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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 28 août 2022

Vins des vacances : Cote Rotie Mouline, Gevrey Chambertin, Pomerol Rouget, Priorat et des Collioures

Bonjour à tous,


Pas de grand Raout œnologique cette année avec des repas pantagruéliques. Mais des visites de vignerons et de caves : la Chevalerie à Bourgueil, la cave de l'insolite, les Schistes, la cave Maillol à Perpignan, la cave Savignac au Bugue, et quelques bouteilles quand même, commentées dans la vidéo.

Puis de retour, on s'est donné le moral de rentrée avec :

Haut-Medoc, Chateau Agassac 2018 (vidéo 7:00) : Un nez séduisant, expressif, de cassis mûr, joli note d'élevage pas trop démonstrative plutôt vanille, puis épice, pointe fleurie, fond noyau, balsamique. La bouche est charpentée, structurée, jolis tanins soyeux, cela garde de la fraicheur, c'est même étonnant, acidulé, sur le cassis, les notes vanillées, fraises, assez friande, pointe fleurie, épice, fond noyau, balsamique. La finale est fraiche, acidulée, très friande, presque sucrée, et persistance intéressante acidulée, cassis, puis fraise/vanille, épice et fond balsamique. TB-Excellent 89-90 (16)


Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Breteche 2015 (vidéo 8:40)

Coteaux Languedoc, Domaine Montcalmes 2019 (vidéo 11:20) 

Vosne Romanée, Domaine Rion Les Beaumonts 2010 (vidéo 13:00) : Un nez qui s'ouvre sur une légère réduction grillé/fumé, puis la framboise, la groseille, note fraiche ronce sous-bois, puis plus épicé réglisse. La bouche est charnue à corpulente, tanins soyeux, pas très denses certes, mais beau touché, c'est droit frais, profond avec de la friandise, sur la groseille acidulé, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe épice, fond grillé, moka. La finale est fraiche, acidulée, pleine avec un juste équilibre, et belle persistance (c'est là le joli premier cru), de framboise, groseille, ronce, épice et fond grillé moka. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 septembre 2019

Retour de vacances, que de belles choses visitées... enfin bues : Mouline...

Bonjour à tous,

Périple d'été habituel avec quelques variantes ceci dit cette année.
Un passage chez Vincent Pinard à Buée avec des 2018 superbes. Une transhumance en Dordogne pour finir aux croisements des Périgord vert, noir, bleu… et profiter d'une pause producteur canard sous toutes ses formes et d'un tour chez un caviste de grande qualité à Bugues. Et découverte d'un autre super caviste à Perpignan, les caves Maillol, histoire de faire le plein de collioure avant de rentrer, la partie Vallée de l'Agly a été elle assurée par la traditionnel passage au domaine des Shistes, et encore une fois cette année, le premier jour des vendanges !!!!

Beaucoup de bouteilles bues dans ces 3 semaines, peu de CR fait car faut quand même profiter :-). Donc juste quelques remarques sur les vins remarquables spécifiquement, les grands et très grands vins dégustés cette année.


En Puisaye, je me suis fait un beau cadeau avec cette carte en relief du vignoble Sancerrois qui a tout de suite pris sa place à coté de sa copine Alsacienne au dessus de mon bureau :-). Un superbe Montlouis Chidaine Choisilles 2010, pas une once d’oxydation mais de beaux arômes de pomme Grany, de miel fleur d’oranger, d’épice safranée puis plus évolués, résineux, presque pétrole sur un fond crayeux à souhait d’une classe folle ! Bouche ample à l’attaque, puis droite, tendue, enrobée d’une matière soyeuse, dense, délicate presque, offrant beaucoup de profondeur ! Grand vin 94+ 17,5+. Un très joli Haut Médoc Cambon La Pelouse 2016 qui me confirme la très grande qualité de ce millésime Bordelais. Un Nez (12H) appétant cassis mûr, pointe lacté fraise des bois, épice, note poivron rouge grillé, fond fumé tabac classe, faiblement marqué de son bois. La bouche est robuste, matière dense, tanins soyeux, c'est concentré plutôt fins, amples et mûrs, très jolis, de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, puissant presque, très sapide sur le fruit, le cassis mûr, puis plus fruit rouge fraise des bois, note épice puis plus poivron rouge grillé, pointe lacté légère, fond fumé tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse, c'est ample et profond et belle persistance... Très réussi et ce premier 2016 annonce effectivement un sacré millésime. De garde, le temps que tout ça se patine, s'harmonise mais y'a du vin.. Je trouve bcp mieux qu'en Bourgogne, plus homogène, moins brutal,... Excellent 91-93  16,5+
Ensuite, une expérience avec ce vin d'Alexandre Bain, L d'ange 2015 que j'ai cru comprendre, avant de boire sa cousine une semaine plus tard, Mademoiselle M... ou alors que j'avais bien compris (les styles différents de ces 2 vins) et donc je ne comprends pas le producteur…  :-) Donc ce Pouilly Fuisse L d'Ange, présente un nez auquel je m'attendais "sans surprise" typique avec cette impression que c'est voulu, pas un accident, avec ces notes de pommes marquées, cuites, confites, note presque kirchée, cidre, pointe safran qui donne un peu d'élégance, fond tarte tatin et raisin de Corinthe mariné, bouche droite, plutôt tendue, joli matière assez cristalline mais toujours sur ces notes oxydées, qui évolue presque vernis, ca pourrait être un chenin âgé, un grenache blanc, ce côté oxydée, aromatiquement c'est pas mon truc, et en tout cas, pas ce que j'attends sur un pouilly, aucun côté frais végétal, là c'est chaud, et pas très complexe, mais je croyais a ce moment là que c'était voulu, voir recherché… La dégustation de la demoiselle la semaine suivante me montrera que non, elle était juste oxydée… Car cette Mademoiselle M 2015 sur terroir Kimméridgien se présente opulente, éclatante de fruit jaune mûr, pas une pointe d'oxydation, des notes plus florale que végétale sur un fond léger amande. Une bouche ample à l'attaque, puis droite, matière ciselée, finale puissante et persistance intéressante, plutôt fruit et fleur, de la gourmandise mais pas très complexe à mon goût. Joli vin festif TB-Excellent 90 16 mais je ne reconnais pas le sauvignon, et d'ailleurs personne ne l'a reconnu :-), et ce n'est pas ce que j'attends d'un sauvignon, car j'aime le côté frais végétal du cépage.. Donc au final, soit j'ai eu un vin sur 2 oxydés, sachant que ma précédente expérience c'était déjà style oxydé, et là :-( , soit c'est voulu en fonction des cuvées, mais je ne creuserai pas le problème.
Par contre, des sauvignons, j'en ai bu de très beaux sur 2018 chez Vincent Pinard en Sancerre qui reste frais et sec malgré les niveaux de sucre atteints par les raisins avant récolte (le père de Florent n'avais jamais vu de tel niveau), donnant sur ce Florès, ce Sancerre ample et gourmand mais qui finit, droit et frais, sur de belles notes de buis d'acacia avec cette pointe de fruit presque exotique qui apporte la pointe de gourmandise.

La semaine en Dordogne a été comme d'habitude, festival avec Jérome, David et Clara, Nico et Marie, tous amateurs de vins et de bonne chère ! Ce fut la farandole des vins AOC Saucisses, Charcuterie andalouse et lusitanienne, Pizza maison, Poulet de Denise, Lapin à la crème, Canard… avec une transhumance vers le Périgord en pleine semaine… Et quelques très grands vins.



Très peu de déceptions mais surtout très peu de problèmes (un Chassagne 99 oxydé, un léger bouchon je crois me souvenir) et quelques crus remarquables. Dans la série des Bordeaux, en ce qui me concerne, superbe Pontet Canet 2005, plein, soyeux, précis et long, Excellent 94+ 17,5+, on peut l'ouvrir mais rien ne presse, un Cos d'Estournel 2002 qui a dominé Barton 2002 et Ducru 2001, avec un côté gourmand fruit rouge acidulé redoutable. Dans la série 2016, Malescot Saint Exupéry nous a confirmé la grandeur du millésime avec ce nez et cette bouche ne présentant pas une once de boisé mais du fruit des épices… une précision diabolique des tanins, avec de la profondeur de l'énergie dans un équilibre royal Excellent 93-95. Et pour finir les Bordeaux, la palme revient à ce Saint Emilion, Clos Fourtet 78, somptueux, complexe, encore beaucoup de fruit, des notes de cèpes grillés, de sous-bois, des épice, une bouche pleine, ample, tanins denses et soyeux avec cette mache caractéristique en fin de bouche, la grande classe, superbe. Exceptionnel 95 18.

Très belle série de vins sudistes avec une Manzanilla parfaitement équilibré meme si ce ne sont pas mes vins préférés, et deux très beaux Roussillon avec ce Collioure de Val Magnières Armenn 2017 et cette Côte catalane des Schistes Casot d'en Gora 2016.



Dans la série des Bourgognes, un générique Vaudoisey Creusefond 2005 en magnum de haut niveau, évidemment un vin de l'ami Jean Pierre avec ce superbe Voillot Pommard Rugiens 2009 Excellent 93 17,5 mais surtout un vin qui a dominé les Bourgogne (que je n'ai pas identifié du tout !!!!) avec ce Chambertin Rossignol Trapet 2004, sans aucune des scories classiques du millésime, un équilibre royal, des tanins fins, soyeux, et une profondeur/fraicheur finale impressionnante 94 17,5+ manque juste un poil de gourmandise pour être exceptionnel (18).

Pour les Alsaces, un niveau moyen TRES élevé mais la palme pour moi revient à, probablement le plus grand jus de cailloux que je connaisse, que ce Riesling Clos Saint Hune. Et ce 2005 se présente avec un nez droit, fin, sur l'agrume, citron, puis pamplemousse mûr, note mirabelle, pointe fleur d'oranger puis ce côté silex, pierre humide, sur un fond terpénique du plus bel effet. En bouche, c'est droit, cristallin, d'une grande profondeur, la fraicheur devient presque vive avant que la matière ronde et gracieuse ne l'enrobé, sur l'agrume mûr, puis la mirabelle, note roche, silex, pierre humide, fond terpénique, presque pétrole. la finale est droite, fraiche presque acérée mais tellement bien enrobé, c'est profond, puissant et très belle persistance de jus de cailloux :-) !

Pour les Rhones, superbe confrontation à 2 jours d'intervalle de Cote Blonde. Avec une similitude et une parenté évidente. 2 grands vins qui arrive à peine à la puberté mais qui se laisse déjà tellement facilement boire… Ces 2 Côte Rotie, Cote Blonde 2009 présente des nez fins, délicats, précis de cassis mûr, gourmand, sur la Mouline on est plus moka, sur Rostaing, c'est plus poivré. Les bouches sont magnifiques, concentrés, denses, de tanins soyeux, précis, un peu plus moelleux sur la Mouline, un peu plus fins chez Rostaing, mais dans les 2 cas, un sentiment de fraicheur et de délicatesse qui supprime toute lourdeur. Des finales épanouies, tenues par leurs structures, avec une pointe acidulée et une longueur magistrale. Difficile de dire qu'elle est la meilleure, la Mouline plus gourmande peut-être, Rostaing un peu plus élégante, 2 très grands vins 94-96 Exceptionnel (18-18,5)

Nicolas nous a permis aussi de boire un vin nature réussi, voir très réussi ! Car ce Gewurztraminer Domaine Gross Neuweg 2017 issu de macération, est surprenant mais superbe, un jus de rose avec une pointe de litchi, le tout sans une once d'oxydation, ou de notes animales, et de sucre… Un très joli vin, sec et droit, presque puissant en finale ou la matière ronde donne du corps, et de l'allonge à la finale. TB-Excellent 91 (16,5)



Enfin, nous finissons notre périple pas un passage sur Perpignan avec, comme le veut la tradition, visite au Domaine des Schistes, et encore une fois cette année nous arrivons le premier jour des vendanges. Après le papa, la maman, cette année c'est le fils qui nous fait une rapide dégustation (car nous connaissons bien les vins du domaine) et c'est très intéressant d'entendre sa façon à lui de parler des vins et des terroirs. Je ne vous fais pas l'article car j'ai déjà de nombreuses fois mis en avant ce domaine. J'ai commenté le Casot d'en Gora ci-dessus. Sa version 2017 est tout aussi réussi. Le Caune d'en Joffre 2017 est un peu moins éclatant que le 2016, et un peu plus cacaoté mais ce 100% Carignan reste magistrale en bouche de force contenu, de délicatesse des tanins… Enfin, faites vous plaisir avec le simple Muscat de Rivesaltes, parfait d'équilibre sucre/acidité.
Sinon, autre découverte intéressante à Perpignan, les caves Maillol. En centre ville, vous y trouverez toutes les belles références de la région (Collioure, Cote catalane..) à des prix compétitifs et un accueil chaleureux de passionnés. Olivier Pithon, Coume del Mas, Rectorie, Madeloc (Gaillard), Preceptorie, les Schistes bien sûr, manque juste peut-être Val Magnières...

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 décembre 2017

Les vins de Noel, c'est chouette

Bonjour à tous,

Plusieurs repas de Noel, comme il se doit, et donc plein de bouteilles à ouvrir ! Youpi...
En commençant par :

Meursault, Germain Poruzots 2012 : Un nez classe à la discrete réduc grillée bien intégrée, sur le fruit jaune mûr, note légèrement beurrée, gourmande, de brioche dorée, puis chèvrefeuille/tarte citron, fond aubépine/amande. La bouche est ronde, ample à l'attaque, bien structurée par une matière d'une intéressante concentration, droite, soyeuse, sur le fruit jaune, notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe fine de réduc grillé, fond amande, plus crayeux. La finale est ronde et fraiche, tonique, persistance intéressante de fruit jaune, la fine réduc grillée, la tarte citron, l'aubépine et le fond amande, craie assez marquée, profil léger amer. Excellent 91+ (16,5+)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 1995 : Un nez séduisant, très classe, un côté "aristo" sur le cassis mûr, puis plus gelée de fruit rouge, note de cuir, puis d'encens, des épices, kirchées légers, pointe poivron rouge grillé, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, droite, élégante, tanins fins et soyeux, pas très denses, c'est frais, droit, belle structure élégante, sur le cassis mûr, la cerise confite, note épice patchouli, puis plus cuir, fond tabac et fumé, moins complexe qu'au nez, mais toujours très classe. La finale, un poil fluide (manque de volume), reste droite et élégante, sur la cerise, pointe kirchée, puis casis, note cuir, puis épice patchouli, fond tabac et fumé Excellent 92 (17). Peut-être la plus belles bues jusqu'ici pour ce vin qui ne m'avait jamais emballé.

Hermitage Remizières Emilie 2009 : Un nez très séduisant, de cassis mûr, note entre viande grillé et cuir puis épice fraiche presque menthe/encens, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, en longueur, tanins soyeux mais pas très denses, sur la gelée de cassis mais équilibré par les notes épices quasi menthe, pointe plus bacon grillé, fond moka et fumé. La finale est puissante, gardant de la fraicheur, belle persistance de cassis, de menthe, fond moka et fumé. Excellent 92 (17)

Voilà pour ce premier diner, de jolis vins qui ont séduit les convives en accompagnant rôti de biche, et fromage.

Pour le réveillon et surtout, le déjeuner de Noel, et fêter le retour de mon grand de son semestre asiatique, j'ouvre quelques belles étiquettes.


Quelques unes ont été commencées le soir du réveillon en petit comité et finit le lendemain midi.


Meursault, Mikulski Genévrières 2012 : Un nez de chèvrefeuille, tarte citron meringuée, avec de fines et légères notes grillées réduc, puis plus beurrée, brioche, et au réchauffement épice, fond amande, craie et pointe sésame classe. La bouche est large, ample à l'attaque, belle matière soyeuse, délicate, fine et précise, avec ce côté apesanteur que j'aime tant dans ce cru, puis de la tension, sur le fruit blanc et jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, note légèrement beurrée, brioche grillée, fond amande, craie et cette pointe sésame. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance sur le citron, la meringue, donc le chèvrefeuille, note brioche grillée, fine réduc grillée, fond de craie, d'amande, et sésame. Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Larcis Ducasse 2004 : Un nez intense, hyper séduisant, de fruit rouge mûr, framboise, grenadine, notes encore un poil boisées, épice vanille, bien intégrées, pointe fraiche cèdre presque eucalyptus, fond fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, pleine, beaux tanins veloutés, redoutablement gourmands, pour autant, la structure reste droite, fraiche, sur la framboise, la grenadine, note épice légèrement vanille, puis cèdre, menthol, fond tabac et fumé classe. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tannique, belle intensité, et longue persistance de framboise, puis plus fruit noir, note épice plus réglisse meme si légère vanille, pointe cèdre, menthol, fond fumé et tabac classe. Whaouh, effectivement la réussite de ce millésime 2004 est bien confirmée en ce qui me concerne, cette 2eme bouteille encore meilleure que la première ! Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Guigal Mouline 2007 : Un nez explosif à l'ouverture, mais fin, délicat, cassis mûr, note poivre voir camphre, eucalyptus, fond moka, fumé, c'est estomaquant... puis après 10H d'aération, plus classe, moins baroque, toujours le poivre marqué, note viande roti, bacon grillé, pointe violette, fond moka et fumé, super bien intégré mais plus sage. La bouche est charpentée, large, aux tanins velours, fins et précis, hyper séduisants, sur le cassis mûr, note de poivre, puis plus eucalyptus, frais, pointe vanille, fond fumé, moka et viande roti, c'est délicat, plein, plutôt sophistiqué mais tellement sexy. La finale est fraiche, qui tapisse le palais façon queue de paon, et très longue persistance de cassis, poivre, menthol, pointe violette et fond moka fumé, viande roti. Superbe, quelle délicatesse, quelle onctuosité, quelle évidence même si c'est sophistiqué. Exceptionnel 98 (19) même si au bout de 12H, la finale perd de sa puissance. Idéalement à boire dans les 3-6 heures d'ouvertures selon que le boisé vous gène.


Sauternes, Chateau Lafaurie Peyraguey 2007 : Un nez de fruit rôti, coing, pêche, note pain d'épice, sirop d'orgeat, fond d'agrume confit, et de cire d'abeille. La bouche est large, ample, bien soutenue par la fraicheur, matière onctueuse mais fine, sur le coing, la pêche rôtie, note pain d'épice, miel fleur d'oranger, fond d'agrume confit et cire d'abeille. La finale est ronde, pas trp sucré car bien soutenue par la fraicheur et belle persistance de fruit confit/rôti, d'agrume, d'épice typé pain d'épice, et fond cire d'abeille. Excellent 92+ (16,5+) avec un potentiel d'amélioration évident.

Et maintenant on prépare la Saint Sylvestre :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



samedi 3 octobre 2015

Un petit diner en semaine

Bonjour à tous,

Petit diner en semaine sur le pouce, avec quelques bouteilles pour fêter avec mes associés les 10 ans de notre boite Jamespot.


Pour accompagner ça, quelques queues de langoustes grillées, un filet de bœuf réduction balsamique, et un framboisier. Simple et de bon goût, quoi ;-) !

Batard Montrachet, Domaine Morey Coffinet 2008 : Un nez expressif, complexe, classe, de fruit blanc, note de chèvrefeuille, d'aubépine, pointe brioche, beurre frais, fond amande grillé avec pointe sésame classe. La bouche est large, ample, belle matière suave, pointe de gras léger qui enrobe une belle tension, beaucoup de profondeur, c'est tonique, dynamique, puissant mais délicat, sur le fruit blanc, note de beurre frais, puis fleurie chèvrefeuille, aubépine, fond amande grillée, macadamia caramélisé et pointe sésame. La finale est fraiche mais avec une empreinte soyeuse, une longue persistance de fruit blanc, de beurre frais, de brioche, note chèvrefeuille, aubépine, fond amande, macadamia caramélisé et sésame. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Côte Rôtie, Guigal La Mouline 2005 : Un nez expressif, fin, classe, de fruit noir mûr, note élégante de fleur, pivoine, violette, d'épice réglisse, poivre, pointe bacon grillé, fond balsamique et boisé toasté moka pas si marqué et tellement classe. La bouche est charpentée, d'entrée beaucoup de profondeur, c'est droit, avec des tanins soyeux encore un peu en-dedans et une structure avec cette petite rigidité de 2005, mais déjà très sapide sur le cassis, la myrtille, note fleurie, fine et délicate de pivoine, de violette, puis épice, réglisse, poivre et le fond gourmand moka, bacon grillé, balsamique. La finale est fraiche et la rigidité s'efface dans une empreinte velours, soutenu par la fraicheur qui rend l'ensemble tonique et de grande classe, très belle et longue persistance de mûre, de myrtille, note fleurie, puis épicé réglisse, pointe bacon grillé et fond balsamique, moka. C'est quand même la très grande classe. Exceptionnel 95-97 (18-19).
Par contre le lendemain, le vin a perdu en expressivité, il se présente puissant mais un peu plus marqué alcool, je suis déçu et surpris de son évolution, si j'avais du le noter a ce moment là : 92 16,5+

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 96 : Un nez très séduisant classe, beaucoup sur le fruit, cassis mûr, myrtille, note de graphite, de boite à cigare légère, pointe de cuir, fond léger tabac blond, fumé. La bouche est charpentée, belle structure droite, tendue, profonde, aux tanins soyeux, de la puissance et de l'élégance, sur le cassis, la myrtille, note d'encre, graphite, puis plus épicé, boite a cigare, réglisse, fond fumé, tabac blond. La finale est fraiche, tonique, puissante mais délicate, belle persistance de cassis, de myrtille, note plus cuir, graphite, pointe encre, fond tabac blond, boite a cigare. Très beau classe, dans un style classique Bordelais de Pauillac, on dira aristocratique. Excellent 94 (17,5)

Vouvray, Domaine Huet Le Mont moelleux 1989 : Un nez fin de fruit jaune confit, note de miel à la fleur d'oranger, fond de cirre d'abeille. La bouche est droite, belle matière ronde qui enrobe l'acidité, profil légèrement amer sur le fruit jaune confit, note miel et agrume, fond léger encaustique, pas de sensation de sucre. La finale est droite, fine, délicate et persistance honnête sur les aromes du nez. TB+ 91 (16+)

Un bien beau diner, mes amis, RDV dans 20 ans !

dimanche 28 mars 2010

Un dimanche à la campagne : Guigal Cote Rotie Mouline Chasse Splean Moulis

Bonjour à tous,

Suite du repas pour le baptème de la maison avec mes camarades DCien.


Après la série des Bourgognes :

Moulis Chasse Spleen 82 (Merci Serge) : le nez ne trahit pas l'origine médocaine de ce chateau que nico placera en haut medoc ou Moulis. 82 lui va comme un gant. Le nez de fruit mûr présente les signes de tabac, de graphite, de champignon, du cabernet évolué, la bouche attaque un peu en dedans, puis libère sa jolie structure charpentée et des tanins fondus, la finale tout en fraicheur apportant la longueur et la digestibilité TB 89.

Et là je décide de servir ma bouteille en prévenant : attention, on change d'univers spatio-temporel... Le nez puissant intense est assez marqué d'un boisé fûmé, pointe caramel, plutôt classe, mais qui se laisse envahir d'un cassis mûr pur, des épices, du poivre, c'est beau, avenant et ça donne envie. La bouche est un modèle d'équilibre, c'est dense et strcturée mais l'inimitable touché soyeux et la précision et finesse des tanins confèrent à l'ensemble une plénitude, une grande élégance, un port altier que même le boisé ne dérange pas. La finale est d'une persistance inouie et on ne demande qu'une chose en re-boire. Nico, une fois le nez sur le verre, s'est exclamé, il nous refait le coup du Crozes grand luxe, cuvée spéciale... mon voissin Mathieu a tout de suite identifié Guigal, en face, l'allergique au boisé du Rhone (Serge) reconnait que cette fois, la bouche en jette... Et c'est vrai que cette Mouline 2006 est un vrai bohneur. Excellent+ 94-96



cote rotie guigal mouline


Ensuite on reste en rhone et Le Crozes Clos des Grives de Combier 2003 (merci Stéphane), que nous avions tous placé en côte rotie avec une belle cuvée, a tout a fait tenu le choc. Il faut dire que le nez est magistral de gourmandise sur la myrtille, le fruit mûr et juteux et la bouche propose une belle fraicheur pour le millésime. La finale tout en épice et en fruit rouge et noir mûr mais pas sur-muri, se lampe à grande gorgée. Bravo. Excellent 92

Enfin, un VDN Rasteau Soumade 2003 a été tout à fait agréable avec le dessert. En entrée, nous avions aussi profité de quelques jolis blancs :


Cote du Rhone Guigal Blanc 2009 : juste top : gourmandise, fraicheur, justesse, précision, incroyable à 6 € !!!! TB 88 (a part Stéphane qui l'a placé dans le sud, on a parcourru toute les régions de france, Loire, Savoie, Bourgogne...) TB 88

Muscat Goldert Zind Humbrecht 2004 (merci Nico) : Très bien, beau nez que j'ai trouvé pétrolant à l'ouverture, puis beau fruit, bouche matière ronde à l'attaque, avant une belle vivacité, grande sapidité fruit mûr, puissance de fin de bouche et belle longueur sur des arômes fleurie, fruité un poil cômpoté. j'étais sur un Riesling...TB 89

Riesling Geisberg Kientzler cuvée exceptionnlle 2004 : un léger carton mouillé mais que je n'ai pas senti, l'allergie pollen ayant quand même diminué mes capacités. Le nez reste discret mais élégant, bouche ronde assez grasse, forte vivacité qui tourne à l'acidulé sur une finale profil demi-sec, bien traçante. TBien 87

Une bien belle dégustation du dimanche !