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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 28 mai 2023

Ce WE : Languedoc Montcalmes, Morgon Py Jadot Lumieres, Marsannay Bart Champs Salomon, Pommard Rebourgeon Mure Grands Epenots, Gewurztraminer Ginglinger Eichberg

 Bonjour,


WE classique cette fois :-) car Lundi, on bosse pour la frange de la population qui vote le plus (mais pas que, heureusement d'ailleurs, pour le handicap aussi).

Morgon, Chateau des Lumières Jadot Cote du Py 2005 (vidéo 0:20): A l'ouverture des notes vieilles futailles, pneu chaud qui se dissipent heureusement. A 12H un nez évolué, plutôt cassis, note fraiche presque menthol, végétal aussi, feuille de cassis, bourgeon de cassis, puis plus évolué champignon, humus, sur un fond tourbé, fumé, tabac. La bouche est corpulente, large, de l'énergie et de la fraicheur en fond, enrobé de tanins denses, lisses et précis, c'est tonique sur le cassis, note feuille ou  bourgeon de cassis, puis assez marqué tabac, boite à cigare, fond tourbé fumé. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante cassis, tabac, boite à cigare, fond fumé. TB-Excellent 90+ (16+) dans un style pas très beaujolais "classique" même si le gamay ressort avec le côté feuille de cassis mais cela fait plus cabernet franc avec de l'élevage je trouve (même si on n'a pas le poivron).

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2014 (vidéo 3:30) :  A 12H, un nez gentiment évolué de cassis, léger compoté, avec des pointes de coulis de fruit rouge, note plutôt sous-bois, champignon, puis plus épice poivre, fond cacao et léger moka. La bouche, entre corpulente et charpentée, est droite, jolis tanins précis, soyeux, de la fraicheur, qui donne presque un côté acidulé, à ce cassis, toujours des pointes plus coulis de fruit rouge, note champignon, cèpe, sous-bois, un coté poivré par moment sur le fond léger moka, cacao. La finale est fraiche, tonique, belle équilibre, friand, de cassis, de coulis de fruit rouge, les notes de cèpe, de poivre et le fond cacao, moka. Excellent 92 (16,5)

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2016 (vidéo 5:05) :  A 3H nez friand, frais, très classique, de framboise puis groseille, note fraiche ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond léger moka. La bouche est corpulente, fraiche, droite, tanins soyeux qui peinent à enrober la vivacité, c'est un peu pointu et aigue tout ça, (les amateurs vont adorer :-)) sur la framboise, la groseille, note ronce, sous-bois, la pointe épice réglisse, fond léger moka, mais vraiment léger. La finale est fraiche, style aigu, un peu stricte (qui n'est pas ce que je préfère), et jolie persistance. Excellent 91 (16,5). Plus de force, droiture et fond qu'un 17 par exemple, mais moins de tendresse, plus stricte, à date je préfère 17. Mais ce n'est pas le style de millésime que je préfère, par contre c'est très bien sur le carpaccio (comme 2008) :-), mieux que 17.

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2013 (vidéo 8:25) : A 12H, Un nez élégant, fin, de framboise, de groseille, puis plus cerise, note classe d'évolution cèpes grillés, puis humus sous-bois, pointe d'épice réglissé sur un fond plus tourbé que roche et léger fumé, tabac. La bouche est plus corpulente que charpentée, jolie fraîcheur bien enrobée de tanins soyeux, presque satinés, c'est élégant, délicat, bâti sur la finesse, sur la groseille, la cerise, note cèpes grillé, pointe épice réglisse et fond plus sol, humus, tourbe, et léger fumé. La finale est fraiche bien sûr, belle empreinte tout en soyeux et délicatesse, et jolie persistance. Excellent 93 (17) même si le côte un peu plus infusion qu'extraction pourra en laisser certains sur leurs faims.

Gewurztraminer, Paul Ginglinger Eichberg 2012 (vidéo 12:10) : A l'ouverture, un nez séducteur, gourmand, de fruit exotique, fruit de la passion, litchi, note agrume pamplemousse, fond classe de poivre blanc, assez marqué, et très léger cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque, une certaine richesse, style demi-sec, mais pas écœurante, car le fruit exotique, passion, litchi est équilibrée par l'amertume du pamplemousse, puis ces notes de poivre blanc, et ce fond plus roche, humus, tourbe. La finale est ronde ample mais reste tonique, avec un côté salin surprenant, et très belle persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

lundi 1 mai 2023

We 1erMai : Chateauneuf du pape, Cote Rôtie, Sancerre, Morgon, Marsannay, Chablis

Bonjour à tous,


WE de 3 jours, pas mal de vins dégustés :-)


Sancerre, Domaine Reverdy Terre de Maimbray 2010 (vidéo 0:15) : Un nez discret mais joli, sur la cerise, la groseille, note timide fleurie, pointe ronce, fond noyau, amande. La bouche est charnue, à maturité, droite, tendue, c'est frais, voir vif mais enrobée de très jolis tanins, pas très denses, certes, mais fins, précis, soyeux et souple/doux pour enrober cette vivacité, sur la framboise, la cerise, la groseille, note plus marqué fleurie/épicé, plus bonbon anglais, presque patchouli, fond noyau, amande. La finale est fraiche très belle empreinte soyeuse, souple, par contre a nouveau peu expressif et persistance intéressante. TB 89 (15,5) car ça reste discret, peu d'expression aromatique. A 2 jours, le vin gagne un peu en expression mais perd la rondeur/souplesse des tanins, le rendant très vif.

Morgon, Piron Côte du Py 2009 (vidéo 3:50) :  A 4H, un nez de cassis, note sous-bois, feuille de cassis, voir humus, pointe fleurie pivoine, voir pot pourri, fleur séchée, fond noyau et léger poivre. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure qui tient l'ensemble, avec des tanins soyeux, plus cerise noire que cassis, note fleurie pivoine, pot pourri pointe épice poivre, fond noyau cerise. La finale est puissante, et persistance intéressante. TB 90 (16). A 2 jours, le vin devient plus posé, et le fond se fait plus tabac, fumé, plus "classe(ique)" :-).


Chateauneuf du pape, Guigal 2013 (vidéo 5:45) : A 24H un nez expressif de prune, de cerise noire, note garrigue, herbe de Provence, pointe réglisse, fond léger tabac fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis fraiche, tanins fins, soyeux, c'est assez aérien pour un C9P, sur la cerise, la prune, note épice réglisse plus marqué, pointe garrigue, fond léger tabac, fumé et cacao. La finale est fraiche, acidulé, persistance intéressante de cerise noire, mûre, note réglisse, pointe garrigue, fond tabac fumé. TB-Excellent 92 (16,5+)

Chablis, Droin Vaillons 2021 (vidéo 7:00) : Très joli nez de fruit blanc, note sous-bois, mousseron, pointe citronnée, fond humus tourbe presque fumé. La bouche est ample à l'attaque, mais précise, soutenu par une belle fraicheur qui tend l'ensemble, c'est presque vif, sur le fruit blanc, le citron, les notes champignon, mousseron, sur un fond tourbé. La finale est fraiche, pleine, et jolie persistance. Excellent 92 (17)

Marsannay, Bart Clos du Roy 2017 (vidéo 8:40) : A l'ouverture très marquée de note boisé/réduc presque mentholé, puis à 4H beaucoup plus joli, classique Bart, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse avec ce petit côté menthol presque, pointe fleurie pivoine, fond noyau, et moka classe bien intégré. La bouche est corpulente, fraiche, jolis tanins soyeux enrobant, c'est tonique, élégant, voir délicat (finesse des tanins), acidulé sur la framboise, la groseille, note fleurie, pivoine, puis plus épice, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond léger moka, noyau, fine amertume. La finale est très fraiche, tonique, friande par son acidulé, et jolie persistance framboise, groseille, ronce, pivoine, fond léger moka. Excellent 92 (16,5+)


Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2013 (vidéo 10:10) : Joli nez, élégant, de cassis, note sauvage de mûre, de ronce puis plus épice poivre, pointe violette, fond très léger balsamique/moka. La bouche est charpentée, droite, belle fraicheur qui donne un coté acidulé, bien enrobé de tanins soyeux, c'est frais, friand, sur le fruit noir et rouge, cassis, cerise, groseille, note végétale, avec ce côté sauvage, pointe poivre et violette, fond léger balsamique. La finale est fraiche, acidulée et persistance plus qu'intéressante. Excellent 93 (17+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 octobre 2022

2 WE cette fois : Meursault, Pessac Leognan, Côte Rôtie, Morgon, Margaux, Riesling

Bonjour à tous,


Après un WE sans CR dû à une vicieuse attaque virale (Non covid) qui m'a supprimé le gout du samedi à ce vendredi... voici donc des CRs pour les vins du vendredi et de ce WE. 

Sachant qu'en plus j'avais plein d'invités avec pas mal de bouteilles ouvertes le WE dernier et donc je ne commenterai que ceux où j'avais du gout... dégusté avant, ou vacuviné&frigo 1 semaines après...

Morgon, Daniel Bouland Corcelettes 2012 (vidéo 1:10) : Un nez friand, très élégant, de fruit noir, mûre, myrtille, note classe fraiche, végétale, de bourgeon de cassis, feuille de tomate, pointe épice, fond amande, massepain, noyau, j'aime beaucoup, très élégant. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, puis de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, classe, avec un côté aérien, mais gardant de la densité, sur la mûre, le cassis, léger compoté, acidulé, friand, note bourgeon de cassis légère, fraiche, classe, pointe épice, fond plus noyau, amande, tourbé, humus. La finale est fraiche, pleine, tonique, et belle persistance. Excellent 92 (17), le gamay comme j'aime... beaucoup :-) et sacré Q/P ce Corcelettes

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Gora 2021 (vidéo 2:40) : Un nez classique, de fruit blanc, poire, puis fruit jaune note fenouil, pointe foin humide, fond résine cire d'abeille. La bouche est perlante, fraiche du coup, matière ronde, finale fraiche persistance intéressante. Moins de fond mais plus de fraicheur que 2020. Excellent 92 (17)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 3:55) : Un nez à l'ouverture encore marqué de son élevage, puis à 4H moins, sur le cassis, la cerise, note bourgeon de cassis, puis graphite, pointe bois précieux cèdre, fond fumé léger cacao amertume. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur bien enrobée de tanins ronds, c'est plutôt en longueur, de la profondeur aussi, sur le cassis, la cerise noire, note végétale fraiche de bourgeon de cassis, pointe cèdre, bois précieux, fond entre cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, pleine, et bonne persistance. TB-Excellent 91+ (16,5+) encore un peu de complexité et ce sera vraiment excellent :-)

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2014 (vidéo 6:05) : Vacuviné et frigo 6J... Un nez plutôt discret, mais très élégant et friand, fin, de cassis puis plus fruit rouge, framboise acidulé, note fleurie plus pivoine que violette, pointe bacon grillé, sur un fond tabac, boite à cigare, âtre (pas facile de voir la syrah rhone nord…). La Bouche est charpentée, droite, structure marquée, tanins soyeux bien enrobant, c'est frais, acidulé sur le cassis, puis la framboise, le fruit rouge, la cerise, note pivoine puis presque patchouli, pointe épice, fond léger tabac, boite à cigare, âtre. La finale est fraiche, dynamique, et jolie persistance de fruit rouge acidulé, framboise, cerise, note fleurie pivoine, patchouli, fond plus cacao (léger amer) que tabac, boite à cigare. Excellent 92 (17)

Meursault, Voillot Les Cras 2009 (vidéo 8:10) : Un nez élégant de fruit blanc, poire william, note florale puis plus fruité rouge, ou guimauve, fond marqué craie, amande. La bouche est large, ample, joli matière au gras apportant suavité, cela reste droit, tonique (aucune mollesse), voir ça se tend dans la finale, sur la poire, le fruit blanc, note florale élégante avec ce côté fruit rouge, pointe tourbée, fond amande, craie. La finale est pleine, en longueur, belle intensité, reprenant de la puissance (mais sans alcool ressenti) et jolie persistance. Excellent 92 (17), Ha et kikadi que les blancs 2009 se garderaient pas dans le temps, qu'ils goûtent ce Cras, 1erC certes mais pas grand cru... et pourtant.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg JV 2017 (vidéo 10:10) :  Un nez appétant, de fruit blanc, de reine-claude, puis d'agrume, citron, mandarine, note friande amande, voir massepain (amande, fruit confit), pointe tourbée, fond calcaire, roche, léger cire d'abeille. La bouche est droite, pleine, joli matière, ample, aérienne, délicate, au joli toucher soyeux, puis de la tension, sur le fruit blanc, la reine claude, le citron, la mandarine, note massepain, puis plus fleurie, pointe tourbée, fond calcaire et léger cire d'abeille. La finale est pleine, tonique, dans un profil à l'amertume classe, reprenant même de la puissance, et belle persistance agrume, citronnée, mandarine, note fleurie, pointe tourbée, fond amande, calcaire, roche et léger cire d'abeille ... Excellent 94 (17+) Quelle jolie cuvée sur ce millésime...

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2014 (vidéo 12:30) : Un nez expressif marqué de la framboise, léger compoté, note bois précieux, bois santal, cèdre, évoluant quasi menthol, fond fumé tabac. La bouche est  charpentée, droite, pleine, tanins soyeux, joli fraicheur, c'est élégant sur la framboise, acidulée, note cèdre et ce côté menthol mais petite pointe plus caramel aussi, fond fumé tabac. La finale est plus fraiche qu'acidulée, tonique, mais bien enrobée, dans l'élégance, sur la framboise, note cèdre, pointe encore léger caramel, fond fumé, tabac. Excellent 92+ (16,5-17,5). Beau potentiel, à attendre encore pour gommer les derniers stigmates d'élevage, et gagner en fond, complexité et délié.

Amicalement, Matthieu

dimanche 27 février 2022

Repas famille et rugby : Gewurztraminer Ginglinger, Morgon Corcellette, Chambolle Musigny, Beaune Rebourgeon Mure

Bonjour à tous,

WE rugby super, déjeuner de famille sympa... mais un contexte qui laisse un goût plus qu'amer à ces réjouissances quelque soit le vin... J'ai bu en pensant à ces pauvres Ukrainiens, à cette dizaine de soldats sur cette ile mouchoir de poche massacré pour rien... beaucoup de colère intérieure.

Morgon, Daniel Bouland Corcelette 2012 (vidéo 01:00) : Très beau nez classe, de cassis, avec de belles notes fraiches, profondes, de bourgeon ou de feuille de cassis, de groseille à maquereau, pointe épice bonbon anglais à 8H d'ouverture sur un fond noyau de cerise. La bouche est corpulente, fraiche, c'est profond mais bien enrobé de tanins précis et soyeux, tout en élégance, sur le cassis mûr, puis plus fruit rouge cerise, les notes fraiches, classe, de grain de cassis, feuille de cassis, pointe épice et ce fond légère amertume de noyau, amande. La finale est fraiche, élégante, à la belle empreinte soyeuse et jolie persistance avec ce coté amertume classe, cassis, feuille de cassis, légère épice et fond noyau. Excellent 92 (17) et quelle classe, un coté presque aristocratique, loin du bojo de copain.

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2012 (vidéo 04:00) : Un nez qui s'ouvre à l'aération sur le fruit exotique, litchi, fruit de la passion, belles note florale iris puis plus friande pralin, fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque sur une légère amertume classe, joli matière précise, ça goutte plutôt sec même si techniquement on est peut-être demi-sec, ça prend de l'amplitude sans aucune lourdeur, sur le litchi, le fruit de  passion, puis des notes plus pamplemousse (amertume classe), pointe iris. La finale est longue, friande certes, mais classe et sans lourdeur, sur le litchi, le fruit de la passion, note pamplemousse, légère amertume, pointe floral et fond de roche, de craie. Excellent 93 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2018 (vidéo 07:00) : Un nez friand de framboise, de cassis, pointe de prune, note épice, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, large, ample, mais qui reste tonique, sur tout en fin de bouche, sur la framboise puis plus fruit noir, cassis, mûre, note épice réglisse, fond noyau, caroube. La finale est tonique ,voir puissante (type puissance sur l'alcool mais sans ressenti) et belle persistance de framboise, mûre, note épice, fond noyau caroube 91 (16,5).

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2018 (vidéo 10:00) : Un nez expressif, friand, de fruit noir, mûre, puis framboise, note fraiche légère de ronce, sous-bois, fond caroube, moka. La bouche est corpulente, large, ample, aux jolis tanins soyeux, de la fraicheur aussi, qui accompagne de la puissance en finale, sur la mûre, la framboise, note épice légère, pointe ronce et fond noyau caroube, moka. La finale est puissante, ça envoie pour le cru (qui signe 2018 je trouve), friande, acidulée, sur le fruit noire, la mûre, note épice et ronce, fond noyau caroube, moka. TB-Excellent 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 2 octobre 2021

Bourgogne 2011 au Diner du DOP avec un superbe Latricières des frères Rossignol :-)

Bonjour à tous,

Reprise des diner du DOP sur le thème Bourgogne 2011 à la cantine de Meme. Antoine nous propose un Champagne pour attaquer, ce qui n'est pas courant au DOP :-) Et là bonne idée

Vin 1 : Un nez de pomme légèrement caramélisé mais élégant, notes florale sur un fond noisette. Bouche droite, très peu de sucre, c'est agréable car très vineux, avec une bulle très légère. Finale douce et élégante, car jolie fraicheur, acidulée, mixant la pomme, puis des notes évoluées légèrement cerise kirchée, sur ce fond de noisette. Un joli champagne que ce Francis Boulard, Rosé de Saignée. TB 90 (16) pour moi qui ne suis pas Champagne.

Vin 2 : Un nez de fruit blanc, poire, des notes chevrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche, fond d'amande. Bouche droite tendue, joli matière ronde, délicate, voir ciselée, c'est tendu mais marqué encore d'un élevage boisé, vanillé, caramel très (trop) présent. Finale fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance mais un peu écrasé par cet élevage boisé manquant d'élégance. TB 90 (16) pour ce Meursault, Comtes Lafont Genevrières 2011.

Vin 3 (mon apport) : Un nez de fruit blanc, poire, plus marqué, note aubépine, puis plus citronnée, pointe sésame grillé sur un fond amande, de craie, plus élégant. La bouche est un peu chaude, plus dense, elle est fraiche et plus profonde. Finale puissante et belle persistance élégante de poire, chèvrefeuille, pointe sésame classe, et fond de craie d'amande. Excellent 92 (17) que ce Meursault, Buisson Charles Goutte d'Or 2011 dont Fabrice a vite identifié le vigneron, annonçant plutôt Bouches Chères, ce qui se comprend très bien sur ce 2011, car la délicatesse de la bouche y faisait penser.

Vin 4 : Nez de cerise puis des notes un peu réduite d'œuf, légère, mais présente, je sens aussi une pointe alcool, (volatile ?), des épices, sur un fond fumé, c'est plaisant. Bouche droite, tendue, corpulente, tanins ronds de jolis densité, précis, sur la cerise, un peu mat, note épice et fond fumé. La finale est fraiche mais bien enrobée, dans un style friand, avec de jolies épices sur une persistance plus qu'intéressante. TB-Excellent 90+ (16+) que ce Sancerre, Mellot En grand champs 2011. On était resté en bourgogne.

Vin 5 : Un nez plus grillé, fumé à l'attaque, puis framboise, notes presque mentholé évoluant végétale avec un côté petit pois, fond viande fumé, cuir. Bouche de belle densité corpulente, droite, presqu'acérée, tanins soyeux, sur la groseille, acidulée, note végétale plutôt amande, avec un côté friand, massepain, fond fumé et plus cacao. Finale fraiche, tonique, bien enrobée et joli persistance. Pas classique mais Excellent 91 (16,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011. Pas reconnu, mis à Morey,

Vin 6 : Nez oxydé, vieux, passé.... dommage pour ce charmes chambertin Hubert Lignier.

Vin 7 : Un nez superbe, pfiuuf, expressif, complexe, de framboise, groseille, mûre, voir compoté, belles notes d'épice typés girofle, pointe de ronce, sous-bois fraiche, fond fumé, avec un début de cuir, classe. Bouche charpentée, ample à l'attaque, puis droite, centrée, tendu, tanins soyeux, précis, c'est hyper friand, moelleux et tendus à la fois, délicat et punchy Finale fraiche, puissante et longue persistance acidulée, de groseille, d'épice girofle, de sous-bois, fond fumé et cuir, classe.... Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Latricères Chambertin Rossignol Traoet 2011. Alex l'a tout de suite identifié, moi au fil de la dégustation, je suis passé de RT à Groffier sur le Clos de Beze, tant on avait de friandise, de velouté...

Vin 8 : Joli nez encore, de framboise, note d'épice plus réglissé que girofle, pointe ronce, sous-bois plus marqué, fond fumé. La bouche est corpulente, tendue, plus profonde, encore plus acidulée, mais un peu moins friande, avec des tanins soyeux mais moins velouté, c'est moins complexe, plus tendue. La finale est plus profonde, super tonique, puissante, sur la framboise, les épices et ce fond fumé. Excellent 93 (17) que ce Vosne Romanée, Les Malconsorts Cathiard 2011.

Vin 9 : Nez plus fermé, plutôt cassis, note végétale bourgeon de cassis, puis de l'alcool, fond balsamique. Bouche charpentée, très fraiche, vive, tanins saillants, finale fraiche, qui accrochent, tr_s marqué balsamique. On met tous ça en Italie et pas sur du pinot. :-) Etna, Pietradolce Contrada Rampante 2016. En devenir mais pas mon truc en l'état 87 (15)

Vin 10 : Nez caractéristique de sa mouvance, plus que de son terroir, dominé par des notes oeuf, animal, plutôt fruit noir, cassis mais tellement écrasé par sa réduction... Bouche fraiche, précise certes mais aromantiquement moi, je comprend pas... J'ai déjà bu ce type de vin 100 fois venant d'ici et d'ailleurs. Bref, pas ma came et là je suis très surpris à la découverte de l'étiquette, car ce Morgon, Foillard Cote du Py 2011 n'a rien a voir avec le Corcelette 19 bue cet été. On est là dans la caricature de vin bio/nature... comme on en boit des dizaines, aucune personnalité.  Bon, si ça fait triper certains, tant mieux pour eux :-)

Vin 11 : Nez plus tradi :-), de framboise, un peu mat, note réduction croute de fromage qui disparaissent vites, puis épice sur un fond fumé. Bouche charpentée tendue, droite, style austère, tanins un peu saillants, c'est droit jusque dans cette finale fraiche, austère, profonde manquant clairement de fun. C'est plutôt classe, et très droit mais la méditation introspective chez les cisterciens, même si la bâtisse est belle, ça m'éclate pas :-) B-TB 88 (15) que ce Volnay, Louis Boillot, les Angles 2011

Vin 12 : nez plus enjoué de framboise mûre, note épice fond avec un côté grillé légèrement marqué. Bouche corpulente, fraiche, avec un acidulé friand, des tanins fins, ronds, précis mais un peu fermes dans cette finale fraiche avec une persistance intéressante de framboise, acidulée, d'épice, et ce fond fumé. TB 90 (16) que ce Morey Saint Denis, Michel Magnien Les Charmes 2011.

Au final, une jolie soirée, intéressante et ma conclusion, c'est que les grands terroirs transcendent souvent le millésime :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2021

Un WE rouge : Shistes Coumeille, Morgon Boulon, Saint-Estephe Calon Segur, Montlouis Chidaine

Bonjour à tous,

Après un WE quasiment Blanc, cette fois c'est quasiment Rouge... Et des essais d'accord avec le Hamburger bacon + cheese et cole slaw, maison... qui n'a rien d'évident, et évite au mieux, le désaccord :-)


Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Coumeille (Syrah) 2019 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, à la jolie complexité, équilibré, de fruit noirs, myrtille, cassis, note florale légère violette et végétale garrigue, pointe épice presque orange sanguine, fond léger chocolat/cacao qui avec l'orange donne un côté Pims :-). La bouche est pleine, charpentée, droite, une forme de fraicheur, de la profondeur, jolis tanins mûrs, soyeux, précis, sur le fruit noir, myrtille, note épice orange sanguine, pointe florale et végétale, violette, garrigue et fond chocolat. La finale est presque fraiche, avec de la force (puissante), et jolie persistance de myrtille, cassis, épice, cacao. Excellent 92-94 (17) encore une fois, pas maquillé, un côté vrai, naturel, pas lourd, voir fin, élégant... Bref j'aime beaucoup :-).

Par contre, sur le Bacon Cheese Hamburger, c'est cata... Autant les syrah nord très élevés ont un semblant d'accord aromatique avec le Bacon, qui allège la catastrophe du sucre qui rend le fond du vin amer, et le burger super sucré. Par contre, rien n'y fait sur les tanins qui ressortent et dont la sensation accrocheuse, violente écrase tout... comme avec les fromages lait cru.

Morgon, Domaine J Boulon Cuvée Pauline 2017 (vidéo 2:40) : Un nez beaucoup plus expressif a 12H, droit, profond, sur le cassis,  note végétale fraiche typée bourgeon de cassis, presque feuille de tomate, pointe épice chaude, fond entre noyau et fumé, bref loin de la banane, et du patchouli. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure, tanins ronds, précis, c'est frais, profond, sur le cassis, les notes bourgeon ou feuille de cassis, les épices chaudes se font plus présentes, fond fumé et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance intéressante de cassis acidulé, note fraiche végétale feuille de  cassis, fond épice, fumé, cacao. TB-Excellent 90 (16) pour ce Beaujolais à 9 € au top rapport Q/P, en mode plutôt Bourguignon, je trouve, et qui mérite quelques années d'attente.

L'accord avec le Hamburger est mieux, même si le sucre entraine toujours un contresens, rendant le vin amer (ce qu'il n'est pas), et soulignant le sucré du hamburger , et les tanins moins marqués du gamay passent un peu mieux, enfin on est toujours en mésaccord, de mon goût.

Montlouis, François Chidaine Les Bournais 2015 (vidéo 4:30) : Un nez plutôt en retenue, sur la pomme chaude, le coing rôti, note d'épice élégante typé safran, pointe cire d'abeille, fond d'amande douce et léger tourbé. La bouche est droite, voir fraiche, en tout cas profonde, matière structurée, ciselée, au joli toucher, précise, sur la pomme, le coing rôti, note d'épice plus légère, pointe cire d'abeille plus marquée, sur un très joli fond d'amande douce mais aussi de tourbée, fumé très classe. La finale est soyeuse, fraiche, voir traçante, acidulée, avec de la force, et de l'élan, mais paradoxalement à la persistance peut être un peu courte, on s'attend a plus, sur la pomme, le coing, les épices, la cire d'abeille, et ce côté tourbé, fumé. Très joli vin, droit, qui goute plutôt sec, et ne cède a rien à la rigueur, sans être austère, a qui il manque d'un peu de longueur finale et persistance pour être très grand. Excellent 93+ (17+)

Ouvert pour le cole slaw ou là, on a enfin un accord de qualité même si pas extraordinaire. Car le vin est un peu trop sec (pourtant le moins sec de la gamme) mais il goute sec, je m'en doutais. J'aurais voulu un demi-sec mais je n'en avais plus dans l'armoire. Et avec le Burger, cela reste le meilleur accord, ou plutôt le moins mauvais :-), pas de tanins pour heurter la bouche, et les sucres de l'un et l'autre évitent un trop grand contraste. Par contre, ça ne bonifie ni le vin, ni le burger...

J'avais depuis quelques temps, une très grosse envie d'un beau Bordeaux car pas bu depuis les vacances. Un magret de canard était la parfaite occasion. D'ailleurs, je devrais plutôt dire que c'était un achat alibi :-). Et hop, plaisir de fouiller l'armoire (qui se vide...), rack Bordeaux et sortir :

Saint-Estephe, Chateau Calon Segur 2006 (vidéo 7:10) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr, limite compoté, note d'épice typé boite à cigare, puis bois précieux, cèdre pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La bouche est robuste large, grosse structure mais bien enrobée de tanins soyeux, de la fraicheur, et de la puissance, sur le cassis mûr, acidulé, note boite à cigare, puis cèdre, pointe plus lactée fruit rouge, toujours un côté poivron rouge grillé, fond tabac fumé, bref joli complexité du classicisme bordelais. La finale est fraiche, puissante, y'a des watts, ça peut tracter tous les plats :-), et belle persistance acidulée, de cassis, note boite a cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé, et fond tabac fumé. Excellent 93+ (17+) pour ce cru ouvert et qui s'est bien affiné, même si 5 à 10 ans lui apporteront sans doute encore plus de délié, d'élégance, de finesse.

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 juin 2020

Des nouveautés ce WE : Magnon, Gombaude Guillot et des valeurs sûres

Bonjour à tous,



Des livraisons cette semaine et un réapro à la cave ont à nouveau garni l'armoire, de quoi avoir le choix :-) ! Mais on a commencé avec une découverte, un domaine dont j'entends beaucoup parler et que je n'avais jamais gouté, j'ai donc craqué pour quelques bouteilles de cette production à la mode.

Corbières, Maxime Magnon Rozeta 2018 (vidéo 0:30) : Un nez typé du genre bio/nature sur l'œuf, l'animal, mieux après carafe, sue la myrtille, pointe cerise limite kirchée, note d'épice patchouli puis presque banane, ce coté œuf/animal qui donne un fond pas très élégant. La bouche est corpulente, plutôt délicate dans sa structure, pour le genre, avec des tanins soyeux, fins, mais c'est puissant, avec une note alcool présente, sur la cerise kirchée, note épice plus réglisse, que patchouli, fond toujours ce coté oeuf/animal. La finale est puissante avec une note d'alcool quand même, cerise à l'eau de vie, note plus poivrée cette fois, et persistance honnête mais avec un retour oeuf/animal pas très élégant. Un bon vin de copain, pour le barbek, mais pas très complexe, et surtout tellement typé du genre qu'on pourrait le mettre n'importe ou sur le territoire mais bien reconnaitre la mouvance. Bref pas trop mon truc ce cru rouge Bien 86 (14,5), l'autre exemplaire attendra quelques années, pour la science :-), de toute façon, c'est surtout le blanc dont j'ai entendu du bien...

Corbières, Maxime Magnon La Bégou 2018 (vidéo 3:05) : Un nez très séduisant après une réduction grillée très beaunoise à l'ouverture, et merci, fugace, on retrouve un très classique grenache blanc/gris sur le fruit blanc, la pomme, belles notes d'herbe séchée, de foin, pointe miel friande, fond amande pointe grillé et un côté menthol. La bouche est droite, jolie matière sensuelle, fine, délicate mais pleine, sur la pomme limite granny, note fleur/herbe séchée, foin, pointe miel fleur d'oranger, fond amande, c'est classe, élégant. La finale est droite, pleine, délicate mais dense, et belle persistance de pomme, de foin, d'herbe séchée, pointe miel fleur d'oranger, fond d'amande classe. Excellent 93 (17) Et là je comprends mieux la réputation du domaine, car ce Blanc est de fort belle facture !

Morgon, Daniel Bouland Corcellette Cailloux 2019 (vidéo 5:30) : (Dégusté à 12h d'aération) Nez agréable, élégant, style plutôt mat, sur le fruit noir, la mure, la myrtille, note floral, fleur blanche, patchouli, pointe épice, fond noyau, amande. La bouche est corpulente, droite, joli tanins soyeux de belle densité, sur le fruit noir puis plus rouge, cerise, plus acidulée note épice et fleur, patchouli, pointe réglisse, fond noyau amande, c'est élégant et friand. La finale est acidulée, fraiche, pleine, et persistance intéressante fruit noir acidulé, puis cerise, note épice et patchouli, fond noyau, amande. Très joli vin, bien fait. TB-Excellent 90-91 (16,5)



Nuits Saint Georges, Daniel Rion Hauts Pruliers 2008 (vidéo 7:00) :  Un nez de framboise, groseille, frais, pointe grillé, pétard (réduc), note fraiche végétale, ronce, sous bois, groseille à maquereau, fond moka puis sous-bois, champignon, Sylvia aime beaucoup. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, enrobant tout juste la vivacité, cela reste vif, mais pas décharné, framboise, groseille, un peu mat, note végétale, ronce, sous-bois, puis plus champignon noble, fond moka. La finale est fraiche, tendue, et persistance intéressante de groseille, note ronce, groseille à maquereau, pointe plus épicée, fond sous-bois, champignon, début cuir et moka. TB-Excellent 90+ (16+) Sylvia a beaucoup aimé, plus que moi :-)


Pomerol, Chateau Gombaude Guillot 2012 (vidéo 9:10) : Un nez expressif, élégant mais imposant, de fruit noir mûre, belle note de cèdre, puis plus encens, camphre/menthol, pointe fraiche digeste végétale/floral typé bourgeon de cassis, fond plutôt cacao que moka, et balsamique, boisé/fumé peu perceptible. La bouche est charpentée, large, jolis tanins soyeux, c'est droit, presque puissant, mais friand et délicat, fruits noirs mûrs, myrtilles, mûres, note de cèdre, puis camphre/menthol, la pointe fraiche bourgeon de cassis, fond plus amande que cacao et balsamique. La finale est fraiche, tonique, l'empreinte poudre un peu, pointe d'astringence encore, et belle persistance de fruit noir, encens, cèdre, fond amande, balsamique. Excellent 92+ (17) Un vin que je n'attendais pas dans ce style, loin des canons boisés internationaux, joli personnalité, et de ce que j'en connais, je dirai un style plus Derenoncourt que Rolland, enfin de ma perception :-) et qui gagnera surement avec les années.

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 mars 2019

Les vins du WE : Riesling Kitterle et pfersigberg, Bourgueil Chevalerie Morgon Piron, Vosne Guyon

Bonjour à tous,

De retour de Colmar, on a adouci le retour en dégustant quelques Riesling...



Riesling, Schlumberger Kitterle 2010 (Video 0:10) : Un nez pétrolant à souhait, sur la mirabelle puis des notes d'agrume, une pointe légèrement exotique trahissant plutôt une évolution précoce, sur un fond tourbé, pétrole. La bouche est droite, belle matière, c'est fin, léger, délicat, belle équilibre entre fraicheur et matière sur la reine-claude, puis les notes d'agrume, fond tourbé et pétrole. La finale est fraiche, presque puissante, et belle persistance mirabelle, agrume, ce fond tourbé, pétrole. Excellent 92 (17)





Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel (JV) 2017 (Video 2:10) : Whaou, un nez superbe, complexe, marqué d'un fruit mûr, mirabelle, reine claude puis belles notes d'agrume mandarine, orange, pointe fleurie et un fond léger cire d'abeille, pffuufff ça envoie. La bouche est pleine, dense, matière taffetas, belle fraicheur, tonique, voir puissante, des épaules, sur un fruit très pur, reine claude, mirabelle, prune, puis agrume mûr, mandarine, clémentine, pointe friandise, puis fleurie, fond léger cire d'abeille terpénique. La finale est fraiche, superbement enrobée, pointe friandise, de la puissance, et belle persistance sur le fruit mûr, mirabelle, reine-claude, puis mandarine, miel orange, pointe fleurie et fond léger cire d'abeille. Quel vin, friand, complexe sur le fruit, bravo Michel... un must a mon avis 94-96 Excellent (17,5-18,5)

Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2008  (Video 4:30) : Un nez pointu marqué d'une réduction entre fumé - chou - allumette soufre à l'ouverture, puis après 4H d'aération, la framboise, note épice girofle, pointe ronce et ce fond fumé qui reste marqué. La bouche est charnue droite, vive, les tanins soyeux peinent à enrober la fraicheur, sur la framboise, la groseille à peine mûr, note épice girofle, pointe pivoine, ronce, fond fumé. La finale est vive, un peu agressive, et persistance intéressante groseille mais pas très mûr, note ronce puis girofle, fond fumé. Sur cette 3eme bouteille, même chez Guyon, on a du mal à rattraper à la cave, la fraicheur du millésime et le vieillissement n'aide pas...  Les premières bouteilles étaient bien meilleures car la matière enrobait mieux, maintenant ça se décharne… A boire sur des plats roboratifs, lourds, pour dissoudre, alléger et permettre de continuer... Un 2008 quoi ! TB 89 (15,5) sur cette 3eme bouteille.

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Busardières 2009 (Video 7:00) : Un nez de liqueur de cassis puis plus fruit rouge, note fraiche végétal noble, ronce puis plus épice, orange sanguine, fond léger fumé classe. La bouche est charpentée, structurée, tanins dense, soyeux en attaque mais qui finissent encore un poil astringent, par contre cela reste fin, délicat, élégant, sur le cassis plutôt, mûr mais pas confit, gourmand, note d'épice allant vers l'orange sanguine, fond amande et fumé classe. La finale qui reste tonique, structurée, puissante, présente un côté friand, du fruit surtout, cassis, mûre, note épice et ce côté orange sanguine, fond entre fumé et léger cacao. Excellent 93 (17) Et moi j'adore ce domaine, des cabernets francs friands, d'une classe, élégance absolu selon moi.

Morgon, Dominique Piron Cote du Py 2009 (Video 0:10) : Un nez corbeille de fruit rouge et noir, petite pointe œuf réduc qui disparait, puis épice fond noyau presque cacao, a perdu un peu en expressivité par rapport à mon souvenir. La bouche est charpentée, ample, droite, beaux tanins, fins, précis et soyeux, sur le fruit noir mûr, la prune, note épice pot pourri, pointe animal, pas très classe, fond noyau et cacao.  La finale est puissante, fraiche, tonique et persistance intéressante de cerise, fruit noir, note épice pot pourri, fond noyau et cacao. TB-Excellent 90 (16) mais j'ai trouvé cette bouteille en demi-teinte, manquant d'expression, un peu comprimé même si j'ai retrouvé ce que j'avais déjà gouté.


Amicalement, Matthieu

dimanche 26 août 2018

Beaucoup de vins bus durant l'été

Bonjour à tous,

De nombreux vins dégustés cet été, entre anniversaire et vacances, pas de logique dans cette série de CR.

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2015 : Nez séduisant complexe, prune, prunelle, note épice souk, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, garrigue, fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, large ample, jolis tanins soyeux enrobant, c'est tonique, précis, sur la prune, prunelle, note épice souk, réglisse, pointe herbe de Provence sèche, garrigue, fond cacao chocolat, gourmand. La finale est puissante, fraiche, encore marqué de ces tanins jeunes, et belle persistance dans un profil à la pointe d'amertume, sur le cassis, la prune, note figue, puis épice réglisse, pointe garrigue et fond chocolat. Excellent 92-94 (17-18)



Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez très séduisant de framboise, groseille, note d'épice réglisse, poivre, pointe floral rose, fond noyau de cerise, fumé, moka. La bouche est corpulente, droite, tanins fins, denses, soyeux, belle profondeur, et belle amplitude, c'est friand et profond, sur la framboise, la groseille, note épice réglissé, puis floral pivoine, fond fumé, moka, noyau. La finale est fraiche, pleine, tonique, dense, belle empreinte et longue persistance de framboise, groseille, note épice, puis floral fond noyau, moka et fumé. Enorme potentiel meme si déjà très bon 93-95 (17,5) Excellent +



Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2010 : Un nez expressif assez marqué grillé réduc, puis framboise, belle notes fraiches de ronce, de sous-bois, pointe épice, fond noyau, fumé/grillé. La bouche est corpulente, large, ample, jolis tanins soyeux fins et précis, sur la framboise, puis note fraîche ronce, presque agrume orange sanguine, pointe épice, fond fumé grillé. La finale est fraiche, droite, précise et persistance intéressante de framboise, note orange sanguine, ronce, pointe épice, fond fumé grillé. TB 90 (16)





Pauillac, Chateau Pontet Canet 2008 : Un nez très séduisant, plein, de cassis mûr, note tabac blond puis graphite, pointe épice sur un fond fumé. La bouche est charpentée, droite, bien dessinée, tanins soyeux, précis, sur le cassis, fruit noir, note tabac blond, épice boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond fumé. La finale est droite, fraiche, pleine et persistance intéressante de cassis, tabac blond, boite à cigare, fond fumé. Excellent 92-93 (17)






Morgon, Dominique Piron Cote du Py 2009 : Un nez ouvert corbeille de fruit rouge et noir, pointe œuf réduc qui disparait, puis épice, fond noyau presque cacao. La bouche est charpentée, ample, droite, beaux tanins fins, précis et soyeux, sur le fruit noir mûr, la prune, note grenadine, voir exotique, puis épice pot pourri, pointe oeuf animal, fond noyau et cacao. La finale est puissante, fraiche, tonique et persistance intéressante de cerise, fruit noir, note épice pot pourri, pointe exotique fond noyau et cacao. Excellent 91 (16,5)





Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2009 : Un nez intense, gourmand, de fruit noir, de prune, note tabac, épice boite à cigare, fond fumé. La bouche est ample, tanins soyeux, denses, structure un peu marqué, cassis, note épice réglisse, boite à cigare, fond fumé. La finale est ronde, ample, gourmande, sans écœurement et persistance intéressante de cassis, prune, épice sur un fond fumé. Excellent 91 (16,5)







Saint-Julien, Chateau Lagrange 2005 : Un nez expressif de cassis, de cerise noire, note d'encre, dense, profonde, pointe légère liqueur, pruneaux, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, denses, toniques, encore serrés, précis, sur le cassis, la cerise, note légère liqueur, épice, puis une pointe fraiche poivron rouge, fond moka. La finale est fraiche, puissante, tanins qui marquent encore un peu, avec une pointe de rigidité, belle persistance de cassis, cerise noire, note d'encre, graphite, puis épice, fond moka assez gourmand et fumé. TB-Excellent 91-92 (16-17) (a attendre encore)




Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2010 : Un nez expressif, séduisant, classe, fin de cassis, de violette, note épice poivre, fond léger bacon grillé et fumé. La bouche est corpulente, belle densité, ample, tanins soyeux, de la profondeur et de la fraicheur, un équilibré magistral, sur le cassis, le poivre, les notes fraiches et classe de violette, avec ce fond fumé bacon grillé. La finale est fraiche, dense, profonde et ample de cassis mûr, de violette, de poivre sur un fond fumé, bacon grillé. Grande élégance, super quille. Excellent 93+ (17+)




Nuits Saint-Georges, Domaine Chantal Lescure 2008 : Un nez très déduisant, friand, de framboise, groseille, pointe liqueur, note épice girofle, puis ronce, fond noyau et fumé. La bouche est corpulente, droite, de la fraicheur, certes mais de la friandise avec ces tanins soyeux, amples, un coté acidulé de framboise, groseille, note épice girofle, pointe ronce, fond noyau et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, acidulée, et persistance intéressante de framboise, groseille, épice girofle, pointe ronce fraiche et fond noyau, fumé. Excellent 91 (16,5) et bien meilleure que la précédente dégustée qui était très/trop vive sur la bouteille. Comme quoi, d'une bouteille à l'autre…


Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2005 : Un nez de framboise, un note légere liqueur, confit, cerise, note épice, puis chocolat, moka, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tendue profonde, tanins soyeux mais pas beaucoup d'amplitude, sur la framboise mûr, note cerise leger confit, puis moka chocolat, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, puissante, et belle persistance de framboise, chocolat, pointe épice puis moka et fond fumé. Excellent 91 (16,5) mais attendre que la structure et les tanins prennent de l'ampleur.





Châteauneuf du Pape, Domaine de la Janasse Chaupin 98 : Un nez marqué à l'ouverture de noix, puis prune, fougère, herbe séchée, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux mais un poil rigide, c'est tendu, sur le cassis puis ces notes de noix, ensuite plus épice réglisse, herbe séchée, garrigue fond cacao. La finale est fraiche, puissante, la plus belle partie de la dégustation, ample, gourmande, sur le fruit noir, les épices et fond tabac fumé. B-TB 89 15 à l'ouverture, après cette oxydation confirme que le vin a dépassé son apogée sur cette bouteille. Bue pour la finale de la coupe du monde, finalement, cela nous a porté chance, enfin c'est comme ça que j'ai envie de le vivre :-)


Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2004 : Un très joli nez de cassis, note boisé à l'ouverture léger vanille mais moins que Lagrange, et surtout plus profond, note de cèdre, de bois précieux, d'épice sur un fond fumé, et le boisé se fond rapidement après ouverture, laissant place à de jolies notes de tabac blond. La bouche est charpentée, droite, profonde et fraiche, tanins soyeux, un poil sec en finale, sur le cassis, note épice réglisse, pointe vanille, puis cèdre, bois précieux, fond fumé tabac. La finale est fraiche, ample, belle densité, une pointe de gourmandise, bon certes l'empreinte sèche un poil mais la persistance présente une jolie longueur, tout en élégance de bois précieux, d'épice réglisse sur ce fond fumé tabac, avec une belle harmonie. Excellent 92 (16,5+) pour un vin acheté à l'époque 23 €...

Bravo à ceux qui ont été au bout de ce CR opulent, massif, long et peu digeste… :-)

Amicalement, Matthieu