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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 12 novembre 2023

WE 2020 : Bourgueil La Butte Mi Pente, Pauillac Grand Puy Lacoste, Marsannay Bart Montagne, Riesling Ginglinger Drei Exa, Meursault Tessons 18

Bonjour à tous,



Un we sous le signe des 2020 :

Bourgueil, Domaine de la Butte Mi Pente 2020 (vidéo 0:25) : Un nez expressif à l'ouverture, plus refermé le lendemain, coulis de fruit rouge mûr, note marqué cuir/animal, puis épice, pointe végétal plus feuille de cassis, ronce que poivron, fond noyau, presque cacao. La bouche est charpentée, voir robuste, ample à l'attaque, joli densité, puis belle fraicheur, c'est tonique, droit, profond, tanins soyeux quasi velouté, sacré qualité de bouche, sur le coulis de fruit rouge et noir, mûr, friand, acidulé, note cuir/animal moins marquée, plus végétal, feuille de cassis et léger poivron, fond noyau, presque cacao. La finale est très friande, puissante, mais équilibré, et belle persistance. Excellent 92-94 (16,5-17,5)

Marsannay, Bart La Montagne 2020 (vidéo 3:25) : Un nez expressif, de cassis, puis fruit rouge, framboise, groseille, note ronce, sous-bois, pointe d'épice, réglisse, fond caroube, moka. Au fil de l'ouverture, l'élevage fumé, presque choux par moment s'impose plus dans le style classique du domaine, moi j'aime bien même quand c'est un peu envahissant. La bouche est pleine, corpulente, droite, ample, tanins soyeux, précis, c'est puissant mais équilibré et droit dans une finale acidulée, friande, avec une persistance plus qu'intéressante. Sylvia est un peu plus gênée par cet élevage ou elle retrouve une pointe vanillée. Excellent 92 (16,5) pour moi.

Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 2020 (vidéo 5:35) : Un nez à l'ouverture très expressif, appétant, de fruit noir, cassis, note épice cèdre, fond plutôt balsamique. Le lendemain, c'est plus assagi, sur le cassis mûr, note végétal noble, plus feuille de cassis que poivron, note épice toujours, bois précieux, cèdre, on devine une pointe profonde, graphite, cendre, fond pris encore dans son élevage entre cacao, et chocolat pointe caramel. La bouche est robuste, droite, puissante, matière dense, très soyeuse, du volume, de l'amplitude dans une jolie droiture avec un côté presque gourmand, moins classique du cru, sur le cassis mûr, acidulé, note entre feuille de cassis et plus poivron rouge grillé, pointe cèdre, puis graphite, cèdre, qui donne la profondeur, fond donc encore dans son élevage plutôt classe, cacao, chocolat et léger vanille/caramel (qui participe à la gourmandise). La finale est puissante, pleine, fraiche, tonique, belle empreinte soyeuse et longue persistance. C'est quand même très beau ces 2020, curseur a fond mais l'ensemble reste équilibré. Excellent+ 93-95 (17-18) et peut-être même plus :-)

Riesling, Paul Ginglinger Drei Exa 2020 (vidéo 9:10) : Un nez appétant, classe, de fruit blanc, de pomme granny, note d'agrume pomélos, pointe florale, fond d'amande, massepain friand, et léger tourbé, roche. La bouche est ample, friande, corpulente à l'attaque, puis ça se tend, c'est droit, sur sa structure, sur la pomme granny, la reine claude, note amande, roche, crayeuse, puis floral aubépine, fond léger tourbé. La finale à la légère fraicheur est acidulée, très friande et jolie persistance. Excellent 92 (16,5) Bien sûr, plus en rondeur et acidulée que le 2021 bue la semaine dernière mais plus de fond, de matière, de puissance. Intéressant d'en garder 10 ans et plus à mon avis :-)


Ce ne sera pas grand chelem 2020 puisque l'on finit ce soir sur :

Meursault, Buisson Charles Tessons 2018 (vidéo 10:35) : Un nez élégant, de jolie expression, assez "naturel", marqué de la poire William, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, pointe champignon, humus, sous-bois, fond d'amande, roche, très crayeux. La bouche est ample à l'attaque, puis ca se tend, c'est droit, salin, acidulé, en longueur, tout en gardant cette jolie matière soyeuse, presque gourmande, car l'acidulé arrondit, sur la poire, puis le citron acidulé, le chèvrefeuille, notes plus noisette,  que sous-bois, humus, fond crayeux, amande douce. La finale est acidulée, ronde, très friande et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5). La rondeur des 18 je trouve avec leur finale plus acidulée, tonique. Moi j'aime bien son côté friand voir gourmand.

Amicalement, Matthieu

lundi 10 avril 2023

WE Pascal : Pauillac Grand Puy Lacoste, Cote Rotie Rostaing Ampodium, Coteaux Languedoc Mas Jullien Carlan et Lous Rougeos

Bonjour à tous,


Traditionnel agneau Pascal pour cette Pâques avec donc le classique Pauillac :-) Découverte des 2021 du Mas Jullien

Coteaux du Languedoc, Mas Jullien Carlan 2021 (vidéo 0:30) : A 24H, un nez pas très complexe, mure, myrtille, note épice légère, agrume, garrigue et fond noyau cacao. La bouche est charpentée, large, tanins ronds à grosse maille, de la fraicheur, un peu fuyant presque, sur la mure, la myrtille, puis la cerise, note épice puis agrume, orange sanguine, pointe garrigue, fond noyau et cacao. La finale est fraiche sur la cerise, la myrtille, note orange, fond noyau cacao. Un peu brut, pas très complexe, mais bon. Bien-TB 87 (15)

Coteaux du Languedoc, Mas Jullien Lous Rougeos 2021 (vidéo 2:15) : A 24H, un nez plus fin et complexe, mais plus renfrogné aussi, sur la myrtille, la mûre, note florale violette, pivoine, puis épice réglisse, agrume, pointe herbe séchée, garrigue, fond cacao. La bouche est charpentée, joli structure marquée, tanins fins, soyeux, puis de la fraicheur, c'est droit, (manque de la plénitude des 18, 19, 20), sur la mûre, la myrtille, note épice, poivre, puis orange sanguine, pointe garrigue, fond cacao. La finale est fraiche, certes, mais l'empreinte manque un peu d'aboutissement, on sent le millésime juste, et jolie persistance; TB-Excellent 91 (16,5) car cela reste une super cuvée (que j'adore), sur un millésime pas abouti.

Pour ces 2 vins, sur ce millésime frais, on pourrait croire que cela irait mieux a ces vins du sud, mais je trouve qu'il manque quelque chose à la matière, a ces bouches pas totalement épanouie, j'ai préféré 19 et 20 par exemple, plus puissant, certes mais plus abouti, avec une plénitude que je ne retrouve pas ici.

Côte Rôtie, Domaine Rostaing Ampodium 2013 (vidéo 5:35) : A 24H, très joli nez, harmonieux, de cassis, certes les notes sous-bois, ronce, sont un peu plus marquées qu’habituellement mais bien enrobées d’épice poivre, puis le bacon grillé, viande rôti sur le fond un peu moka, c’est très appétant et élégant surtout. La bouche est à l’unisson, corpulente, avec de jolis tanins soyeux, de la fraicheur un peu marquée, oui, mais donnant même un côté acidulé, friand (presque difficile d’imaginer 2013), un peu de tension qui ramène à 2013, sur le cassis, les épices, poivre, réglisse, le côté ronce, sous-bois, la pointe bacon grillé classe, et le fond léger moka. Belle finale, fraiche, certes, mais pas vive car bien enrobée, plus profonde que large, et jolie persistance tout en élégance… Un régal, vous l’aurez bien compris 😊 Excellent 92 (17)

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2014 (vidéo 8:30) : A 12H, un nez de fruit noir, cassis, note plutôt chocolat d'abord, puis plus classique, épice boite à cigare, pointe graphite, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est plus profond que large, sur le cassis, léger acidulé, note épice boite à cigare, pointe graphite, fond tabac et chocolat. La finale est fraiche, droite et persistance plus qu'intéressante dans un grand classicisme pauillacais. Excellent 92 (17)

Volnay, Domaine Voillot Champans 2017 (vidéo 10:15) : A 3H, un nez séduisant commençant à évoluer, sur la framboise, la groseille, note champignon, cèpe, avec un côté ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond humus, tourbé plus que fumé, et noyau, amande. La bouche est corpulente, pleine, fraiche, jolis tanins soyeux, pleins, enrobant cette fraicheur presque vive, sur la framboise, la groseille, note sous-bois, ronce, pointe réglisse, fond humus, champignon, cèpe, puis amande. La finale est fraiche, pleine tonique et persistance intéressante. Excellent 93 (17) Et bien dans l'esprit de ce millésime qui manque de fond mais est très friand :-).

Chablis, Droin 2021 (vidéo 12:30) : A 12H, un nez appétant, élégant, de fruit blanc, pomme, voir pomme granny, note sous-bois, champignon, mousseron, pointe pralin, pain grillé, friande, fond roche, plus calcaire amande que coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue mais sans perdre en largeur, c'est acidulé, poresque vif quand même, sur la pomme granny du coup, les notes plus citronnées puis champignon mousseron, fond roche calcaire, et cette fois la pointe coquille d'huitre. La finale est fraiche, vive, pleine, sur la pomme granny, avec son astringence :-) presque, et persistance intéressante. TB-Excellent 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 6 novembre 2022

WE riche : Pommard, Côte Rôtie, Pauillac, Cheverny, Montbazillac, Chassagne, Beaune, Saint-Joseph

Bonjour à tous,


WE riche en dégustation de vin, et de culture :-)... avec un superbe spectacle sur la troupe de Molière à la comédie Française :-)

Pommard, Domaine Rebourgeon Mure Clos des Charmots 2015 (vidéo 0:15) : A 12H, un nez gourmand, mûr, de fruit rouge compoté, framboise, puis plus gelée de cassis, pointe presque pruneau, note épice, fleurie patchouli, fond noyau, amande, caroube. La bouche est corpulente large, ample, tanins soyeux, pas très denses, c'est droit, tenu par la structure, sur le cassis, léger acidulé friand, note épice et fleurie qui allège, fond noyau caroube, amande. La finale est puissante, léger alcool, avec une persistance honnête sur la cerise, les notes fleuries, épice et ce fond noyau, caroube et amande. TB 90 (16)

Côte-Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2012 (vidéo 3:15) : Après l'expérience d'il y a 15 jours, je voulais "retaster" ce vin. 12H, un nez discret effectivement, assez pointu, de cassis au départ, puis du coup plus fruit rouge, note timide réglisse, pointe humus sous-bois, fond suie, âtre. La bouche est corpulente, droite, fraiche voir vive, c'est tendue, tanins ronds a l'attaque mais un peu anguleux, pointus en finale, sur le cassis, puis plus fruit rouge, groseille, note épice, plus boite à cigare, tabac, pointe fleurie, évoluant humus sous-bois. La finale est fraiche, droite tendue et persistance intéressante, mais plutôt original pour une CR. TB 89 (15,5) Je confirme, pas un grand millésime de Terres Sombre :-)

Diner du samedi soir :




Chassagne-Montrachet, Domaine Germain Morgeot 2012 
(vidéo 5:15) : Ouverture, un nez enjôleur, de fruit blanc, plutôt poire, belles notes de brioche dorée, de beurre, puis chèvrefeuille marquée, pointe boisé vanille friande (qui va se renforcer avec l'aération au point de dominer le reste) sur un fond d'amande, d'aubépine, de craie et un léger sésame grillé. La bouche est large, dense, joli matière au gras séducteur, puis ca se tend, de la fraicheur, ca devient acidulé, c'est précis, traçant sur la poire, puis le chevrefeuille se fait plus citron, note beurrée, brioche dorée, se teinte d'une léger vanille/caramel encore (à l'ouverture car 6H après cela devient envahissant), sur un fond d'amande, de sésame grillé. La finale est fraiche, puissante, tendue superbement enrobé de cette matière veloutée, mais fine et précise et belle persistance poire, citron, chèvrefeuille, amande, brioche dorée... Très beau vin, Excellent 93+ (17+) à l'ouverture mais 6H après, le boisé vanille/caramel domine un peu le reste, dommage, je redescend à 91 (16,5)

Cheverny, Domaine Huards Le Vivier 2015 (vidéo 7:25) : Très joli nez friand, de groseille, de fraise des bois, note ronce, sous-bois, pointe bourgeon de cassis, fond noyau. La bouche est charnue, fraiche, voir vive mais bien enrobée de tanins soyeux, et joli finale fraiche, tonique, tout juste enrobée sur la groseille, la fraise, note fraiche ronce, sous-bois, pointe bourgeon de cassis, fond noyau. TB-Excellent 91 (16+) Un pinot frais, tonique, acidulé, très séduisant ou la touche gamay apporte cette petite différence qui le rend difficile à positionner en aveugle (je l'ai placé en Alsace).

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 (vidéo 6:15) : Un nez plutôt discret mais classe, classique du genre de cassis, léger confit friand, note épice boite à cigare, pointe graphite fond léger fumé et cuir. La bouche est robuste, structure marquée, tanins fins et précis qui allègent, soyeux, c'est frais, profond, on flirte un peu avec l'austérité (du millésime), mais c'est classe, sur le cassis, les notes épices, boite à cigare, pointe graphite puis bois précieux, cèdre, fond cuir. La finale est puissante, fraiche, gardant de la finesse, profonde, et belle persistance de cassis, boite à cigare, bois précieux, cèdre, fond de cuir. Excellent 92 (17), bien dans le style du millésime qui a toujours été à la limite de l'austère.

Monbazillac, Domaine la Robertie Vendange de Brumaire 2015 (vidéo 9:15) : Quelle gourmandise élégante, classe... sur le fruit jaune rôti, les notes d'orange confites, léger quinquina, l'hydromel, les épices, pointe tourbée, fond cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque puis grande fraicheur, qui tend la bouche, ça s'allège, c'est tonique, friand, aucune lourdeur, mais grande gourmandise. Belle finale persistante gourmande mais légère... ça se boit tout seul avec un gôut de reviens-y redoutable. Excellent 93 (17)

Beaune, Domaine Rebourgeon Mure Les Vignes Franches 2018 (vidéo 11:15) : Un nez mûr, séducteur de fruit noir compoté, puis plus fruit rouge, framboise, note épice réglisse, pointe ronce fraiche fond noyau amande, caroube (moka). La bouche est corpulente, large, joli tanins soyeux puis de la fraicheur, qui tend l'ensemble, sur le fruit noir puis plus rouge framboise, note épice réglisse, pointe ronce fond noyau caroube. La finale est presque fraiche (! pour un 18), en tout cas tonique,(pas mou, cuit...), et persistance intéressante. TB 90 (16) Joli, très digeste, ca se boit tout seul... c'est très bon.

Saint-Joseph, Cuilleron Les Serines 2018 (vidéo 12:25) : Ouverture, un nez expressif, de cassis mûr, note boisé amande, chocolat, puis plus épice poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La bouche est corpulente, large, mais de la fraicheur aussi, tanins soyeux, c'est acidulé à souhait, sur le cassis, acidulé, note poivre puis plus violette, fond léger moka/chocolat, et balsamique. La finale est acidulée et jolie persistance de cassis, note réglisse, poivre, pointe violette, fond moka, balsamique TB 90 (16).

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 juin 2022

Les 50 ans de Stéphanne : Meursault Perrieres Germain, Pichon Baron 90, Chambertin Rossignol Trapet et Clos de Beze Groffier, Beaucastel 90, Ermitage Pavillon

 Bonjour à tous,


Ce WE c'était surtout les 50 nas de Stréphanne, quelle sélection il nous a offert !Merci 1000 fois.

Pas pris de note donc retour rapide des vins dégustés en aveugle :


Mas Jullien blanc 2013 : très joli vin, haut niveau, pomme puis fruit jaune, note fraiche hérbacée, pointe pralin, fond d'amande légère amertume classe. Bouche ample, belle matière soyeuse, puis c'est frais, acidulé, finale fraiche et longue. Excellent 93 (17)

Riesling, Sclhumberger Kitterle 2010 : Nez classique pamplemousse, note foloirale, fond terpénique léger pétrole. Bouche gracieuse, typique des calcaire sable, finesse, légereté mais intenséité. Finale fraiche et longue. Excellent 93 (17)

Meursault, Germain Perrieres 2007 : nez un peu marqué élevage à l'ouverture, puis la cavalerie, le fruit blanc, les notes tarte citron meringuée, chèvrefeuille, pointe sésame grillé, fond d'amande, d'aubépine... La classe, comme la bouche ample à l'attaque, puis très fraiche (on est parti sur 2008), avec du fond, cette matière soyeuse, caressante mais précise et ciselée, et cette puissance en finale, cette force typique des Perrières avec une très belle persistance, tout en naturel, avec un élevage qui a totalement disparu. Superbe 94 (17,5)


Pauillac, Pichon Baron 90 : Très beau nez classique RG, cassis léger acidulé, note graphite puis plus humus, pointe épice, fond fumé tabac. Bouche charpentée, structuré profonde sans austérité, beaux tanins fins, denses, soyeux, c'est frais tonique, finale fraiche et longue cassis léger confit, note épice plus boite a cigare, pointe profonde graphite, humus, feuille séchée, fond tabac fumé. Excellent 94 (17,5)

Chambertin Clos de Beze, Groffier 2007 : Pffuf, un nez magique, framboise, groseille mûre, note épice girofle, réglisse, pointe de cuir, fond fumé. Bouche corpulente, droite, puissante mais tout en précision, finesse, soyeux des tanins, très expressive, friande a souhait, groseille, framboise, léger acidulé, note épice, réglisse, girofle, finale longue, puissante, friande et tout en élégance. Exceptionnel 97 (19)

Chambertin Rossignol Trapet 2002 ; un nez marqué d'une note d'encre, de cave, (pas de TCA, mais du bouchon), qui bien que s'estompant, masque l'ensemble qui arrivé à 1H d'aération. Bouche plus droite, puissante, plus de profondeur que dans le CdB.Mais pas la plus belle bouteille bue de ce cru habituellement magique.

Chateauneuf, Beaucastel 90 ; a nouveau nez magique, complexe, cassis léger confit, puis plus fruit rouge, note d'épice réglisse, évoluant orange sanguine, pointe tabac, boite a cigare, fond léger cuir puis cacao, chocolat.... Bouche puissante à nouveau, mais pas marqué alcool, tanins denses ultra soyeux, c'est frais, caressant, un côté gourmand mais du fond aussi, finale friande, puissante mais délicate... Très grand vin (et content de le gouter sur cette bouteille en pleine forme :-)) Exceptionnel 98 (19)

Côte Rôtie, Guigal Landonne 2001 : là aussi, le nez est  bizarrement peu expressif, très marqué d'encre, de graphite, fond fumé. Servi en carafe on part sur Bordeaux rive droite... Peu de marqueur de la syrah. Très belle boucle mais aromatiquement on y est pas.

Ermitage, Chapoutier Pavillon 2001 : Ah là on revient sur le classique cassis, belle note d'épice, de tabac, fond de cuir qui donne beaucoup de profondeur. Bouche droite, structurée, profonde, beaux tanins soyeux, fins, précis. finale fraiche acidulé, cassis, épice, bacon grillé, fond tabac fumé classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18)


Et sinon, bu ce WE à la maison :


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2014 : Un nez assez moka à l'ouverture puis à l'aération, de cassis mûr, note de poivre marquée, pointe animal évoluant cuir, fond moka. La bouche est large à l'attaque, jolis tanins soyeux de belle densité, c'est fin et précis (comme toujours Rostaing), puis ça se tend, c'est droit, sur la cassis mûr, note épice poivre évoluant à 12H orange sanguine, pointe bacon grillé/cuir qui s'estompe à 12H, fond moka léger. La finale est fraiche tonique, ça reprend de la puissance, sur le cassis plus acidulé, note poivre, pointe cuir puis plus florale, fond moka Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 février 2022

WE tranquille : Saint-Joseph Cuilleron, Saint Aubin Langoureau, Riesling Ginglinger, Pauillac Clerc Milon, Marsannay Champs Salomon, Volnay, Puech Noble

Bonjour à tous,

Petit WE tranquille à la maison, vins tranquilles :-)

Saint Joseph, Cuilleron Les Serines 2018 (vidéo 0:20) : Un nez à 4H de cassis mûr, acidulé, note poivre, réglisse, pointe violette, presque bonbon à la violette, fond encore marqué de son élevage boisé, moka, balsamique et qui va s'accentuer à l'aération sur un coté caramel. La bouche est charpentée, large, ample, tanins soyeux, de la structure qui tient le vin, très expressif, voir capiteux sur le cassis acidulé, note poivre, réglisse, pointe violette, fond moka puis balsamique, caramel. La finale est ample puissante, léger alcool, cassis acidulé, note bonbon violette, poivre, réglisse, fond moka et ce côté caramel. TB 89-91 (15,5-16,5) A attendre que l'élevage se fonde car à 12H le coté élevage devient démonstratif et prend le dessus.

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2014 (vidéo 1:50) : Un nez expressif, gourmand, de fruit blanc mûr, puis plus citron, presque confit, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, avec le côté gourmand vanillé du chèvrefeuille, pointe brioche, fond amande, avec du grillé (réduc légère ou boisé ?) car évolue fumé, léger sésame grillé. La bouche est ample, mais bien tenue par une fraicheur acidulée, friande, matière au joli toucher gras, mais précise, dense, et comme dirait Sylvia "c'est chatoyant" sur le fruit blanc, le citron léger confit, note chèvrefeuille avec un côté vanillé gourmand, pointe de brioche, fond d'amande, de craie, avec un côté fumé, sésame grillé. La finale est ronde, acidulée, tonique, gourmande, sur le citron, la tarte citron meringuée, note chèvrefeuille, fond amande, léger grillé, pointe sésame et retour craie, calcaire très agréable. Excellent 92 (17) que ce vin souvent très gourmand, aguicheur en jeunesse, qui s'affine pour devenir plus élégant avec l'age, et toujours un super rapport Q/P.

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2019 (vidéo 6:30) : La dernière :-(, car ça se descend trop vite ce cru au nez élégant, friand, de fruit blanc, de reine claude, note agrume, pamplemousse, plutôt pomélos, pointe florale voir amande, fond plutôt craie et léger terpénique. La bouche est droite, tendue, fraiche avec son léger gaz, joli matière précise, ronde, belle tonicité, sur la reine claude, puis le citron, note pomelos, pointe florale, épice, fond amande, craie, léger terpénique, cire d'abeille. La finale est pleine, fraiche, tonique, et jolie persistance tout en élégance. Excellent 91 (16,5). Je n'aurai pas réussi à en faire vieillir, il faut vite maintenant commander les 2020...

Pauillac, Chateau Clerc Milon 2012 (vidéo 3:50) : A 4H, le nez très classique du beau Bdx rive gauche, sur le cassis, notre bois précieux, cèdre, allant vers le menthol, pointe graphite, puis léger encre, fond plus cacaoté que tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite, structurée, tanins fins, précis, soyeux, joli fraicheur qui s'accompagne d'une belle profondeur, c'est sérieux mais pas austère, sur le cassis, note épice cèdre allant plus cette fois sur la boite a cigare, classique de Pauillac, pointe graphite, encre donnant de la profondeur, fond plus tabac cette fois mais léger cacao (amertume aussi), c'est dans un style classe, aristocratique. La finale est fraiche, profonde, regain de puissance et jolie persistance de cassis, qui devient acidulé, offrant la friandise qui équilibre le sérieux, puis cèdre, boite à cigare, graphite/encre et fond tabac, fumé et la pointe cacao. Très joli vin, et plutôt agréablement surpris de ce 2012, super millésime de RD, et là, peut être, le plus joli RG dégusté jusqu'à présent, et surtout plus joli Clerc Milon bu jusque là Excellent 92+ (17)

Marsannay, Domaine Bart Les Champs Salomon 2016 (vidéo 8:50) : Après 8H d'aération (qui ont dissipé la légère réduction grillé et chou), un nez ouvert de framboise, groseille, note d'épice et de fleur, entre patchouli, pivoine, pointe ronce et sous-bois, fond noyau et léger amande, massepain. La bouche est corpulente, pleine, joli densité de tanins soyeux, puis de la fraicheur, tout juste enrobée, qui donne un côté acidulé sur la groseille, la framboise, note florale, pivoine, patchouli, pointe ronce, fond noyau, amande. La finale est fraiche, assez marquée, vive à l'ouverture mais qui s'arrondit à l'aération, sur la groseille, framboise, ce côté acidulé, note florale et épice, fond noyau amande, voir crayeux. Excellent 92 (17) mais sacré acidité quand même, que la matière enrobe tout juste.

Volnay, Joseph Voillot VV 2018 (vidéo 13:40) : Un nez assez explosif, de pinot comme j'adore, sur le fruit rouge et noir, framboise, groseille, mûre sauvage, note fraiche de ronce, pointe floral, épice, fond de noyau (et sylvia sent une pointe d'élevage léger caramel, et une fois dit, moi aussi :-)). La bouche est plus que charnue, corpulente, large, de la matière, assez dense pour le cru, ample avec des tanins soyeux, cela reste tonique, sur la framboise, la groseille puis plus fruit noir, mûre, note fraiche ronce, pointe plus épicé, réglisse presque, fond noyau. La finale reste tonique, avec un regain de puissance, typé alcool mais sans le ressentir, si ce n'est ce coté chaleureux pas courant dans ce cru habituellement, mais c'est friand, festif, sur la framboise, la groseille, la mûre, les épices et la note florale, fond noyau. TB-Excellent 91 (16,5) et un beau Volnay assez jouissif, festif, superbe sur la volaille à l'estragon du dimanche :-)

Coteaux Languedoc, Puech Noble blanc 2020 (vidéo 16:50) : Joli nez appétant de fruit jaune, pêche, abricot, note fraiche fenouil voir anis, pointe de garrigue herbe séchée, fond amande et léger cire d'abeille. La bouche est ample, large, du volume, avec une matière au joli gras, sur la pêche, l'abricot, les notes fenouil voir anis, pointe herbe séchée, garrigue, fond amande légère amertume, cire d'abeille. la finale est puissante, un peu chaleureuse, tient sur sa structure et sa puissance et joli persistance. A boire frais TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 novembre 2021

WE intense : Chablis Droin Vaudesir, Chambertin Clos de Beze, Puligny Pucelle, Pomerol, Schistes Jauffre, Chevalier Montrachet, Lynch Bages

Bonjour à tous,


Une semaine assez intense question dégustation... D'abord un super diner d'associés ou l'on s'est fait plaisir :-) avec :


Chablis, Droin Vaudesir 2010 : Pffuiff super vin, encore tout jeune même si pointe déjà de belle notes de champignon noble, d'humus, il reste encore des traces d'élevage légèrement vanille/caramel. La bouche est fraiche, grasse, précise, tendue, et profonde. La finale est puissante et longue persistance, donc encore un peu marquée de son élevage, mais friande, acidulée avec tous les marqueurs d'un Chablis, sur le fruit blanc, puis plus citronnée, la roche, coquille d'huitre, les notes mousserons, champignons noble, le côté foin séché...

Pomerol, Château Beauregard 2012 : Un nez très séduisant, friand, de fruit rouge, fraise, note fraiche et profonde, bois précieux cèdre, graphite pointe chupa chups, fond fumé, tabac, boite à cigare et pointe balsamique. Joli bouche, aux tanins soyeux, fins et précis, c'est structurée, frais et friand et belle finale, longue sur le fruit rouge compoté, les notes de cèdre, d'épice boite a cigare, fond fumé et balsamique.

Chambertin Clos de Beze, Bart 2011 : un nez de grande classe, jolie complexité, framboise, groseille, note d'épice puis florale pivoine, pointe champignon noble fond léger moka, fumé. La bouche est corpulente, tanins ultra-soyeux, c'est délicat, aérien, et gourmand avec un acidulée à souhait jusque dans la belle finale, fraiche, dynamique et longue persistance. Excellent+ 94 (17,5+)

Ensuite ce WE, déjeuner avec Alex, à la cantine de Mémé, avec qui j'échange virtuellement régulièrement sur LPV. Quelle bonne idée cette rencontre. Bon on a parlé vin, et vin, et... surtout vin. Le temps est passé si vite, qu'au moment du café, il était déjà 15H30.... 

J'ai une fois de plus brillé à l'aveugle, :-) positionnant le vin sur un Chardonnay de 10 ans, puis 2017 après avoir beaucoup hésité et être passé partout sauf dans la région qui pourtant était évidente... A l'attaque à l'ouverture j'ai du pralin, et des notes champignons, humus qui m'ont trompé... après du coup je comprenais plus grand chose et je suis revenu sur ma première impression. D'ailleurs, au moment d'aller chercher la bouteille, Alex me dit donc que ce n'est pas un chardonay, que c'est une autre région que j'aime bien... Et là illumination, mais oui bien sûr c'est un Riesling... C'est même évident (la preuve :-)) que je positionne sur du calcaire. Je passe de 2017 à 2015, puis en cherchant le vigneron/terroir, je pense d'abord à un Geisberg de Kintzler à cause du style un peu austère et tranchant mais la puissance, la densité et la maturité assez forte me font douter... Puis Alex me demande quels vignerons (j'en déduis qu'il sait que je connais :-)). Je fais le tour en commençant par ceux qui me paraissent loin, ce n'est pas Ginglinger, Mann, Boxler, Wienbach,... Zind... mais j'ajoute tout de suite sauf sur le Rangen. Et là, déclic, mais oui, ce côté tourbé, fumé, cette puissance, la fraicheur, profondeur, tension, tout en étant riche et mûre.... Mais oui, ce serait pas un Rangen de Zind ? Finalement, je me rattrape un peu... Merci Alex pour cet Excellent 94-96 (17,5+) avec encore gros potentiel, Riesling, Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos St Urbain 2014. Bon, j'ai quand même limite honte d'avoir commencé par un chardonnay sur Puligny.... même si dit sans conviction :-)

Je luis sert mon rouge, et Alex est bien meilleur, car au moins il est pas trop loin, positionnant le vin jeune 2018 et au sud, juste sur de la grenache (Rhome ou Languedoc), petite hésitation un moment avec un pinot, devant la délicatesse et la finesse des tanins en bouche. Ah quand même, je ne suis pas le seul à avoir voyagé, mais il revient sur le Rhone sud. C'est pas si mal, car par contre, lui n'a jamais bu de ce :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (100% Carignan) 2018 : Un nez assez élégant encore jeune, de fruit noir, myrtille, note d'épice plutôt réglisse puis florale tirant sur la pivoine, la violette, pointe garrigue, terre, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée, elle tient sur sa structure, jolis tanins fins et soyeux, c'est profond sans perdre sa friandise, car une fraicheur acidulé arrive sur le fruit noir, myrtille puis plus rouge, framboise, note épice réglisse, pointe florale, puis plus garrigue, fond noyau et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée, avec un oeu de puissance alcoolique et persistance intéressante fruit noir et rouge, réglisse, fleur et fond noyau et cacao. Excellent 92+ (17)

Puis, diner entre amis amateur le soir, avec à nouveau de superbes bouteilles...


Les vins apportés par les camarades. Bon, le Bugey Roussette de Montagnieu, pas mon style, nez très pomme blette, note épice limite safrané, très esprit évolué/oxydé. Bouche mieux mais que je trouve assez platte.

Le Macle, Château Chalon chardonnay 2014 est évidemment à nouveau pas mon style avec ces notes de noix, mais reste un  très beau vin formellement, droit, avec de la fraicheur, de la densité de matière et une jolie complexité aromatique mais trop oxydatif pour moi.

Chevalier-Montrachet, Vincent Dancer 2007 : Bon, après les notes un peu réduites typés presqu'animal qui disparaissent, le nez de fruit blanc, les notes beurrées, avec la pointe vanillé d'élevage, plutôt bien intégré, sur un fond amande, aubépine, laissent peu de place au doute sur le chardonnay. La bouche est dense, fraiche, tendue, profonde, on sent un millésime frais, à la maturité et densité de matière un peu juste, 2011, 2007 qui renforce le côté laser de la bouche, sans être austère ... Finale fraiche, puissante, très élégante, friande et longue persistance de fruit blanc, beurrée, brioche, pointe fumé/grillé, fond amande, aubépine puis humus, terre. Excellent-Exceptionnel 94+ (17,5+). J'annonce Commune de Puligny, 2011 ou 2007. Si ce midi c'est tout faux, ce soir c'est juste :-) Et la parenté avec mon apport qui suit est évidente (cela m'a quand même aidé), du coup je l'ai servi dans la foulée mais le CR date de l'APM.

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Pucelles 2011 : A 2H (ouverture des notes boisés fumés et grillés aussi qui se dissipent vite) Nez élégant de fruit blanc, poire assez pure, note aubépine, amande, pointe chevrefeuille fraiche tarte citron meringuée, fond champignon noble, humus puis plus fumé. La bouche est droite, fraiche, joli matière dense, soyeuse presque grasse, mais fine, précise, c'est profond, puissant, friand aussi, acidulée, sur le fruit blanc, la poire, des notes plus élevées beurrée, le côté chèvrefeuille, tarte citron meringuée avec sa pointe légère vanille mais friande, fond d'amande, d'aubépine, puis le champignon noble, humus. La finale est fraiche, tonique, friande, et belle persistance en complexité, sur le fruit banc, la poire, puis chèvrefeuille, les notes beurrée, pointe champignon, humus, fond d'amande et fumé. Très élégant, friand, Excellent 94 (17,5) 

Enfin, les 2 rouges, l'un ouvert en fin de repas ouvert par un des convives, l'autre que j'ai apporté, ouvert à l'apéro mais CR de l'APM.

Pauillac, Chateau Lynch Bages 1989 : Un nez très marqué par l'encre, le graphite, puis le cuir, sur le cassis acidulé et à l'aération des notes tabac, boite à cigare. La bouche est robuste, dense, tanins soyeux, mais y'a du monde, ça envoie :-), sur le cassis acidulé, toujours très dominé par l'encre, le graphite, le cuir, avec cet acidulé, et je dirai heureusement car cela permet à la finale de ne pas tomber dans la souplesse dans cette persistance intéressante toujours sous le signe du graphite, de l'encre, du cuir. Excellent 93 (17) car moi j'aime bien, mais pour ceux qui n'aime pas... DanielS aurait peut-être annoncé Bret, poubelle !

Marsannay, Bart Champs Salomon 2015 : Un nez séducteur, de framboise mûre, de groseille, note florale, pivoine et un côté presqu'exotique hibiscus, puis réglisse, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, tanins super soyeux, c'est ample et structuré, un côté acidulé qui apporte la fraicheur, framboise, groseille, note épice réglisse, la pointe hibiscus, fond caroube voir moka. La finale est fraiche, presque puissante, super friande acidulée et jolie persistance framboise, groseille, réglisse, floral et fond léger moka. Excellent 93 (17).

Super diner, et j'ai encore beaucoup parlé vin :-) Mais tombé sur un amateur qui boit et connait les vins que vous buvez, ce n'est pas si courant...

Et sinon, en vue du déjeuner avec Alex, j'avais ouvert 2 caune d'en joffre, pour choisir le mieux, voici l'autre bu dans le WE :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (Carignan) 2017 : Un nez plus végétal que 18, toujours sur le fruit noir, myrtille, note végétale fraiche ronce, plus que garrigue, pointe épice fond plus mat cacao, noyau. La bouche est charpentée, droite, tendue, fraiche dès l'attaque, tanins moins denses, soyeux mais plus fermes, sur le fruit noir, myrtille, note épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond noyau cacao. La finale est fraiche plus puissante, mais moins alcool, profonde, moins friande, et joli persistance fruit noir, réglisse, ronce et fond noyau cacao. Excellent 92 (16,5)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 : Un nez séducteur, de framboise, groseille, c'est mûre, compoté, note floral, pivoine et épicée, avec un côté exotique patchouli, fond noyau, caroube. La bouche est ample, large, corpulente, tanins soyeux, c'est gourmand sur la framboise mure, légère note alcool quand même, note florale, pivoine, puis patchouli, hibiscus, épice réglisse, fond noyau caroube. La finale est ample, c'est plus acidulé que frais donnant quand même un coté souple. Très bien 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 juillet 2021

53 au resto et sinon : Meursault Tessons, Saint Emilion Gaffelieres, Chambolle Musigny Grange, Pauillac Grand Puy Lacoste, Hermitage Tourette

Bonjour à tous,


Mon anniversaire a été l'occasion d'aller diner en terrasse dans ce resto que j'aime beaucoup La Cave à Montreuil, qui n'a rien perdu de son cadre citadin, mais dépaysant avec sa terrasse dans les arbres, de son personnel attentionné, sympathique, décontracté... et surtout de la qualité de sa cuisine :-).

Comme c'est aussi une cave à vin, on y trouve de très jolis vins à des prix abordables (juste droit de bouchon) et nous nous sommes donc éclaté en famille avec un domaine que j'aime beaucoup, en dégustant ce Vosne Romanée, Meo Camuzet Les Chaumes 2017 (voir vidéo).

Et sinon, ce WE, quelques jolis bouteilles pour poursuivre les réjouissances :

Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2013  (vidéo 4:10) : Un nez élégant de fruit blanc, poire, note chèvrefeuille, un côté beurre frais réconfortant, une pointe évolué qui apporte des épices, du champignon, sur un fond d'amande, aubépine avec la pointe sésame grillé. La bouche est droite, profonde, joli fraicheur qui donne ce côté élancé, élégant, bien enrobé d'une matière à la joli densité, soyeuse, léger gras, sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, la pointe beurre frais, qui se teinte de note d'évolution champignon, humus, sur le fond amande, et sésame grillé. La finale est fraiche, ample, et jolie persistance de fruit blanc, le chèvrefeuille, acidulé, friand, tarte citron presque, fond sésame grillé, amande. Excellent 92 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle Derrière la Grange 2008 (vidéo 5:55) : Un nez expressif, très marqué végétal noble, ronce, entre bourgeon de cassis et feuille de tomate, du coup profond, puis groseille, pointe épice, fond léger fumé, cuir. La bouche est droite, tendue, profonde, c'est puisant, vif, ciselé de tanins soyeux, fins, beaucoup d'énergie, sur la groseille, un côté acidulé, note végétale ronce, entre bourgeon de cassis et feuille de tomate, pointe épice girofle, fond cuir et fumé. La finale est fraiche mais empreinte soyeuse, c'est vif, puissant, profond et belle persistance toujours sur ce côté végétal. Cela reste excellent car finalement très profond, mais sans être trop austère, très végétal mais sans verdeur... une prouesse :-). Excellent 93 (17) Très bien sur le carpaccio qui adoucit et accompagne le végétal.

Saint-Emilion, Chateau La Gaffelière 2005 (vidéo 8:50) : Un nez séduisant, de cassis mûr, note de prune, voir pruneau puis tabac, boite à cigare, pointe graphite, cendre, sur un fond très cuir et léger fumé. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, bien tenus par une fraicheur tonique, sur le cassis, la cerise noir, note prune, puis tabac, boite à cigare, pointe graphite, cendre, suie, fond de cuir. La finale est fraiche, puissante, un peu kirchée, empreinte légèrement astringente encore en dégustation pure, et longue persistance de cassis, cerise, prune, note graphite, suie, puis tabac, boite à cigare, fond de cuir. Excellent 93+ (17+). Un vin droit et profond sans être austère mais un poil plus de moelleux et gourmandise m'aurait plus séduit :-)

Pauillac, Chateau Grand Puy Laconste 2018 : Un nez très marqué boisé aux pointes vanillées, puis cassis mûr, myrtille, note bourgeon de cassis, épice boite à cigare, cèdre, sur un fond de graphite, cendre suie. La bouche est robuste, droite, ca tient sur la belle structure, beaux tanins soyeux, ce n'est pas frais, mais c'est tonique, sur cassis, myrtille, note boisé pointe poivron rouge grillé, fond suie, graphite, noyau, tabac, fumé. La finale est tonique, avec une pionte fraicheur, et belle persistance. Excellent 92-94 (16,5-17,5)

Hermitage, Domaine des Tourettes 2011 (vidéo 10:50) : Un nez appétant expressif, de cassis mûr, friand, note violette, puis viande rotie, bacon, pointe de poivre, fond  moka et cuir. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins soyeux, quasi velouté, puis de la fraicheur tonique, c'est acidulé, friand, sur le cassis, note poivre, réglisse, pointe violette, fond entre bacon grillé, animal/cuir et moka. La finale est fraiche tonique, friande, et persistance intéressante de cassis, poivre, animal/cuir, et fond moka . Excellent 92 (17) et bien meilleure que les 2 précédentes.

Amicalement, Matthieu

lundi 5 avril 2021

WE Pâques : Marsannay Bart 18 et 19, Pauillac Grand Puy Lacoste 06, Haut Medoc Lagune 05, Hermitage Tourette 11, Riesling Ginglinger 19,

Bonjour à tous,


Ce que j'aime bien dans le WE de Pâques, c'est moins le Chocolat que le Pauillac, ou pour le moins le beau Bordeaux sur l'agneau Pascal :-). En plus, il dure 3 jours, et donc plein de jolis bouteilles à gouter... 

Hermitage, Domaine des Tourettes 2011 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt discret de cassis, note marqué de réglisse, pointe bacon grillé, fond balsamique marquée. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, mais je ressens une attaque avec une pointe de vernis, pneu chaud, voir noix, pas très élégante (Ox ?), puis cerise kirchée, cassis, note réglisse, fond balsamique. La finale est fraiche, droite, profonde, plus élégante que le nez et la bouche, plus conforme a ce que l'on attend, et persistance intéressante de cassis, note réglisse, pointe bacon, fond balsamique. TB 88 (15) Mais pas très complexe, je préfère les millésimes d'avant lorsque le vin était siglé Delas...

Haut Médoc, Chateau La Lagune 2005 (vidéo 2:05) : A 24H, un nez de cassis compoté, mais à l'ouverture des notes assez marquées  animal qui se dissipe bien à 24H (Daniel aurait prononcer la sentence, comme Sylvia l'a fait d'ailleurs), puis poivron rouge grillé, fond tabac fumé et ce côté cuir/animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique sur le cassis mûr, note plus épicé, réglisse, pointe poivron rouge grillé, de bourgeon de cassis et ce fond fumé tabac et cuir/animal mais plus léger à 24H. La finale est fraiche, tonique, et belle persistance de cassis compoté friand, note réglisse, pointe fraiche poivron rouge, fond fumé tabac et cuir animal. Pour moi, peu gêné par ce côté cuir/animal mais qui est présent. Excellent 92 (16,5)

(vidéo 3:40) Ensuite, après de nombreux échanges sur les 2 supers millésimes 18 et 19. J'ai eu envie de comparer en vrai, et me faire une idée, lequel je préfère actuellement. Un Marsannay Grandes Vignes de Bart sera un parfait compagnon de test. Dégustation en parallèle 19 et 18 :


 Couleur :

19 : Couleur plus noir, sombre au centre.
18 : Couleur plus rubis, restant transparente au centre.

Nez :

19 : Premier nez plus jeune, un poil plus fermé (même si expressif) et marqué noyau, puis fruit noir, cassis jusqu'à la prune, un peu plus mat, note épice réglisse classique, pointe fraiche ronce plus prononcé sur un fond noyau, caroube, moka voir cacao et plus fumé. Plus droit et profond.

18 : Premier nez plus expressif, de fruit noir aussi, mais plus cassis et qui finit presque fruit rouge acidulé, framboise plus friand, note épice réglisse très identique, pointe fraiche moins prononcé, et plus bourgeon cassis, fond noyau caroube, plus moka/caramel. Plus festif et friand.

Bouche et finale :

19 : Bouche droite, attaque tout de suite sur la fraicheur, acidité, presque vive, jolis tanin soyeux, mûrs, pleins, fins, qui n'enrobent pas encore cette fraicheur, c'est droit, presque puissant, sur le fruit noir, cassis, prune, note épice réglisse, pointe entre grenade et grenadine, fond noyau, caroube, cacao légère amertume. La finale se poursuit sur cette fraicheur, qui devient a ce moment là, acidulé, plus profond, puissant et persistance intéressante de fruit noir, cassis, prune, épice réglisse, pointe grenadine, qui apporte une peu de friandise, et plus fraiche ronce, fond noyau, et plus cacao que moka, léger fumé. TB-Excellent 90+ (16+). Plus sérieux et profond

18 : Bouche plus ronde à l'attaque, presque souple, tanins soyeux, voir veloutés, très sexy, sur le cassis, puis plus fruit rouge, grenadine, acidulée, note réglisse, fond noyau caroube, moins d'amertume, et une fraicheur acidulée qui se dessine. La finale explose avec cette fraicheur, tonique, donnant du punch, un boost friand, acidulée, et persistance identique de cassis, puis groseille, grenadine, plus fruit rouge, note épice réglisse et le fond noyau, caroube, plus moka. TB-Excellent 90+ (16+). Plus aguicheur et tonique

Au final, 2 très beaux Marsannay. Sur cette dégustation, petite préférence au 18, qui est aussi plus prêt à boire. Les 19 demanderont un peu de temps sous verre pour que la matière enrobe cette fraicheur un peu plus vive, et dès lors, avec le temps, lequel prendra le dessus... Je ne m'y aventurerai pas :-)

Ensuite, tasting des vins de Michel sur 2019, a commencer par ma référence, mon étalon du millésime :

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2019 (vidéo 8:10) : Un nez élégant fin, sur la mirabelle, note agrume, mandarine, citron puis plus floral presque chèvrefeuille, pointe friande pralin presque, fond de roche, crayeux, amande douce. La bouche est droite, joli matière mûre ample qui enrobe la fraicheur, c'est voluptueux et tonique, sapide, plus agrume, orange, citron plus que chèvrefeuille, note douce mirabelle compoté, floral, fond amande douce, craie. La finale est fraiche, droite, centrée, et jolie persistance légèrement acidulée, d'agrume, de mirabelle, note florale, puis a nouveau pralin; fond amande douce, craie... Très joli Drei Exa une fois de plus, friand et droit. Excellent 91-92 (16,5+). On va s'éclater jusqu'à Noel :-)

Sur le classique gigot de 7H, donc le Pauillac de Pâques :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 (vidéo 9:25) :  Un nez classique, gentiment expressif, de cassis léger compoté, note poivron rouge grillé légère puis tabac blond, épice boite à cigare, pointe graphite, encre fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, ample, avec une structure marquée, bien accompagnée de tanins soyeux, sur le cassis acidulé, note épice entre réglisse et boite à cigare, cèdre, pointe graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse,  c'est puissant, typé pauillac, et jolie persistance de cassis compoté, épice réglisse, puis boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond tabac. Excellent 92 (17) Très jolie forme et matière, pas d'une grande complexité aromatique mais beaucoup de plaisir, surtout sur le gigot de 7H qui reste un accord majeur.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 mars 2021

WE reprise de confinement : Riesling Kessler 15, Macon Guffens 1er jus Chavigne 19, Volnay Santenots Milieu 17, Pinot Rocailles 17, Duhart Millon 05

Bonjour à tous,


Reprise des WE confinés, et défaite des Français, fallait oublier tout ça... Alors, on a envoyé, carpaccio, poulet curry thai,  Pot au Feu, Barbek de saucisses...

Sur le carpaccio bœuf basilic :

Pinot noir, Ginglinger Les Rocailles 2017 (Vidéo 1:00) : Un nez à 24H ou la petite réduction pétard/choux a disparu, laissant place à la cerise, note ronce puis plus épicé réglisse, fond noyau et léger cacaoté amertume. La bouche est corpulente, fraiche, voir tendue, tanins soyeux, c'est presque vif, sur la cerise, puis plus groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et ce côté léger cacao. La finale est fraiche, voir vive, profil sur l'amertume, et jolie persistance de cerise, groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16,5).

Volnay, Mikulski Santenots du Milieu 2017 (Vidéo 2:30) : Un nez plutôt discret mais élégant, profond, sur la cerise, note légèrement chocolaté, puis plus épicé, pointe ronce, sous-bois et fond noyau et léger boisé toasté. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis tendue, profonde, jolis tanins très soyeux, plus sapides que le nez, sur la cerise rouge, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe épice plus marquée, fond noyau, léger cacao. La finale est fraiche, profonde, élégante et belle persistance de cerise, ronce, épice et fond noyau, cacao léger. Excellent 91+ 16,5+ (92-93?). A garder pour que le vin se complexifie.

Apéro et poulet curry thai (lait coco) :

Riesling, Schlumberger Kessler 2015 (Vidéo 4:20) : Un nez classe de riesling à maturité, sur la mirabelle, note agrume pamplemousse, puis plus citronnée, pointe tourbée, fond léger pétrole, cire d'abeille. La bouche est droite, presque tendue, joli matière soyeuse, pas très dense, mais très délicate, sur la mirabelle, note pamplemousse, citron, pointe tourbée, fond cire d'abeille puis léger pétrole. La finale est fraiche, acidulée presque, belle empreinte au touche gras, sur la mirabelle, le citron, le pamplemousse pour l'amertume, fond tourbée, léger pétrole. Excellent 93 (17). Pas le volume du granite, ni la puissance du calcaire, pas énormément de fond mais la délicatesse du riesling sur grès avec sa belle aromatique :-).

Macon-Pierreclos, Guffens 1er jus de Chavigne 2019 (Vidéo 6:10) : Whaouh, un nez très élégant, expressif de fruit blanc, de poire,  note florale délicate, de chèvrefeuille, d'aubépine, pointe légère brioche, beurre frais,  fond d'amande douce, Très classe, pure… La bouche est ample, de la fraicheur dès l'attaque qui tend le vin, donne de l'allonge, bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, presque cristalline, sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, aubépine, pointe plus tourbée, fumée, fond amande, frangipane. La finale est fraiche, légèrement acidulée, et belle persistance de poire, plus citronnée que chèvrefeuille, fond d'aubépine, d'amande et léger fumé/tourbé. Grande classe, une fraicheur de bout en bout, de la maturité, Grand vin, et ce millésime 2019 en blanc s'annonce très grand :-) Excellent 93-95 (17-18). Par contre, au réchauffement, les notes alcool se sentent, associé à la puissance, cela devient presque écoerant... A boire frais

Sur le pôt au feu :

Pauillac, Chateau Duhart Millon 2005 (Vidéo 8:40) : Un nez de pauillac, sérieux, sur le cassis, note graphite puis léger cuir/animal, pointe boite à cigare, tabac, fond fumé et léger cacao. La bouche est charpentée, droite, grosse structure qui accueille des tanins soyeux, denses, c'est tonique à défaut de fraicheur, sur le cassis, un poil lacté, note graphite, puis plus cèdre que cuir, fond tabac blond, fumé, cigare froid et ce légère amertume cacao. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance de cassis, cigare froid/suie, boite à cigare, graphite, fond tabac, fumé. Excellent 92 (17), l'amertume finale offre un profil plutôt typé austère, profond.

Sue le Barbek de saucisses :

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Essencial 2019 (Vidéo 11:05) : Un nez très séduisant, équilibré, de mûre sauvage, de myrtille, puis plus fraiche, de fruit rouge, presque fraise, groseille (Carrignan ?), note de garrigue, fraiche, herbe séchée, pointe d'épice réglisse, fond léger cacao, chocolat friand. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir frais, sur la mûre, la myrtille, note fraiche garrigue presque ronce, bourgeon de cassis, herbe séchée, puis des épices réglisse, fond noyau, cacao, c'est très friand et presque délicat. La finale est quasi-fraiche, acidulée, a nouveau grande friandise, de fruit noir, mûre, myrtille, les notes de garrigue, d'herbe séchée, la pointe de réglisse, fond noyau léger cacao, c'est assez irrésistible et à moins de 10 €... TB-Excellent 91 (16,5)

Volnay, Domaine Voillot VV 2019 (Vidéo 14:20) : Un nez superbe, de fruit noir, mûre, cassis, puis plus rouge, pointe de prune, note d'épice réglisse, puis de ronce, sous-bois, fond tellurique, de terre, d'humus, mais aussi de bois précieux, avec presque du cacao, c'est très élégant, classe, expressif. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis la fraicheur s'installe tout du long, tanins fins, soyeux, précis, c'est tonique, joliment acidulée, donc hyper friand, sur la mûre, le cassis, note épice réglisse, pointe sous bois, humus, fond noyau, caroube, presque cacao. La finale est fraiche, tonique et belle persistance, tout en friandise, acidulée, cassis, mûre, note épice réglisse, pointe humus, sol, terre, fond noyau, caroube, presque cacao chocolat... Excellent 92-93 (16,5+) Whaouh, et pour moi,  le Volnay de JP, c'est un étalon (n'en surprenne Etienne ;-)) et là, je m'incline. Reposé, à froid, dans de bonnes conditions, par rapport à la discussion, 18 VS 19, là, je dois dire, que ce Volnay 19 est au dessus, frais tout du long, déjà terriblement harmonieux... Je vais peut-être me ranger à l'avis général 19 > 18 :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 mars 2021

Retour sur le WE bourguignon avec des 2019 et 2020 haut en couleur enfin surtout 2020

Bonjour à tous,

Donc, escapade bourguignonne, parenthèse bienheureuse tout juste avant reconfinement...


Plusieurs visites chez des vignerons contents de voir un peu de monde, grands moments de partage après presque 2 ans sans se voir... Et heureux après l'enchainement de 3 beaux millésimes mûrs 18, 19 et 20.

Justement, ces 19 et ces 20. Les 19, quasiment tous déjà en bouteille ou sur le point de l'être. Très beau millésime, chaud certes, mais d'un classisme, d'une harmonie, redoutable, avec de joli fraicheur (acidité finale) qui évite le pataud, et pas spécialement d'arome confit même si certains crus présentent parfois un peu plus de souplesse en finale. Un millésime que je garderai plutôt, pour qu'il continue à se patiner sous verre. Quelques très Grosses quilles goutées :-)

Les 20, c'est plus compliqué. Bon déjà l'exercice de la dégustation sur fût avec des cuvées aux évolutions disparates, d'un cru à l'autre, d'un fut à l'autre, est toujours compliqué. Des grandes variations sur les malos, terminés parfois, en cours, voir pas commencé sur certains crus... Mais je dirai, un millésime assez extrême (début de vendange dernière semaine d'Aout...), chaud, bien sûr, donc mûr, haut degré, Très grosse concentration de matière, des couleurs parfois plus proche de la syrah :-) (les raisins avec des peux épaisses, et peu de jus), des rendement plutôt faibles mais pas partout... Ma conclusion, des cuvées qui s'annoncent superbes, d'autres avec des petites sucrosités, des matières qui accrochent un peu (mais attention élevage pas terminé). Un millésime assez extrême, qui a mon avis risque d'être hétérogène, et qui à date, offre moins de lisibilité des terroirs (mais je mettrai cela sur l'élevage qui "débute" ). RDV en novembre pour une plus juste appréciation.

Et sinon, les diner avec les potes du lourd. Que des très bons à superbes vins non obstant 3-4 bouteilles fatiguées/bouchonnées. Quelques retours rapides de mémoire.

Diner de vendredi : 



Sancerre, Bouley La Côte 2011 (Vidéo 5:10). Joli nez, discret mais dense, Fruit jaune, note florale, pointe buis, fond de roche. Bouche corpulente, belle attaque, joli matière ronde et ample, finale acidulée, friande mais légère sensation de résiduel. TB-Excellent 92 (16,5)

VdF (Anjou), Bernaudeau Les Nourrsions 2017 (Vidéo 6:05) : A 24 H, très joli chenin, droit, fruit jaune, note légèrement pâtissière, friande (trop marqué la veille), puis florale, tilleul, fond de craie. Belle bouche ample mais précise, belle fraicheur qui tend la finale et belle persistance. Excellent 93(17)

Chablis Droin Le Clos 2002 (Vidéo 6:50) : Pas vu chables au départ, puis à l'aération, les notes de champignion, mousseron, la pointe coquille d'huitre, suyr un fond fruit jaune mûr se font plus précise. Bouche large, ample puissante mais droite, finale qui se resserre, précise, et longue persistance (on identifie vite le GC) Excellent 94 (17,5)

Gewurztraminer, Zind Humbrecht Clos Windbuhl 2004 (Vidéo 7:50) : Enorme Clos Windsbuhl. Seul Marie a identifié, le Gewurz, d'autres étaient en Riesling ou en Pinot Gris. Superbe nez, peu variétal mais aux superbes notes, de pralin, de fruit sec, pointe moka, puis tourbé, fond léger pétrole cire d'abeille. Bouche magistrale d'équilibre, grosse matière soyeuse, précise, énorme fraicheur qui tend l'ensemble, finale gourmande mais lourde et persistance impressionnante, mirabelle, pointe exotique, de tourbe, de pralin, de moka, fond pétrole, cire d'abeille... Exceptionnel 95 (18)



Pauillac, Pichon Comtesse 1989 (Vidéo 9:30) : Là encore exceptionnel bouteille. Peut-être la plus belle du WE. Un nez de Pauillac alliant la classe et la gourmandise, cassis mûr, compoté, notes sous-bois, champignon noble cèpe grillé puis épice boite à cigare, fond tabac blond, fumé. Bouche superlative, charpentée, concentré de tanins soyeux, veloutés, diablement séduisant, cela tien sur la structure et la puissance, jusque dans la finale avec une persistance incroyable. Exceptionnel 98 (19) Longtemps que je n'avais bu un Bordeaux de ce calibre.

Bonnes Marres Groffier 2011 (Vidéo 10:50) : Enorme déception, avec une réduction grillé, pétard qui écrase tout, ou alors issu du fût, mais en tout cas cela m'a gâché le plaisir. les camarade sont moins durs mais déçu aussi.

Chambertin Clos de Beze Groffier 2007 (Vidéo 11:10) : heureusement, là, on retrouve la grande classe du CdB de Groffier. Nez affriolant, framboise, groseille, belles notes florales puis plus épicé, fond commençant à aller sur le cuir, le tabac. Très joli bouche, friande, puissante mais délicatement concentré de tanins fins et précis, belle fraicheur qui dynamise la finale sur une belle persistance classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Volnay, Buisson Charles Santenots 2009 : Très joli santenots qui a nécessité 24H d'aération pour donner sa pleine mesure. Difficilement plaçable en 09, tant le nez présente des notes fraiches de ronce (Patrick nous a confirmé que cette année là il a gardé 30% de rafle). Nez de framboise, puis plus fruit noir, mûre sauvage, belles notes d'épice, réglisse, ces pointes de ronce, rafle, humus sur un fond léger cuir puis plus moka. belle droite, profonde, jolis tanins soyeux, et finale qui garde de la fraîcheur, tout en friandise sur le fruit plus noire, les épices, les pointes fraiches de ronce, rafle, sous-bois, et ce fond de cuir et de moka. Excellent 93 (17)

Côre Rôtie, Jamet, Côte Brune 1999 (Vidéo 9:30) : PoPoPo, le nez envoie du lourd. cassis compoté, friand puis belle note de viande séchée, de bacon grillé mais élégante, pointe de poivre, d'épice, fond de cuir, de tabac blond. La bouche est énorme, de concentration mais aussi de précision, et de finesse, c'est puissant, profond, avec une belle sapidité, et une dynamique jusque dans la finale, fraiche, précise, et une persistance sans faille sur le cassis compoté, friand, le rôti, la viande séchée, note poivre d'épice et le fond de cuir, tabac... Exceptionnel 97 (18,5)

Le diner de samedi


Malheureusement Silex de Dagueneau abimé, Lagune 82 bouchonné, tout comme Pommard Grands Epenots Rebourgeon 99, quelle dommage, ce vin me faisait fantasmer...

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2010 (Vidéo 12:40) : Un nez pointue, archi classique du domaine, citronnée, puis mirabelle fond pétrole, une bouche avec pas mal de gaz, droite comme un i, tendue, voir vive, finale vive sur le zest de citron puis les notes agrumes plus classiques, jusqu'à la mirabelle fond de roche, silex, puis pétrole. Excellent 92 (16,5+) Un poil trop vif pour moi :-)

Riesling, Josmeyer Saemin 2008 (Vidéo 12:50) : Nez superbe de riesling a maturité, mirabelle, note agrume pamplemousse, puis plus florale, fond pétrole, bouche d'école, précise, belle matière au toucher léger gras, grande fraicheur qui tend, l'ensemble. La finale est profonde, presque puissante superbement enrobé, et longue finale. Excellent 94 (17,5)

Pomerol, Chateau La Conseillante 1985 (Vidéo 13:25) : Nez magnifique, de fruit noir cassis, léger compoté, friand, puis belles notes fraiches plus graphite, d'épice cèdre, pointe de champignon noble presque truffe sur un fond tabac, fumé classe. Bouche très soyeuse, belle concentration, qui reste droite, on sent que le millésime est mûr, on l'identifiera, jolie finale sur la structure, longue, friande, voir gourmande mais précise, et restant tonique. Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée, Engel Les Brulées 2002 (Vidéo 14:00) : Joli nez de pinot à maturité, fruit rouge mûr, note de pivoine puis plus girofle sur un fond léger cuir, puis humus, cèpe. Bouche très soyeuse, dense, belle fraicheur qui permettra de trouver le millésime et longue finale, acidulée, framboise, épice girofle fond léger cuir, et humus, champignon noble. Excellent 94 (17,5)

Pinot Noir, Ginglinger Les Rocailles 2004 : Un nez tonique de fruit rouge et d'épice réglissé, fond frais sous-bois, humus. Bouche dense aux tanins un poil rustique (le millésime) mais fraiche, sapide, sur le fruit rouge, les épices, sur un fond sous-bois, ronce. Finale fraiche, tonique et joli persistance. Un pinot alsacien pas aidé par le millésime, ni par l'ordre de dégustation, mais très joli. Excellent 91 (16,5)

Volnay, D'angerville Champans 1990 (Vidéo 14:30) : Nez superbe de pinoy à maturité, fruit rouge et noir, léger compoté, friand, belles notes d'épice réglisse, pointe fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond moka. Bouche droite, charpentée, puissante, profonde, jolis tanins soyeux, précis, et très belle finale longue, fraiche, presque puissante, sur le fruit noir et rouge mûr, les épices, la pointe humus, champignon noble fond moka. Excellent-Exceptionnel 95 (18). Un petit ton en dessous du Chanpans de Voillot, qui est moins austère, plus festif, charmeur :-)

Superbe WE. ça fait du bien, recharge complète des batteries en vue des 4 semaines de confinement... Et vivement novembre :-)

Amicalement, Matthieu