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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 11 décembre 2022

WE Bourgogne : Chambertin, Grand Echezeaux, Clos des Lambrays, Las Cases, Lagune, Clos Saint Jacques...

 Bonjour à tous,


Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...

Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.

Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.

Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)


D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.

Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.


Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions. 


Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.

Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.

Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.

Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.

Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)

Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)

Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).

Amicalement, Matthieu



dimanche 18 septembre 2022

Bo diner : Echezeaux Rion, Vosne Camuzet, Chambolle Vogue, Chablis Clos Droin, Collioure Rectorie, Roussillon Schistes Gora et Joffre

Bonjour à tous,


Un très joli diner vin ce WE avec de bien jolies bouteilles :-) qui se gouttaient quasi toutes au top

Chablis, Droin Le Clos 2010 (vidéo 0:30) : Un nez expressif, classe, de fruit blanc, pomme granny, note citron, puis plus chèvrefeuille, pointe mousseron, champignon noble, fond de roche, coquille d'huitre, iodé, salin, c'est très beau. La bouche est droite, tendue à l'attaque puis ça prend du volume, matière soyeuse, ample de belle densité, mais cela reste droit comme i, grande profondeur, port altier sur la pomme, puis plus citronné, note chèvrefeuille séduisante, pointe champignon, mousseron, foin humide, fond roche, calcaire, salin, iodé la classe. La finale est fraiche, pleine, puissante, et longue persistance sur la pomme, le citron note chèvrefeuille, champignon, fond coquille d'huitre iodé, salin. Grande classe Excellent -Exceptionnel 95 (18). Pas un vin démonstratif, mais c'est la classe aristocratique, pas une once d'élevage ressentie.

Collioure, Domaine de La Rectorie L'Argile 2016 (vidéo 2:50) : Un nez qui fait très évolué (plutôt 10 ans que 5) avec une note ox/élevage entre grillé/kirché et caramel à l'attaque, qui confirme une légère ox à l'aération, sur le fruit blanc, pomme, note ox un peu (trop) pâtissière pour moi, fruit confit, épice, massepain, à l'agitation, plus classiquement végétale herbe humide, foin, pointe fenouil sur ce fond léger ox d'amande et légère résine. La bouche est large, du volume, de la fraicheur aussi qui tend le vin, c'est ample et plein, mais toujours cette note ox, qui donne un côté pâtissier que je n'aime pas, même si on retrouve le fruit blanc, l'herbe humide, le foin et le fond amande voir résine. La finale est fraiche, tendue, acidulée et belle persistance mais cette note ox masque la race habituel du cru que je tiens pour l'un des meilleurs si ce n'est le meilleur de Collioure, et son identité du coup, il aurait pu être de Collioure ou d'ailleurs. TB 89 (15,5). Du coup j'ai été ouvrir la suivante pour réussir l'accord avec pan con tomate y boquerones

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Casot d'en Gora 2020 (vidéo 04:50) : Un nez expressif, élégant, de fruit blanc, pomme, puis plus fruit jaune, pêche, note fraiche de fenouil , presque anisé voir mentholé, pointe foin humide, fond léger résine, cire d'abeille, c'est beau. La bouche est ample, large, puissante, profonde aussi, matière dense au gras cajoleur, de la fraicheur (et très léger perlant aussi) qui donne un petit côté acidulé friand emmenant l'aromatique vers la pomme granny, plus que le fruit jaune, pêche, note léger fenouil, puis plus floral presque, fond léger cire d'abeille, résine. La finale est puissante, allez seul très léger bémol, on est limite sensation alcool (boire frais), et belle persistance de pomme granny, pêche de vigne, note fenouil, puis florale, pointe foin humide, fond léger résine. Excellent 93+ (17+) sacré cru encore...

Chambolle Musigny, Comte de Vogue 2017 (vidéo 6:50) : Un nez appétant, frais, joliment composé de fruit des bois, framboise, groseille, note d'épice typé réglisse, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond bien intégré de noyau, caroube, un ensemble très expressif, élégant. La bouche est corpulente, ample à l'attaque puis bien tendue, très tonique, élancée, aérienne, enrobés de beaux tanins bien soyeux, très sapide sur la groseille, la framboise, les notes épices réglisse, la pointe de ronce, sous-bois sur un fond léger moka, très appétant. La finale est fraiche, et présente un regain de puissance et une belle persistance élégante, altière. Excellent 92 (17). Très beau village que ce Chambolle (niveau 1erC) et Flo me confirme qu'il est assemblé avec des Fuées... Sylvia a adoré, pas forcément le meilleur (complexe...), mais le vin le plus touchant, émouvant de la soirée pour elle.

Vosne-Romanée, Meo Camuzet Les Chaumes 2010 (vidéo 9:50) : Un nez plus opulent, plus mûr, presque fruit noir, note épice plus typé Girofle, puis plus floral, pivoine, toujours pointe ronce, sous-bois, évoluant champignon noble, sur un fond bien intégré de moka, c'est plus gourmand. Ce qui se retrouve dans cette bouche, corpulente, ample, du volume, large, enrobée de tanins bien soyeux, un peu lascif, avant que cela ne se tende dans la finale, de la fraicheur, cela devient acidulé, tonique, et puissant offrant une belle persistante, très expressive, de fruit des bois mûrs, épice girofle, ce côte floral pivoine, pointe sous-bois, champignon, fond moka et début de cuir. Excellent 93 (17)

Echezeaux, Domaine Rion 2010 (vidéo 0:30) : Très beau nez expressif, d'un classisme d'école, marqué du fruit mûr, framboise, groseille, note élégante florale pivoine, fleur séchée/pot-pourri, puis plus épicé plutôt réglisse que girofle, fond avec une fine réduction grillé/fumé et un élevage bien intégré tirant sur le moka et avec l'aération longue, léger cuir classe. La bouche est charpentée, ample, tanins très soyeux, voir veloutés, de la fraicheur qui tend la bouche, style délicat et altier, avec plénitude et élégance, très friand sur la framboise, la groseille, acidulé, note florale pivoine, fleur séchée, épice réglisse, pointe sous-bois, fond léger moka et fumé, cuir. La finale est fraiche, acidulée, pleine, regain de puissance et très longue persistance (plusieurs minutes) de framboise, groseille acidulée, note florale, pivoine, fleur séchée, pointe épice, mais aussi du sous-bois, champignon fond léger moka puis tabac, cuir... Pffuf tout y est, comme je regrette de n'en avoir pas pris beaucoup plus à l'époque... Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2019 (vidéo 15:20) : Un nez expressif, élégant, séducteur, marqué de la myrtille, note d'épice, et de fleur, violette, pointe garrigue, herbe séchée, fond cacao, très joli, harmonieux… La bouche est charpentée, jolie structure marquée enrobée de tanins fins, denses, et soyeux, c'est droit, avec de la profondeur, sans une once d'austérité, au contraire c'est friand, sur le fruit acidulé, myrtille, fruit noir et rouge, note fleurie violette, puis plus épicé, pointe herbe séché garrigue, fond cacao. La finale est fraiche, puissante, mais fine, pas une once d'alcool, et belle persistance, myrtille, fruit des bois acidulés, violette, épice, pointe garrigue et fond cacao. Excellent +(?) 93+ (17,5). Sylvia adore, et finit par reconnaitre le carignan des Schistes. Moi aussi, j'adore, et franchement je ne sais pas ce qui m'empêche de mettre 94-95...Le soupçon de délié et de complexité que va lui apporter les 3 à 5 ans d'évolution supplémentaire ? ET quel rapport Q/P pour ce vin niveau 1erC. 

Le beau LineUp de cette soirée, Merci Flo pour les contributions :-) :


Amicalement, Matthieu

samedi 2 janvier 2021

Fallait bien l'enterrer celle là : Echezeaux Guyon 90 et Landonne Guigal 2005

Bonjour à tous,


Les vins de la semaine entre les fêtes et les grandes bouteilles du nouvel an qui nous ont permis de rapidement oublier cette année horribilis...

Meursault, Henri Germain 2018 (vidéo 0:30) : Un nez à l'ouverture légèrement marqué d'une fine réduction grillé qui va disparaitre le lendemain, sur la poire, assez pure la poire, note chèvrefeuille, puis plus minérale, de roche silex, pierre humide, fond de craie. La bouche est droite, joli matière soyeuse, précise, c'est mûr bien sûr, mais on a bien de la tension qui tonifie la bouche, sur la poire William, bien marquée, c'est bon, note de roche, de craie, presque savon, fond d'amande et léger chèvrefeuille. La finale est ronde, droite, et persistance intéressante de poire, note d'amande, de roche humide, sur ce fond de craie. TB-Excellent 90-91 (16-16,5) 90 ce jour.

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 (vidéo 2:30) : Un nez légèrement marqué d'une reduc choux à l'ouverture, mais qui s'estompe bien vite laissant place à un beau fruit rouge, framboise, évoluant presque grenadine, note d'épice plutôt réglisse, fond noyau, moka mais avec cette légère réduction chou combiné au reste, donne un côté presque oeuf par moment. La bouche est corpulente, large, très friande sur le framboise mûre, les notes épice réglisse plus franche, pointe prune, prunelle, beaucoup moins marqué réduction, fond noyau, caroube, léger moka. La finale est tonique, voir fraiche, et belle persistance de framboise, réglisse, fond noyau moka. Très friand, plus ouvert que le Chambolle (ou moins fermé :-)), j'aime beaucoup et ça se boit déjà bien (pour moi) TB-Excellent 90-91 (16) mais n'hésitez pas à les attendre 3 à 5 ans... et les ouvrir en avance.

Meursault, Buisson Charles VV 2009 (vidéo 4:35) : Un nez classe, de fruit blanc, plutôt pomme, note de maturité de sous-bois, de champignon noble, typé truffe, c'est même impressionnant ce coté truffé, pointe de résine classe, puis plus miel acacia, fond amande, de craie. La bouche est large, dense, belle matière soyeuse mais bien tenue par de la tension, qui même apporte de la profondeur, sur la pomme, puis plus fruit jaune, c'est friand sans sensation de sur maturité du tout, les notes plus épicées miel acacia, fleur d'oranger, la pointe résine et le fond sous-bois, et truffe, très classe. La finale qui garde de la tension, est surtout puissante et persistance intéressante sur le fruit blanc, les notes de cire d'abeille, de résine, puis plus épicé, miel acacia et ce fond amande et ce petit coté truffe, sous-bois. Superbe, même si pas une énorme complexité ou immense longueur, ce village 2009 est magnifique. pas une once d'oxydation Premox, une belle évolution, de la puissance, de la classe. Excellent 92 (17) et le plus beau village de Patrick que j'ai bu probablement :-)

Enfin, pour le réveillon du nouvel an, nous avons décidé cette année de faire ça entre nous, tranquille :-), avec un civet de biche et un gratin dauphinois au Mont d'Or. 2 belles étiquettes pour enterrer cette année ou je n'aurai même pas bu 2000 vins, mais au moins 2 grands :

Echezeaux, Domaine Guyon 1990 (vidéo 7:50) : Un nez superbe, expressif, acidulé, frais, de fruit rouge compoté, cerise légèrement kirchée, belles notes fraiches presque mentholée, de poivre, pointe réglisse friande, puis plus fumé, tabac sur un fond de cuir, de sous-bois, superbe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, velours, de belle densité qui enrobent une fraicheur tonique, acidulante, profonde, c'est top élégance, sur la groseille acidulée, note d'épice légèrement mentholé, poivre, puis plus réglisse, pointe champignon noble, presque truffe, fond de cuir puis plus fumé. La finale est fraiche, ample, belle empreinte soyeuse, et longue persistance de groseille acidulée, note réglisse, menthe poivrée, pointe plus fumé, fond de cuir, de sous bois. Bref, belle complexité, grande longueur, grand vin, magnifique Exceptionnel 96 (18,5) et la meilleure bouteille des 3 dégustées (s'est grandement bonifié avec le temps...)

Côte Rôtie, Guigal La Landonne 2005 (vidéo 10:10) : Un nez grande classe, de cassis mûr, des notes de suie, de graphite puis plus menthe poivrée, qui donne fraicheur et profondeur, pointe balsamique et un fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, profonde mais marquée d'une structure un peu rigide (2005), des tanins denses, précis, soyeux à l'attaque mais séchant en finale, sur le cassis plus acidulé, les notes de menthe poivrée classe, la pointe de suie, fond plus balsamique que fumé tabac. La finale est fraiche, puissante, et l'empreinte donc légèrement séchante, et très belle persistance de cassis acidulé, de menthe poivrée, de suie, pointe balsamique, fond a nouveau tabac fumé. Evidemment très beau vin, mais on retrouve, même chez Guigal, les travers du millésime avec des structures un peu rigides et des tanins par totalement aboutis. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Sur le civet, la sécheresse a disparu bien sûr, offrant un accord magnifique, sur la fraicheur et la puissance, que j'ai préféré à celui de l'Echezeaux. Sylvia a préféré la délicatesse subtil de l'Echezeaux sur le plat.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 août 2016

Cette année "vins des vacances, go"

Bonjour à tous,



Evidemment, de nombreuses bouteilles découvertes au cours de ce parcours "map" et dégustées au fil de nos 4 étapes estivales, les photos, en réalité augmentée, témoignent de la richesse de nos rencontres. Concernant la Bourgogne, les bouteilles ont déjà fait l'objet d'un CR ici. La Dordogne fût comme chaque année, un leurre idéal pour attirer les grands crus, une farandole avec 2 soirées d'exception cette année, la fête des 40 ans de Marie et Nico, et le diner dégustation avec Isabelle et Daniel, le mobile a chauffé, une véritable arène de dégustation. Ce fût nettement plus calme du côté de Perpignan (mais ce fût l'occasion de la découverte d'un spot lors d'une visite mémorable au domaine Gauby) pour finir en beauté dans la Drôme avec Emmanuelle et Serge, pour leur faire découvrir le GcG (Grand cru GO) :-).


Malheureusement, je n'ai pas toujours pris de notes, ou eu le temps de faire des CRs. A part mes quilles, la plus part des vins furent dégustés en aveugle mais les quelques CRs que j'ai pu faire (CR), concernent les meilleurs vins parmi mes apports, les autres commentaires sont de mémoire et avec pour objectif de citer les plus beaux vins.




Lors de la fête des quarantenaires, le magnum de Fronsac, Chateau les Trois Croix 2009 fût remarquable, un vin gourmand dés le nez sur le fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, note épice et fond boisé classe, une bouche aux tanins soyeux, amples larges, pleine, séductrice en diable sur le fruit noir et rouge, léger confit gourmand, note épice et fond boisé classe fumé moka, finale ronde veloutée, sexy juste ce qu'il faut, qui tient sur sa belle structure, excellent vin 91 (16,5). Le magnum de Pomerol Bourgneuf 2000 et Le Clos Prieur 2004 des frères Rossignol Trapet, passés après, manquaient de gourmandise pour rivaliser dans ce diner de fête, bien que tout 2, de fort jolis vins, jouaient sur un registre plus construits, profonds qui collaient moins à l'ambiance du diner.


Bon, les vins de Jean pierre (Domaine Voillot) furent tous sans fautes de goûts, et d'excellent compagnons récurrents de ces vacances. Pas moins de 7 bouteilles dégustées durant les 3 semaines, leur franchise accompagnant à merveille les repas d'amitiés partagées. On notera particulièrement cette paire sortie en aveugle, sans se concerter, au même repas par Nico et moi qui nous a ravi. Le (CR) Pommard Rugiens 2011 offrant un joli nez de fruit noir, cassis, note marquée de ronce, de "rafle", fond sureau et fumé, la bouche est délicate, précise, corpulente, sur le fruit rouge, puis noir, note ronce élégante, fond fumé et amande, finale fraiche tonique, pas très puissante et belle persistance de fruit, ronce et amande fumé. Un pommard très "volnaysien" dans son profil sur ce millésime ! 91-92 (16,5-17), là ou le Volnay Cailleret 2002 apportait sa patine moka, la plénitude de ses tanins fondus et de sa structure tendue et profonde, et une finale puissante très "pommardienne" avec une longue persistance classe de fruit noir acidulé, de champignon, cèpe, de sous bois, sur fond moka typique. Excellent 94 (17,5).




Durant cette semaine, quelques vins remarquables, à commencer par ce (CR) Chablis de la Chablisienne, L'Homme Mort 2008. Nez superbe de chablis typique, citron, puis foin, fougère, fond coquille d'huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière suave, mure, c'est droit, profond, complexe sur le citron, note de foin et fougère, pointe presque menthol et fond coquille d'huitre iodée. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de citron, de foin, fougère et fond coquille d'huitre. Excellent 92 (17).
Très belle surprise que ce Cour Cheverny, Domaine de Montcy, 100% romorantin 2011 : un vin pur, droit, profond, mais avec une plénitude en bouche surprenante, et une belle finale sur l'amertume, tout en structure qui offre une très jolie persistance de fruit blanc, d'amande, pointe oxydée coing, miel, sur fond de roche. Excellent 91 (16,5), même Nico a eu du mal à identifier le cépage...
De même pour ce Gros Plant du Pays Nantais de Michel Bregeon 2010 qui m'a enduit d'erreur, persuadé d'être sur un Chablis 2008. Beau vin, profond, complexe, avec des notes de foin, de fougères, une belle densité en bouche, de la structure et une jolie finale persistante avec un retour roche, craie très élégant. Excellent 91 (16,5). Merci à David, particulièrement pour ces 2 vins, très intéressants.
Bon, le Gewurztraminer Furstentum des frères Mann 2002 n'a trompé personne avec ces belles notes aromatiques de fruit exotiques, litchi, fruit de la passion mais la profondeur, la finesse, la structure tonique, précise, et la longue finale avec un fond de roche, en font un très beau vin, sans lourdeur, sans sucre alanguissant et un superbe compagnon de table. Excellent 92 (17)



Le diner dégustation avec Daniel et Isabelle, a commencé par 4 vins Alsaciens de grandes tenues. Les Rieslings de l'Eichberg et du Pfersigberg 2010 de Michel, domaine Paul Ginglinger, ont montré leur classe et élégance, beaucoup ont préféré le premier pour sa matière plus dense et son potentiel, moi, ce soir là, j'ai préféré la finesse et la délicatesse du second :-). Par contre, je ne les ai pas reconnu, ni l'un, ni l'autre... Le Muscat Clos Saint Landelin 2011 de Muré était magique, j'adore ce cépage lorsqu'il est traité de la sorte. Une VT qui goute plutôt demi-sec, évidemment très aromatique, avec une belle acidité qui tonifie la bouche, une belle matière restant précise et délicate. Excellent 93 (17). Dans cette série Alsacienne, le vin servi au dessert fût juste énorme, ce Riesling VT Boxler Sommerberg D 2011 est un monstre de délicatesse, de complexité, de classe... Tout ce que j'aime dans le riesling, incrachable, et rien d'écrire j'ai encore les réminiscences des aromes de cette persistance hors norme qui remontent... Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Même si nous sommes en terre Bordelaise, en ce qui me concerne, les Bourguignons ont dominé les Bordelais ce soir là. D'abord, le Domaine Chevalier 2004 et mon Troplong Mondot 96 n'était pas net, de même que mon Monticello Cabernet sauvignon 2005... Le Saint Estephe Cos d'Etournel 2002 est un joli vin, rond et sexy, à la belle matière velouté, avec une pointe de fruit rouge acidulé très rive droite. Excellent 92 (17). Le Saint Julien Léoville Poyferre 2003 se goutait très bien de mon point de vue, même si on sent un potentiel encore énorme. Puissant mais gardant de la finesse, gourmand, tanins velours, belle structure charpentée qui tient l'ensemble, et longue finale gourmande et complexe, très beau vin. Excellent 94 (17,5)
Mon Echezeaux Domaine Guyon 90 présente un nez fumé, classe, puis fruit noir et rouge, note rose fanée, pot pourri, puis plus champignon sous bois et cuir sur ce fond fumé. La bouche est élégante, charpentée, tanins soyeux, c'est assez puissant, mais fins, sur le fruit noir, léger confit, puis rouge, note champignon, sous bois puis épice et fleur, rose fanée, pot pourri fond fumé et cuir classe. La finale est ronde, fraiche tonique, léger cerise, pointe kirchée, gourmande, puis fruit noir, note sous bois, rose fanée, fond cuir et classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).
Le Gevrey Etelois 2009 du domaine Rossignol Trapet va scotcher tous le monde ! Un vin magnifique, expressif sur le fruit noir mûr, la réglisse, pointe floral, ronce sur un fond fumé classe, une bouche d'école, corpulente large aux tanins soyeux, c'est plein, précis, gourmand sur le fruit noir mûr, rafraichi par des notes ronces, sur un fond fumé léger et classe. La finale sur la structure offre finesse, précision et gourmandise, et avec une persistance pour ce niveau d'appellation village, Hors norme. Excellent 94 (17,5)
Puis au cours de la semaine, Cote Rotie, Guigal Chateau d'Ampuis 1996 : un nez classe de fruit noir mûr, note bacon grillé, cuir, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas très denses mais belle fraicheur, sur la mure, la myrtille, belle note de bacon grillé, de cuir, pointe épice, fond fumé. La finale est fraiche tonique, fruit noir, note bacon grillé, cuir fond fumé. Excellent dans un style austère et pas d'une grande sapidité/expression Excellent 92 (16,5)





Enfin, avec Serge, dans la Drôme, nous nous livrons à quelques belles dégustations avec pour commencer ce Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez qui pétrole finement, sur l'agrume plutôt l'orange, miel à la fleur d'oranger pointe tourbe, fond roche silex, la bouche ronde est ample, belle matière soyeuse, ample, assez imposante, léger sucre ressenti, très sapide sur l'agrume, pamplemousse, orange, miel fleur d'oranger, note tourbe, fond plus crayeux, la finale est ronde, puis ça se tend, belle fraicheur, ça devient même puissant et très belle persistance agrume, pamplemousse, léger confit, miel fleur d'oranger, fond de craie, roche. Excellent 92 (17) (seul défaut, pas d'une grande finesse, précision...).


Puis, Serge m'a préparé sa spéciale (merci à lui), pour lequel nous allons acheté une belle cote de beuh et j'ai moi même une quille que je voulais faire découvrir à Serge.
Il sert un verre couleur rubis, le premier nez est marqué de note kirchées alcooleuse sur le fruit rouge, fraise, trait végétal typé ronce, timide note épice et un léger fond entre cacao et fumé. Je connais le Serge, c'est un Reynaud, puis à l'aération, si les notes alcooleuses s'évaporent un peu, l'ensemble reste assez discret et peu complexe. La bouche est charnue, droite, beaux tanins soyeux mais ça manque de densité, concentration, c'est bien construit, droit, mais peu concentré, et peu expressif sur le fruit rouge et noir, toujours ce côté kirchées alcooleux, et ce trait vert, ronce, rafle, timide note épice et fond plus fumé. J'ai un doute, un cote de nuits millésime mûr, un beau village, un premier cru ? La finale reprend de la puissante et offre une persistance honnête fruit rouge mûr, puis noir, note vert, toujours ce côté kirchée alcool, fond fumé cacao mais ça manque de sapidité et de gourmandise. Finalement, je reste sur Reynaud avec Fonsalette ou Pignan. TB-Excellent 91 (16,5) Et je suis quand même surpris lorsqu'il découvre ce Châteauneuf Rayas 2004 ouvert depuis le matin. Ce n'est pas encore avec cette bouteille que je vais encenser Reynaud. Là, sur cette bouteille, ça manque cruellement de chair, de complexité et de sapidité même si le vin est très bien construit et pour une fois les notes kirchées me dérangent moins (d'un autre côté justement c'est moins expressif...)
Ma bouteille (CR) présente une couleur beaucoup plus foncé avec un nez moins typique qu'à l'accoutumé, avec un côté un peu poussière, végétale, qui disparait à l'aération, puis plus cassis, fruit noir, note violette, sur un fond bacon grillé pointe cuir classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle fraicheur, tanins soyeux, sur le cassis, pointe acidulée, note violette et poivre assez typique, et fond bacon grillé. La finale est fraiche, acidulée et offre un côté friand, avec une persistance honnête sur le cassis, note violette et poivre et fond bacon grillé, cuir. Excellent 92 (16,5) mais pas la meilleure des bouteilles bues, Hermitage Faurie 2001.


Puis au cours des repas suivant :
(CR) Margaux, BAMA 1998 : Un nez de cassis, fruit noir, marqué de notes végétales poivron vert presque limite sur un fond fumé tabac classe, bouche par contre magnifique, corpulente, tanins soyeux presque veloutés, aucune rigidité, c'est ample, large à l'attaque, puis la structure tient l'ensemble, c'est frais, sur le fruit noir, myrtille, mûres, toujours ces notes de poivron plutôt vert, fond fumé et tabac blond classe. La finale est fraiche, fine, délicate, mais concentré à l'empreinte tanique d'une douceur exquise, persistance intéressante de fruit noir, note poivron et fond tabac blond et fumé. S'il n'y avait pas ces notes poivrons peu gourmandes, ce serait superbe car la bouche est magnifique surtout pour un rive gauche 98.  TB-Excellent 91 (16,5)
Vosne Romanée, Domaine Guyon Brulées 2006 : Un nez élégant mais d'une grande complexité, classique, fruit rouge et noir, note réglisse et fond fumé. La bouche corpulente aux tanins bien soyeux, présente une belle densité, c'est structurée, bien mûr, sur la cerise, pointe légère floral, épice, réglisse sur un fond sous bois, champignon et léger fumé. La finale offre une persistance intéressante, cerise, fruit noir mûr, pointe amer classe, fond sous bois champignon et fumé. Excellent 92 (17)
Châteauneuf Clos des papes 2006 : Un nez séducteur de prune, de figue, puis cassis mûr, note épice, pointe kirch alcool quand même qui s'accentue à l'aération (au réchauffement) sur un fond cacao bien marqué. La bouche est robuste, large, tanins soyeux denses encore un peu rigides, sur la prune, la reine claude, pointe figue puis plus épicée, fond cacao. La finale est ronde, ample, large, puissante, on sent l'alcool dans cette empreinte presque pâteuse car les tanins accrochent encore, belle persistance de prune, de reine claude, d'épice sur le fond cacao. Un vin à la joli complexité, puissant mais un peu trop pour moi, à boire frais. Tb-Excellent 91 (16,5) Pour les amateurs du genre.
Le chateauneuf Vieux Donjon 2006 bue en parallèle manquait cruellement d'expression et de sapidité, dans une bouche assez brut, avec un style travaillé, extrait et marqué par le bois dans mon souvenir.


Voilà, de bien belles vacances œnologiques, merci à tous mes compères pour ces beaux moments passés ensemble !


Amicalement , Matthieu


dimanche 13 juillet 2014

Un quart de 2-0 en huitième !

Bonjour à tous,

Avant ce soir, au moins aura-t'on connu une belle soirée lors de ce mondial ! En effet, par le plus grand des hasards, notre petite bande d'amateur avait programmé une soirée Eden bien longtemps avant le début de la coupe du monde. Etant donné les évènements, le thème fut changé pour Grand cru, et je me proposais d'accueillir tout le monde à la maison pour regarder ce France-Nigéria puis diner en espérant fêter la victoire !

Le match à 18H ne permettait pas à tout le monde d'arriver dans les temps mais au moins, au moment de passer à table, l'assemblée affichait complet. Je n'ai pas pris beaucoup note entre la fin du match et la préparation du diner mais je me devais de dire un petit mot sur tous les superbes vins dégustés lors de cette très chaleureuse soirée. Le contexte de la victoire ayant surement réchauffé les cœurs et les âmes de chacun !

Pour les blancs, une fois de plus, le Sancerre de Boulay 2012, peu variétal, demeure un compagnon d'apéro redoutable. Bien mûr, il se boit tout seul. Le vin hongrois de benoit ne m'a pas laissé un grand souvenir.

Pour accompagner les rouges, j'ai fait simple, Rôti de bœuf, pomme de terre, réduction balsamique. Pour l'ordre, nous décidons du classique Bordeaux, Bourgogne, Rhone.


Série  Bordeaux.

Vin 1 : Très beau nez de cabernet mûr, sur la prune, presque pruneau, des notes champignons, truffe, fond fumé. Bouche charpentée ample, tanins soyeux, de la profondeur, c'est très mûr, sur le fruit noir compoté, presque pruneau, note boite à cigare, poivron grillé. La finale est ronde, belle persistance de tabac, fumé, pruneau. Excellent 93 (17). J'étais sur Pauillac mais c'est un Saint-Emilion Château La Gaffelière 1998.

Vin 2 : Un nez plus profond, un peu plus austère, sur le fruit rouge, note poivron grillé, fond fumé, moins complexe. La bouche est corpulente, tanins ronds, de la profondeur, sur le fruit rouge et le fumé. La finale est fraiche, perssitance honnête de fruit rouge et fûmé. Joli vin pas très complexe mais gourmand et digeste. TB+ (91) 16 pour ce Chateau Bahans Haut Brion 1998.

Vin 3 : Un nez bien mûr, cassis en gelée, note lacté fraise des bois, puis poivron grillé, fond tabac, champignon, presque cuir. La bouche est corpulente, large, tanins bien soyeux, enveloppants, sur le fruit noir mûr, puis fruit rouge pointe acidulée gourmande, note de tabac blond, de poivron grillé, de cuir, fond fumé et champignon classe. La finale garde de la fraicheur et offre une très belle persistance de fruit rouge et noir, de poivron grillé, de tabac avec un fond champignon cèpe très classe. Excellent 94 (17,5) et je ne peux m'empêcher de penser à Thierry de LPV à la découverte de la bouteille car ce Haut Medoc, Chateau la Lagune 1989 est superbe et sur cette bouteille je dois dire qu'il concurrence le 90 !


Série Bourogne

Vin 1 : Un nez de framboise mûr, note de ronce et fond fumé. La bouche est corpulente, délicate, tanins soyeux, c'est ample et gourmand sur le fruit rouge mûr, note fraiche de ronce et fond délicatelent fumé. La finale est fraiche et offre une jolie persistance de fruit rouge mûr. TB+ 91 (16,5) Fin et élégant que ce Nuits Saint Georges, Les porets Saint Georges de Gouges 2011.

Vin 2 : Un nez superbe, fruit noir mûr, notes marquées de clou de girofle, d'épice variée, cannelle, vanille puis florale, sur un fond délicatement fumé. La bouche est corpulente un peu fluide, tanins velours assez lâche mais c'est fin et délicat, sur le fruit rouge et noir mûr, le clou de girofle, les épices, vanille et le fond presque chocolat et fumé. La finale est un peu souple et fluide mais offre une belle persistance complexe sur les arôme du nez. Excellent 94 (17,5). Très belle aromatique séduisante en diable mais une bouche un peu tendre signant le millésime, mais quel plaisir hédoniste que cet Echezeaux Domaine de la Romanée Conti 2007. Merci Serge !

Vin 3 : Un nez encore en retrait dans un style opposé, sur le fruit rouge et noir, plus tendu, puissant, note de réglisse, de ronce, de noyau sur un fond puissant fumé. La bouche est charpentée, fine à l'attaque puis arrive la puissance, de la fraicheur, de la profondeur, c'est musclé mais grandes finesses de tanins, dense et encore bien jeune mais quelle belle structure, sur le fruit noir, la réglisse, note noyau, ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fine, tendue, puissante, y'a de la matière et une superbe longueur sur le fruit noir et rouge, ronce, réglisse et fond fumé. Une aromatique encore jeune, une structure qui se révèle à peine, mais quelle puissance, l'exact opposition du précédent ! Excellent 94 (17,5)Tout le monde a reconnu le Chambertin, Rossignol Trapet 2007.

Vin 4 : Un nez fruit rouge mûr, note épicé et fond fumé. La bouche est corpulente, tendue bien enrobée de tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, la ronce et fond fumé. La finale est ronde, avec une belle persistance de fruit rouge, ronce et fond fumé. Très joli vin. Excellent 92 (17) que ce Corton Bressandes de Maratray Dubreuil 2007


Vin 5 : Un nez dominé par le cuir, l'encre (réduction ?), certes classe mais qui écrase le fruit rouge. La bouche est charnue, sur le cuir, l'encre et le pruneaux. La finale est fraiche toujours dominé par ces notes limites réduites typé encre, cuir. B 88 (15). Etrange que cet Echezeaux Maison Champy 2000.

Vin 6 : Un nez plus évolué de fruit noir, de réglisse, note sous-bois, champignon sur un fond fumé. La bouche est corpulente, tendue à l'attaque puis tanins soyeux enrobant une bonne fraicheur, c'est profond, fin, très délicat et tout en longueur sur le fruit noir, la réglisse, la ronce, note sous-bois et fond fumé, ça fait très Chapelle de Rossignol Trapet. La finale est fraiche et profonde et offre une très belle persistance de fruit noir, réglisse, sous-bois, champignon sur un fond fumé. J'adore. Excellent 94 (17,5) et c'est bien un Chapelle Chambertin de Rossignol Trapet 2002 !

Enfin, il n'y avait pas de rhone et comme notre ami David est venu nous rendre sa visite annuelle, ce n'était pas possible, je descends donc en cave pour attraper ce :

Vin 7 : Un nez classique d'une syrah à point, sur le cassis, note de bacon grillé, de violette, de poivre sur un  fond fumé. La bouche est charpentée, droite comme I, tanins soyeux enrobants, c'est profond à nouveau, sur le cassis, note de poivre de violette et le fond bacon grillé, cuir classe. La finale est fraiche tonique, profonde et très belle persistance de cassis, poivre, violette et fond bacon grillé. Du grand classique, Excellent 93 (17) et à chaque nouvelle ouverture de cet Hermitage de Faurie 2001, je constate que le temps lui apporte toute l'harmonie, la complexité et l'équilibre qui en fait une grande bouteille.

Pour le dessert, mon Riesling VT Brand de Zind Humbrecht 2004 n'a pas fait un pli tant il est équilibré entre sucre et acidité et propose une belle complexité d'agrume, orange confite, de cire d'abeille, de miel avec ce fond délicatement naphtée et pétrole.

Superbe soirée dans une ambiance joyeuse, la victoire aidant, et chaleureuse, chacun ayant été heureux de gouter ces superbes bouteilles !

Je n'avais rien prévu pour le quart, j'ai bien fait !

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 mars 2014

Diner chez l'ami Thomas : Echezeaux et Bonnes Mares

Bonjour à tous,

Il y a 2 mois, Thomas et Mathilde avaient lancé au cours d'un brunch sympathique : "Au fait, on a récupéré 2 Echezeaux, ce serait sympa de se faire un diner pour les déguster" Euh, ben oui, super idée ! Je vous apporterai de quoi faire "face". Et donc ce WE, c'était le soir choisi.

Thomas, pour l'occasion, a réalisé un gigot de 7H recette Ducasse, très réussi et qui fut très bien accompagné par ces bouteilles qui en plus, nous ont proposé une opposition de style entre 2 millésimes : 2008 et 2009. Pour ma part, j'avais apporté un Bonnes Mares dans un millésime intermédiaire 2006. Par ordre de dégustation:

Echezeaux, Gerard Mugneret 2008 : Un nez de fruit rouge marqué, typé groseille avec des notes de ronce, de sureau, de carroube, fond léger fumé. La bouche attaque tendue, charnue elle développe une matière à la juste maturité qui adoucit la fraicheur et la tension par un toucher soyeux, l'ensemble est profond et sapide sur le fruit rouge, la groseille, la framboise, note de ronce, de groseille à maquereau,  et fond amande et léger fumé. La finale est fraiche tonique et offre une persistance intéressante de fruit rouge, de groseille à maquereau, ronce et fond léger fumé. Pas d'une grand complexité mais fin et délicat et qui tient bien le gigot. Excellent 92 (16,5)

Echezeaux, Gerard Mugneret 2009 : Grand écart dès le nez, assez explosif sur les fruits noirs, cassis, liqueur de cassis, myrtilles, pointe confit, note sureau, carroube, pointe animal mais aussi épice réglisse fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample dès l'attaque, avec des tanins soyeux qui tapissent la bouche sur le fruit noir mûr, léger confit, toujours cette pointe animale, note réglisse, fond léger fumé. la finale est peu souple et persistance honnête sur le fruit noir confit, pointe kirch, note réglisse et fond épice et fumé. Excellent 93 (16,5-17). Par contre, on sent le vin jeune qui a du mal d'ailleurs sur l'agneau car il est encore dans ses langes et marqué de son millésime avec cette très belle bouche soyeuse mais une finale trop souple. Le terroir se revelera-t'il avec le temps, redonnant de la tonicité à la finale ? Nous ne serons jamais...

Ce soir le 2008 était pus plaisant car prêt, mais le 2009 avait plus de potentiel. Et mon Bonnes Mares alors :

Bonnes Mares, Castagnier 2006 : Un nez discret mais fin, complexe, de griotte, de fruit rouge léger confit, note de ronce de sureau, d'amande grillé, fond léger boisé classe moka torréfié. La bouche est encore un peu austère mais sapide, corpulente, de la profondeur, droite, fraiche presque vive, enrobés de tanins soyeux, pas très dense, mais classe sur le fruit noir et rouge léger confit, les notes ronce, moka, fond boisé léger torréfié. La finale est droite, pointe fraicheur assez marqué pas classique du millésime, puissante, assez bonne marre dans l'esprit qu'on s'en fait, très belle persistance de fruit rouge confit, grenadine, note sureau, puis ronce, et fond fumé moka. Excellent 93 (17). Le vin tient bien l'agneau grâce à sa puissance de fin de bouche et propose un bon compromis entre les 2 précédents, d'ailleurs la bouteille est la 1ere à être vidée !

Au final, un chouette diner ou les convives ont bien apprécié ces comparaisons de millésimes ou de type de vin (délicatesse Echezeaux, puissance Bonnes Mares).

Amicalement Matthieu

samedi 7 janvier 2012

Avec la bestiole du 1er de l'an : Echezeaux

Bonjour,

Pour le premier jour de l'année 2012, j'ai cuisiné un faisan en gibelotte mais au vin blanc et avec un fond de sauce "perdreaux", que j'ai accompagné d'un grand vin, en tout cas sur étiquette, comme il se doit pour le premier vin de l'année dégusté.

Echezeaux Ropiteau Mignon 1989 : Un nez élégant, complexe, de fruit rouge mûr, groseille,  pointe confit, note de sous-bois, graphite, un côté floral pivoine et un fond de cuir, léger fumé. La bouche est corpulente, ample, avec des tanins soyeux, bien caressants, sur le fruit rouge mûr, pointe acidulée, pivoine, graphite, cuir et léger fumé. La finale est fraiche, dynamique, précise et de belle persistance, fruit rouge, épice, pointe de poivre, de fleur, note de graphite et fond de cuir léger fumé. Excellent 94 (17,5). Superbe accord avec le faisan et bien grand plaisir pour ce premier vin de l'année.

Amicalement, Matthieu

jeudi 17 décembre 2009

WE 1000* Diner black vs Bleu : Echezeaux Romanée Conti Cos Estournel Frederic Emile

Bonsoir,
On passera assez vite sur l'épisode du poulet vs Tomate farcie qui nous a bien mis 1h dans la vue, et qui nous a "obligé" à déguster les vins devant l'écran géant du gite... Vue la tournure du match, finalement, on préferera avec stéphane se concentrer sur les vins.

Vin N°1 : Un nez un peu miellé, sur fond de pétole avec des notes de fruit exotique, la bouche attaque fraiche sèche, puis s'installe une matière ronde sur une trame droite tendue, sur le pétrole, fruit exotique, finale droite, ample, équilibrée, longue... Riesling Frederic Emile (Geisberg) Trimbach 98. Excellent 94

Vin N°2 : Nez complexe de cêpe, de cassis, sous bois sur un fond fûmé, bouche charnue ample avec des tanins soyeux sur une trame droite, fond fûmé, cèpe, cassis, beaucoup de classe, d'élégance jusuqe dans la finale longue de cassis, de cèpe, sous bois, longue. Margaux, Durfort Vivens 78. Excellent 93

Vin N°3 : Nez cassis mûr, sur un fons fpûmé un oeu brut, bouche corpulente, plus puissante, tanin soyeux, cassis fpumé un peu austère, finale puissante, cassis, fûmé. Jérîme a beau vouloir se couper la dernière c... qu'il lui reste (voir diner : ) si c'est un Saint Estephe... Cos d'Estournel 83, Excellent 92

Vin N°3 : Nez cerise, kirchée, sur fons de cacao, bouche large charnue, mûr, fruit rouge mûr, qui se fluidifie dans une finale large, un oeu courte sur un fons fûmé. Chateauneuf, Clos Mont Olivet 94 : B+86

Vin N°4 : Nez dominé par un boisé marqué un peu coco, toasté, sur un fond de fraise de bois, un côté lacté, sucré, bouche large corpulente tanin soyeux amples enveloppants sur la fraise des bois, la groseille,qui s'affesse un peu dans une finale souple, douce mûre sur les arômes du nez. Beau vin mais un peu pataud qui manque de peps. Echezeaux DRC 06. TB 88-90.

Vin N°5 : Nez de fruit noir, myrtille pointe de chocolat sur fond fûmé, bouche corpulente, dense, tanin soyeux, large, ample dans une trame carrée, sur la myrtille, café, mais la finale est marquée par un peu de sécheresse, un epointe d'alcool et de chaleur, sur jolie persistance cassis mûr mais pas sucré, café, myrtille... Gevrey Chambertin Les Cazetiers Dupont Tisserendot 2003. Très joli vin quand même TB+ 89-91.

Sur le beau plateau de fromage :
Vin N°6 : Nez florale, sur un fond citroné, agrume, tout en légereté, bouche aérienne élégante, matière ronde sur trame tendue, droite. Sur cette bouteille, on a un poil de sucre que je n'avais pas identifié sur les précédentes, finale fraiche, dynamique, aérienne, délicate, fruit, fleur. Excellent 92. Riesling Shlossberg Sainte Catherine Weinbach 2007.

Vin N°7 : Nez pétrolant de fruit blanc, note de rose, bouche large, grosse matière enrobante, mais qui garde dynamisme et droiture, finale ronde, un eou pateuse, avec des notes de litchis témoignant de l'origine du cépage mais d'une belle complexité sur un côté amer et un fond fûmé. Gewurz Steingubler VT Albert Mann 2004.

Vin N°8 : Nez un peu oxydé à l'ouverture, puis coing mûr, orange confite, bouche musclé, grosse acidité bien enrobée, sur la pêche jaune mûr, des notes un peu caramel, finale droite, acidulé bien droite, longue avec un sucre discret. TB+ 90. Clos Uroulat 2005

Quelques vins seront re-dégustés le lendemain dans un déjeuner dominical organisé par the Essa familly que je remercie vivement, ou comme d'hab, foisons de bouteilles seront ouvertes.
Cette fois, je n'ai pas pris de notes, vacance !
Quelques souvenirs quand même, on se refait pas... Le Cos a gagné en complexité et sa puissance s'est assagi. Le Durfort a très bien supporté sa nuit cavuviné et reste d'une grande élégance. Le clos Mont Olivet s'est un peu effondré, l'échezeaux de la DRC a vu son boisé coco disparaitre au profit d'un toasté plus classe, plus en ligne avec les 2004 et 2005 dégusté, mais la bouche reste assez pataude et manque de grace pour un vin de ce calibre, à mon goût. Rémi a amené de nombreuses bouteilles dont certaines sont très étonnantes.

Ainsi, le pinot noir de Shuller ne ressemble à rien ce de que je connais avec un nez d'écorde d'orange, de quinquinat très étrange. Par contre, le Saint Chinian, Terrasses Grillées 2005 de Moulinier, majoritairement syrah, est un vin de très belle distinction que nous avons tous placé en Côte Rotie ou Hermitage sauf Stéphane, bien vu ! Avec une bouche puissante mais délicate et d'un soyeux térrible, je suis le seul a avoir senti une petite chaleur finale qui fait que je classe ce vin à la limite du TB-Excellent mais les autres ne partagent pas mon avis et la bouche tellement gourmande fera l'unanimité.
Michel nous a sorti un vin introuvable que personne n'a trouvé, et un Chateauneuf que nous avons identifié, Les cailloux 95 que j'ai beaucoup aime avec fond de cuir, une bouche fondue, complexe, belle fraicheur et finale longue. EX 92. Bien plus droit et équilibrée que le 98 bu le vendredi. Tandis que Patrick est allé chercher un très beau vin, ce Vosne Romanée Suchot de Michel Noelleat 99, est très distingué avec une bouche dense, équilibrée, de belle maturité mais avec cette allonge, et cette fraicheur qui caractérise ce millésime, superbement encadrée de tanin soyeux, vosne Style, et une finale de très belle persistance. Excellent 92.

La farandole des sucres n'en finit plus, VT, Pacherenc hors d'age... Beaucoup de plaisir et d'échange autour de ce repas qui ne devait être que des restes mais ou finalement, Kate, nous a fait un gigot fondant, un gratin oau champignon cueillis par Patrick, fromage et poire au vin de première qualité.
Merci à toute la famille Essa pour ce super repas qui nous a permis d'achever ce WE en feu d'artifice !
Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

mardi 6 janvier 2009

Un premier WE réussi : Lagune Volnay Echezeaux Larcis Ducasse Saint Emilion

Bonjour à tous,
Ce premier WE de l'année me fait commencer 2009 de la meilleure façon qui soit. Des diners sylpas, des convives en formes, des vins réussis... Avec un Hachis Parmentier d'Automne l'occasion était belle de sortir quelques jolies bouteilles :
Haut Médoc Château la Lagune 93 : Un nez de cerise, de fruit noir avec une pointe de fraicheur et un fond léger de champignon t de fûmé. La bouche est corpulente, droite, tendue mais sans l'acidité du millésiume sur le fruit rouge et noir avec des tanins ronds doux. La finale est fraiche, longue, pure sur les petits fruits rouge, léger fond champignon fûmé. Très belle bouteille, grande digestabilité, belle pureté, un compagnon de table redoutable et quelle réussite pour le millésime Très Bien-Excellent 91
La bouteille fût rapidement vidé et j'allais cherché cette quille ouverte la vaille puis vacuviné et laissé au frigo :

Volnay 1erC Santenots Rebourgeon Mure 2006 : Un nez de cerise, de quetch sur un fond noyau, épice. La bouche est corpulente sur la cerise avec des tanins ronds larges. Une finale large ample sur le fruit rouge, la cerise, le noyau. Encore très jeune Très Bien 87-89.

Saint Emilion GC Château Larcis Ducasse 1998 : Un nez profond, rond, de cassis mûr, de cerise, un coté lacté des notes d'agrumes, de cacao et un fond très légérement fûmé. La bouche est charnue, large, avec des tanins soyeux amples, une impression merlotante construite sur une bonne tension. La finale est équilibrée, persistante, large, sur le fruit mûr, rouge et noir, des notes de cacao et un léger fûmé. Très Belle bouteille a maturité Très Bien- Excellent 91

Et pour finir, sur de belles pièces de bœuf aux morilles :
Echezeaux Domaine Guyon 1990 : Un nez mûr, gourmand, de cerise, de fraise des bois, un côté lacté sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante, construite sur l'amertume avec de beaux tanins soyeux, c'est très mûr sur la cerise et le fûmé. La finale dégage de la puissance sur un fond amer mais avec du fruit très mûr presque confituré puis fûmé bonne persistance. Un très bon vin dont on sent la race mais un peu trop de tout, puissance, maturité... et du coup un peu écoeurant. Très Bien + 90.
Finalement, je me suis rattrapé !
Amicalement, Matthieu

dimanche 14 décembre 2008

WE last, Diner Exceptionnel : Chambertin Echezeaux Leoville Barton Chateauneuf Volnay Corton

Bonjour à tous,
Après une petite pause pour récupérer et préparer les bouteilles, c'est avec une grande exitation que nous rejoignons le domaine Buisson Charles à Meursault pour un dîner dégustation exceptionnel ! Les retrouvailles avec la délicieuse famille Buisson/Essa sont chaleureuses, et le plaisir est intense de revoir Nico et le grand filduf, et de rencontrer nos camarades belges Jehan et fdvb. La dégustation en aveugle qui s'annonce est juste folle, les apports de chacun vont s'avérer être magnifique ce qui est rare lorsqu'on dégute plus de 40 vins !

Un délicieux repas a été préparé par Kate, des canapés de foie gras et jambon persillé en entrée, des bouchées à la reine au fruit de mer, un roti de biche, un plateau de fromage énorme et une farandole de gateau en dessert : un menu d'enfer, merci kate pour le temps et le menu.

Résumé personnel de la dégustation qui évidemment est à prendre avec le recul nécessaire : 1 c'est mon goût, 2 c'est mon goût avec au final plus de 40 vins donc même si j'ai mis des notes, elles sont relatives à cette soirée bien sûr et aux influences que se font les vins, les uns après les autres !

Comme il est fastidieux de lire le CR de 40 vins d'affilés et que je ne l'ai pas illustré à la mode IVV, voici un best of simpliste du meilleur :
Vin Exceptionnel :
Chambertin Rebourseau 1966 : 96
Gewurztraminer SGN Ginglinger 1994 : 96
Vin Excellent :
Echezeaux Michel Noellat 1999 : 95
Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002 : 94
Volnay Santenots BC 1985 : 94
Saint-Julien Léoville Barton 1978 : 94
Clos de la Roche Lignier Michelot 1999 : 93
Saint-Julien Branaire Ducru 1975 : 93
Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995 : 93
Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005 : 91-93
Meursault Charmes BC 2002 : 91-93
Volnay Santenots BC 2007 : 91-93
1er Cote de Bordeaux Château Pascot 1964 : 92
Meursault Goutte d'or BC 2007 : 90-92
Meursault Bouche Chères BC 2000 : 90-92
Chateauneuf du pape Guigal 1995 : 91

L'apéro se fait avec l'aligoté 2007 du domaine, un nez discret frais, une bouche fraiche bien enveloppé d'un joli gras et une finale droite. Bien+ 84
Ensuite nous gouttons quelques production du domaine 2007, juste mise en bouteille :
Vin 1 : Nez de poire délicat pûre, bouche longue suave, sur fond crayeux, finale fraiche grillé (Patrick m'indique qu'il ne s'agit pas de réduction mais d'un profil très mûr). Très Bien 86-88 : Meursault Tesson
Vin 2
: Nez poire note fleurie et fûmée, bouche plus structurée, mûre, belle fraicheur acidulée, finale large sur la poire. Très Bien 87-89 : Meursault Cras
Vin 3 : nez réduit poire, note beurrée noisette, fraicheur, bouche large douce enveloppante fruit jaune mur, beurrée, finale large briochée belle harmonie. Très Bien+ 88-90 : Meursault Charmes
Vin 4 : Nez poire ai note menthol brioché, bouche enveloppante droite tendue acidulée sur la poire mûre, finale souple fruit mûr lon note brioche, beurre. Excellent 90-92 : Meursault Goutte d'or.
Vin 5 : Nez grillé fermé réduit, bouche large mentholéée fruit mur mais étriqué, finale fruit mûr discrète. A revoir : Chassagne Blanchot Morey Coffinet 2007
Vin 6 : nez réduit grillé de poire, fin profond, bouche large belle densité sur le fruit blanc mûr, finale fraiche longue droite Très Bien 88-90 : Chassagne Morgeot Château Maltroye 2004

Vin 7 : Nez pétrole hydromel pamplemousse très mûr, bouche large pétrolante opulente, fianle amer très évolué sur les notes pétrolantes Bien+ 85-87 très évolué et peu distingué, ne ressemble pas à ce que je connais : Riesling Shlossberg A.Mann 2001
Vin 8 : Nez de riesling pûre, sur agrume mûr, bouche droite belle puissante attaque droite puis belle amplityude d'une matière large, finale fraiche acidulée longue. Beau vin Très Bien + (90) Riesling pfersisberg Paul Ginglinger 2004
Vin 9 : Nez fûmé très mûr, bouche large mûre belle matieère structure droite, finale longue fraiche fûmée Très Bien + (90) : Meursault Cras BC 99
Vin 10 : Nez opulent évolué fûmé hydromel, bouche dense large chargée fruit mûr, finale trop fûmé même si belle fraicheur. Très Bien 88 : Meursault Genievre F.Jobard 99
Vin 11 : Nez délicat de poire, beurée, bricohée sur fond fumé, bouche ample délicate aérienne fruit mûr fumé, finale noisette brioche très mûr mais avec ce caractère délicat et aérien. Excellent 90-92 : Meursault Bouche Chères BC 2000
Vin 12 : Nez agrume sur fond terpénique, bouche belle matière large enveloppante mais sur fond droit et sec sur les agrumes murs, les notes terpéniques, finale droite longue, saline, terpénique. Très Bien+ 90 : Riesling Zotzenberg Haegli 2000
Vin 13 : Nez agrume avec un poil oxydée très joli sur les notes terpénique, bouche droite sèche bien mûr, gourmande, fianle droite longue tendue mûre. Très beau vin sec. Excellent 93 : Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995


Vin 14 : Nez de melon, florale, une bouche large bien tendue, finale longue fraiche enrobée. Très Bien 88 : Bourgogne Aligoté BC 2006 !
Vin 15 : Nez de poire sur fond fûmé, note de noisette, bouche suave riche fine, finale fraiche longue. Très joli vin, Excellent 91 : Meursault Charmes BC 2002
On passe au rouge après cette belle dégustation de blanc :
Vin 16 : Nez aux notes noyaux discret, bouche large marqué noyau tanin rond, bien mûr, finale fraiche gourmande Bien 84 : Bourgogne PasseToutGrain 06 Guyot
Là, il est décidé de faire passer les vieux respectables en premier lieux
Vin 17 : Nez fondu de champignon, cèpes, cassis, note de cèdres, bois de santal très cabernet à maturité, la bouche est bien mûr fondue avec des tanins soyeux enveloppants, finale longue tendue cèpe, sous-bois, havane, tabac blond retour du cassis, complexe et classe. Excellent 94 : Léoville Barton 78
Vin 18
: Nez chocolat, champignons, cassis, a nouveau cabernet à maturité, bouche mûre, droite, longue, fruit rouge mûr, tanin soyeux large encore astringent, finale fraiche longue gardant une belle jeunesse et de grande longueur. Moins rond et charmeur, plus droit et profond. Excellent 93 : Branaire Ducru 75
Vin 19 : Nez champignon, note mentholée puis arrive le café, un léger fûmé, les épices, bouche souple large sur le moka, le menthol, fruit noir compoté, tanins larges soyeux doux, enveloppants, finale longue puissante, persistance incroyable sur des notes chocolatées épicées, réglisse, épice… Totalement fondu mais tellement doux, complexe et enveloppant, preque un poil trop souple mais magnifique quand même. Exceptionnel 96 : Chambertin Rebourseau 66
Vin 20 : Nez gourmand de truffe, fumé, bouche large merlotante sur la truffe, le sous-bois, finale large souple et douce. Excellent 92 Château Pascot 1er Cote de Bordeaux 64
Vin 21 : Nez de poivre, prune, pruneau sur un fond fûmé, bouche corpulente typé grenache cerise, sur une trame légèrement amer, tanins soyeux tonique, finale fraiche sur le fruit noir mûr, les épices et le fûmé. Excellent 91 : Chateauneuf Guigal 95
Vin 22 : nez discret de cerise aux notes floral, bouche large trame tendue cerise fruit rouge, finale fraiche. Bien+ 85-87 : Larmandier Bernier 2002
Vin 23 : Nez fruit mûr, belles épices, bouche enveloppante soyeuse fruit mûr réglisse large, finale dynamique longue mûre. Excellent 91-93 : Volnay Santenots BC 07 !
Vin 24 : Nez poivre fruit rouge, bouche mûr dense large tanin soyeux imposant, finale fruit mûr un peu marqué alcool volatile. Très Bien 88-90 : Coteaux du Languedoc Roc d'Anglade 2006
Vin 25 : Nez animal fruit mûr, bouche large sucrée, tanin séchant en finale, moins mon style Clot de l'Oum Compagnie des papillons 2004
Vin 26 : nez anis, céleri, bouche large puissante finale droite camion. Encore moins mon style. Cahors Château Clos de Gamot 88
Vin 27 : Nez de poivron rouge sur fond fruit, bouche souple, tanin astringent. Bourgeuil Domaine de la chevalerie 89
Vin 28
: Nez chocolat cassis, bouche large puissante massive tanin musclé, finale large cavalerie. Bien-Très bien si tous se fond correctement 85-88 : Cote du Roussillon, Domaine Sarda mallet, Terroir de mayolles 2001
Vin 29 : nez fleurie cassis poivre lard fûmé thym typé syrah sudiste, bouche robuste large mais joliment tenu sur le fruit noir compoté, le poivre, tanins encore un poil astringent, finale longue sur une belle aromatique finnissant moka café. Très Bien+ (88-90) Pic Saint Loup, Mas Fournel 2001


Vin 30 : Nez syrah boisé caramel, bouche lage astingente tanin séche, finale fraiche. A revoir Cote Rotie Pichon 2006
Vin 31 : Nez fûmé grillé marqué animal cassis chocolat, bouche ample, fruit mûr mais a nouveau tanin sec astringent. Bien+ (85-86) Patrimonio Y Leccia Petra Bianca 99
Vin 32 : Nez de cerise mûre, bouche mûre un peu sucrée large tanin doux, finale souple très mûr. Très Bien (86-88) Nebolio Sandrone Val Magiore 2004
Vin 33 : Nez beau cerise kirchée, fruit rouge compoté, note de cuir, bouche large tanin soyeux enveloppant bien intégré, belle équilibre, finit souple mais long et droit sur les arômes du nez. Excellent 93 Clos de la Roche Hubert Lignier 99
Vin 34 : Nez floral, fruit mûr, plein de promesse, bouche droite, dense, longue bien accompagné de tanin ample, finale fraiche longue bien enrobée. A nouveau très beau vin Excellent 91-93 : Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005
Là je crois que j'ai zappé le Beaune suivant !
Vin 35 : nez de poivron marqué animal, bouche ronde finale douce un peu brut. Pas noté Anjou Château Passavent Foulque Nera 2003
Vin 36 : Nez délicat cassis fûmé avec une pointe animal/cuir, bouche charpenté mûre kirché cèpe tanins soyeux enveloppants doux, finale fraiche, beaucoup de dynamisme dans la palette aromatique et très longue sur le fûmé, le chocolat. Excellent+ (94-95) Echezeaux Michel Noellat 99

Vin 37 : Nez caféiné, bouche fruit très mûr cassis un poil sucré, finale douce très souple Bien (84) Corton Renardes Maillard 99
Vin 38 : Nez pomme chaude, bouche bulle agressive, finit sucré. Pas noté et c'est un champagne belge !
Vin 39 : Nez fondu fruit mûr, champignon cèpe, sous-bois belle note de cuir, c'est profond et délicat, la bouche est une caresse à l'attaque sur le cassis le cèpe, la finale reste droite et mûre et persiste loingueme,nt sur les arômes du nez. Très beau vin à nouveau dont j'ai reconnu le millésime à l'aveugle. Excellent 94 : Volnay Santenots BC 85
Vin 40 : nez miel hydromel ananas agrume, rose, bouche attaque bien large, matière suave, puis ça se resserre en mileiu de bouche sur la rose, fruit très mûr. La finale est fraiche dynamique sur la rose, l'ananas l'agrume. Sublime et pour moi vin Exceptionnel 96 : Gewurztraminer SGN Ginglinger 94
Vin 41
: nez hydromel miel fruit exotique, bouche sucré botrytis acidulé, finale longue acide mûr cire d'abeille. Un peu moins d'équilibre que dans le précédent mais superbe vin aussi Excellent 94 Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002

Ouf c'est fini, car retranscrire plus de 40 vins en dégustation, c'est plus saoulant que de les boire …

Amicalement, Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Infanticide entre amis... Romanée Conti, Chambertin RT...

Bonjour à tous,

Avant de prendre une volée de posts manifestant, tour à tour, l'incompréhension, l'énervement, la désapprobation etc… Je préfère re-situer le contexte de ce dîner très particulier.

Flashback, février 08, dîner au vieux chênes alors que nous entamons une descente magnifique du Rhône septentrionale. L'un d'entre nous, tout jeune allocataire de la DRC, nous explique ses questionnements multiples sur les achats envisagés auprès de cette grande mais "expansive" maison.
La plus part d'entre nous se justifiait d'une certaine réserve à l'égard de ce domaine, en invoquant le refus à rentrer dans le jeu des bouteilles dépassant les 130 €uros par choix ou par moyens. Mais au fond, on sentait tout de même poindre l'ardant désir de confronter notre sagacité de dégustateurs à ce qui est censé se faire de mieux dans cette grande Bourgogne… Et c'est là, entre la Brune et la Blonde, que le plus coquin lança : "Et si on se groupait pour acheter une bouteille " !
Les yeux s'allument et dans la petite seconde de silence qui suit, on entend l'acquiescement général qui se dessine dans les sourires gourmands qui illuminent la tablée !
Dans la foulée de cette idée révolutionnaire et par le simple jeu des calculs du nombre et de nos budgets, il est aussitôt décidé que ce ne serait pas une mais 2 bouteilles qui auront l'honneur de venir chatouiller nos palais impatients.

Impatient, car bien sûr, il n'était pas question d'attendre 20 ans pour que 6 camarades se retrouvent en espérant constater qu'il soit bien 6 ! Et c'est donc quelques semaines plus tard, une fois les bouteilles arrivées à bon port, que la date du 6 septembre fût inscrite au marqueur rouge sur nos agendas.

Autant vous dire que la semaine qui a précédé fût longue et excitante comme en témoigne les 376 mails échangés couvrant l'intégralité des problèmes inhérents à ce genre de dégustation… le lieu, les menus, les vins, les ordres…

La question demeurait : comment composer cette soirée de gala ? Deux tendances nettes se dégageaient. D'un côté les poètes, tenants du : faisons monter en douceur la magie du pinot noir pour finir sur ce qui doit être le Nirvana du pinot bourguignon. De l'autre, les consuméristes, dont je fais partie, " est-ce vraiment le nirvana tant vanté" ou pour paraphraser le maître de séant, "il faut casser le mythe" !

Finalement, c'est l'option du mythe qui fût retenu et quitte à faire des infanticides, autant y aller franc jeu, et il fût décidé que les Echezeaux de la DRC serait confronter à des GC et 1erC de noble origine, de mêmes millésimes (soit un difficile 04 et un facile 05) afin de voir si la réputation du domaine méritait les louanges généralisées que le monde entier propage !

Mathieu proposa de nous recevoir en cette occasion et celle-ci sortant vraiment de l'ordinaire, l'ensemble des compagnes du groupe sauf une (mais qui fût présente par le dessert qu'elle réalisé) se joignaient à nous 6 pour composer une superbe tablée de 11 excitées attendant comme des enfants, les cadeaux du père Noel.


Le menu, composé et réalisé par Mathieu, se prêta fort bien à la dégustation : carpaccio de St-jacques, rôti de veau farcie, médaillons de pomme de terre et champignons, fromage spécial sélection Nicolas, et magnifique dessert réalisée par la femme de Stéphane : FOLIE'S (mousse café/cannelle et pommes caramélisées, génoise
café/cannelle).

Apéritif et entrée :

Champagne Larmandier Bernier 1er cru blanc de blanc : Un joli nez profond sur la craie et le citron, une bouche délicate plutôt crayeuse agrume, une bulle fine, une finale élancée… un joli démarrage Très Bien.

Ensuite, Stéphane sert un blanc et quand je mets le nez dessus, ça "sauvignone" grave ! Mais à le tête de la bouteille comme celle de stéphane, je vois bien que ça n'a rien avoir… pourtant, je ne sens que ces arômes acides/acre qui m'empêche de détecter quoique ce soit. La bouche est plus conforme à la forme de la bouteille, acidulé, goûtant très sec, légèrement perlante et finissant fraichement sur l'agrume acidulé. Stéphane essaye de nous faire deviner d'ou elle vient…
Un Riesling allemand a depuis longtemps été évoqué mais il n'a pas entendu ! Pas trop mon truc en l'état. Bien
Riesling Kabinett Halbtrocken 1997 de Recihsgraf von Kesselstatt

Sur l'entrée, Mathieu sert un beau liquide or qui attaque pas des notes de réduction grillées qui, en s'aérant, deviennent caractéristiques du fût boisé, on devine sous cette élevage assez luxueux de l'ananas, du miel, des notes florales. La bouche est large marqué par le bois et construite sur une acidité fine et à part la noisette et le brioché, aucun arôme d'un cépage que je connais. la finale est puissante sur le beurre la brioche et un fond fruit exotiques... Tout le monde cale devant cette bouteille qui présente un élevage de style noble chardonnay sans en avoir les caractéristiques organoleptiques ! Pour moi c'est jeune et seulement Bien
Chateau Grillet 2002

On sert le plat et enfin le moment tant attendue arrive :


Vin N°1 : Et là... C'est le drame, la première bouteille est bouchonnée... damned, a chacun revient le souvenir de cette anecdote postée sur DC d'une Tâche 89 attendue fébrilement par une assemblée et qui connut le même sort ! Il est tout de suite décidé d'attendre la fin de la série afin de connaitre le coupable

Vin N°2 : Un nez aux accents kirchées plutôt discret sur une fond de fruit noir compoté ou à l'aération arrive de la griotte, des notes de champignon, de viande. La bouche attaque large, c'est dense, charpenté avec de beaux tanins soyeux et amples mais le milieu de bouche se dissocie pour finir par une finale souple qui perd son équilibre. Clairement le vin présente presque des accents sudistes, et la typicité du pinot s'est perdu en cours de route. L'ensemble provenant à l'évidence d'un joli travail n'est pas en place. On penche tous pour 2005. Bien-Très bien. A l'ouverture de la bouteille c'est la déception !
Clos des Lambrays 2005
Vin N°3 : Un nez de fraise écrasée avec des notes d'épices, de réglisse sur un léger fond fûmé. Une bouche charnue vive bien tendue ou apparaissent des notes de gentiane, de girofle caractéristiques du millésime qui accompagen la purée de fruit rouge, la ronce. Les tanins sont ronds et bien intégrés jusque dans une finale fraiche et dynamique qui se prolonge sur les arômes du nez. Très Bien et on sent un pinot de belle facture sur 2004, type un 1erCru. Pas d'erreur
NSG Clos de la Maréchale 2004 Mugnier

Vin N°4 : Un nez discret kirchée, une bouche large ample sur une grande droiture tendue avec des tanins soyeux et une finale incroyablement persistante sur le fruit rouge. Un vin de très belle structure mais très refermée et muet, à date… Bien-Très Bien, et là c'est la bonne blague de Nicolas :
Pinot noir les Rocailles 2004 Paul Giglinger

Vin N°5 : Un nez d'une très grande classe de framboise mûr, de ronce, un peu lacté et encore dominé par un bois noble typé chêne, cèdre (en rien moka, vanille, grillé). La bouche est corpulente sur le fruit noir très mûr, compoté. Les tanins sont déjà caressants, c'est ample, précis, doux mais suffisant frais pour envoyer une finale large dynamique parfaitement équilibré et très persistante. Excellent et grand vin, classe, distingué d'une grande noblesse dans un tyle de vignification Intermédiaire… Et bien sûr, on a tous en tête le millésime et la bouteille tellment on vient de passer dans une autre dimension…
Echezeaux 2005 DRC, d'autant que...

Vin N°6 : le vin suivant présente une parentée sans équivoque avec ces notes de framboise auxquelles s'ajoute la groseille, et les mêmes arômes boisés nobles mais qui cette fois se font plus discret, simplement soulignant d'un trait les notes de ronce de gentianne, d'épice qui annonce le millésime. La bouche est charnue, présentant une matière moins dense mais toujours aussi dynamique avec par contre une intensité des arômes que ne présentait pas la précédente. Les tanins sont bien mûrs et gourmands et on retrouve une finale dynamique classieuse ou se mêle les arômes du nez sur une persistance d'école… Excellent, bien sûr C'est à nouveau très classieux avec une expression aromatique plus aboutie et une grande délicatesse, on a vite trouvé :
Echezeaux 2004 DRC

Vin N°7 : Un nez très mûr aux accents kirchées avec quyelques note de volatiles. Une bouche très mûr sur le cacao et le sucré présentant des tanins ronds légèrement poudrant. A nouveau un style assez sudiste qui a bien du mal à rivaliser avec la classe, la délicatesse et la distinction du vin précédent. Une finale un poil chaude mais qui se prolonge joliment. Bien+ et 2eme surprise de Nicolas qui n'avait pas du comprendre qu'on avait dit Pinot Bourguignon
Pinot noir Clos de la faille 2006 Albert Mann

Vin N°8 : Un nez à nouveau tout en distinction similaire en style aux vins de la DRC; Dufruit noir, du cèdes, du chêne, les notes de gentiane et de girofle de 2004. La bouche est aussi à l'unisson des précedents, ça ressemble à un petit frère avec des tanins amples et soyeux, une largeur et une caresse assez vosniene mais sur une structure plus droite, un peu plus épurée donc moins légèrement moins gourmande, mais c'est du pinaillage. La finale se présente tout en équilibre et persiste longuement avec peut-être une complexité moins marqué mais c'est quand même excellent ! et surout surprenant eu égard à la réputation du domaine :
Echezeaux 2004 Domaine Lamarche

Les bouteilles sont alors découvertes, et lorsque nous constatons que c'est le Chambertin 2004 des amis RT qui est bouchonné, le sang de Mathieu ne fait qu'un tour et il descend immédiatement en cave ouvrir une deuxième quille… Et il a bien eu raison :
Un nez qui va mettre un petit temps pour délivrer ces arômes délicats de fruit mûr, de réglisse sur un fond discrètement fûmé. La bouche est droite, corpulente, longue, les tanins ronds épousent la profondeur et bien qu'encore assez discrets, les arômes de fruit noir mûr, de fûmé, d'épice laissent présager d'un grand bonheur à venir. On est vraiment pour moi dans le style classique des grands Bourgogne et j'adore ! Ici le pinot et le terroir sont magnifiés et ceci s'exprime dans cette finale puissante, longue, fine, ou s'exprime les fruits mûrs, la ronce, les notes de gentiane du millésime puis la réglisse, le fûmé, retour de fruit mûr etc… Pas de boisé, (même classe ou noble) pour soutenir le vin, juste le pinot, son terroir et la magie de la main de l'homme ! Excellent+ bien sûr !
Chambertin 2004 Rossignol Trapet
Pour le dessert magnifique de Shiho, nous ouvrons d'abord :
Vouvray Le Mont moelleux 1989 Huet : malheureusement le nez est gaché par des notes d'olive verte trahissant une légère oxydation. La bouche par contre est magistral d'équilibre mais assez éteinte aromatiquement.

Puis : Sauterne Château de Fargues 1983
Là encore pas de chance, de légères traces de serpillères mouillées entachent le nez mais à l'aération surviennent et réussissent à dominer ce défaut des notes d'anans roti, d'hydromel, de miel. La bouche est droite profonde dynamique et finit sur persistante fine et élancée. Très Bien +

Conclusion :
On n'a pas cassé le Mythe, je dirai même au contraire, quels vins ma foi ! Assez surpris par le style intermédiaire de ces échezeaux, et je dois dire ayant une tendresse un peu plus marque pour les styles classiques, il n'empêche que c'est extrêmement beau et qu'on se dit :
Comme cela doit être beau avec une quinzaine d'années, une fois l'élevage digéré !
Et surtout, dire que ces Echezeaux ne sont que l'entrée de gamme mais alors, c'est comment les autres ?
Un mythe qui meurt, un autre apparaît et celui là il risque de coûter beaucoup plus cher !

Merci encore à Mathieu, Isabelle et leur enfants pour leur acceuil, leur organisation et leur gentillesse.

Amicalement