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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 18 février 2024

WE diner : Beaune Bressandes, Saint Joseph Serines, Palette Simone, Pessac Leognan Malartic

 Bonjour à tous,


Quelques jolis vins et un diner pour ce WE enfin ensoleillé sur Montreuil.

Beaune, Henri Germain Bressandes 2021 (vidéo 0:15) : A l'ouverture, premier nez sur le végétal, vert, ronce, rafle, qui s'atténue à l'aération pour laisser place au fruit noir, mûre, cassis, donc ces notes ronce, rafle, sous-bois puis plus friande épice, fleur, presque pivoine, assez élégante, fond amande, massepain puis moka, fumé, classe. La bouche est charnue, tendue, droite, fraiche, voir vive, tanins ronds peinant à enrober cette fraicheur, pour autant pas austère, car c'est friand acidulé, fruit noir puis plus groseille, voir gelée de groseille, note ronce, rafle, avec de l'amertume, pointe fleurie/epice, fond noyau, amande puis moka et fumé. La finale est fraiche, voir vive et persistance intéressante dans un profil sur l'amertume, mais friand, acidulée, groseille, note ronce rafle, pointe épice et fond moka. TB 89 (16)

Saint Joseph, Cuilleron Les Serines 2019 (vidéo 2:55) : Un nez élégant, profond, marqué de cassis mûr, note d'épice, poivre, plutôt blanc, pointe violette, fond léger moka (élevage en retrait). La bouche est charpentée, droite, belle amplitude ou se développe de beaux tanins soyeux, précis, c'est frais, délicieusement acidulée, explosif sur le cassis juteux, avec un petit fond de bourgeon de cassis, classe, note épice poivre blanc, pointe violette, fond très léger moka/caroube. La finale est fraiche, tonique voir puissante, droite et belle persistance acidulé friande. Excellent 91+ (16,5+) et accord surprenant mais très réussi avec une béarnaise quasi classique (pointe de moutarde ancienne Fallot, crème plutôt que beurre, et par erreur pointe d'origan/marjolaine :-) en plus de l'estragon). A la Jean Loup 4/5 sur l'accord ;-)

Le soir au diner, sur foie gras, colin au four beurre légume vert.

Palette, Chateau Simone 2013 (vidéo 4:40) : Un nez à aérer pour chasser une légère réduction ? ou autre, un peu champignon salpêtre à l'ouverture, puis joli complexité de pomme, golden, presque pomme chaude, note de foin, d'herbe séchée, note massepain, puis plus miel, pointe tourbé, humus et champignon plus noble que salpêtre, sur fond cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque, puis droite, fraiche, presque traçante, profonde, jolie matière soyeuse qui enrobe, sur la pomme golden, la pomme chaude, les notes foins, herbe séchée, ensuite le côté tourbé, humus, champignon noble, fond cire d'abeille. La finale est ronde, précise, avec un côté frais mais tout en rondeur, et jolie persistance presque saline, classe. Excellent 93 (17) Un vin a la forte personnalité à nul autre pareil de ce que je connais.

Et dimanche avec les enfants et leurs conjoints, sur des magrets réduction balsamique, purée de panais. La fin du Saint Jo, impeccable et :

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2010 (vidéo 6:45) : Très joli nez dès l'ouverture, complexe, changeant, de framboise mûr, de fraise aussi, note profonde de bois précieux, de cèdre, de santal, une pointe fraiche de bourgeon de cassis, puis des épice réglisse, une trace d'élevage vanillé évanescente, sur un fond plutôt balsamique, trace fumé/tabac, c'est très joli. La bouche est corpulente, tanins fins soyeux, c'est frais, droit voir profond mais aussi délicat, aérien sans perdre en densité, sur la framboise, la fraise, les notes cèdre, santal, puis plus vert bourgeon de cassis, feuille tomate, des épices réglisse, fond balsamique. La finale est fraiche, tonique, et belle persistance framboise, bois précieux et fond balsamique. Excellent 94 (17,5) et décidément un bien beau millésime de Malartic, ma meilleure moyenne à date 93,3

Amicalement, Matthieu


dimanche 5 novembre 2023

WE : Pessac Malartic 2020, Barbera d'Alba, Chassagne Romanée, Volnay Champans, Sancerre Pinard Chateau

Bonjour à tous,


WE 1erNov qui nous a permis de finir les bouteilles du WE dernier. Diner à la guinguette des vignes à Issy ou j'ai découvert le Nuits Saint Georges du domaine Chopin 2012, un joli Nuit réussi, un domaine qui sur cette première bouteille mérite de s'y intéresser. Puis des classiques à la maison avec la poursuite des découvertes 2020 avec :

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2020 (vidéo 0:25) : Bu sur 4 jours, si à l'ouverture, sur une jolie profondeur, une pointe de caramel fugace se fait sentir puis plus vanillé à 2H, le vin s'exprime après quelques heures surtout sur la framboise mûre, note graphite, puis fraiche de cèdre, presque mentholé sur un fond balsamique et fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, ample, puis droite, profonde, tanins soyeux de belle densité, c'est frais, ça envoie quand même un peu en finale mais cela reste équilibré, juste c'est puissant, et on retrouve le côté 2020 des curseurs à fond sur tous les paramètres. C'est déjà très bon, et cela augure du meilleur pour demain (enfin 10 ans au moins). Excellent 92 (17) ce jour (92-94).

Barbera d'Alba DOC, Fontanafredda, Barbera d'Alba 2019 (vidéo 3:25) : Un nez élégant, appétant, de fruit noir, cassis, léger myrtille, note fraiche feuille de cassis, pointe épice typé cèdre donnant de la profondeur, fond léger balsamique. La bouche est large à l'attaque, puis droite, fraiche voir tendue, jolis tanins soyeux qui enrobent, c'est tonique, friand sur la mûre sauvage, acidulé, note fraiche feuille de cassis, pointe épice, cèdre, fond léger balsamique. La finale est fraiche, pleine, et persistance intéressante. TB 90 (16) pour ce joli vin au rapport Q/P redoutable (10€ FAV monop avec la carte). Mais à 8H d'ouverture, la puissance alcool se renforce et surtout ça tourne pruneau, moins joli.

Chassagne Montrachet, Buisson Charles La Romanée 2013 (vidéo 5:25) : Un nez élégant de fruit blanc, pomme, note sous-bois, champignon, humus, pointe citronnée, chèvrefeuille, fond classe d'amande, de roche craie et léger sésame. La bouche est large à l'attaque, a la matière délicate, fine, précise, puis ça se tend, ca gagne en profondeur, sur la pomme puis plus citron, note sous-bois, humus, champignon, pointe chèvrefeuille, acidulé friande, fond d'amande douce, très crayeux et léger sésame. La finale est fraiche tonique, belle empreinte, c'est salivant, salin et jolie persistance. Excellent 93 (17). Comme quoi, on fait de joli Chassagne à Meursault :-)

Volnay, Voillot Champans 2013 (vidéo 7:45) : Un nez un peu discret sur la framboise, puis cerise, des notes profondes, marquées, plus amande douce qu'épice ou florale (enfin ca fait aubépine aussi), pointe ronce, sous-bois, fond noyau, massepain, avec un côté fruit confit. La bouche est corpulente, large, pleine, puis de la fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est plus expressif, groseille, framboise, note cerise confite, puis florale aubépine, pointe ronce, sous-bois, fond noyau, amande douce. La finale est fraiche, bien pleine, tonique et jolie persistance de framboise, groseille, légère épice plus bonbon anglais, pointe ronce, fond noyau, amande douce, crayeux. Excellent 92 (17). Assez surprenant, marqué par l'amande douce, plus expressif et meilleur que la précédente bue qui était assez discrète.

Sancerre, Vincent Pinard Le Chateau 2017 (vidéo 10:10) : Un nez expressif, très séduisant et classe, de fruit blanc, pomme, puis citron, note fraiche légère buis, acacia, puis plus sous-bois, pointe friande fruit jaune mûr, pèche qui équilibre, fond de roche, crayeux, amande aux légers accents cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque, du volume puis ca se tend, c'est frais, droit, superbe matière fine, dense qui enrobe, c'est friand et classe, profond, tonique, plein, sur la pomme, puis plus citron, chèvrefeuille, note buis acacia classe, pointe fruit jaune, fond amande, roche, craie. La finale est fraiche, tonique presque puissante, pleine et belle et longue persistance. Excellent 94+ (17,5+). Superbe vin que ce cru en 2017.

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 octobre 2022

RéApro : Gigondas et Côte Rôtie Guigal, Pessac Malartic, Montlouis Bournais Chidaine

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'ai pu aller réapprovisionner l'armoire (ce WE de Toussaint, pas de pentecôte... les aléas de la prise direct/live) mais que ce fut compliqué... L'écran de mon ordi, sur lequel s'affiche la liste et les emplacements des bouteilles à sortir, et me permettant de ranger celles que j'apporte, me lâchant quasi d'entrée de jeu... Quand ça veut pas :-( Et du coup, jamais eu autant de bouteilles en vrac dans la cave...

Gigondas, Guigal 2014 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt en retrait, de prune, de cerise, léger kirch qui s'intensifie à l'aération, note réglisse légère, pointe amande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, plus expressive, de la structure aussi avec des tanins ronds mais qui finissent assez anguleux, de la fraicheur qui rend l'ensemble légèrement acidulé, sur la cerise, la prune, puis assez kirché, note épice plus marqué, réglisse, pointe amande fond cacao. La finale est fraîche, puissante, qui chauffe avec ce kirché,  et une surprenante longueur de persistance sur la cerise, prune, note épice réglisse, fond cacao. TB 89 (15,5) manque un peu de complexité, et trop marqué puissance alcoolique, mais 2014 pas top millsime, et ça se sent ici.

Montlouis, Chidaine Bournais 2014 (vidéo 2:30) : Ouvert suite à un Choisilles 15, trop évolué pour nous, aux accents oxydés trop marqués (mais les vrais amateurs de Chenin auraient juste considérés une évolution marquée ;-)). On retrouve un nez typique, de pomme, de coing, note élégante de tilleul, fleur blanche, pointe tourbé, humus sur un fond de roche, de craie, d'amande. La bouche est droite, de la matière au joli toucher soyeux, puis de la fraicheur, voire de la vivacité, c'est tendu, acidulé, sur la pomme, le coing, puis plus citronné du fait de la vivacité, note tilleul, pointe friande entre épice et fruit rouge, fond de craie, roche, et léger tourbé. La finale est fraiche, vive, acidulée, presque puissante et belle et longue persistance. Excellent 92 (17). Parfait sur le cole slow maison.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 (vidéo 5:40) : Un nez sur le fruit rouge, la framboise, note bois précieux, cèdre, bois de santal, presque chlorophyle/menthol/camphre, pointe entre bourgeon de cassis et graphite, fond de noyau, amande (et pas de fumé ressenti). La bouche est charpentée, droite, fraiche mais pas vive car bien enrobée de tanins quasi soyeux, un peu anguleux en finale, c'est plutôt profond, sur la framboise, note cèdre, bois de santal, pointe plus végétale bourgeon de cassis, puis graphite, fond noyau, amande. La finale est fraiche, presque vive, empreinte enrobant tout juste, et jolie persistance. C'est frais, ça se boit tout seul, très bien fait... TB-Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2012 (vidéo 8:00) : Un nez plus expressif à 6H d'ouverture, sur le cassis, note d'épice poivre, puis réglisse, pointe quand même boisé caramel/chocolat, fond d'âtre, suie, fumé et début de cuir. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux de belle densité, mais pas très enrobant car c'est frais, plutôt en longueur (pas beaucoup d'amplitude/largeur) sur le cassis, les notes poivre, puis réglisse, toujours ce léger caramel/amande, fond de suie, fumé et cuir. La finale est fraiche, plus acidulée, puissante aussi, ça chauffe presque, sur le cassis, le poivre, la réglisse, fond âtre, suie, fumé. Manque d'un poil de plénitude, d'harmonie, d'ampleur, c'est plutôt droit mais sans être profond. cela reste bien fait...TB 90 (16). En regardant mes notes, je vois que mes dernières notes déclinent, je l'ai gouté au top en 2018 (92)...

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 octobre 2022

2 WE cette fois : Meursault, Pessac Leognan, Côte Rôtie, Morgon, Margaux, Riesling

Bonjour à tous,


Après un WE sans CR dû à une vicieuse attaque virale (Non covid) qui m'a supprimé le gout du samedi à ce vendredi... voici donc des CRs pour les vins du vendredi et de ce WE. 

Sachant qu'en plus j'avais plein d'invités avec pas mal de bouteilles ouvertes le WE dernier et donc je ne commenterai que ceux où j'avais du gout... dégusté avant, ou vacuviné&frigo 1 semaines après...

Morgon, Daniel Bouland Corcelettes 2012 (vidéo 1:10) : Un nez friand, très élégant, de fruit noir, mûre, myrtille, note classe fraiche, végétale, de bourgeon de cassis, feuille de tomate, pointe épice, fond amande, massepain, noyau, j'aime beaucoup, très élégant. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, puis de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, classe, avec un côté aérien, mais gardant de la densité, sur la mûre, le cassis, léger compoté, acidulé, friand, note bourgeon de cassis légère, fraiche, classe, pointe épice, fond plus noyau, amande, tourbé, humus. La finale est fraiche, pleine, tonique, et belle persistance. Excellent 92 (17), le gamay comme j'aime... beaucoup :-) et sacré Q/P ce Corcelettes

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Gora 2021 (vidéo 2:40) : Un nez classique, de fruit blanc, poire, puis fruit jaune note fenouil, pointe foin humide, fond résine cire d'abeille. La bouche est perlante, fraiche du coup, matière ronde, finale fraiche persistance intéressante. Moins de fond mais plus de fraicheur que 2020. Excellent 92 (17)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 3:55) : Un nez à l'ouverture encore marqué de son élevage, puis à 4H moins, sur le cassis, la cerise, note bourgeon de cassis, puis graphite, pointe bois précieux cèdre, fond fumé léger cacao amertume. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur bien enrobée de tanins ronds, c'est plutôt en longueur, de la profondeur aussi, sur le cassis, la cerise noire, note végétale fraiche de bourgeon de cassis, pointe cèdre, bois précieux, fond entre cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, pleine, et bonne persistance. TB-Excellent 91+ (16,5+) encore un peu de complexité et ce sera vraiment excellent :-)

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2014 (vidéo 6:05) : Vacuviné et frigo 6J... Un nez plutôt discret, mais très élégant et friand, fin, de cassis puis plus fruit rouge, framboise acidulé, note fleurie plus pivoine que violette, pointe bacon grillé, sur un fond tabac, boite à cigare, âtre (pas facile de voir la syrah rhone nord…). La Bouche est charpentée, droite, structure marquée, tanins soyeux bien enrobant, c'est frais, acidulé sur le cassis, puis la framboise, le fruit rouge, la cerise, note pivoine puis presque patchouli, pointe épice, fond léger tabac, boite à cigare, âtre. La finale est fraiche, dynamique, et jolie persistance de fruit rouge acidulé, framboise, cerise, note fleurie pivoine, patchouli, fond plus cacao (léger amer) que tabac, boite à cigare. Excellent 92 (17)

Meursault, Voillot Les Cras 2009 (vidéo 8:10) : Un nez élégant de fruit blanc, poire william, note florale puis plus fruité rouge, ou guimauve, fond marqué craie, amande. La bouche est large, ample, joli matière au gras apportant suavité, cela reste droit, tonique (aucune mollesse), voir ça se tend dans la finale, sur la poire, le fruit blanc, note florale élégante avec ce côté fruit rouge, pointe tourbée, fond amande, craie. La finale est pleine, en longueur, belle intensité, reprenant de la puissance (mais sans alcool ressenti) et jolie persistance. Excellent 92 (17), Ha et kikadi que les blancs 2009 se garderaient pas dans le temps, qu'ils goûtent ce Cras, 1erC certes mais pas grand cru... et pourtant.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg JV 2017 (vidéo 10:10) :  Un nez appétant, de fruit blanc, de reine-claude, puis d'agrume, citron, mandarine, note friande amande, voir massepain (amande, fruit confit), pointe tourbée, fond calcaire, roche, léger cire d'abeille. La bouche est droite, pleine, joli matière, ample, aérienne, délicate, au joli toucher soyeux, puis de la tension, sur le fruit blanc, la reine claude, le citron, la mandarine, note massepain, puis plus fleurie, pointe tourbée, fond calcaire et léger cire d'abeille. La finale est pleine, tonique, dans un profil à l'amertume classe, reprenant même de la puissance, et belle persistance agrume, citronnée, mandarine, note fleurie, pointe tourbée, fond amande, calcaire, roche et léger cire d'abeille ... Excellent 94 (17+) Quelle jolie cuvée sur ce millésime...

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2014 (vidéo 12:30) : Un nez expressif marqué de la framboise, léger compoté, note bois précieux, bois santal, cèdre, évoluant quasi menthol, fond fumé tabac. La bouche est  charpentée, droite, pleine, tanins soyeux, joli fraicheur, c'est élégant sur la framboise, acidulée, note cèdre et ce côté menthol mais petite pointe plus caramel aussi, fond fumé tabac. La finale est plus fraiche qu'acidulée, tonique, mais bien enrobée, dans l'élégance, sur la framboise, note cèdre, pointe encore léger caramel, fond fumé, tabac. Excellent 92+ (16,5-17,5). Beau potentiel, à attendre encore pour gommer les derniers stigmates d'élevage, et gagner en fond, complexité et délié.

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 octobre 2022

WE : Meursault Tessons 09, Pessac Leognan Louvieres 20 et Malartic Lagraviere 19, Sancerre Charlouise Pinard 12

Bonjour,


Période de FAV, et du coup, reprise des découvertes du millésime 2019 car pas encore gouté tout ce qui est rentré, et achat en FAV cette semaine. Mais d'abord un grand classique de la maison :

Meursault, Buisson Charles les Tessons 2009 (vidéo 2:10) : A 24H, un nez expressif, friand, élégant, de poire mûr, puis plus fruit jaune, note d'amande douce, évoluant même vers une fraicheur de chlorophylle (surprenant), pointe chèvrefeuille, sur un fond crayeux a souhait avec une légère pointe sésame classe, c'est très élégant. La bouche est ample, large à l'attaque, matière pleine, soyeuse au léger gras gourmand, soutenu par une jolie structure qui se tend dans la finale, plus fine, élancée, c'est superbement équilibré, friand et classe, sur la poire william, avec un peu de fruit jaune, note amande, noisette, pointe chèvrefeuille, fond crayeux, sol calcaire. La finale est presque fraiche, droite et jolie persistance classe, poire, chèvrefeuille, noisette, fond amande, craie, et cette pointe sésame classe. Très beau vin, mûr évidemment, avec un côté nature (la vrai, hein, pas la méthodo de vinif) mais avec ce côté Tesson, droit, long... Moi j'aime beaucoup. Evidemment pas pour les amateurs de chardonay laser, vif... Mais le terroir rattrape souvent le millésime, et ici la belle maturité de 2009 est magnifiquement équilibré par la droiture et longueur des Tessons. Bravo à l'équipe BC. Excellent 93 (17) et ce vin s'est amélioré au fil du temps des dégustations.

Pessac-Léognan, Chateau la Louvières 2020 (vidéo 8:30) : A 24H, un nez expressif, puissant, sur la prune, le cassis, légère note graphite puis épice typé vanille, fond moka et balsamique, c'est mûr, ça s'est sûr :-). La bouche est charpentée, voir robuste, ample, tanins denses, soyeux, c'est assez bloc quand même, puissant (limite alcool), droit, ça tient sur cette structure, sur la prune, la cerise noire, note d'élevage légère vanille, pointe graphite, fond moka, balsamique. La finale est puissante, limite ça chauffe, ça envoie, mais on ne tombe pas dans la caricature, ça garde un tantinet d'élégance malgré la force brute, persistance plus qu'intéressante, voir longue sur les arome du nez, mais bien marqué moka, balsamique quand même. TB-Excellent 89-91 A attendre facile 10 ans que tout ça se dompte...

Pessac-Léognan, Chateau Malartic-Lagravière 2019 (vidéo 11:50) : A l'ouverture, un nez plutôt discret (ca se referme ?) de fruit noir, cassis, prune, note fraiche élégante bourgeon de cassis qui allège, pointe épice typé boite a cigare, tabac, fond entre cacao et moka mais pas si marqué que cela, c'est en tout cas élégant. La bouche est charpentée, droite, tanins fins, denses certes, mais bien soyeux, c'est élancé, avec un peu de fraicheur qui rend le fruit noir acidulé, cerise noire, cassis, voir prune, note tabac, boite a cigare assez classe, pointe végétale de bourgeon de cassis, fond avec une légère amertume qui évoque le cacao, puis plus moka, balsamique. La finale est acidulée, voir fraiche, élégante, et longue persistance cassis, cerise, note tabac, boite a cigare, pointe fraiche bourgeon de cassis, fond cacao/moka. Excellent 92-94 A attendre bien sûr (10 mais plutôt 20 ans) mais Très belle promesse...

Sancerre, Vincent Pinard Charlouise 2012 (vidéo 15:10) : Très joli nez mêlant harmonieusement, le fruit noir, puis plus rouge, framboise, note végétale attaquant bourgeon de cassis puis plus ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond d'élevage bien intégré noyau, caroube, voir moka, c'est classe. La bouche est ample à l'attaque mais très vite, jolie fraicheur acidulée, encadrée de tanins fins et soyeux, c'est frais, tonique, acidulée, sur le cassis puis la groseille, note fraiche ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond moka classe. La finale est fraiche, très acidulée, friande, tonique, et belle persistance de framboise, groseille, épice réglisse pointe ronce, sous-bois et fond moka. Excellent 92 (17). Pinot de noble élevage, classe, qui en impose... Sylvia (en aveugle) ne le positionne pas en Bourgogne, et me dit "ca fait pas Bourgogne, c'est plus corsé"... Je suis scotché :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 16 janvier 2022

Jolis classiques : Cote Roussillon Caune d'en Joffre 19, Riesling Schlumberger Kitterle 15, Pessac Leognan Malartic 15, Vosne Romanée Suchots 11

Bonjour à tous,


On arrive au bout de l'armoire, et il y a des surprises :-)

Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2019 (vidéo 0:15) : Un nez élégant, friand, expressif, très myrtille, mais aussi cassis, acidulé, note fraiche aérienne florale de violette, puis pivoine, pointe épice réglisse, fond noyau et végétale, profonde. La bouche est charpentée, avec de la structure soutenue par de jolis tanins fins, satinés, c'est droit voir frais, sur la myrtille, le cassis, note de violette, pivoine, pointe épice, fond garrigue, végétal, noyau. La finale est presque fraiche, élégante, pleine, et jolie persistance de myrtille, cassis, note florale violette, pivoine, fond épice, garrigue... Très joli 100% carignan, pas une once animale, beaucoup d'élégance, une structure pleine mais délicate... Bravo Excellent 93 (17) moi j'adore ce type de carignan, la finesse du pinot, la structure du carignan, Alex avait d'ailleurs hésité avec un pinot :-)

Riesling, Domaine Schlumberger Kitterle 2015 (vidéo 3:20) : Un nez appétant, élégant de fruit mûr, quetsche, mirabelle, note d'agrume pamplemousse, puis florale légère, iris, fond terpénique pétrole, cire d'abeille. La bouche est légère, délicate, aérienne à la jolie matière ronde, avec de la fraicheur, presque tendue, sur la quetsche, la mirabelle, note agrume pamplemousse plus marquée, joli amertume, florale iris, fond terpénique. La finale est fraiche mais pleine, délicate, aérienne, tout en finesse mais punchy et belle persistance pamplemousse, (amertume) puis prune quetsche, note florale et fond terpénique. Excellent 93 (17)

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2005 (vidéo 5:35) : Un nez qui commence a passer dans le tertiaire mais pas très expressif, de coulis de framboise, note fraiche de cèdre, bois précieux, fond léger fumé (surtout à l'ouverture) puis plus chlorophylle. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur, tanins fins satinés, sur la framboise, puis les notes cèdre, avec ce coté chlorophylle presque mentholé, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, presque puissante et jolie persistance de framboise, cèdre, plus chlorophylle que menthol d'ailleurs, fond léger fumé. Excellent 92 (16,5+) Pas super complexe mais très bien fait.

Vosne-Romanée, Dom Laurent Les Suchots 2011 (vidéo 7:25) : Un nez délicat, fin, de groseille, belle notes fleuries, pot pourri, rose, pivoine, pointe épice girofle, fond sous-bois, humus léger fumé/tourbé. La bouche est charnue voir corpulente, fraiche (vive à l'ouverture), aux tanins fins, soyeux, sur la groseille, les notes fleuries rose, pot pourri, pointe épice girofle, fond humus, sous-bois et léger fumé/tourbé. La finale est fraiche, élégante, de la force en finesse, et belle persistance de groseille, de rose, de sous-bois, d'humus, et plus tourbé que fumé. Excellent 93 (17) et intéressant bue sur 12H, à l'ouverture le nez est magique mais devient un peu évanescent avec les heures qui passent, la bouche au contraire est un peu raide à l'ouverture et gagne en rondeur, soyeux avec le temps. Alors selon qu'on aime les nez, l'aromatique, ou les bouches, les textures, on privilégiera la dégustation à l'ouverture ou le lendemain :-) 

Marsannay, Bart la Montagne 2019 (vidéo 10:30) : Un nez expressif, friand/gourmand, de cerise noire juteuse, de framboise, acidulé, note d'épice typé bonbon anglais, de thé de noel, avec un côté frangipane, pointe ronce, fond noyau de cerise, après un léger (à 12H léger) grillé/boisé plus reduc que bois je pense du coup. La bouche est corpulente, large, pleine, tanins soyeux, c'est friand, voir gourmand, structuré et tenu par une certaine fraicheur, sur la framboise, la cerise juteuse, les notes épices, bonbon anglais, amande/frangipane, pointe ronce, fond noyau de cerise, amande. La finale est fraiche, avec de la force et jolie persistance friande gourmande, acidulée, de framboise, de cerise, d'épice, et ce fond noyau Excellent 92 (16,5). Expressif, sans tomber dans l'esbrouffe, Gourmand sans lourdeur, et qui garde de la cohérence, de l'élégance, de la délicatesse de bout en bout. Chapeau bas l'artiste en ce qui me concerne.

Amicalement, Matthieu

samedi 11 décembre 2021

Superbe verticale du Château Haut Bailly sur 19 millésimes lors du WE en Bge

Bonjour à tous,

MathieuG voulait depuis longtemps organiser cette verticale d'un château qu'il affectionne beaucoup.

Je poste ici son CR concernant le contexte de la dégustation, et ses notes surpour chaque vin après la mienne.

En décembre 2019, le château Haut-Bailly a rendu hommage à Bob Wilmers, propriétaire décédé en 2017, en recevant plusieurs journalistes pour un dégustation couvrant les millésimes 1998, année d’acquisition du Château par Bob Wilmers, à 2017. Après avoir vu les comptes-rendus de cette dégustation fleurir sur la toile de-ci de-là, je m’inquiétais rapidement auprès de mes amis dégustateurs : comment le château avait-il pu oublier mon nom de la liste des invités ? Moi, l’un des plus fidèles admirateurs (anonymes) du château Haut-Bailly !

Je ne saurais dire si c’est l’élégance intemporelle de l’étiquette de Haut-Bailly, le partage d’un Haut-Bailly 1990 exceptionnel entre amis à Meursault en 2010, le souvenir de mon Père qui aimait bien Haut-Bailly, ou le fait que Nicolas, l’un de nos compères dégustateur(.com) exilé à Colmar,  appréciait également beaucoup ce château, mais le résultat est que je me suis mis à collectionner quelques bouteilles du château sur tout un tas de millésimes. Tant et si bien, que lors de nos dégustations à l’aveugle, mes camarades proposaient généralement « Haut-Bailly » quand je leur faisais goûter un bordeaux de noble origine !

Donc, vexé de ne pas figurer sur la liste des invités, j’annonçais à mes camarades dégustateurs que j’allais organiser une verticale de Haut-Bailly. Non mais !

Périodes de confinement et péripéties sanitaires ont fait que cette verticale n’a pu se dérouler qu’en décembre 2021. Nous étions regroupés en terre Bourguignonne pour cette verticale (nous ne sommes pas sectaires) et surtout cela permettait de partager ce bon moment avec Patrick, le plus grand amateur bourguignon de Bordeaux.

Benoît avait gentiment complété cette verticale avec le millésime 2008, et j’avais mis à profit un bon cadeau que l’on m’avait offert pour acquérir quelques millésimes au prix stratosphérique comme 2010 et 2016.

Quelques jours auparavant, la sempiternelle question de l’aération des vins nous taraude. Comment rendre accessibles les millésimes les plus récents sans toutefois flinguer les plus anciens avec une oxydation trop importante. N’ayant jamais été fan de l’ouverture 24h à l’avance, j’opte pour la prudence.

La nuit portant conseille, je décide d’ouvrir les millésimes les plus récents et d’épauler 2014, 2015, 2016, le matin même.

Le midi nous ouvrons les millésimes jusqu’à 2000, puis carafons certains vins un à deux heures avant la dégustation.

Matthieu (l’autre) et moi tombons rapidement d’accord sur le fait d’organiser la dégustation par séries de vins plutôt que de jouer les montagnes russes en alignant les grands millésimes et les plus faibles. Excellente idée, la dégustation n’en sera que plus intéressante.


Alors le Château Haut Bailly, grand cru de Pessac Léognan dont voici les infos tirés du site et mes commentaires :


Le Château Haut-Bailly est niché au sommet d’une croupe du terroir historique des Graves, sur la rive gauche de la Garonne. Son vignoble de 30 hectares s’étend sur des sols de graves, sable et argile, dont la pente douce assure un excellent drainage. Le sous-sol est constitué de faluns et de sédiments marins. L'acquisition de Haut-Bailly en 1955 par Daniel Sanders, négociant en vins d'origine belge, marque le début d'une nouvelle ère. Daniel Sanders, puis son fils Jean se passionnent pour le vignoble, le remodèlent, construisent de nouveaux chais, privilégient la sélection dans les vignes. Jean Sanders achève de redonner aux vins leur style et leur réputation. Haut-Bailly retrouve son rang de très grand vin (je suis tout a fait d'accord).

Le vignoble est une mosaïque de sols et de sous-sols sur lesquels sont plantés une sélection de cépages historiques : 60% Cabernet Sauvignon, 34% Merlot, 3% Petit Verdot, 3% Cabernet Franc. Cette diversité assure une qualité constante et la réputation de Haut-Bailly. La variété des sols et l’équilibre entre des parcelles plus ou moins élevées – certaines dominent à plus de 20 mètres au-dessus des autres – offre à Haut-Bailly la capacité exceptionnelle de s’adapter et d’exceller dans tous les millésimes (ce que la dégustation va confirmer :-)).

La vinification parcellaire permet une précision optimale dans l'élaboration et l'assemblage du vin, révélant le caractère de chaque micro-parcelle du vignoble. Une trentaine de cuves en béton permet de suivre finement l’évolution de chaque lot lors des fermentations. Une exigence : préserver le fruit et extraire des tanins soyeux grâce à la régulation des températures et des remontages en douceur. L’expression des parcelles et le caractère unique des cépages sont fidèlement préservés et associés à travers l’art de l’assemblage. Les vins de Haut-Bailly subliment toute la sensualité des Graves. L’élevage s’effectue sur 16 à 18 mois, en barriques de chêne français provenant de 6 tonnelleries sélectionnées.


Nous avons donc 19 millésimes que nous avons réparti avec MatG par 4, en les regroupant par type de millésimes. La dégustation n'est pas en aveugle pour pleins de bonnes et surement mauvaises raisons.

De manière générale, Haut Bailly est un Pessac "classique", aux structures charpentées à robuste, selon les millésimes, aux élevages "peu" marqués, que je trouve souvent très cabernet sauvignon avec un côté classe, profond et racé. Il n'est pas pour moi dans la catégorie des vins flatteurs, cherchant le gourmand/sexy. Aromatiquement, on retrouve un profil général sur le cassis, les notes graphites voir encre sur certains millésimes, une pointe fraiche végétale plutôt typé poivron rouge grillé et un fond fumé pouvant évoqué le tabac, voir la boite à cigare. Ce profil est commun a quasiment tous les millésimes, je commenterai donc les différences :-)


C'est parti. Série 1 Millésime frais (ou dit classique ;-) : Dégusté dans l'ordre 2008 - 2004 - 2001 - 1999

2008 : Très avenant au nez, encore un peu marqué de son élevage sur des notes légèrement lactées et plus balsamique que fumé. C'est frais évidemment, droit, et plus corpulent que charpentée, mais les tanins légèrement séchant en finale enrobent la fraicheur joliment, profond sans être austère, assez friand, un joli 2008. ca démarre bien TB-Excellent 91 (16+)

2008 – nez mûr, balsamique, la bouche est assez veloutée, petite note lactée. Un bon vin, digeste, en demi corps, légère sécheresse des tanins. Un 2008 qui s’en sort pas mal, un compagnon de table agréable aujourd’hui (Bien)

2004 : Là les notes poivron rouge, herbacé, végétale marque le millésime. Les tanins sont un peu rêches, astringent, et la finale, qui a du peps, certes, est franchement vive et pas suffisamment enrobé. B-TB 87 (14,5)

2004 – nez plus vert, moins de volume en bouche et des tanins un peu rêches (A Bien)

2001 : Assez discret au nez, il présente une certaine classe avec des notes plus cuir et un fond chocolat. La bouche charpentée, est droite, profonde, les tanins encore un peu agressifs, et la finale un reste un peu mat. C'est TB-Excellent, racé mais pas super festif 91 (16,5)

2001 – le nez présente des petites notes de cuir, le vin est beaucoup plus complet que les précédents, la bouche est précise, tanins assez fins, un bon 2001 (Bien +)

1999 : Bouteille KO, oxydé, bouchonné, la seule ! ce qui n'est pas si mal..

1999 – Bouchonné

Série 2 : Millésime intermédiaire ou qu'on a choisi d'associer :-) 2006 - 1998 - 1996 - 1995

2006 : Le nez est marqué par l'encre, ce qui renforce la profondeur, voir l'austérité. La bouche est un peu plus friande grâce à un acidulé bienvenue. Le tanins et la structure sont quand même strictes avec une empreinte finale saillante. Bon c'est un 2006 classique, stricte et un peu austère. TB 89 (15,5)

2006 – nez pas très précis, le vin est rond assez suave, la finale est plutôt anguleuse (A Bien)

1998 : Un nez très classique, exactement dans le profil général ci-dessus. Les tanins sont fondus, souples, joli structure plutôt corpulente que charpentée. Finale friande acidulée, élégante. Excellent 93 (17)

1998 – le nez est net, profond sur le poivron rouge grillé, fumé, élégant. On commence à prendre du plaisir. Le vin est assez souple, d’une belle fraîcheur, élégant, avec du volume et une belle persistance. Comme beaucoup de 1998, le vin se déguste très bien. Il n’est pas parfait mais on prendra beaucoup de plaisir à le boire (Bien – Très bien)

1996 : Un petit peu plus de complexité et de fraicheur, avec une pointe d'encre/graphite, et un peu d'épice. Plus de fraicheur en bouche aussi, et plus de finesse de tanins, soyeux, pleins. Finale fraiche, profonde, tout en élégance, et un fond fumé, tabac, boite à cigare très classe. C'est difficilement crachable :-) 94 (17,5+)

1996 – nez sur le moka, la fumée, la bouche est puissante avec de la structure, tout en restant aérien, bel équilibre. Finale fraiche et longue (Très-Bien)

1995 : Profil très proche mais plus marqué de l'encre, donc un poil plus austère. La bouche est robuste, plus massive, et grosse densité de tanins encore à polir. Mais la jolie fraicheur, équilibre tout cela dans une très belle persistance, droite, puissante et longue. Excellent 94 (17,5) moins prêt à boire que 96 à cause de ses tanins mais peut-être, il ira beaucoup plus loin... enfin peut-être :-) Moi préférence à 96, la table est partagée moitié-moitié.

1995 – nez plus sur des notes basalmiques, le vin est large, très dense, concentré, en boule, la finale est un peu acide, les tanins sont un peu collants. Il a encore de longues années devant lui. Un beau 1995. Millésime qui ne m’apporte pas beaucoup de plaisir d’habitude. Ce vin-là détonne (Bien – Très Bien)

Série 3 : Intermède millésime récent : 2014 - 2012

2014 : A nouveau notes légèrement lactées et plus fruit rouge. C'est équilibré, rien ne dépasse, tanons soyeux, joli fraicheur, belle persistance, avec l'élégance classique du cru. Excellent 92 (17)

2014 – nez sur les petits fruits rouges alors que jusqu’à présent les vins présentaient plutôt des notes de fruits noirs. La bouche présente beaucoup de volume avec de la structure, effet d’une boule serrée, avec de la persistance (Bien- Très bien)

2012 : A nouveau classique mais avec de jolies notes épicées, et un find tabac, fumé, classe. La bouche est très élégante, beaucoup de délicatesse cette fois, le plus délicat, avec une grosse concentration de ses tanins soyeux. Finale longue, avec cette pointe friande épicée, grande classe. Excellent 94-95 (17,5-18). Et si 2012, est un grand millésime en RD, il semble que ce soit aussi le cas sur Pessac, en tout cas sur Haut Bailly.

2012 – nez fumé, le vin est élégant, délicat, racé, les tanins sont soyeux. Il se laisse bien approcher (Très bien)

Série 5 : Millésime Chaud : 2015 - 2009 - 2003 - 2000

2015 : Explosion de fruit cette fois, avec en plus du cassis habituel, des fruits rouges, et pas de note d'encre. L'élevage est là, bien intégré mais du coup, encore marqué. Bouche droite, racée, un côté plus naturel malgré un élevage encore présent. Tanins superbes, soyeux, concentrés, fins. Finale gourmande mais élégante, et jolie persistance. C'est beau et prometteur avec cette fois un côté plus flatteur. Excellent 94-95+ (17,5-18+)

2015 – nous repassons sur les fruits rouges, moins cassis, frais. Le vin est surprenant d’accessibilité, frais, très soyeux, plein, long et large tout en restant très élégant. Hyper séducteur (Très Bien - Excellent)

2009 : Cette fois, c'est le côté fumé, tabac, boite à cigare qui marque le nez. Bouche au gros volume, tanins encore à polir mais qui tourne velours en finale avec de la mâche. Finale puissante, droite. Grosse quille en devenir Excellent+ 94-95+ (18+)

2009 – des notes plus sombres, plus chocolatées, beaucoup de volume et de puissance. Le vin est racé, profond, les tanins sont plus présents que sur le 2015 pourtant plus jeune. Grosse quille en devenir (Excellent)

2003 : Cette bouteille se présente dans le lot des jolis 2003 (les miennes sont moins intéressantes). Assez marqué de l'encre et du graphite mais pas écrasé. A nouveau grosse densité et volume pointe de fraicheur qui malheureusement s'affaisse en finale, la rendant un peu molle, souple, tendre et aux notes d'élevage boisé moins distingué qu'habituellement. TB-Excellent 91 (16,5)

2003 – encore plus fruit noir, graphite, tanins encore présents, sensation plus boisée en finale, moins de longueur, plus de fluidité, plus sec (Bien-Très bien)  

2000 : Des notes épicées plus réglisse, c'est très friand, élégant. Bouche fondue, soyeuse, c'est acidulée, très friand, bien enrobée, délicat, avec une fraicheur étonnante, dynamisant la finale, tout en friandise et élégance. Moi j'aime beaucoup. Pas le millésime avec le plus de fond, certes, mais prêt à boire, gourmand et classe. Excellent 94 (17,5)

2000 – beau nez racé, presque friand, le vin est expressif, avec du relief, sanguin, matière fine avec une sensation acide assez prononcée (Très Bien)


Série 6 : Millésime mûr d'équilibre (grand sur le papier) : 2016 - 2010 - 2005 - 1990

2016 : A nouveau, très marqué du fruit, noir et rouge et un élevage plus moka, très classe. Des tanins superbes, denses, veloutés, fins. Jolie fraicheur tonique qui équilibre l'ensemble, c'est plein, tout en race et élégance. Finale superbement enrobée et magnifique persistance ou s'équilibre parfaitement la puissance, la friandise et l'élégance. Formellement, sans doute le plus beau. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19) mais il est urgent d'attendre car en phase de fermeture.

2016 – le blockbuster – nez profond, beaucoup d’énergie, de densité, on sent un élevage plus prononcé, les tanins sont présents. Un peu difficile à goûter aujourd’hui certainement grand dans 20 ans (Très bien)

2010 : Un côté plus chocolat au nez avec ce fond plus cacao que fumé. Bouche robuste, un peu brut presque, massif. Finale fraiche et puissante, acidulée et longue persistance. A attendre, et plus massif, moins fin que d'autres millésimes, à date. Excellent 93-95 (17-18)

2010 – nez un peu marqué par l’élevage, puissant, avec une charge tannique dans la lignée de 2009 mais beaucoup plus austère. Pas en place aujourd’hui (Bien – Très bien)

2005 : Cette fois, très belles notes de bois précieux, cèdre, le côté tabac, boite à cigare, c'est terriblement friand et classe. Bouche à l'avenant, droite, friande, soyeuse, puissante sans se départir de son élégance. Longue finale fraiche superbement enrobée... Superbe vin qui commence à s'exprimer. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18+)

2005 – le plus beau nez (pour l’instant), racé, très classe. Le vin est gourmand, avec encore des tanins, ample, équilibre parfait, légère trame acide, juste ce qu’il faut. Somptueux (Excellent)

1990 : A nouveau, Mat a choisi dans le bon lot :-). Un nez magique, en pleine maturité. Avec la complexité qu'apporte en plus de son profil classique, les notes de cuirs, ou encore les notes sous-bois, humus, champignons nobles. Bouche à la fois profonde, friande, à la belle densité de tanins quasi veloutés, fins. Grande élégance et tonicité finale, avec ce qu'il faut de friandise. Exceptionnel 96 (18,5)

1990 – petite appréhension, est ce que j’ai choisi la bonne bouteille ? J’avais acheté deux lots de 1990 aux enchères et les vins ne se ressemblent pas. La veille du départ, j’ai un pressentiment et j’intervertis les bouteilles dans la caisse. Sera-t’elle au niveau du vin dégusté en 2010 ? Bonne pioche ! dès le premier nez, on sait que c’est la bonne. Le nez est très expressif, super classe, arômes tertiaires, petits fruits acidulés, très mûr, le vin est hyper gourmand, la bouche est suave, veloutée, et c’est très long (Exceptionnel).

Série 7 : Le tout seul 1978

1978 : Plus confit, kirché au nez avec des notes champignons nobles, humus plus marqué. Bouche fraiche aux tanins taffetas. Finale acidulée, friande mais un peu souple. Excellent 93 (17).

1978 – On redescend légèrement du paradis mais c’est un très beau vin quand même. L’aromatique est très belle, moins de matière, et une belle longueur (Très bien)

Magnifique dégustation de ce cru de très haut niveau. Avec des millésimes, jamais trahis, et dont on sent l'effort pour en tirer le maximum sans dénaturer l'esprit, du millésime et du vin.

Bravo à l'équipe du château qui reste un de mes Pessac préférés.

Mais surtout Merci Mat 1000 fois de nous avoir offert ce superbe moment partagé :-). Et du coup les idées ont fusé pour la prochaine en associant nos caves, tous, on devrait couvrir pas mal de millésimes de Barton , de Poyferre, de Pontet Canet ?

Amicalement, Matthieu


dimanche 10 octobre 2021

Des revenants : Pithon Lais, Fieuzal 13, Morey Coffinet Blanchot Dessus, Sancerre Pinard, Marsannay Bart

 Bonjour à tous,


Fin de l'armoire, on prend ce qu'on trouve :-) avec quelques bouteilles qui reviennent en 2 ou 3 eme dégustation.

Cote Catalane, Olivier Pithon Lais blanc 2019 (vidéo 0:25) : A l'ouverture, encore ce nez de pomme fermentaire mais qui cette fois s'estompe quand même pour laisser place au fruit plus jaune, note végétale foin humide, herbe, pointe de fenouil, fond amande douce et léger résine. La bouche est ample, de la structure, jolie matière ronde, précise qui tient de bout en bout, c'est élégant, moins pomme fermentaire, plus fruit jaune, belle note herbe fraiche, foin humide, pointe de fenouil, fond d'amande et de résine presque pin. La finale est ample, mais droite, presque fraiche, et jolie persistance toujours un peu pomme fermentaire, mais herbe fraiche, foin, note femouil et fond résine et amande. Mieux que la précédente qui était écrasé par les notes fermentaires, TB-Excellent 91 (16,5) a attendre peut-être, car pas la complexité et l'élégance des précédents millésimes.

Pessac Leognan, Chateau de Fieuzal 2013 (vidéo 2:55) : Un nez expressif, marqué de son élevage très international style, un peu nouveau monde , friand, de cassis compoté, note d'épice vanillée, pointe fraise donnant un côté chupaChups, et un fond balsamique et réglissé/mentholé. La bouche est charpentée, fraiche, voir vive, enrobée de tanins soyeux à l'attaque, mais ferme, et accrochant en finale signant la justesse du millésime (quand on le sait), sur le cassis compoté, note vanille et plus réglissé, fond balsamique et menthol. La finale est fraiche, voir vive, empreinte légèrement séchante et persistance intéressante sur l'aromatique du nez. TB 90 (16) Un vin friand, très bien fait, technique, sans surprise, ni vice, ni vertu. Très international, et passe millésime :-) Et sur 2 belles tranches de faux-filet tout juste saisie sur un BBK rouge et blanc, c'est Très très bon.... ;-) Cette 3eme est conforme aux précédentes, et un peu plus harmonieuse :-) A boire.

Chassagne Montrachet, Morey-Coffinet Blanchots Dessus 2013 (vidéo 6:10) : Un nez expressif, classieux, certes un poil marqué par du grillé/réduc "so classique", sur le fruit jaune mûr, c'est hyper friand, des notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis plus vanillée, pointe de brioche sorti du four, sur un fond amande et donc ce grillé, fumé, un peu dominant. La bouche est large, ample, une matière dense, au joli gras, bien équilibré par la fraicheur, voir la vivacité, avec de la tension, sur le fruit jaune, acidulé du coup, toujours un peu marqué du grillé, des notes vanillées plus présentes, c'est gourmand avec la pointe citron confit, le chèvrefeuille sur un fond d'amande, de craie, de grillé. La finale est fraiche voir vive, puissante, à la belle empreinte beurrée, sur le fruit jaune, encore très vanillée, note chèvrefeuille et le fond amande et donc grillé. Excellent 93 (17) Un vin qui envoie, puissant, dans tous les sens, aromatique, structure, acidité, gras... et encore marqué du grillé et de la vanille. A attendre encore même s'il gardera ses caractéristiques mais gagnera en harmonie. Par contre, ceux qui aime les vins qui envoie, c'est maintenant :-)

Marsannay, Bart Les Grandes Vignes 2019  (vidéo 9:25) : Un nez expressif, super gourmand, de framboise mûre, mais aussi fruit noir, la mûre, le cassis note d'épice, réglisse, de fleur, presque patchouli, sur un fond léger noyau, caroube. La bouche est corpulente large, tanins soyeux, c'est droit de bout en bout, sur le fruit plus noir, cassis, mûre, léger compoté, acidulé, note d'épice réglisse, voir girofle, pointe fleurie, fond noyau de caroube, un côté cacao avec une amertume classe. La finale est fraiche, acidulée, super friande, et persistance intéressante de fruit noir et rouge des bois, des épices, des fleurs et ce fond entre noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16+) Sylvia craque complètement :-)

Sancerre, Vincent Pinard Les Créots 2020  (vidéo 12:30) : Un nez de belle expression, fruit blanc, pomme typé grany, avec une pointe exotique, note fraiche végétale entre foin humide et léger buis acacia, fond de craie, d'amande. La bouche est droite, belle fraicheur, acidulée, matière ronde, mûre, c'est ample et frais, équilibrée et intense avec du relief, sur la pomme grany, puis plus citronnée, note foin humide, buis, acacia, pointe exotique et fond amande, craie et léger tourbé. La finale est fraiche, tonique, élancée et persistance honnête de pomme grany, citron, note foin, acacia et fond amande et craie. TB 90 (16). Tout y est, intensité, maturité, fraicheur.. C'est déjà délicieux. Et ce 2020 s'annonce superbe...

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 juillet 2021

Reprise des diners dégustations :-) avec une belle soirée pour commencer : Pezerolles, Grande des Peres, Veroilles

Bonjour à tous,

Enfin nous reprenons les diners du DOP à la cantine de mémé qui est toujours aussi bonne, même après 12 mois d'interruption. Je ne dirai pas la même chose des dégustateurs :-) qui sont un peu rouillés, mais quel plaisir de se retrouver :-)


Vin 1 : Un nez floral, léger et délicat mais bien expressif, bouche ronde, un peu grassouille, jolie finale aromatique. Joli vin d'apéro que ce Chateau Carbonneau 2018 qui nous vient de Pessac en Dordogne, à côté de notre lieu de villégiature d'été. TB 87 (14,5+)

Vin 2 : Nez plus sérieux aux notes mentholées, puis plus crème parissière marquent un élevage assez présent. Bouche ronde à l'attaque puis de la tension, ça file droit, fruit jaune, puis plus floral, ce côté menthol qui allège, et jolie persistance, dont l'élevage se disspera en fin de repas. TB 89 (15,5) que ce Pessac leoggnan, Chateau Latour Martillac 2010

Vin 3 : Nez chaleureux, gourmand, fruit jaune et blanc, un côté acidulé, et une sensation de muscat sur un fond fumé, tourbé, ensemble assez changeant. Bouche droite, jolie tension, belle matière, c'est friand, acidulé, fruit jaune, pointe fraiche végétal, fond tourbé. Finale sur l'amertume, acidulé, précise, un côté herbe médicinal mais agréable. Excellent 92 (16,5) et là, Patatra, c'est un Reynaud Blanc ! Pour une fois, c'en est un bon, le premier bon blanc que je déguste de Reynaud :-) Les Tours 2015

Vin 4 (mon apport) : Une nez fruit jaune, mûr, note d'élevage classe fumé, légère vanille, pointe champignon noble, cèpe, sur un fond amande, et fumé. Bouche large, dense, grosse matière aux gras un peu marqué qui masque la tension, que l'on retrouve dan sune jolie finale, avec une belle persistance. Moderne style de chardonnay qui envoie, et à qui il manque un je ne sais quoi d'élégance... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Sonoma, Dutton Ranch Patz & Hall 2006.

Vin 5 : Un nez de Chenin, aux notes légèrement oxydées entre caramel et safran, de coing rôti, joli note tilleul plus classique, fond légèrement crayeux. Bouche droite, tendue, surprenante vue le nez, et une finale fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance tourbée mais avec ces petites notes oxydées... Joli chenin mais qui n'est pas dans mon style préféré. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Thierry Germain, Clos Romans 2016.

On passe au rouge pour accompagner un pluma de porc ibérique aux olives de kalamata.


Vin 5 : Un nez de framboise, groseille, note épice puis plus sous-bois, feuille morte, fond fumé. Bouche droite, tendue, jolis tanins fins et ptrécis, finale tonique, fraiche, voir tendue et belle persistance framboise, réglisse, fond léger noyau et fumé, un vin qui fait encore très jeune, sur les aromes primaires et pourtant on sent qu'il a une dizaine d'années.... Excellent 93 (17) que ce Pommard Pézerolles Voillot 2010

Vin 6 : Un vin à la parenté évidente, framboise, épice réglisse, mais en version "International Style" car marqué d'un élevage fumé, menthol élégant mais prégnant. Bouche ronde, sexy, tanins bien soyeux, c'est gourmand, acidulé avec une joli finale gardant de la fraicheur, tonique avec ce côté mentholé. Excellent 92 (16,5+) que ce Savigny les Beaune, Tollot Beaut Champs Chevrey 2018.

Vin 7 (mon apport) : Un nez classe avec une légère réduction de cassis mûr, d'épice, ou les notes violette sont un peu cachés par le plat. La bouche est dense, concentrée de jolis tanins soyeux, précis, y'a de la structure et de la mache mais cela reste élégant. Joli finale fraiche, longue, sur le cassis, les épices, pointe fraiche violette, fond cacao. Excellent 92 (16,5+) que ce Cahors Chateau le Cèdre, cuvée Le cèdre 2016 en version Nature, et à nouveau, loin des scories ou caricature de vin nature...

Vin 8 : Whaouh, on change de dimension, un nez complexe, changeant, de fruit rouge et noir mûr, d'épice varié, de patchouli, fleur séchée, de tabac, boite à cigare, des notes fraiches, végétales nobles, sur un fond léger cuir, fumé tabac... Bouche magistrale concentrée, puissante mais fine, précise, tanins veloutés soyeux. Longue finale classe, puissante mais tellement complexe... Exceptionnel 18 (95). on oenche pour une syrah, en Côte Rôtie ou en Languedoc ? Benoit a trouvé ce superbe vin qu'est La Grange des Pères 2007.

Vin 9 : On revient vers du nordiste avec de la framboise, groseille, des épice typé girofle, pointe sous-bois, ronce sur un fond fumé. Bouche corpulente, droite, fine, un vin de cailloux j'ai pensé, et une finale fraiche, tonique, avec une belle persistance. Un style opposé mais a nouveau grande classe. J'étais sur un Chambolle, Amoureuse. C'est bien un Chambolle mais village, les Veroilles 2014 de Bart. Bu il y a peu, je ne l'ai pas reconnu (mais l'effet de séquence...) pourtant en vin de cailloux, fin, en côte de nuit...

Super soirée, ou tout s'est bien gouté. lerci aux copains, cela faisaient du bien de se revoir :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 9 mai 2021

WE en 2 millésimes 2001 et 2019 : Meursault Mikulski 19, Volnay Champans Voillot 19, Pessac Malartic 01, Hermitage Faurie 01, Riesling Ginglinger 19

Bonjour à tous,

Pas d'armistice ce WE sur 2 millésimes 2019 et 2001. Mais c'est aussi l'anniv de mon dernier fils, alors les menus débordait de viande :-). Même si on a commencé et fini le WE avec du blanc.

Meursault, Mikulski 2019 (vidéo 0:25) : Un nez élégant, appétant, de fruit blanc, poire, fine ligne fumé grillé (réduc ?), puis note chèvrefeuille, citronnée, pointe brioche grillé, fond amande, aubépine, et ce léger côté grillé/fumé classe. La bouche est droite, joli matière soyeuse, belle densité, c'est droit, friand, sur la poire, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée donc léger acidulé, pointe brioche, fond amande grillé, presque sesame. La finale avec une pointe d'amertume classe, montre de la fraicheur, acidulée, et belle persistance, poire, puis plus citron meringuée, fond amande grillé, et ce léger sésame. Excellent 91-92 (16,5+) Très joli village Mais les prix au domaine :-(... dommage.

Volnay, Domaine Voillot Champans 2019 (vidéo 2:30) : A 24H, Nez fruit noir presque myrtille à l'ouverture, puis plus fruit rouge, cerise, voir fruit jaune mirabelle, note florale typé ibiscus, puis plus épice réglisse, une pointe d'orange sanguine très sudiste, fond léger de noyau, caroube. La bouche est charpentée, joli structure profonde, avec de la fraicheur, jolis tanins denses, soyeux, c'est du sérieux, sur le fruit noir, un côté myrtille, cassis, puis plus cerise rouge, note épice et florale, un côté ibiscus et la plus classique réglisse, pointe fraiche qui fait orange sanguine, fond léger noyau, caroube avec à l'ouverture une amertume marquée qui se fond à 24H. La finale est fraiche, équilibrée, belle empreinte tanique soyeuse, c'est droit, presque puissant et longue persistance fruit noir, myrtille, ibiscus, réglisse, orange sanguine, fond noyau. Excellent 92-94+

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 (vidéo 5:45) : Un nez superbe, de beau Bdx à maturité, c'est classe, appétant, sur le fruit noir à l'attaque, cassis, puis plus framboise, note d'épice et de bois précieux, cèdre, boite à cigare, pointe presque encens, fond fumé, tabac blond, et une pointe de cuir. La bouche est charpentée, tanins fondus soyeux, jolie structure droite, de la fraicheur, c'est profond, très élégant, plus cassis que framboise, note boite à cigare puis plus bois précieux, cèdre, fond tabac blond, fumé, et léger cuir. La finale est fraiche, belle empreinte, tonique, un côté friand quand même, et belle persistance de cassis, tabac blond, boite à cigare, cèdre, fond fumé et léger cuir. Très beau et je reconnais que ce 2001, qui n'est pas mon millésime préféré, présente ici tous les atouts du classicisme Bordelais, élégance, buvabilité (ou torchabilité redoutable), tout en gardant un côté friand qui lui évite le côté austère, Excellent 94 (17,5)

Hermitage, Domaine Faurie 2001 (vidéo 8:35) : Un nez profond, appétant, qui a perdu sa dominante œuf/animal, attaquant sur la suie, l'olive noire, puis cassis, note épice poivre, réglisse, sur un fond cuir classe mais qui laisse quand même transparaitre par moment l'œuf/animal. La bouche est charnue voir corpulente, droite, profonde, sans être austère, tannins soyeux, pas très dense, c'est frais, sur le cassis, note suie, puis olive noire, pointe épice entre poivre et réglisse, fond fumé, puis cuir teinté donc oeuf/animal mais très léger. La finale est fraiche, droite, et jolie persistance classe, cassis, suie, olive noir, épice et fond de cuir. Excellent 93 (17)

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2019 (vidéo 13:15) : Un nez fin, élégant, de mirabelle, note d'agrume plutôt orange, pointe friande frangipane, fond aubépine, amande, léger tourbé. La bouche est droite, joli matière soyeuse, précise, presque cristalline, c'est tendu, délicat, une certaine puissance, sur la mirabelle, puis plus citronnée, agrume, pointe pamplemousse a la belle amertume, fond aubépine, amande, craie. La finale est fraiche, puissante, tendue, acidulée, belle empreinte soyeuse au léger gras, et belle persistance mirabelle, agrume, citron vert, pamplemousse, fond amande craie. Excellent 93-95 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 janvier 2021

Fin de vacances et début 21 : Tessons 09, Charvin 14, Chidaine 17, Fieuzal 13, Perrin Le Gille 16

Bonjour à tous,


Les vins bus en cette fin d'année 20 et début 21, avec des bouteilles rapportées de la cave en fonction de leur âge, des lectures sur LPV... Poursuite exploratoire des chardonays 2009, évaluation des Rhone sud 2014...

Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2009 (vidéo 0:20) : Un nez fin, de fruit jaune mûr, note chèvrefeuille puis plus miel agrume, pointe presque tourbé, fond amande, sésame grillé. La bouche est large, ample, plus lâche que le VV, un poil alangui, souple, mais de belle densité, tient sur sa matière, au joli toucher gras, sur le fruit jaune, note plus fumées, puis plus aubépine, fond amande et sésame grillés. La finale est ronde, plutôt souple, moins de tension que sur le VV, mais persistance intéressante de fruit jaune mûr, note tourbée, fumé, fond amande grillé, sésame. TB 89 (15,5). Un Tesson plutôt rond et souple, ce qui effectivement n'est pas son style habituellement....

Châteauneuf du Pape, Charvin 2014 (vidéo 2:30) : Un nez intéressant, fin, de cerise plus que prune, note orange sanguine fraiche, pointe épice réglisse, fond cacao. La bouche est corpulente, plutôt fine, ronde, pas très denses et avec des tanins encore un peu astringents, de la fraicheur, sur la cerise noire, note orange sanguine, pointe épice réglisse, fond cacao puis plus orgeat. La finale est ronde, assez fraiche et persistance intéressante cerise, note orange sanguine, épice et ce fond presque orgeat assez surprenant. Moi j'aime bien, le côté léger, frais, par contre les tanins manquent d'un peu de moelleux pour un C9P. TB-Excellent 91 (16,5)

VdF (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2017 (vidéo 4:45) : Un nez expressif, classique du chenin, sur la pomme golden, le coing, note d'épice, de miel agrume, fond entre cire d'abeille et craie, amande. La bouche est large, matière langoureuse, une petite fraicheur pour maintenir tout ça, sur la pomme, le coing, note miel fleur d'oranger, fond crayeux plus marqué amande, presque savon. La finale est ronde, un poil lascive, et persistance honnête, pomme golden, coing, note miel oranger et fond craie, amande. TB 88-90 (15,5)

Nuits Saint-Georges, Rion Grandes Vignes 2005 (vidéo 6:30) : Un nez expressif, a maturité, fruit rouge mûr, framboise, note épice réglisse, fond sous-bois humus, c'est très friand. Belle bouche tonique, dense, jolis tanins soyeux, c'est énergique, presque puissant. La finale est presque fraiche, tonique, et persistance intéressante, un vin à maturité. TB-Excellent 91 (16,5)


Pessac Léognan, Château Fieuzal 2013 (vidéo 8:00) :  Un nez séduisant de bordeaux ayant passé la prime jeunesse, encore marqué d'un joli élevage mêlant le moka, le fumé, mais joli cassis reprenant le dessus, pointe de vanille, et de lacté chupa chups par moment, sur un fond délicatement fumé, tabac. La bouche est charpentée, droite, joli structure, joli tanins soyeux, c'est très gourmand sur la fraise/vanille chupa chups, puis plus cassis, des notes plus profonde de graphite, suie, voir fraiche de cèdre, fond fumé tabac plutôt élégant. La finale est fraiche, bien enrobée et persistance intéressante tout en friandise de fraise, la pointe vanillé gourmande, les notes d'épice fraiche typé cèdre, voir menthol, fond fumé tabac classe. Bref une très belle surprise, qui est passé d'un côté un peu vulgaire Too Much, à la friandise, qui se boit bien actuellement sur cet équilibre harmonieux entre jeunesse fougueuse et friandise aguicheuse. TB-Excellent 91 (16,5)

Gigondas, Perrin La Gille 2016 (vidéo 10:45) : Nez élégant, friand, plutôt fruit noir, un peu mat, puis prune, note épice, puis d'orgeat, fond amande et noyau. La bouche est corpulente, large, joli tanins denses, précis et soyeux, il y a de la fraicheur tonique, sur le fruit noir, la prune, note garrigue plus marqué, pointe épice réglisse, fond d'amande d'orgeat surprenant mais joli, élégant. La finale est fraiche pleine, tonique et persistance intéressante fruit noir, prune, note épice puis garrigue, fond amande orgeat. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu