut Medoc, Chateau la Lagune 1989 est superbe et sur cette bouteille je dois dire qu'il concurrence le 90 !


Série Bourogne

Vin 1 : Un nez de framboise mûr, note de ronce et fond fumé. La bouche est corpulente, délicate, tanins soyeux, c'est ample et gourmand sur le fruit rouge mûr, note fraiche de ronce et fond délicatelent fumé. La finale est fraiche et offre une jolie persistance de fruit rouge mûr. TB+ 91 (16,5) Fin et élégant que ce Nuits Saint Georges, Les porets Saint Georges de Gouges 2011.

Vin 2 : Un nez superbe, fruit noir mûr, notes marquées de clou de girofle, d'épice variée, cannelle, vanille puis florale, sur un fond délicatement fumé. La bouche est corpulente un peu fluide, tanins velours assez lâche mais c'est fin et délicat, sur le fruit rouge et noir mûr, le clou de girofle, les épices, vanille et le fond presque chocolat et fumé. La finale est un peu souple et fluide mais offre une belle persistance complexe sur les arôme du nez. Excellent 94 (17,5). Très belle aromatique séduisante en diable mais une bouche un peu tendre signant le millésime, mais quel plaisir hédoniste que cet Echezeaux Domaine de la Romanée Conti 2007. Merci Serge !

Vin 3 : Un nez encore en retrait dans un style opposé, sur le fruit rouge et noir, plus tendu, puissant, note de réglisse, de ronce, de noyau sur un fond puissant fumé. La bouche est charpentée, fine à l'attaque puis arrive la puissance, de la fraicheur, de la profondeur, c'est musclé mais grandes finesses de tanins, dense et encore bien jeune mais quelle belle structure, sur le fruit noir, la réglisse, note noyau, ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fine, tendue, puissante, y'a de la matière et une superbe longueur sur le fruit noir et rouge, ronce, réglisse et fond fumé. Une aromatique encore jeune, une structure qui se révèle à peine, mais quelle puissance, l'exact opposition du précédent ! Excellent 94 (17,5)Tout le monde a reconnu le Chambertin, Rossignol Trapet 2007.

Vin 4 : Un nez fruit rouge mûr, note épicé et fond fumé. La bouche est corpulente, tendue bien enrobée de tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, la ronce et fond fumé. La finale est ronde, avec une belle persistance de fruit rouge, ronce et fond fumé. Très joli vin. Excellent 92 (17) que ce Corton Bressandes de Maratray Dubreuil 2007


Vin 5 : Un nez dominé par le cuir, l'encre (réduction ?), certes classe mais qui écrase le fruit rouge. La bouche est charnue, sur le cuir, l'encre et le pruneaux. La finale est fraiche toujours dominé par ces notes limites réduites typé encre, cuir. B 88 (15). Etrange que cet Echezeaux Maison Champy 2000.

Vin 6 : Un nez plus évolué de fruit noir, de réglisse, note sous-bois, champignon sur un fond fumé. La bouche est corpulente, tendue à l'attaque puis tanins soyeux enrobant une bonne fraicheur, c'est profond, fin, très délicat et tout en longueur sur le fruit noir, la réglisse, la ronce, note sous-bois et fond fumé, ça fait très Chapelle de Rossignol Trapet. La finale est fraiche et profonde et offre une très belle persistance de fruit noir, réglisse, sous-bois, champignon sur un fond fumé. J'adore. Excellent 94 (17,5) et c'est bien un Chapelle Chambertin de Rossignol Trapet 2002 !

Enfin, il n'y avait pas de rhone et comme notre ami David est venu nous rendre sa visite annuelle, ce n'était pas possible, je descends donc en cave pour attraper ce :

Vin 7 : Un nez classique d'une syrah à point, sur le cassis, note de bacon grillé, de violette, de poivre sur un  fond fumé. La bouche est charpentée, droite comme I, tanins soyeux enrobants, c'est profond à nouveau, sur le cassis, note de poivre de violette et le fond bacon grillé, cuir classe. La finale est fraiche tonique, profonde et très belle persistance de cassis, poivre, violette et fond bacon grillé. Du grand classique, Excellent 93 (17) et à chaque nouvelle ouverture de cet Hermitage de Faurie 2001, je constate que le temps lui apporte toute l'harmonie, la complexité et l'équilibre qui en fait une grande bouteille.

Pour le dessert, mon Riesling VT Brand de Zind Humbrecht 2004 n'a pas fait un pli tant il est équilibré entre sucre et acidité et propose une belle complexité d'agrume, orange confite, de cire d'abeille, de miel avec ce fond délicatement naphtée et pétrole.

Superbe soirée dans une ambiance joyeuse, la victoire aidant, et chaleureuse, chacun ayant été heureux de gouter ces superbes bouteilles !

Je n'avais rien prévu pour le quart, j'ai bien fait !

Amicalement, Matthieu

jeudi 17 décembre 2009

WE 1000* Diner black vs Bleu : Echezeaux Romanée Conti Cos Estournel Frederic Emile

Bonsoir,
On passera assez vite sur l'épisode du poulet vs Tomate farcie qui nous a bien mis 1h dans la vue, et qui nous a "obligé" à déguster les vins devant l'écran géant du gite... Vue la tournure du match, finalement, on préferera avec stéphane se concentrer sur les vins.

Vin N°1 : Un nez un peu miellé, sur fond de pétole avec des notes de fruit exotique, la bouche attaque fraiche sèche, puis s'installe une matière ronde sur une trame droite tendue, sur le pétrole, fruit exotique, finale droite, ample, équilibrée, longue... Riesling Frederic Emile (Geisberg) Trimbach 98. Excellent 94

Vin N°2 : Nez complexe de cêpe, de cassis, sous bois sur un fond fûmé, bouche charnue ample avec des tanins soyeux sur une trame droite, fond fûmé, cèpe, cassis, beaucoup de classe, d'élégance jusuqe dans la finale longue de cassis, de cèpe, sous bois, longue. Margaux, Durfort Vivens 78. Excellent 93

Vin N°3 : Nez cassis mûr, sur un fons fpûmé un oeu brut, bouche corpulente, plus puissante, tanin soyeux, cassis fpumé un peu austère, finale puissante, cassis, fûmé. Jérîme a beau vouloir se couper la dernière c... qu'il lui reste (voir diner : ) si c'est un Saint Estephe... Cos d'Estournel 83, Excellent 92

Vin N°3 : Nez cerise, kirchée, sur fons de cacao, bouche large charnue, mûr, fruit rouge mûr, qui se fluidifie dans une finale large, un oeu courte sur un fons fûmé. Chateauneuf, Clos Mont Olivet 94 : B+86

Vin N°4 : Nez dominé par un boisé marqué un peu coco, toasté, sur un fond de fraise de bois, un côté lacté, sucré, bouche large corpulente tanin soyeux amples enveloppants sur la fraise des bois, la groseille,qui s'affesse un peu dans une finale souple, douce mûre sur les arômes du nez. Beau vin mais un peu pataud qui manque de peps. Echezeaux DRC 06. TB 88-90.

Vin N°5 : Nez de fruit noir, myrtille pointe de chocolat sur fond fûmé, bouche corpulente, dense, tanin soyeux, large, ample dans une trame carrée, sur la myrtille, café, mais la finale est marquée par un peu de sécheresse, un epointe d'alcool et de chaleur, sur jolie persistance cassis mûr mais pas sucré, café, myrtille... Gevrey Chambertin Les Cazetiers Dupont Tisserendot 2003. Très joli vin quand même TB+ 89-91.

Sur le beau plateau de fromage :
Vin N°6 : Nez florale, sur un fond citroné, agrume, tout en légereté, bouche aérienne élégante, matière ronde sur trame tendue, droite. Sur cette bouteille, on a un poil de sucre que je n'avais pas identifié sur les précédentes, finale fraiche, dynamique, aérienne, délicate, fruit, fleur. Excellent 92. Riesling Shlossberg Sainte Catherine Weinbach 2007.

Vin N°7 : Nez pétrolant de fruit blanc, note de rose, bouche large, grosse matière enrobante, mais qui garde dynamisme et droiture, finale ronde, un eou pateuse, avec des notes de litchis témoignant de l'origine du cépage mais d'une belle complexité sur un côté amer et un fond fûmé. Gewurz Steingubler VT Albert Mann 2004.

Vin N°8 : Nez un peu oxydé à l'ouverture, puis coing mûr, orange confite, bouche musclé, grosse acidité bien enrobée, sur la pêche jaune mûr, des notes un peu caramel, finale droite, acidulé bien droite, longue avec un sucre discret. TB+ 90. Clos Uroulat 2005

Quelques vins seront re-dégustés le lendemain dans un déjeuner dominical organisé par the Essa familly que je remercie vivement, ou comme d'hab, foisons de bouteilles seront ouvertes.
Cette fois, je n'ai pas pris de notes, vacance !
Quelques souvenirs quand même, on se refait pas... Le Cos a gagné en complexité et sa puissance s'est assagi. Le Durfort a très bien supporté sa nuit cavuviné et reste d'une grande élégance. Le clos Mont Olivet s'est un peu effondré, l'échezeaux de la DRC a vu son boisé coco disparaitre au profit d'un toasté plus classe, plus en ligne avec les 2004 et 2005 dégusté, mais la bouche reste assez pataude et manque de grace pour un vin de ce calibre, à mon goût. Rémi a amené de nombreuses bouteilles dont certaines sont très étonnantes.

Ainsi, le pinot noir de Shuller ne ressemble à rien ce de que je connais avec un nez d'écorde d'orange, de quinquinat très étrange. Par contre, le Saint Chinian, Terrasses Grillées 2005 de Moulinier, majoritairement syrah, est un vin de très belle distinction que nous avons tous placé en Côte Rotie ou Hermitage sauf Stéphane, bien vu ! Avec une bouche puissante mais délicate et d'un soyeux térrible, je suis le seul a avoir senti une petite chaleur finale qui fait que je classe ce vin à la limite du TB-Excellent mais les autres ne partagent pas mon avis et la bouche tellement gourmande fera l'unanimité.
Michel nous a sorti un vin introuvable que personne n'a trouvé, et un Chateauneuf que nous avons identifié, Les cailloux 95 que j'ai beaucoup aime avec fond de cuir, une bouche fondue, complexe, belle fraicheur et finale longue. EX 92. Bien plus droit et équilibrée que le 98 bu le vendredi. Tandis que Patrick est allé chercher un très beau vin, ce Vosne Romanée Suchot de Michel Noelleat 99, est très distingué avec une bouche dense, équilibrée, de belle maturité mais avec cette allonge, et cette fraicheur qui caractérise ce millésime, superbement encadrée de tanin soyeux, vosne Style, et une finale de très belle persistance. Excellent 92.

La farandole des sucres n'en finit plus, VT, Pacherenc hors d'age... Beaucoup de plaisir et d'échange autour de ce repas qui ne devait être que des restes mais ou finalement, Kate, nous a fait un gigot fondant, un gratin oau champignon cueillis par Patrick, fromage et poire au vin de première qualité.
Merci à toute la famille Essa pour ce super repas qui nous a permis d'achever ce WE en feu d'artifice !
Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Infanticide entre amis... Romanée Conti, Chambertin RT...

Bonjour à tous,

Avant de prendre une volée de posts manifestant, tour à tour, l'incompréhension, l'énervement, la désapprobation etc… Je préfère re-situer le contexte de ce dîner très particulier.

Flashback, février 08, dîner au vieux chênes alors que nous entamons une descente magnifique du Rhône septentrionale. L'un d'entre nous, tout jeune allocataire de la DRC, nous explique ses questionnements multiples sur les achats envisagés auprès de cette grande mais "expansive" maison.
La plus part d'entre nous se justifiait d'une certaine réserve à l'égard de ce domaine, en invoquant le refus à rentrer dans le jeu des bouteilles dépassant les 130 €uros par choix ou par moyens. Mais au fond, on sentait tout de même poindre l'ardant désir de confronter notre sagacité de dégustateurs à ce qui est censé se faire de mieux dans cette grande Bourgogne… Et c'est là, entre la Brune et la Blonde, que le plus coquin lança : "Et si on se groupait pour acheter une bouteille " !
Les yeux s'allument et dans la petite seconde de silence qui suit, on entend l'acquiescement général qui se dessine dans les sourires gourmands qui illuminent la tablée !
Dans la foulée de cette idée révolutionnaire et par le simple jeu des calculs du nombre et de nos budgets, il est aussitôt décidé que ce ne serait pas une mais 2 bouteilles qui auront l'honneur de venir chatouiller nos palais impatients.

Impatient, car bien sûr, il n'était pas question d'attendre 20 ans pour que 6 camarades se retrouvent en espérant constater qu'il soit bien 6 ! Et c'est donc quelques semaines plus tard, une fois les bouteilles arrivées à bon port, que la date du 6 septembre fût inscrite au marqueur rouge sur nos agendas.

Autant vous dire que la semaine qui a précédé fût longue et excitante comme en témoigne les 376 mails échangés couvrant l'intégralité des problèmes inhérents à ce genre de dégustation… le lieu, les menus, les vins, les ordres…

La question demeurait : comment composer cette soirée de gala ? Deux tendances nettes se dégageaient. D'un côté les poètes, tenants du : faisons monter en douceur la magie du pinot noir pour finir sur ce qui doit être le Nirvana du pinot bourguignon. De l'autre, les consuméristes, dont je fais partie, " est-ce vraiment le nirvana tant vanté" ou pour paraphraser le maître de séant, "il faut casser le mythe" !

Finalement, c'est l'option du mythe qui fût retenu et quitte à faire des infanticides, autant y aller franc jeu, et il fût décidé que les Echezeaux de la DRC serait confronter à des GC et 1erC de noble origine, de mêmes millésimes (soit un difficile 04 et un facile 05) afin de voir si la réputation du domaine méritait les louanges généralisées que le monde entier propage !

Mathieu proposa de nous recevoir en cette occasion et celle-ci sortant vraiment de l'ordinaire, l'ensemble des compagnes du groupe sauf une (mais qui fût présente par le dessert qu'elle réalisé) se joignaient à nous 6 pour composer une superbe tablée de 11 excitées attendant comme des enfants, les cadeaux du père Noel.


Le menu, composé et réalisé par Mathieu, se prêta fort bien à la dégustation : carpaccio de St-jacques, rôti de veau farcie, médaillons de pomme de terre et champignons, fromage spécial sélection Nicolas, et magnifique dessert réalisée par la femme de Stéphane : FOLIE'S (mousse café/cannelle et pommes caramélisées, génoise
café/cannelle).

Apéritif et entrée :

Champagne Larmandier Bernier 1er cru blanc de blanc : Un joli nez profond sur la craie et le citron, une bouche délicate plutôt crayeuse agrume, une bulle fine, une finale élancée… un joli démarrage Très Bien.

Ensuite, Stéphane sert un blanc et quand je mets le nez dessus, ça "sauvignone" grave ! Mais à le tête de la bouteille comme celle de stéphane, je vois bien que ça n'a rien avoir… pourtant, je ne sens que ces arômes acides/acre qui m'empêche de détecter quoique ce soit. La bouche est plus conforme à la forme de la bouteille, acidulé, goûtant très sec, légèrement perlante et finissant fraichement sur l'agrume acidulé. Stéphane essaye de nous faire deviner d'ou elle vient…
Un Riesling allemand a depuis longtemps été évoqué mais il n'a pas entendu ! Pas trop mon truc en l'état. Bien
Riesling Kabinett Halbtrocken 1997 de Recihsgraf von Kesselstatt

Sur l'entrée, Mathieu sert un beau liquide or qui attaque pas des notes de réduction grillées qui, en s'aérant, deviennent caractéristiques du fût boisé, on devine sous cette élevage assez luxueux de l'ananas, du miel, des notes florales. La bouche est large marqué par le bois et construite sur une acidité fine et à part la noisette et le brioché, aucun arôme d'un cépage que je connais. la finale est puissante sur le beurre la brioche et un fond fruit exotiques... Tout le monde cale devant cette bouteille qui présente un élevage de style noble chardonnay sans en avoir les caractéristiques organoleptiques ! Pour moi c'est jeune et seulement Bien
Chateau Grillet 2002

On sert le plat et enfin le moment tant attendue arrive :


Vin N°1 : Et là... C'est le drame, la première bouteille est bouchonnée... damned, a chacun revient le souvenir de cette anecdote postée sur DC d'une Tâche 89 attendue fébrilement par une assemblée et qui connut le même sort ! Il est tout de suite décidé d'attendre la fin de la série afin de connaitre le coupable

Vin N°2 : Un nez aux accents kirchées plutôt discret sur une fond de fruit noir compoté ou à l'aération arrive de la griotte, des notes de champignon, de viande. La bouche attaque large, c'est dense, charpenté avec de beaux tanins soyeux et amples mais le milieu de bouche se dissocie pour finir par une finale souple qui perd son équilibre. Clairement le vin présente presque des accents sudistes, et la typicité du pinot s'est perdu en cours de route. L'ensemble provenant à l'évidence d'un joli travail n'est pas en place. On penche tous pour 2005. Bien-Très bien. A l'ouverture de la bouteille c'est la déception !
Clos des Lambrays 2005
Vin N°3 : Un nez de fraise écrasée avec des notes d'épices, de réglisse sur un léger fond fûmé. Une bouche charnue vive bien tendue ou apparaissent des notes de gentiane, de girofle caractéristiques du millésime qui accompagen la purée de fruit rouge, la ronce. Les tanins sont ronds et bien intégrés jusque dans une finale fraiche et dynamique qui se prolonge sur les arômes du nez. Très Bien et on sent un pinot de belle facture sur 2004, type un 1erCru. Pas d'erreur
NSG Clos de la Maréchale 2004 Mugnier

Vin N°4 : Un nez discret kirchée, une bouche large ample sur une grande droiture tendue avec des tanins soyeux et une finale incroyablement persistante sur le fruit rouge. Un vin de très belle structure mais très refermée et muet, à date… Bien-Très Bien, et là c'est la bonne blague de Nicolas :
Pinot noir les Rocailles 2004 Paul Giglinger

Vin N°5 : Un nez d'une très grande classe de framboise mûr, de ronce, un peu lacté et encore dominé par un bois noble typé chêne, cèdre (en rien moka, vanille, grillé). La bouche est corpulente sur le fruit noir très mûr, compoté. Les tanins sont déjà caressants, c'est ample, précis, doux mais suffisant frais pour envoyer une finale large dynamique parfaitement équilibré et très persistante. Excellent et grand vin, classe, distingué d'une grande noblesse dans un tyle de vignification Intermédiaire… Et bien sûr, on a tous en tête le millésime et la bouteille tellment on vient de passer dans une autre dimension…
Echezeaux 2005 DRC, d'autant que...

Vin N°6 : le vin suivant présente une parentée sans équivoque avec ces notes de framboise auxquelles s'ajoute la groseille, et les mêmes arômes boisés nobles mais qui cette fois se font plus discret, simplement soulignant d'un trait les notes de ronce de gentianne, d'épice qui annonce le millésime. La bouche est charnue, présentant une matière moins dense mais toujours aussi dynamique avec par contre une intensité des arômes que ne présentait pas la précédente. Les tanins sont bien mûrs et gourmands et on retrouve une finale dynamique classieuse ou se mêle les arômes du nez sur une persistance d'école… Excellent, bien sûr C'est à nouveau très classieux avec une expression aromatique plus aboutie et une grande délicatesse, on a vite trouvé :
Echezeaux 2004 DRC

Vin N°7 : Un nez très mûr aux accents kirchées avec quyelques note de volatiles. Une bouche très mûr sur le cacao et le sucré présentant des tanins ronds légèrement poudrant. A nouveau un style assez sudiste qui a bien du mal à rivaliser avec la classe, la délicatesse et la distinction du vin précédent. Une finale un poil chaude mais qui se prolonge joliment. Bien+ et 2eme surprise de Nicolas qui n'avait pas du comprendre qu'on avait dit Pinot Bourguignon
Pinot noir Clos de la faille 2006 Albert Mann

Vin N°8 : Un nez à nouveau tout en distinction similaire en style aux vins de la DRC; Dufruit noir, du cèdes, du chêne, les notes de gentiane et de girofle de 2004. La bouche est aussi à l'unisson des précedents, ça ressemble à un petit frère avec des tanins amples et soyeux, une largeur et une caresse assez vosniene mais sur une structure plus droite, un peu plus épurée donc moins légèrement moins gourmande, mais c'est du pinaillage. La finale se présente tout en équilibre et persiste longuement avec peut-être une complexité moins marqué mais c'est quand même excellent ! et surout surprenant eu égard à la réputation du domaine :
Echezeaux 2004 Domaine Lamarche

Les bouteilles sont alors découvertes, et lorsque nous constatons que c'est le Chambertin 2004 des amis RT qui est bouchonné, le sang de Mathieu ne fait qu'un tour et il descend immédiatement en cave ouvrir une deuxième quille… Et il a bien eu raison :
Un nez qui va mettre un petit temps pour délivrer ces arômes délicats de fruit mûr, de réglisse sur un fond discrètement fûmé. La bouche est droite, corpulente, longue, les tanins ronds épousent la profondeur et bien qu'encore assez discrets, les arômes de fruit noir mûr, de fûmé, d'épice laissent présager d'un grand bonheur à venir. On est vraiment pour moi dans le style classique des grands Bourgogne et j'adore ! Ici le pinot et le terroir sont magnifiés et ceci s'exprime dans cette finale puissante, longue, fine, ou s'exprime les fruits mûrs, la ronce, les notes de gentiane du millésime puis la réglisse, le fûmé, retour de fruit mûr etc… Pas de boisé, (même classe ou noble) pour soutenir le vin, juste le pinot, son terroir et la magie de la main de l'homme ! Excellent+ bien sûr !
Chambertin 2004 Rossignol Trapet
Pour le dessert magnifique de Shiho, nous ouvrons d'abord :
Vouvray Le Mont moelleux 1989 Huet : malheureusement le nez est gaché par des notes d'olive verte trahissant une légère oxydation. La bouche par contre est magistral d'équilibre mais assez éteinte aromatiquement.

Puis : Sauterne Château de Fargues 1983
Là encore pas de chance, de légères traces de serpillères mouillées entachent le nez mais à l'aération surviennent et réussissent à dominer ce défaut des notes d'anans roti, d'hydromel, de miel. La bouche est droite profonde dynamique et finit sur persistante fine et élancée. Très Bien +

Conclusion :
On n'a pas cassé le Mythe, je dirai même au contraire, quels vins ma foi ! Assez surpris par le style intermédiaire de ces échezeaux, et je dois dire ayant une tendresse un peu plus marque pour les styles classiques, il n'empêche que c'est extrêmement beau et qu'on se dit :
Comme cela doit être beau avec une quinzaine d'années, une fois l'élevage digéré !
Et surtout, dire que ces Echezeaux ne sont que l'entrée de gamme mais alors, c'est comment les autres ?
Un mythe qui meurt, un autre apparaît et celui là il risque de coûter beaucoup plus cher !

Merci encore à Mathieu, Isabelle et leur enfants pour leur acceuil, leur organisation et leur gentillesse.

Amicalement