Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Affichage des articles dont le libellé est Saint Estephe. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Saint Estephe. Afficher tous les articles

dimanche 8 janvier 2023

WE Try January : Saint-Estephe Tour Termes, Pithon Lais, Gevrey chambertin, Meursault rouge, Riesling Ginglinger

Bonjour à tous,

Premier WE de l'année janvier, c'est le Try January :-) avec la découverte d'un Saint-Estephe offert en cadeau et la poursuite d'ouverture de bouteilles tout juste rentrées en cave...

Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais Blc 2021 (vidéo 0:30) : Un nez presque exubérant de fruit jaune et blanc, pomme, poire, pêche, note végétale d'herbe séchée, de foin , pointe fenouil fond cire d'abeille. La bouche est large, ample, jolie matière ronde, puis de la fraicheur (et un peu de gaz ;-)), c'est acidulée, sur la pomme plus grany, puis les fruits jaune, pêches, note végétale de foin, herbe séchée, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, plus agressive, nerveuse, un peu acidulée et persistance intéressante. TB 90 (16) assez exubérant, un peu foufou mais toujours très bon :-)


Saint-Estèphe, Château Tour des Termes 2017 (vidéo 4:00) : Un nez à l'ouverture marqué de note vanillée qui s'estompe un peu à l'aération pour laisser arriver le fruit plutôt rouge, avec à 6H une pointe lactée chupachups fraise-vanille, sur un fond fumé. La bouche, corpulente, attaque tout en rondeur, très merlot, avec des tanins ronds, pleins, puis jolie fraîcheur qui tend la bouche sur le fruit rouge, cerise, fraise, les notes vanillées, sur le fond fumé. La finale est plus structurée, rigide, plus classique cabernet Saint-Estephe, fraiche, voir vive à l'empreinte tout juste ronde, et persistance intéressante de fruit rouge, fraise, les notes vanillées et le fond fumé. B-TB 88 (15). Gagne vraiment à l'aération 4-6H.


Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2020 (vidéo 7:00) : Un nez très expressif à l'ouverture qui devient discret à 6H, sur le fruit plutôt noir, cassis, mure, mais pas que, de la framboise aussi, joli note d'épice girofle, pointe florale, pivoine, sur un fond noyau, moka. La bouche est charpentée, droite, belle amplitude de tanins soyeux, denses, c'est puissant, on est plutôt sur le clos des Bourdons en 2020 :-), mais sans excès, on garde la légendaire finesse, voir délicatesse du cru, puis de la fraicheur qui tend la bouche sur le fruit noir, puis rouge, acidulé, super friand, cassis, mûre, framboise, note épice girofle, pointe pivoine, fond noyau et moka bien intégré. La finale est puissante (surtout pour le cru), fraiche, acidulé, friande et longue persistance classe. Excellent+ 95-95+ (17,5-18+). J'aime beaucoup ce cru, délicat, aérien, en finesse. Ce millésime 2020 lui apporte puissance, matière, fond pour en faire un futur grand, voir très grand vin :-), dans 10-20 ans.


Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Aux Etelois 2020 (vidéo 11:15) : Un nez presque opulent, sur le fruit plutôt noir, cassis, mure, joli note d'épice réglisse, pointe fraiche ronce, sous-bois, sur un fond boisé marqué clairement moka. La bouche est presque robuste, ample, très puissante, ça envoie, y'a beaucoup de tout, des tanins soyeux, denses, puis une grosse fraicheur qui tend la bouche, et la rend gourmande, car c'est très acidulé, sur le fruit noir, cassis, mûre, note épice réglisse, girofle, pointe ronce, sous-bois, (qui différencie de la syrah quand même) fond moka bien intégré. La finale est très puissante pour le cru, fraiche, acidulé, gourmande. Bon y'a beaucoup de tout et surtout une belle persistance classe, l'ensemble étant beaucoup plus sage à 12H. Excellent 93-95 (17-18) Là, une hérésie à boire aujourd'hui, mais potentiellement un futur grand vin :-). Dans un style Gevrey puissant, complexe, qui a tout... et que le temps apaisera pour le ramener dans un équilibre plus classique... mais dans 20 ans !


Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2020 (vidéo 15:00) : Un nez de fruit blanc, pomme, puis reine claude, note agrume pamplemousse, citron, pointe florale, fond amande puis plus roche, craie. La bouche attaque droite, tendue, puis ample, belle matière dense, ronde, du volume bien tenue par cette fraicheur mûr, donnant un fruit blanc acidulé, pomme plus grany, citron, note plus pomélos, note fleur d'oranger, fond crayeux, de roche, d'amande. La finale est pleine, fraiche, puissante, avec du fond, et jolie persisatnce. Excellent 93-95 (17-18). A nouveau gros potentiel à qui il faut que le temps apporte délié et complexité.

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2021

Un WE rouge : Shistes Coumeille, Morgon Boulon, Saint-Estephe Calon Segur, Montlouis Chidaine

Bonjour à tous,

Après un WE quasiment Blanc, cette fois c'est quasiment Rouge... Et des essais d'accord avec le Hamburger bacon + cheese et cole slaw, maison... qui n'a rien d'évident, et évite au mieux, le désaccord :-)


Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Coumeille (Syrah) 2019 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, à la jolie complexité, équilibré, de fruit noirs, myrtille, cassis, note florale légère violette et végétale garrigue, pointe épice presque orange sanguine, fond léger chocolat/cacao qui avec l'orange donne un côté Pims :-). La bouche est pleine, charpentée, droite, une forme de fraicheur, de la profondeur, jolis tanins mûrs, soyeux, précis, sur le fruit noir, myrtille, note épice orange sanguine, pointe florale et végétale, violette, garrigue et fond chocolat. La finale est presque fraiche, avec de la force (puissante), et jolie persistance de myrtille, cassis, épice, cacao. Excellent 92-94 (17) encore une fois, pas maquillé, un côté vrai, naturel, pas lourd, voir fin, élégant... Bref j'aime beaucoup :-).

Par contre, sur le Bacon Cheese Hamburger, c'est cata... Autant les syrah nord très élevés ont un semblant d'accord aromatique avec le Bacon, qui allège la catastrophe du sucre qui rend le fond du vin amer, et le burger super sucré. Par contre, rien n'y fait sur les tanins qui ressortent et dont la sensation accrocheuse, violente écrase tout... comme avec les fromages lait cru.

Morgon, Domaine J Boulon Cuvée Pauline 2017 (vidéo 2:40) : Un nez beaucoup plus expressif a 12H, droit, profond, sur le cassis,  note végétale fraiche typée bourgeon de cassis, presque feuille de tomate, pointe épice chaude, fond entre noyau et fumé, bref loin de la banane, et du patchouli. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure, tanins ronds, précis, c'est frais, profond, sur le cassis, les notes bourgeon ou feuille de cassis, les épices chaudes se font plus présentes, fond fumé et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance intéressante de cassis acidulé, note fraiche végétale feuille de  cassis, fond épice, fumé, cacao. TB-Excellent 90 (16) pour ce Beaujolais à 9 € au top rapport Q/P, en mode plutôt Bourguignon, je trouve, et qui mérite quelques années d'attente.

L'accord avec le Hamburger est mieux, même si le sucre entraine toujours un contresens, rendant le vin amer (ce qu'il n'est pas), et soulignant le sucré du hamburger , et les tanins moins marqués du gamay passent un peu mieux, enfin on est toujours en mésaccord, de mon goût.

Montlouis, François Chidaine Les Bournais 2015 (vidéo 4:30) : Un nez plutôt en retenue, sur la pomme chaude, le coing rôti, note d'épice élégante typé safran, pointe cire d'abeille, fond d'amande douce et léger tourbé. La bouche est droite, voir fraiche, en tout cas profonde, matière structurée, ciselée, au joli toucher, précise, sur la pomme, le coing rôti, note d'épice plus légère, pointe cire d'abeille plus marquée, sur un très joli fond d'amande douce mais aussi de tourbée, fumé très classe. La finale est soyeuse, fraiche, voir traçante, acidulée, avec de la force, et de l'élan, mais paradoxalement à la persistance peut être un peu courte, on s'attend a plus, sur la pomme, le coing, les épices, la cire d'abeille, et ce côté tourbé, fumé. Très joli vin, droit, qui goute plutôt sec, et ne cède a rien à la rigueur, sans être austère, a qui il manque d'un peu de longueur finale et persistance pour être très grand. Excellent 93+ (17+)

Ouvert pour le cole slaw ou là, on a enfin un accord de qualité même si pas extraordinaire. Car le vin est un peu trop sec (pourtant le moins sec de la gamme) mais il goute sec, je m'en doutais. J'aurais voulu un demi-sec mais je n'en avais plus dans l'armoire. Et avec le Burger, cela reste le meilleur accord, ou plutôt le moins mauvais :-), pas de tanins pour heurter la bouche, et les sucres de l'un et l'autre évitent un trop grand contraste. Par contre, ça ne bonifie ni le vin, ni le burger...

J'avais depuis quelques temps, une très grosse envie d'un beau Bordeaux car pas bu depuis les vacances. Un magret de canard était la parfaite occasion. D'ailleurs, je devrais plutôt dire que c'était un achat alibi :-). Et hop, plaisir de fouiller l'armoire (qui se vide...), rack Bordeaux et sortir :

Saint-Estephe, Chateau Calon Segur 2006 (vidéo 7:10) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr, limite compoté, note d'épice typé boite à cigare, puis bois précieux, cèdre pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La bouche est robuste large, grosse structure mais bien enrobée de tanins soyeux, de la fraicheur, et de la puissance, sur le cassis mûr, acidulé, note boite à cigare, puis cèdre, pointe plus lactée fruit rouge, toujours un côté poivron rouge grillé, fond tabac fumé, bref joli complexité du classicisme bordelais. La finale est fraiche, puissante, y'a des watts, ça peut tracter tous les plats :-), et belle persistance acidulée, de cassis, note boite a cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé, et fond tabac fumé. Excellent 93+ (17+) pour ce cru ouvert et qui s'est bien affiné, même si 5 à 10 ans lui apporteront sans doute encore plus de délié, d'élégance, de finesse.

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 septembre 2020

Vins du WE : Cote Rotie Brune Blonde 2005

 Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés cette semaine, point des vins de 15 ans, et autres...



Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2005 (vidéo 0:10): Un nez léger confit, pointe alcool, de cassis, note moka marqué, pointe épice poivre sur un fond fumé, et léger cuir. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, mais qui finissent un peu rigide, sur le cassis mûr, la cerise, un peu kirchée (boire frais), note de poivre, de réglisse, fond fumé et cuir. La finale est puissante, fraiche, tanins un poil sec dans l'empreinte, et belle persistance cassis, poivre, fumé et cuir. TB 90 (16) Pas le plus grand millésime de B&B et d'ailleurs, pas un super millésime en Rhone Nord globalement je trouve.


Saint-Estephe, Chateau Lafont Rochet 2005 (vidéo 1:40): Un nez expressif, friand de cassis mûr, puis plus fruit rouge avec une note acidulé, puis un peu lacté, pointe vanille, genre ChupaChups vanille fraise, ensuite plus classique, épice, pointe poivron rouge grillé, fond tabac blond. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins soyeux, c'est droit, tonique, plutôt puissant, sur le cassis mûr, puis le coté fruit rouge vanille, note poivron rouge grillé, fond fumé tabac. La finale est droite, fraiche, empreinte légèrement poudrée, et persistance intéressante, friande de fruit rouge et noir acidulé, plus épicé que chupaChups, poivron rouge grillé, fond tabac fumé. TB-Excellent 91 (16,5). Un beau millésime de Lafont Rochet, classique mais friand sans austérité ni rigueur excessive, peut-être le meilleur millésime bu, en tout cas dans mes notes.


Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Charmots 2016 (vidéo 4:30) : Un terroir exposé plein sud dans un millésime "classique" mais plutôt chaud (mais quel millésime ne l'est plus :-)...), mais très étonnant, avec un nez surprenant, je dirai atypique, car bien que démarrant sur la framboise, les notes d'orange sanguine avec une pointe patchouli, fleur exotique, sur un fond noyau, caroube, fumé mais une pointe de noix, sont assez "original" pour un pinot bourguignon. La bouche est corpulente, droite, du volume, et de la droiture, tanins soyeux, plutôt grosse maille (classique sur charmot), sur la framboise mûre, fruit rouge, fraise, puis ces notes de cerise mariné, puis patchouli, exotique floral, fond noyau et un je ne sais quoi de caroube. La finale est droite, qui tient bien, et persistance intéressante de fruit rouge acidulé, cerise, fraise, note patchouli, bonbon anglais, fond noyau caroube. TB+ 90+ (16+) Etonnant, je ne m'attendais pas à ça, par contre, les tanins sont bien intégrés (pas le côté saillant que je trouve sur les 2016), dans un ensemble bien équilibré, curieux de voir ce que cela va donner...


Côteaux Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 (vidéo 7:15) : Un nez très séduisant juste à l'ouverture puis très vite 10-20 mn, un coté vieux champignon, pneu chaud prend le dessus sur le cassis, les épices réglisse, pointe garrigue et fond donc cacao, on dirait, mais gâché par ces notes peu élégante. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins soyeux, c'est très bien fait, pas trop marqué alcool, équilibre, sur le cassis mûr, note épice réglisse, pointe garrigue, herbe séchée, fond cacao et fumé moins marqué pneu chaud. La finale est puissante droite mais maitrisée, et persistance intéressante cassis, réglisse, garrigue, fond cacao et fumé. TB-Excellent 90 (16) mais ce coté pneu chaud au nez m'empêche de donner plus, et pourtant c'est la meilleure note de mes dégustations, pour une fois, sur ce millésime, je l'ai préféré âgé ...

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 novembre 2019

Le DOP joue les supers 2nd avec la comtesse à boire Du cru à Cos(e) du Marquis d'Aligre

Bonjour à tous,


Soirée super 2nds au DOP. Après de multiples discussions sur qui est un super 2nd... Faut-il intégrer la rive droite ? les Pessac ? Pontet Canet est-il un super 2nd ? Les léovilles B et P en sont-ils ?... Finalement pas eu de discussions sur ceux dégustés...


Vin 1 : Nez appétant de cassis mûr, pointe kirchée, note poivron rouge grillé, pointe cuir, fond fumé et tabac, tout y est mais manque d'harmonie. Bouche corpulente, ample, tanins ronds, c'est friand, mais un peu tendre, et plus marqué animal, moins élégant, finale à l'empreinte qui poudre un peu, accroche et marquée d'un mix kirché/animal pas super élégant. TB 89 (15,5) seulement pour Margaux Bel Air Marquis d'Aligre 96 que j'avais déjà gouté a ce niveau. Pas une super réussite dans ce pourtant super millésime Bordelais.




Vin 2 : Un nez classe, de cassis, note e sous-bois, d'humus, puis d'épice réglisse, pointe cèdre, bois précieux, fond fumé tabac, très classe, harmonieux. La bouche charpentée est craquante avec ces tanins veloutés, précis grand classe, de la gourmandise sur le cassis mûr, puis les notes de cèdre, de bois précieux, pointe végétal presque poivron, une pointe réglisse, fond sous-bois. La finale est ample, persistance superbe, belle empreinte soyeuse, juste un peu marqué d'un côté végétal qui trahit un millésime juste mais superbe structure. Excellent 93 (17) Saint-Julien Ducru Beaucaillou 2002.



Vin 3 : Un  nez fumé/grillé (légère réduction ?), puis cassis mûr, belles note d'humus, de sous-bois, pointe cèdre, fond fumé, pas très complexe mais très appétant, classe. Bouche charpentée, droite, tanins soyeux, sur le cassis, note poivron rouge, puis l'humus, le champignon noble, fond fumé/grillé, c'est sérieux, jusque dans la finale, classe, au port altier, fraiche, puissante, et très belle persistance cassis, poivron rouge, fond fumé/grillé. Drôle ce côté aristocratique de ce Pauillac, Pichon Comtesse 1983. Excellent 92 (17). Fait beaucoup plus jeune.




Vin 4 : Un nez gourmand, de mûre, de myrtille, note fumé tabac blond, puis épice réglisse, un côté sanguin, fond tabac puis moka. La bouche est charpentée, large et ample à l'attaque, très gourmande, tanins veloutés, denses, précis, un côté presque sexy puis ça se tend, belle droiture, sur la  mûre, la gelée de cassis, note fraiche sous-bois, humus, puis plus épicé réglisse, fond moka, gourmand. La finale, tout en énergie, est pleine, fraiche, dense et offre une belle persistance de mûre, de réglisse, de sous-bois, humus sur un fond moka, tabac, tout en gourmandise mais avec grande élégance… un délice que ce Saint-Estèphe, Cos d'Estournel 96, Excellent 94 (17,5)


Vin 5 : Un a nouveau gourmand mais cette fois c'est le côté lacté fraise, vanille, sur kle fruit rouge cette fois, la fraise, note épice varié, pointe kirchée, fond moka a nouveau. La bouche est large, robuste, grosse concentration de tanins soyeux, c'est puissant, sur la fraise mûre, note épice, pointe kirchée cerise, fond moka. La finale est puissante, fraiche avec une empreinte à la belle densité et au toucher velouté, sur la fraise mûr, note épicé, kirchée, fond moka. On pense à un millésime chaud, à la rive droite… En tout cas, surprise pour ce Saint Julien Ducru Beaucaillou 2004. Excellent 91 (16,5) qui s'améliorera nettement à l'aération.



Vin 6 : Bouchonnée malheureusement car très beau souvenir de ce Ducru Beaucaillou 75 dégusté il y a 10 ans déjà... : https://matlebat-degustation-vins.blogspot.com/2009/08/haut-brion-70-ducru-beaucaillou-75.html


Au final, une bien belle soirée et y'a pas à dire (a part les prix), c'est quand même très bon...

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 février 2019

Diner Saint Julien 2000 au DOP

Bonjour à tous,

Bon, je ne sais plus quand l'idée à germer chez certains de faire un diner Saint Julien 2000, au départ une bonne idée, sauf quand on n'a pas de Saint Julien 2000 en cave :-). Au final, au moins on est resté en 2000 et plutôt Rive gauche !


Vin 1 : Très beau nez, élégant, friand de cassis mûr, gourmand, pointe épice vanille légère gourmande puis cèdre, note tabac blond, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, presque velours bien tenue par la structure, sur le cassis, mûr, notre cèdre, pointe balsamique, tout en friandise, fond fumé tabac blond. La finale est ronde, un poil tendre, souple, tout juste tenu par la structure avec une persistance honnête, tout en élégance et friandise, de cassis, d'épice, de cèdre, fond tabac et fumé. Excellent 92 (17) que ce Pauillac Grand Puy Lacoste 2000. Pour Saint Julien, ça part bien :-)

Vin 2 : Nez sexy de fruit rouge, mûr, gourmand, confit, note élevage plus marqué, épice, allant vers eucalyptus, le menthol, fond balsamique gourmand, pas très RG, certains vont jusqu'à l'Espagne, moi je suis en RD moderne style. La bouche est robuste, ample, dense, ça fait jeune tanins velours en attaque mais qui accroche en finale, sur le fruit rouge mûr, confit, c'est gourmand, note épice varié réglisse, évoluant menthol apportant fraicheur sur un fond balsamique. La finale est ronde, dense, limite confite, acidulée/sucrée, mais avec une empreinte légèrement séchante, dans une persistance honnête, moderne, sexy, fruit rouge mûr, eucalyptus, fond balsamique. Un vin dans un style sexy/gourmand, "facile" qui se boit bien. TB 90 (16) Reignac Grande Reserve 2000. Tu m'étonnes qu'il gagne les concours… Au milieu de 30 cabernets sauvignons pas prêts, ce serait un comble qui gagne pas… Mais 19 ans après, en restant bon, il n'a pas la même élégance... que les Saint Julien, toujours pas gouté :-)

Vin 3 : Un nez marqué d'une pointe entre animal et pneu brulé pas très élégant, puis plus classique, cassis, note poivron rouge grillé, fond entre fumé, pneu brulé, animal. La bouche est corpulente,  tanins ronds, mais un peu strict, rigides, dans une structure marquée, plutôt rustique, sur le cassis, le poivron rouge grillé, note épice réglisse, fond plus évolué champignon, sous-bois. La finale est droite, avec ce côté un peu rustique et une persistance honnête. B-TB 88 (15) que ce Saint Estephe, Lafont Rochet 2000. Super la soirée Saint Julien :-).

Vin 4 : Un nez avec une pointe typé réduc, oeuf/animal, fumé qui se dissipe à l'aération, sur le cassis, note épice réglisse, fond fumé, tabac, mais plus élégant que les précédents. La bouche est chapentée, plus jeune, plus puissante, avec des tanins soyeux, c'est friand, cassis mûr, note épice réglisse, , pointe presque flerie, fond tabac blond, fumé, grillé classe. La finale est délicate, élégante, un poil souple, mais avec une persistance intéressante par sa structure, sur le cassis, le fruit rouge, les épices réglisse et le fond tabac blond. C'est très bon. TB-Excellent 91 (16,5) et la blague habituelle, car cette 2eme bouteille de Grand Puy Lacoste 2000 se goutte plus jeune, un peu moins harmonieux, aboutie que la première... Génial les Saint-Julien...

Vin 5 : Un nez classique de cassis, avec ces notes de poivron rouge grillé, pointe bourgeon de cassis, puis plus épicé réglisse, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, gros volume, ample, grosse structure marquée, sur le cassis, le poivron rouge grillé, les épices, réglisse, fond tabac et fumé. La finale est classiquement souple pour un 2000, voir tendre mais offre une belle peristance, assez friande, cassis, petite pointe d'encre, puis poivron rouge grillé, réglisse, fond fumé. Très classique, bien fait, assez puissant mais gardant fraicheur et élégance que ce Lagrange 2000, que je n'ai pas reconnu, mais qui est bien plaisant. TB-Excellent 91 (16,5). Et enfin un Saint Julien.

Vin 6 : Un nez un peu plus évolué, cassis, puis champignon, sous bois, fond tabac fumé, un peu plus austère, sauvage. La bouche est charpentée, les tanins sont soyeux mais moins fins que les bons précédents, sur le cassis, le poivron rouge grillé, le tabac, les notes légèrement réglissées égayant un peu cet ensemble un peu austère et droit. La finale, dans un profil amer, présente une persistance honnête de cassis, de champignon, de poivron rouge grillé, sur un fond fumé mais dans un style un peu austère pour moi, sans offrir la profondeur et la classe qui le rendrait grand. TB 89 (15,5) que ce Saint-Julien Talbot 2000.

Vin 7 : Un nez cassis mûr, note quasi fleurie, puis plus sombre, encre,, graphite, bourgeon de cassis, fond poivron rouge grillé, fumé, c'est très classique, droit. La bouche est charpentée, droite, tannins fins, pas très soyeux, on n'a presque de la fraicheur (?), sur le cassis, note fleurie, puis graphite, encre, fond fumé, cette fois c'est profond, mais ça manque de friandise, de séduction (surtout pour un 2000). La finale est fraiche, accroche dans son empreinte, et persiste dans un profil amer, de belle longueur sur le cassis, l'encre, le graphite, sur un fond fumé. Elégant, profond que ce Gruaud Larose 2000 mais ça manque de gourmandise pour moi. TB 90 (16).

Au final, une soirée intéressante mais peut-on parler de soirée Saint Julien 2000 avec seulement 3/7 dans le thème… Je m'en doutais quand cela a été proposé car nombre d'entre nous n'avait pas de quoi alimenter… ça a tourné au RG 2000, ce dont je me doutais...

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 octobre 2018

Les derniers vins dégustés

Bonjour à tous

Quelques vins dégustés ces dernières semaines…



Côte de Brouilly, La Croix Dessaigne cuvée Godefroy 2009 : Un nez très séduisant, gourmand, de fruit rouge mûr, fraise, framboise, joli note harmonieuse d'épice patchouli puis plus florale presque iris, fond noyau de cerise. La bouche est large, ample, charnue, voir corpulente, structurée de beaux tanins soyeux, sur la fraise, la framboise, les épice patchouli, fleur blanche, fond noyau de cerise. La finale est ample, pleine, mais bien tenue, droite, presque puissante, et belle persistance de fraise, d'épice, de fleur sur ce fond noyau. Un Très joli vin payé moins de 10 € en FAV qui régale comme un Bojo mais offre, en plus, le fond et le maintien des grands. TB-Excellent 91 (16,5) et un vin qui se place dans le Top 15 de mes meilleurs rapports Q/P (sur plus de 1800 crus notés).

Saint-Estèphe, Chateau Haut Marbuzet 1978 : Un nez évolué bien sûr, et surprenant, cerise, léger kirch, puis belles notes marquées de roses, de fleurs séchées, pointe cèdre, fond sous-bois, champignon et léger cuir, très élégant et séducteur. La bouche est corpulente, tanins fondus, droite, profonde, sur la cerise, puis surtout la rose, la fleur séchée, note cèdre et cuir, fond champignon et sous bois, c'est tonique et encore bien vivant, évolué sans faire vieux. La finale est fraiche, tonique, qui tient bien, avec un acidulée de cerise puis belle persistance de rose, de fleur séchée, pointe de cèdre, fond de cuir, puis champignon, sous bois. Excellent 93 (17) Un joli vin, meilleur que ce que j'imaginais.. Et décidemment, 78 réserve de belles surprises…


Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 : Un nez fin, délicat, d'agrume pamplemousse, note fleurie, type miel fleur d'oranger, puis plus amande, fond légèrement tourbé. La bouche est charpentée, puissante, belle matière droite, dense, au beau toucher soyeux, sur l'agrume pamplemousse, pointe amertume classe, note fleur d'oranger, d'aubépine, fond léger tourbé et pointe presque pétrolant. La finale est ronde avec des épaules, puissante, sur la fraicheur et une amertume classe, belle persistance de pamplemousse, de fleur blanche, pointe amande et fond terpénique pétrole. Encore a attendre une paire d'année, Excellent 92-94 (17-17,5)



Chablis, Droin Montée de Tonnerre 2011 : Un nez classe, très séduisant, typique, de fruit blanc, agrume léger citron, puis les notes de mousseron, de champignon, puis plus pierre à fusil, fond coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue, belle matière, ronde, soyeuse, bien soutenue par la fraicheur, voir vivacité, sur le fruit blanc, le citron, note mousseron, champignon, foin séchée, fond coquille huitre, silex. La finale est fraiche, droite, puissante, voir vive, sur le fruit blanc, le citron, note mousseron, foin, pointe miel oranger, fond coquille d'huitre, pour le coup minéral. TB-Excellent 91 (16,5) dans un style tendue, vif, qui n'est pas forcément ce que je préfère, mais puissant, fin et précis, ce qui me plait bien.


Volnay, Voillot Champans 2006 : Un nez superbe, complexe, de framboise mûr, de gelée de groseille, cerise noir, pointe fruit noir sureau, cassis, puis plus kirché, note d'épice réglisse, girofle, et un côté amande douce surprenant,  fond sous bois, feuille morte, champignon noble et léger moka. La bouche est corpulente, pleine, droite, belle densité de tanins soyeux, profond sur la framboise mûr, la gelée de groseille, la cerise noire, note réglisse, girofle, fond sous-bois, champignon noble et léger moka. La finale est pleine, à l'empreinte un poil poudrant, et belle persistance de framboise, de groseille, note épice réglisse, girofle, fond sous-bois, champignon et léger moka. Excellent 93 (17+) sur ce millésime que le temps ne favorise pas toujours.


Meursault, Buisson Charles Tessons 2012 : Un nez élégant, fin, de poire William, note fleur blanche, aubépine, pointe grillé sésame bien intégré, fond léger tarte citron et fumé. La bouche est ample, droite, profonde, enrobée d'une joli matière dense, au beau toucher suave, sur la poire, puis plus agrume pamplemousse, citron, note aubépine, amande grillé, pointe beurre salée, fond léger sésame et craie. La finale est pleine, droite, fraiche, et persistance intéressante de poire, de sésame grillé, d'aubépine, de tarte citron sur un fond crayeux. TB-Excellent 91 (16,5)






Beaune, Rossignol Trapet Teurons 2009 : Un nez friand, de baie rouge et noir mûr, puis plus cerise, note ronce fraiche, pointe carroube, épice réglisse, fond entre moka léger, noyau de cerise et léger fumé. La bouche est corpulente, large, bien tenue pas les tanins soyeux, de la structure, sur la framboise, la cerise, note plus épicée réglisse, puis fraiche ronce, voir fleur, fond moka léger, noyau, carroube. La finale est presque fraiche, ample, puissante, tout en friandise, gourmandise sans perception sucré de framboise, de cerise noire, note épice réglisse, puis plus fraiche ronce fleur, fond léger moka, noyau carroube. TB-Excellent 91 (16+)


dimanche 30 septembre 2018

Les vins de ces dernières semaines entre FAV et fin d'armoire

Bonjour à tous,

Entre les FAV, les dernières bouteilles de l'armoire et le ré-appro à la cave, pas mal de vins dégustés en ce mois de septembre et quelques très beaux crus !



Le détail des dégustations

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2008 : Un nez frais avec une pointe de réduc grillé, sur la groseille, note épice typé réglisse, puis végétal ronce, sous-bois, fond fumé grillé. La bouche est charnue voir corpulente, fine, précise, fraiche, voir tendue, joli tanins fins, précis, soyeux, sur la groseille, le sureau, note épice réglisse puis ronce sous bois, fond fumé. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de groseille, puis végétal, ronce sous-bois, pointe épice et fond fumé. TB 89 (15,5)






Côte Rôtie, Stephan VV 2003 : Un nez ouvert, marqué de cuir puis le cassis, la cerise kirchée, note épice orientale, pointe animal/oeuf, fond fumé/cuir, c'est franc, convivial, assez brut, mais pas très complexe. La bouche est corpulente, plus marqué bio/nature avec ce côté œuf, mais franche, tanins soyeux, c'est ample, pas très denses mais cela garde de la fraicheur, sur le cassis, la myrtille, note de suie, d'épice plus poivrée, fond de cuir et fumé marqué. La finale est presque fraiche, en tout cas tendu, mais qui chauffe un peu, puissant, sur le fruit macéré, cerise, pointe de kirch, note épice orientale, patchouli, poivre, fond fumé et cuir. Un vin dans son style qui reste équilibré, franc, sympa, mais qui manque pour moi de finesse, de profondeur, de complexité. ça fait très vins de copains, qui se boit tout seul mais j'en attend plus perso. En tout cas, un 2003 bien maitrisé. TB-Excellent 91 (16,5)

Pommard, Comte Armand Clos des Epeneaux 2004 : Un nez classe, travaillé aristocratiquement, sur les notes fumés, boisés, classe, cassis, note épice élégante réglisse, pointe ronce, fond fumé tabac, ça tape le genre, mais cet élevage typé haut de gamme est réussi. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux bien élevés, sur le cassis, notes élevage travaillé, d'épice, puis ronce sous bois, fond tabac classe séduisant mais finalement pas une grande personnalité même si très bon. La finale est fraiche, tonique, beaucoup de classe, ce côté aristocratique, séduisant certes, cassis, tabac, fumé épice avec une persistance intéressante. Tres beau vin certes 93 (17) mais tellement "attendu", manque de personnalité, de naturel même si très bon quand même... avec l'aération une pointe amertume, écœurante, plus marquée se fait sentir (je passe ma note de 17,5 à 17). Un vin qui pourrait être autant Nuiton que Beaunois, voir d'ailleurs, de 2004 comme de 200X, peu de marqueur qui donne la personnalité mais cela reste très bon, bien que ce ne soit pas le type de pinot que je préfère !

Châteauneuf du Pape, Janasse 2005 : Un nez séduisant sur la prune, puis plus cerise, note herbe séchée, garrigue, pointe épice, fond cacao puis plus fumé, jolie harmonie avec une certaine complexité. La bouche est charpentée, droite, tanins fins et précis mais un peu rigides en finale, sur la prune, puis plus cassis, note garrigue, herbe de Provence, pointe épice poivre, fond cacao et léger tabac/fumé classe. La finale est fraiche, puissante, droite, fine, qui chauffe un peu mais qui passe sur les fajitas, et une persistance intéressante de prune, d'épice, de garrigue sur un fond cacao et léger fumé. Excellent 91 (16,5). Un vin qui s'est toujours très bien gouté en 4 dégustations, 4 x 91...


Côte Rôtie, Rostaing Cote Blonde 2004 : Un nez superbe, fin, complexe, gourmand, classe, plutôt fruit rouge mûr, framboise, note épice réglisse, puis poivre, pointe ronce fraiche végétale, puis plus fleurie, fond fumé, viande rôtie, élégant et appétant. La bouche est corpulente, délicate, déliée, aux tanins fins soyeux enrobant une fraicheur un poil marqué (surtout en finale), mais quelle élégance, friandise, de fruit rouge et noir, entre framboise mûr, cassis, note épice réglisse, poivre, pointe fraiche plus florale, délicate et ce fond fumé, viande grillé. La finale est pleine, fine, délicate, déliée, fraiche, presque tendue et belle persistance de framboise mûr, d'épice réglisse, poivre fond fumé viande grillé, rotie qui appelle un autre verre.... Excellent + 95 (18) Grand vin.

Nuits-Saint-Georges, Mugnier Clos de la Marechale 2006 :  Un nez élégant, pas d'une grande finesse/ complexité, de cassis, note épice typé girofle, sur un fond noyau et cacao. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux, c'est puissant, musclé sur le cassis, les épices girofle, pointe fraiche ronce, fond cacao. La finale est puissante, musclée, persistance intéressante sur le cassis, le noyau, pointe girofle et fond noyau cacao. Excellent vin bien sûr, typique d'un pinot Nuiton de noble origine comme dirait l'ami Serge, mais au prix actuel, je passe. Excellent 92 (17)




Vouvray, Huet Clos du Bourg 1ere trie Moelleux 2006 : Un nez appétant de coing roti, de miel, note épice avec un coté rhum presque safrané, puis raisin de Corinthe confit, fond crème pâtissière puis fumé tourbé. La bouche est ample belle matière, dense, du sucre mais bien équilibrée par la fraicheur, c'est rond, doux, sur le coing roti, note miel puis épice, ce coté rhum, fond crème pâtissière et le côté tourbé. La finale est fraiche, tendue, vive, bien enrobée et belle persistance coing rôti, épice, rhum, crème pâtissière et fond tourbé. Excellent 92 (16,5+)




Saint-Estèphe, Chateau Lafont Rochet 1988 : Un nez très évolué ou le fruit est en net déclin, il est donc marqué de cuir, d'encre, pointe réglisse sur un fond de sous-bois, champignon, et léger fumé. La bouche est corpulente, profonde, droite, beaux tanins soyeux, fondus, une petite pointe de cassis, mais surtout de l'encre, du cuir, note réglissé agréable et fond sous-bois. La finale est fraiche pas très dense mais belle empreinte soyeuse, pas hyper expressif, mais la persistance est intéressante sur le cuir, l'encre, le réglisse et le fond sous-bois fumé. TB 88 (15). Mais j'ai arrêté ce genre de vin,  car jeune, tu te dit qu'il faut l'attendre, et vieux, il est souvent déjà trop tard. Les fenêtres de tirs sont compliquées je trouve.

Amicalement, Matthieu

samedi 16 juin 2018

Nombreuses bouteilles à commenter

Bonjour à tous,

Nombreuses bouteilles dégustées et non commentées. Tout d'abord, les plus intéressantes à commenter en vidéo :


Le détail écrit ici :

Graves, Clos Floridene 2009 : Un nez expressif classique de fruit jaune mûr, coing, note exotique ananas, puis plus classique du sauvignon, frais, note délicate de buis, acacia, fond léger cire d'abeille, c'est très joli frais et sans bois, j'aime beaucoup. La bouche est droite au beau toucher rond, taffetas, c'est fin et précis, gourmand sur le fruit jaune mûr, coing, une pointe ananas, note fraiche buis, acacia, fond cire d'abeille. La finale est ronde mais bien soutenue par une certaine fraicheur, et une jolie persistance sur le coing, l'ananas, pointe exotique, belle note fraiche de buis, acacia, fond cire d'abeille et petite pointe vanille pour chipoter. Très joli vin, mûr mais gardant de la fraicheur, de la structure, peu marqué par le bois, avec une joli fraicheur et une pointe gourmande. Excellent 91 (16,5)


Macon Pierreclos, Guffens Heynen Le Chavigne 2016 : Un nez très séduisant, de fruit jaune mûr, de poire, note élevage gourmande, chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe beurre noisette, fond amande crayeux avec une pointe sésame. La bouche est large, ronde, belle matière soyeuse, de la fraicheur, pas très dense mais gourmand, sur la poire, le fruit jaune, note tarte citron meringuée, chèvrefeuille, pointe fumé et sésame, fond plus amande crayeux. La finale est ronde, fraiche, acidulée, et belle persistance de fruit jaune, de poire, note beurre, de noisette, pointe sésame fumé classe et fond crayeux amande. TB-Excellent 90+ (16+)

Puis à 3 semaines d'intervalle, une mini-verticale de Sociando Mallet en année du coupe du monde :-)


Haut Médoc, Chateau Sociando Mallet 2006 : Un nez plutôt discret, pas très complexe, de cassis, notre fraiche poivron, fond entre cacao et fumé. La bouche est charpentée, droite aux tanins encore un peu astringent, dense, sur le cassis, note poivron rouge, pointe épice fond tabac et fumé, c'est plus complexe qu'au nez, classique et intéressant aromatiquement. La est finale plutôt puissante, concentrée, droite, persistance intéressante mais à nouveau peu complexe cassis, poivron rouge et léger fond fumé. B-TB 88 (15)

Haut Medoc, Chateau Sociando Mallet 1998 : Un nez séduisant expressif de RG a point, mêlant subtilement, cassis mûr, note boite à cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé fraiche, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite mais des tanins au toucher qui accrochent et un peu rigides, meme si de belles densités, sur le cassis mûr, note cèdre, cuir, presqu'encre, puis, plus boite a cigare, pointe de poivron rouge grillé, fond tabac, fumé, belle aromatique mais structure marquée. La finale est fraiche, ronde mais l'empreinte tanique accroche et toujours ce coté rigide, persistance intéressante de cassis mûr, de cèdre, de boite à cigare, poivron rouge grillé, fond tabac fumé TB-Excellent 90+ (16+)

Haut Medoc, Chateau Sociando Mallet 1990 : Un  nez qui manque un peu de netteté, sur le cassis mûr, note tabac blond, puis plus poivron rouge grillé, pointe épice, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, précis, mais pas super net cette bouteille, dommage, car on retrouve cette grand qualité potentielle, sur le cassis, note poivron rouge grillé, pointe épice voir fleurie, fond fumé tabac. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte tanique moelleuse, précise, et belle persistance cassis, poivron rouge grillé, épice, fond tabac blond, fumé classe. Excellent 91 (16,5) mais pas la plus belle bouteille (pas super net)…

Vouvray, Chidaine Le Bouchet 2010 : Un nez très séduisant fin, délicat, frais, pure, complexe, sur la poire william, la pomme granny, puis plus fruit jaune, coing, note de miel fleur d'oranger, une pointe fleurie, tilleul, fond légèrement crayeux avec une pointe tourbé classe. La bouche est ample, belle concentration, droite, de la matière fine mais dense, précise, belle fraicheur qui tient l'ensemble droit, voir profond, une sensation de sucré, léger, acidulé, sur la pomme granny, la poire, le coing rôti, note miel fleur d'oranger, toujours cette pointe tilleul, délicate, fond crayeux, amande. La finale est ronde, fraiche, pure (pas une once d'arome oxydé ou datif) puis acidulée, pointe amertume classe, fin, précis, dense, et belle persistance poire William, puis coing roti, note tilleul, puis miel fleur d'oranger, fond crayeux, pointe tourbée. Très joli vin Excellent 93 (17+)

Saint-Estèphe, Chateau Calon Segur 2006 : Un nez séduisant, classe, cassis mûr, note tabac blond, pointe poivron rouge grillé, fond fumé classe. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, fins, c'est droit sur le cassis mûr, un poil acidulé, note poivron rouge grillé, fond tabac, fumé classe. La finale est puissante aux tanins qui manque un poil de moelleux accrochant un peu, belle persistance de cassis, de poivron rouge grillé, note épice fond tabac fumé. TB-Excellent 91-92 (16,5)


Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombre 2007 : Un nez expressif, séduisant, de cassis, note poivre puis violette pointe réglisse, fond moka. La bouche est charpentée large tanins soyeux, mais de la tension qui tient la bouche dynamique, sur le cassis, note violette, poivre pointe réglisse, fond moka gourmand. La finale présente un profil amer et une belle persistance  de cassis, de poivre, de réglisse, pointe violette, et fond moka. Excellent 92 (17)


Hermitage, Faurie Meal Bessards 2008 : Un nez très séduisant, fin, complexe, cassis, épice poivre, réglisse, belles notes fleuries violette, pointe fruit exotique presque banane (un côte gamay), fond léger fumé, bacon grillé. La bouche est corpulente, droite, profonde, belle matière ample tanins soyeux, délicats, de la finesse (pour un Faurie), sur le cassis, puis plus fruit rouge, note épice réglisse, poivre, note fleurie violette, toujours cette pointe fruit exotique, fond plus cacao. La finale est droite, fraiche, fine, délicate, très belle persistance cassis, réglisse, fleurie, fond cacao, fumé, bacon grillé. Très belle bouteille pour le coup, bien meilleure car plus fine précise, délicate que les 2004 et 2007 bues. Excellent 93 (17,5)

Châteauneuf du pape, Janasse VV 2008 : bu frais, un nez agréable, complexe, de cerise kirchée, de prune, note moka, fumé tabac, puis épice souk, pointe olive noire grecque, fond balsamique, cacao. La bouche est charpentée, large, tanins ronds amples, pas très denses mais bien définis, une structure droite, sur le cassis, la cerise, kirchée un peu, note de cacao, puis plus fruit rouge, épice réglisse, souk, fond balsamique. La finale qui chauffe un peu, même bue frais, mais fine, tonique voir puissante, sur la prune, le pruneaux, le cassis, noté épice souk réglisse, puis caco, fond balsamique. Excellent 93 (17) Cela reste très bon, le vin se boit très bien, mais c'est plus mon style de vin aromatiquement et ce côté démonstratif n'est pas ce que je préfère.

Amicalement, Matthieu

samedi 28 avril 2018

Il fallait faire un CR de ce diner chez Benoit

Bonjour à tous,

Je ne pouvais pas, ne pas évoquer ce diner chez Soizic et Benoit et avec Mat, Isabelle et Jérôme, pour au moins rendre hommage à 2 vins exceptionnels qui nous ont été servis.
Le menu : tartare de poisson, gigot cuisson lente, fromage, salade de mangue.

 
 
Je n'ai pas pris de note, et ce sera donc de mémoire.
 
On commence par ce joli nez de fruit blanc mur, aux belles notes de miel fleur d'oranger, d'agrume, sur un fond cire d'abeille et pétrolant, et là tout comme Mat, je pars sur un chenin.... La bouche est acidulée, mais droite, belle matière ample, de la profondeur, sur le fruit blanc, les notes de miel fleur d'oranger, fond pétrole. la finale est acidulée, du sucre, je pense à un demi-sec, et belle persistance sur l'agrume confit et le pétrole. Excellent vin 92 (17) que ce Riesling, Muré Clos Saint Landelin 2005. Et bravo les champions, pas un n'a vu le Riesling, alors qu'à étiquette découverte c'est une telle évidence... On a du rester au diner du Dop (voir article ci-dessous)...
 
Vin 2 : Un nez qui ne trompe pas cette fois, c'est un Chardonnay de noble origine, fruit blanc, note d'amande, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond fumé pointe grillé (réduc), classe. La bouche est droite, avec une joli matière, dense, soyeuse, précise, de l'énergie, sur la poire, le fruit blanc, note d'amande grillé, de chevrefeuille, sur un fond fumé grillé bien intégré. la finale est droite, presque puissante, tonique et persistance intéressante, élégante sur les aromes de bouche. J'hésite entre un beau terroir droit de Meursault, genre Tesson, voir un 1er cru mais pour être aussi profond, et ciselé, je ne vois que perrières, mais y'a pas la longueur, la persistance ou un Puligny d'un beau vigneron, je finis sur Meursault quand même, et quand Benoit me dit non, alors je choisis le bon endroit avec ce très bon Puligny, Leflaive 2005 TB-Excellent (91) (16,5)
 
Vin 3 : Oh, c'est a nouveau du Chardonay, mais avec de l'ambition, car le nez de fruit blanc est un peu marqué d'un boisé léger crème pâtissière, puis de belles notes de chèvrefeuille, de tarte citron meringuée sur fond amande grillé, puis plus crayeux, c'est très classe et gourmand. la bouche envoie, à l'attaque droite, suit une matière ample, dense, au très beau toucher avec cette petite pointe de gras, gourmande, sur le fruit blanc, la poire, ces petites notes un peu pâtissières puis le chèvrefeuille, l'aubépine, et le fond amande, crayeux. La finale est ample, puissante, bien soutenue par une certaine droiture, voir fraicheur, c'est précis, dans une très belle persistance, ça envoie quand même, et là je suis vraiment sur Meursault et pour moi c'est assez typique d'un Perrières de noble origine chez un vigneron qui aime bien le bois. Pas mal, par contre, très surpris par 2003 et une fois de plus, les grands millésimes mûrs sur les grands terroirs de blancs, donne des grands vins.... très beau vins 93 (17,5) que ce Meursault Perrières Grivault 2003.

On passe au rouge, vin 4 : Un nez évolué, assez violent au départ, cassis mûr, pointe léger kirch, puis des notes de poivron rouge grillés, d'épice, fond fumé avec une pointe de cuir, de sous-bois. La bouche est ample, tanins soyeux au toucher, mais un poil rustique, et pas très dense, c'est gourmand, mais agité, sur le cassis mûr, les épices, note poivron rouges grillés, confits, fond tabac fumé, cuir. La finale est ample, mûr, acidulée, sur le cassis léger confit, note poivron rouge grillé, fond fumé. Pour moi, on est en rive gauche dans un millésime mûr des années 80 type 85, ou 83, voir même 78. Le vin reste vivant, réussi, avec un côté fougueux et finalement cela m'évoque un Margaux 83. Bien pour le millésime :-) et bon vin TB 90 (16) que j'ai déjà dégusté que ce Haut Medoc, Lagune 83.

Vin 5 : PoPoPo, ce nez, ça envoie, c'est hyper gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, puis les notes de poivrons rouge grillés, qui apportent de la fraicheur, puis plus épicées, presque boite à cigare, pointe champignon noble cèpe, fond fumé grand classe. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, tanins hyper soyeux, concentrés, bien mûrs, c'est gourmand à souhait, mais cela garde de la profondeur, presque puissant, sur le fruit noir mûr, les épices, le coté frais du poivron rouge grillé, la pointe de cèpe, et ce fond fumé, incrachable. La finale est droite, l'empreinte tanique terriblement gourmande, sur ce fruit presque confit mais sans acidulé, et super persistance tout en élégance sur les aromes de la bouche. Whaouh, pour moi, cela m'évoque tout de suite un RG 89 réussi. Après j'hésite entre l'élégance de Saint Julien, et la puissance de Pauillac mais il me manque le graphite, la boite à cigare, je reste donc sur un Saint Julien 89, très gourmand, genre Poyferre. Perdu, c'est Saint-Estèphe, Calon Segur 89. Pfouif, quel canon, Exceptionnel 95 (18)

Vin 6 : Et bim, rebelotte, grand nez, très complexe, mais cette fois, c'est de la Syrah, cassis mûr, des notes moka, puis ça évolue, arrive la violette, les épices réglisse, une pointe de cuir, sur un fond moka, fumé, bacon grillé, ça évolue en permanence, c'est complexe et très classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, très fins, précis, de la fraicheur, de la profondeur, de la puissance sur le cassis, les notes de violettes, de réglisse, pointe de cuir, de bacon grillé, fond moka. La finale est droite, tonique, pointe fraicheur, puissante, avec une empreinte soyeuse, et à nouveau une très belle persistance sur les aromes de la bouche. MatG part très vite sur une Cote rotie de ROSTAING. moi j'hésite avec un hermitage aussi, car cette droiture profondeur... Déjà pour moi on est en 99 ou 2001. Après 2 ou 3 mises en bouche, je suis sur 2001, et je dis que, si c'est une Côte Rôtie, c'est une Landonne et dans ce cas, Rostaing me va bien. Enfin, j'ai tout, mais surtout sur ce vin qui a tout, Exceptionnel 95 (18) pour cette Côte Rôtie, Rostaing Landonne 2001.

Vin 7 : Pour le dessert, un vin à la couleur déroutante entre le rose, et le brun, au très beau nez à nouveau, fruit confit, agrume, note fruit roti, pointe exotique, fond tourbé très classe. la bouche est concentré, grosse matière ronde, c'est joliment sucré et bien équilibrée même si la VT ne fait aucun doute. La finale est acidulée, précise, gourmande, tout à fait digeste. très joli VT que j'annonce Gewurztraminer VT 2005. Arg ! Pas loin, mais jamais je n'aurai imaginé ce vin de Muré en 2006 !

Ensuite, il y eut un grand débat, le meilleur vin était-il le Calon ou la Landonne ? Pour Soizic et Jérome, pas même de débat possible, c'est Calon. Pour Mat et Benoit c'est plutôt la Landonne. Et pour moi... Et bien, je n'arrive pas à trancher entre la gourmandise démentielle tout en élégance de Calon et la complexité aromatique et la classe de cette Landonne. Par contre, au final, le Calon aura été terminé, pas la Landonne, un début de réponse...

Merci à Soizic et Benoit pour leur accueil, la qualité du diner, les superbes vins et l'ambiance tout en rire et sourire de cette soirée.

Amicalement, Matthieu