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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 2 janvier 2021

Fallait bien l'enterrer celle là : Echezeaux Guyon 90 et Landonne Guigal 2005

Bonjour à tous,


Les vins de la semaine entre les fêtes et les grandes bouteilles du nouvel an qui nous ont permis de rapidement oublier cette année horribilis...

Meursault, Henri Germain 2018 (vidéo 0:30) : Un nez à l'ouverture légèrement marqué d'une fine réduction grillé qui va disparaitre le lendemain, sur la poire, assez pure la poire, note chèvrefeuille, puis plus minérale, de roche silex, pierre humide, fond de craie. La bouche est droite, joli matière soyeuse, précise, c'est mûr bien sûr, mais on a bien de la tension qui tonifie la bouche, sur la poire William, bien marquée, c'est bon, note de roche, de craie, presque savon, fond d'amande et léger chèvrefeuille. La finale est ronde, droite, et persistance intéressante de poire, note d'amande, de roche humide, sur ce fond de craie. TB-Excellent 90-91 (16-16,5) 90 ce jour.

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 (vidéo 2:30) : Un nez légèrement marqué d'une reduc choux à l'ouverture, mais qui s'estompe bien vite laissant place à un beau fruit rouge, framboise, évoluant presque grenadine, note d'épice plutôt réglisse, fond noyau, moka mais avec cette légère réduction chou combiné au reste, donne un côté presque oeuf par moment. La bouche est corpulente, large, très friande sur le framboise mûre, les notes épice réglisse plus franche, pointe prune, prunelle, beaucoup moins marqué réduction, fond noyau, caroube, léger moka. La finale est tonique, voir fraiche, et belle persistance de framboise, réglisse, fond noyau moka. Très friand, plus ouvert que le Chambolle (ou moins fermé :-)), j'aime beaucoup et ça se boit déjà bien (pour moi) TB-Excellent 90-91 (16) mais n'hésitez pas à les attendre 3 à 5 ans... et les ouvrir en avance.

Meursault, Buisson Charles VV 2009 (vidéo 4:35) : Un nez classe, de fruit blanc, plutôt pomme, note de maturité de sous-bois, de champignon noble, typé truffe, c'est même impressionnant ce coté truffé, pointe de résine classe, puis plus miel acacia, fond amande, de craie. La bouche est large, dense, belle matière soyeuse mais bien tenue par de la tension, qui même apporte de la profondeur, sur la pomme, puis plus fruit jaune, c'est friand sans sensation de sur maturité du tout, les notes plus épicées miel acacia, fleur d'oranger, la pointe résine et le fond sous-bois, et truffe, très classe. La finale qui garde de la tension, est surtout puissante et persistance intéressante sur le fruit blanc, les notes de cire d'abeille, de résine, puis plus épicé, miel acacia et ce fond amande et ce petit coté truffe, sous-bois. Superbe, même si pas une énorme complexité ou immense longueur, ce village 2009 est magnifique. pas une once d'oxydation Premox, une belle évolution, de la puissance, de la classe. Excellent 92 (17) et le plus beau village de Patrick que j'ai bu probablement :-)

Enfin, pour le réveillon du nouvel an, nous avons décidé cette année de faire ça entre nous, tranquille :-), avec un civet de biche et un gratin dauphinois au Mont d'Or. 2 belles étiquettes pour enterrer cette année ou je n'aurai même pas bu 2000 vins, mais au moins 2 grands :

Echezeaux, Domaine Guyon 1990 (vidéo 7:50) : Un nez superbe, expressif, acidulé, frais, de fruit rouge compoté, cerise légèrement kirchée, belles notes fraiches presque mentholée, de poivre, pointe réglisse friande, puis plus fumé, tabac sur un fond de cuir, de sous-bois, superbe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, velours, de belle densité qui enrobent une fraicheur tonique, acidulante, profonde, c'est top élégance, sur la groseille acidulée, note d'épice légèrement mentholé, poivre, puis plus réglisse, pointe champignon noble, presque truffe, fond de cuir puis plus fumé. La finale est fraiche, ample, belle empreinte soyeuse, et longue persistance de groseille acidulée, note réglisse, menthe poivrée, pointe plus fumé, fond de cuir, de sous bois. Bref, belle complexité, grande longueur, grand vin, magnifique Exceptionnel 96 (18,5) et la meilleure bouteille des 3 dégustées (s'est grandement bonifié avec le temps...)

Côte Rôtie, Guigal La Landonne 2005 (vidéo 10:10) : Un nez grande classe, de cassis mûr, des notes de suie, de graphite puis plus menthe poivrée, qui donne fraicheur et profondeur, pointe balsamique et un fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, profonde mais marquée d'une structure un peu rigide (2005), des tanins denses, précis, soyeux à l'attaque mais séchant en finale, sur le cassis plus acidulé, les notes de menthe poivrée classe, la pointe de suie, fond plus balsamique que fumé tabac. La finale est fraiche, puissante, et l'empreinte donc légèrement séchante, et très belle persistance de cassis acidulé, de menthe poivrée, de suie, pointe balsamique, fond a nouveau tabac fumé. Evidemment très beau vin, mais on retrouve, même chez Guigal, les travers du millésime avec des structures un peu rigides et des tanins par totalement aboutis. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Sur le civet, la sécheresse a disparu bien sûr, offrant un accord magnifique, sur la fraicheur et la puissance, que j'ai préféré à celui de l'Echezeaux. Sylvia a préféré la délicatesse subtil de l'Echezeaux sur le plat.

Amicalement, Matthieu

lundi 11 septembre 2017

Retour de vacance Part 2 et 3, ou pourquoi la balance a trahi mes abus

Bonjour à tous,


Donc, suite de notre périple estival chez Marie et Nico, en Dordogne, ou nous avons composé nos menus avec soins, en choisissant bien sûr, pour chacun, les vins qui conviennent le mieux. Par contre, pas pris de notes sur le moment, donc je vous donne mes ressentis de mémoire, ou les quelques notes écrites sur Fb, pour les plus marquants.


Une première soirée d'arrivée avec de beaux poulets rôtis, on a donc sorti les vins AOC poulets rôtis.




En apéro, le CdR Les Gendrines de Gaillard 2015 est une super entrée de gamme. Belle subtilité au nez, bouche ronde bien soutenue, arome fenouilh, garrigue, finale précise. Très joli vin TB 89 15,5.
Le Gevrey Cherbaudes de Rossignol Trapet 2011 fût un très agréable compagnon de table, sapide, gourmand en bouche, bien tenu par la fraicheur du millésime, qui, par contre ne lui a pas apporté le fond caractéristiques des grands vins TB-Excellent 90+
Le Vosne Les Barreaux 2006 d'Anne Gros ne m'a pas laissé un grand souvenir, voir était un peu décevant si je me rappelle bien (assez mutique, austère...)


Le lendemain, sur de beaux maigres cuits au bbq, service de vins AOC poisson blanc de mer. (Le maigre est proche du bar, la chair étant un peu moins ferme, nécessitant une cuisson précise)




Très joli Muscat du domaine Gross 2015, gardant finesse, structure et tonicité avec de beaux aromes classiques, floral, fruité typé pêche de vigne, et la pointe fruit exotique qui va bien.
Le Riesling Schlumberger Kitterle 2014 a tenu ses promesses. De la matière, de la droiture, c'est fin, délicat sans tomber dasn le fluide. Beaux aromes agrumes, pétrole. Excellent 91 (16,5)
Le Chassagne Boillot 2007 était oxydé, sur le caramel au lait, le curry, l'olive verte, rien a en tirer.


Sur les pizzas intégralement faites maison (surtout la pate bien sûr, avec la farine du boulanger), il fallait des vins AOC Top Pizzas



Le Faugères Clos Fantine 2011 a bien faut son oeuvre dans son style "contemporain", bio/nature, vrai, plein, dont les marqueurs (réduction) s'atténuent un peu à l'aération, sur le fruit, un peu sucré/gourmand, c'est pas un vin compliqué, mais on identifie plus facilement son mode de culture et de fabrication que son origine... TB 88 15
Le Morgon La Voute Saint Vincent de LC Desvignes 2015 est un excellent vin, joli complexité au nez, bouche dense aux tanins soyeux, précis, presque puissante et tonique, belle finale enlevé. TB-Excellent 91 (16,5)
La Cote Rotie Jamet 2007 a été égale a elle même, quoiqu'un peu moins austère que d'autres millésimes. Beau vin, droit, profond, expressif, présentant les classiques aromes cassis, épice poivre, bacon roti dans une bouche puissante dans sa finale, et offrant une très belle persistance. Excellent 93 (17)
Le Saint Nicolas de Bourgueil, Talluau VV 2005, ouvert pour surprendre Nicolas, n'a surpris personne. Le cabernet franc fut facilement identifié ainsi que l'appellation. Et le vin était agréable, bien fait, dans un style plutôt brut. B-TB 88 (15)

Après un approvisionnement maousse costaud de légumes d'été du beau André (maraicher voisin bio), il a fallu sortir les vins de crudités et légumes grillés, une appellation pas simple à trouver...


Le Muscadet Sèvre-et-Maine, Les Vignerons du Pallet Jubilation Le Pallet 2007 nous a un peu baladé. Faut dire que les notes de buis, d'acacia, la pointe citron faisait très Sauvignon, et la bouche ronde, avec un peu de gras, et cette belle tension faisait élevage typé du coin, connaissant l'ami David, on voyait bien un joli Bergerac.... perdu mais très joli vin TB 90 (16), comme quoi, il y a vraiment des pépites dans ce coin là.
Riesling Schlossberg Mann 2006. Autant vous dire que si le beau Riesling granitique a vite été identifié, je suis parti sur le Brand mais jamais je n'aurai imaginé ce vin en 2006. Complexe, droit, de la tension, bel enrobage d'une matière cristalline et longue finale agrume, terpénique très classe. Excellent 94 (17,5). Le plus grand Alsace sec 2006 bu probablement ! Quelle réussite des frères Barthelmé.
Vin de Table, Trevallon 2004 : une légère déviance serpillère (bouchon ?) nous empêchera de profiter pleinement de ce toujours très beau vin aux belles notes d'épices, d'orange sanguine sur ce fond droit, profond mais avec amplitude et tanins soyeux.
Le Montbazillac, La Robertie Vendanges de Brumaire 2011, premier liquoreux des vacances, va placer la barre très haut. Superbe nez fin et gourmand, de fruit exotiques, d'épices, pointe florale, bouche parfaitement équilibrée par l'acidité, c'est digeste, complexe, gourmand, un gout de "reviens y" redoutable, dont la bouteille vide en sera la preuve irréfutable le lendemain. Excellent 94 (17,5)

Sur l'étal du poissonnier, nous avons trouvé un superbe Saumon sauvage du pacifique, que nous avons doucement grillé sur les 2 faces en brevetant une méthode es champion pour ne pas l'abimer en le retournant. Il fallait bien sûr trouver des vins AOC Saumon mais en plus avec la mention Grillé. Pas simple.


Ce Chablis Vaudésir de Buisson Charles 2012 a bien trompé son monde concernant son origine géographique mais son géniteur a vite été identifié. Même si au nez, à étiquette découverte, on peut capter les notes coquilles d'huitre, foin, fougère, la rondeur de la bouche, le côté amande, aubépine, l'élevage classe mais discret et la finale plus crayeuse que coquille d'huitre a emmené tout le monde du côte de Meursault. Très joli vin dans un style Chablis élevé à Beaune. Excellent 92 (17)
Le Gros-Plant, La part du Colibri 2015, m'a scotché. Je ne pensais pas qu'un gros plant ça pouvait donner ce vin, classiquement tendu et droit, mais bien enrobé, belle matière ronde, précise, c'est plein sur le citron, la pomme granny, note miel acacia et un fond de roche, de cailloux, qui s'illustre dans une finale saline. TB+ 90+ 16+

Ensuite, repas royal avec l'Aloyau charollais de belle maturité. On a fait simple, on a pioché dans l'AOC Boeuf Exception pour l'occasion.

Côte Rôtie Guigal Landone 2007 : Un nez superbe, classe, distingué de cassis, d'épice, de fleur, violette, pointe bacon grillé, fond léger moka fumé. La bouche, d'une précision diabolique, est ample et profonde a la fois, dense et précise, tanins soyeux enveloppant, profondeur d'école, pfiuouf… Finale profonde, ample queue de paon et persistance immense... Le grand vin quoi 98 (19). Impossible de remettre la main sur les autres vins bus, mais celui-ci doit y être pour quelque chose....
Bon, pour la saucisse party (Chipolatas, Toulouse, Merguez), on a été direct sur les vins de saucisses.


Saint-Emilion, Chateau Figeac 2014 : Un nez délicat après 12H d'ouverture puis le boisé, sur le fumé, tabac, se fond apportant une certaine classe, laissant la prune, le cassis, puis des notes fruits rouges frais, d'épice, donne un côté gourmand, tandis que les notes de cèdres de bois précieux, de graphite, apportent la profondeur. La bouche est superbe, charpentée, ample, profonde avec des tanins fins, précis, denses, sur la prune, le cassis, note fruit rouge puis épice, bois précieux, fond fumé tabac classe. La finale est fraiche, puissante mais délicate, précise et très belle persistance de prune, de fruit noir, note épice puis bois précieux, cèdre, fond boisé fumé classe. Excellent, + pour son devenir ? 93-95 (17,5-18,5). Nico qui a dégusté à 12H a meme hésité à le placer sur un très grand Loire, tant l'élevage était bien intégré, avant de revenir sur StEm...
Le Moulis Chasse Splean 2002 a fait son oeuvre. Joli vin aux aromes de cassis, de poivron rouge grillé offrant la profondeur, et la fraicheur attendu en bouche, encadré de tanins ronds mais un peu rustique (permettant de l'identifier d'ailleurs) et a la jolie finale. Très bien dans le contexte du millésime. TB 89 (15,5)

Avec cette masse de légumes, nous sommes passés aux légumes farcis. Les vins AOC Légumes farcis ont été sélectionnés en fonction de leur Label : tomate, poivron, aubergine (même si cette dernière n'a pas eu droit à un label particulier par exemple du Rhone)


Le Volnay Cailleret Rebourgeon Mure 2010 est un super vin, profond, droit, puissant, très franc, essence de pinot pure, sur la cerise, note végétale noble, fond fumé, bouche ample droite structuré, beaux tanins fins et soyeux, denses, sur la cerise, note ronce sous bois fond noyau et léger fumé, finale droite puissante précise et belle persistance. excellent 92 (17). Pour les amateurs de pinots "purs" cherchant l'accord idéal avec la tomate farcie :-)
Margaux, Giscours 2003 est à l'image du millésime, chaud, gourmand, soyeux mais gardant une structure, une fraicheur surprenante lui donnant la digestibilité. Personne ne l'a mis en 2003, mais tout le monde était sur Margaux. Très joli vin Excellent 92 (17) et parfait sur les poivrons rouge farcis.
Le Talbot 98 s'est montré assez rigide, et austère, le millésime a vite été identifié. cela reste un bon vin mais a qui il manque de la gourmandise.
Pour Soutard 2002, qui a été bu après 6H de carafe, les notes d'évolution oxydation gâchaient un peu le plaisir même si la strcuture en, bouche gardait toute sa cohérence.

Bien sûr, nous avons aussi cuisiné des pates, ce soir là ce fût fusilli à la Puttanesca. Les vins d'AOC Puttanesca ont vite était remontés de la cave.



L'apéro au Sancerre, Monts Damnés de Boulay 2010 a été magique. Grand vin, très élégant au nez, sur le fruit blanc mûr, le citron, belle note classe de buis, d'acacia, c'est franc et frais, bouche droite, profonde et ample, matière précise, dense, cristalline, finale tonique, profonde, empreinte superbe… Excellent 93 (17)
Le Riesling Brand Boxler 2004 ne m'a pas laissé de souvenir particulier (je me demande même si elle n'a pas fait partie des bouchonnées ?)
Le Châteauneuf du Pape Charvin 2014 a été très vite identifié tant sosn profil est conforme a tout ce qu'on attend de ce vin. Beau nez pas marqué alcool mais déjà complexe, bouche gourmande mais droite et précise dans ses tanins, joli finale tonique, musclé certes (effet 2014 ?) mais offrant une belle persistance tout en élégance d'épice, et de cacao. Excellent 91-93. Et super accord avec la Puttanesca.

Pour les enfants, nous avons fait une Fajitas party avec Guacamole maison. Les vins AOC Fajitas Mexique ont été sortis de cave ou acheté pour l'occasion chez le caviste (Les sorcières)



Bourgueil, Chevalerie Bussardières 2005 : Whaou, super nez de fruit rouge, léger confiture, note épice réglisse, patchouli, pointe fraiche bourgeon de cassis, fond cacao. La bouche est l'avenant, gourmande, belle structure tanins denses soyeux, c'est rond, gourmand et la finale fraiche sur la structure garde une certaine délicatesse, finesse, tout en montrant de la puissance. Comme d'hab, j'hésite mais finit sur Chatauneuf en 2005 :-) ! Une fois de plus je suis eu. Mais ces Cabernets francs mûrs et bien travaillés j'adore. je ne les trouve pas variétaux et systématiquement je pars a Châteauneuf... Excellent vin 93 (17) et je suis bien content d'en avoir quelques unes en millésime chaud en cave.
Cote du Roussillon, Les Sorcières (Clos des fées) 2014 : un vin qui fait très bien le job. Joli nez de fruit noir et rouge, épice, fond cacao/noyau. Bouche droite, beaux tanins soyeux, c'est structuré droit, et la finale qui s'appuie sur cette structure offre un côté friand très agréable et une honnête persistance. Encore une fois, un vin qui assure chez Bizeul (mais je ne suis pas surpris, voir d'ailleurs plutôt conforté, rarement eu des déceptions sur le Clos des Fées). TB 90 (16)

Puis ce fût le déjeuner chez Isabelle et Daniel. Super repas, pas pris de notes mais quelques souvenirs. le menu concocté par isabelle (Merci !). Carpaccio multiple : noix de Saint Jacques à l'aneth, Langoustine à la vanille et Flétan au fruit de la passion. Puis Homard grillé aux sarments de vignes. Pintade rôti et cèpes. Fromage et salde de mangue. Les vins d'entrée :

Le Riesling, Rosacker de L'agapé 2010 est un joli Riesling vite identifié illustrant très bien son sol et son millésime, beau vin, matière délicate, strcuture tendu, droit, plutôt sur la finesse. Excellent 91 16,5
Le Corton Bouchard 2006, clin d'œil a de précédentes dégustation, a malheureusement un début d'oxydation empêchant d'en profiter pleinement.
Le Kintzler Osterberg 2007 s'est montré a la hauteur des attentes, voir même surprenant. Pas l'austérité attendu, mais plutôt un joli nez profond, d'agrume mûr, note florale, fond pétrole pointe tourbé, bouche droite ample, de la fraicheur et de la profondeur, mais aussi de la gourmandise presque !!!, sur l'agrume pamplemousse, orange, note citron, puis plus florale, fond de roche. La finale est fraiche, pointe acidulée mais ça goutte sec, belle persistance d'agrume, de fleur, fond de pétrole, de roche. Excellent la meilleure bue 92 (17)

Puis les rouges et les vins de fromage et dessert :


Le premier rouge m'a tout de suite positionné en rive gauche sur 2000 ou 2003. Après quelques hésitations, je finis par Pauillac Lynch Bages 2000. Pas mal mais la gourmandise et la rondeur qui n'était pas accompagné par la puissance (caractéristique de Lynch) aurait dû me guider pour identifier plutôt ce beau Pontet Canet 2000, au joli nez de cassis mûr, de tabac, de poivron rouge grillé, à la bouche soyeuse, ample gourmande et à la finale bien structurée, d'intéressante persistance. Un gout de "reviens y" encore assez redoutable 92 (17)
Sur le 2eme, je suis hésitant au départ entre rive droite et gauche mais le vin est assez discret, puis dans le verre, il finit pas libérer des fragrances de tabac, de graphite, de bois précieux qui m'emmène à Pauillac, par contre, la bouche droite, tendue, dense, très profond, à la matière encore retenue, serrée, mais précise, concentrée nous fait dire que le vin est encore à attendre et probablement un grand, et moi je suis en 96, voir en 99. Une fois acquis que c'est un grand, je dit Lafitte car c'est plus l'image que je m'en fais, mais non c'est Mouton Rothschild 2002 et j'en ai l'image inverse (rond, sexy, charmeur...). Un vin qui n'est pas encore ouvert mais qui a tout ce qu'il faut pour être grand. Merci @daniel. Excellent 91-94 même si aujourd'hui c'est plus le potentiel qui s'exprime.
Le Riesling Drei Exa Ginglinger 2010 a fait l'unanimité sur la table, moi, même avec toute l'amitié que j'ai pour Michel, je l'ai trouvé quand même très vif, la matière peinant a enrobé cette vivacité, c'est puissant et long, certes, mais un peu agressif a mon gout. TB 89 (15,5)
Enfin, ce Gewurtraminer Furstentum VV Mann 2008 est magnifique. nico à peine le nez au dessus du verre s'écrit Furstentum tandis que je suis moi juste sur un Gewurz. Le nez est génial de complexité, de gourmandise mais aussi de finesse, sur les fruit exotiques, le litchi, les épices, les fleurs... La bouche est magistrale d'équilibre entre l'acidité et la matière taffetas, les aromes exotiques, floraux sur fond de roche, salin. la finale est d'une persistance intense et longue. Excellent 95+ (18+) car le vin a encore du potentiel...

Retour aux Rivets avec Nico pour un diner avec François (de Ligneris) sur le thème andouillette AAAAA et vins d'andouillette en vue d'un potentiel mariage à l'andouillette :-).... Evidemment on a été cherché les vins AOC Andouillette et François lui a apporté des vins AOC un peu d'histoire et beaucoup d'amitié.


Vins d'apéros, le pinot blanc de Boxler et le Muscat de Ginglinger était très bien.
Le Puligny Pucelle 2007 de Thibault (Morey Coffinet) offre un nez plutôt discret, mais fin, élégant de fruit blanc, note fumé, brioche grillé, puis chevrefeuille, fond crayeux amende très séduisant. La bouche attaque ample puis c'est droit, tendue, profond, de la longueur enrobée d'une matière ciselée, la finale est fraiche, tendue bien enrobé d'une touche grasse, longue persistance délicate et aérienne. Comme je m'en doutais, un peu trop délicat et fin pour l'andouillette même AAAAA :-)


Ces 2eme Cherbaudes, Gevrey Rossignol Trapet 2006 est conforme à son pédigrée. A point, joli friandise au nez, bouche ronde large, beaux tanins soyeux et finale plus qu'honorable et très pinotante. Excellent 91 (16,5)
Le vin suivant, c'est Nico qui a trouvé le millésime, et le bouchon nous l'a confirmé. Car effectivement, ce nez très évolué de vieux Bordeaux, cette bouche acidulé mais encore bien vivace, avec du fruit, et cette finale tonique et longue se devait d'être issu d'un grand millésime ! j'étais dans les années 60 (64) mais non c'est un 59, et ce Saint-Emilion Chateau Faurie de Souchard 59 a tenu ses promesses pour qui aime les vieux vins. Merci à François. tout comme le suivant, très surprenant Graves Supérieur, La Tour de Boyron, millésime inconnu, assemblage basé sur le sauvignon, sec, avec un côté Rancio très agréable et une finale redoutable de vie encore (devait pas y aller mollo sur le souffre à l'époque :-)

Enfin pour cette dernière soirée aux Rivets, nous avons bu les vins pour eux même avec une nouvelle tradition instituée, chaque couple a choisi dans les bouteilles de l'autre ce qu'il avait envie de gouter. Après le choix d'un Pomerol Beuregard 2005 bouchonné, Marie a opté pour le Morey. Sylvia et moi avons choisi ce Santenots de BC pour aussi avoir une pensée pour nos amis et pour Filduf, figure emblématique de DC.


Le Morey Les Loups 2005 du Clos des Lambrays est très bon, la grande Bourgogne dans son classicisme "aristocratique" (meilleur que les 2 GC bus du domaine mais c'était il y a quelques années). Un nez classe sur le fruit mûr (et non confitiuré), belle note épice typé girofle, fond fumé, moka. La bouche est sphérique, corpulente, beaux tanins soyeux, pas d'une grande concentration/densité, mais cela reste tonique, pas de "surmaturité", et une jolie finale classe, de pinot de noble élevage, et de persistance intéressante. Excellent 92 (16,5+)
Le Volnay Santenots 2005 de Buisson Charles raconte une autre histoire, droit, profond aux belles notes d'évolution, cèpes, sur un fond tourbé, roche, moins marqué de son élevage, plus concentré, précis, fins, tonique, presque puissant en finale et longue persistance de fruit rouge mûr, puis les notes d'évolution complexes et un fond tourbé, fumé... Un vin plus tellurique. Excellent 93 (17) sur cette 5eme bouteille commentée.

Ensuite, départ pour le soleil, et la chaleur, enfin :-) à Perpignan.

Super visite au domaine des schistes, commenté ici.

Découverte d'un super caviste à Collioure, approvisionnement en vins de la région des domaines que je ne pouvais pas visité : Olivier Pithon, Coume del Mas, La Rectorie, Madeloc (Gaillard), Gauby, etc CR à venir bientôt.

Sinon sur place, un Lagrange 96 a son niveau, donc plutôt très bon, (mais loin de ce qu'il avait donné dans ce diner béni des dieux), à maturité, sur le cassis, note évolué cèpe sous bois et fond fumé tabac, bouche corpulente droite profonde, tanins soyeux précis, c'est profond, frais sur le cassis, note champignon cèpe, sous bois, pointe graphite, cèdre, fond tabac et fumé, finale fraiche, tonique, bien dessiné, persistance intéressante de cassis, de sous bois, de cèpe fond fumé tabac. TB-Excellent 91 (16+)

Par contre, super Crozes Hermitage Clos des Grives de Combier 2009, gourmand a souhait et gardant suffisamment de structure pour offrir une belle persistance de Syrah mûr. Excellent 92 (17)

Voilà, fin des vacances, retour Montreuil, et au prochain Numéro, CR des vins de Roussillon rapporté à la maison. Bravo à ceux qui ont eu le courage d'aller jusqu'au bout de cet article fort peu digeste...

Amicalement, Matthieu







samedi 4 mars 2017

Méditerranéééée.. comme disait la chanson

Bonjour à tous,


C'était le thème de notre soirée du Dop, des vignes qui voient la méditerranée. Bon, pour certains, la vigne a une très bonne vue :-) D'autres, à raison, avaient choisi de fêter leur anniversaire mais vu la bouteille, je n'ai rien eu à objecter...




Nous entamons avec un vin blanc au nez de pomme, belle notes miel, puis foin, herbe séchée sur un fond cire d'abeille, la bouche est ample, large, pleine mais de la profondeur, de la fraicheur bien enrobée d'une matière suave, la finale se poursuit joliment avec une pointe amertume classe, très joli vin que nous avons identifié après une première étape à Simone en ce qui me concerne. Assertyko Santorin 2015. Excellent 91 16,5 Et une fois de plus j'aime beaucoup.


Puis c'est un vin rosé qui est servi, avec un nez de grenadine, de cerise, cassis, fruit des bois. La bouche est charnue, large, de la tension, sur la groseille puis le fruit noir. La finale est courte, profil amer, toujours sur le fruit rouge et noir. Joli sirop de fruit des bois sans grande complexité mais pas trop sucré et sympathique. Bien 86 (14,5) que ce Parisy, le rosé de Reynaud à Rayas.


On attaque les rouges ensuite. Le premier vin présente un nez de cassis, très marqué de note fumé tabac, puis épice sur un fond cacao. C'est assez "international style" mais bien fait. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses, assez enrobé mais plaisant, sur le cassis, pointe kirchée, note fumé tabac plutôt classe, ce coté réglisse et le fond cacao. La finale est puissante mais reste équilibrée, fruit noir, tabac, fumé, réglisse et cacao. Un très joli vin, gardant de l'élégance, assez gourmand, dans un style international maîtrisé, j'aime bien. TB-Excellent 90 (16) que ce vin du Maroc, Val d'Argan, Grande réserve cuvée spéciale 2003. Assemblage syrah, grenache, mourvedre.


Le vin suivant présente un nez opulent de cassis, note chupa chups fraise vanille, puis épice souk, patchouli. La bouche est large ample, tanins soyeux mais a grosse maille, et devient fluide sur le cassis, puis ce côté vanille fraise un peu écœurant, réglisse fond fumé tabac. La finale est sucrée, cassis, note vanille fraise, fond tabac fumé avec une pointe amer. Là, c'est profil international pour pays qui aime le sucre. Vin assez maquillé, pas mon style mais honnête. B 86 (14+) que ce vin israelien, Colline de Judée, Har'el  Clos de Gat cabernet sauvignon 2010


Le vin suivant est assez opposé, présentant un nez discret, très cabernet sauvignon d'ici, sur le cassis, note marqué poivron rouge, pointe épice, fond entre fumé et cacao. La bouche est charpentée, droite, tendue, tanins soyeux, c'est profond, et même austère, sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond fumé cacao. La finale est puissante, précise, profonde toujours sur la même aromatique. Un vin austère mais élégant profond qui ne cède rien à son style, pas de recherche d'artifice sur ce vin libanais, Bekaa Valley, Ixsir Altitudes 2010. Domaine "people", Carlos Ghoshn a des parts et conseilleé par Hubert De Bouard (Angelus), assemblage de Cabernet Sauvignon, Syrah, Tempranillo, Caladoc. Bien 88 (15)



Le nez suivant fait très syrah, puis belle syrah à l'élevage classe mais encore marqué, moka, aux belles notes de réglisse, de poivre. LA bouche est charpentée droite profonde, superbe tanins soyeux, fins et concentrés, sur le cassis, note de poivre, de réglisse, pointe bacon grillé et fond moka classe. La finale est droite précise, puissante et offre une très belle persistance de cassis, note épice poivre, réglisse, fond moka et fumé classe. La syrah rhodanienne est vite identifiée, la structure m'emmène sur l'hermitage mais l'élevage très Guigal like me ramène en Cote Rotie. Ampuis ou LaLaLa, finalement c'est bien Côte Rotie, Guigal Landonne 2000. Excellent 94 (17,5) Merci Alex pour cette sortie du thème, et joyeux anniversaire !


Pour le vin suivant, ce sera difficile et ça se confirm au nez. Il est assez plat sur la vanille et le noyau. La bouche est charpentée, les tanins sont ronds bien définis, mais ça manque de sapidité, on évolue sur le cassis, le noyau avec un côté végétal et un fond un peu cacao. La finale est ronde, puissante, mais l'élevage vanille est assez marqué sur ce fond noyau. AB 84 (13,5). Déception que ce Cote de Provence, R de la Rimauresq 2011 d'autant plus que c'est un domaine que j'aime bien et qui me rappelle de beau souvenir. Mais à sa décharge passé après la Landonne....


Nous enchainons avec un  nez de cassis, cerise, pointe kirchée, note orange sanguine, épice, fond de tabac, cuir, très "bandolien" dans l'esprit et une pointe étonnante que j'ai qualifié de terre humide. La bouche est robuste, tanins ronds, grosse structure, sur la cerise, note épice, puis orange sanguine, fond tabac, cuir. La finale est astringente, la matière encore très présente, c'est tanique, puissant mais précis et droit, et belle persistance de cassis, cerise, note orange sanguine, épice sur un fond cuir, fumé, cacao. Très joli vin, à attendre bien sûr, car il faut que sa masse tannique fonde. Nous sommes à Bandol, perdu, il s'agit Les Baux de Provence, Chateau Romanin 2005. TB-Excellent 91 (16+)




A nouveau, un nez qui cacaotte, sur la cerise, note orange sanguine et cette fois un côté lacté et fond presque pruneaux. La bouche est robuste, tanins soyeux, denses, même style que le précédent mais en plus fin, plus frais, droit, de la profondeur, sur le pruneaux, note orange sanguine, épice fond cacao. La finale est puissante mais civilisée, l'empreinte tannique est soyeuse, la matière déjà plus polie, et belle longueur de cassis, pruneaux, épice et cacao. Cette fois c'est bien Bandol, Excellent 92 (16,5+) et commence à s'aborder que ce Bandol, Tour du Bon, cuvée Saint Ferreol 2004.


Cette fois, le nez est très différent, cassis, note saline surprenante puis plus épice, évoluant champignon, cèpes grillée, fond tabac, fumé, c'est élégant. La bouche est large, ample, tanins soyeux, c'est un poil fluide en structure mais bien sapide et gourmand, sur le cassis, note champignon cèpes grillés classe, puis épice typé souk, fond tabac, fumé classe. La finale est tendue, profonde, précise et offre une très belle persistance de cassis, cèpes grillés, épice fond fumé et tabac. Tout le monde s'est baladé sans trouver ce vin Sarde, classe, élégant, gourmand, assemblage de carrignan (80%), complété de cabernet sauvignon et merlot que cet Isola dei Nuraghi, Agricola Punico & Tenuta San Guido « Barrua » 2003. Excellent 92 (17)


Enfin le dernier nez est sur le cassis aux notes vanillées, puis florales, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée avec très vite du sucre, tanins fins soyeux, sur le cassis, note florale puis vanille, fond cacao. La finale est fine et délicate mais sucrée persistance honnête de cassis, note florale fraiche, pointe noyau et fond cacao. Un vin bien fait mais pas très complexe. Bien 87 (15) que ce vin italien, réputé donc petite déception, Campanie, Montevetrano 2010. (assemblage cabernet, merlot et d'aglianico)


Au final, une soirée TRES intéressante et plutôt d'un niveau bon, en tout cas du plaisir de la découverte !


Amicalement, Matthieu

dimanche 3 avril 2011

Différents Horizons 2 : Nouvelle Zelande Pinot, Savigny et Cote-Rotie Guigal

Bonjour à tous,
Des découvertes pas toujours heureuses, des vins qui évoluent dans le bon sens et des confirmations sur Guigal 2007.

Nouvelle Zelande, Marlborough, Pinot Noir Delta 2007 : Un nez vif, pointue de groseille, groseille à maquereau note ronce prononcée, fond herbacée mentholée et pointe fûmé. La bouche est vive, charnue, limite acide tanin rond mais qui n'enrobe pas la fraicheur, groseille à maquereau, boisé entre caramel et fûmé note herbacée. La finale est acide, virant acidulé, piquante, pointue fruit rouge pas mûr, herbacée, fond fûmé. Bof, très bof. Pas facile de faire du bon pinot !


Savigny Les beaune, VV Doudet Naudin 2003 : un autre vin qui a très bien évolué. Goutté avec les copains Parisiens lors d'une de nos premières soirées, il se présentait brut et très marqué de bois. Cette bouteille arrive avec un nez séduisant de framboise, liqueur, groseille, note vanillée délicate, épice et pointe poivre sur un fond léger fumé viande rôti. La bouche est corpulente, attaque ronde, tanin soyeux bien en place, support droit qui garde de la fraicheur sur la framboise, la ronce, pointe vanille subtile. La finale au toucher gras sur une trame amer devient plus fluide et fuyante à l'aération mais assez classe, fruit mûr, ronce légère, épice et fond fûmé léger, pas d'alcool, pas de surmaturité pour un 2003 très réussi et dont le boisé s'est totalement estompé. Très Bien + 90. Stéphane (steko), tu peux commencer à ouvrir les tiennes !


Cote-Rotie, Guigal Brune & Blonde 2007 : suite des 2007, et encore une belle réussite pour ce vin qui présente un nez appétant de cessis en gelée, note de poivre, de zan sur fond d'encre, de suie. La bouche est corpulente, dense, sapide, tanin soyeux précis sur le cassis, encre, le zan, le poivre, c'est équilibrée et séduisant. La finale est fraiche, élégante, dynamique et longue sur le nez et longue rémanance cassis fûmé cuir du meilleur effet. TB-Excellent 92-94


Amicalement, Matthieu

dimanche 31 octobre 2010

Cote rotie Ampuis, Saint Estephe Cos d'Estournel, Chateauneuf Beaucastel

Bonjour à tous,


L'arrivée d'une petite Garrance fût le meilleur prétexte pour sortir quelques cartouches de nos caves ! Jugez plutôt :

Vin 1 : Un nez de poire, amande douce, note crayeuse, fond citronée, bouche attaque ronde puis ça se tend, belle fraicheur poire, coing, amande, fruit sec, craie, finale fraiche un poil acidulé mais bien enrobée de gras, longue sur le coing, la craie, pointe amer pamplemousse. Très Bien 88. Vouvray Clos Naudin sec 2009

Vin 2 : Un nez évolué classe d'agrume, de fruit jaune mûr, des notes naphtées /pétrole bien intégrées, fond léger fumé, pointe rocaille silex. La bouche est élégante, belle matière, beau gras, intense plein long, fruit mûr, pétrole, fûmé, fleur, palette large, finale puissante ample, équilibrée entre fraicheur et gras, longue persistante fruit mûr, agrume citron, pétrole, silex, fûmé. Excellent 91. Riesling Kessler Domaine Schlumberger 2005

Vin 3 : Nez très fleuri, fruit blanc, épices multiples, bouche perlante avec pas mal de gaz très sapide sur les fruits, guimauve, fleur, épices, marqué de sucre jusque dans la finale aérienne, fraiche. Riesling Dr Loosen Kabinett 2009

Vin 4 : Nez séduisant de poire, pointe grillé, des notes crayeuses fines et une touche fûmé/beurré. La bouche large, belle et grosse matière, grand intensité, dans une fraicheur intense, structure délicate, pointe sucrée, finale longue précise élégante sur les arômes du nez avec sa pointe sucré de demi-sec. Jasnieres Domaine Roche Bleu demi-sec 2008. TB+ 90

Vin 5 : Nez complexe de Bordeaux cassis, boisé classe, note fleurieet un fond animal qui se fait intense, très rive droite. Bouche corpulente dense, longue avec des tanins délicats soyeux, sur le cassis mûr, myrtille, pointe animal, finale en longueur, fin, droit beau vin que je place à Saint Emilion. Ex 91. Pessac Leognan Château Smith Haut Lafite 2002

Vin 6 : Nez classe, complexe, de syrah avec du cassis, fond moka café, touche de frais fleurie violette, note de réglisse, de poivre. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux délicats dans un ensemble distingué, plein, droit sur le fruit noir mûr, café, poivre. La finale est fraiche, large, belle persistance de fruit noir mûr, café, vanille, fumé, poivre réglisse. Très Classique d’une syrah ambitieuse. Excellent 93 Côte Rôtie Guigal Château d’Ampuis 2000

Vin 5 : Nez complexe sur un fond animal, de la profondeur, de la puissance ou se mêle les fruits mûrs, un côté kirché, des épices, de la prune mais l’ensemble est assez brutal. La bouche est charpentée, grosse matière ample puissante qui vous emplit la bouche en vous la caressant avec des tanins soyeux et délicats, dégageant fruit mûr mais pas confit et un fond animal assez sauvage aromatiquement alors que la structure puissante est très civilisé. La finale est longue, puissante mais garde un coté délicat et élégant bien que dense et intense. Excellent 94 mais demande à être un peu civilisé. A l’aération le vin va gagner en douceur et finesse. Chateauneuf du pape, Château de Beaucastel 2000

Vin 6 : Nez de cassis, fond de champignon, pointe de graphite. La bouche charnue aux tanins soyeux présente un côté acidulé, c’est fondu, plein à l’attaque mais la finale est un peu fuyante et manque d’un poil de matière pour être grand. Le millésime ne sera pas identifié (on est sur 85), par contre, l’appellation sera trouvée. TB 89. Moulis, Château Poujeaux 1978.

Vin 7 : Nez de cassis, de champignon avec une pointe kirchée. La bouche est corpulente cassis, orange confite, c’est bien mûr, fondue avec des tanins belles classes mais la finale se présente souple et manque un peu de densité. TB+ 90. Saint Estephe, Château Cos d’Estournel 1982. Les connaisseurs de cette bouteille ne l’ont pas reconnu tant son niveau était inférieur à ce qu’ils en connaissaient.

Vin 8 : Nez de cerise, sureau, pointe ronce, boisé classe fumé, c’est du pinot enfin. La bouche est corpulente, attaque un peu brute puis ça se tend, matière ronde enveloppante, finale aérienne, fine élégante cerise, ronce, fumé pointe moka. J’ai trouvé de qui était ce vin mais pas le cru. Volnay Brouillards Domaine Voillot 2007. TB 88-90

Vin 9 : Nez complexe rancio de noix, orange confite, quinquinat. Bouche corpulente grasse mais droite, sucre fondue, noix moka jusque dans une finale de longue persistance. TB 90. Banuyls 82. Benoit je n’ai pas noté le producteur.

Super soirée, et l'arrivée de Garance fût dignement fêté. Amicalement, Matthieu

dimanche 28 mars 2010

Un dimanche à la campagne : Guigal Cote Rotie Mouline Chasse Splean Moulis

Bonjour à tous,

Suite du repas pour le baptème de la maison avec mes camarades DCien.


Après la série des Bourgognes :

Moulis Chasse Spleen 82 (Merci Serge) : le nez ne trahit pas l'origine médocaine de ce chateau que nico placera en haut medoc ou Moulis. 82 lui va comme un gant. Le nez de fruit mûr présente les signes de tabac, de graphite, de champignon, du cabernet évolué, la bouche attaque un peu en dedans, puis libère sa jolie structure charpentée et des tanins fondus, la finale tout en fraicheur apportant la longueur et la digestibilité TB 89.

Et là je décide de servir ma bouteille en prévenant : attention, on change d'univers spatio-temporel... Le nez puissant intense est assez marqué d'un boisé fûmé, pointe caramel, plutôt classe, mais qui se laisse envahir d'un cassis mûr pur, des épices, du poivre, c'est beau, avenant et ça donne envie. La bouche est un modèle d'équilibre, c'est dense et strcturée mais l'inimitable touché soyeux et la précision et finesse des tanins confèrent à l'ensemble une plénitude, une grande élégance, un port altier que même le boisé ne dérange pas. La finale est d'une persistance inouie et on ne demande qu'une chose en re-boire. Nico, une fois le nez sur le verre, s'est exclamé, il nous refait le coup du Crozes grand luxe, cuvée spéciale... mon voissin Mathieu a tout de suite identifié Guigal, en face, l'allergique au boisé du Rhone (Serge) reconnait que cette fois, la bouche en jette... Et c'est vrai que cette Mouline 2006 est un vrai bohneur. Excellent+ 94-96



cote rotie guigal mouline


Ensuite on reste en rhone et Le Crozes Clos des Grives de Combier 2003 (merci Stéphane), que nous avions tous placé en côte rotie avec une belle cuvée, a tout a fait tenu le choc. Il faut dire que le nez est magistral de gourmandise sur la myrtille, le fruit mûr et juteux et la bouche propose une belle fraicheur pour le millésime. La finale tout en épice et en fruit rouge et noir mûr mais pas sur-muri, se lampe à grande gorgée. Bravo. Excellent 92

Enfin, un VDN Rasteau Soumade 2003 a été tout à fait agréable avec le dessert. En entrée, nous avions aussi profité de quelques jolis blancs :


Cote du Rhone Guigal Blanc 2009 : juste top : gourmandise, fraicheur, justesse, précision, incroyable à 6 € !!!! TB 88 (a part Stéphane qui l'a placé dans le sud, on a parcourru toute les régions de france, Loire, Savoie, Bourgogne...) TB 88

Muscat Goldert Zind Humbrecht 2004 (merci Nico) : Très bien, beau nez que j'ai trouvé pétrolant à l'ouverture, puis beau fruit, bouche matière ronde à l'attaque, avant une belle vivacité, grande sapidité fruit mûr, puissance de fin de bouche et belle longueur sur des arômes fleurie, fruité un poil cômpoté. j'étais sur un Riesling...TB 89

Riesling Geisberg Kientzler cuvée exceptionnlle 2004 : un léger carton mouillé mais que je n'ai pas senti, l'allergie pollen ayant quand même diminué mes capacités. Le nez reste discret mais élégant, bouche ronde assez grasse, forte vivacité qui tourne à l'acidulé sur une finale profil demi-sec, bien traçante. TBien 87

Une bien belle dégustation du dimanche !

samedi 31 octobre 2009

Grange des peres Pichon Baron Vosne Romane Clavelier Vouvray Foreau 89 Saint Joseph Guigal

Bonjour à tous,

Pour le départ d'un des nôtres vers Colmar son terroir préféré, nous nous sommes retrouvé au vieux Chêne pour fêter dignement cet événement ! Un appel aux très bonnes bouteilles avaient été lancés dans l'esprit, celles que vous vouliez que l'on goûtte tous ensemble. Et c'est ainsi que les bouteilles furent servis, les blancs secs d'abord :

Vin N°1 : Après une pointe de réduction initiale, le nez s'ouvre sur la poire, le tilleul, des notes de bourgeon de cassis sur un fond mentholé qui prend des allures fûmé vanillé avec l'aération. La bouche est grasse ronde mais de belle structure sur un profil amer au gout légérement boisé vanillé. La finale est fraiche une acidité bien enrobée par le gras sur le fruit blanc, la vanille et un côté fûmé. Le vin est très bien fait mais ce n'est pas mon style de blanc, pour moi, il s'agit d'un sauvignon Bordelais que je situais en 99 ou 01. C'est Pessac Leognan Fieuzal 98, joli vin bien fait, Très Bien 86.

Vin N°2
: Un premier nez distingué aux accents de fleur rose qui me fait prononcer Riesling puis l'aromatique se développe sur le fruit exotique, le citron vert, un cpoté menthol. La bouche est aérienne, seche, légère mais de belle densité, grand droiture longue, matière ronde, finale puissante sur la fleur, le fruit exootique et des notes mentholées. L'aromatique faisant assez Gewurz mais le vin est très sec et aérien. Ja cale sur le cépage. Je place le style sur un terroir calcaire en tout cas pas granit. Très beau vin tout en finesse et délicatesse. Fibalement il s'agit d'un rieling sur Grès dont Nicolas nous dit qu'il en est archétype : Riesling Munchberg Domaine Ostertag 2007 Excellent 90-92

Vin N°3 : Un nez un peu oxydatif au départ sur la pêche de vigne à l'alcool, une pointe de miel, des notes anisées mentholées. La bouche est large, matière ronde, assez grasse tout en gardant un stucture droite sur les notes anis, menthol. La finale est large mais garde suffisement de droiture pour proposer une joli persistance. A nouveau pas mon style de Blanc, nous situons ce vin à Chateauneuf. C'est effectivement un C9P Domaine de la Janasse 2007. Très Bien 87

Nous passons au rouge :

Vin N°4 : Un nez magnifique, ou jaillit du verre la fraise des bois, la framboise, beaucoup de profondeur avec un fond salin (anchois) et des notes végétales herbe de provence classe, de la gourmandise avec des notes de chamalow brulés d'épices, un léger fûmé. La bouche attaque franche, direct sur le fruit rouge mûr puis ça s'allonge, c'est tendue, dense avec des tanins soyeux ciselés d'une grande finesse mais encore un peu comprimés, on retrouve le côté salin et fûmé et la gourmandise des fruits rouge mûr, groseille, framboise, marat des bois… la finale est fraiche sur un profil léger amer, tout en dynamisme et persistance sur les arômes du nez. Absolument superbe. La table évoque une syrah, ce n'est pas faut, mais il faut y ajouter du mourvedre et du cabernet sauvignon pour faire une Grange des Pères 2005. Je comprends mieux l'engouement pour ce domaine. Excellent-Exceptionnel 94-96

Vin N°5 : Un nez de cassis sur fond boisé toasté/fûmé et de belles notes de violette. La bouche est charpentée sur une structure longue et droite avec de l'allonge, très beau tanin soyeux amples enrobant parfaitement la structure, le tout sur le fruit noir mûr, un boisé toasté avec une pointe vanillée. Des notes de cacao et de violette. La finale est fraiche puissante sur le cassis, le cacao, et ce boisé torréfié. Au début, le bois ém'a fait pensé à Delas et honte à moi, je n'ai pas vu la Guigal Touch dans ce vin à la structure très Hermitage mais qui finalement n'est autre la très belle cuvée Saint Joseph, le lieu dit, Guigal 2006. Très Bien- excellent 89-91

Vin N°6 : Un nez de griotte, de cerise burlat avec quelques accents kirchées, une belle pointe de ronce, de sous-bois, beau nez de pinot mûr. La bouche charnue présente une belle structure droite, belle allonge mais surtout suoerbe tanin velouté ample qui caresse le palais et enrobe parfaitement la fraicheur de la finale. Celle-ci, assez puissante, se présente en panier de fruit noir et rouge mûr, c'est très éléguant, et ça persiste sur la ronce, un léger fûmé, un oeu de réglisse. Très beau vin. Parti en côte de nuit, la puissance de la finale m'a d'abord envoyé à Gevrey, mais le velouté de tanin m'a fait longtemps le situer à Vosne. Le millésime, tout le monde s'est accordé sur 2002. Au final, entre la puissance et le tanin velouté, je ne savais plus et j'ai même évoqué un Pommard ! Finalement c'est un Vosne Romanée 1erC Les Brulées Bruno Clavelier 2002. Excellent vin 92-94

Vin N°7 : Un nez très animal qui va s'ouvrir sur le cassis, le cèpe, le beau champignon, le cuir. La bouche est corpulente, large mais garde une bonne structiure sur le cassis, la suie, le cèpe avec des tanin soyeux un peu sec. La finale est fraiche longue sur les arôimes du nez. Pn place tous ce vin à Saint-Emilion, millésime 90. Nicolas, égal à lui même sort : ce côté rustique, un bon domaine classique sur la côte de Pavie. Il annonce Tertre Daugay ou Larcis Ducasse. Moi qui connaît bien Larcis Ducasse, je ne le reconnais pas… Et pourtant, sacré Nicolas : c'est bien un Saint Emilion Château Larcis Ducasse 90, tu vas nous manquer camarade ! Très Bien + 90

Vin N°8 : Un nez discret de réglisse avec des notes florales. La bouche est charnue large ronde sur le fruit mûr et la fleur avec des tanins encore astringents. La finale est large sur le fruit. Je cale un peu et m'oriente sur un vin du Languedoc. C'est une spéciale de Mathieu que ce Domaine des Tours, merlot 1998 ! Bien+ 85

Vin N°9 : Un nez classe de cassis mûr, sur un fond fûmé toasté grillé, des notes de fleur pivoine discrète, très élégant. La bouche fait jeune, charpentée, droite à l'attaque, elle se dilue un peu dans la finale. On y trouve le cassis, le cèdre, un fond fûmé. La finale large retrouve quand même suffisement de droiture pour proposer une très belle persistante de grand éléguance fruit, cassis, cèdre. La rive Gauche ne fait pas de doute, on hésite entre 89, 88 ou 90 pour le millésime. Une structure de 88 mais le côté un peu lache de la finale fait 89. L'élégance m'envoie à Saint-Julien car le vin n'est pas bati sur la puissance et finalement, c'est Pauillac, Pichon Baron 88. Très Bien 90
Les vins blancs moelleux :

Vin N°10 : Un nez de coing, d'hydromel, de miel et de fûmé. La bouche est délicate mais fournie, assez savoureuse sur la pomme cuite, des notes florales, miel. La finale est large mais tombe vite. Joli vin Coteau Layon Angeli 95. Très Bien+ 90

Vin N°11 : Un nez superbe, classe, de coing, de pomme sur fond de pain d'épice, de miel, mandarine confite, note fûmé-roti. La bouche est onctueuse, large, velouté sur le fruit jaune mûr, le miel, la mandarine et le fruit roti, c'est léger, long, tonique, le sucre est fondue pas perceptible et on est subjugué par cet équilibre magistral jusque dans la finale un peu acidulé et d'une persistance incroyable. Gourmand et léger comme une mousse, dense et aérien, un paradoxe fait vin ! Vouvray Foreau Moelleux Réserve 89. Exceptionnel 96 !

Nico, tout nos voeux d'éclate et de grand dégust à Colmar... Et avoue le, t'es pas mécontent de passer du Chenin au Riesling !

Amicalement, Matthieu

jeudi 10 septembre 2009

Au fil de l'eau : Sicile noa Cusumano Gigondas Guigal Roche Buissieres Claux

Bonjour,

Au fil du mois d'aout, quelques bouteilles dégustées au fil de l'eau :

Gigondas, Guigal 2004 : Un nez de fruit rouge mûr, sur un fond animal assez marqué. La bouche est charnue, sapide, sur le fruit mûravec des tanins ronds à l'attaque mais qui finissent secs. La finale large est assez courte et simple sur le fruit mûr rouge et noir, un léger chocolat et toujoirs un côté animal assez peu distingué. Première bouteille de Guigal qui ne me semblepas au niveau de ce que peut proposer cette appellation à son meilleur. A regouter. Bien 85

Cote du Rhone, La Roche Buissières, le Claux 04 : Un nez de fraise écrasée, de myrtilles, de fruit rouge mûr, à l'ouverture puis plutôt fruit noir avec des fleurs violette et des notes chocolatées sur fond type réduction Bio. La bouche est corpulente, large, avec des tanins ronds encore poudreux et un peu raide mais ample, grand sapidité sur le fruit rouge et noir, note orange, pointe chocolat, réglisse. La finale est puissante un poil chaude (boire un peu frais) sur le fruit rouge, mûr, réglisse, cacao, fleur. Une bouteille que j'aime bien dans le style vin de fruit et de soif mais déjà complexe. Quelques amateurs n'ont pas accroché sur le style, moi j'aime bien le côté un peu sauvage, brute acr la finesse aromatique est de mise. Bien-Très Bien 86

Vin sicile, Noa Cusumano 2003 : Un Nez gourmand de fruit noir compoté sur fond de cacao avec des pointes de céleri, de rhubarde, des notes de zan de menthol. La bouche est suave et corpulente sur une structure bien tenu, dégageant fruit noir mûr, céleri, cacao, pruneaux, accompagné de tanin velouté. La finale reste dynamique et longue sur le fruit compoté, le cacao, zan, menthol. On sent la maturiuté et la chaleur sans jamais dépassé la limite du lourd. On avance dans la dégustation avec gourmandise, cet assemblage de Nero d'Avola,cabernet S, merlot, est bien fait dans un style recherchant le plaisir immédiat. Très Bien 89

Amicalement, Matthieu

samedi 14 mars 2009

2002, une fausse mauvaise réputation en Rhône : Saint Joseph Lieu Dit Guigal 2002

Bonjour à tous,
Un des accords que j'aime bien, c'est boudin et syrah, alors j'ai sorti ce :

Saint-Joseph Le Lieu Dit Guigal 2002 : un nez de cassis, de fruit noir sur un fond fûmé avec des notes épicées et moka, bien fait et séduisant. La bouche est charpentée avec une attaque droite, le millieu de bouche est un peu lâche, certes, mais il se dégage du beau fruit noir, du fûmé et moka avec des tanins ronds. La finale reprend du dynamisme et de la droiture avec une joli fraicheur qui persiste sur le fruit noir, le moka, le fûmé. Très Bien 88
Et décidément on trouve de vrai joli vin sur ce millésime très agréable à boire !

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 février 2009

Des brunes, des blondes et une Australienne... Cote Rotie Guigal de 88 à 01 et Syrah Australienne

Bonjour à tous,

Et non, il ne s'agit pas d'une orgie tendance échangiste mais juste une dégustation d'un cru emblématique de Guigal, la Cote Rotie Brune et Blonde. L'idée me trottait depuis longtemps dans la tête d'organiser une petite verticale de ce cru que j'affectionne beaucoup afin de déterminer dans une confrontation directe, quel millésime je préfère. Mes camarades, à force de gouter les différents millésimes que je leur présente ont finalement approuvé l'idée d'une mini verticale.

D'autant que certains d'entre eux n'ont pas laissé passées quelques enchères interessantes ! Et c'est ainsi que nous prévoyons de "taster" les millésimes 88 89 90 91 95 96 et 01. Il est décidé de commencer par 01, puis 96 et 95 enfin le quator magique 88-91 en aveugle.

Par contre, comme je suis taquin et que je n'ai pas retrouvé la 90, j'ai habilement transvasé une syrah australienne cuvée luxe Parable Kilikanoon 2005 dans un col de 90. Je l'ai ouvert la veille au soir, histoire que la dominante boisé fûmé s'estompe !

Alors la Brune et la Blonde, c'est quoi ? :

Géologie du sol : Parcelles en terrasses escarpées. Côte Blonde : sol silico-calcaire, Côte Brune : sol riche en oxydes de fer.
Encepagement : 96% Syrah ; 4% Viognier. Ce que je ne savais pas !
Age moyen des vignes : 35 ans environ.
Vinifications : Cuves inox closes. Pigeage automatique et températures des fermentations alcooliques contrôlées. Temps de cuvaison de 3 semaines et demi en moyenne.
Elevage de 24 mois minimum en fûts de chêne. Rendements : 38 Hl/Hectare
Production : 200.000 bouteilles, ce qui est beaucoup et là on se rend compte de la qualité du cru maolgré cette production !

A l'apéro, j'ai amené un Aligoté Buisson Charles 2004 qui a déjà 2 jours d'ouverture, et pourtant le vin est encore très joli, seul son côté frais devient maintenant plus acide mais il reste très agréable ! Stéphane a amené lui une quille qui se présente avec un nez qui ne me trompe plus, ce côté âcre dominant le fruit exotique et l'agrume confit, c'est un Riesling Allemand. La bouche est superbe attaquant droite comme I, sur une trame acidulée traçant vers la finale avant que la matière ne s'épanouisse pour adoucir la bouche et enrober cette belle finale d'amer, de confit, de notes terpéniques, longue persistance de pamplemousse, de fruit de la passion, de silex, de craie et de "pétrole". C'est Un Herman Lowenstein 2001 mais je n'ai pas noté la cuvée !Très Bien+

Enfin, on attaque dans l'ordre :

CR B&B 01 : Un nez encore marqué d'une légère réduction évoluant sur le cuir, le fumé. La bouche est charpentée, dense à l'attaque et construite sur une trame acidulée la rendant droite et longue. Les tanins ronds permettent d'adoucir la fin de bouche qui prend un caractère sucré. Du coup la finale évolue sur l'acidulé dégageant du fruit noir mûr, et des notes fumées de belle persistance mais à l'aération apparait sur la finale des notes caramels peu gracieuses ! Très Bien 88

CR B&B 96 : Un joli nez de viande fraiche sur du cassis, du lard, de la suie puis du fûmé, du cuir, c'est très engageant. La bouche est large à l'attaque, corpulente mais quant les tanins ronds s'installent, l'ensemble s'affaissent un peu avant que la finale ne reprennent du peps et présente un bel équilibre, de la finesse mais la persistance eest courte sur le cuir et le cassis. Très Bien 86

CR B&B 95 : Un nez complexe, plus évolué, de fruit noir mûr, avec des notes kirchées, du cuir, du lard grillé, du poivre et des épices. La bouche attaque en gourmandise, charnue, et se développe sur un côté juteux, croquant de fruit de lard grillé. Les tanins qui présentent le coté soyeux de la Guigal Touch, enrobent une joli finale, batie sur la fraicheur, presque acide de fruit rouge et noir mûr, de cuir, de notes kirchées, de fumé mais cela manque encore de persistance pour passer dans l'excellence. Très Bien 89



En suite on attaque le Magic Quator à l'aveugle sachant que je suis le seul a connaitre le piège !

N°1 : Un nez profond de fruit noir mûr, sur un fond fûmé, des notes de cuir, d'épice, de suie, c'est très beau. La bouche est à l'unisson, elle est charpentée avec une attaque douce puis les tanins soyeux amples caressent le palais tandis que fruit noir mûr, cuir, épice se succèdent jusque dans une finale longue droite ample mais surtout persistante et très classe. je vote 91, et c'est bien CR B&B 91 Excellent 94 puis en cours de soirée le vin s'étiole et devient moins dense, plus fluide et perd de sa magie, au final je mets 92 et à mon avis, il est temps de les boire... De bons moment en perspective...

N°2 : Un nez de framboise acidulée, des notes de volatiles importantes sur un boisé fûmé appuyé.

Je vois tout de suite l'air sceptique de mes camarades et j'entands : mais elle est flinguée la bouteille... c'est quoi ce délire de volatile... et puis en bouche c'est ultra-sucrée... Et effectivement, la bouche est ultra mûr, sucrée vanillée avec un gras beurrée de boisé, des tanins velouté mais le tout est fuyant, trop souple. La finale plus proche du porto que du vin mais sans la matière.... Bref, pas une grande réussite... Kilikanoon Parable Syrah 2005.


N°3 : Un nez fin de viande rotie, de cuir. La bouche attaque en souplesse et les tanins soyeux enrobent un développement droit et long mais ce n'est pas d'une grande complexité aromatique. La finale se présente souple et tombe un peu vite. Je ne reconnais pas la 88, j'en déduis donc que c'est la 89. Très Bien - Excellent 90

N°4 : Un nez délicat au départ mais évolué, avec du cuir, de l'encre, de la violette. La bouche est large, gourmande, très mûr avec un coté souple qui se retrouve dans ces tanins soyeux mais pas d'une grande finesse. La finale souple est un peu fuyante, avec un ressenti sucré et pas d'une grande persistance ni d'élégance. Très Bien 86 Mais je ne retrouve pas non plus la 88 ! On décache les bouteilles et surprise, celle ci est bien la CR B&B 89, et c'est la 3 la CR B&B 88.

On y revient à cette CR B&B 88 et là c'est la métamorphose. Le vin à l'aération c'est développé, la complexité est venue. La bouche a gagné en amplitude, en expression aromatique, c'est dense mais fin, c'est délicat et complexe et surtout c'est bien structuré avec un équilibre d'école. Très belle côte rotie que je retrouve telle que je la connais... Excellent 94

C'est là qu'on revient sur la 91 qui s'est elle étiolée comme écrit plus haut ! Du coup mon classement final : CR B&B 88 puis 91, 95, 01, 89, 96 !

Amicalement Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu