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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 19 novembre 2017

Des vins et un super diner

Bonjour à tous,

Quelques jolis vins ces dernières semaines et un super diner avec Michel et Nicolas, et donc forcément des Rieslings :-). Déjà que j'en avais ouvert beaucoup avant ce diner, un CR pour les amateurs de Riesling...

Même si ces 2 là, furent dégustés quelques jours avant :

Riesling, Mann Schlossberg 2012 : Un nez comme j'adore, mais entre 2 ages, mirabelle, pomélos mûr, note floral, épice, fond cire d'abeille, terpénique pointe tourbée. La bouche est ronde, large, ample, matière soyeuse pointe de gras, huile, puis de la tension, qui donne un côté acidulé à ces notes de mirabelle, plus orange que pomélos, note épice et floral, fond cire d'abeille, léger tourbé. La finale est ronde, belle fraicheur tonique et belle persistance de mirabelle, d'agrume mûr, le côté tourbé sur fond de cire d'abeille. Pas super complexe car entre 2 ages, (a perdu un peu de complexité par rapport à sa jeunesse) mais très gourmand. Excellent 92 17 Attendre pour que le vin bascule dans les aromes secondaire et gagne en précision (potentiel 93/94)

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2015 : Un nez séduisant, élégant, expressif, d'agrume, orange, pomélos, note fleur blanche, pointe citron vert, fond terpénique, roche. La bouche est tendue, droite, matière qui se déploie en milieu de bouche, petite pointe de vivacité, sur le citron, puis plus pomélos, note fleur blanche, citron vert, fond terpénique et pointe roche. La finale est fraiche, toujours cette vivacité, tranchant, mais une belle persistance tonique d'agrume pomélos, de citron vert, note fleur blanche, fond léger résine et ce cote crayeux, salin. TB-Excellent 90 (16)

Australie, Clare Valey, Kilikanoon Block Road Cabernet Sauvignon 2004 : Un nez de liqueur de cassis avec un côté lourd, kirchée, sucrée, note bonbon à la fraise, typé tagada et vanille, fond balsamique marqué. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est frais et sucré, ce qui donne l'impression d'un bonbon acidulé au cassis, note fraise et vanille, fond balsamique. La finale est fraiche et sucré, persistance plutôt longue mais sur des aromes de bonbons acidulés cassis, fraise, vanille et fond balsamique. Pas mon style du tout. Jeune c'est trop boisé et fougueux, vieux c'est trop sucré, simple, bonbon... Même si à 24H, le vin est plus harmonieux, moins virulent, extrême, quand boire ces vins ? B 86 14+ pour les amateurs...

Ce vin a d'ailleurs fini dans le Bourguignon prévu pour Michel et Nicolas. La veille du diner, j'avais déjà ouvert un vin de Michel( pour accompagner un pad thai), ce qui a permis de réaliser une mini verticale de Pfersigberg dans le WE.

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez appétant, d'agrume typé pamplemousse, note florale, puis plus chaleureuse pain d'épice, thé de noel sur un fond de résine, cire d'abeille. La bouche est droite, à la matière aérienne mais dense au beau toucher soyeux, de la tension, une sensation de mousse légère, sur le pamplemousse, un peu plus amer, note pain d'épice gourmande, fond résine, cire d'abeille. La finale est équilibrée, de la tension, de l'intensité et de la finesse, tout ce que j'aime, avec ce coté enlevé, aérien, sur le pamplemousse, note pain d'épice, et fond cire d'abeille, résine. Pas super complexe aromatiquement (entre 2 ages ?) mais une structure que j'adore. Excellent 93 (17)

Et du coup le lendemain, 3 rieslings apportés par Michel. Je passe le Drei Exa 2008 qui avait un léger gout de bouchon. On commence en aveugle par :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2009 : Un nez classe, qui fait bien mûr, d'agrume, mandarine, orange confite, note floral et d'épice, fond pétrolant. La bouche est ample, ronde, bien mûr, matière soyeuse au veau toucher satiné, mais de la structure de bout en bout qui dynamise le vin, pas spécialement de sucre ressentie, sur l'agrume mûr, gourmand, de la délicatesse, note fleur jaune un peu chaleureuse, mandarine, fond de roche et pétrole. La finale est ronde avec de la finesse, profil sec, qui reprend même de la tonicité, comme une tension sous-jacente, belle persistance d'agrume mûr, de mandarine, note florale et fond pétrolant. On sent le millésime chaud et mûr, je pars sur un Pfersigberg 2000, mais c'est trop vieux, alors j'évoque un 2006 réussi, sinon un 2009. Pa si mal, en tout cas pour un 2009, ça envoie. Excellent 92 (17)

Pour ce dernier Riesling, je retranscris le CR de Nicolas, magnifique, quel talent oenololittéraire :-) :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2002 : Je n'avais plus recroisé ce vin depuis une fameuse horizontale de riesling 2002 organisée par Thierry Meyer à la Taverne Alsacienne en 2005. A désormais 15 ans, ce Pfersigberg 2002 offre un bouquet impressionnant de jeunesse, d'intensité, de pureté ; le fruit n'a pas pris une ride, il explose sur le brugnon... bien mûr, les fruits acidulés, le citron vert, le silex et une pointe fumée. L'attaque en bouche est juteuse, sphérique, très musclée/concentrée : l'équilibre global est rigoureusement sec mais très charnu. La structure semble s'être beaucoup étoffée au vieillissement car j'avais le souvenir d'une cuvée plus svelte et longiligne. L'ossature calcaire du Pfersigberg s'affirme sur la longueur, avec une charpente acide puissante qui prolonge le vin à l'infini et cette sensation si particulière de mâchouiller de la craie, qui marque la langue et le palais. Très grand vin, d'une jeunesse ébouriffante.

Je suis entièrement d'accord et d'ailleurs, le vin n'a pas fini la soirée... Excellent 95 (18) pour ma part (et celle de Sylvia)

Ensuite on passe au rouge :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez expressif, très classique, liqueur de cassis, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond champignon, puis cuir. La bouche est charpentée, belle structure, fraiche, joli tanins, fins et soyeux, c'est profond, droit, sur la cassis, assez pur, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond entre cuir et champignon. La finale est fraiche, tonique, puissante, persistance intéressante de cassis, de graphite, cèdre fond de cuir. Pas super complexe, profil plutôt austère mais très bien fait, un Bordeaux très classique manque un poil de maturité/gourmandise pour moi. Excellent 92 (17)

Nuits Saint Georges, Mugnier Clos de la Maréchale 2007 : Un nez discret à l'ouverture et marqué d'une note animale peu élégante puis après 4H, ça devient plus élégant, délicat sur le fruit rouge, framboise, note épice typé girofle pointe fleurie pivoine, fond amande, carroube à peine fumé. La bouche est corpulente, large, délicate, pas très dense mais tanins veloutés, enrobant une jolie fraicheur, c'est mûr, acidulé sur la framboise, les épices girofle, pointe pivoine, fond plus cacao et fumé. La finale est fraiche, acidulée, tonique (pas super dense, un poil fuyante) mais belle persistance de framboise, de girofle, de pivoine, fond amande, carroube, léger fumé. Bon, rien à dire, c'est excellent 92 (17) et bien plus épanoui que les précédentes... fallait les attendre... Mais Sylvia a identifié la note animale durant le diner et cela l'a dérangé, moi elle s'était dissipée après 3H...
Par contre Nico, en pleine forme après une journée de salon, a tout de suite identifié une Côte Rôtie délicate... C'était tellement jouissif que je l'ai laissé lui faire croire un bon petit moment :-) Et Michel s'est rappelé qu'on avait gouté ensemble sur fut ce vin chez Mugnier il y a donc 10 ans, et il a été agréablement surpris de son évolution (moi aussi, meilleure note pour cette 3emle bouteille)

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 juillet 2016

Enfin un peu de temps pour commenter les dernières quilles

Bonjour,




On arrive au bout de l'armoire et dans ce cas quelques étiquettes en dégustation devant cet heureux Euro.




Châteauneuf du Pape, Domaine de la Janasse 2003 : Un nez assez fin, pas très complexe, mais séduisant, de cassis, cerise noire, note garrigue, fond de cuir et cacao. La bouche est charpentée, ample, large, tanins ronds, pas très denses, voir petite fluidité, mais bien structurée, sur le cassis, la cerise noire, note kirchée plus marqué, puis poivre, épice, pointe garrigue, fond profil amer du cacao et cuir. La finale est ample, large, légèrement chauffante, mais belle expression de cassis, épice poivre, note de cuir, pointe garrigue et ce fond cacao amer plutôt classe. Très bien à table sur les fajitas. TB 90 (16)


Australie, Clare Valley, Taylors ST Andrews Cabernet Sauvignon 2010 : Un nez séduisant assez orienté boisé classe, sur le cassis, note fraiche mentholé, réglisse, fond moka fumé. La bouche est charpentée, droite, aux tanins soyeux, précis, sur le cassis mûr, pointe acidulée, sur un profil amer, note mentholée, fond moka fumé. La finale est fraiche équilibrée, un acidulé gourmand, un amer classe dans une persistance intéressante sur le cassis, note mentholé réglisse, fond moka fumé. Un vin très "australien dans ses aromes" très orienté bois quand même mais très agréable (a l'aveugle je serai parti sur une syrah australienne même si la bouche quand on le sait fait plus cabernet ;-) Excellent 91 (16,5 ) Et merci @Steph, ma sœur pour ce joli cadeau :-)

Cote Rotie, Guigal Brune et Blonde 1995 : Un nez de syrah évolué classe, tout ce que j'aime, sur le cassis, puis belles notes classe de cuir, de bacon grillé, fond fumé, très beau. La bouche est charpentée, structure droite, un poil rigide, tanins ronds, sapide expressif, plutôt sur la profondeur que sur la largeur, cassis pointe acidulée, note bacon grillé puis vieux cuir, fond fumé, tout ce que j'aime. La finale est fraiche, acidulée, belle persistance de cassis, note épice puis vieux cuir, bacon grillé, fond fumé. TB-Excellent 90 (16). Plutôt Hermitage que cote rotie dans sa structure mais quel plaisir ! Et la plus belle 95 bue, 86,6 de moyenne en 12 dégustations, et cette dernière fut la meilleure dégustée, comme quoi faut savoir les attendre....

Italie Piémont, Nebbiolo d’Alba, Luciano Sandrone Valmaggiore 2005 : Un nez plutôt puissant, opulent, de fruit noir, mûr, note kirch limite alcooleuse, puis épice, pointe floral sur un fond chocolat cacao profil amer. La bouche est robuste, grosse matière, dense, tanins soyeux mais sèche un peu en finale, sur le fruit noir, cassis, mûre, myrtille, note épice, pointe kirch alcool, fond chocolat cacao. La finale est fraiche mais puissante qui chauffe un peu quand même, persistance intéressante de fruit noir mûr, d'épice sur ce fond cacao chocolat. TB-Excellent 91 (16,5). Un peu trop pour mon palais pinotphile.

Vosne Romanée, Dom Laurent Les Suchots 2011 : Un nez séduisant, classe, de fruit rouge mûr, framboise, note épice réglisse assez marqué, puis fleurie, pivoine, pot pourri (fleur seché), fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux très vosnien, doux, délicat sans être très dense, sur la framboise, pointe groseille fraiche, note réglisse puis floral, pot pourri fond fumé. La finale est fraiche qui serre et accroche encore un peu, persistance intéressante de groseille, framboise, note épice réglissé, fond fumé. Excellent 92-94 (16,5+) et enfin une bouteille de cette série non bouchonnée...

Pommard, Rebourgeon Mure Les Grand Epenots 2013 : Un nez expressif, élégant, de fruit noir, cerise noire, puis plus rouge, framboise, note de réglisse, de sureau, pointe fraiche de noyau de cerise, fond classe entre cacao et amande grillé. La bouche est charpentée, ample, large, fine , tanins soyeux denses bien enrobants une jolie fraicheur qui rend la bouche tonique, sur le fruit rouge, groseille, framboise, note épice puis fraiche ronce, noyau de cerise, fond amande grillé. La finale est fraiche, signant le millésime, pleine, précise, très pinot sur la groseille, la framboise, note épice, ronce, et floral, fond amande grillé et léger cacao car pointe amertume. Délicat comme toujours, élégant, vraiment un très beau cru, j'adore. Excellent 93-95 (17-18)

Pomerol, Chateau Beauregard 2005 : Un nez gourmand qui reste élégant, fraise mûr, fruit rouge, note épice vanillée fraise à la mode un peu chupachups, pointe fraiche végétal qui équilibre, fond fumé tabac classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux bien caressant, structure dynamique, sapide sur le fruit rouge, fraise mûre, pointe vanille limite chupachups, pointe bourgeon de cassis, végétal mûr, noble, fond classe fumé. La finale est fraiche, gourmande, épicé, belle persistance de fraise mûr, note vanillée puis végétale bourgeon cassis, fraiche, fond fumé tabac classe. Excellent 91 (16,5) Un très joli vin qui commence à bien s'aborder même s'il gagnera beaucoup sur les 10 prochaines années.

 Amicalement, Matthieu




dimanche 12 juin 2016

Diner avec Fred et autres CRs de très jolis vins...

Bonjour à tous,

La récupération des commandes Guigal est toujours l'occasion de diners sympathiques, et celui avec Fred le fut a plus d'un titre. D'abord, ce fut l'occasion de rencontrer son épouse, de discuter cinéma et, bien sûr, de boire de bons vins sachant que j'ai réussi à faire découvrir 2 cuvées à Fred qui ne les avaient jamais bues !

Palette, Chateau Simone 2006 : Un nez séduisant, fin, de poire, coing, pointe miel, note pomme verte, qui donne de la fraicheur, puis de mousseron, pointe guimauve fond foin fougère, léger menthol/anis. La bouche est large, à la belle matière ronde, léger gras, puis de la structure, sur le coing, puis fenouil, pointe miel, note mousseron, foin, fond anisé iodé; La finale est ronde, ample, un poil gras quand même, la structure tient l'ensemble, beaux amers avec un coté salin, coing, fruit jaune, note plus épicée, puis à nouveau anisé, fenouil, fond mousseron et foin. TB-Excellent 91 (16,5). Comme souvent, un vin difficile à placer, Fred s'est promené du Nord au sud et d'est en ouest...

Hermitage, Delas Les Bessards 2006 : Un nez très séduisant, expressif, équilibré, fin, de cassis, myrtille bien marqué, note épice, poivre, réglisse, pointe floral violette, fond complexe entre balsamique, menthol, fumé et moka, très beau. La bouche est robuste, fine, précise, tanins soyeux, qui accrochent encore un peu, large mais avec de la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice réglisse, poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La finale qui finit fraiche, est fine, précise, gourmande, cassis et myrtille mûr, note épice réglisse, poivre, fond moka puis plus cuir, bacon grillé dans une longue persistance. Très beau vin, dense, fin, précis, mais pas lourd, ni brut, ni trop marqué d'élevage, plus fin et précis que les Tourette beaucoup moins marqué du boisé international, beaucoup plus équilibré... Excellent 94-96 (18)

Un super diner avec un super vin !
Puis plus récemment quelques bouteilles dégustées :

Australie, Barrossa, Ben Glaetzer Wallace 2006 : Un nez de fruit noir, pointe entre cuir/animal voir pneu chaud (que je retrouve régulièrement sur ces syrah australiennes), note réséda, fruit rouge confit, épice fond entre eucaliptus, cèdre, chocolat. La bouche est large, ample, tanins ronds, assez fluide, mais de la structure qui tient la bouche, voir de la fraicheur, acidité, sur le fruit rouge plus acidulé du coup, note fraise tagada, confit, épice fond cèdre, chocolat puis plus mentholé. La finale est pleine, gourmande sur le fruit rouge confit, acidulé, note épice fraise tagada, fond cèdre, chocolat. Gourmand, séducteur, pas très complexe mais bien sucré en sensation. B 87 (15)

Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez expressif très beau, gourmand, de framboise, de groseille mûre, note de ronce, de bourgeon de cassis presque, puis des épices, entre patchouli et réglisse, sur un fond de cacao, de fumé. La bouche est corpulente, ample, c'est plein, tanins soyeux bien soutenue par la structure, c'est sapide, gourmand sur la framboise mure, la groseille, note épice réglisse, patchouli, puis floral pot pourri, pointe ronce, bourgeon de cassis, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, fine, précise, délicatesse toute volnaysienne, et longue persistance de framboise mûre, de réglisse, de fleur pot pourri, sur un fond cacao, fumé. Déjà Magnifique mais potentiel exceptionnel pour les 20 prochaines années ! Excellent+ 94-98 (17,5-19+)

Saint-Estèphe, Château Calon Segur 2006 : Un nez élégant, pas très classique, de cassis, de prune, prunelle note sureau, noyau cerise et pointe épice fond cèdre et presque chocolat. La bouche est charpentée, belle structure, tanins soyeux mais encore clairement sur la retenue, accrochant la fin de bouche, sur le cassis, note poivron rouge grillé, plus classique, puis la prune, la prunelle presque mirabelle pointe épice, fond entre noyau, bois précieux, cacao et fumé, en tout cas c'est élégant, précis. La finale est bien équilibrée entre fraicheur et soyeux, l'empreinte tannique est encore un peu astringente, très belle persistance de prune, de prunelle, note épice et bois précieux, cèdre, fond presque chocolat avec un retour graphite. Excellent 92-94 (17)

Saint-Emilion, Chateau Beausejour Duffau Lagarosse 2003 : Un nez expressif, assez marqué du millésime mais qui reste élégant, sans lourdeur, sur la prune, légèrement pruneaux, pointe un peu krichées,  puis fruit noir, note de cèdre fraiche, d'orange sanguine, fond cacao et fumé assez sudiste dans l'esprit. La bouche, charpentée, est bien structurée, large à l'attaque, puis droite, profonde, présente des tanins soyeux, précis, c'est très élégant, sur le fruit noir, la prune, note plus épicée, puis crayeuse qui donne la fraicheur, pointe orange sanguine, fond entre cacao, noyau et fumé. La finale reste fraiche car la structure précise donne de la finesse, tandis qu'une certaine puissance portée par cette structure, offre une belle persistance qui signe le 1er grand cru, c'est presque frais (!) fin, élégant, sur la prune, note épice, fond cacao et fumé. En aveugle j'aurai donné un vin du sud, dans un millésime classique :-) je pense. Très beau vin surtout dans le contexte du millésime. Excellent 93 (17) Mais je trouve que les RG sont dans l'ensemble, plus réussis que les RD en 2003.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Grandes Vignes 2002 : Un nez très séduisant, tout ce que j'aime du pinot évolué, framboise mûr, groseille, note végétale sous bois, ronce, fond sureau fumé, bouche corpulente large aux tanins soyeux, amples, belle structure droite, qui garde de la profondeur grâce à la fraicheur, sapide, sur la framboise, la groseille, note sous bois, ronce, fond sureau fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance dans un profil amer, classe, de framboise, note sous bois ronce et fond fumé. Très beau village, typique du beau pinot nuiton, tout ce que j'aime comme vin. Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2012 : Un nez séduisant, de beau pinot classique, framboise, groseille, note de ronce, presque rafle, pointe épice pot pourri floral, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, belle structure, pas très dense mais bien équilibrée sur la framboise, la groseille, note ronce, noyau, rafle puis plus épicé floral, pointe sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche bien équilibrée, séduisante, élégante délicate, persistance intéressante de groseille, framboise, note ronce, rafle, pointe épice floral, fond léger fumé. TB 90 16  du beau pinot classique comme j'aime et finalement, je pense que ce Chambolle village est ma cuvée préférée chez Christian, je suis très rarement déçu !

Amicalement, Matthieu

samedi 21 mai 2016

Déjeuner annuel chez Mathieu, au top comme d'hab !

Bonjour à tous,

D'abord et en priorité, CR du déjeuner annuel chez Mathieu... Encore magnifique cette année avec une cuisine 3* et une sélection de vins formidable. Merci à Stéphane, Serge, Jerome, Benoit et évidemment Mathieu !

Le programme : gougères en apéro ; dos de cabillaud - bouillon asiate et épinard ; agneau aux herbes - cèpes - gratin dauphinois ; Fromages superbes ; Tarte rhubarbe - choux crème au thé.

Apéro : Un nez à l'ouverture de fruit blanc, note marquée de mousseron, de foin, de fougère sur un fond de fruit sec (ça fait très chablis) puis à l'aération des notes mirabelles, guimauve, floral nous ramène au sud. La bouche est ronde, grasse au profil amer, sur le fruit blanc, la mirabelle, note guimauve, florale. La finale est ronde, reprend un peu de structure, mais des notes alcools s'invitent entre la mirabelle, toujours note mousseron foin, fougères, fond fruit sec. persistance courte. TB 88 15. On a fini par identifié Grillet mais moi je ne suis pas emballé.


Vin 2 : Un nez très beau, fin de poire, de frangipane, petite pointe réduc grillé qui signe le vigneron ;-), classe, fond amande grillé, aubépine, noisette. La bouche est superbe, ample à l'attaque, beau volume puis droite, précise, tendue, matière dense, précise sur la poire, note aubépine, puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe réduc grillé, fond noisette, sésame grillé. La finale est tendue, fine, puissante, grande persistance de fruit blanc, d'aubépine, de chevrefeuille, la pointe grillé réduc classe et fond avec un retour crayeux. Superbe, nous avons vite identifié un Meursault Perrières de Germain, le millésime 2004 fut plus aléatoire ;-). Excellent 94-95 (18)

Vin 3 : Un nez superbe, séduisant, de poire, de fruit blanc, note d'amande d'aubépine, pointe chevrefeuille, fond léger beurrée, fumé grillé, très élégant. La bouche attaque droite, puissante puis c'est ample, suave, jolie fraicheur qui tend le vin le gardant tonique, matière fine, précise, pleine, c'est puissant, plus fin et précis que la précédente mais moins gourmand, sapide, sur le fruit blanc, la poire, puis l'amande, la noisette fraiche, note chèvrefeuille, fond léger fumé grillé classe. La finale est fraiche, tonique, fine, puissante, sur le fruit blanc, note aubépine, amande noisette fond fumé grillé classe avec une très belle persistance. Excellent+ 94-96 (18) que ce Corton Charlemagne Bouchard 2006 dans un style moins expressif mais plus droit, puissant et fin qui finira par rendre le Perrières un peu plus brut.

Vin 4 : Un nez poire, note frangipane, aubépine, amande grillé sur un fond de craie avec une pointe menthol. La bouche est large, matière au joli touché gras mais derrière les 2 monstres, c'est assez lâche (moins dense, moins précis) et encore très marqué de l'élevage sur la poire l'amande grillé, la frangipane sur un fond de craie. La finale est fraiche, la sensation est grasse, et la persistance marqué par l'acidité est honnête sur la poire, l'amande grillé avec un retour d'élevage sur la macadamia caramélisée. Bien fait dans un style ambitieux mais jeune et mal positionné dans la série. TB+ 89-91 (15,5) que ce Chassagne Morgeot Ramonet 2011 (que j'ai identifié)



Vin 5 : Un nez qui pétrole sur le citron, agrume, note de mirabelle, fond silex, ça fait très Trimbach FE. La bouche confirme avec cette attaque droite, tendue, ciselée puis c'est plus ample, belle matière bien mûre, sur la mirabelle, l'agrume, note tourbée classe et fond pétrole. La finale est ronde, ample puis ça se tend, c'est puissant, long, avec une belle persistance de citron mirabelle note tourbée et fond pétrole. Je suis sur 2007 mais non, c'est bien un Riesling Trimbach Frederic Emile mais 2009. Excellent 93 (17) et belle réussite pour un 2009.

On attaque les rouges :

Vin 6 : Un nez de fruit rouge, pointe végétale type géranium, puis des notes plus florales, fond gourmand marqué d'un boisé classe moka fumé. La bouche est corpulente, ample à l'attaque, délicate, fine, beaux tanins soyeux, pas d'une grande densité, un peu fluide mais très sapide sur le cassis, note ronce, pointe géranium/rafle, bien enrobé d'un boisé fumé moka gourmand. La finale est fraiche, longue, en délicatesse sur le fruit rouge, la ronce, la rafle et ce fond fumé moka. J'étais bien sur la commune de Chambertin mais pas reconnu du tout le vigneron, j'ai même été surpris par ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007 de belle facture. Excellent 93 (17)

Vin 7 : A l'inverse, celui-ci, dès le nez superbe, fumé, de cerise, cassis, note épice réglisse, pointe de ronce, fond tabac, je reconnais un domaine familier, après une petite hésitation entre jean Pierre et les RT, j'opte en bouche pour RT. Car celle ci se présente droite, robuste, et ample, structure marquée, tanins soyeux un poil rigide, c'est puissant sur le cassis, la cerise noire, note épice réglisse, pointe ronce et fond tabac, fumé classe. La finale est fraiche, structure tendue, marquée, l'empreinte tanique accroche encore un peu mais très belle et longue persistance de cassis, de réglisse, sur un fond fumé tabac. Je pense à Chapelle pour le côté droit, structuré, un peu sévère dans un millésime un peu stricte mais non et je suis très surpris par ce Chambertin Rossignol Trapet 2006 qui est clairement à attendre pour qu'il se fonde et s'adoucisse. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez superbe, plus évolué, de fruit rouge, note champignon, cèpe, fond moka gourmand, ça fait très cote de Beaune au nez. La bouche, charpentée, est très belle, ample, acidulée, aux tanins soyeux, quasi veloutés, sur le fruit rouge acidulé, note légèrement kirchée, puis fleurs séchées sur une fond moka et fumé. La finale est un poil rigide, mais avec une belle persistance de cassis, de fumé de champignon, cèpe et ce fond moka. Très beau vin à maturité. Excellent 94 (17,5) que ce Vosne Romanée Dom Laurent Les Suchots 1998.



 Vin 9 : Un nez de cassis, prune, note épice et pointe kirchée, fond cacao. La bouche est robuste, large, puissante, de l'artillerie mais pas de gant de velours, car les tanins sont un peu secs, sur le cassis, le pruneaux, note épice, puis kirch marqué, fond café. La finale est un peu chaude, sur la prune, le cassis, note café moka et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Châteauneuf du pape La Mordorée 2007. Pas le style que je préfère à Châteauneuf.

Vin 10 : Un nez expressif, gourmand, de myrtille mûr, de cassis léger confit, note lacté fraise, pointe vanille par moment, épice poivre, réglisse, fond un peu kirché et camphré, eucalyptus. La bouche est robuste, large, ample, tanins soyeux, précis, grosse structure mais finesse, sur la myrtille, le cassis, note épice poivre, pointe vanille, réglisse, fond plus cacaoté, fumé, et ce coté eucalyptus. La finale est fraiche, ample, puissante mais précise, élancée, très belle persistance myrtille, cassis, note épice et fond cacao et eucalyptus. très fruit, pas super complexe aromatiquement mais très belle structure du vin entre finesse et puissance, volume et précision, pas de côté too much, que ce soit sur le sucre, l'alcool, c'est équilibré de bout en bout. très beau vin que ce Barossa Valley Ben Glaetzer Amon Ra 2006. Excellent 94 (17,5)

Vin 11 : Un nez de poivron rouge grillé qui ne trompe pas, on est passé sur la RG bordelaise, mais la petite pointe serpillère acre ne trompa pas non plus, le vin a une pointe de bouchon qui empeche de profiter pleinement de la superbe bouche, charpentée, profonde, aux tanins soyeux et à la finale tout en équilibre. Dommage pour ce Saint-Julien Chateau Gruaud Larose 1986

Vin 12 : Un nez magnifique de cassis léger confit, note poivron rouge grillé, frais, puis feuille morte, pointe de cuir et fond tabac blond fumé, superbe. La bouche, charpentée,  est tout en harmonie, entre les tanins veloutés, la structure profonde, c'est ample, fondue, gourmand sur le cassis un peu confit, la feuille morte, le cèpe, note poivron rouge grillé puis plus graphite, cuir et ce fond top classe de tabac blond, de fumé. La finale est fraiche, tonique, tout en équilibre et harmonie et offre une superbe persistance complexe de cassis acidulé, des notes de cèpes, presque truffe, puis graphite, pointe de cuir, fond tabac et fumé. Exceptionnel 98 (19) et meilleur vin bu depuis le début de l'année que ce Margaux BAMA 1959 que nous situions plutôt entre 70 et 85. Whaouh ! Merci Mathieu et quelle chance de récupérer une telle bouteille... Et vraiment BAMA, j'adore :-)

Je n'ai pas pris de note sur le vin jaune suivant et de toute façon, je n'aime pas ça. Quant au sucre, cet Altenberg de Bergheim de Deiss était très bon et finissait parfaitement ce superbe repas. Merci Mathieu pour ce top déjeuner qui a confirmé la tradition ou tout le monde a joué le jeu ! Merci à Stéphane, Serge, Benoit et Jérome.

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 janvier 2016

Reprise d'une vie normale de dégustation

Bonjour à tous,

Ouf, ça va beaucoup mieux, j'ai retrouvé toutes mes sensations de dégustateurs ! Probablement dû à la conjonction d'une saturation après les fêtes et de quelques vins très fermés, il n'empeche que j'ai quand même eu peur... Du coup, quelques bouteilles ouvertes depuis.

Meursault Voillot Les Cras 2012 : Un nez très séduisant de fruit blanc, poire, note grillé légère, puis aubépine, chèvrefeuille, presque citron fond amande un peu torréfié et une pointe crayeuse. La bouche est large, ample, belle matière suave pointe de gras, bien soutenue par la fraicheur, sur la poire, le fruit blanc, note plus sésame que grillé, pointe citron acidulée, fond amande grillé et craie. La finale tout en équilibre est assez pure sur le fruit blanc, poire, note un peu acidulée, citron confit plus que chèvrefeuille, fond amande puis crayeux. Excellent 91-93 (16,5) Et bravo Jean Pierre, tes blancs impressionnent autant que tes rouges...

Bourgueil, Domaine Chevalerie Breteche 2009 : Un nez expressif de fruit noir mûr, note épice vanille, une pointe orgeat, fond entre poivron rouge grillé et presque cacao. La bouche est charpentée aux tanins soyeux , ample mais belle colonne vertébrale qui tient le vin droit, sur le cassis mur, note épice vanille, fond poivron rouge grillé, noyau, côté amande. La finale qui garde de la fraicheur offre une persistance intéressante de cassis, note épice fond poivron rouge grillée B 87 (15). J'aime bien les cabernets francs mûrs comme celui-ci et dans ce cas, ça change, ça fait du bien !

Morey Saint Denis, Lambrays Les Loups 2006 : Un nez discret mais séduisant de fruit rouge, framboise, belle note de girofle d'épice fond noyau et léger fumé. La bouche est corpulente, ronde, style souple et tendre, tanins soyeux pas très dense, sur la framboise, note épice clou girofle, pointe fleurie, fons noyau amande. La finale est ronde, pointe gourmandise, persistance honnête de framboise, note épice girofle et fond amande et noyau. Pas super expressif mais joli vin, très classique des grands domaines Nuitons. TB 90 (16)

Australie, Clare Valley, Kilikanoon Parable (Syrah) 2005 : Un nez gourmand, expressif, de cassis confit, de pruneaux, note mentholé, résineuse typé sirop d'érable, fons balsamique et fumé tabac. La bouche est charpentée, droite à l'attaque puis ample, tanins soyeux, velours, structure large, très sapide sur le cassis confit, sensation sucré gourmande bien balancé par l'amer, note mentholé, épice, sirop d'érable, pointe végétale (amer) qui équilibre, fond fumé tabac. La finale est ample, presque souple mais tient sur la matière, ça chauffe quand même un peu mais je ne sais par quel miracle ça reste équilibré (surtout a table, en dégustation pure, c'est Tres limite, too much, trop sucré et alcool), très belle persistance de cassis confit, de pruneaux, pointe amertume équilibrante, note épice, menthol, sirop d'érable et fond balsamique (une acidité sucré) et fumé tabac. C'est quand même très bon dans son style, même Sylvia a bien aimé (en mangeant seulement, le dernier verre après le repas l'a écœuré), belle accord surprenant sur un Pad Thai. Excellent 93 (17)

Volnay, Voillot Fremiets 2011 : Un nez séduisant de framboise, groseille, note de ronce, d'épice patchouli, fond amande et noyau. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, précis, fins, bien équilibré entre fraicheur et matière, c'est friand sur la framboise, la groseille mûre, notre d'épice patchouli, de ronce, fond amande et noyau. La finale est fraiche, précise, tonique et persistance intéressante de framboise, de groseille, note d'épice et fond noyau et amande. Un vin de Jean Pierre, sans fard, juste, ou l'on retrouve le côté tendre du millésime 2011 qui le rend très agréable. TB-Ex 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 mars 2015

Entre 2 diners dégustations

Bonjour à tous,

Et entre tous ces diners dégustations, on ne se laisse jamais aller les WE !

Côte Rôtie Rostaing Ampodium 2012 : Un nez expressif, pure de fruit noir et rouge, notes de violette marquées, d'épice, de fraicheur rafle, fond léger fumé. La bouche est charnue, large, tanins soyeux précis, fins, sur la cerise burlat, le cassis, note florale violette, puis frais de rafle, fond léger fumé. La finale est fraiche, belle empreinte tanique, tonique, sur la cerise, le cassis, note violette, épice poivre, fond très léger fumé. Pure, nature, précis, beau vin. TB-Excellent 91 (16,5)

Australie, Clare Valley, Kilikanoon Killerman's run Shiraz Grenache 2006 : Un nez fruit rouge compoté, note léger pneu, pruneaux puis épice, fond léger vanillé. La bouche est large, ample, tanins velours, c'est souple, léger creux en attaque, puis de la douceur sur le fruit rouge mûr, note léger pneu, caramel, épice, fond balsamique. La finale présente une pointe de fraicheur bienvenue, sur le fruit rouge acidulé, note poivre puis balsamique pointe vanille légère. Pas caricatural, c'est pas très complexe mais agréable. B+ 87 (15)

Saint-Joseph, Guigal Lieux-dit 2012 : Un nez séduisant très expressif, limite capiteux de cassis très mûr, note fraiche presque menthol, pointe bacon grillé balsamique, fond marqué moka pointe menthe marquée mais classe et gourmand. La bouche est ample, large, tanins superbes, denses, soyeux, caressants, belle structure équilibrée, sur le cassis compoté, note fraiche florale entre violette et pivoine, mais aussi balsamique, équilibrante, fond marqué moka classe et gourmand. La finale est fraiche, ronde, ample, belle empreinte tanique, et longue persistance de fruit, cassis compoté, note fraiche fleur, menthol, pointe bacon grillé, balsamique et fond moka. TB-Excellent 91 (16,5)

Riesling, Melanie Pfister Engelberg 2010 : Un nez déjà complexe, élégant, fin, d'agrume mûr, de fruit jaune, de mirabelle, note florale, cire d'abeille, pointe aubépine, amande et fond terpénique pétrole. La bouche est large, aérienne, belle matière délicate, fine, ça goutte sec, fin, précis et cristallin, sur l'agrume citron, la mirabelle, la quetsche, note florale puis presque amande, de la cire d'abeille et fond terpénique léger pétrole, très beau. La finale est ronde, ample, pointe gourmandise avec une fraicheur bien enrobée, tout en légèreté puis belle persistance de fruit jaune mûr, de citron, d'amande, note cire d'abeille et fond terpénique léger pétrole. Excellent 94 (17,5)

Toscana, Tenuta San Guido Guidalberto 2005 : Un nez gourmand, sexy, de fruit rouge mûr, compoté, presque confit, note sirop de grenadine, lacté chupa chups puis épice vanille, fond fumé moka vanille. La bouche est charnue, ample, large, tanins soyeux, très gourmand sur le fruit rouge presque confit, on est limite sur la perception sucré, note lacté chupa chups fraise, puis épice vanille, mais aussi une pointe encre qui donne la profondeur et de la classe et un fond fumé qui redonne de l'élégance. La finale est souple mais reste équilibrée, c'est tonique pas très dense mais belle persistance de fruit rouge compoté, note lacté, épice vanille, pointe encre et fond fumé moka. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 18 octobre 2014

Quelques bouteilles en passant

Bonjour à tous,

Voici quelques bouteilles dégustées ces 15 derniers jours. Certaines fraichement rentrées en vue d'un hiver qui approche à grand pas !

Sancerre, Vincent Pinard Flores 2013 : Un nez fin, délicat, pure, de fruit blanc, pomme granny, note chèvrefeuille, d'acacia, de buis, sur un fond presque menthol, puis silex pierre roche. La bouche est charnue, structure tendue, fraiche mais avec une matière ronde précise, mûre, cristalline, sur la pomme verte, le citron, note acacia, buis et fond de roche, pointe crayeuse. La finale est tendue, un peu abrupte certes, et une persistance un peu courte (entrée de gamme) sur le citron, la pomme granny, note buis, d'acacia et fond de roche. Que c'est bon, TB 88+ (15,5). J'adore la pureté, la tonicité, la qualité de la matière des vins de Vincent Pinard. Merci à Jean Boxler qui m'a initié à ce vigneron ! Pour moi Pinard et Boulay, c'est de la balle à Sancerre.

Morgon, Daniel Bouland Corcelette 2012 : Un joli nez de gamay classe, sur le fruit rouge, cerise, note de ronce, bourgeon de cassis, noyau de la cerise, et la pointe bonbon anglais typique, sur un fond avec une pointe d'austérité (jeunesse) épicé réglisse. La bouche est corpulente, aux tanins ronds et précis, c'est droit, sur un fond tendu, bien structuré, style un brin austère mais profond, sur le fruit rouge, cerise, note ronce, bourgeon de cassis, fond épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de cerise, fruit mûr, bourgeon de cassis, note épice et bonbon anglais, fond réglisse TB 89-91+. (16-16,5+)A attendre (Sylvia aime beaucoup), un Beaujolais de garde assurément, pas le bojo du barbek des copains, enfin, ce serait dommage car gros potentiel !

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 : Un nez gourmand de prune, figue, fruit noir mûr, pointe cerise kirchée, note fleurie élégante de violette, pivoine, puis épice varié , réglisse, fond léger cacao chocolat. La bouche est charpentée, large, ample, belle attaque, matière équilibrée entre densité, sucre et fraicheur, tanins ronds qui gardent de la finesse, et puissance maitrisée sur le fruit noir mûr, la prune, note de figue, de fleur violette, pointe garrigue, fond cacao chocolat. La finale est large, puissante, gourmande, (légère sensation de sucre) avec une belle persistance de fruit noir, figue, prune, des pointes fleuries, note épice réglisse, fond cacao . A l'aération/réchauffement, les légères notes alcool kirchées se font plus présentes. A boire frais vers 15-16 degré si on est sensible à l'alcool. TB-Excellent 90-92 (16-17).

Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2008 : Un nez avec une réduction passagère typé œuf, puis très marqué par la violette, du cassis, note viande fraiche pointe végétale bourgeon de cassis, tige. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, pas très dense mais précis, de la fraicheur, marquée mais bien enrobée, sur le cassis et son bourgeon, note de violette intense, pointe viande fraiche, fond léger moka. La finale est fraiche, belle persistance de cassis, sa pointe bourgeon, la violette, fond viande fraiche et léger moka. Bien fait dans un millésime moyen. B-TB 88 (15).

Australie, Barossa, Domaine Ben Glaetzer, Anaperena (Godolphin) 2006 : Un nez expressif de cassis mûr, puis fraise avec un cote chupa chups, c'est lacté, note d'épice vanille marqué, un cote dessert indéniable mais équilibré par des notes de poivrons rouge confit, et fond épice menthol puis à l'aération fumé. La bouche est robuste, assez droite tanins soyeux, de la fraicheur qui tend cette bouche gourmande, fruit rouge et noir mûr, limite confit avec surtout de la vanille, un cote lacté, fond aux notes quasi menthol. La finale est fraiche, plutot équilibré bien que puissante et gourmande, sensation clairement sucré, belle persistance de fruit rouge, pointe fraiche menthol et poivron rouge confit sur un fond qui à l'aération finit fumé. C'est très gourmand, sucré, ça plait beaucoup forcément et ce n'est pas non plus trop caricatural et ne devient pas écœurant au 2emme verre. J'aime bien une fois l'an ce type de vin très technique mais laissant peu de place au naturel. TB 89-91 (16) cet assemblage de syrah et cabernet.

Amicalement, Matthieu

lundi 13 octobre 2008

La suite australienne...Kilikanoon Kiullerman's run Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Puisqu'on y est, on continue avec les australiens... Et là constat 1 , c'est aussi une capsule à vis, mais cette fois pas de folie ! j'ai compris...


Clare Valley, Kilikanoon Killerman's run Shiraz Grenache 2006 : Un nez de cassis mûr, frais, note poivrée et fond leger moka et quand même quelques pointes alcool mais légères. La bouche est large avec des tanins soyeux sur le fruit noir mûr compoté, un côté pruneaux mais la trame reste droite avec une légère amertume. La finale est fraiche, large puissante, un peu chaude mais tactilement soyeuse sur un doux amer avec du fruit mûr limite confituré et qui persiste agréablement sur ce fruit mûr, poivre et des notes légères moka. Un joli vin, beaucoup moins extrait et marqué d'alccol que le Ben Glaeatzer Wallace. Equivalent à un beau Côtes du Rhone dont il partage aussi le prix... Bien presque+

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 octobre 2008

La bouteille qui a failli me rendre fou... Ben Glaetzer Wallace Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Après un vin californien et un Clos Mogador (espagne), l'entrée en cave de vins australiens m'a donné envie de poursuivre ce petit tour du monde viticole.

Barossa, Ben Glaetzer cuvée Wallace, Shiraz Grenache 2006, cuvée d'entrée de gamme de cette winery populaire. Comme le millésime est récent, je décide d'ouvrir la bouteille en début d'apm avant d'emmener le fiston au match de foot... En même temps que je gère les derniers préparatifs, j'attrape le décapsuleur Screwpul et d'un mouvement rotatif, fait sauter la capsule tout en reposant la bouteille...



A peine le temps de me retourner, que je vois du vin sur la table, des gouttes sur le sol... Je regarde le goulot et là, quelle surprise, pas de bouchon !
Je ne suis pas devenu fou pourtant, je ne crois pas être passé pendant 10mn dans un autre espace-temps, je n'ai pas sorti le bouchon... Le temps de m'en assurer et effectivement, cette bouteille n'a pas de bouchon, seulement une capsule métalique. Et le vin comment se présente-t'il ?


Un premier nez de moka, puis confiture de mûre, de légères notes de poivre mais surtout des notes volatiles alcooleuses typées éther. La bouche attaque large sur le fruit mûr confituré, les tanins sont soyeux mais le tout dégage toujours ces notes médicaments éthers, alcool. La finale est large, puissante, chaude encore ces notes volatiles d'alcools, sur fond de fruit noir confit avec un côté acidulé et moka. Too Much pour moi bien que ne sombrant pas dans l'absolu écoeurement.

Goûté en regardant le rugby, ce vin m'a fait penser à un Chabal oenologique tant sa puissance doit écraser les plats qui lui sont proposés. Je pense que certains peuvent apprécier cette puissance, ce sucré plutôt discret. Moi je m'intérroge sur le temps de garde (le vin a bien tenu à l'aération) de ces vins sans bouchon mais surtout, les cuvées haut de gamme du domaine n'ont ils aussi que des capsules ?

Amicalement, Matthieu