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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 19 juin 2016

Entre les concours post bac du grand, les anniverssaires et les diners, pas mal de jolies bouteilles

Bonjour à tous,




Ces dernières semaines, nombre d'occasions nous ont permis d'ouvrir de jolies bouteilles.




Saint Aubin, Langoureau En Remilly 2011 : Un nez séduisant, expressif, de poire, fruit blanc, note sésame grillé, d'amande fraiche, fond chèvrefeuille (tarte citron meringuée) et craie. La bouche est large, ample, voluptueuse, matière légèrement grasse, bien tenu par une fraicheur citrique, sur le citron, le fruit blanc, note d'amande, de craie, fond sésame grillé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de citron, note d'amande grillé, de chèvrefeuille, fond de craie. Excellent 91 (16,5)


Meursault, Voillot Les Cras 2009 : Un nez très pure, de poire williams, note amande, de chevrefeuille, pointe miel, fond de craie. La bouche est ample, ronde, belle structure à la matière velouté, caressante mais sans gras, sur la poire, note amande un peu plus grillé, puis plus miel, fond de craie. La finale est ample, ronde, assise sur la structure avec un retour acidulé, belle persistance de poire, note chèvrefeuille puis amande grillé et fond de craie. Un très bon Meursault, classique comme j'aime. Excellent 91 (16,5)

Riesling, Albert Mann Furstentum 2012 : Un nez surprenant de champignon, d'agrume, note miel acacia, fond de roche. La bouche est droite, tendue, puis matière ronde, ample, pas très précise, mais c'est gourmand car du sucre sans doute, on est entre demis sec et sec, sur l'agrume, pamplemousse confit, note champignon surprenante, fond de roche. La finale est fraiche, acidulée du coup, belle persistance d'agrume, de miel acacia, fond de roche. Pas très complexe, style demi sec, mais beaucoup mieux que la première bouteille bue. TB 90 (16)

Cote Provence, Domaine Rimauresq 2006 : Après 6H d'aération qui lui font grand bien, un nez puissant de cassis, pointe kirchée, note orange sanguine, épice, fond cacao chocolat. La bouche est robuste, puissante, ample, grosse matière, tanins ronds, sur le cassis, puis cerise kirchées, note épice, orange sanguine, fond cacao, chocolat et boisé moka fumé. La finale est puissante, ample, grosse structure, persistance honnête de cassis, cerise kirchées, note épice et orange, fond cacao léger moka. Aérer impérativement car le vin gagne en expression, et précision. TB 88 (15). Il a parfaitement tenu, voir s'est révélé, sur un couscous.

Gigondas, Santa Duc Prestige des Hautes Garrigues 2006 : Un nez assez brutal de fruit rouge, note kirchée cerise, puis noyau de cerise, pointe cuir, fond cacao. La bouche est robuste aux tanins ronds, large, grosse structure, sur la cerise, note léger kirch, plus évolué, avec du cuir, champignon, côté sucré, des épices fond cacao puis moka. La finale à l'empreinte qui sèche, assez violente, qui chauffe, présente une persistance honnête de fruit noir mûr, puis cerise kirch, note épice puis cuir, champignon fond cacao moka. Pas si mal B 87 (14,5) mais pas mon style.

Medoc, Clos Manou 2011 : Un nez gourmand de cassis, note marqué gourmande d'élevage bois, vanille, fumé pointe lacté chupaChups, sur un fond cacao. La bouche est charpentée aux tanin soyeux, large, ample, c'est sapide et gourmand sur le cassis, note lacté chupa chups fraise vanille, fond fumé cacao moka. La finale est fraiche, bien enrobée, persistance honnête de cassis mur, de myrtille, note lacté chupa chups fraise vanille, fond boisé fumé moka. Un style gourmand typé international très bien fait pour les amateurs du genre. TB 89 (15,5)

Clos des Lambrays 2006 : Un nez discret de cerise, framboise mûre, note épice typé clou de girofle, fond cacao fumé mûr, chaud (typé lourd, manquant de fraicheur à mon gout). La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses, mais équilibré, élégant, sur la framboise mure, la cerise noire, note épice clou de girofle, pointe noyau de cerise, fond plutôt cacao, amertume classe et léger fumé. La finale ample reprend de la fraicheur, persistance intéressante framboise mûr, pointe un peu chaude limite kirchée, note clou de girofle, fond cacao fumé. Excellent 93 (17)  mais pas le style que je préfère, très classique du grand pinot bourguignon qui se la pète mais sans en avoir tout à fait la classe et l'expressivité. A 60 € ça peut encore le faire à 120 ça le fait pas de mon point de vue... Et pas tant de différence avec ma précédente dégustation en 2011 (Nez discret de cerise,  de groseille mûr, note de fleur pivoine, pointe orgeat, sur un fond léger moka chocolat, bouche corpulente  aromatique, tanin précis soyeux mais qui manque de densité pour être vraiment grand, structure droite, fraiche, sur la groseille mûr, poivre, ronce, chocolat, finale pointe amer ronde registre aérien, manque intensité, densité, belle persistance fruit rouge mûr, ronce, poivre et fond moka chocolat)

Amicalement, Matthieu







dimanche 5 décembre 2010

WE Bourgogne diner degustation

Bonjour à tous,

Au cours de ce WE, quelques déjeuners et dîners étaient prévus pour rencontrer d'autres camarades en ballade et pour déguster. C'est ainsi qu'il fût sympathique de croiser David (pignolo) et de rencontrer DjeDje au Cellier Volnaysien ou le Rugiens 90 du Domaine Voillot nous a régalé dans un registre à point, fondu, un peu plus souple que le merveilleux Champans. Une très belle bouteille quand même Excellent 93.

Le vendredi soir, un superbe repas préparé par Kate (merci 1000 fois), nous a permis de sortir le grand jeu avec des dégustateurs savoyards fort sympathique. Sur la trentaine de quilles ouvertes, je retiendrai de mémoire.

Les très beaux Meursault 2008 de BC dont un Charme très complet, et surtout un Tesson qui profite pleinement de l'effet millésime, avec un côté riche équilibré par l'allonge que lui donne la fraicheur, un vin large mais traçant, profond, salivant, superbe (91-93)

Un Meursault Charmes de Jobard 95 (93) riche, puissant, encore un peu austère mais marquant et un Meursault Charmes de BC 81 encore bien fringant avec des notes de Truffe blanche remarquable (91). Un Meursault Goutte d'or 2005 qui se laisse déjà approcher, qui présente une énergie incroyable avec une matière moelleuse et cette touche de gras sexy. Grand vin en devenir à mon gout (Excellent 95+). Dégusté également Un chasselas de Suisse qui ressemblait à s'y méprendre à un Crozes Blanc.

Pour les rouges : la bouteille de la soirée, et du WE d'ailleurs, pour moi c'est le Haut Bailly 90. Servi après le 88, déjà un très beau vin (Excellent 93) avec beaucoup de profondeur et d'élégance, le 90 amène un côté plus soyeux, ample, pulpeux, sexy totalement jubilatoire (Exceptionnel 96). Une très belle Mission Haut Brion 95 ou seules les notes un peu animal/écurie du nez enlèvent un peu de la classe folle que l'on trouve en bouche (Excellent 94).

Le magnum de Volnay Fremiets 85 de Voillot a ravi l'assemblée avec ses notes de cèpes, de moka, sa bouche fondue, soyeuse, large et sa finale intense sur un régistre légèrement acidulé classique du millésime. (Excellent 94). Il a rattrappé l'image des bourgogne qu'avait quand même sérieusement écorné un Clos des Lambrays 2002. Décidément ce vin est une énigme. Toujours délicieux sur fût ou jeune, je lui trouve au vieillissement un côté sur-muri avec des notes kirchées, certains sur ce 2002 évoquant même une volatile sensible. La bouche est certes soyeuse mais trop souple et fluide pour un grand cru, la finale fuyante sur un côté confit ne me convainc pas du tout. Le vin avait été ouvert le matin, la prochaine, je l'ouvrirai juste avant de servir mais quand même après 99, 2005, 2002, a chaque fois je retrouve les mêmes éléments que je n'apprécie pas spécialement.

Heureusement, Rémi va sauver l'image des Clos Bourguignon en servant un vin avec un nez super gourmand sur la fraise des bois et le fruit rouge mûr, un fond boisé classe type DRC, une bouche soyeuse ample délicate, d'une grande gourmandise jusuqe dans une finale un poil souple. Il manque juste un peu de gnaque et de profondeur à ce vin pour passer dans l'exceptionnelle mais ce Clos de Tart 2001 est quand même un excellent vin (93), merci Rémi. Enfin, histoire de se rappeller que l'on trouve des grands rouges ailleurs qu'en Bourgogne ou Bordeaux, Rémi sert un vin au nez subtil de prune, d'épice, pointe chocolat, bouche large, ronde, soyeuse, finale gourmande mûr, très beau vin que ce Chateau Simone rouge 2000. (excellent 92).

Pour le samedi soir pendant que les bleus se font laminer, nous nous réconforterons avec quelques bouteilles offertes par les vignerons dont, un superbe Corton Charlemagne de Maratray Dubreuil 2008, puissant et délicat, profond et gourmand (excellent 93-95). Un étonnant Corton Bressandre Chandon de Brailles 78, suave, plein, fondue a souhait, excellent 92 et quand même, parce qu'un grand WE de dégustation ne peut pas s'en passer une Cote Rotie de Jamet 2004, un très beau nez de cassis, de violette pointe lardée, une bouche charnue, terriblement soyeuse, et une finale glissante. Il lui manque un peu de concentration et de chair pour rivaliser avec les meilleurs bouteilles du WE, excellent 91. Enfin, Stéphane nous a sorti sa spéciale, avec ce Clos Uroulat 90, sompteux, avec son nez complexe ou se mêlent agrume, noix, roti, moka, sa bouche au sucre totalement fondue, ample, caressante mais traçante, profonde, fraiche, et une finale d'une persistance d'école. Un vin qui se boit tout seul, pas écoerant pour un sou, au contraire, d'ailleurs on a du mal à s'arrêter ! Excellent+ 95

Encore un grand WE de dégustation ! Vivement l'année prochaine.
Amicalement, Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Infanticide entre amis... Romanée Conti, Chambertin RT...

Bonjour à tous,

Avant de prendre une volée de posts manifestant, tour à tour, l'incompréhension, l'énervement, la désapprobation etc… Je préfère re-situer le contexte de ce dîner très particulier.

Flashback, février 08, dîner au vieux chênes alors que nous entamons une descente magnifique du Rhône septentrionale. L'un d'entre nous, tout jeune allocataire de la DRC, nous explique ses questionnements multiples sur les achats envisagés auprès de cette grande mais "expansive" maison.
La plus part d'entre nous se justifiait d'une certaine réserve à l'égard de ce domaine, en invoquant le refus à rentrer dans le jeu des bouteilles dépassant les 130 €uros par choix ou par moyens. Mais au fond, on sentait tout de même poindre l'ardant désir de confronter notre sagacité de dégustateurs à ce qui est censé se faire de mieux dans cette grande Bourgogne… Et c'est là, entre la Brune et la Blonde, que le plus coquin lança : "Et si on se groupait pour acheter une bouteille " !
Les yeux s'allument et dans la petite seconde de silence qui suit, on entend l'acquiescement général qui se dessine dans les sourires gourmands qui illuminent la tablée !
Dans la foulée de cette idée révolutionnaire et par le simple jeu des calculs du nombre et de nos budgets, il est aussitôt décidé que ce ne serait pas une mais 2 bouteilles qui auront l'honneur de venir chatouiller nos palais impatients.

Impatient, car bien sûr, il n'était pas question d'attendre 20 ans pour que 6 camarades se retrouvent en espérant constater qu'il soit bien 6 ! Et c'est donc quelques semaines plus tard, une fois les bouteilles arrivées à bon port, que la date du 6 septembre fût inscrite au marqueur rouge sur nos agendas.

Autant vous dire que la semaine qui a précédé fût longue et excitante comme en témoigne les 376 mails échangés couvrant l'intégralité des problèmes inhérents à ce genre de dégustation… le lieu, les menus, les vins, les ordres…

La question demeurait : comment composer cette soirée de gala ? Deux tendances nettes se dégageaient. D'un côté les poètes, tenants du : faisons monter en douceur la magie du pinot noir pour finir sur ce qui doit être le Nirvana du pinot bourguignon. De l'autre, les consuméristes, dont je fais partie, " est-ce vraiment le nirvana tant vanté" ou pour paraphraser le maître de séant, "il faut casser le mythe" !

Finalement, c'est l'option du mythe qui fût retenu et quitte à faire des infanticides, autant y aller franc jeu, et il fût décidé que les Echezeaux de la DRC serait confronter à des GC et 1erC de noble origine, de mêmes millésimes (soit un difficile 04 et un facile 05) afin de voir si la réputation du domaine méritait les louanges généralisées que le monde entier propage !

Mathieu proposa de nous recevoir en cette occasion et celle-ci sortant vraiment de l'ordinaire, l'ensemble des compagnes du groupe sauf une (mais qui fût présente par le dessert qu'elle réalisé) se joignaient à nous 6 pour composer une superbe tablée de 11 excitées attendant comme des enfants, les cadeaux du père Noel.


Le menu, composé et réalisé par Mathieu, se prêta fort bien à la dégustation : carpaccio de St-jacques, rôti de veau farcie, médaillons de pomme de terre et champignons, fromage spécial sélection Nicolas, et magnifique dessert réalisée par la femme de Stéphane : FOLIE'S (mousse café/cannelle et pommes caramélisées, génoise
café/cannelle).

Apéritif et entrée :

Champagne Larmandier Bernier 1er cru blanc de blanc : Un joli nez profond sur la craie et le citron, une bouche délicate plutôt crayeuse agrume, une bulle fine, une finale élancée… un joli démarrage Très Bien.

Ensuite, Stéphane sert un blanc et quand je mets le nez dessus, ça "sauvignone" grave ! Mais à le tête de la bouteille comme celle de stéphane, je vois bien que ça n'a rien avoir… pourtant, je ne sens que ces arômes acides/acre qui m'empêche de détecter quoique ce soit. La bouche est plus conforme à la forme de la bouteille, acidulé, goûtant très sec, légèrement perlante et finissant fraichement sur l'agrume acidulé. Stéphane essaye de nous faire deviner d'ou elle vient…
Un Riesling allemand a depuis longtemps été évoqué mais il n'a pas entendu ! Pas trop mon truc en l'état. Bien
Riesling Kabinett Halbtrocken 1997 de Recihsgraf von Kesselstatt

Sur l'entrée, Mathieu sert un beau liquide or qui attaque pas des notes de réduction grillées qui, en s'aérant, deviennent caractéristiques du fût boisé, on devine sous cette élevage assez luxueux de l'ananas, du miel, des notes florales. La bouche est large marqué par le bois et construite sur une acidité fine et à part la noisette et le brioché, aucun arôme d'un cépage que je connais. la finale est puissante sur le beurre la brioche et un fond fruit exotiques... Tout le monde cale devant cette bouteille qui présente un élevage de style noble chardonnay sans en avoir les caractéristiques organoleptiques ! Pour moi c'est jeune et seulement Bien
Chateau Grillet 2002

On sert le plat et enfin le moment tant attendue arrive :


Vin N°1 : Et là... C'est le drame, la première bouteille est bouchonnée... damned, a chacun revient le souvenir de cette anecdote postée sur DC d'une Tâche 89 attendue fébrilement par une assemblée et qui connut le même sort ! Il est tout de suite décidé d'attendre la fin de la série afin de connaitre le coupable

Vin N°2 : Un nez aux accents kirchées plutôt discret sur une fond de fruit noir compoté ou à l'aération arrive de la griotte, des notes de champignon, de viande. La bouche attaque large, c'est dense, charpenté avec de beaux tanins soyeux et amples mais le milieu de bouche se dissocie pour finir par une finale souple qui perd son équilibre. Clairement le vin présente presque des accents sudistes, et la typicité du pinot s'est perdu en cours de route. L'ensemble provenant à l'évidence d'un joli travail n'est pas en place. On penche tous pour 2005. Bien-Très bien. A l'ouverture de la bouteille c'est la déception !
Clos des Lambrays 2005
Vin N°3 : Un nez de fraise écrasée avec des notes d'épices, de réglisse sur un léger fond fûmé. Une bouche charnue vive bien tendue ou apparaissent des notes de gentiane, de girofle caractéristiques du millésime qui accompagen la purée de fruit rouge, la ronce. Les tanins sont ronds et bien intégrés jusque dans une finale fraiche et dynamique qui se prolonge sur les arômes du nez. Très Bien et on sent un pinot de belle facture sur 2004, type un 1erCru. Pas d'erreur
NSG Clos de la Maréchale 2004 Mugnier

Vin N°4 : Un nez discret kirchée, une bouche large ample sur une grande droiture tendue avec des tanins soyeux et une finale incroyablement persistante sur le fruit rouge. Un vin de très belle structure mais très refermée et muet, à date… Bien-Très Bien, et là c'est la bonne blague de Nicolas :
Pinot noir les Rocailles 2004 Paul Giglinger

Vin N°5 : Un nez d'une très grande classe de framboise mûr, de ronce, un peu lacté et encore dominé par un bois noble typé chêne, cèdre (en rien moka, vanille, grillé). La bouche est corpulente sur le fruit noir très mûr, compoté. Les tanins sont déjà caressants, c'est ample, précis, doux mais suffisant frais pour envoyer une finale large dynamique parfaitement équilibré et très persistante. Excellent et grand vin, classe, distingué d'une grande noblesse dans un tyle de vignification Intermédiaire… Et bien sûr, on a tous en tête le millésime et la bouteille tellment on vient de passer dans une autre dimension…
Echezeaux 2005 DRC, d'autant que...

Vin N°6 : le vin suivant présente une parentée sans équivoque avec ces notes de framboise auxquelles s'ajoute la groseille, et les mêmes arômes boisés nobles mais qui cette fois se font plus discret, simplement soulignant d'un trait les notes de ronce de gentianne, d'épice qui annonce le millésime. La bouche est charnue, présentant une matière moins dense mais toujours aussi dynamique avec par contre une intensité des arômes que ne présentait pas la précédente. Les tanins sont bien mûrs et gourmands et on retrouve une finale dynamique classieuse ou se mêle les arômes du nez sur une persistance d'école… Excellent, bien sûr C'est à nouveau très classieux avec une expression aromatique plus aboutie et une grande délicatesse, on a vite trouvé :
Echezeaux 2004 DRC

Vin N°7 : Un nez très mûr aux accents kirchées avec quyelques note de volatiles. Une bouche très mûr sur le cacao et le sucré présentant des tanins ronds légèrement poudrant. A nouveau un style assez sudiste qui a bien du mal à rivaliser avec la classe, la délicatesse et la distinction du vin précédent. Une finale un poil chaude mais qui se prolonge joliment. Bien+ et 2eme surprise de Nicolas qui n'avait pas du comprendre qu'on avait dit Pinot Bourguignon
Pinot noir Clos de la faille 2006 Albert Mann

Vin N°8 : Un nez à nouveau tout en distinction similaire en style aux vins de la DRC; Dufruit noir, du cèdes, du chêne, les notes de gentiane et de girofle de 2004. La bouche est aussi à l'unisson des précedents, ça ressemble à un petit frère avec des tanins amples et soyeux, une largeur et une caresse assez vosniene mais sur une structure plus droite, un peu plus épurée donc moins légèrement moins gourmande, mais c'est du pinaillage. La finale se présente tout en équilibre et persiste longuement avec peut-être une complexité moins marqué mais c'est quand même excellent ! et surout surprenant eu égard à la réputation du domaine :
Echezeaux 2004 Domaine Lamarche

Les bouteilles sont alors découvertes, et lorsque nous constatons que c'est le Chambertin 2004 des amis RT qui est bouchonné, le sang de Mathieu ne fait qu'un tour et il descend immédiatement en cave ouvrir une deuxième quille… Et il a bien eu raison :
Un nez qui va mettre un petit temps pour délivrer ces arômes délicats de fruit mûr, de réglisse sur un fond discrètement fûmé. La bouche est droite, corpulente, longue, les tanins ronds épousent la profondeur et bien qu'encore assez discrets, les arômes de fruit noir mûr, de fûmé, d'épice laissent présager d'un grand bonheur à venir. On est vraiment pour moi dans le style classique des grands Bourgogne et j'adore ! Ici le pinot et le terroir sont magnifiés et ceci s'exprime dans cette finale puissante, longue, fine, ou s'exprime les fruits mûrs, la ronce, les notes de gentiane du millésime puis la réglisse, le fûmé, retour de fruit mûr etc… Pas de boisé, (même classe ou noble) pour soutenir le vin, juste le pinot, son terroir et la magie de la main de l'homme ! Excellent+ bien sûr !
Chambertin 2004 Rossignol Trapet
Pour le dessert magnifique de Shiho, nous ouvrons d'abord :
Vouvray Le Mont moelleux 1989 Huet : malheureusement le nez est gaché par des notes d'olive verte trahissant une légère oxydation. La bouche par contre est magistral d'équilibre mais assez éteinte aromatiquement.

Puis : Sauterne Château de Fargues 1983
Là encore pas de chance, de légères traces de serpillères mouillées entachent le nez mais à l'aération surviennent et réussissent à dominer ce défaut des notes d'anans roti, d'hydromel, de miel. La bouche est droite profonde dynamique et finit sur persistante fine et élancée. Très Bien +

Conclusion :
On n'a pas cassé le Mythe, je dirai même au contraire, quels vins ma foi ! Assez surpris par le style intermédiaire de ces échezeaux, et je dois dire ayant une tendresse un peu plus marque pour les styles classiques, il n'empêche que c'est extrêmement beau et qu'on se dit :
Comme cela doit être beau avec une quinzaine d'années, une fois l'élevage digéré !
Et surtout, dire que ces Echezeaux ne sont que l'entrée de gamme mais alors, c'est comment les autres ?
Un mythe qui meurt, un autre apparaît et celui là il risque de coûter beaucoup plus cher !

Merci encore à Mathieu, Isabelle et leur enfants pour leur acceuil, leur organisation et leur gentillesse.

Amicalement

Les Tontons Pinoteurs Part 1

StekoLeCerveau avait minuté la visite des arsenaux et les descentes de bibines sur les 2 jours. Dès l'aurore, je passais le prendre dans son rade du 15eme, et on rejoignait MatLeTaiseux dans son lupanar de banlieue, le temps de transvaser les obus dans son tank dernier cri ou on pouvait loger à l'aise la cargaison de quilles prévus pour la fiesta avec les locaux. Puis départ fissa.

Arrivé sur place, on retrouve RémiLeTaon qui faisait l'indic depuis 1 semaine pour nous rencarder sur les meilleurs rades.
Et tout de suite on attaque avec du sérieux, Joseph Voillot à Volnay, un gabarit qui fait dans la durée. Et dès le premier gorgeon ça confirme la réputation du bonhomme. Quoi 2006, un millésime de nase, ben tant mieux si le bobo étriqué délaisse le coin. Parce que 2006 par ici, quelle gourmandise, des fruits et des tanins bien mûrs, ça caresse sérieux !
Que ce soit sur le régional, le village ou le 1er Cru, on se régale la gueule. Du Fremiet vraiment pas fermé, avec ces petites notes chocolat, sa bouche qui attaque en largeur mais finit fin long et rond. Et ce Champans, de la bombe je te dis, sur une trame tendu, une ampleur de dingue, un soyeux caressant qui finit par te tapisser le palais, tandis qu'une fraîcheur tonique prolonge les notes de fruit mûr sur une longueur d'école. A peine remis, on passe à Pommard ou le Pézerolles vous balance ses notes épicées au blaire, et sa volupté presque orientale en pleine face. Quant aux Rugiens, on comprend mieux son nom une fois au goulot, ça rugit du tanin, mais une fois bien reposé, ça devrait dégager puissance et finesse pour les 20 prochaines années.

Ouf, impressionnant. Bon, on avale en 2 temps, 3 mouvements du roboratif avec le Pacha en devisant sur les bienfaits du travail de tacheron. Merci à lui, un grand moment de plaisir.

On change de cadre à l'heure de la bâche. C'est du côté de chez Thibault Liger Belair qu'on a rencard. On change de registre. Ici, c'est fin, tendu et sans recherche de sur-maturité. Bel équilibre et respect des terroirs donne à chaque boutanche un caractère reconnaissable et c'est la volonté du boss que de jouer l'humilité pour tirer le meilleur de chaque bout de terre. Si on note de la réduc au pif, c'est complètement volontaire et fait pour durer. On notera un Nuit chermette aux tanins bien ronds, un Aloxe au nez terrien à la finale longue. Le Gevrey travaillé sans souffre aux odeurs de bonbons anglais, se présente assez original et un peu foufou sur une finale épicée fûmée. Il m'a fait penser à un Pacalet que certains d'entre nous avait calanché au bistral. Le Vosne Réas se présente fleurie avec un touché soyeux. Le Chambolle Gruencher fait très chambolle tout en fruit, en rondeur, et séduit franchement. Les Cortons sont larges, amples surtout le Renarde qui n'en finit plus de ces notes de fruit noir bien mûrs (un des plus mûrs). Le Saint Georges fait dans la charge tannique, beaucoup de matière qui demandera à être domestiqué, mais bel avenir. Là, le Vosne Petit Mont s'annonce. Travaillé sans souffre, ce nez délicat, fleurie puis fruité profond donne une bouche tendu aux tanins fins et soyeux, ça tire droit en longueur et ça fait mouche sur le soyeux, wahou, la finale tout en distinction dure, batie sur cette séve puissante sous-jacente, pour moi, c'est très grand ! Mais le Boss annonce, ça c'est PMG, pas une quille dehors, ben m…e alors !
Puis arrive la cavalerie avec un Clos de Vougeot, délicat, suave et enfin le Richebourg, avec ce nez profond ces tanins veloutés, c'est large, racées et très persistant.
Merci à Thibault pour ces belles lampées qui valent quand même quelques Kopecks.

Sur ces entrefaits, on continue pour les fournies de l'artiche au Clos des Lambrays, mais Dieu que c'est bon ! Du Morey village en passant pas les Loups, c'est bien mûr, bel équilibre et long, plutôt dans un style intermédiaire qui donne des bouches amples bien balancées. Le Clos 2006 s'annonce très grand, et le 2000 sirotée sur place montrait bien des caractères d'année chaude avec ces notes kirchées sur une bouche bien ronde mais tenu par une fraîcheur bienvenue.

Et on a pas fini, RDV avait été pris chez le dabe. Egal à lui même, il lésigne pas sur la pipette pour nous faire découvrir les joies de la couleur locale. Mais la bleusaille a bien du mal en cette fin de journée avec des 2007 tiré sur fût pas tous au même degré d'évolution. Les quelques 2006 sont bluffants, surtout la VV, qui n'a de vieux que le colibet parce qu'en bouche ça dynamise sérieux sur une moelle fruitée au toucher délicat.

Enfin, c'est la finale du jour, en feu d'artifice au bistral classieux du coin. Sont convoqués le dabe, un kador local au sobriquet de Filduf, un caïd du nord Dr es Chambertin et leurs princesses. Chacun a amené ses munitions, et ça démarre très fort avec un Riesling VT Eichberg de Schueller 96, ou l'on ne sent pas du tout le VT, c'est totalement fondue et totalement craquant. Le Foreau Vouvray demi-sec remplit bien son rôle avec une bouche fine et dynamique.
La Goutte d'or 2006 du dabe, a un nez de menthe de poire, de miel, une bouche ronde intense aux notes crayeuses et une finale beurrée noisette du meilleur effet. excellent. Le Puligny Folatières 06 de jean pascal est droit et vif, bien+ en devenir puis suit un Chevalier Montrachet 98 Leflaive qui va à l'aération montrer sa vraie race avec une bouche longiligne de belle tenue qui va gagner en largeur moelleuse et sur une finale de poire beurrée noisette. Ensuite le Caïd sort "the" cartouche avec un Riesling Domaine Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1985, un nez aux notes camphrées, une bouche sèche profonde vivante sur le fruit, une finale délicate tenue par la fraîcheur sur le pamplemousse, l'agrume confit, le pétrole, le silex… etc Excellent.
Pour les rouges, mon Larcis Ducasse 90 est servie gelée, c'est dommage car après réchauffement, la dominante animale va laisser place à un beau fruit un peu lacté sur ces notes animales et cuir, des tanins fondus ronds tapissant et une finale tout en équilibre. Le Clos de Vougeot 99 présente des notes kirchées au nez, une bouche charnue à la pointe amer et une finale franche et seche.
Le Chambertin 2001 du caïd RT a un nez fûmé aux notes réglissées, une joli bouche svelte de fruit et fûmé et une finale fraiche et longue. Mais la quille de la soirée c'est l'Hermitage Guigal 90, un nez de grande classe avec la complexité et la patine des anciens avec le poivre, les épices, le cuir; la bouche Charpentée longue fruit noir, poivre et une finale longue sur le cuir et la viande grillée… Whouah ! Le Jadis 2001 qui présente un peu de volatile au nez, a une bouche d'école sur le fruit, la prune, des tanins ronds et une belle finale bien digeste.
Après c'était plus l'heure des notes…
La suite demain Part 2.