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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 28 janvier 2024

WE : Leoville Barton 20, Pommard BC 21, Chassagne Romanée 21, Pinot Rocailles 22, Sancerre Pinard Chemarin 13

Bonjour à tous,


On poursuit la découverte des dernières bouteilles rentrées de 2020, 21 et 22.

Chassagne Montrachet Morey Coffinet La Romanée 2021 (vidéo 1:10) : Un nez expressif, élégant, de fruit blanc, puis citronnée, note florale chevrefeuille, pointe beurrée, brioche, puis noisette, fond amande grillé, et léger pétard un peu marqué pour moi. La bouche est ample puis tendue, jolie délicatesse du cru que j'adore, ce coté aérien mais dense, c'est frais, matière soyeuse, sur le fruit blanc, le citron, note chevrefeuille, tarte citron, pointe beurrée, fond amande grillé, et une légère amertume saline mais toujours ce grillé/pétard un peu marqué. La finale est fraiche, tonique, délicate et jolie persistance avec une amertume saline très agréable. Excellent 92-93 (16,5-17)



Pommard Buisson Charles En Mareau 2021 (vidéo 3:30) : Un nez très élégant, de cerise, de bigarreau, léger sureau aussi, note florale aubépine, puis pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond noyau léger amande, puis plus tellurique, sol, roche. La bouche est corpulente, joli densité de tanins quasi soyeux, c'est droit, profond, tout en gardant rondeur et charme, presque friand, sur le fruit rouge, la groseille, puis la cerise plutôt bigarreau, note sous-bois, ronce, puis marqué de ces notes florales, aubépine, pivoine, rose séchée, fond noyau, terre, roche, légère amertume classe. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte soyeuse à la juste maturité, et belle persistance. Très joli Pommard, un des meilleurs 21 bus, Sylvia a beaucoup aimé... TB-Excellent 91 (16,5)


Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2020 (vidéo 6:10) : Un nez expressif encore très marqué de son élevage, sur le cassis mûr, note de fût, un poil lacté fraise pointe vanille, puis plus fraiche cèdre, santal, pointe poivron rouge grillé, fond d'élevage entre fumé, moka. La bouche est robuste, large ample, tanins soyeux, denses, de la fraicheur aussi, c'est à la fois ample et profond, sur le cassis mûr, acidulé, note moins élevage, plus de bois précieux cèdre, santal, pointe plus bourgeon de cassis que poivron rouge, fond fumé tabac moka. La finale est fraiche, puissante, et longue persistance. ça envoie quand même beaucoup ces 2020 :-) A ATTENDRE et je dirai 20 ans pour vraiment en profiter... Excellent 93-95 (17-18)

Pinot noir, Ginglinger Rocailles 2022 (vidéo 8:55) : Un nez friand de fruit rouge acidulé, framboise, groseille, note épice et fleur, pivoine, pot pourri, patchouli, pointe presque orange sanguine, fond noyau, amande, aubépine, avec une amertume cacao classe. La bouche est corpulente, attaque ample puis droite, tanins denses, soyeux, c'est frais aussi donnant un fruit acidulé, framboise, groseille, note florale pivoine, patchouli, pointe plus boisé moka, fond noyau amande, cacao, amertume. Finale fraiche tonique, toujours cette légère amertume et jolie persistance. Excellent 91-93+ (16,5 - 17,5)

Sancerre, Domaine Pinard Grand Chemarin 2013 (vidéo 11:10) : Un nez pas très expressif à l'ouverture, plutôt citron, note acacia, buis, pointe fruit jaune mûr, ananas fond roche, puis résine, cire d'abeille. La bouche est  ample puis droite tendue profonde, matière soyeuse, sur le citron, puis avec l'aération les notes ananas se renforcent, note végétal, acacia, buis puis plus florale aubépine, évoluant amande, massepain, pointe cèdre, fond résine, cire d'abeille, puis roche. La finale est fraiche, bien enrobée, et jolie persistance; Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 mai 2023

Long WE :-) : Givry Masse, Trévallon, Madiran Bouscasse, Ginglinger Rocaille, Roussillon Schistes Coumeille et Gora, Gevrey Chambertin Clos Prieur, Saint-Joseph Guigal

Bonjour à tous,


Pont ce WE, du coup, des diners, du vin :-) et quelques très jolies bouteilles...

Givry, Domaine Masse Grands Terroirs 2020 (vidéo 0:30) : Un nez friand, expressif de framboise, de groseille, note fleurie puis épice réglisse, pointe fraiche, ronce, et fond léger moka. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux à grosse maille, de la fraicheur qui donne à la framboise, la groseille, un côté acidulé, note épice réglisse, pointe fraîche de ronce, fond noyau moka. La finale est presque puissante, acidulée, friande et persistance intéressante, framboise, groseille, épice et fond noyau moka. TB-Excellent 91+ (16,5+). Sylvia a adoré (d'ou le +), persuadée d'être sur un joli 1erC...

Côte Roussillon, Domaine Schistes La Coumeille 2020 (vidéo 3:00) : A 12H, un nez séduisant, de cassis mûr, compoté, note délicate fleurie qui allège, violette, puis épice poivre, pointe garrigue, fond cacao (classique d'un 100% syrah du sud). La bouche est charpentée voir robuste, droite, presque fraiche, tanins assez denses et soyeux, c'est plutôt puissant, sur le cassis, un côté léger acidulé, les notes violette puis poivre et réglisse, pointe garrigue, fond cacao. La finale est puissante mais la charge alcoolique ne pèse pas, et persistance intéressante de cassis, violette, poivre, réglisse, fond cacao. Excellent 92 (17)

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2008 (Vidéo 5:00) : A 24H, un nez plutôt sombre de cassis, note amande, massepain (une pointe fruit confit) puis plus tellurique, sol, roche, pointe mentholé fond balsamique et cacao. La bouche est robuste, droite, fraiche, tanins soyeux, pas rustiques du tout, c'est puissant, sur le cassis acidulé, note plus bourgeon de cassis puis mentholé, eucalyptus, pointe roche, sol, tourbe, fond balsamique. La finales est fraiche, voir vive, tonique, sur le cassis, acidulé, note bourgeon de cassis évoluant vers le menthol, fond balsamique. TB+ 90+ (16+). Bien sur le confit de canard, mais très bien sur le poulet à l'estragon ! (Pas à la crème, estragon, oignon confit, sauce soja)

VdP Provence, Domaine Trévallon 2013 (Vidéo 8:00) : A 24H, un nez classe et friand, complexe, de cassis puis coulis de fruit rouge, fraise, belle  note d'agrume orange sanguine, puis d'épice typé boite à cigare, pointe fraiche, profonde de bourgeon de cassis, fond cacao, fumé, tabac… La bouche est charpentée, de la structure, tenus  par des tanins fins, soyeux, pas super denses, mais précis, qui enrobent parfaitement la fraicheur tonique, de la profondeur aussi, sur le fruit noir, cassis, puis le coulis de fruit rouge, les notes orange sanguine puis épice, boite a cigare, pointe bourgeon de cassis, fond tabac, fumé et léger cacao (amertume). La finale est fraiche, droite, tonique plus que puissante, friande aussi, et belle persistance de cassis, puis coulis fruit rouge, épice boite a cigare pointe orange sanguine, fond tabac, cacao. Excellent 94+ (17,5+) et peut-être plus dans quelques années, mais quel beau vin, avec une personnalité si singulière.

Saint-Jospeh, Guigal Lieu Dit 2017  (Vidéo 11:25) : A 12H, un nez plutôt discret de cassis, note violette puis poivre, puis a 24H, les notes caramels sont assez envahissante, fond léger moka puis très moka a 24H. La bouche est large, souple à l'attaque, un peu tendre même si la fraicheur la dynamise en fin de bouche, tanins soyeux voir velouté mais un peu lâche, sur le cassis, note violette puis poivre, fond moka et a 24H un peu dominé par le caramel et le fond moka. La finale reprend une fraicheur marquée (moins souple) et persistance intéressante. TB 89 (15,5) Assez simple sur cette bouteille, qui reste bonne mais je l'ai préféré sur le sexy/gourmand de sa prime jeunesse, là l'élevage perd en gourmandise, avec un caramel un peu vulgaire.


Pinot Noir, Ginglinger Les Rocailles 2019 (Vidéo 13:20) : A 3H, un nez séduisant, expressif, classe, de framboise, de groseille, puis très cerise, note fleurie pivoine, puis épice réglisse, pointe ronce, sous-bois fraiche, fond léger élevage classe bien intégré entre moka et amande léger toasté. La bouche est charpentée, droite, fraiche enrobés de tanins fins et soyeux, c'est tonique et très friand, sur la framboise, la groseille acidulées, puis très cerises (à 24H), les notes fleuries pivoine, puis plus réglisse, pointe ronce, fond léger moka, amande. La finale est fraiche, tonique, acidulée et jolie persistance framboise, groseille, cerise note épice réglisse, pointe fleurie et ronce, fond léger moka, amande classe. Excellent 92-94+ (17-18)


Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2017  (Vidéo 15:00) : A 24H, un nez frais, de framboise, groseille, note épice réglisse, pointe ronce, sous-bois fond noyau amande puis tabac, fumé. La bouche est corpulente, fraiche, jolis tanins fins soyeux, c'est droit, pas énormément de fond, sur la groseille, la framboise, note épice réglisse puis plus bonbon anglais/fleuri, pointe ronce, sous-bois, fond noyau amande, et léger boisé fumé/toasté. La finale est fraiche, tonique, suffisamment enrobée et persistance intéressante. Excellent 92 (17), c'est très bon certes mais de manière générale au prix de ce type de vin actuellement (les cotes de Nuit 1erC), ça questionne pour le moins... Rien que dans cette série 2 vins équivalent ou mieux noté à 1/3 du prix... Et on trouve l'équivalence qualitative à Bordeaux autour de 40-50 € aux prix actuels et pas 70-80 €...

Cote Roussillon, Domaine Schistes Casot d'en Gora 2021 (Vidéo 18:00) :  A l'ouverture, un nez de fruit jaune et blanc, pêche, pomme, note classique fenouil, pointe herbe séchée, garrigue, presque champignon, fond léger terpénique cire d'abeille. La bouche est large à l'attaque puis tendue, fraiche, voir vive, matière ronde, sur le fruit blanc sur la pomme plus granny, mais la pêche aussi, note fenouil tournant même presque menthol, pointe champignon mousseron, herbes séchées, fond léger terpénique cire d'abeille. La finale est fraiche, bien enrobée quand même, et persistance intéressante. Jolie fraicheur mais pas énormément de fond TB 90 (16).

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 janvier 2023

Petit WE : Marsannay Bart Grandes Vignes, Ginglinger Pinot Noir Rocailles, Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2000

 Bonjour à tous,

Pas mal d'activités ce WE, repas sur le pouce, peu de vins... Mais quand même :-)

Marsannay, Bart Grandes Vignes 2020 (vidéo 0:20) : Joli nez fin, de fruit noir, cassis à l'attaque puis, plus groseille, cerise (moins courant sur Gdes Vignes), note épice réglisse puis plus floral patchouli, et même pivoine, violette (rare sur ce cru), fond noyau léger caroube et fumé. La bouche est charpentée, large, ample, joli tanins soyeux, c'est presque souple, lascif en attaque avant que n'arrive la fraicheur, tonique, qui tend et dynamise cette bouche, lui donnant par l'acidulé, un côté friand redoutable, sur le cassis, puis groseille, cerise, notes plus floral qu'épice, pivoine, violette, fond noyau léger caroube, moka. La finale est fraiche, acidulée, tonique et jolie persistance. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Pinot noir, Paul Ginglinger Les Rocailles 2018 (vidéo 3:40) : Un nez fin, droit, qui s'est un peu refermé par rapport à mon souvenir, framboise, cerise, note épice plutôt réglisse, puis fleurie pivoine, pointe ronce, humus, voir terre, roche, fond noyau, terrien. La bouche est charpentée, structurée, large ample, beaux tanins soyeux, denses qui enrobent une joli fraicheur tonique, c'est mûr, légèrement acidulé, plus fruit noir, cassis, ensuite plus rouge, framboise, cerise, note épice réglisse, puis fleurie, pivoine, pointe fraiche ronce, humus, fond noyau, terre, roche. La finale est fraiche, presque puissante, bien enrobée, empreinte soyeuse, et belle persistance cassis puis plus framboise, cerise, note épice pointe végétale et fleurie, fond noyau, humus, roche. Excellent 93 (17)

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2000 (vidéo 6:30) : Un nez expressif, classe, séduisant de fruit exotique, litchi, passion, note fraiche agrume, orange, pamplemousse, pointe beurre frais, amande fond humus, tourbé, fumé, roche, la classe. La bouche est ample, large à l'attaque, concentré de matière au toucher gras, très bien équilibré par une acidité qui affine, tend la bouche en longueur, c'est friand d'un équilibre demi-sec qui fait deviner ses sucres plus qu'il ne les impose. La finale est fraiche, acidulé, droite, avec de la profondeur et belle persistance, fruit exotique, litchi, passion, note agrume, pointe beurre, amande et fond de roche, tourbé, fumé. Excellent 94 (17,5)

Amicalement, Matthieu

lundi 2 mai 2022

WE campagne : Ginglinger Rocailles et Eichberg, Chambolle Amiot, Pommard Vaudoisey, Pomerol Rouget

 Bonjour à tous,


WE à la campagne, repos, promenade et quelques jolies bouteilles quand même :-) dont les dernières entrées de chez Ginglinger :-)

Pinot Noir, Paul Ginglinger Les Rocailles 2018 (vidéo 0:30) : Un nez subtil, fin, déjà complexe, sur la framboise, la groseille, puis belles notes marquées florales, pivoine, fleurs séchées, puis plus épice et agrume, orange sanguine, thé de Noel, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau, amande, quelle élégance ! La bouche est corpulente, large à l'attaque, joli tanins soyeux, fins, précis, puis ca se tend, c'est droit, frais, friand, sur la framboise, la cerise, note florale, rose séchée, pivoine, puis épice plus marqué, pointe sous-bois, fond noyau et plutôt réglissé. La finale est fraiche, pleine, tonique et belle persistance framboise, groseille, puis cerise, note florale, fleur séchée puis épice, thé de noel, fond léger réglisse. Excellent 93-95 (17-18). Un pinot avec une personnalité, complexe et subtil, mûr mais frais... Valeur sûr du pinot noir dans les années chaudes ? :-) Bu en parallèle du Chambolle, pas eu photo sur l'élégance et la subtilité...

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2018 (vidéo 2:40) : Un nez friand, plus classique, framboise, note épice réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond (légère réduction et élevage) noyau, moka. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, c'est très friand, et ca reste tonique, (un peu plus brut que l'alsacien) sur la framboise, les note épice réglisse, bonbon anglais, pointe fraiche ronce sous-bois, fond noyau et moka. La finale est ample, droite, friande, assez puissante, et persistance intéressante de framboise, épice réglisse, pointe ronce, fond noyau et moka. Excellent 91 (16,5)

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2020 (vidéo 4:10) : Un nez expressif de fruit blanc, puis marqué agrume, orange, note épice exotique typé citron combava, pointe florale fond salin, roche. La bouche est droite, tendue, un peu de perlant qui accentue ce coté vif et profond, et cette matière ciselée, sur l'agrume acidulée, plus citron même si on retrouve les note orange et fleur d'oranger, fond avec une salinité marquée. La finale est fraiche, voir vive, tonique et belle persistance, un peu plus sur l'amertume du pamplemousse, puis le citron, les notes d'oranges et fleur d'oranger, on retrouve la pointe combava et le fond salin, roche. Excellent 93-95 (17-18)

Pommard, Christophe Vaudoisey 2019 (vidéo 6:00) :  Un nez séduisant de framboise puis plus cerise, note épice typé bonbon anglais, fond noyau. La bouche est charnue, tanins fins, c'est droit, voir frais, plutôt de mi-corps, assez friand, sur la cerise, les notes épicés entre pot pourri et bonbons anglais, fond noyau. La finale est droite, quasi fraiche avec un regain de puissance et persistance honnête cerise, épice et fond noyau. Pas super complexe ou subtil mais très bon, bien fait, dans un millésime extra quand même... TB (89) 15,5

Pomerol, Chateau Rouget 2008 (vidéo 8:20) : Un nez friand, voir gourmand, de fraise mûres, avec des notes limites sexy, de chupa chups fraise vanille (qui s'estompe à l'aération), puis plus fraiches, profondes, végétales, de graphite, de bois précieux, de cèdre, fond végétal légèrement mentholé, agréable. La bouche est corpulente, large a l'attaque, tanins ronds, tous juste soyeux, maturité juste atteinte, puis c'est frais, voir vif, tendue, et donc profond, cela reste friand mais moins gourmand, très marqué fraise des bois, note épice plus vanille, moins chupa chups, puis plus végétal quasi ronce, fond bois précieux, cèdre, menthol. La finale est fraiche, tonique, tout juste enrobée, un peu d'amertume, et jolie persistance de fraise des bois, pointe vanillée, note de cèdre, fond entre végétal et menthol. TB-Excellent 90 (16). Un Bordeaux demi-corps, très frais voir vif, qui tient sur sa fraicheur mais très bien fait, maitrisé, très friand, je dirai a boire sur cette friandise et fraicheur, avant que ça ne se décharne...

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 janvier 2022

Des génériques de haute qualité : Morey Coffinet, Ginglinger, Guigal

Bonjour à tous,

Un WE avec du générique, pas de crus huppés sauf un, mais de l'appellation régionale, village, locale... Et pour autant du plaisir :-). On dit souvent qu'on reconnait un bon vigneron à ses entrées de gamme, je partage tout à fait cet avis :-) et c'est bien le cas ici avec ces grands classiques de la maison.

Crozes Hermitage, Guigal 2017 (vidéo 0:10) : Un nez de cassis au note d'épice, de poivre sur un fond noyau léger moka. La bouche est charnue, jolis tanins ronds, de la fraicheur qui rend l'ensemble tonique. La finale est fraiche, digeste, avec un soupçon de profondeur. Très bien fait, un vin "simple", sans prise de tête, conforme aux attentes, certes pas énormément de personnalité mais très digeste. B-TB 88 (15)

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 1:05) : Un nez expressif, appétant, de prune, de cassis, puis plus cerise note épice réglisse, pointe garrigue, herbe fraiche, fond cacao, chocolat. La bouche est corpulente, large, joli structure fraiche bien tenu par des tanins soyeux, pleins, avec un côté acidulé friand, sur la prune, le cassis, la cerise un peu kirchée (puissance alcoolique), note réglisse puis garrigue, herbe plus séché, fond caco, chocolat. La finale est fraiche, légère puissance alcoolique quand même, et jolie persistance prune, cassis acidulé, réglisse, garrigue et fond cacao chocolat. Excellent 91 (16,5). C'est bon, complet, conforme aux attentes, voir plus, de la personnalité mais de l'équilibre, un joli millésime de cette cuvée par contre, c'est pas le truc de Sylvia, trop de puissance alcoolique.

Bourgogne Cote d'Or, Morey Coffinet Chardonay 2019 (vidéo 3:00) : Un nez friand, expressif, élégant, de fruit blanc mûr, note délicieusement citronnée, puis chèvrefeuille, pointe noisette grillé, fond d'amande et réduc grillé assez marquée mais bien intégrée. La bouche est ample, gourmande, large, au joli toucher rond, de l'énergie, voir de la fraicheur, c'est tonique, sur le fruit blanc, note chèvrefeuille, citronnée, pointe noisette, fond amande et réduc grillé. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de fruit blanc, de citron, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond amande et grillé un peu marqué. TB 89 (15,5+)

Pinot Noir, Domaine Paul Ginglinger 2019 (vidéo 4:45) : Un nez de fruit, cerise, voir framboise, jolis notes florales, pivoine, fleurs séchées, pointe épice, fond noyau. La bouche est corpulente, tanins soyeux, joli fraicheur tonique, c'est écidulé, sur la cerise, la framboise, notes pivoine, fleurs séchés, pointe épice, typé bonbon anglais, fond léger noyau. La finale est fraiche, digeste, acidulée sur les aromes du nez. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 mars 2021

WE reprise de confinement : Riesling Kessler 15, Macon Guffens 1er jus Chavigne 19, Volnay Santenots Milieu 17, Pinot Rocailles 17, Duhart Millon 05

Bonjour à tous,


Reprise des WE confinés, et défaite des Français, fallait oublier tout ça... Alors, on a envoyé, carpaccio, poulet curry thai,  Pot au Feu, Barbek de saucisses...

Sur le carpaccio bœuf basilic :

Pinot noir, Ginglinger Les Rocailles 2017 (Vidéo 1:00) : Un nez à 24H ou la petite réduction pétard/choux a disparu, laissant place à la cerise, note ronce puis plus épicé réglisse, fond noyau et léger cacaoté amertume. La bouche est corpulente, fraiche, voir tendue, tanins soyeux, c'est presque vif, sur la cerise, puis plus groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et ce côté léger cacao. La finale est fraiche, voir vive, profil sur l'amertume, et jolie persistance de cerise, groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16,5).

Volnay, Mikulski Santenots du Milieu 2017 (Vidéo 2:30) : Un nez plutôt discret mais élégant, profond, sur la cerise, note légèrement chocolaté, puis plus épicé, pointe ronce, sous-bois et fond noyau et léger boisé toasté. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis tendue, profonde, jolis tanins très soyeux, plus sapides que le nez, sur la cerise rouge, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe épice plus marquée, fond noyau, léger cacao. La finale est fraiche, profonde, élégante et belle persistance de cerise, ronce, épice et fond noyau, cacao léger. Excellent 91+ 16,5+ (92-93?). A garder pour que le vin se complexifie.

Apéro et poulet curry thai (lait coco) :

Riesling, Schlumberger Kessler 2015 (Vidéo 4:20) : Un nez classe de riesling à maturité, sur la mirabelle, note agrume pamplemousse, puis plus citronnée, pointe tourbée, fond léger pétrole, cire d'abeille. La bouche est droite, presque tendue, joli matière soyeuse, pas très dense, mais très délicate, sur la mirabelle, note pamplemousse, citron, pointe tourbée, fond cire d'abeille puis léger pétrole. La finale est fraiche, acidulée presque, belle empreinte au touche gras, sur la mirabelle, le citron, le pamplemousse pour l'amertume, fond tourbée, léger pétrole. Excellent 93 (17). Pas le volume du granite, ni la puissance du calcaire, pas énormément de fond mais la délicatesse du riesling sur grès avec sa belle aromatique :-).

Macon-Pierreclos, Guffens 1er jus de Chavigne 2019 (Vidéo 6:10) : Whaouh, un nez très élégant, expressif de fruit blanc, de poire,  note florale délicate, de chèvrefeuille, d'aubépine, pointe légère brioche, beurre frais,  fond d'amande douce, Très classe, pure… La bouche est ample, de la fraicheur dès l'attaque qui tend le vin, donne de l'allonge, bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, presque cristalline, sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, aubépine, pointe plus tourbée, fumée, fond amande, frangipane. La finale est fraiche, légèrement acidulée, et belle persistance de poire, plus citronnée que chèvrefeuille, fond d'aubépine, d'amande et léger fumé/tourbé. Grande classe, une fraicheur de bout en bout, de la maturité, Grand vin, et ce millésime 2019 en blanc s'annonce très grand :-) Excellent 93-95 (17-18). Par contre, au réchauffement, les notes alcool se sentent, associé à la puissance, cela devient presque écoerant... A boire frais

Sur le pôt au feu :

Pauillac, Chateau Duhart Millon 2005 (Vidéo 8:40) : Un nez de pauillac, sérieux, sur le cassis, note graphite puis léger cuir/animal, pointe boite à cigare, tabac, fond fumé et léger cacao. La bouche est charpentée, droite, grosse structure qui accueille des tanins soyeux, denses, c'est tonique à défaut de fraicheur, sur le cassis, un poil lacté, note graphite, puis plus cèdre que cuir, fond tabac blond, fumé, cigare froid et ce légère amertume cacao. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance de cassis, cigare froid/suie, boite à cigare, graphite, fond tabac, fumé. Excellent 92 (17), l'amertume finale offre un profil plutôt typé austère, profond.

Sue le Barbek de saucisses :

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Essencial 2019 (Vidéo 11:05) : Un nez très séduisant, équilibré, de mûre sauvage, de myrtille, puis plus fraiche, de fruit rouge, presque fraise, groseille (Carrignan ?), note de garrigue, fraiche, herbe séchée, pointe d'épice réglisse, fond léger cacao, chocolat friand. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir frais, sur la mûre, la myrtille, note fraiche garrigue presque ronce, bourgeon de cassis, herbe séchée, puis des épices réglisse, fond noyau, cacao, c'est très friand et presque délicat. La finale est quasi-fraiche, acidulée, a nouveau grande friandise, de fruit noir, mûre, myrtille, les notes de garrigue, d'herbe séchée, la pointe de réglisse, fond noyau léger cacao, c'est assez irrésistible et à moins de 10 €... TB-Excellent 91 (16,5)

Volnay, Domaine Voillot VV 2019 (Vidéo 14:20) : Un nez superbe, de fruit noir, mûre, cassis, puis plus rouge, pointe de prune, note d'épice réglisse, puis de ronce, sous-bois, fond tellurique, de terre, d'humus, mais aussi de bois précieux, avec presque du cacao, c'est très élégant, classe, expressif. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis la fraicheur s'installe tout du long, tanins fins, soyeux, précis, c'est tonique, joliment acidulée, donc hyper friand, sur la mûre, le cassis, note épice réglisse, pointe sous bois, humus, fond noyau, caroube, presque cacao. La finale est fraiche, tonique et belle persistance, tout en friandise, acidulée, cassis, mûre, note épice réglisse, pointe humus, sol, terre, fond noyau, caroube, presque cacao chocolat... Excellent 92-93 (16,5+) Whaouh, et pour moi,  le Volnay de JP, c'est un étalon (n'en surprenne Etienne ;-)) et là, je m'incline. Reposé, à froid, dans de bonnes conditions, par rapport à la discussion, 18 VS 19, là, je dois dire, que ce Volnay 19 est au dessus, frais tout du long, déjà terriblement harmonieux... Je vais peut-être me ranger à l'avis général 19 > 18 :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 octobre 2020

Et ce WE : Meursault Buisson Charles Bouches Cheres 11, Hermitage Tourette 10, Chassagne Romanée Morey 10

 Bonjour à tous,


On se console du couvre feu en ouvrant de jolies bouteilles, voir très jolies :-)

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2011 (vidéo 0:10) : wouhwouh, ça, c'est du vin :-), déjà couleur superbe Or, belle transparence et reflet doré. Un nez expressif, fin, terriblement appétant de fruit blanc, de poire, note délicate florale, tilleul, puis aubépine, pointe noisette fraiche, friande, sur un fond amande léger grillé, craie, et une pointe sésame so classe. La bouche est ample, large, beau volume de matière au gras ciselé, gourmand, puis ça se tend, c'est frais, droit, mais toujours cette délicatesse, cette élégance, ce côté léger mais dense des Bouchères que j'adore, c'est aérien mais intense, de la mousse de Meursault, sur la poire, note tilleul, puis aubépine, pointe noisette, fond amande, puis craie léger fumé/tourbé, et la pointe sésame. La finale est pleine au magnifique toucher soyeux, voir taffetas, puis de la tension, et une longue persistance poire, fruit blanc, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, fond amande, de craie, et ce côté tourbé avec un léger retour sésame... Excellent 94-95 (17,5-18) Un cru que j'adore chez Patrick, et décidément ces 2011, que j'ai trouvé superbe en jeunesse, puis avec un gros potentiel, j'ai bien eu raison d'en garder beaucoup, car le temps le confirme... Ce sont de très belles quilles, un de mes millésimes préférés sur ces 15 dernières années.

Hermitage, Delas Domaine des Tourettes 2010 (vidéo 3:30) : Un nez séduisant, cassis mûr, note viande rôti, bacon grillé, plus animal, cuir à 4H d'aération, pointe réglisse, puis poivre, fond moka friand qui s'estompe à l'aération laissant la place au vieux cuir, voir animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, légèrement astringent en finale, sur le cassis, note épice poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond moka, qui va devenir plus animal, cuir à 4H et avec une amertume plus marquée. La finale est tendue, puissante, friande fruité après ouverture plus amer, animal par la suite sur le cassis, le bacon grillé, le moka puis plus cerise macéré, cuir, animal, cacao/moka. Excellent 91 (16,5). Je l'ai préféré dans la première heure d'ouverture, plus friand, plus fruité, plus moka que cuir mais surtout animal moins élégant ensuite.

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2010 (vidéo 6:10) : Un nez à 4H moins marqué élevage, sur le fruit blanc, la poire, note un peu insistante (de bois je pense) vanillé, caramel, puis beurre frais, frangipane, fond amande et fumé avec une pointe presque menthol. La bouche est droite, enrobée d'une joli matière au toucher soyeux, c'est tendre mais cela reste assez tonique, sur le fruit blanc, poire, note un peu boisé, vanillé/caramel, puis beurre frais, sur un fond frangipane, amande, pointe fumé. La finale est tendre soutenue par de la fraicheur, qui devient acidulée, sur le fruit blanc, puis toujours cette note un peu vanille/caramel, évoluant beurre, fond frangipane et plus fumé. B-TB 88 (15). Moins écœurant à 4H mais manque de naturel à mon goût.

Pinot noir, Paul Ginglinger 2018 (vidéo 8:25) : Un nez friand, séduisant, de pinot élégant, sur la framboise, la cerise, belle note d'épice réglisse, patchouli presque, fond noyau, amande, léger fumé/tourbé. La bouche est ample, corpulente, joli densité de tanins fins, précis, soyeux, sur la cerise, puis la framboise, note réglisse, un coté patchouli, gourmand, fond noyau, amande classe. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante de framboise, réglisse, fond noyau, amande TB-Excellent 90 (16). Très joli pinot village, qui n'a rien à envier à ces copains bourguignons :-)

Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 1998 (vidéo 10:55) : bouchon impec, imprégné sur 1 mm seulement... Un nez d'intensité moyenne, mais classe, harmonieux, bien marqué de cassis, de mûres, de fruit noir des bois, note épice réglisse, puis cèdre évoluant plus camphre, encens, sur un fond léger fumé, tabac puis sous-bois, très appétant à défaut de grande complexité. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle structure, beaux tanins fins, précis, soyeux, pas d'austérité mais de d'élégance, port altier, encore bien marquée de cassis, de mûre, fruit noir, note classe épice de cèdre, bois précieux, pointe presque menthol, fond léger fumé, tabac, très classe. La finale est fraiche, droite, profonde, bel équilibre, et belle persistance de cassis, de mûre, note épice cèdre, bois précieux, fond fumé, et sous bois. Très classe, très digeste, se boit tout seul, même si pas super complexe. Excellent 93 (17)  et la meilleure bue des 6.

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 juin 2020

WE tranquille mais avec un beau Pavie Macquin et un Pinot Rocailles de compétition

Bonjour à tous,

Un WE tranquille avec quelques bouteilles de nombreuses fois commentées, et ces 2 jolis crus :




Saint-Emilion, Chateau Pavie Macquin 2006 (vidéo 0:15) : Un nez séduisant, fin, de prune, de cerise, note d'épice, puis bois noble, cèdre, santal, fraiche, pointe floral violette, fond entre chocolat cacao puis plus amande, caroube, élevage discret. La bouche est charpentée, droite, profonde, joli tanins soyeux, denses, enrobant, c'est plus acidulée, friand, sur la cerise mûre, la prune, note épice réglisse, pointe floral, puis bois noble, cèdre, fond cacao chocolat léger amer classe. La finale est fraiche, voir vive, puissante, fine, acidulée, belle persistance de prune, de cerise, note épice bois noble cèdre, santal, fond léger amertume cacao, amande. Excellent 93+ (17,5)



Alsace Pinot noir, Domaine Paul Ginglinger Les Rocailles 2016 (vidéo 2:20) : Un nez expressif, séduisant sur le fruit rouge, framboise, cerise, belle note d'épice, de patchouli, pointe chocolat/cacao, fond amande, caroube. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux de belle densité, c'est droit, délicat, sur la cerise, la framboise, note d'épice plus réglisse, pointe patchouli, fleur séchée, fond amande, carroube, c'est élégant. La finale est fraiche, friande, et jolie persistance de framboise, cerise, réglisse, patchouli, fond amande et carroube. Excellent 91 (16,5) un très joli pinot Alsacien qui n'a pas grand chose à envier à ses cousins Bourguignon :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 septembre 2018

Des ondes Oenophiles...

Bonjour à tous,

Moi, je suis persuadé qu'il existe des ondes oenophiles… un lien vibratoire qui unit les amoureux du vin et qui à l'instar de la gravitation, ou de l'électromagnétisme, les connectent et les rapprochent. Pour preuve cette jolie anecdote de nos vacances.

Cet été, nous devions donc remonter de Perpignan vers la Bourgogne en Puisaye. Le trajet étant long, nous décidons de le faire en 2 jours avec une pause au milieu. Sylvia s'occupe donc de réserver une chambre d'hôte à peu près au milieu du trajet. Après quelques recherches Internet et coups de fil, elle jette son dévolu sur une joli demeure à les Martres de Veyre dans le Puy Dome.

Nous arrivons donc dans ce village médiéval en milieu d'APM. Après quelques amabilités avec le propriétaire des lieux sur les activités et endroits de sustentation possible, nous finissons par aller nous promener et vérifier que la pizzeria "du coin" recommandé par le propriétaire, nous a l'air aussi sympathique que décrit. Au cours de cette courte promenade, je suis assez surpris de trouver quelques caves, des panneaux négociants et surtout des panneaux domaine vigneron, ignorant que je suis, de l'activité vigneronne de cette région, et n'ayant pas croisé de vignes sur la route entre l'autoroute et le village…

Tout ça me perturbe quand même et quelques recherches Internet me permettent de découvrir l'appellation Cote d'Auvergne qui effectivement est une des plus sudistes des AOC des vins de Loire, et propose quelques crus autour du village.

Le soir, nous allons donc à la pizzeria et formidable pays que la France, la carte des vins propose un Cote d'Auvergne, vin local recommandé par la patronne, que je m'empresse de commander. Le vin nous est servi et je suis vite surpris de la qualité indéniable de ce vin. Un nez très gamay en prime abord, puis un côté plus pinot, c'est plutôt fin, loin d'un côté variétal Beaujolais, une belle bouche droite, du fruit, c'est mûr, bien fait… Je commence donc à discuter avec la patronne du resto, lui demandant donc, de quel(s) cépage(s) il s'agit, lui demandant s'il n'y aurait pas du gamay dans l'assemblage… Mais alors qu'elle m'indique ne pas trop connaitre les détails, une famille arrive dans le restaurant, et elle s'écrit avec soulagement : "Ah ben ça tombe bien, voici justement le vigneron"

Quel merveilleux hasard ! Je rencontre donc Marc Pradier que je m'empresse de féliciter pour la qualité de son vin, et qui me confirme l'assemblage Gamay 70%, Pinot 30% spécifique de cet AOC (minimum 50% gamay) sur des terroirs argilo calcaire et granitique, voir volcanique . Et bien sûr, nous enchainons sur une discussion fort intéressante sur son travail en bio mais pas nature (je le sens questionné par ce point, et personnellement je lui indique ma nette préférence pour des vins protégés). Puis il me fait part de son autre cuvée dont il semble très fier, un 100% pinot (non autorisé sur l'AOC) donc vin de table, qu'il travaille en élevage 100% fut bois de 2 ou 3ans. Je sens cette  fierté, cette ambition, envie d'excellence qu'il projette sur cette cuvée "haut de gamme" qu'il souhaiterait me faire goutter. ça tombe bien, j'ai très envie de lui acheter un peu de vin. Je lui propose donc de passer au domaine le lendemain matin pour lui prendre quelques bouteilles. Mais il part en vacance dès le lendemain matin… Qu'importe, ni une, ni 2, il me dit "le domaine est à 10 mn, qu'est ce que vous voulez, je vais les chercher" Et voilà, cet homme charmant revient 10 mn après avec 6 bouteilles 3 Cotes d'Auvergne Corent (Gamay,Pinot), 3 VdT 100% pinot eleve fut de chene.

Les ondes vineuses génèrent des rencontres qui ne doivent rien au hasard… ;-) !

Cote d'Auvergne Corent, Marc Pradier tradition (70%G, 30%P) 2017 : un nez expressif de gamay mais sans excès, gouleyant, friand mais avec élégance, fruit rouge, grenadine, belle notes d'épice, patchouli, bonbon anglais, pointe "banane" agréable, fond léger noyau. La bouche charnue est ronde, pleine, beaux tanins soyeux, denses, sexy, avec de la structure, sur le fruit rouge, grenadine, fraise, note épice patchouli, fleurie, pivoine, pointe acidulée agréable tonique, fond léger noyau de cerise. La finale est ronde, gourmande, joyeuse, pleine, avec une persistance intéressante de fruit rouge, grenadine, fraise, note épice patchouli, puis fleurie pivoine, fond classe noyau de cerise. B-TB 89 (15,5) Belle découverte que ce très bon vin de copain… Facile et gourmand, beau travail.

J'ai rapidement gouté la cuvée 100% pinot et le vin est marqué par une ambition qui le rend marqué d'un boisé un peu caramel et du coup plutôt uniformisant, gommant ainsi le côté singulier qui le rendrait différent. Bien fait, certes, mais personnellement moins intéressant car des pinots de ce type, on en trouve beaucoup, et des plus marquants par exemple en Alsace… Je préfère le Tradition que je trouve plus vrai. Dégustation détaillée à suivre.

Et sinon, quelques vins de rentrée :

Palette, Château Simone 2008 : Un nez superbe, complexe, de mirabelle, de pain d'épice, de fleur, note foin séchée, garrigue, fond presque pralin, avec un côté épice badiane. La bouche est ronde, ample, belle matière beau toucher velouté enrobant de la fraicheur, c'est droit, sur la mirabelle, la prune, note foin séchée, herbe de Provence, garrigue, un cote gourmand épicé anisée badiane, fond entre pralin et tourbé classe. La finale est ronde, ample expressive, qui reste tonique et belle persistance de prune, mirabelle, herbe séchée, épice anisée badiane, fond pralin et tourbé. Excellent 93 (17)




Saint-Julien, Chateau Langoa Barton 2008 : Un nez plutôt élégant de cassis, fruit noir, note épice, bois précieux, pointe moka fond cacao balsamique et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins ronds un poil poudrant en finale, belle densité, c'est frais, droit, voir profond, sur le cassis, le fruit noir, note épice plus réglissé, acidulé, fond moka balsamique. La finale est fraiche, tonique, mais poudrante, et persistance intéressante de cassis, épice, fond balsamique, moka TB 88 (15+)





Meursault, Buisson Charles Bouche Chère 2012 : Un nez classe, de fruit jaune et blanc, note marqué sésame puis plus chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond aubépine, amande grillé. La bouche est ronde, ample belle matière, bien concentrée mais gracieuse comme souvent sur Bouche chère, ce coté aérien, sur le fruit jaune et blanc, note plus praliné, frangipane, fond aubépine, amande grillé, et le coté sésame grillé. La finale est ronde, ample, pointe de frais qui tonifie une persistance intéressante, de fruit blanc, de sésame, de frangipane, fond amande, léger grillé. Excellent 92 (17) un vin bien mûr, ample, gracieux avec du fond, et de la profondeur, de la tension, sans la vivacité, acidité minérale qui excite tant certain tenant des vins citrons :-) Moi je préfère ces vins là, mûr, moins constant certes, plus dépendant du millésime mais tellement plus franc et avec de la personnalité…

Chambolle-Musigny, Felletig Charmes 2002 : Un nez de pinot évolué à point, sur le fruit rouge macéré, léger liqueur, note de sous-bois, champignon, puis d'épice, de fleur séchée, rose, fond fumé et léger moka, très friand, élégant. La bouche est charnue/corpulente, ample, large, jolis tanins soyeux, pas très denses, un style souple Mais une fraicheur qui tient l'ensemble, sur la cerise, le fruit rouge macéré, acidulé, gourmand, note de fleur séchée, de rose, puis sous bois champignon grillé, pointe épice, fond moka et fumé. La finale est fraiche, tonique, pas très dense, mais persistance intéressante classe de fruit rouge léger macéré, note épice, sous bois, champignon, fond moka TB-Excellent 92 (16,5+). Un vin qui n'a cessé d'être meilleur avec les années, il est a point maintenant.


Cote Roussillon, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2016 : Un nez ouvert, éclatant de fruit rouge, cerise, framboise, presque grenadine, puis belles notes fleuries, pivoine, pointe épice réglisse, fond léger chocolat cacao. La bouche est charpentée/robuste, droite, de la structure mais bien enrobés de tanins soyeux, précis, mûrs, sur le fruit rouge, gourmand, framboise, cerise, note fleurie délicate pivoine, plus épicé réglisse, et fond léger entre chocolat et cacao, c'est très friand. La finale tient sur la structure, belle empreinte tanique qui tapissent le palais, et belle persistance, de fruit rouge mûrs mais sans lourdeur, délicatement fleurie, pointe épice, et fond chocolat cacao. Excellent 93 (17) que 100% carignan de grande élégance.



Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Busardières 2014 : Un nez jeune mais friand à souhait, sur le fruit rouge mûr, note épice patchouli, pointe poivron rouge, fond noyau de cerise. La bouche est corpulente, large, de la structure, des tanins précis soyeux, c'est frais et profond, digeste sur le fruit rouge mûr, cerise, note épice patchouli, toujours cette pointe fraîche de poivron rouge, fond noyau de cerise. La finale est fraiche, tonique, tout en friandise, et belle persistance de fruit rouge mur, cerise, de patchouli, fond noyau de cerise. TB-Excellent 91 (16,5)





Amicalement, Matthieu


dimanche 2 septembre 2018

Fins des vins d'été avec des blancs, enfin, et des bombes...

Bonjour à tous,

2eme partie des vins dégustés cet été. Cette fois, ceux emportés en vacances. Tous n'ont pas fait l'objet de CRs car bus dans des contextes qui ne prêtaient pas forcément facilement à cela.
Du coup, quelques remarques rapides pour ceux là.


Quelques vins remarquables dans cette série bue en Dordogne avec les copains amateurs (issus de 4 caves différentes) :

Gevrey, Rossignol Trapet Clos Prieur 2009 : Très jolis vins, toujours aussi charmeur, plein, arrive tranquillement à son top. 93+ (17,5)

Margaux, BAMA 96, que j'ai fini par identifié (Nico l'a servi dans une bouteille forme Loire…) mais je ne suis pas tombé dans le piège :-). Très joli cuir au nez, bouche droite, un peu stricte/rigide mais une si belle aromatique… 92 (16,5)

Chablis, Tribut 2016 : Très joli vin, plein, typique, frais, joli complexité Excellent 91 16,5

Pauillac Grand Puy Lacoste 2006 : Pas le meilleur millésime du chateau, mais un vin qui ne déçoit pas, conforme au beau Pauillac qu'il est. Excellent 92 (16,5+)

Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2008 : A nouveau un joli Chablis, à la bouche séduisante d'une matière suffisamment enrobante pour soutenir une fraicheur tonique, qui reste équilibrée, belle persistance. Excellent 91 (16,5)

2 beaux Riesling, Ginglinger Pfersigberg 14 et 15 de Michel. Séduisant, belle complexité, jeune mais déjà savoureux. Excellent

Tout comme les 2 Pinots gris de Zind Humbrecht, le Windsbuhl 99 et le Clos Jebsal 2004. Le Windsbuhl offrant plus de profondeur et de finesse, là ou le Clos offre plus de gourmandise et de rondeur. Excellent 92 (17) chacun dans leur style.

Volnay, Champans Voillot 2013, très élégant, bon pas un fond extraordinaire, le millésime montrant les limites, mais c'est plein dense, et une jolie persistance fruitée. Mais à attendre encore que le vin se détende… Excellent 92 (16,5)

Bourgueil, Chevalerie Bussardières 2010 : Superbe vin, complexe et gourmand au nez, à peine de poivron rouge grillé, bouche ample, beaux tanins soyeux, belle complexité et longue finale tonique et gourmande avec un beau fruit rouge éclatant. Excellent 94 (17,5), un des meilleurs vins des vacances.

Madiran Montus La Tire 2003 : Grosse surprise que nous n'avons pas identifié, ni l'appellation, ni le millésime… car le vin est certes puissant mais les tanins sont fins et précis, pas de sucrosité, pas de finale fuyante, au contraire, presque de la fraicheur, en tout cas suffisamment de structure pour tonifier une belle et longue finale. Excellent 93 (17)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2016 : très joli blanc du sud, gardant de la "fraicheur" et de la structure, avec une joli matière dense, précise, et de jolis aromes de peche de vigne, de miel oranger, avec de belles notes d'herbe seche et un fond léger fenouil très agréable. Excellent 91 (16,5)

Grece, Santorin, Asyrtiko d’Hatzidakis Nikteri 2015 : Un vin qui a promené tout le monde jusqu'à ce que Nico est une révélation…. Très beau nez fin, profond, bouche à l'unisson à la belle matière suave, avec du fond et une délicieuse finale sur les agrumes, la mirabelle et la cire d'abeille avec des petites notes végétales et florales, acacia, buis… Excellent 93 (17)

Pinot noir, Boxler 2013 : très beau pinot alsacien d'un millésime superbe pour le pinot en Alsace. La preuve avec ce vin qui nous a clairement emmené dans un beau village Nuiton, avec un beau fruit rouge, framboise, note ronce, sous-bois typique, des épices réglisse et un fond léger fumé, voir cacao. Bouche concentré pleine, bien soutenu par la fraicheur, jolis tanins soyeux, fins et précis et longue persistance fraiche avec un retour d'épice gourmand. Excellent 92 (17)

Meursault, Goutte d'Or Buisson Charles 2012 s'est gouté plus conforme que la 2008 bue en juillet. Joli vin encore un peu marqué par l'élevage dans mon souvenir, mais à la bouche de joli densité, pleine, et une finale fraiche et gourmande, ample presque puissante. Excellent 92 (16,5+)

Enfin, très belle Cote Rotie Guigal La Turque 2004 :
Un nez superbe de cassis, belles notes de violette, de poivre, pointe de bacon grillé, presque cuir, fond léger moka bien intégré, l'élevage s'est bien fondu, et très classiquement dès que l'on met le nez dans le verre, c'est festival d'arome. La bouche est droite, tendue, présentant des tanins velours, c'est puissant et profond, avec une jolie finesse aromatique de cassis, poivre, violette, pointe bacon grillé et ce fond moka gourmand. La finale est ample, fraiche, belle empreinte, de la puissance, certes, mais de la finesse et une longue persistance, sur les arômes du nez. Un vin plus fin que ce que j'attendais. J'en étais même très surpris. Excellent + 95 (18)


Ensuite, ce fût plus tranquille mais quelques jolies bouteilles quand même !

Pomerol, Chateau Beauregard 2000 : Un nez avenant, séducteur en diable, certes marqué d'un boisé sexy, sur la fraise des bois puis plus chupa-chups, un côté lacté avec les notes de vanille, sur un fond moka fumé. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins soyeux, c'est velouté, charmeur, un côté acidulé de fraise des bois puis le coté chupa-chups avant que cela gagne en profondeur sur le poivre, la réglisse, une pointe presque menthol. La finale est fraiche, presque puissante, acidulée, et belle persistance, plus élégante, fruit des bois, fraise, note réglisse, poivre, un côté menthol, et un fond moka fumé classe. Excellent 92 (16,5+) Mais si je regarde mes dégustations, il est en déclin dans mes notes, a mon avis à boire pour profiter du côté "sexy".



Riesling, Pfister Engelberg 2010 : Un nez classe, séduisant, d'agrume mur, de reine claude, de mirabelle, note pain d'épice, presque orgeat, fond léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle rondeur d'une matière précise, ciselée, de la fraicheur, sur le citron mûr, presque citron vert avec un côté noisette, puis la mirabelle, note pain d'épice, toujours ce petit côté orgeat, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tendue, c'est délicat, aérien, et offre une belle persistance d'orange un peu amère, de citron vert, puis pain d'épice, orgeat, fond cire d'abeille. Excellent 93-94 17-17,5 Un cru bouché verre qui tient très bien, et dont j'aime beaucoup le style.





Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2005 : Un Nez superbe, d'une classe folle, liqueur de cassis, myrtille, un coté gourmand, note d'épice réglisse puis plus profonde, bois précieux, cèdre, graphite, fond léger fumé, tabac blond, whaouh… La bouche est droite, ample, c'est plein, dense d'une matière concentrée, encore jeune mais aux touchers velours, c'est profond et gourmand, sur la liqueur de cassis, la myrtille, la mure, note épice réglisse, puis le côté bois précieux, cèdre, fond tabac blond léger et fumé, très classe. La finale est fraiche, droite, précise, presque puissante et longue persistance de liqueur de cassis, d'épice réglisse, de cèdre, pointe graphite, fond tabac blond et fumé. Déjà excellent, ce vin sera sublime dans 10 ans, 20 ans... etc, très grande garde à mon avis. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19)


Un très joli Cote de Roussillon du domaine des Schistes Casot d'en Gora 2016 déjà commenté dans l'article consacré à la visite du domaine ici.

Au final, beaucoup de jolis vins, et peu de déviance sauf 2 évidemment qui ont généré beaucoup de frustration : Soutard 78 pour Nico, et de mon côté un Latricières Chambertin 2011, grrrrr…. Satané bouchon.

Amicalement, Matthieu