Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Affichage des articles dont le libellé est degustation grand cru. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est degustation grand cru. Afficher tous les articles

dimanche 3 décembre 2017

WE en bourgogne avec du lourd aux diners

Bonjour à tous,

Traditionnel WE en Côte d'Or en cette fin novembre. Quelques domaines visités (11) ou nous avons pu déguster des 2015, 2016, et 2017.

Bon, de mon point de vue, 2015 en bouteille, tient ses promesses, c'est même assez irrésistible... Du fruit éclatant, de la matière mûre, de la tension, de la profondeur, et ces finales toniques... Tout en équilibre et harmonie, un esprit 2005/2010, se refermeront ils ? sans doute, et quand se rouvriront-ils, je ne sais pas, mais en attendant, confirmation avec les première bouteilles dégustées en rentrant, qui me font "grave triper" :-)


Pour 2016, je suis beaucoup moins emballé. De toute façon, pas de vins à vendre, donc pas de regrets. J'ai trouvé globalement le millésime TRES inégal, d'un vigneron à l'autre, mais aussi d'un cru à l'autre... Si les vignerons sont globalement contents, c'est plus d'avoir réussi à sortir des vins dans ce millésime de rendement très faible (gelée de printemps), enfin, à mon avis... Même si, c'est vrai, j'ai dégusté quelques très jolis crus  mais c'était plutôt l'exception. Par contre, en jouant à l'aveugle avec un vigneron, au jeu : cru gelé ou pas gelé, pas identifié de différence... Des vins au fruit un peu mat, à la vivacité marquée parfois, des matières enrobant peu, souvent "dissociée" et plutôt saillante, bref, pas trouvé beaucoup d'harmonie, d'équilibre, un millésime typé violent, dure si je devais mettre des mots... Pas mauvais, mais moins mon style. Un peu mieux en blanc d'ailleurs (c'est dans cette couleur que j'ai dégusté les meilleurs crus), qu'en rouge.


Trois très jolis 2016 (ouvert depuis 2 jours pour Neal Martin :-), dont ce Latricières, qui se goutait superbement ce jour là, gourmand, épanoui, cru que j'ai le mieux gouté de tous les 2016 rouge même si j'ai préféré le Chapelle qui se goutait moins bien mais qui offrait ce surplus d'intensité, de profondeur, caractéristique du cru.

Pour 2017, gouté malo en cours, en finition ou plus rarement, pas encore commencé, on sent surtout, chez les vignerons, du soulagement... Ils aiment ce millésime de rendement, enfin... Surtout en côte de Beaune. Moi je l'ai trouvé agréable, avec toute la difficulté de gouter à cette étape là, il me donne l'impression d'un millésime tendre, pas forcément des grandes concentration (parce que je sais qu'il y a du volume ?) mais du plaisir, de la friandise. A nouveau, j'ai mieux gouté les blancs que les rouges, un peu plus profond, j'ai trouvé.

Evidemment, cette escapade est aussi l'occasion de diner mémorable, de satisfaction, ou de déception... Cette année, ce sera satisfaction, car les vins se sont superbement goutés lors des 2 diners.

Le vendredi, c'est Roti avec quelques notes qui sont devenues succinctes, car certains vins étaient incrachables... On démarre technique sur des terrines de poisson, pour le plus grand bonheur de @sergeL avec cette verticale de Frederic Emile. Un immense merci @mathieuG pour les bouteilles et @nicolasS pour avoir défini l'ordre et complété de cet incroyable 98.

 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2005 : Une aromatique très classe marqué pétrole, sur la reine claude avec de belles notes de pain d'épice qui s'exprime avec élégance tout au long de la dégustation. La bouche est ronde, enrobé d'une belle matière soyeuse, bien soutenu par une colonne droite, avec une finale qui s'étire harmonieusement sur cette aromatique, certes marqué pétrole. Moi j'aime beaucoup, avec un petit côté évanescent. Excellent 92 (17). A boire
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Un nez plus terpénique, moins élégant avec un côté plus caoutchouc, sur le citron et la mirabelle. La bouche présente du gaz, elle est droite, voir vive, matière qui enrobe moins, c'est plus violent, moins harmonieux, avec cette finale vive, aux aromes plus bruts. TB 88 (15)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2007 : Un nez plus discret que les précédents, mais offrant un peu plus de complexité. La reine claude, la mirabelle, s'accompagne de citron, les notes terpéniques oscillent entre pétrole et cire d'abeille avec à nouveau la pointe de pain d'épice gourmande. la bouche est plus volumineuse, belle matière ample bien soutenu par une fraicheur tonique et la finale offre une belle persistance. Une bouteille, moins délicate que 2005 mais qui offre plus de tout. Excellent 92-93 (17+). Commence à s'aborder.
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2008 : Une aromatique plus citron vert, noisette, puis mirabelle, la pointe épice et un fond cire d'abeille moins marqué pétrole. La bouche est cette fois traçante, tendue avec plus de profondeur, mais bien enrobée par une matière concentrée et précise jusque dans la finale, puissante, précise et mais qui garde une certaine délicatesse. A attendre encore car du potentiel. Excellent 94 (17,5)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 1998 : Whaouh, grosse claque au nez, complexe, expressif, sur la mirabelle, le citron, le pain d'épice, l'orgeat, puis notes évoluées mousseron, champignon, un côté tourbées/fumées avec le fond pétrole, d'une grande classe. La bouche est a l'avenant, c'est fondu, puissant, fin et précis, tout en équilibre entre soyeux et tension, de la profondeur et de la gourmandise. Magnifique jusque dans cette longue finale persistante offrant à la fois puissance et délicatesse. Grand vin sur cette bouteille. Exceptionnel 96 (18,5)
 
Une belle entrée en matière, encore Merci aux généreux donateurs. On attaque la suite :
 
 
 
Vin 1 : Un nez de crème de pâtissière, de chocolat blanc sur un fond de cognac. Bouche ample, mais flotteuse, sur la même aromatique, une finale courte. L'impression de boire un gateau. Pas mon style mais pour le moins original. AB 85 (14) que ce Rayas blanc 2004, décidément ce domaine demeure un mystère pour moi.
 
vin 2 : Un nez plutôt élégant, avec de l'élevage certes, un côte international vite identifié mais aussi de la complexité, fruit noir, épice, zan, fond balsamique. bouche précise, fraiche, matière soyeuse, un poil sucré mais bien fait, jolie finale persistante. TB+ 91 (16,5) pour ce Ridge Zinfandel majoritaire 2015.
 
Vin 3 : Magnifique nez mûr, sur le fruit rouge et noir, les épices, pointe fraiche, fond tabac, cuir, belle complexité. Une bouche aux tanins veloutés, pleine, gourmande mais gardant de la fraicheur jusque dans la finale, à la très belle persistance ou se mêle fruit rouge et noir, épice, puis tabac, cuir... Très beau vin, mais pas étonnant, que ce Clos Rougeard Poyeux 2003 Excellent+ 95 (18)
 
Vin 4 : Plus classique avec cette aromatique de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, pointe champignon cèpe grillé, puis tabac, boite à cigarre. Bouche droite profonde, bien construite, tanins soyeux, c'est mûr, complexe, profond. La finale est fraiche et offre une intéressante persistance. J'étais sur Pauillac mais ce Sociando Mallet 90 confirme la réputation de la bouteille. Excellent 94 (17,5)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit rouge, friand mais moins complexe. bouche ronde beaux tanins fins et soyeux, finale honnête. Manque l'étincelle TB 89 (15,5) pour ce Pinot noir Grand P 2013 du domaine Mann.
 
Vin 6 : nez expressif, très gourmand aux belle note d'épice typé grirofle avec un fond presque cacao. Bouche superbe tanins soyeux et concentré à souhait, c'est très gourmand mais cela garde une certaine droiture, finale sur la strcuture qui est superbe tout en gourmandise. Excellent 93 (17,5) que ce Vosne Romanée Lamarche Suchots 2003
 
Vin 7 : Un ne zplus terrien, un poil austère en regard du précédent, mais belle complexité et surtout profondeur. La bouche est aussi plus austère, droite, profonde, même si les tanins fins et d'une précision d'horlogerie enrobe la droiture, la finale de belle persistance reste typé austère, surtout après le 2003. Déjà mieux gouté ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 99, Excellent 93 (17) car l'effet de série ne l'a pas aidé.
 
Vin 8 : Pfiouf, nez magnifique, fruit rouge et noir mûr, note épice réglisse, girofle, pointe pinotante ronce, sous bois, champignon, noble fond léger fumé tabac blond. La bouche est large, fine mais concentré de tanins soyeux, tout en délicatesse, la finale manque un poil de profondeur, de densité, on sent le millésime un peu tendre, mais on chipote, très belle persistance gourmande, complexe, délicate. Excellent-Exceptionnel 96 (18+) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007
 
 
Vin 8 : A priori, difficile de passer après, et pourtant, le nez suivant est plus concentré sérieux, moins arérien, mais avec la même compléxité. cette concentration, cette force sous-jacente dynamique, se retrouve en bouche ou associé à la même complexité, on trouve cette énergie qui rend l'ensemble, certes plus sérieux, mais qui donne un élan, c'est juste superbe. Exceptionnel 96 (18,5) que cet Echezeaux Bizot 2005, au début de sa longue vie.
 
Vin 9 : Là, je souhaite bon courage au prochain, et là encore, le nez vous transporte tout de suite, finesse, complexité, grande gourmandise, presque trop à la juste limite, ça sent encore la cote de Nuit 2003, fruit rouge mûr, épice, tabac, cacao... La bouche est grandiose, matière taffetas, mais concentré, d'une précision diabolique, d'une amplitude hors norme mais gardant quand même de la structure apportant l'assise équilibrant l'ensemble, on est au max mais sans dépasser, tout restant harmonieux. Très belle et longue finale gourmande, complexe. Exceptionnel 97 (19) et là quelle surprise Rayas 2000. Rien à voir avec les précédentes bues, excessives, partant dans tous les sens, marqué alcool... Comme quoi, Reynaud c'est pas tant le style mon problème mais les bouteilles :-)
 
Vin 10 : Un vin beaucoup plus évolué, classe, mais cette fois le champignon noble, le cuir, le sous bois, dominent. La bouche est très belle, tanins soyeux, c'est large bien soutenue par la fraicheur, un côté acidulé, de la profondeur, de la complexité. Très belle finale équilibrée, tonique et longue pour ce Nuits Saint Georges, Les Saint Georges Chicotot 1990. Excellent 94+ (18)
 
Vin 11 : Le suivant fait encore évolué, voir même pas net, avec un côté vieux, serpillères un peu dérangeant, problème de bouteille ? Je suis de toute façon plus complètement connecté/concentré pour déguster. pour ce Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2002.
 
Magnifique dégustation, beaucoup de vins incrachables.. J'ai pas mis longtemps à m'endormir une fois couché :-)
 
Pour le samedi, @davisC nous a rejoint pour fêter l'arrivée de la descendance :
 
 
 
Ordre des vins sur la photo faux
 
Vin 1 : Nez expressif, fruit jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, fond amande,  craie et boisé classe sésame grillé. La bouche est ample, grosse attaque, de la concentration, puis de la fraicheur, ça se tend pour finir frais avec une très belle persistance. A attendre Excellent 92-94 que Ce Chassagne Blanchot Dessus 2013 de Morey Coffinet
 
Vin 2 : Un nez ouvert, pure, de fruit blanc puis peche de vigne, note chèvrefeuille, citron, fond noisette amande. la bouche est ronde belle matière soyeuse, de la tension, c'est tonique, droit, plus marqué craie en finale. Excellent 91-92 Chassagne Cailleret Buisson Charles 2015.
 
Vin 3 : Nez très évolué, aux notes limite oxydatives pour moi, olive, caramel au lait... je suis passé à la suite. Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2006
 
Vin 4 : Un nez plus floral, plus évolué avec une légère oxydation, sur le fruit jaune, pointe épice, puis le citron vert, la noisette, l'amande grillé, fond fumé classe. Bouche tendue, droite, note beurrée apportant du gars au toucher, c'est profond, matière ciselée, et belle finale persistante noisette, amande et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Puligny Sauzet Perrières 2007.
 
Vin 5 : Un nez marqué réduction allumette, grillé, pétard qui traduit vite le vigneron. Bouche droite, tendue, profond énergique, finale fraiche tout en équilibre avec une belle persistance mais trop marqué réduction grillé pétard pour moi... Dommage c'était la plus belle bouche. TB 90 (16) en l'état (sans réduction je serai parti sur 93 17 ) Chassagne Morgeot Germain 2005
 
Vin 6 : A nouveau un nez oxydé à l'élevage Beaunois... mais non c'était Clos Rougeard Breze 2008
 
On attaque une grosse série de Bordeaux, une fois n'est pas coutume !
 
 
 Vin 1 : Un nez cassis, note chocolaté, puis plus sanguine, assez brut. ce qu'on retrouve en bouche, c'est robuste, puissant, grosse artillerie, aux tanins fins qui accroche encore, arrive le pruneaux. Finale fraiche qui asseche un peu, et d'une puissance... Vite fatigant et manque d'élégance et délicatesse pour moi. TB 90 (16) Chateau Troplong Mondot 2004
 
Vin 2 ; Un nez comme j'adore, d'abord du cassis mûr, gourmand, puis des notes évolués de cuir, pointe cèpes grillés sur un  fond tabac, fumé, classe. La bouche, charpentée, est top, fraiche, tonique mais aux beaux tanins soyeux enrobants, c'est gourmand, mais surtout classe sur le cuir, les épices et cette finale à la longue persistance de fumé tabac blond, boite à cigarre... J'étais sur Pauillac 96... pour cet Excellent + 95 (18) BAMA 96. Une fois de plus j'adore, et celle-ci se goutte merveilleuse.
 
Vin 3 : Un nez qui poivronne un peu plus puis les notes de cuir cette fois sont envahissantes, masquant le reste. La bouche est droite, plus austère, sur le cuir, l'encre, le graphite. Finale plus courte et trop marqué cuir. TB 88 (15) pour ce BAMA 86
 
Vin 4 : Un nez d'une classe folle, cassis, pointe de cuir à nouveau, puis graphite, tabac, épice. Bouche charpentée, tanins velours, c'est super gourmand tout en restant profond, très belle structure tout en équilibre, très grande élégance, un côté aristocratique et belle sapidité cassis, mûre, épice, champignon noble, cuir tabac... jusque dans une finale fraiche à la persistance d'école. Whaoouh, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Leoville Las Cases 86. Merci @DavidC
 
Vin 5 : Un nez plus rive droite de cendre, de truffe. joli bouche corpulente aux tanins fins soyeux, pas une grande densité et une finale fraiche  intéressante. TB 88 (15) pour ce Fieuzal 88
 
Vin 6 : Caramba ! le bouchon a fait son oeuvre, dommage pour ce souvent très joli Lagune 89
 
Vin 7 : On repart dans un nez complexe évolué, au fruit noir mûr, acidulé, au tabac, au cuir mais s'ajoute l'encens, le sirop d'orgeat. Très beau. la bouche est bien évolué, fondue, sur le cassis acidulé, le tabac, l'orgeat, l'encens, c'est droit, jusque dans une finale dont on sent qu'elle a été puissante, musclé ou aujourd'hui l'empreinte tanique se fait un peu sentir mais très belle persistance. Sacré vin des années 70 ? Et non c'est un Latour 60. Excellent 94 (17,5) mais je me demande comment il gouttait jeune. Merci @FabriceD et enfin, tu l'as eu ton vieux Latour non daubé ;-)
 
 
Vin 8 : Nez framboise, groseille, épice, ronce, et sous bois. Retour au pinot, avec cette joli bouche corpulente aux tanins fins et précis, c'est profond, friand sur le fruit rouge acidulé et propose une belle finale tonique, presque vive certes, mais bien enrobée et une belle persistance tout en fraindise de fruti acidulé, d'épice, de sous bois sur un fond fumé classe; Excellent 94 (17,5-18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2008
 
Vin 9 : Un nez plus groseille, puis les épices mais un peu moins complexe et plus marqué boisé fumé. La bouche est charpentée, dense, plus de concentration mais lmoins de finesse, avec des tanins soyeux mais un peu ferme dans une finale de belle persistance, au fruité plus mat, moins friand et de bonne longueur sur les épices et le fumé. Excellent 92 (17) que ce Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2006
 
Vin 10 : Un nez plus évolué, ronce, sous bois, champignon, au fon moka. Bouche acidulée, plus fraiche, bien tendue, assez puissante jusqu'en finale de joli persistance aux belle note de pinot évolué, fruit noir, ronce, champignon, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Pillot 2002
 
Vin 11 : Un nez peu expressif très fruit rouge, bouche très élégante, large et ample à l'attaque puis ça se tend, ca devient profond, tanins fins, jusque dans une finale presque vive, manquant de complexité à date, à la persistance intéressante. TB 90 (16) Surpris en voyant l'étiquette par cet Hermitage Chave 2008.
 
Vin 12 : Un nez très lardé Bacon, puis plus floral violette, sur base de cassis, puis olive noire, ça évolue pas mal dans le verre, manquant un peu de ligne directrice. La bouche est assez sauvage, charpentée, tanins soyeux à la maille épaisse, c'est puissant, l'alcool se fait un peu sentir dans cette finale qui envoie avec une belle persistance. Excellent 93 (17) mais a attendre que le vin s'agisse pour cette Cote Brune de Barges 2007
 
Vin 13 : Oh, grosse cavalerie, fruit noir et rouge, mûr, presque confit, limite alcool, fond moka. La bouche est robuste, grosse masse tannique pas encore fondue, un coté presque sucré jusque dans la finale, puissante, encore très marqué de son élevage. Un côté Too Much TB-Excellent 89-91 si le vin s'apaise. Là aussi déception à la découverte, car cet Hermitage Ex Voto Guigal 2001 même origine, s'est superbement gouté l'année dernière à la même date sur cette même table. Effet de la soirée, effet bouteille... ou fatigue des dégustateurs ou tous ça en même temps :-)
 
Vin 14 : Un nez de vernis, alcool, trop marqué volatile sur le lard, l'olive noire. Bouche corpulente, très beaux tanins soyeux, précis, mais l'aromatique limite vernis puis le côte lard devenant plus animal manque d'élégance. Finale fraiche à la belle persistance. TB 89-90 (16). Là encore déception car ce Cornas Reynard Allemand 2006 s'est déjà beaucoup mieux gouté.
 
Voilà, le marathon est fini, et à l'instar du match, score égal entre les 2 diners. mais quel plaisir et belle rigolade.
 
A l'année prochaine, amicalement, Matthieu
 


dimanche 28 août 2016

Cette année "vins des vacances, go"

Bonjour à tous,



Evidemment, de nombreuses bouteilles découvertes au cours de ce parcours "map" et dégustées au fil de nos 4 étapes estivales, les photos, en réalité augmentée, témoignent de la richesse de nos rencontres. Concernant la Bourgogne, les bouteilles ont déjà fait l'objet d'un CR ici. La Dordogne fût comme chaque année, un leurre idéal pour attirer les grands crus, une farandole avec 2 soirées d'exception cette année, la fête des 40 ans de Marie et Nico, et le diner dégustation avec Isabelle et Daniel, le mobile a chauffé, une véritable arène de dégustation. Ce fût nettement plus calme du côté de Perpignan (mais ce fût l'occasion de la découverte d'un spot lors d'une visite mémorable au domaine Gauby) pour finir en beauté dans la Drôme avec Emmanuelle et Serge, pour leur faire découvrir le GcG (Grand cru GO) :-).


Malheureusement, je n'ai pas toujours pris de notes, ou eu le temps de faire des CRs. A part mes quilles, la plus part des vins furent dégustés en aveugle mais les quelques CRs que j'ai pu faire (CR), concernent les meilleurs vins parmi mes apports, les autres commentaires sont de mémoire et avec pour objectif de citer les plus beaux vins.




Lors de la fête des quarantenaires, le magnum de Fronsac, Chateau les Trois Croix 2009 fût remarquable, un vin gourmand dés le nez sur le fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, note épice et fond boisé classe, une bouche aux tanins soyeux, amples larges, pleine, séductrice en diable sur le fruit noir et rouge, léger confit gourmand, note épice et fond boisé classe fumé moka, finale ronde veloutée, sexy juste ce qu'il faut, qui tient sur sa belle structure, excellent vin 91 (16,5). Le magnum de Pomerol Bourgneuf 2000 et Le Clos Prieur 2004 des frères Rossignol Trapet, passés après, manquaient de gourmandise pour rivaliser dans ce diner de fête, bien que tout 2, de fort jolis vins, jouaient sur un registre plus construits, profonds qui collaient moins à l'ambiance du diner.


Bon, les vins de Jean pierre (Domaine Voillot) furent tous sans fautes de goûts, et d'excellent compagnons récurrents de ces vacances. Pas moins de 7 bouteilles dégustées durant les 3 semaines, leur franchise accompagnant à merveille les repas d'amitiés partagées. On notera particulièrement cette paire sortie en aveugle, sans se concerter, au même repas par Nico et moi qui nous a ravi. Le (CR) Pommard Rugiens 2011 offrant un joli nez de fruit noir, cassis, note marquée de ronce, de "rafle", fond sureau et fumé, la bouche est délicate, précise, corpulente, sur le fruit rouge, puis noir, note ronce élégante, fond fumé et amande, finale fraiche tonique, pas très puissante et belle persistance de fruit, ronce et amande fumé. Un pommard très "volnaysien" dans son profil sur ce millésime ! 91-92 (16,5-17), là ou le Volnay Cailleret 2002 apportait sa patine moka, la plénitude de ses tanins fondus et de sa structure tendue et profonde, et une finale puissante très "pommardienne" avec une longue persistance classe de fruit noir acidulé, de champignon, cèpe, de sous bois, sur fond moka typique. Excellent 94 (17,5).




Durant cette semaine, quelques vins remarquables, à commencer par ce (CR) Chablis de la Chablisienne, L'Homme Mort 2008. Nez superbe de chablis typique, citron, puis foin, fougère, fond coquille d'huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière suave, mure, c'est droit, profond, complexe sur le citron, note de foin et fougère, pointe presque menthol et fond coquille d'huitre iodée. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de citron, de foin, fougère et fond coquille d'huitre. Excellent 92 (17).
Très belle surprise que ce Cour Cheverny, Domaine de Montcy, 100% romorantin 2011 : un vin pur, droit, profond, mais avec une plénitude en bouche surprenante, et une belle finale sur l'amertume, tout en structure qui offre une très jolie persistance de fruit blanc, d'amande, pointe oxydée coing, miel, sur fond de roche. Excellent 91 (16,5), même Nico a eu du mal à identifier le cépage...
De même pour ce Gros Plant du Pays Nantais de Michel Bregeon 2010 qui m'a enduit d'erreur, persuadé d'être sur un Chablis 2008. Beau vin, profond, complexe, avec des notes de foin, de fougères, une belle densité en bouche, de la structure et une jolie finale persistante avec un retour roche, craie très élégant. Excellent 91 (16,5). Merci à David, particulièrement pour ces 2 vins, très intéressants.
Bon, le Gewurztraminer Furstentum des frères Mann 2002 n'a trompé personne avec ces belles notes aromatiques de fruit exotiques, litchi, fruit de la passion mais la profondeur, la finesse, la structure tonique, précise, et la longue finale avec un fond de roche, en font un très beau vin, sans lourdeur, sans sucre alanguissant et un superbe compagnon de table. Excellent 92 (17)



Le diner dégustation avec Daniel et Isabelle, a commencé par 4 vins Alsaciens de grandes tenues. Les Rieslings de l'Eichberg et du Pfersigberg 2010 de Michel, domaine Paul Ginglinger, ont montré leur classe et élégance, beaucoup ont préféré le premier pour sa matière plus dense et son potentiel, moi, ce soir là, j'ai préféré la finesse et la délicatesse du second :-). Par contre, je ne les ai pas reconnu, ni l'un, ni l'autre... Le Muscat Clos Saint Landelin 2011 de Muré était magique, j'adore ce cépage lorsqu'il est traité de la sorte. Une VT qui goute plutôt demi-sec, évidemment très aromatique, avec une belle acidité qui tonifie la bouche, une belle matière restant précise et délicate. Excellent 93 (17). Dans cette série Alsacienne, le vin servi au dessert fût juste énorme, ce Riesling VT Boxler Sommerberg D 2011 est un monstre de délicatesse, de complexité, de classe... Tout ce que j'aime dans le riesling, incrachable, et rien d'écrire j'ai encore les réminiscences des aromes de cette persistance hors norme qui remontent... Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Même si nous sommes en terre Bordelaise, en ce qui me concerne, les Bourguignons ont dominé les Bordelais ce soir là. D'abord, le Domaine Chevalier 2004 et mon Troplong Mondot 96 n'était pas net, de même que mon Monticello Cabernet sauvignon 2005... Le Saint Estephe Cos d'Etournel 2002 est un joli vin, rond et sexy, à la belle matière velouté, avec une pointe de fruit rouge acidulé très rive droite. Excellent 92 (17). Le Saint Julien Léoville Poyferre 2003 se goutait très bien de mon point de vue, même si on sent un potentiel encore énorme. Puissant mais gardant de la finesse, gourmand, tanins velours, belle structure charpentée qui tient l'ensemble, et longue finale gourmande et complexe, très beau vin. Excellent 94 (17,5)
Mon Echezeaux Domaine Guyon 90 présente un nez fumé, classe, puis fruit noir et rouge, note rose fanée, pot pourri, puis plus champignon sous bois et cuir sur ce fond fumé. La bouche est élégante, charpentée, tanins soyeux, c'est assez puissant, mais fins, sur le fruit noir, léger confit, puis rouge, note champignon, sous bois puis épice et fleur, rose fanée, pot pourri fond fumé et cuir classe. La finale est ronde, fraiche tonique, léger cerise, pointe kirchée, gourmande, puis fruit noir, note sous bois, rose fanée, fond cuir et classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).
Le Gevrey Etelois 2009 du domaine Rossignol Trapet va scotcher tous le monde ! Un vin magnifique, expressif sur le fruit noir mûr, la réglisse, pointe floral, ronce sur un fond fumé classe, une bouche d'école, corpulente large aux tanins soyeux, c'est plein, précis, gourmand sur le fruit noir mûr, rafraichi par des notes ronces, sur un fond fumé léger et classe. La finale sur la structure offre finesse, précision et gourmandise, et avec une persistance pour ce niveau d'appellation village, Hors norme. Excellent 94 (17,5)
Puis au cours de la semaine, Cote Rotie, Guigal Chateau d'Ampuis 1996 : un nez classe de fruit noir mûr, note bacon grillé, cuir, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas très denses mais belle fraicheur, sur la mure, la myrtille, belle note de bacon grillé, de cuir, pointe épice, fond fumé. La finale est fraiche tonique, fruit noir, note bacon grillé, cuir fond fumé. Excellent dans un style austère et pas d'une grande sapidité/expression Excellent 92 (16,5)





Enfin, avec Serge, dans la Drôme, nous nous livrons à quelques belles dégustations avec pour commencer ce Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez qui pétrole finement, sur l'agrume plutôt l'orange, miel à la fleur d'oranger pointe tourbe, fond roche silex, la bouche ronde est ample, belle matière soyeuse, ample, assez imposante, léger sucre ressenti, très sapide sur l'agrume, pamplemousse, orange, miel fleur d'oranger, note tourbe, fond plus crayeux, la finale est ronde, puis ça se tend, belle fraicheur, ça devient même puissant et très belle persistance agrume, pamplemousse, léger confit, miel fleur d'oranger, fond de craie, roche. Excellent 92 (17) (seul défaut, pas d'une grande finesse, précision...).


Puis, Serge m'a préparé sa spéciale (merci à lui), pour lequel nous allons acheté une belle cote de beuh et j'ai moi même une quille que je voulais faire découvrir à Serge.
Il sert un verre couleur rubis, le premier nez est marqué de note kirchées alcooleuse sur le fruit rouge, fraise, trait végétal typé ronce, timide note épice et un léger fond entre cacao et fumé. Je connais le Serge, c'est un Reynaud, puis à l'aération, si les notes alcooleuses s'évaporent un peu, l'ensemble reste assez discret et peu complexe. La bouche est charnue, droite, beaux tanins soyeux mais ça manque de densité, concentration, c'est bien construit, droit, mais peu concentré, et peu expressif sur le fruit rouge et noir, toujours ce côté kirchées alcooleux, et ce trait vert, ronce, rafle, timide note épice et fond plus fumé. J'ai un doute, un cote de nuits millésime mûr, un beau village, un premier cru ? La finale reprend de la puissante et offre une persistance honnête fruit rouge mûr, puis noir, note vert, toujours ce côté kirchée alcool, fond fumé cacao mais ça manque de sapidité et de gourmandise. Finalement, je reste sur Reynaud avec Fonsalette ou Pignan. TB-Excellent 91 (16,5) Et je suis quand même surpris lorsqu'il découvre ce Châteauneuf Rayas 2004 ouvert depuis le matin. Ce n'est pas encore avec cette bouteille que je vais encenser Reynaud. Là, sur cette bouteille, ça manque cruellement de chair, de complexité et de sapidité même si le vin est très bien construit et pour une fois les notes kirchées me dérangent moins (d'un autre côté justement c'est moins expressif...)
Ma bouteille (CR) présente une couleur beaucoup plus foncé avec un nez moins typique qu'à l'accoutumé, avec un côté un peu poussière, végétale, qui disparait à l'aération, puis plus cassis, fruit noir, note violette, sur un fond bacon grillé pointe cuir classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle fraicheur, tanins soyeux, sur le cassis, pointe acidulée, note violette et poivre assez typique, et fond bacon grillé. La finale est fraiche, acidulée et offre un côté friand, avec une persistance honnête sur le cassis, note violette et poivre et fond bacon grillé, cuir. Excellent 92 (16,5) mais pas la meilleure des bouteilles bues, Hermitage Faurie 2001.


Puis au cours des repas suivant :
(CR) Margaux, BAMA 1998 : Un nez de cassis, fruit noir, marqué de notes végétales poivron vert presque limite sur un fond fumé tabac classe, bouche par contre magnifique, corpulente, tanins soyeux presque veloutés, aucune rigidité, c'est ample, large à l'attaque, puis la structure tient l'ensemble, c'est frais, sur le fruit noir, myrtille, mûres, toujours ces notes de poivron plutôt vert, fond fumé et tabac blond classe. La finale est fraiche, fine, délicate, mais concentré à l'empreinte tanique d'une douceur exquise, persistance intéressante de fruit noir, note poivron et fond tabac blond et fumé. S'il n'y avait pas ces notes poivrons peu gourmandes, ce serait superbe car la bouche est magnifique surtout pour un rive gauche 98.  TB-Excellent 91 (16,5)
Vosne Romanée, Domaine Guyon Brulées 2006 : Un nez élégant mais d'une grande complexité, classique, fruit rouge et noir, note réglisse et fond fumé. La bouche corpulente aux tanins bien soyeux, présente une belle densité, c'est structurée, bien mûr, sur la cerise, pointe légère floral, épice, réglisse sur un fond sous bois, champignon et léger fumé. La finale offre une persistance intéressante, cerise, fruit noir mûr, pointe amer classe, fond sous bois champignon et fumé. Excellent 92 (17)
Châteauneuf Clos des papes 2006 : Un nez séducteur de prune, de figue, puis cassis mûr, note épice, pointe kirch alcool quand même qui s'accentue à l'aération (au réchauffement) sur un fond cacao bien marqué. La bouche est robuste, large, tanins soyeux denses encore un peu rigides, sur la prune, la reine claude, pointe figue puis plus épicée, fond cacao. La finale est ronde, ample, large, puissante, on sent l'alcool dans cette empreinte presque pâteuse car les tanins accrochent encore, belle persistance de prune, de reine claude, d'épice sur le fond cacao. Un vin à la joli complexité, puissant mais un peu trop pour moi, à boire frais. Tb-Excellent 91 (16,5) Pour les amateurs du genre.
Le chateauneuf Vieux Donjon 2006 bue en parallèle manquait cruellement d'expression et de sapidité, dans une bouche assez brut, avec un style travaillé, extrait et marqué par le bois dans mon souvenir.


Voilà, de bien belles vacances œnologiques, merci à tous mes compères pour ces beaux moments passés ensemble !


Amicalement , Matthieu


dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....

dimanche 4 janvier 2015

Reveillon grandes eaux nasales et bilan de l'année

Bonjour à tous,

Après un nouvel an superbe mais avec une sinusite carabinée qui m'a privé de goût, m'empêchant d'apprécier à leur juste valeur les vins dégustés dont au moins 3 auraient sans doute pu figurer dans ma petite madeleine des meilleurs vins bus en 2014 (Chevalier Montrachet Bouchard 2001, BAMA 78, Clos Vougeot Musigni Gros F&S 2002) :


Dans l'ordre des plaisirs, voici tous les vins notés au moins (95) 18 :
Chambertin Rossignol Trapet 2003
Volnay Champans Voillot 1969
Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 1978
Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 1990
Chambolle Amoureuses Groffier 2003
Puligny Folatières Girardin 2005
Riesling Pfersigberg Hertacker Ginglinger 2012
Chambertin Clos de Beze Bart 2008
Chassagne Cailleret Marc Colin 2005
Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2005
Chassagne Cailleret Ramonet 2001
Châteauneuf Beaucastel 2001
Nuits Saint Georges Les Boudots Jean Grivot 1989
Pommard Grands Epenots Rebourgeon Mure 2009
Côte Rôtie Cote Blonde Rostaing 2004
Côte Rôtie La Turque 2005
Riesling Eichberg Ginglinger 2001
Châteauneuf Rayas 1999
Puligny Pucelles Morey Coffinet 2008
Pauillac Grand Puy Lacoste 1996
Riesling Schlossberg Mann 2012
Echezeaux DRC 2007

Et seulement un Bordeaux, par contre, belle année Bourgogne...

Amicalement, Matthieu

samedi 21 décembre 2013

Episode 3 : Des diners dégustations

Bonjour à tous,

Bien sûr, lors du WE, des diners dégustations en compagnie de quelques amis vignerons avec comme d'habitude de nombreuses bouteilles !


Dans mon souvenir, un Riesling Kitterle 2008, joli, un peu plus rond que le Sclhossberg Saint-Catherine de Weinbach 2002 qui bien droit était fin et délicat avec beaucoup d'élégance (Excellent 92), Le Sancerre de Mellot cuvée Génération 2009 était méconnaissable, avec un côté élevage presque caramel assez écoerant, bouteille seulement, j'espère...


Le Vouvray sec Le Mont de Huet 2005 était superbe, un vin avec de la tension, de la fraicheur de bout en bout, superbement enrobée d'une mataière suave,une longue finale salivante, citronnée, pointe de craie note terpénique. Très beau vin Excellent 94. Le Chablis Vaudésir 2000 de Droin fût un beau représentant de sa région. Je l'ai d'ailleurs identifié tant ces notes de mousserons, de coquille d'huitre dans une bouche ronde avec une pointe de gras bien soutenu par la tension et la finale aux doux aromes de girolle était typique. Excellent 93. Le Meursault Perrières 97 de Grivault après une légère réduction a eu besoin d'aération pour délivrer son message classique Murisaltien dans mon souvenir, bon vin.


Le Chassagne Morgeot 2008 de Germain était superbe. Belle attaque ample, de la tension, de la profondeur et une longue finale élégante avec une pointe crayeuse. Excellent 94. Je ne me rappelle plus du vin suivant ! On passe au rouge avec une Janasse 2005 déséquilibré entre matière, alcool, fraicheur.


Le Cloudy Bay, pinot noir 2008 est un joli vin, avec un boisé certes marqué, mais, classe, élégant sur le toasté, une bouche bien équilibré entre maturité et fraicheur, une belle finale fraiche et longue, pas une immense personnalité mais un bon vin néo zélandais TB+ 90 ! L'Hermitage Bessards 97 de Delas était un peu dissocié, les tanins d'un côté, l'acidité de l'autre. Le Bonnes Mares 2006 offert par Martin Bart fût conforme à son satnding, joli nez, bouche intense, large ample bien mûr, finale large avec une très belle persistance fruit fumé épice. Excellent 93.


Bon, a tout seigneur, tout honneur ! Cette Landonne 2004 de Guigal servie en début de repas, en a surpris plus d'un. Je l'ai servi rapidement car juste après un vin sudiste marqué d'un élevage prononcé too much pour moi, le contraste avec l'élégance de la Landonne était net. Une bouche velours certes encore marquée sur le fond par un élevage prononcé mais qui ne masquait plus le cassis, le poivre, les épices et une finale d'une persistance immense. Grande bouteille de plaisir. Excellent 95. Le Gevrey petite Chapelle de Gyillon ne m'évoque plus beaucoup de souvenir, tandis que le Zeo pointé cabernet de Loire (Chinon je crois) de type "naure" était un bon vin franc plutôt réussi même pour moi qui ne suis pas fan des cabernets ligérien.


Le Gigondas Prestige des Hauts Garrigues Santa Duc 2006 ne devrait pas me laisser de grands souvenirs sauf que c'est une blague avec Stephane Wasser ;-) qui avait beaucoup apprécié ce vin dans son club. Moi, je n'avais pas aimé le style. Dégusté ensemble, nous avons convenu que le vin sans être mauvais, n'avait rien d'exceptionnel, un Gigondas avec de l'élevage un poil trop marqué et pas très élégant, mûr, et manquant de mon point de vue de fraicheur sur ce millésime. Le Volnay Caillerets de Louis Boillot ne m'évoque pas non plus de souvenir particulier, donc un bon vin. Le Saumur Clos Rougeard 2001 était un poil violent de part son acidité un peu marqué mais un joli vin dans le contexte de son millésime.


Les 3 Bordeaux qui suivent ont tous tirés leur épingles du jeu. Le Cos d'estournel 98 présentait cette bouche onctueuse assez classique du cru, mais gardant la fraicheur. belle quille Excellent 92. le Haut Bailly 2000, avait pour lui beaucoup de profondeur dans ce millésime chaud, beaucoup d'élégance car pas de notes confites. Excellent 93. Enfin cette Mission Haut Brion 72 était encore bien vivante, avec une bouche toute fondue ample caressante, une finale certes souple mais dans ce millésime faible, quelle belle longévité, et décidément vraiment un très beau cru. Excellent 92

Enfin ce magnum de Pommard village 85 de Rebourgeon Mure en a scotché plus d'un ! Un nez classique avec une belle évolution, une bouche ronde, puissante, tanins soyeux amples et de la fraicheur. Pas de confit sur ce millésime mûr, et une finale longue avec de beaux aromes fruits noir et rouge mûrs, note sous-bois, et moka, fond de champignons, de cuir. Très belle bouteille. Excellent 93; Merci Daniel !
 
Le lendemain, pas pris de photos, mais le diner avec Jean-Pierre fût chaleureux avec dans mon souvenir : un superbe Riesling Engelberg de Mélanie Pfister 2010, l'archétype pour moi de Riesling Calcaire. Fin fleurie, grande délicatesse et pourtant du fond, de la puissance, tension superbement enrobée d'une matière sans sucrosité. très belle bouteille Excellent 94-96. Des Meursaults de Jean Pierre très classe et pure avec un Cras 2012 bien ample et crayeux, associant rondeur et tension. Et mathieu me rappelle le superbe Tessons 2007 de Buisson Charles, un Meursault, dense, plein avec une superbe persistance

Un Calon Ségur 2005 surprenant de buvabilité. Puissant et fin, de la tension, de l'énergie, ample mûr, bref un 2005, ce grand millésime annoncé se confirme à chaque dégustation. Un Gevrey de denis Mortet 2001 qui faisait 2003, chercher l'erreur ou le travail en cave. Un Fonsalette 98 ou tout le monde a identifié Reynaud mais moi ne me convainc pas. Certes l'aromatique fruit rouge mûr est très gourmande et les tanins velours caressent le palais mais l'alcool, la puissance me donne une impression de déséquilibre général et l'ensemble me fatigue rapidement, je n'ai pas envie d'y revenir ! Désolé Serge, moi ce n'est pas mon type de vin, je ne les trouve pas harmonieux.

Enfin, nous avons pu déguster un beau Champans 74, un grand Rugiens 69 mais surtout pour moi, un superbe Champans 64, tendu, avec une pointe de puissance, dynamique et une longue persistance classe complexe. Evidemment du grand art. Merci Jean-Pierre.
 
Amicalement, Matthieu

samedi 3 décembre 2011

WE bourgogne 2011 : colonie de vacance

Bonjour à tous,

 Notre classique WE Bourgogne de fin novembre a tourné à la colonie de vacance cette année !!! Pas un repas sans moins de 10 personnes. Mais l’occasion de croiser Dany et sa charmante femme, des suisses en vadrouille, des parisiens égarés, il ne manquait qu’un Nancéen trop pressé pour faire de Meursault, le lieu DCien le plus people du WE ;-)

Pas pris beaucoup de note cette année, décidé avant tout à profiter dans les brefs moments sans organisation à gérer.

Personnellement, 2010 est un millésime que j’apprécie, en blanc comme en rouge, équilibre, joli maturité avec tension et énergie. M’a fait penser à 2005 avec moins de force, d’énergie interne, et un peu moins de matière.



Entre diners (photos du diner master) et visites, beaucoup de vins dégustés. Des 2008 très digestes, dont l’acidité se trouve de mieux en mieux enrobé par la matière, des 2009 assez inégaux, de bons vins assez faciles mais un peu "plan plan" parfois, un style tendre, des réussites magistrales lorsque la matière et la fraicheur sont bien combinés (Derrière la Grange d’Amiot Servelle !!!!!).
Les plus beaux vins dégustés :

Pommard Rugiens Voillot 69 : tout y est, aromatique, équilibre, puissance et douceur, dynamisme et longueur. Grand terroir, beau millésime et le domaine Voillot.

Meursault Bouche Chères BC 2005 : Immense magie entre matière, délicatesse, légereté, densité, équilibre. Le plus beau blanc du WE. (et 2010 s’annonce dans la même veine !)



Ducru Beaucaillou 86 : grand vin rive gauche, élégance, classe, longueur, profondeur.

Leoville poyferre 78 : Gourmandise, rondeur, tout en gardant complexité et finesse.

Chassagne Cailleret Morey Coffinet 2010 : d’habitude, ce n’est pas mon préféré chez Thibault. Cette année je l’ai trouvé magistral. Aérien, puissant, en harmonie de bout en bout, une révélation, peut-être le plus beau vin chez Thibault cette année (Bouche Chère chez Patrick, du même acabit)



Chambolle Derrire la Grange Amiot Servelle 2009 : potentiel immense, énorme matière soyeuse à peine sauvage, profondeur, aromatique superbe, fraicheur surprenante, persistance hors classe, pas le profil d’épinal du chambolle, mais le profil du grand vin.

Vosne Romanée Beaumont Rion 08 : tendu, élégant, salin, fin, précis, un Beaumont très classique entre soyeux vosnien et profondeur.



Volnay Village Rebourgeon Mure 62 : quoi, ça, un village 62 ?! Et oui monsieur (certes 40% de 1er cru) mais quel vin. Complexe, fruit, café, cuir, bouche soyeuse, harmonieuse, finale dynamique. Incroyable (mais pas surprenant tant la qualité des vins du domaine sont à l’opposé de sa faible notoriété, mais pas localement). Volnay Cailleret, Pommard Clos Arvelet et Grands Epenots 08 et 09 de grande classe.

Marsanay Champs Salomon 2009 de Bart, un vin magnifique, l'archétype du grand 2009, de la matière, de la maturité mais aussi de la fraicheur, grande bouteille à 15 €..., je dis ça, je dis rien...



De très beaux blancs : Chassagne MC Romanée 2010 : très complet, harmonieux, bel équilibre et grande tension ; Meursault Cras 2006 BC : très beau, caressant sans lourdeur, séduisant sans fardage, très beau vin ; Meursault Charmes 95 : évolué, long, complexe ; Meursault Poruzots Jobard 07 et 08 : un Meursault puissant, de la matière, de la densité et de beaux équilibres.



De très beaux rouges : St Chinian Terrasse Grillées Moulinier 98 : une côte rotie qui s’ignore, une syrah lardé et fûmé à souhait, belle bouche soyeuse et profonde ; Chasse splean 90 pour vous redonner le moral, un 90 excellemment réussie, un grand cru classé ?, non un Bourgeois d’un grand millésime ; Pommard Charmot vaudoisey creusefond 2005, un grand cru ? non, un grand millésime, un beau terroir, un bon vigneron. Intensité, précision, densité, longueur, tout y est. Pommard Rugiens Voillot 91, un millésime pas réputé mais un grand terroir et grand vigneron, et voilà une grande bouteille. Léoville Barton 2008 : nez d’un bordeaux jeune mais déjà de la complexité, bouche superbe tanins soyeux, équilibre, longueur et grande persistance.



Et beaucoup d’autres…



Amicalement, Matthieu

vendredi 25 mars 2011

VdV34 Vinstantané : Souvenirs viniques sur photos

Bonjour à tous,
Et oui c'est le dernier vendredi du mois et cette fois j'y suis ! Le thème : photo et souvenir oenologique. Tout de suite les souvenirs abondent... Mais à chacun d'eux, aucune photo ne me semblent l'illustrer alors j'inverse. Parcours de ces dossiers remplis de phtos, et là m'apparait une photo évidente, d'une grande banalité puisque c'est une bouteille, mais tellement signifinate pour moi.

Cette photo me plait viscéralement... C'est mes 40 ans, 22 amis autour de la table, un 22 juillet pour 4 millésimes. Alors bien sûr la photo est symbolique, année de naissance et vin fétiche.

Mais cette photo correspond aussi à mon état d'esprit, mes humeurs du moment, elle touche mon être émotionel. Le jeu d'ombre, l'éclairage, la lumière, l'ambiance qui se dégage... Tous ces petits riens à peine perceptibles, mais dont le tout est puissamment évocateur.

C'est comme le vin, on l'aime, on l'aime pas, on ne sait pas toujours pourquoi et puis quand on s'attache au détail, quand on connait l'histoire, quand il est expliqué, il prend une autre saveur.

Une photo, un vin, un peu d'art, beaucoup d'âme et de grandes émotions.

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 décembre 2010

WE Bourgogne diner degustation

Bonjour à tous,

Au cours de ce WE, quelques déjeuners et dîners étaient prévus pour rencontrer d'autres camarades en ballade et pour déguster. C'est ainsi qu'il fût sympathique de croiser David (pignolo) et de rencontrer DjeDje au Cellier Volnaysien ou le Rugiens 90 du Domaine Voillot nous a régalé dans un registre à point, fondu, un peu plus souple que le merveilleux Champans. Une très belle bouteille quand même Excellent 93.

Le vendredi soir, un superbe repas préparé par Kate (merci 1000 fois), nous a permis de sortir le grand jeu avec des dégustateurs savoyards fort sympathique. Sur la trentaine de quilles ouvertes, je retiendrai de mémoire.

Les très beaux Meursault 2008 de BC dont un Charme très complet, et surtout un Tesson qui profite pleinement de l'effet millésime, avec un côté riche équilibré par l'allonge que lui donne la fraicheur, un vin large mais traçant, profond, salivant, superbe (91-93)

Un Meursault Charmes de Jobard 95 (93) riche, puissant, encore un peu austère mais marquant et un Meursault Charmes de BC 81 encore bien fringant avec des notes de Truffe blanche remarquable (91). Un Meursault Goutte d'or 2005 qui se laisse déjà approcher, qui présente une énergie incroyable avec une matière moelleuse et cette touche de gras sexy. Grand vin en devenir à mon gout (Excellent 95+). Dégusté également Un chasselas de Suisse qui ressemblait à s'y méprendre à un Crozes Blanc.

Pour les rouges : la bouteille de la soirée, et du WE d'ailleurs, pour moi c'est le Haut Bailly 90. Servi après le 88, déjà un très beau vin (Excellent 93) avec beaucoup de profondeur et d'élégance, le 90 amène un côté plus soyeux, ample, pulpeux, sexy totalement jubilatoire (Exceptionnel 96). Une très belle Mission Haut Brion 95 ou seules les notes un peu animal/écurie du nez enlèvent un peu de la classe folle que l'on trouve en bouche (Excellent 94).

Le magnum de Volnay Fremiets 85 de Voillot a ravi l'assemblée avec ses notes de cèpes, de moka, sa bouche fondue, soyeuse, large et sa finale intense sur un régistre légèrement acidulé classique du millésime. (Excellent 94). Il a rattrappé l'image des bourgogne qu'avait quand même sérieusement écorné un Clos des Lambrays 2002. Décidément ce vin est une énigme. Toujours délicieux sur fût ou jeune, je lui trouve au vieillissement un côté sur-muri avec des notes kirchées, certains sur ce 2002 évoquant même une volatile sensible. La bouche est certes soyeuse mais trop souple et fluide pour un grand cru, la finale fuyante sur un côté confit ne me convainc pas du tout. Le vin avait été ouvert le matin, la prochaine, je l'ouvrirai juste avant de servir mais quand même après 99, 2005, 2002, a chaque fois je retrouve les mêmes éléments que je n'apprécie pas spécialement.

Heureusement, Rémi va sauver l'image des Clos Bourguignon en servant un vin avec un nez super gourmand sur la fraise des bois et le fruit rouge mûr, un fond boisé classe type DRC, une bouche soyeuse ample délicate, d'une grande gourmandise jusuqe dans une finale un poil souple. Il manque juste un peu de gnaque et de profondeur à ce vin pour passer dans l'exceptionnelle mais ce Clos de Tart 2001 est quand même un excellent vin (93), merci Rémi. Enfin, histoire de se rappeller que l'on trouve des grands rouges ailleurs qu'en Bourgogne ou Bordeaux, Rémi sert un vin au nez subtil de prune, d'épice, pointe chocolat, bouche large, ronde, soyeuse, finale gourmande mûr, très beau vin que ce Chateau Simone rouge 2000. (excellent 92).

Pour le samedi soir pendant que les bleus se font laminer, nous nous réconforterons avec quelques bouteilles offertes par les vignerons dont, un superbe Corton Charlemagne de Maratray Dubreuil 2008, puissant et délicat, profond et gourmand (excellent 93-95). Un étonnant Corton Bressandre Chandon de Brailles 78, suave, plein, fondue a souhait, excellent 92 et quand même, parce qu'un grand WE de dégustation ne peut pas s'en passer une Cote Rotie de Jamet 2004, un très beau nez de cassis, de violette pointe lardée, une bouche charnue, terriblement soyeuse, et une finale glissante. Il lui manque un peu de concentration et de chair pour rivaliser avec les meilleurs bouteilles du WE, excellent 91. Enfin, Stéphane nous a sorti sa spéciale, avec ce Clos Uroulat 90, sompteux, avec son nez complexe ou se mêlent agrume, noix, roti, moka, sa bouche au sucre totalement fondue, ample, caressante mais traçante, profonde, fraiche, et une finale d'une persistance d'école. Un vin qui se boit tout seul, pas écoerant pour un sou, au contraire, d'ailleurs on a du mal à s'arrêter ! Excellent+ 95

Encore un grand WE de dégustation ! Vivement l'année prochaine.
Amicalement, Matthieu

lundi 27 septembre 2010

Secret Wine : ma dégustation

Bonjour à tous,

Sélectionné pour participer à l'opération Secret Wine, je reçois donc 3 bouteilles identiques seulement différencié par un N°.


N° 079 :


Nez gourmand fruit rouge mûr, prune, un côté lacté, et noyau, de l'olive noire fond léger boisé un peu caramel ou pas de boisé mais confit, côté bio, peu soufré, base grenache, syrah peut être carignan, très fruit et mûr. La bouche est large, sapide, tanin soyeux bien extrait, corpulent, matière bien travaillé, fruit rouge mûr, lacté, prune, mûr à la limite du confit, un côté noyau. La finale est tenu par l’alcool sans être trop grasse, manque un peu de vivacité, milésime bien mûr, limite confituré belle persistance, beau terroir, beau travail style soigné à la vinification en mode « moderne » vers le fruit.

Ça ressemble au type de vin de la Mordorée, et le côté prune fruit rouge m’amène sur du très beau village cote du rhone, et de vieille parcelle bien placée, peut-être : Rasteau, Lirac, Cairane. Peut-être même Vacqeyras, Gigondas voir Chateauneuf. Après une longue hésitation entre 2006 sur une matière manquant de finesse et 2007 pour le côté charge alcoolique et forte maturité, je reste sur 2007.

Après 24 H00 un fond fûmé indique quand même un boisé d’une cuvée ambitieuse, la raison me pousserait à dire très beau Cote du Rhone, mais j’irai juqu’au Chateauneuf du pape, 2007, belle cuvée, belle maison. 90-92

N° 390 :

Nez du même type, sudiste mais plus poivré et surtout terriblement marqué d'un boisé vanillé caramel coco à l’ouverture masquant les aromes primaire hormis le cassis, pointe fleurie qu'on devine, ça fait très syrah du nord ambitieuse, gros élevage, sur un millésime moyen. La bouche charpentée attaque carrée tanin rond puis ça devient plus fluide, et souple, cassis mûr, boisé vanille/fûmé/toasté (qui masque la typicité, on pourrait aussi bien être à bordeaux, rhone nord, loire ambitieux...) tanin accroche un peu en séchant légèrement confirmant une extraction qui s’est fini à temps, finale un poil fluide un peu marqué alcool qui chauffe cassis, vanille note poivrée qui ramène en Rhone nord ou en tout cas un assemblage avec pas mal de syrah. 24H après le boisé se fait très fûmé/pneu brûlé plutôt style Tardieu Laurent que Guigal qui était ma piste à l’ouverture. La finale un peu fuyante fait 2008, mais la matière ? Du Saint Joseph Guigal Lieu dit, je passe à Tardieu-Laurent le Crozes Hermitage.

Etant donné que le boisé écrase un peu tout, je finirai donc par Crozes Hermitage Tardieu Laurent mais c’est tellement boisé que ça pourrait être le Vacqueyras VV, ou à Bordeaux, en côte de Provence, en Loire ou partout ailleurs ! 86-88

N° 714 :

Nez plus fermé assez alcool médicinal kirch, note cerise et noyau,pointe fleurie et un léger fond fûmé/pain grillé, bouche charnue tanin assez rustique, structure droite, peu d’amplitude, plus de fraichuer que les bouteilles précédentes, matière qui s’exprime peu, ou moins travaillé, faible intensité aromatique, c’est assez étriqué à date, cassis peut-être, cerise et son noyau, cacao amer, finale fraiche assez courte poivrée, pointe végétale poivron plus que ronce sous bois, donc pas de pinot à mon avis. Le vin est assez muet aromatiquement ce qui n’aide pas.

Compliqué, ça ne m’évoque pas grand-chose, le côté poivré me ramènerait au sud tandis que la structure de la bouche m’enverrai en Loire. Mais pas de poivron marqué plus que ça, pas de signe aromatique de cabernet ou merlot.

Après 12H00, un côté fleurie apparait pouvant relancer l’hypothèse Languedoc, voir merlot du Languedoc basique. Au final, quitte à dire quelque chose, je finirai en Languedoc avec un assemblage de nombreux cépages, syrah, carignan, grenache,… avec un Coteaux du Languedoc 2007 et si j'osais je dirai même Minervois. 84-86. Et après 24H00 de plus, le vin tient encore ! Pour un merlot du languedoc, c'est fort.

La réponse sous quinzaine !

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 juin 2010

Avant première FAV Leclerc 2010

Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :

Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg  2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

Amicalement, Matthieu