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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 12 décembre 2021

Retour de Bourgogne avec des 2020 énormes et des 2021 surprenant :-) et des diners magiques

Bonjour à tous,



Traditionnel WE bourguignon avec cette année un magnifique cadeau de MathieuG une verticale de Haut Bailly sur 19 millésimes... Voir l'article consacré

Visites de nos domaines classiques avec découverte des millésimes 20 et 21. Bon, 2 millésimes de moyen à faible rendement pour des raisons opposés, la sécheresse qui a séché les baies en 2020 (Chez la plus part), le gel pour 2021 (surtout dans les crus).

2020, un millésime, je dirai assez extrême, en matière, en maturité, en acidité assez paradoxalement de son côté chaud solaire. Mais la dessiccation des baies en Aout a tout concentré... Quelques pluies très légères sur certains villages juste avant vendange ont permis, aux chanceux, de limiter la casse en volume et du coup donner des raisins "parfaits".

Et ça donne quoi comme type de vins, et bien des vins un peu "hors norme". On prend les superbes 2019 et on pousse au max tout. La matière déjà, l'acidité, la puissance, parfois alcoolique, même si je n'ai pas été gêné par cette puissance alcoolique qui n'est pas généralisé, et qui ne m'a pas choqué bien que j'y sois sensible. Alors après, on a gouté les vins en fin d'élevage ou tout juste soutiré et remonté en cuve pour leurs derniers mois avant embouteillage ET par temps froid en cave soit vers 10-12°.

Cela donne des donc des vins colorés, puissants, beaucoup de force, d'énergie, beaucoup de matière, parfois un peu brut, avec des profils très proches, et parfois gommant un peu les terroirs a ce stade, et chez certains. Mais pas de craintes, comme je l'ai déjà constaté avec les 2003 ou les 2009, ou les millésimes frais 2004, 2008... Les grands terroirs domineront le millésime dans 20 ans... Et d'ailleurs, ces 2020 sont vraiment des vins de garde, voir de longue, très longue garde, le temps que la matière se polisse, la puissance s'adoucisse... Encore plus que 19, je pense. Dans l'ordre, de ces 3 derniers millésimes solaires, à mon avis, les 18 seront prêts avant les 19, qui seront prêts avant les 20. C'est bien, c'est l'ordre chronologique :-)

Et 2021... le millésime "maudit", ou de vigneron comme on dit, avec une gelée noire ayant été particulièrement forte en milieu de coteau, donc dans les crus... un été pluvieux, une pression très forte de mildiou, d'oidium... jusqu'au petites pluies aux vendanges. Mais quand même quelques beaux jours en septembre qui ont "sauvé" la récolte (enfin en moyenne 40 à 60% perte).

Nous avons goutté chez nos vignerons amis, et ce sont des orfèvres de la vigne, donc tout ce que je dis, ne les concerne qu'eux :-). Et c'est vrai que j'ai été agréablement surpris des jus gouttés sur fut, malo pas faite, tout juste démarrée ou tout juste finie. DONC première impression a prendre avec BEAUCOUP de recul. Mais, c'est vrai, il y a quand même de la matière et surtout, elle est plutôt mûr, en tout cas, elle n'est pas saillante, rustique... Certes, grosse fraicheur mais on sent que la matière pourra l'enrober suffisamment. Je dirai un peu comme 2017, avec peut être un peu plus de matière, mais aussi plus de fraicheur. On revient sur le pinot frais et friand sans beaucoup de fond je pense, classique comme le dit le marketing (j'adore, car les millésimes dit classiques, sont souvent les millésimes frais, voir pas mûrs... ou comment ne pas effrayer le client, et c'est le cas à Bordeaux et en Bourgogne...). En tout cas, ça permettra d'attendre les 18, les 19 et les 20 :-)

Premier diner sympathique au Soufflot à Meursault. Une cuisine super, mais petite réserve sur le dessert, déséquilibré par trop de gingembre confit (j'adore le gingembre pourtant) de la poire au chocolat :-) Le reste impeccable, et surtout l'entrée saint jacques dans un ruban de radis, top ! Accompagné de :



Meursault, Coche Dury 2016 : Un nez de fruit blanc avec des notes très citronnées puis à l'aération un boisé vanille/caramel peu gracieux. La bouche est tendue, matière ciselée, c'est vif, et tout juste enrobé, mais très dominé par un boisé vanille/caramel qui masque un peu le naturel. Finale fraiche, tendue, dans un style vif (je préfère quand il y a plus de chair, surtout en milieu de bouche) et persistance honnête mais toujours sur ce boisé. Bien fait TB 89 (15,5) mais pas ce que je préfère.
Longtemps que je n'avais bu un vin de Coche et surtout récent. Si j'aime bien le boisé, par exemple chez Thibault (c'est marqué un peu comme sur les vins de Thibault au début des années 2010), sur cette bouteille, je le trouve vraiment trop "sexy"/flatteur, plus élégant chez Thibault. Par contre, effectivement, pas de réduction grillée écrasante que je n'aimais pas du tout dans les Coche des débuts 2000 que j'ai bu.

Les visites :

Quelques notes prises chez les vignerons. A commencer par le Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges. Pascale est plutôt en forme, même si elle fait à peine 50%. Nous avons pu avoir une chouette discussion avec Clément, son fils, qui s'occupe des vignes avec une méticulosité qui promet de grands raisins à venir, qu'il pourra vinifier sereinement :-). Cette année, j'ai beaucoup aimé les Allots, la Rue de Chaux, et petite préférence aux Saint-Georges que j'ai trouvé plus "fin", surtout dans le contexte du millésime, que les Vaucrains, plus en puissance.

Chez Pierre, au Domaine Bart, à Marsannay, il va falloir se rationner sévèrement... Les terrains léger, sableux ayant souffert de la sécheresse, tout petit rendement. Montagne comme d'hab, plein, dense, et sur 2020 une puissance finale redoutable. Clos du Roy, a gardé son élégance, sa finesse, malgré le surplus de puissance et matière, superbe. Grande vigne, finit lui un peu souple cette année. Champs Salomon, est carré, puissant, beaucoup d'épaule et de structure, longue garde en perspective. Le Fixin les Hervelets est le plus tendue, avec une fraicheur en bouche surprenante. Bonne Marre, très moka actuellement, puissant, long, séveux. Clos de Beze, très chocolat, avec une bouche un peu plus souple qu'à l'accoutumée, mais y'a du fond. Même si Pierre a souffert avec cette cuvée cette année. Moi, je suis pas inquiet :-), a part en récupérer !

Pour une fois, la descente en cave au Domaine Rossignol Trapet n'est pas la première du WE ! C'est Nicolas qui nous fait la dégustation. La plus part des 20 ont été soutirés et remontés en cuve sauf les GC et 1 ou 2 premiers crus dans mon souvenir. Les vins les plus délicats bus pendant le WE dans le contexte du millésime (avec ceux de Jean François). Le Gevrey VV offre un acidulé friand, une finale serrée à la joli fraicheur dans un profil amer TB (90). Etelois est comme d'hab, superbe, déjà harmonieux, sur la framboise, un fond un peu moka, des tanins denses, fins, c'est plein, large avec une finale fraiche, tonique et longue Excellent (91-93+). Cherbaudes aussi est très beau cette année, son côté flatteur habituel gagne ici en densité, profondeur et une puissante finale bien équilibrée par sa rondeur naturelle Excellent (92-94). Combotte, plus souple, plus solaire TB (90). Très surpris par Corbeau, un cru qui n'est pas dans mes préférés et qui cette année gouttait très bien, sa bouche, un peu brut/sauvage, et sa finale, un poil austère habituellement, offre ici une fraicheur et une élégance que je n'avais jamais rencontré Excellent (92-93). Clos Prieur offre à nouveau une synthèse parfaite entre puissance, finesse, amplitude et friandise avec des notes florales du plus bel effet. Excellent (93-95). Petite Chapelle, est droit tendue, comme d'habitude, dans son profil profond mais ici un peu austère, et la finale est actuellement serrée (juste soutirée ?). Jamais été mon préféré. Excellent (91-93). Enfin le Chapelle Chambertin est pour moi magistral, je l'ai même mieux gouté que le Chambertin. Excellent + (95-97). Le Latricières est plus flatteur, avec des notes florales superbes mais je lui trouve un peu moins de fond, par contre quelle friandise et élégance. Exceptionnel (95). Et donc le Chambertin qui était un peu fermé malgré l'assemblage direct live de Nicolas. mais pas de soucis, il sera immense ;-)

Ce WE fût l'occasion de visiter pour la première fois en ce qui me concerne le Domaine Hubert Lignier à Morey Saint-Denis ou nous sommes chaleureusement reçu par Laurent. Merci @Flo pour l'organisation. Déjà, je suis surpris en débutant la visite à la cuverie car les cuves sont vides ? Tous les 20 sont déjà en bouteille ou les élevages sont longs ? Les élevages sont effectivement longs (ce qui est possible car Laurent a la place de conserver 2 vendanges en cave), plutôt autour des 18-20 mois donc des mises en mai-juin. Celles-ci interviennent après une vinification qui démarre par une macération pré-fermentaire de quelques jours. Ce qui se retrouve dans ces vins très marqué de fruit et d'épice. C'est tout de suite confirmé par le Chambolle qui déborde de fruit et d'épice avec une jolie fraicheur mais aussi la puissance du millésime. Le Gevrey les Sevrées est plus végétal avec une finale gourmande. Du coup je demande la part de vendange entière qui se situe, sur tous les crus autour de 30%. De toute façon, chez tous les vignerons, ces derniers millésimes ont permis de monter les taux de vendange entière... Le Morey Trilogie (issus de 3 terroirs de VV) présente une bouche d'une grande élégance de tanins denses et soyeux avec une finale très énergique. Le Volnay (nouvelle parcelle du domaine) est droit, puissant, marqué de notes fraiches végétales, et offre un profil plutôt typé Cailleret voir Santenots. Le Morey la Riotte offre un nez sérieux que la bouche plutôt typé gourmande et ronde vient bien équilibré. Le Morey les Chaffots est concentré, dense et finit actuellement serré. Avec le Charmes Chambertin, on revient sur un vin plus flatteur, avec de belles notes florales, qui lui confère un côté plus aérien, et une jolie rondeur séduisante bien que sa finale soit encore sérrée. Enfin le Clos de la Roche, au nez un peu moka (prélèvement sur 2 fûts, donc Laurent, comme Nicolas, sont les rois de l'assemblage en Direct Live :-)), une bouche superbe, ample, puis plus droite, profonde, avec ce côté terrien indéniable. Superbe bouteille. Merci à Laurent pour ce super moment en cave, avec des discussions passionnantes.

Je n'ai pas pris beaucoup de note au Domaine Buisson Charles mais cette année, j'ai été très surpris par la gourmandise du Pommard en Chiveau, plus aimable, voir flatteur que d'habitude. Le Volnay Santenots quant à lui conserve sa profondeur, son fond, mais offre une gourmandise finale assez redoutable. Côté Meursault, le VV est dense, avec une finale serrée, acidulée qui envoie. Idem pour le Meursault Vigne 45, avec ses belles notes calcaire au nez, une bouche ciselée, et une puissance décuplée dans une finale presque sucrée (Patrick indique que cette sensation a ce stade est classique). Avec Tesson, on retrouve l'équilibre classique du cru. Les Charmes envoie une bouche large, qui s'impose dans un profil légèrement amer. Les Cras présente aussi une sensation sucrée en finale. Goutte d'Or est riche, plein, avec du fond, longue garde en perspective. Cette année, les caractéristiques du millésime écrasent un peu le Bouchères classique que j'aime tant. Son côté délicat, aérien est un peu masqué actuellement par la puissance, la concentration, mais ces belles notes de poires invitent toujours à la friandise. Et comme je le disais plus haut, pas inquiet, le terroir finira par gagner :-) 

Enfin chez Etienne et Jean Pierre au Domaine Voillot, j'ai commencé par vérifier les couleurs, en sortant de la cuverie. En plein jour, on a bien des pinots, aux robes colorées, certes, mais bien rouges et transparentes ;-). Et oui, à l'instar des autres domaines, on attaque avec le Bourgogne générique probablement le plus concentré que j'ai dégusté au domaine. Mais ce n'était même pas le plus impressionnant..., celui de Laurent Lignier, était encore un cran au-dessus. Paradoxalement, ces vins de fruit qui se boivent jeunes, il faudra sans doute les attendre 3 à 5 ans pour qu'ils s'assagissent mais on aura l'impression de boire des villages :-). Le Volnay est sérieux cette année, avec un nez de framboise, mûre, et moins fruit noir. Très jolis tanins quasi velours, et une bel équilibre associant puissance et friandise. Le Pommard, lui, devra polir ses tanins denses et concentrés dans une garde plus longue que le Volnay. Le Beaune Coucherias a toujours son côté souple, mais cette fois la finale acidulée le rend tonique. Le Fremiet, d'habitude vite aimable demandera aussi du temps, mais superbe tension et profondeur, moins classique du cru, et tanins fins, et denses, ce qui lui confèrent peut-être plus de fond. Le Champans a un nez de myrtille, une bouche ample, presqu'opulente, tanins déjà polis quasiment, très bel équilibre en finale. Très beau Caillerets cette année, que j'ai super goutté par rapport à d'habitude. Sur la cerise, complet, profond, puissant, avec des épaules, plein de bout en bout, un Cailleret quoi :-).  Clos Micaut se goutte aussi très bien, vin plus "léger" habituellement, là il devient délicat, aérien, mais la concentration, le puissance et la fraicheur du millésime ont eu un effet "dopage" naturel :-). Idem pour les Epenots, pas aussi grand fan d'habitude, vin plus discret, là il s'épanouit, sur des notes de groseilles, acidulées, friande avec une finale enlevée, délicate mais bien tonique et pleine. Décidément Etienne, tu nous les booste les vins de Voillot ;-). Bon autant le dire, Pezerolles est magnifique, le mieux goutté cette année, tout y est, les épices, la friandise, et donc cette année, la force, tranquille en plus... Rugiens lui est plus posé, avec de belles notes fraiches végétales, et une puissance de fond superbement maitrisé alors qu'on pouvait s'attendre à un monstre vu le millésime. Bien sûr, il ira Très loin mais avec sagesse.

Pas pris de note au Domaine Henri Germain, mais les rouges de Jean-François sont les vins les plus fins et délicats (avec ceux de RT) que j'ai dégusté. Une plénitude, une évidence, une maitrise, et une finesse... ou l'on a déjà l'impression que le terroir a repris le dessus sur le millésime. Côte Blanc, si le millésime est bien présent, il me semble que les vins n'ont rien perdu de leur finesse, et la puissance acidulée a bien été domestiquée. Cette année j'ai trouvé le Charmes Hors norme, peut-être le plus beau blanc dégusté, mieux que le Perrières en ce qui me concerne. Et tous les vins sont classiques de leur terroir avec peut-être un supplément d'âme cette année. Par exemple, Poruzots, pas mon préféré, a toujours ce côté large flatteur, mais il n'est pas démultiplié, au contraire, la concentration, la puissance lui donne du fond en plus... Seul le Chassagne Morgeot que j'affectionne beaucoup, se goutait un cran en dessous.


Pas de WE en Bge sans nos paulées Montheliesque. Autant j'ai pris des notes le premier soir, autant pas eu le courage après la Verticale d'Haut Bailly

Donc vendredi soir, on attaque avec les blancs :


Vin 1 : Joli nez citronnée sur un fond crayeux, bouche vive mais enrobée d'une matière ronde et concentrée, finale acidulée et intéressante, y'a du fond dans ce vin. TB 90 (16) pour l'Aligoté Buisson Charles 2019

Vin 2 : Un de pomme, avec une pointe miéllée, friande, note épice et florale et fond amande. La bouche est tendre mais avec une belle acidité friande, bien enrobée, finale fraiche et joli persistance. Excellent 92 (17) que ce Vouvray, Taille aux Loups Clos de la Bretonnières 2017

Vin 3 : Un nez grande classe, Chardo de noble origine, profond, sur le fruit blanc, note champignon noble, pointe chèvrefeuille, tarte citron, fond amande et léger grillé. Bouche droite, tendue, belle matière, fine, délicate, bien enrobante avec une touche de gras, finale fraiche, bien enrobée, et longue persistance. On est plutôt à Puligny, premier ou GC. Excellent 94 (17,5) que ce Macon Pierreclos, Guffens Heynen Tri des 25 ans de Chavigne 2005. Top vin !

Vin 4 : Un nez lègèrement mentholé, sur les agrumes, les fruits jaunes. Bouche ample, bien soutenue par la fraicheur, assez riche, mais équilibré. Finale presque typé demi-sec, tonique, acidulée. Excellent 91 (16,5) que ce Pinot Gris, Ginglinger Eichberg 2017.

Vin 5 : Festival d'arome au nez, mais élégant, fruit exotique, floral, fond léger résine. Bouche superlative, dense, concentrée, ample mais fine, presque délicate, fraicheur tranchante qui dynamise, parfaitement, équilibrée jusque dans cette longue finale tout en friandise mais très élégante. Excellent 94 (17,5) que ce Gewurztraminer, Bott Geyl Furstatntum 2005 identifié intégralement par Nico :-)

Vin 6 : Nez de chenin évolué, aux notes fruit confit, épice, pas loin du caramel Mais qui n'a pas passé le Rubicon. En bouche on comprend que c'est voulu, c'est ample, tendue, voir vif, grosse matière ronde, ça envoie, c'est puissant,  avant que la finale se resserre, fraiche, tendue sur ces aromes typé évolué. Pas mon truc, y'en a un peu trop pour moi, ça manque d'élégance, un côté m'AsTuVu mais bien fait. TB-Excellent 91 (16,5) que cet Anjou, Leroy Noel de Montbenault 2007.


On passe au rouge dans notre ordre habituel Bdx-Bge-Rhone

Vin 7 : Un nez évolué, de cassis compoté, belles notes de cuir, de champignon noble, d'humus, pointe moka fond tabac, fumé. Bouche charpentée, fraiche, acidulée, tanins taffetas, plutôt classe, finale fraiche friande cassis compoté, de cuir, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Saint-Estephe Montrose 1970. Bravo Nico qui l'a encore identifié...

Vin 8 : Un nez complexe, de groseille aux accents végétal noble, aux épices typé girofle, fond moka léger cuir. Bouche corpulente, droite, tendue, profonde, délicate, finale puissante, en finesse, fraiche et belle persistance. Excellent 93 (17). Vite 2011 est identifié. Bonne Mares ? Et non, sa petite soeur, Chambolle Musigny Bart les Veroilles 2011.

Vin 9 : Un nez même style mais en plus gourmand, avec de belles notes d'épice plus typé réglisse, et un fond plus cuir que moka. Bouche charpentée soyeuse en attaque, puis de la profondeur, ça s'étire en longueur sans rien perdre de sa friandise. Longue persistance Whaou, Grand Exceptionnel 95 (18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2010.

Vin 10 : On poursuit sur les jolis nez à maturité, plus marqué du champignon noble cette fois, cèpe grillé, sous-bois. Bouche charnue soyeuse et fraiche à nouveau, moins de fond, finale fraiche, un côté tendre, Excellent 93 (17) que ce Vosne Romanée Lescure les Suchots 2007.

Vin 11 : Un nez plus jeune, éclatant, très expressif de fruit rouge mûr, framboise, groseille, belle notes d'épice typé Girofle, pointe fleurie rose, pivoine, fond d'élevage bien intégré. Bouche charpentée, velouté, ample, superbe tanins, c'est une caresse jusque dans la finale, qui reprend du punch, avec une jolie fraicheur acidulée, et longue persistance délicate, gourmande. Exceptionnel 95 (18) que cet Echezeaux Dujac 2015

Vin 12 : Un nez de cassis, note violette, puis d'épice poivre, pointe bacon grillé, viande roti, fond léger moka et début de cuir. Bouche charpentée, grosse structure, tanins soyeux mais pas encore totalement fondus. Profond, costaud mais élégant, finale fraiche et longue. Excellent 94-96 (17,5-18,5). A attendre que cette Cote Rotie, Rostaing Landonne 2011.

Vin 13 : Un nez de cassis a nouveau, mais cette fois, des notes de suie, puis de cèdre, pointe épice tabac, boite à cigare fond plutôt cuir. Bouche charpentée, voir robuste, ample, tanins soyeux, finale fraiche, gourmande sur le cassis compoté, la boite a cigare, le tabac, fond de cuir. Excellent-Exceptionnel 95 (18) plus gourmand, moins de fond j'ai trouvé que cette Cote Rotie, Gangloff Sereine Noire 2011.

Vin 12 : Mort oxydé que cet Hermitage Delas Les Bessards 2005

Vin 13 : Nez de cassis, note un peu plus marqué encre, puis d'épice poivre, fond cuir, très syrah à nouveau. Bouche robuste, tanins soyeux mais moins fins, sur le cassis, les épices, le cuir. Finale fraiche tonique puissance alcoolique aussi, plus sauvage/brut que les précédents. Excellent 92 (16,5) que ce Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2005. J'ai préféré la 2004 bue il y a quelques semaines.

Vin 14 : Un nez de fraise, des notes d'orange sanguine, pointe alcooleuse, kirchée, fond épicé, pas surprenant vu le vigneron. Joli bouche corpulente, tanins soyeux, qui tient sur la puissance alcoolique. finale puissante, kirchée, fruit rouge, épice, orange sanguine TB 90 (16) que ce Cote du Rhone, Domaine des Tours 2016

Vin 15 : Nez très marqué d'encre, de graphite voir animal, un peu trop phénolé, et sur la richesse alcoolique, kirch. Bouche puissante, très gourmande, soyeuse mais l'alcool et le côté encre/animal sont trop marqué. Dommage pour ce Chateauneuf du pape, Beaucastel 1990

Très belle soirée. Le lendemain, ce sera un petit cran en dessous, sauf sur le Riesling Rangen de Schoffit 2017, Excellent 94 (17,5). Un très beau Saint-Emilion, Chateau Valendraud 1999, loin des clichés attendus, pas de boisé excessif et même a date, l'élevage s'est totalement fondu. Certes, gourmand et rond en bouche, mais on y retrouve bien la charpente d'un Saint-Emilion. Excellent 94 (17,5)

Et pour finir ce long CR, les vins dégustés ce WE, des 2019 tout juste rentré en cave :-)

Montlouis, Chidaine Les Choisilles 2019 (vidéo 4:00) : Nez très élégant, intense, de pomme grany, de poire, note tilleul, élégante et fraiche, fond d'amande de craie classe, bouche droite, matière concentrée dense, mais en finesse, au joli toucher, c'est frais, vif mais bien enrobée, puissant, sur la pomme grany, le citron léger confit, note tilleul, fond amande, craie classe pointe tourbé, finale fraiche, droite, puissante et longue persistance. Excellent 93-95 (17-18)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2019 (vidéo 5:30) : Superbe nez élégant et friand de framboise, note épice typé girofle, puis fleurie pivoine, rose, fond noyau et léger caroube/moka, bouche corpulente large, tanins soyeux, quasi taffetas, de la fraicheur superbement enrobée, c'est mûr, friand, tonique, sur la framboise, puis la groseille, note épice girofle pointe fleurie, fond noyau, léger moka, finale fraiche, tonique, voir puissante et jolie persistance. Excellent 91-93

Meursault, Henri Germain 2019 (vidéo 7:15) : Nez droit fin de pomme, puis plus poire, note citronné, chevrefeuille, pointe noisette, fond amande, craie, bouche droite, tendue, grosse fraicheur mais pas vive car bien enrobée d'une matière dense, au joli toucher rond, c'est puissant, sur la pomme, presque grany, note citronnée, chèvrefeuille, pointe léger sésame, sur un fond amande, craie. Finale fraiche, tonique, puissante, et joli persistance un peu plus marqué bois élevage au réchauffement mais super bien intégré. Excellent 90-92 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 août 2018

Brève visite 2018 au Domaine des Schistes avec un Casot d'en gora, grande classe

Bonjour à tous,

Cette année, à nouveau visite à l'excellent domaine des Schistes à Estagel. Arrivé au village par le col de la Dona, évitez de venir en 4x4 car on arrive directement dans des rues à la largeur liliputienne…



Bref, cette année, les vendanges ne sont pas commencées, c'est plus tranquille et c'est Mr Sire qui nous reçoit. Très belle dégustation, très intéressante discussion sur l'histoire de la culture vigneronne catalane de ce domaine qui en est à la 6eme génération avec le fils.


Questions vins, c'est toujours aussi intéressant, avec un Essentiel blanc toujours au top mais un Essentiel rouge beaucoup plus intéressant cette année ! Une bombe de fruit rouge et noir, de prune, d'épice avec une bouche droite, à la profondeur confondante… Cet assemblage de grenache, carignan et llodener pellut, sur schistes uniquement, se boit tout seul mais offre une intensité, une plénitude et une longueur remarquable. Bien sûr les catalans auront compris que le pellut, le poilu, c'est bien ce llodener… qui n'est autre qu'une variété de grenache noir local à la feuille poilue :-).

Cette année, au niveau des parcellaires, j'ai beaucoup plus apprécié les blancs que l'année dernière, et surtout le grenache (plus que le macabeu), très beau vin dont voici mon CR de retour à la maison :



Côtes du Roussillon, Domaine des Schistes Casot d'en Gora 2016 : Très joli nez délicat de fleur, de pain d’épice , de pêche, belles notes de foins séchées qui apporte de la fraîcheur et une pointe miel gourmande sur un fond cire d’abeille, légèrement anisée/fenouil. La bouche est ronde, ample, joli toucher gras d’une matière de belle concentration avec de la structure, sur la pêche, la fleur, les notes d’herbe séchée, de foin, sur un fond amande avec une pointe fenouil. La finale est ronde, ample, sèche, elle tient sur la structure et offre une persistance intéressante et élégante, dans un profil amer, de pêche, de foin séchée, de fleur, note fenouil, sur un fond cire d’abeille, classe. Excellent 91/93 17 que ce parcellaire de grenache gris et blanc issu de la côte de schistes et calcaire sous Quiribus.

Pour les rouges, confirmation de l'énorme qualité du 100% carignan, Caune d'en Joffre, élevé 100% en cuve depuis quelques années car le passage en foudre durcissait les tanins et diminuait le fruit. Vu la bombe que c'est, je pense qu'ils ont bien raison :-)

Belle discussion autour de Coumeille, la parcelle 100% Syrah, planté dans les années 80 par Mr SIre dont il me confie qu'avec les étés de plus en plus secs, la syrah souffre. Il sent que sa vigne ne s'épanouit pas ou plus. Il lui faut plus d'eau et d'après lui, pas forcément dans le sol, il faut plus d'humidité dans l'air… Et quand on est monté à Quiribus, on imagine bien que ces parcelles exposés plein sud-sud est entre 200 et 300 m d'altitude ne sont pas propices aux rafraichissement par vapeur d'eau. Il compte remplacé les pieds au fir et à mesure par du grenache noir ou du carignan qui supporte mieux (Ah les cépages locaux…). En attendant cette syrah sur Schistes, reste délicieuse.
On finit par les Maury et autres vins mutés ou rancio, toujours de qualité. Dont ce Muscat Joa, obtenue après macération qui reste très fin et délicat, dans un équilibre demi-sec très intéressant.

Encore une belle visite, un domaine à voir, avec des prix encore très abordables, bravo à la famille Sire.

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 décembre 2017

WE en bourgogne avec du lourd aux diners

Bonjour à tous,

Traditionnel WE en Côte d'Or en cette fin novembre. Quelques domaines visités (11) ou nous avons pu déguster des 2015, 2016, et 2017.

Bon, de mon point de vue, 2015 en bouteille, tient ses promesses, c'est même assez irrésistible... Du fruit éclatant, de la matière mûre, de la tension, de la profondeur, et ces finales toniques... Tout en équilibre et harmonie, un esprit 2005/2010, se refermeront ils ? sans doute, et quand se rouvriront-ils, je ne sais pas, mais en attendant, confirmation avec les première bouteilles dégustées en rentrant, qui me font "grave triper" :-)


Pour 2016, je suis beaucoup moins emballé. De toute façon, pas de vins à vendre, donc pas de regrets. J'ai trouvé globalement le millésime TRES inégal, d'un vigneron à l'autre, mais aussi d'un cru à l'autre... Si les vignerons sont globalement contents, c'est plus d'avoir réussi à sortir des vins dans ce millésime de rendement très faible (gelée de printemps), enfin, à mon avis... Même si, c'est vrai, j'ai dégusté quelques très jolis crus  mais c'était plutôt l'exception. Par contre, en jouant à l'aveugle avec un vigneron, au jeu : cru gelé ou pas gelé, pas identifié de différence... Des vins au fruit un peu mat, à la vivacité marquée parfois, des matières enrobant peu, souvent "dissociée" et plutôt saillante, bref, pas trouvé beaucoup d'harmonie, d'équilibre, un millésime typé violent, dure si je devais mettre des mots... Pas mauvais, mais moins mon style. Un peu mieux en blanc d'ailleurs (c'est dans cette couleur que j'ai dégusté les meilleurs crus), qu'en rouge.


Trois très jolis 2016 (ouvert depuis 2 jours pour Neal Martin :-), dont ce Latricières, qui se goutait superbement ce jour là, gourmand, épanoui, cru que j'ai le mieux gouté de tous les 2016 rouge même si j'ai préféré le Chapelle qui se goutait moins bien mais qui offrait ce surplus d'intensité, de profondeur, caractéristique du cru.

Pour 2017, gouté malo en cours, en finition ou plus rarement, pas encore commencé, on sent surtout, chez les vignerons, du soulagement... Ils aiment ce millésime de rendement, enfin... Surtout en côte de Beaune. Moi je l'ai trouvé agréable, avec toute la difficulté de gouter à cette étape là, il me donne l'impression d'un millésime tendre, pas forcément des grandes concentration (parce que je sais qu'il y a du volume ?) mais du plaisir, de la friandise. A nouveau, j'ai mieux gouté les blancs que les rouges, un peu plus profond, j'ai trouvé.

Evidemment, cette escapade est aussi l'occasion de diner mémorable, de satisfaction, ou de déception... Cette année, ce sera satisfaction, car les vins se sont superbement goutés lors des 2 diners.

Le vendredi, c'est Roti avec quelques notes qui sont devenues succinctes, car certains vins étaient incrachables... On démarre technique sur des terrines de poisson, pour le plus grand bonheur de @sergeL avec cette verticale de Frederic Emile. Un immense merci @mathieuG pour les bouteilles et @nicolasS pour avoir défini l'ordre et complété de cet incroyable 98.

 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2005 : Une aromatique très classe marqué pétrole, sur la reine claude avec de belles notes de pain d'épice qui s'exprime avec élégance tout au long de la dégustation. La bouche est ronde, enrobé d'une belle matière soyeuse, bien soutenu par une colonne droite, avec une finale qui s'étire harmonieusement sur cette aromatique, certes marqué pétrole. Moi j'aime beaucoup, avec un petit côté évanescent. Excellent 92 (17). A boire
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Un nez plus terpénique, moins élégant avec un côté plus caoutchouc, sur le citron et la mirabelle. La bouche présente du gaz, elle est droite, voir vive, matière qui enrobe moins, c'est plus violent, moins harmonieux, avec cette finale vive, aux aromes plus bruts. TB 88 (15)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2007 : Un nez plus discret que les précédents, mais offrant un peu plus de complexité. La reine claude, la mirabelle, s'accompagne de citron, les notes terpéniques oscillent entre pétrole et cire d'abeille avec à nouveau la pointe de pain d'épice gourmande. la bouche est plus volumineuse, belle matière ample bien soutenu par une fraicheur tonique et la finale offre une belle persistance. Une bouteille, moins délicate que 2005 mais qui offre plus de tout. Excellent 92-93 (17+). Commence à s'aborder.
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2008 : Une aromatique plus citron vert, noisette, puis mirabelle, la pointe épice et un fond cire d'abeille moins marqué pétrole. La bouche est cette fois traçante, tendue avec plus de profondeur, mais bien enrobée par une matière concentrée et précise jusque dans la finale, puissante, précise et mais qui garde une certaine délicatesse. A attendre encore car du potentiel. Excellent 94 (17,5)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 1998 : Whaouh, grosse claque au nez, complexe, expressif, sur la mirabelle, le citron, le pain d'épice, l'orgeat, puis notes évoluées mousseron, champignon, un côté tourbées/fumées avec le fond pétrole, d'une grande classe. La bouche est a l'avenant, c'est fondu, puissant, fin et précis, tout en équilibre entre soyeux et tension, de la profondeur et de la gourmandise. Magnifique jusque dans cette longue finale persistante offrant à la fois puissance et délicatesse. Grand vin sur cette bouteille. Exceptionnel 96 (18,5)
 
Une belle entrée en matière, encore Merci aux généreux donateurs. On attaque la suite :
 
 
 
Vin 1 : Un nez de crème de pâtissière, de chocolat blanc sur un fond de cognac. Bouche ample, mais flotteuse, sur la même aromatique, une finale courte. L'impression de boire un gateau. Pas mon style mais pour le moins original. AB 85 (14) que ce Rayas blanc 2004, décidément ce domaine demeure un mystère pour moi.
 
vin 2 : Un nez plutôt élégant, avec de l'élevage certes, un côte international vite identifié mais aussi de la complexité, fruit noir, épice, zan, fond balsamique. bouche précise, fraiche, matière soyeuse, un poil sucré mais bien fait, jolie finale persistante. TB+ 91 (16,5) pour ce Ridge Zinfandel majoritaire 2015.
 
Vin 3 : Magnifique nez mûr, sur le fruit rouge et noir, les épices, pointe fraiche, fond tabac, cuir, belle complexité. Une bouche aux tanins veloutés, pleine, gourmande mais gardant de la fraicheur jusque dans la finale, à la très belle persistance ou se mêle fruit rouge et noir, épice, puis tabac, cuir... Très beau vin, mais pas étonnant, que ce Clos Rougeard Poyeux 2003 Excellent+ 95 (18)
 
Vin 4 : Plus classique avec cette aromatique de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, pointe champignon cèpe grillé, puis tabac, boite à cigarre. Bouche droite profonde, bien construite, tanins soyeux, c'est mûr, complexe, profond. La finale est fraiche et offre une intéressante persistance. J'étais sur Pauillac mais ce Sociando Mallet 90 confirme la réputation de la bouteille. Excellent 94 (17,5)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit rouge, friand mais moins complexe. bouche ronde beaux tanins fins et soyeux, finale honnête. Manque l'étincelle TB 89 (15,5) pour ce Pinot noir Grand P 2013 du domaine Mann.
 
Vin 6 : nez expressif, très gourmand aux belle note d'épice typé grirofle avec un fond presque cacao. Bouche superbe tanins soyeux et concentré à souhait, c'est très gourmand mais cela garde une certaine droiture, finale sur la strcuture qui est superbe tout en gourmandise. Excellent 93 (17,5) que ce Vosne Romanée Lamarche Suchots 2003
 
Vin 7 : Un ne zplus terrien, un poil austère en regard du précédent, mais belle complexité et surtout profondeur. La bouche est aussi plus austère, droite, profonde, même si les tanins fins et d'une précision d'horlogerie enrobe la droiture, la finale de belle persistance reste typé austère, surtout après le 2003. Déjà mieux gouté ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 99, Excellent 93 (17) car l'effet de série ne l'a pas aidé.
 
Vin 8 : Pfiouf, nez magnifique, fruit rouge et noir mûr, note épice réglisse, girofle, pointe pinotante ronce, sous bois, champignon, noble fond léger fumé tabac blond. La bouche est large, fine mais concentré de tanins soyeux, tout en délicatesse, la finale manque un poil de profondeur, de densité, on sent le millésime un peu tendre, mais on chipote, très belle persistance gourmande, complexe, délicate. Excellent-Exceptionnel 96 (18+) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007
 
 
Vin 8 : A priori, difficile de passer après, et pourtant, le nez suivant est plus concentré sérieux, moins arérien, mais avec la même compléxité. cette concentration, cette force sous-jacente dynamique, se retrouve en bouche ou associé à la même complexité, on trouve cette énergie qui rend l'ensemble, certes plus sérieux, mais qui donne un élan, c'est juste superbe. Exceptionnel 96 (18,5) que cet Echezeaux Bizot 2005, au début de sa longue vie.
 
Vin 9 : Là, je souhaite bon courage au prochain, et là encore, le nez vous transporte tout de suite, finesse, complexité, grande gourmandise, presque trop à la juste limite, ça sent encore la cote de Nuit 2003, fruit rouge mûr, épice, tabac, cacao... La bouche est grandiose, matière taffetas, mais concentré, d'une précision diabolique, d'une amplitude hors norme mais gardant quand même de la structure apportant l'assise équilibrant l'ensemble, on est au max mais sans dépasser, tout restant harmonieux. Très belle et longue finale gourmande, complexe. Exceptionnel 97 (19) et là quelle surprise Rayas 2000. Rien à voir avec les précédentes bues, excessives, partant dans tous les sens, marqué alcool... Comme quoi, Reynaud c'est pas tant le style mon problème mais les bouteilles :-)
 
Vin 10 : Un vin beaucoup plus évolué, classe, mais cette fois le champignon noble, le cuir, le sous bois, dominent. La bouche est très belle, tanins soyeux, c'est large bien soutenue par la fraicheur, un côté acidulé, de la profondeur, de la complexité. Très belle finale équilibrée, tonique et longue pour ce Nuits Saint Georges, Les Saint Georges Chicotot 1990. Excellent 94+ (18)
 
Vin 11 : Le suivant fait encore évolué, voir même pas net, avec un côté vieux, serpillères un peu dérangeant, problème de bouteille ? Je suis de toute façon plus complètement connecté/concentré pour déguster. pour ce Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2002.
 
Magnifique dégustation, beaucoup de vins incrachables.. J'ai pas mis longtemps à m'endormir une fois couché :-)
 
Pour le samedi, @davisC nous a rejoint pour fêter l'arrivée de la descendance :
 
 
 
Ordre des vins sur la photo faux
 
Vin 1 : Nez expressif, fruit jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, fond amande,  craie et boisé classe sésame grillé. La bouche est ample, grosse attaque, de la concentration, puis de la fraicheur, ça se tend pour finir frais avec une très belle persistance. A attendre Excellent 92-94 que Ce Chassagne Blanchot Dessus 2013 de Morey Coffinet
 
Vin 2 : Un nez ouvert, pure, de fruit blanc puis peche de vigne, note chèvrefeuille, citron, fond noisette amande. la bouche est ronde belle matière soyeuse, de la tension, c'est tonique, droit, plus marqué craie en finale. Excellent 91-92 Chassagne Cailleret Buisson Charles 2015.
 
Vin 3 : Nez très évolué, aux notes limite oxydatives pour moi, olive, caramel au lait... je suis passé à la suite. Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2006
 
Vin 4 : Un nez plus floral, plus évolué avec une légère oxydation, sur le fruit jaune, pointe épice, puis le citron vert, la noisette, l'amande grillé, fond fumé classe. Bouche tendue, droite, note beurrée apportant du gars au toucher, c'est profond, matière ciselée, et belle finale persistante noisette, amande et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Puligny Sauzet Perrières 2007.
 
Vin 5 : Un nez marqué réduction allumette, grillé, pétard qui traduit vite le vigneron. Bouche droite, tendue, profond énergique, finale fraiche tout en équilibre avec une belle persistance mais trop marqué réduction grillé pétard pour moi... Dommage c'était la plus belle bouche. TB 90 (16) en l'état (sans réduction je serai parti sur 93 17 ) Chassagne Morgeot Germain 2005
 
Vin 6 : A nouveau un nez oxydé à l'élevage Beaunois... mais non c'était Clos Rougeard Breze 2008
 
On attaque une grosse série de Bordeaux, une fois n'est pas coutume !
 
 
 Vin 1 : Un nez cassis, note chocolaté, puis plus sanguine, assez brut. ce qu'on retrouve en bouche, c'est robuste, puissant, grosse artillerie, aux tanins fins qui accroche encore, arrive le pruneaux. Finale fraiche qui asseche un peu, et d'une puissance... Vite fatigant et manque d'élégance et délicatesse pour moi. TB 90 (16) Chateau Troplong Mondot 2004
 
Vin 2 ; Un nez comme j'adore, d'abord du cassis mûr, gourmand, puis des notes évolués de cuir, pointe cèpes grillés sur un  fond tabac, fumé, classe. La bouche, charpentée, est top, fraiche, tonique mais aux beaux tanins soyeux enrobants, c'est gourmand, mais surtout classe sur le cuir, les épices et cette finale à la longue persistance de fumé tabac blond, boite à cigarre... J'étais sur Pauillac 96... pour cet Excellent + 95 (18) BAMA 96. Une fois de plus j'adore, et celle-ci se goutte merveilleuse.
 
Vin 3 : Un nez qui poivronne un peu plus puis les notes de cuir cette fois sont envahissantes, masquant le reste. La bouche est droite, plus austère, sur le cuir, l'encre, le graphite. Finale plus courte et trop marqué cuir. TB 88 (15) pour ce BAMA 86
 
Vin 4 : Un nez d'une classe folle, cassis, pointe de cuir à nouveau, puis graphite, tabac, épice. Bouche charpentée, tanins velours, c'est super gourmand tout en restant profond, très belle structure tout en équilibre, très grande élégance, un côté aristocratique et belle sapidité cassis, mûre, épice, champignon noble, cuir tabac... jusque dans une finale fraiche à la persistance d'école. Whaoouh, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Leoville Las Cases 86. Merci @DavidC
 
Vin 5 : Un nez plus rive droite de cendre, de truffe. joli bouche corpulente aux tanins fins soyeux, pas une grande densité et une finale fraiche  intéressante. TB 88 (15) pour ce Fieuzal 88
 
Vin 6 : Caramba ! le bouchon a fait son oeuvre, dommage pour ce souvent très joli Lagune 89
 
Vin 7 : On repart dans un nez complexe évolué, au fruit noir mûr, acidulé, au tabac, au cuir mais s'ajoute l'encens, le sirop d'orgeat. Très beau. la bouche est bien évolué, fondue, sur le cassis acidulé, le tabac, l'orgeat, l'encens, c'est droit, jusque dans une finale dont on sent qu'elle a été puissante, musclé ou aujourd'hui l'empreinte tanique se fait un peu sentir mais très belle persistance. Sacré vin des années 70 ? Et non c'est un Latour 60. Excellent 94 (17,5) mais je me demande comment il gouttait jeune. Merci @FabriceD et enfin, tu l'as eu ton vieux Latour non daubé ;-)
 
 
Vin 8 : Nez framboise, groseille, épice, ronce, et sous bois. Retour au pinot, avec cette joli bouche corpulente aux tanins fins et précis, c'est profond, friand sur le fruit rouge acidulé et propose une belle finale tonique, presque vive certes, mais bien enrobée et une belle persistance tout en fraindise de fruti acidulé, d'épice, de sous bois sur un fond fumé classe; Excellent 94 (17,5-18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2008
 
Vin 9 : Un nez plus groseille, puis les épices mais un peu moins complexe et plus marqué boisé fumé. La bouche est charpentée, dense, plus de concentration mais lmoins de finesse, avec des tanins soyeux mais un peu ferme dans une finale de belle persistance, au fruité plus mat, moins friand et de bonne longueur sur les épices et le fumé. Excellent 92 (17) que ce Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2006
 
Vin 10 : Un nez plus évolué, ronce, sous bois, champignon, au fon moka. Bouche acidulée, plus fraiche, bien tendue, assez puissante jusqu'en finale de joli persistance aux belle note de pinot évolué, fruit noir, ronce, champignon, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Pillot 2002
 
Vin 11 : Un nez peu expressif très fruit rouge, bouche très élégante, large et ample à l'attaque puis ça se tend, ca devient profond, tanins fins, jusque dans une finale presque vive, manquant de complexité à date, à la persistance intéressante. TB 90 (16) Surpris en voyant l'étiquette par cet Hermitage Chave 2008.
 
Vin 12 : Un nez très lardé Bacon, puis plus floral violette, sur base de cassis, puis olive noire, ça évolue pas mal dans le verre, manquant un peu de ligne directrice. La bouche est assez sauvage, charpentée, tanins soyeux à la maille épaisse, c'est puissant, l'alcool se fait un peu sentir dans cette finale qui envoie avec une belle persistance. Excellent 93 (17) mais a attendre que le vin s'agisse pour cette Cote Brune de Barges 2007
 
Vin 13 : Oh, grosse cavalerie, fruit noir et rouge, mûr, presque confit, limite alcool, fond moka. La bouche est robuste, grosse masse tannique pas encore fondue, un coté presque sucré jusque dans la finale, puissante, encore très marqué de son élevage. Un côté Too Much TB-Excellent 89-91 si le vin s'apaise. Là aussi déception à la découverte, car cet Hermitage Ex Voto Guigal 2001 même origine, s'est superbement gouté l'année dernière à la même date sur cette même table. Effet de la soirée, effet bouteille... ou fatigue des dégustateurs ou tous ça en même temps :-)
 
Vin 14 : Un nez de vernis, alcool, trop marqué volatile sur le lard, l'olive noire. Bouche corpulente, très beaux tanins soyeux, précis, mais l'aromatique limite vernis puis le côte lard devenant plus animal manque d'élégance. Finale fraiche à la belle persistance. TB 89-90 (16). Là encore déception car ce Cornas Reynard Allemand 2006 s'est déjà beaucoup mieux gouté.
 
Voilà, le marathon est fini, et à l'instar du match, score égal entre les 2 diners. mais quel plaisir et belle rigolade.
 
A l'année prochaine, amicalement, Matthieu
 


samedi 20 mai 2017

Passage au salon RVF 2017

Bonjour,

J'ai pu faire un tour au salon de la RVF invité par Michel Ginglinger (Merci !) passage de 11H à 14H vendredi.





Chez Michel, présentation des Pfersigberg et Eichberg 2015  superbes, bien évidemment... ;-) ! De l'essence de Riesling pour le Hertacker, de la profondeur pour le Ortel, et de la puissance pour le Eichberg, les amateurs de "Minéral" vont s'éclater avec ce Eichberg. Le pinot noir Rocaille mettant à l'honneur le savoir faire Alsacien, et pour les amis ;-) un Riesling Eichberg 2001 en Magnum de haute facture...


 La RVF a bien fait les choses car les 2 stands voisins font partie de mes tops domaines ! A commencer par le Châteauneuf Clos Mont Olivet avec des vins toujours aussi équilibrés, toujours dans le Top 5 des C9P pour moi. Tout comme son voisin, Charvin, superbe dégustation avec en spécial guest ce Châteauneuf blanc issu d'une nouvelle parcelle singulière (pente à 40%) exploitée par le domaine, avec presque 100%, si mes souvenirs sont bons, de clairette "hybride" blanche et rose. Un vin surprenant qui fait très Loire (entre Chenin et muscadet) avec des notes de foin humide, d'herbe coupée... Une vrai bouteille piège pour l'aveugle :-).

Poursuite au delà des voisins avec :
- En face chez Faiveley, de très beaux vin, a commencer par ce Mercurey, plein de fruit, qui pinote superbement jusqu'au Lavaux Saint Jacques 14 avec un boisé superbe, bien intégré classe, n'écrasant pas le cassis, les épices..; Et une structure très élégante dense, mais précise, et une très belle persistance, excellent vin.

- un petit coucou chez Alain Chabanon, avec un Campredon, franc, sincère, gourmand et un esprit de Font Caude, à l'élevage 2 ans en foudre qui lui apporte un soyeux formidable, dans un vin profond et d'un équilibre d'école. Vraiment un domaine hautement recommandable

- Passage chez Alphonse Mellot pour une Moussières d'entrée de gamme toujours aussi redoutable. Edmond et Génération 19 m'ont paru moins boisé/élevé que par le passé mais très fermé à la dégustation.

- Un coucou à Marcel Richaud avec cette fois une discussion apaisée sur l'évolution du domaine ou enfin j'ai pu échanger en toute sérénité sur ma perception de cette évolution (Ebrescade 96 et 98) VC Ebrescade d'aujourd'hui. Un Rasteau que je n'avais jamais gouté (produit depuis 4 ans, date de ma dernière visite au domaine) et de grande qualité. D'ailleurs, pour les amateurs, intéressant de gouter le Cairane puis le Rasteau, qui offre un surcroit de puissance et de structure en regard du cairane plus fin et délié.

- Passage chez Petit Village, avec des Pomerols 13 et 14, sincères, illustrant bien leur millésime, 13 plus souple, facile à boire, 14 plus de matière, à attendre que les tanins se fondent et s'assouplissent. De jolis vins, dans un style Bordelais classique sans ostentation.

- Superbe dégustation chez Ogereau. Un domaine que je connais mal mais dont j'avais une bonne image. et bien c'est confirmé, superbe Chenin de Savenières qui sont loin de l'austérité que l'on peut trouver généralement, et quelle profondeur, finesse, puissance. Très beau.

- J'ai dégusté chez Drohin, comme ça, pour voir, et bien, après Faivelay et au regard des prix, y'a pas photos.. Le Lavaux Saint Jacques est à peine au niveau du Gevrey VV de Faivelay... Je conseille à tous de faire le test de ces 2 Lavaux Saint Jacques, c'est assez formateur.

- Belle discussion chez Boyd Cantenac, qui propose le 2013 et le 2005 qui me confirme que le domaine fait de beaux vins entre classicisme et international, avec des boisés de grande classe, gourmand sans perdre une certaine personnalité. Le 2005 est clairement encore à attendre.

- un petit coucou à IdealWine avec la bouteille en aveugle, que je n'ai pas du identifier vue que je n'ai eu aucune nouvelle :-)

- Passage très intéressant dans le salon Libanais avec une confirmation, la grande qualité des vins du domaine Ixsis (dégusté lors de notre soirée méditerranée) , très international mais quelle qualité de tanins, de la profondeur, des boisés soulignant les fruits et les épices... Et bien sûr Chateau Musar avec un 2006 remarquable déjà prêt à boire et un 2001 aux notes de tabac, de camphre, d'orange sanguine, d'une grande complexité.

- Quelques autres stops. Albert Morot en Bourgogne avec des Beaune Modern style mais à qui il manque un peu de personnalité à mon gôut. Chapoutier, ou du Riesling qui ressemble à un chenin limite oxydé, au Syrah Rhodanienne, je ne suis pas convaincu, a la rigueur la Syrah Australienne a le mérite d'être fidèle à ce qu'on attend.

Au final, peu d'exposants mais plutôt de qualité, pas forcément de grands domaines mais quelques pépites.

Merci à Michel pour l'invit et bon courage pour aujourd'hui car les allées sont étroites...

Amicalement, Matthieu

lundi 22 août 2016

Visite au domaine Gauby à Calce

Bonjour à tous,








Parmi nos pérégrinations estivales, cette halte au Domaine Gauby à Calce, derrière Perpignan, fut des plus réjouissantes. Nous sommes reçus par Ghislaine, qui est charmante, bien qu'il règne une assez grande agitation. En effet, les premiers raisins 2016 viennent de rentrer ce matin (nous étions juste derrière le tracteur et sa remorque pleine de beaux raisins dorés sur le sentier étroit et sinueux serpentant dans cette garrigue accidentée jusqu'au domaine).






Et ce sont des chardonays, ce qui n'est pas sans me surprendre... Du chardonay ici ? Et oui, une parcelle plantée par Gérard, le père, si j'ai bien compris, dans les années 80. Cette parcelle rentre dans la cuvée Calcinaires généralement.




Ensuite, nous entrons dans la cuverie ou Mariana nous explique très clairement et avec beaucoup de passion, et de bienveillance, les terroirs et la philosophie du domaine. En bio depuis plus de 20 ans et bioD (en simplifiant, pas de dynamisation mais respect du calendrier lunaire et utilisation d'huiles essentielles pour les traitements), ici, les terroirs de calcaire, de schistes et de marnes peuvent s'entremêler dans une structure de roche fracturée quasi verticale lors du soulèvement lié au contre coup de la création des Pyrénées.






Les cuvées sont assemblées selon les parcelles ou selon la qualité des lots et/ou les 2. Pour les blancs, chardonays donc, muscat, minoritaires, et surtout, macabeu, grenache blanc, grenache gris et carignan blanc. Pour les rouges, syrah, grenache, carignan, et mourvèdre entrent dans la composition des différentes cuvées selon leurs parcelles, et leur qualité.




Une vinification que je qualifierai personnellement de peu interventionniste, l'idée étant de préserver le fruit, la pureté le plus possible, peu d'extraction (en tout cas c'est ce que j'ai senti en dégustant). Les élevages sont plutôt longs (8 - 10 - 12 et jusqu'à18 mois) en cuve (béton essentiellement et quelques inox) et en foudres (stockinger différentes tailles), et barriques.








Justement, nous descendons dans cette belle cave à la roche apparente pour gouter les cuvées en bouteille 2013 et 2014 et encore en cuve, des grenaches et syrah 2015 en fin d'élevage.


Pas de CR détaillé pour tous les vins car je n'ai pas pris de notes. Mais dans tous les cas, des vins fins, pures, précis, ce qui pour la région n'est pas courant.. Pas de notes confites, c'est mûr, gourmand mais jamais sensation de sucre, ni de kirch, alcooleux.... Les vins ont de belles structures charpentée voir robuste mais jamais too much, et les finales sont tenues par ces belles structures droites, gardant beaucoup d'élégance. Franchement, la réputation n'est vraiment pas usurpée et la dégustation est superbe !






Pour les blancs : Calcinaires 2015 (commentée en rentrant), très joli nez frais et fleuri, avec des notes amandes, de pêches, d'abricot, fond pain d'épice, bouche ronde, élégante, bien dessinée, sur la poire puis fruit jaune, peche, abricot, note amande, puis sous-bois, garrigue et fond plus roche, craie, finale ronde mais ou survient une fraicheur binevenue, plutôt sur la structure avec une persistance interessante de fruit blanc, de peche, note fleurie, puis garrigue, fond amamde. TB-Excellent 89-91 (16)


VV 2013 : Le nez est très expressif, fin, avec plus de profondeur. La bouche est concentrée, belle densité, matière soyeuse, c'est profond, sur la pêche, l'abricot, belles notes de fleurs, puis plus fleur séchée. Finale profonde, grosse structure qui tient le vin droit et belle persistance. 91-93 (16-17)




Calcinaires 15 et VV 13 rouges présentent des notes aromatiques proches, sur le fruit noir et rouge, puis des notes florales qui rend l'ensemble frais, plus expressif fruit sur les VV avec des notes épicées, plus floral sur calcinaires. Les bouches sont charpentées droites, plus de concentration et de densité dans les VV, plus de profondeur aussi, avec une finale plus persistante. Calcinaires 88-90 (15,5-16) et VV 90-92 (16-16,5)


Enfin, nous goutons la fameuse Muntada 2014, pas du tout la grosse cuvée puissante, massive qu'on peut imaginer, non, on reste dans un vin puissant en bouche, certes, mais très bien structuré, dense, précis, droit, bien équilibré, avec de la profondeur et de l'amplitude. Les notes florales apportent la fraicheur, les fruits noirs mûrs la gourmandise. La finale est précise, garde de la délicatesse bien que puissante et offre une magnifique persistance de fruit noir, de fleur, d'épice sur un fond cacao juste comme il faut ! Très beau vin 93-95 (17-18)


Une très belle dégustation qui nous a enchanté ! Et quelques cartons en repartant pour faire découvrir aux copains dont une cuvée mystère très intéressante a faire tester en aveugle (monocépage). Merci à la famille Gauby et à la charmante Mariana.


Amicalement, Matthieu



dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....