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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 10 mars 2024

WE match : Madiran Montus, Gevrey Etelois Rossignol Trapet, Montlouis Chaidaine, Volnay Champans, Chateauneuf Janasse

 Bonjour à tous,

WE de match et de diner, on a donc joué du tire-bouchon :-)

Madiran, Chateau Montus 2020 (vidéo 0:25) : Un nez séducteur, gourmand, marqué de cassis mûr, avec des notes de cèdre, bois de santal, puis plus réglissé, pointe graphite, fond entre cacao et balsamique. La bouche est robuste, puissante, ça envoie mais frais, droit, l'alcool se sent mais peu, tanins denses presque veloutés, mais précis, sur le cassis mûr, compoté, c'est plus gourmand que friand, note bois précieux, cèdre, bois de santal puis réglisse, pointe graphite, fond balsamique et cacao. la finale est puissante, élancée et fraiche, et belle persistance de cassis compoté, cèdre, bois de santal, réglisse, fond cacao balsamique. TB-Excellent 90-93 (16-17) C'est déjà très bon, même Sylvia a aimé :-) (pas son type de vin, trop puissant mais là, elle a trouvé cela très bon, et c'était top sur le confit de canard) mais mérite quelques années pour s'assagir. Par contre, A 24H, les notes vanillées ressortent plus.

Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2021 (vidéo 2:55) : Un nez à l'ouverture sur la framboise, la groseille, avec une légère réduc choux/grillé qui donne une certaine complexité, et qui se dissipe à l'aération, à 12H, laissant place au floral, pivoine, léger patchouli aussi, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau amande et léger grillé/fumé/chou. La bouche est plus corpulente que charnue, droite, fraiche voir vive, tanins soyeux précis, c'est élancée sur la groseille, la framboise, note floral pivoine voir patchouli puis plus épice, pointe plus végétal ronce, sous-bois, fond noyau amande. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, un peu rigide mais pas autant qu'attendu, et jolie persistance. TB 90 (16) allez, manque juste d'un poil de friand/acidulé pour être au niveau du top 3 des cuvées 21 dégustées (Par contre rapport Q/P...)

Montlouis, Chidaine Les Choisilles 2018 : Un nez très classique, mais peu expressif, de pomme puis coing, note tilleul pointe fleur d'oranger fond amande douce, roche, craie. La bouche est corpulente, large à l'attaque puis c'est droit, matière ronde, de la fraicheur, sur la pomme, le coing, note tilleul puis plus tourbé, fond amande, craie. La finale est fraiche, en tout cas de la tension, peu de sucre ressenti, c'est plutôt sec, sur la pomme, le coing, le tilleul sur fond de craie, amande et léger tourbé. TB-Excellent 90-92+ (16,5+) C'est joli, pas super expressif, mais si cela se déploie cela pourrait être très joli d'ici 3 à 5 ans ?

Volnay, Voillot Les Champans 2021 : Un premier nez sympa à l'ouverture de fraise des bois, puis plus groseille puis des notes mats typé anchois (?) et ce coté métallique qui ne me plaisent pas, pointe ronce sous-bois plus tradi du pinot, fond noyau, caroube. La bouche est corpulente, c'est droit, frais, voir vif, tanins soyeux de belle densité, qui enrobent suffisamment, sur la framboise, la groseille, ces notes un peu mat anchois et métallique, pointe épice réglisse, plus marqué, agréable, sur un fond d'amertume prononcé, noyau amande. La finale est fraiche mais le côté rigide et des tanins un peu anguleux signent le millésime, persistance intéressante mais avec une amertume prononcée avec ce cote anchois et métallique, qui s'atténue avec l'aération à 4-6H, la réglisse reprenant le dessus heureusement. TB 88-89 (15,5)

Chateauneuf du Pape, Janasse Chaupin 2003 (vidéo 5:55) : A 2H, joli nez à point de cerise, léger kirchée, de fruit rouge, fraise un peu compotée, note épice typé réglisse, puis plus floral, un coté orange sanguine aussi, pointe garrigue voir tourbe, fond léger tabac, boite à cigare puis cuir. La bouche est charpentée, large, ample du volume, tanins soyeux un peu lâche mais ça tinet sur la structure, c'est puissant, un peu alcooleux mais pas tant que ça, c'est par contre gourmand (sucré presque), sur la cerise, le fruit rouge compoté, note épice réglisse, puis floral, fleur d'oranger, pointe garrigue, fond cuir et tabac assez classe. La finale est puissante, du volume, alcool plus présent mais l'aromatique enrobe tout ça dans la cerise kirchée, la fraise compotée, la réglisse, l'orange sanguine et le fond cuir et tabac. Excellent 93 (17+), là par contre, too much pour Sylvia :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 octobre 2022

RéApro : Gigondas et Côte Rôtie Guigal, Pessac Malartic, Montlouis Bournais Chidaine

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'ai pu aller réapprovisionner l'armoire (ce WE de Toussaint, pas de pentecôte... les aléas de la prise direct/live) mais que ce fut compliqué... L'écran de mon ordi, sur lequel s'affiche la liste et les emplacements des bouteilles à sortir, et me permettant de ranger celles que j'apporte, me lâchant quasi d'entrée de jeu... Quand ça veut pas :-( Et du coup, jamais eu autant de bouteilles en vrac dans la cave...

Gigondas, Guigal 2014 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt en retrait, de prune, de cerise, léger kirch qui s'intensifie à l'aération, note réglisse légère, pointe amande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, plus expressive, de la structure aussi avec des tanins ronds mais qui finissent assez anguleux, de la fraicheur qui rend l'ensemble légèrement acidulé, sur la cerise, la prune, puis assez kirché, note épice plus marqué, réglisse, pointe amande fond cacao. La finale est fraîche, puissante, qui chauffe avec ce kirché,  et une surprenante longueur de persistance sur la cerise, prune, note épice réglisse, fond cacao. TB 89 (15,5) manque un peu de complexité, et trop marqué puissance alcoolique, mais 2014 pas top millsime, et ça se sent ici.

Montlouis, Chidaine Bournais 2014 (vidéo 2:30) : Ouvert suite à un Choisilles 15, trop évolué pour nous, aux accents oxydés trop marqués (mais les vrais amateurs de Chenin auraient juste considérés une évolution marquée ;-)). On retrouve un nez typique, de pomme, de coing, note élégante de tilleul, fleur blanche, pointe tourbé, humus sur un fond de roche, de craie, d'amande. La bouche est droite, de la matière au joli toucher soyeux, puis de la fraicheur, voire de la vivacité, c'est tendu, acidulé, sur la pomme, le coing, puis plus citronné du fait de la vivacité, note tilleul, pointe friande entre épice et fruit rouge, fond de craie, roche, et léger tourbé. La finale est fraiche, vive, acidulée, presque puissante et belle et longue persistance. Excellent 92 (17). Parfait sur le cole slow maison.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 (vidéo 5:40) : Un nez sur le fruit rouge, la framboise, note bois précieux, cèdre, bois de santal, presque chlorophyle/menthol/camphre, pointe entre bourgeon de cassis et graphite, fond de noyau, amande (et pas de fumé ressenti). La bouche est charpentée, droite, fraiche mais pas vive car bien enrobée de tanins quasi soyeux, un peu anguleux en finale, c'est plutôt profond, sur la framboise, note cèdre, bois de santal, pointe plus végétale bourgeon de cassis, puis graphite, fond noyau, amande. La finale est fraiche, presque vive, empreinte enrobant tout juste, et jolie persistance. C'est frais, ça se boit tout seul, très bien fait... TB-Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2012 (vidéo 8:00) : Un nez plus expressif à 6H d'ouverture, sur le cassis, note d'épice poivre, puis réglisse, pointe quand même boisé caramel/chocolat, fond d'âtre, suie, fumé et début de cuir. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux de belle densité, mais pas très enrobant car c'est frais, plutôt en longueur (pas beaucoup d'amplitude/largeur) sur le cassis, les notes poivre, puis réglisse, toujours ce léger caramel/amande, fond de suie, fumé et cuir. La finale est fraiche, plus acidulée, puissante aussi, ça chauffe presque, sur le cassis, le poivre, la réglisse, fond âtre, suie, fumé. Manque d'un poil de plénitude, d'harmonie, d'ampleur, c'est plutôt droit mais sans être profond. cela reste bien fait...TB 90 (16). En regardant mes notes, je vois que mes dernières notes déclinent, je l'ai gouté au top en 2018 (92)...

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 avril 2022

Vins 2e Tour : Chassagne Morey Coffinet Dent de Chien, Pommard Voillot, Montlouis Chidaine, Margaux Durfort Vivens, Muscat Ginglinger

Bonjour à tous,


WE 2eme tour, avec des vins qui parle de leur terroir, des vins avec de la personnalité.

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Dent de Chien 2012 (vidéo 0:20) : A 2H, un nez classe de chardonnay ou les notes boisées à l'ouverture se fondent, sur la poire, note chèvrefeuille, tarte citron, petite pointe d'élevage vanillé/popcorn/caramel friande, sur un fond aubépine, amande, léger grillé, fumé. La bouche attaque large, ample, matière dense, au joli gras bien soutenu par la fraicheur, puis ca se tend, dans une structure qui s'allonge, déroulant de la profondeur, de la puissance, sur la poire, puis les note tarte citron meringuée, le côté friand brioche, popcorn, fond amande, craie avec une légère amertume sésame. La finale est fraiche, puissante, joli empreinte gracile et longue persistance de poire, puis tarte citron meringuée, chèvrefeuille, légère trace caramel, sur le fond crayeux, aubépine, pointe amande grillé, sésame. Excellent 93+ (17,5), beaucoup de présence, d'élégance dans ce vin oblong, puissant en finale, rappelant la qualité de son terroir juste au dessus du Montrachet.


Pommard, Joseph Voillot VV 2017 (vidéo 2:40) : Un nez expressif, très franc, un côté naturel, élégant, sur la framboise, la groseille, belles notes fraiches et nobles de ronce, de sous-bois, puis florale plus iris que pivoine, une pointe épice, sur un fond crayeux, amande, et un je ne sais quoi de tellurique, de roche, de sol. La bouche est droite, fraiche, joli tanins soyeux, précis de belle densité, c'est fin mais intense, de la tension, de la force, sur la groseille, petit fruit rouge, note plus épice que végétal, avec du poivre blanc, mais de la ronce, pointe fleurie, et donc ce fond noyau d'amande et ce côté tellurique.. La finale est fraiche, pleine, délicate mais forte, une puissance profonde, très pommard dans l'image que j'en ai, ancré dans le sol, la roche, et persistance plus qu'intéressante de framboise, groseille, note ronce sous-bois, pointe florale et épice et ce fond noyau d'amande et roche, sol... Excellent 91 (16,5) Un vin avec de la personnalité, un côté naturel, subtil mais simple, profond,... Et donc simple, au sens de l'évidence, la simplicité la plus difficile à avoir... Amateur de Pommard musclé, robuste, démonstratif, passez votre chemin, tout n'est ici qu'intensité en finesse, force en maitrise, profondeur de sentiment... Vous l'aurez compris j'adore ce style. Merci JP et Etienne ;-)

Montlouis, Chidaine Clos Habert (tendre) 2017 (vidéo 5:35) : Joli nez de pomme, puis très coing, légèrement rôti, friand, belles notes agrume, entre pamplemousse pour la légère amertume et fleur d'oranger, fond humus, tourbé, et léger terpénique cire d'abeille. La bouche est large, joli densité de matière presque grasse, puis belle acidité qui tend le vin, donnant un côté acidulé à la pomme, donc plus grany, le coing rôti, note agrume plus pamplemousse, la pointe fleur d'oranger sur le fond tourbé, humus et léger cire d'abeille. La finale est fraiche, ample, friande, très digeste avec une persistance intéressante de pomme grany, coing rôti, pamplemousse, fond tourbé, cire d'abeille. Allez un poil plus de longueur et d'intensité aurait été parfait. Un vin demi-sec, tendre, très bien équilibré, TB-Excellent 91 (16,5).

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2013 (vidéo 7:35) : A 12H, un nez expressif, appétant, de cassis, fruit noir, note végétal assez joli plutôt bois de santal, voir bois précieux, cèdre, avec quand meme une pointe poivron rouge, fond d'élevage qui s'estompe a 12H fumé, léger moka. La bouche est corpulente, large, les tanins soyeux restent soyeux, c'est frais mais bien enrobé, pas très complexe, pas super profond mais très bien fait, sur le cassis, note épice et bois précieux, cèdre, bois de santal, pointe poivron rouge, fond noyau, et plutôt léger moka que fumé. La finale est fraiche, voir vive mais suffisamment enrobée, et persistance honnête sur le cassis, épice, bois précieux, fond noyau et léger moka. Très bien fait, on voit la technique des Bordelais qui rattrape même les millésimes très faible :-) TB 90 (16)

Muscat, Paul Ginglinger Caroline 2019 (vidéo 10:05) : Un nez séduisant, complexe, fin, élégant de mirabelle, prune, belles notes de fleur blanche, iris, lys, pointe agrume orange, sur un fond fenouil légèrement anisé/mentholé. La bouche est droite, légèrement perlante ce qui apporte de la fraicheur, matière précise, un côté cristallin, c'est tendu, droit, sur le fruit blanc, la mirabelle, la prune puis plus agrume orange, note fleurie, lys, iris, pointe amande, fond fenouil. La finale est ronde, avec un ressenti de fraicheur grâce au perlant, et jolie persistance de fruit blanc, de mirabelle, de prune, note fleurie et fond fenouil anisé/mentholé. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 novembre 2021

WE simple : Riesling Schlossberg Weinbach, Montlouis Chidaine Choisilles, Saint Emilion Juguet, Pommard Charmot

Bonjour à tous,

WE tranquille mais avec un super déjeuner chez Stephane et Shiho.

Montlouis, Chidaine Choisilles 2014 (vidéo 0:10) : Un nez élégant, friand, pomme, puis fruit jaune, coing, belle note de tilleul, pointe miellée, fond amande et joli tourbé, fumé. La bouche est dense, sèche, fraiche, tendue, élancée, joli matière ronde, de la profondeur, sur la pomme plus grany, puis fruit jaune coing, note tilleul, puis plus agrume aussi, pamplemousse, fond légère amertume sur l'amande, le tourbé, la roche. La finale est fraiche, typée sec, ample, puissante et belle persistance sur l'amertume, fruit jaune, coing puis agrume, pamplemousse, note légère de tilleul, fond amande, craie et ce côté tourbé classe. Excellent 93+ (17+) Un peu plus de complexité aromatique et on est dans le grand vin :-) Quel beau millésime...

Saint Emilion, Chateau Juguet 2015 (vidéo 1:45) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr mais pas confit, de prune, note bois précieux, profonde, typé cèdre, pointe épice, fond noyau léger cacao. La bouche est charpentée, jolie structure droite, enrobée de tanins soyeux, précis, de la fraicheur aussi, sur le cassis, puis plus fruit rouge, un peu acidulé, note graphite, voir cèdre, profonde, fond noyau plus cacao. La finale est fraiche, tonique avec cette petite mâche calcaire typique StEm calcaire, qui claque sur la langue, sur le fruit rouge, presque acidulé, note graphite, suie, fond noyau, léger cacao. TB-Excellent 91 (16,5) à nouveau pour cette 3eme bouteille.

Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2012 (vidéo 3:40) : Un nez classe, élégant, fin, de pomme, de reine claude, presque mirabelle, belles notes d'agrumes, orange, pamplemousse mûre, puis terpénique pétrole, fond humus, tourbé, très élégant. La bouche est fraiche (petite pointe de gaz), droite, matière soyeuse, délicate, qui enrobe la profondeur, c'est acidulé, sur la pomme grany, puis plus agrume léger confit, orange, pamplemousse, note presque pralin, friande, fond terpénique pétrole et ce côté classe, de sol tourbé, de roche. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, friande et profonde et belle persistance acidulé pomme, ce côté mirabelle, note d'agrume léger confit, fond pétrole et tourbe. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Charmots 2016 (vidéo 6:10) : A 24H, un nez de cerise, de griotte, joli note fleurie, aubépine, presqu'amande, pointe épice, voir grenadine, fond noyau, Bouche corpulente, friache, voir tranchante, matière ronde tout juste enrobante, dans un profil amer, sur la cerise, la griotte, note florale aubépine, pointe presque grenadine, fond noyau presque cacao, finale fraiche, tonique, assez tranchante, et persistance intéressante sur la cerise, l'aubépine, l'amande fond noyau. TB-Excellent 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2021

Un WE rouge : Shistes Coumeille, Morgon Boulon, Saint-Estephe Calon Segur, Montlouis Chidaine

Bonjour à tous,

Après un WE quasiment Blanc, cette fois c'est quasiment Rouge... Et des essais d'accord avec le Hamburger bacon + cheese et cole slaw, maison... qui n'a rien d'évident, et évite au mieux, le désaccord :-)


Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Coumeille (Syrah) 2019 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, à la jolie complexité, équilibré, de fruit noirs, myrtille, cassis, note florale légère violette et végétale garrigue, pointe épice presque orange sanguine, fond léger chocolat/cacao qui avec l'orange donne un côté Pims :-). La bouche est pleine, charpentée, droite, une forme de fraicheur, de la profondeur, jolis tanins mûrs, soyeux, précis, sur le fruit noir, myrtille, note épice orange sanguine, pointe florale et végétale, violette, garrigue et fond chocolat. La finale est presque fraiche, avec de la force (puissante), et jolie persistance de myrtille, cassis, épice, cacao. Excellent 92-94 (17) encore une fois, pas maquillé, un côté vrai, naturel, pas lourd, voir fin, élégant... Bref j'aime beaucoup :-).

Par contre, sur le Bacon Cheese Hamburger, c'est cata... Autant les syrah nord très élevés ont un semblant d'accord aromatique avec le Bacon, qui allège la catastrophe du sucre qui rend le fond du vin amer, et le burger super sucré. Par contre, rien n'y fait sur les tanins qui ressortent et dont la sensation accrocheuse, violente écrase tout... comme avec les fromages lait cru.

Morgon, Domaine J Boulon Cuvée Pauline 2017 (vidéo 2:40) : Un nez beaucoup plus expressif a 12H, droit, profond, sur le cassis,  note végétale fraiche typée bourgeon de cassis, presque feuille de tomate, pointe épice chaude, fond entre noyau et fumé, bref loin de la banane, et du patchouli. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure, tanins ronds, précis, c'est frais, profond, sur le cassis, les notes bourgeon ou feuille de cassis, les épices chaudes se font plus présentes, fond fumé et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance intéressante de cassis acidulé, note fraiche végétale feuille de  cassis, fond épice, fumé, cacao. TB-Excellent 90 (16) pour ce Beaujolais à 9 € au top rapport Q/P, en mode plutôt Bourguignon, je trouve, et qui mérite quelques années d'attente.

L'accord avec le Hamburger est mieux, même si le sucre entraine toujours un contresens, rendant le vin amer (ce qu'il n'est pas), et soulignant le sucré du hamburger , et les tanins moins marqués du gamay passent un peu mieux, enfin on est toujours en mésaccord, de mon goût.

Montlouis, François Chidaine Les Bournais 2015 (vidéo 4:30) : Un nez plutôt en retenue, sur la pomme chaude, le coing rôti, note d'épice élégante typé safran, pointe cire d'abeille, fond d'amande douce et léger tourbé. La bouche est droite, voir fraiche, en tout cas profonde, matière structurée, ciselée, au joli toucher, précise, sur la pomme, le coing rôti, note d'épice plus légère, pointe cire d'abeille plus marquée, sur un très joli fond d'amande douce mais aussi de tourbée, fumé très classe. La finale est soyeuse, fraiche, voir traçante, acidulée, avec de la force, et de l'élan, mais paradoxalement à la persistance peut être un peu courte, on s'attend a plus, sur la pomme, le coing, les épices, la cire d'abeille, et ce côté tourbé, fumé. Très joli vin, droit, qui goute plutôt sec, et ne cède a rien à la rigueur, sans être austère, a qui il manque d'un peu de longueur finale et persistance pour être très grand. Excellent 93+ (17+)

Ouvert pour le cole slaw ou là, on a enfin un accord de qualité même si pas extraordinaire. Car le vin est un peu trop sec (pourtant le moins sec de la gamme) mais il goute sec, je m'en doutais. J'aurais voulu un demi-sec mais je n'en avais plus dans l'armoire. Et avec le Burger, cela reste le meilleur accord, ou plutôt le moins mauvais :-), pas de tanins pour heurter la bouche, et les sucres de l'un et l'autre évitent un trop grand contraste. Par contre, ça ne bonifie ni le vin, ni le burger...

J'avais depuis quelques temps, une très grosse envie d'un beau Bordeaux car pas bu depuis les vacances. Un magret de canard était la parfaite occasion. D'ailleurs, je devrais plutôt dire que c'était un achat alibi :-). Et hop, plaisir de fouiller l'armoire (qui se vide...), rack Bordeaux et sortir :

Saint-Estephe, Chateau Calon Segur 2006 (vidéo 7:10) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr, limite compoté, note d'épice typé boite à cigare, puis bois précieux, cèdre pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La bouche est robuste large, grosse structure mais bien enrobée de tanins soyeux, de la fraicheur, et de la puissance, sur le cassis mûr, acidulé, note boite à cigare, puis cèdre, pointe plus lactée fruit rouge, toujours un côté poivron rouge grillé, fond tabac fumé, bref joli complexité du classicisme bordelais. La finale est fraiche, puissante, y'a des watts, ça peut tracter tous les plats :-), et belle persistance acidulée, de cassis, note boite a cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé, et fond tabac fumé. Excellent 93+ (17+) pour ce cru ouvert et qui s'est bien affiné, même si 5 à 10 ans lui apporteront sans doute encore plus de délié, d'élégance, de finesse.

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 juin 2021

Vins du WE : Saint Joseph Guigal Lieu dit 17, Cahors Cèdre Extra-Libre 19, Provence Trévallon 2013, Morey Amiot 18, Macon Guffens Tri Chavigne 12, Montlouis Chidaine Clos Habert 17

 Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles sirotées pendant ce beau WE d'été.

Saint-Joseph, Guigal Lieu Dit 2017 (vidéo 0:25) : Un nez expressif gourmand, voir sexy, "international style" sur le cassis mûr, note d'élevage un peu lacté mêlant vanille et moka, bien intégré, puis plus classique épice poivre, pointe bacon grillé, fond fumé et balsamique. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, puis c'est frais, voir vif, punchy, sexy sur le cassis mûr, acidulé, note moka, voir café, puis plus réglisse, pointe bacon grillé, fond fumé, et balsamique. La finale est fraiche, vive, friande et digeste, et belle persistance de cassis mûr, moka, bacon, poivre et fond balsamique. J'aime bcp, Excellent 92 (17) Certes un vin marqué de son élevage International style mais qui reste digeste, sans lourdeur, grâce à  cette belle fraicheur acidulé, et à un certain équilibre :-) et "so gourmand" sexy. Intéressant car la précédente bouteille, j'avais au contraire pointé un côté écœurant... Bu vers 15-16°, important je pense

Cahors, Chateau Le Cèdre Extra Libre 2019 (vidéo 2:10) : Un nez très friand, ou une légère réduction à l'ouverture disparait vite pour laisser place à un joli cassis mûr, note fraiche de violette, pointe bourgeon de cassis qui apporte profondeur, sur un fond noyau, léger cacao. La bouche est charpentée, droite, très structurée, profonde, avec de la fraicheur, jolis tanins soyeux, denses, sur le cassis, la mûre, note plus épicé réglisse, puis floral violette, pointe végétale bourgeon de cassis, fond noyau et léger cacao. La finale est puissante mais précise, fraiche, avec un côté salin, et persistance intéressante de fruit noir, cassis, mûre, note violette, puis épice, fond noyau. TB-Excellent 91 16,5 que ce Cahors Nature, bien typé de son cépage/terroir, loin des scories des vins natures... cela fait plaisir :-)

VdT Provence, Domaine Trévallon 2013 (vidéo 4:45) : Un nez très séduisant, classe, coulis de fruit rouge, fraise, framboise, note d'épice, réglisse qui tourne presque menthol à l'aération, aussi un côté orange sanguine, pointe fraiche végétal bourgeon de cassis, fond noyau, léger cacao oui à 12H tabac, fumé. La bouche est charpentée, structurée, carré, droite, de la fraicheur, des tanins soyeux mais un poil rigide, et encore astringent en finale, sur le coulis de fraise, note épice plutôt réglisse, et son côté menthol, pointe bourgeon de cassis, fond léger cacao, tabac fumé. La finale est fraiche, empreinte accroche encore un peu, et jolie persistance fraise, framboise, note épice, pointe bourgeon cassis, fond cacao, fumé. Très complexe, mais on le sent entre 2 eaux, beau potentiel. Excellent 93+ (17+)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 : Un nez de fruit noir, cassis, mûre, note typé hibiscus, pointe fraiche ronce sur fond fumé, tabac, élégant. La bouche est corpulente, large, joli tanins soyeux, de la fraicheur en fin de bouche qui donne un coté acidulé, sur le cassis, la mûre, note florale hibiscus, pointe ronce fond sur l'amertume plus noyau, cacao. La finale est tonique, qui chauffe un peu au réchauffement (boire frais), sur les fruit noir, note hibiscus, épice fond cacao, fumé. TB-Excellent 90 (16)

Macon-Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2012 (vidéo 9:20) : Un nez classe, légèrement dominé à l'ouverture par le sésame (moi j'adore :-)), puis le fruit blanc, la poire plutôt, note chèvrefeuille, citronnée, pointe presque réglisse/menthol fond d'amande, de craie. La bouche est droite, belle densité d'une jolie matière soyeuse, précise, c'est tendu, marqué des notes sésames,  puis le fruit blanc, la poire, note citronnée, chèvrefeuille, pointe quasi réglissé mais aussi plus caramel au réchauffement, fond amande, sésame grillé et craie. La finale est fraiche, ample, jolie tension, presque puissante, et belle persistance de poire, note chèvrefeuille, citron, pointe d'élevage un peu caramel, fond sésame grillé, amande, craie. Excellent 93 (17) et avec du potentiel pour l'amener vers 18 ?

Montlouis, Chidaine Clos Habert 2017 (vidéo 11:20) : Un nez très pomme, presque chaude, note tilleul puis plus agrume confit, pate de fruit, fond crayeux, savon. La bouche est ronde, large, bien demi-sec, mais joli matière dense et soyeuse, tenu par une belle fraicheur, tonique, qui donne de l'acidulé de pomme, note tilleul, pointe agrume, orange confite, sur un fond de craie. La finale est fraiche donc acidulée, équilibrée, c'est gourmand sans être lourd, très digeste et joli persistance de pomme, de tilleul, d'orange confite, sur ce fond de craie. Excellent 92 (16,5+) dans ce style tendre, demi-sec à qui ce millésime 17 va très bien.

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 février 2021

WE strike : Chidaine Choisilles 15, Pomerol Rouget 10, Chambolle Veroilles Bart 14, Marsannay Bart 18, Schistes Essential 19

Bonjour à tous,


WE plus simple question cuisine (VI nations oblige), mais alors strike question vin...

Montlouis, Chidaine Choisilles 2015 (vidéo 0:20) : Un nez superbe, frais, de chenin pure (pas une once d'ox), sur la pomme, puis le coing, belle note tilleul, verveine, pointe citronnée, fond amande, craie et léger tourbé. La bouche est large, belle matière ample, mûr à l'attaque, puis ça se tend, c'est frais, voir vif, un acidulé qui commence tout juste à se sentir, sur la pomme plus granny, note tilleul, verveine, pointe fumé/tourbé, fond calcaire, amande. La finale est fraiche, voir vive, tout juste enrobée encore, puissante, tonique, avec une mâche calcaire du plus bel effet, qui claque, et très belle persistance de pomme granny, de coing, note tilleul, pointe fumé/tourbé, sur ce fond amande, calcaire... Très beau vin, avec gros potentiel, attendre encore au moins 5 ans, que cela s'harmonise, gagne en rondeur, et profondeur mais quel joli vin encore de Chidaine. Excellent 93-95 (17-18)

Pomerol, Chateau Rouget 2010 (vidéo 3:10) : Un nez expressif, séduisant, de fruit rouge, fraise, avec des notes chupaChups, vanille quand même, mais gourmand, régressif, pointe bois précieux, cèdre, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, large, droite, de la structure, de la fraicheur, tanins soyeux, sur la fraise mûre, les notes légères vanille ChupaChups, pointe épice bois précieux, cèdre, fond balsamique, moka. La finale est fraiche, tonique empreinte accroche encore un peu, limite poudrant, et belle persistance de fraise, de bois précieux (moins marque chupachups), pointe plus mentholé, eucalyptus, fond balsamique. Excellent 92 (16,5+)

Chambolle Musigny, Bart Les Veroilles 2014 (vidéo 5:10) : Un nez à 4H, magnifique, tout ce que j'aime, sur la framboise mûre, puis la groseille, friand, belle note classe d'épice typé girofle, assez marquée qui donne de la profondeur, pointe ronce, sous-bois pour la fraicheur, fond léger noyau, fumé grillé, puis moka (fine ligne réduc qui se dissipe). La bouche est corpulente, large, de la matière, c'est dense de tanins soyeux, fins, c'est délicat, puis de la fraicheur, tonique, sur la framboise, puis la groseille (ce côté frais, tendu), belles notes d'épice typé girofle, classe, pointe sous-bois, ronce fraiche, fond noyau, caroube (léger moka), joli complexité, grande classe. La finale est fraiche, tonique, élégante, altière et belle persistance de groseille, de girofle, pointe ronce, fond noyau caroube. Grande classe, élégance, finesse mais densité... Très joli vin, et ce n'est qu'un village... Excellent 93 (17). Merci la famille Bart.

Marsannay, Bart Saint Jacques 2018 (vidéo 8:45) : Un nez expressif de fruit noir mûre, de prune, de cerise burlat, note légère épicée, presqu'orange sanguine, fond noyau. La bouche est charnue aux jolis tanins soyeux, c'est large, ample tout en restant tonique, sur la cerise, la prune, note épicé plus réglissé avec cette pointe orange sanguine, fond noyau. La finale est ample qui présente une petite fraicheur agréable, tonique, et persistance intéressante de cerise, de prune, d'épice sur un fond noyau TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 septembre 2019

Retour de vacances, que de belles choses visitées... enfin bues : Mouline...

Bonjour à tous,

Périple d'été habituel avec quelques variantes ceci dit cette année.
Un passage chez Vincent Pinard à Buée avec des 2018 superbes. Une transhumance en Dordogne pour finir aux croisements des Périgord vert, noir, bleu… et profiter d'une pause producteur canard sous toutes ses formes et d'un tour chez un caviste de grande qualité à Bugues. Et découverte d'un autre super caviste à Perpignan, les caves Maillol, histoire de faire le plein de collioure avant de rentrer, la partie Vallée de l'Agly a été elle assurée par la traditionnel passage au domaine des Shistes, et encore une fois cette année, le premier jour des vendanges !!!!

Beaucoup de bouteilles bues dans ces 3 semaines, peu de CR fait car faut quand même profiter :-). Donc juste quelques remarques sur les vins remarquables spécifiquement, les grands et très grands vins dégustés cette année.


En Puisaye, je me suis fait un beau cadeau avec cette carte en relief du vignoble Sancerrois qui a tout de suite pris sa place à coté de sa copine Alsacienne au dessus de mon bureau :-). Un superbe Montlouis Chidaine Choisilles 2010, pas une once d’oxydation mais de beaux arômes de pomme Grany, de miel fleur d’oranger, d’épice safranée puis plus évolués, résineux, presque pétrole sur un fond crayeux à souhait d’une classe folle ! Bouche ample à l’attaque, puis droite, tendue, enrobée d’une matière soyeuse, dense, délicate presque, offrant beaucoup de profondeur ! Grand vin 94+ 17,5+. Un très joli Haut Médoc Cambon La Pelouse 2016 qui me confirme la très grande qualité de ce millésime Bordelais. Un Nez (12H) appétant cassis mûr, pointe lacté fraise des bois, épice, note poivron rouge grillé, fond fumé tabac classe, faiblement marqué de son bois. La bouche est robuste, matière dense, tanins soyeux, c'est concentré plutôt fins, amples et mûrs, très jolis, de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, puissant presque, très sapide sur le fruit, le cassis mûr, puis plus fruit rouge fraise des bois, note épice puis plus poivron rouge grillé, pointe lacté légère, fond fumé tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse, c'est ample et profond et belle persistance... Très réussi et ce premier 2016 annonce effectivement un sacré millésime. De garde, le temps que tout ça se patine, s'harmonise mais y'a du vin.. Je trouve bcp mieux qu'en Bourgogne, plus homogène, moins brutal,... Excellent 91-93  16,5+
Ensuite, une expérience avec ce vin d'Alexandre Bain, L d'ange 2015 que j'ai cru comprendre, avant de boire sa cousine une semaine plus tard, Mademoiselle M... ou alors que j'avais bien compris (les styles différents de ces 2 vins) et donc je ne comprends pas le producteur…  :-) Donc ce Pouilly Fuisse L d'Ange, présente un nez auquel je m'attendais "sans surprise" typique avec cette impression que c'est voulu, pas un accident, avec ces notes de pommes marquées, cuites, confites, note presque kirchée, cidre, pointe safran qui donne un peu d'élégance, fond tarte tatin et raisin de Corinthe mariné, bouche droite, plutôt tendue, joli matière assez cristalline mais toujours sur ces notes oxydées, qui évolue presque vernis, ca pourrait être un chenin âgé, un grenache blanc, ce côté oxydée, aromatiquement c'est pas mon truc, et en tout cas, pas ce que j'attends sur un pouilly, aucun côté frais végétal, là c'est chaud, et pas très complexe, mais je croyais a ce moment là que c'était voulu, voir recherché… La dégustation de la demoiselle la semaine suivante me montrera que non, elle était juste oxydée… Car cette Mademoiselle M 2015 sur terroir Kimméridgien se présente opulente, éclatante de fruit jaune mûr, pas une pointe d'oxydation, des notes plus florale que végétale sur un fond léger amande. Une bouche ample à l'attaque, puis droite, matière ciselée, finale puissante et persistance intéressante, plutôt fruit et fleur, de la gourmandise mais pas très complexe à mon goût. Joli vin festif TB-Excellent 90 16 mais je ne reconnais pas le sauvignon, et d'ailleurs personne ne l'a reconnu :-), et ce n'est pas ce que j'attends d'un sauvignon, car j'aime le côté frais végétal du cépage.. Donc au final, soit j'ai eu un vin sur 2 oxydés, sachant que ma précédente expérience c'était déjà style oxydé, et là :-( , soit c'est voulu en fonction des cuvées, mais je ne creuserai pas le problème.
Par contre, des sauvignons, j'en ai bu de très beaux sur 2018 chez Vincent Pinard en Sancerre qui reste frais et sec malgré les niveaux de sucre atteints par les raisins avant récolte (le père de Florent n'avais jamais vu de tel niveau), donnant sur ce Florès, ce Sancerre ample et gourmand mais qui finit, droit et frais, sur de belles notes de buis d'acacia avec cette pointe de fruit presque exotique qui apporte la pointe de gourmandise.

La semaine en Dordogne a été comme d'habitude, festival avec Jérome, David et Clara, Nico et Marie, tous amateurs de vins et de bonne chère ! Ce fut la farandole des vins AOC Saucisses, Charcuterie andalouse et lusitanienne, Pizza maison, Poulet de Denise, Lapin à la crème, Canard… avec une transhumance vers le Périgord en pleine semaine… Et quelques très grands vins.



Très peu de déceptions mais surtout très peu de problèmes (un Chassagne 99 oxydé, un léger bouchon je crois me souvenir) et quelques crus remarquables. Dans la série des Bordeaux, en ce qui me concerne, superbe Pontet Canet 2005, plein, soyeux, précis et long, Excellent 94+ 17,5+, on peut l'ouvrir mais rien ne presse, un Cos d'Estournel 2002 qui a dominé Barton 2002 et Ducru 2001, avec un côté gourmand fruit rouge acidulé redoutable. Dans la série 2016, Malescot Saint Exupéry nous a confirmé la grandeur du millésime avec ce nez et cette bouche ne présentant pas une once de boisé mais du fruit des épices… une précision diabolique des tanins, avec de la profondeur de l'énergie dans un équilibre royal Excellent 93-95. Et pour finir les Bordeaux, la palme revient à ce Saint Emilion, Clos Fourtet 78, somptueux, complexe, encore beaucoup de fruit, des notes de cèpes grillés, de sous-bois, des épice, une bouche pleine, ample, tanins denses et soyeux avec cette mache caractéristique en fin de bouche, la grande classe, superbe. Exceptionnel 95 18.

Très belle série de vins sudistes avec une Manzanilla parfaitement équilibré meme si ce ne sont pas mes vins préférés, et deux très beaux Roussillon avec ce Collioure de Val Magnières Armenn 2017 et cette Côte catalane des Schistes Casot d'en Gora 2016.



Dans la série des Bourgognes, un générique Vaudoisey Creusefond 2005 en magnum de haut niveau, évidemment un vin de l'ami Jean Pierre avec ce superbe Voillot Pommard Rugiens 2009 Excellent 93 17,5 mais surtout un vin qui a dominé les Bourgogne (que je n'ai pas identifié du tout !!!!) avec ce Chambertin Rossignol Trapet 2004, sans aucune des scories classiques du millésime, un équilibre royal, des tanins fins, soyeux, et une profondeur/fraicheur finale impressionnante 94 17,5+ manque juste un poil de gourmandise pour être exceptionnel (18).

Pour les Alsaces, un niveau moyen TRES élevé mais la palme pour moi revient à, probablement le plus grand jus de cailloux que je connaisse, que ce Riesling Clos Saint Hune. Et ce 2005 se présente avec un nez droit, fin, sur l'agrume, citron, puis pamplemousse mûr, note mirabelle, pointe fleur d'oranger puis ce côté silex, pierre humide, sur un fond terpénique du plus bel effet. En bouche, c'est droit, cristallin, d'une grande profondeur, la fraicheur devient presque vive avant que la matière ronde et gracieuse ne l'enrobé, sur l'agrume mûr, puis la mirabelle, note roche, silex, pierre humide, fond terpénique, presque pétrole. la finale est droite, fraiche presque acérée mais tellement bien enrobé, c'est profond, puissant et très belle persistance de jus de cailloux :-) !

Pour les Rhones, superbe confrontation à 2 jours d'intervalle de Cote Blonde. Avec une similitude et une parenté évidente. 2 grands vins qui arrive à peine à la puberté mais qui se laisse déjà tellement facilement boire… Ces 2 Côte Rotie, Cote Blonde 2009 présente des nez fins, délicats, précis de cassis mûr, gourmand, sur la Mouline on est plus moka, sur Rostaing, c'est plus poivré. Les bouches sont magnifiques, concentrés, denses, de tanins soyeux, précis, un peu plus moelleux sur la Mouline, un peu plus fins chez Rostaing, mais dans les 2 cas, un sentiment de fraicheur et de délicatesse qui supprime toute lourdeur. Des finales épanouies, tenues par leurs structures, avec une pointe acidulée et une longueur magistrale. Difficile de dire qu'elle est la meilleure, la Mouline plus gourmande peut-être, Rostaing un peu plus élégante, 2 très grands vins 94-96 Exceptionnel (18-18,5)

Nicolas nous a permis aussi de boire un vin nature réussi, voir très réussi ! Car ce Gewurztraminer Domaine Gross Neuweg 2017 issu de macération, est surprenant mais superbe, un jus de rose avec une pointe de litchi, le tout sans une once d'oxydation, ou de notes animales, et de sucre… Un très joli vin, sec et droit, presque puissant en finale ou la matière ronde donne du corps, et de l'allonge à la finale. TB-Excellent 91 (16,5)



Enfin, nous finissons notre périple pas un passage sur Perpignan avec, comme le veut la tradition, visite au Domaine des Schistes, et encore une fois cette année nous arrivons le premier jour des vendanges. Après le papa, la maman, cette année c'est le fils qui nous fait une rapide dégustation (car nous connaissons bien les vins du domaine) et c'est très intéressant d'entendre sa façon à lui de parler des vins et des terroirs. Je ne vous fais pas l'article car j'ai déjà de nombreuses fois mis en avant ce domaine. J'ai commenté le Casot d'en Gora ci-dessus. Sa version 2017 est tout aussi réussi. Le Caune d'en Joffre 2017 est un peu moins éclatant que le 2016, et un peu plus cacaoté mais ce 100% Carignan reste magistrale en bouche de force contenu, de délicatesse des tanins… Enfin, faites vous plaisir avec le simple Muscat de Rivesaltes, parfait d'équilibre sucre/acidité.
Sinon, autre découverte intéressante à Perpignan, les caves Maillol. En centre ville, vous y trouverez toutes les belles références de la région (Collioure, Cote catalane..) à des prix compétitifs et un accueil chaleureux de passionnés. Olivier Pithon, Coume del Mas, Rectorie, Madeloc (Gaillard), Preceptorie, les Schistes bien sûr, manque juste peut-être Val Magnières...

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 janvier 2019

Une reprise tranquille avec une très belle Côte Rôtie de Rostaing quand même !

Bonjour à tous,

Semaine de reprise après les fêtes, avec quelques jolis vins quand même ! Surtout pour la traditionnelle galette des rois, que j'aime accompagné d'un noble chardonnay.




Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Dent de Chien 2012 : Un nez très appétant, expressif, de fruit jaune mûr, note amande, frangipane, puis d'aubépine, fond de craie et sésame. La bouche est dense, ronde, grosse attaque, belle matière soyeuse, sur une structure droite sur le fruit jaune mûr, note frangipane, amande grillé, puis plus floral aubépine, fond de craie et de sesame. La finale est puissante, fraiche, et belle persistance de fruit jaune mur, frangipane, amande grillé, fond craie et sésame. Excellent 93 (17)






Volnay, Rebourgeon Mure 2017 : Un nez au joli fruit noir et rouge friand, note épice typé réglisse, puis plus carroube, pointe ronce fraiche fond noyau. La bouche est ronde, charnue, avec une matière soyeuse, de la fraicheur qui tend l'ensemble, et finalement pas si tendre que cela, il y a du volume et de la densité, sur le fruit noir, note épice réglisse, puis carroube, pointe ronce fond noyau, amande. La finale est fraiche, bien enrobée, presque puissante, vraiment pas si tendre, de la structure, de la fraicheur, et belle persistance fruit noir, épice, ronce, sur fond noyau. TB 88-90 (16). M'a fait plus penser à 2002 qu'à 2007 sur ce cru.




Beaune, Rebourgeon Mure Epenotes 2017 : Un nez frais, jeune, de fruit rouge et noir, note noyau, épice, pointe ronce agréable friand, fond noyau cerise. La bouche est charnue, ronde aux tanins tendres, soyeux, avec une belle expression de groseille, de framboise, note épice, pointe ronce fond noyau de cerise, c'est très friand, très agréable. La finale est fraiche mais avec une belle rondeur sympa qui enrobe et une persistance honnête de fruit, noyau, épice. B-TB 88 (15) Et cette fois c'est effectivement assez tendre mais je pense que c'est plus le cru que le millésime, car il y a une jolie matière, un peu de structure et de la fraicheur, même si, sur ce cru, je comparerai plus le millésime à 2007, 2011, que 2002.

Montlouis, Chidaine Les Bournais 2016 : Un nez expressif de coing, de fruit jaune, de pomme, note fleur d'oranger, pointe épice, miel, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, belle matière, puis de la fraicheur, c'est presque vif, à peine enrobé, avec un joli côté salin, sur la pomme granny, puis le coing, note fleur d'oranger, pointe miel, fond salin et crayeux qui fait saliver. La finale est fraiche, tendue, qui claque, persistance intéressante de pomme Granny, de citron, note épice pointe miel, fond cire d'abeille; TB-Excellent 90-91 (16-16,5). C'est tendu, voir vif, belle acidité mais tout juste enrobée, tout juste adoucie par quelques sucres. Equilibre sur le fil du rasoir en 2016 !



Bandol, Lafran Veyrolle Cuvée Spéciale 2004 : Un nez discret sur la réserve encore, sur la prune, le cassis, note bois de santal, puis plus animal/cuir, pointe épice difficilement identifiable et fond cacao. La bouche est robuste, droite, grosse matière dense mais précise et fine, un poil astringente encore, sur la prune, puis plus fruit noir, les épices sont plus expressives réglissées, poivrées, à nouveau le bois de santal, pointe de cuir classe, fond cacao. La finale qui poudre un peu, est puissante, fraiche mais qui garde sa finesse, de l'élégance, sur la prune, les épices plus poivrée, pointe de cuir, fond cacao puis plus cendrée/suie. Un vin plus de potentiel que de plaisir actuellement TB-Excellent 90-94 (16-17,5) mais attendre en espérant qu'il gagne en expressivité même si les tanins resteront poudrant je crains.


Côte Rôtie, Rostaing 2007 : Un nez très séduisant de cassis mûr, note de cuir/viande, pointe fraiche de violette, puis épice poivre, fond fumé/grillé assez marqué à l'ouverture (réduc? car cela diminue à l'aération). La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, plein, de la profondeur aussi, c'est délicat, classe, sur le cassis acidulé, note d'épice poivre, puis fraiche entre violette, et plus végétale ronce, fond de cuir, bacon, viande rôti. La finale est pleine, presque fraiche, alliant profondeur et friandise, et belle persistance de cassis, note épice poivre, fond cuir/viande et fumé. Excellent 92 (16,5+)



Amicalement, Matthieu


dimanche 9 décembre 2018

Et les vins bus hors WE bourgogne

Bonjour à tous,

Voici les vins dégustés ces dernières semaines hors WE bge et soirée du DOP.





Montlouis, Chidaine Choisilles 2008 :  Un nez de chenin évolué, sur le fruit jaune mûr, coing roti, note miel avec un côté oxydé assez marqué, épice curry, olive verte, pomme chaude, fond tourbé ambré classe. La bouche est droite à la matière ronde, ample, au toucher soyeux, avec un coté acidulé, sur le fruit jaune mûr, le coing rôti, puis ces notes oxydées, épice typé curry, pomme blette sur un fond tourbé. La finale est bien enrobée, un côté salivant, sur le coing rôti, le fruit jaune, les épices et ce fond tourbé. TB-Excellent 91 (16,5) même si un poil trop sur les aromes évoluées pour moi.





Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2010 : Un nez très séduisant, de framboise, groseille, note d'épice girofle, puis plus fraiche, pointue, groseille à maquereau, bourgeon de cassis, ronce, fond fumé classe. La bouche est corpulente, ample puis de la structure c'est droit, frais, un côté gourmand de framboises mûrs, de groseille acidulée, belle note de girofle, de réglisse, pointe ronce, groseille à maquereau, végétal bourgeon de cassis, fond fumé classe. La finale est fraiche, profonde, et belle persistance de groseille, de framboise, acidulée, note girofle, réglisse, toujours ce cote frais ronce, groseille à maquereau, végétal noble, bourgeon de cassis, et fond fumé classe. Excellent 91 (16,5)



Madiran, Chateau Bouscasse VV 2009 : Un nez expressif de fruit noir mûr, cassis, mûres, note fraiche élégante presque mentholé, pointe épice réglisse, fond balsamique bien intégré. La bouche est robuste, puissante, tanins denses, encore un peu serrés, astringents, de la profondeur à défaut de fraicheur, sur le cassis, la mûr, note mentholé qui apporte cette fraicheur, épice réglisse, et fond balsamique qui reste élégant. La finale est puissante large, empreinte tannique encore marquée, ça envoie mais cela reste précis, droit et belle persistance cassis, mûre, menthe, balsamique. Excellent 91 (16,5).



Chambolle Musigny, Amiot Servelle Les Amoureuses 2009 : Un nez friand, de framboise, groseille, note épice girofle, réglisse, pointe fraiche ronce, fond fumé. La bouche est corpulente, tanins fins, soyeux et précis, c'est plutôt dense, en longueur, droit, voir profond, dans un profil plutôt amer, sur la framboise, la groseille, note noyau typé jeunesse, puis épice girofle, réglisse, fond fumé. La finale qui garde de la fraicheur, fine, précise, délicate, présente une longue persistance de framboise, noyau, épice, fond fumé. Un vin très amoureuse dans l'esprit, droit, profond, fin, délicat et long mais ça manque de gourmandise surtout pour 2009, et de complexité. Un très bon vin certes, mais dans son état actuel, étant donné son prix, j'espère qu'il va gagner en complexités dans les prochaines années. Excellent 93 (17)


Volnay, Voillot Les Champans 2016 : Un nez jeune bien sur, de cerise griotte, note noyau de cerise, puis plus amande, pointe épice, fond léger fumé. La bouche est corpulente, pleine, tanins denses, plutôt soyeux mais comme déjà remarqués sur ces 16 légèrement pointus/anguleux, structure fraiche, profil  sur l'amertume, cerise, note noyau cerise, ce côté amande assez marqué, fond léger fumé. La finale est pleine, fraiche, bien enrobée, et belle persistance cerise, amande, pointe épice et fond léger fumé. Excellent 91-93 (16-17). Ces premiers 2016 me confirment mes impressions de l'année dernière, pas le style de millésime que je préfère.



Amicalement, Matthieu

samedi 28 avril 2018

Du coup que des blancs au DOP en passant par la Touraine

Bonjour à tous,


Le thème de cette soirée était vins de la région de Tours. Comme on s'en doutait, on est resté sur les classiques, archi-classiques même et cette fois, pas de bouteille en double mais au contraire des coincidences très intéressantes.

Vin 1 : Un joli nez de coing, de fruit jaune, note légère miel, pointe fleur d'oranger. La bouche est ronde, un poil gras, et du coup mou, avec beaucoup de matière, sur la pomme, note cidre, miel, fond de miel. La finale est ronde, un peu courte, pointe amertume, sur la pomme, le coing et les notes de mail. B 87 (15) que ce Chinon Blanc, La Croix Boissée Baudry 2014.





Vin 2 : Un nez d'olive verte de moka qui trahit une oxydation précoce; dommage, joli structure de bouche mais qui est passé, crème patissière, moka, pomme caramel... Ah quel dommage pour ce Montlouis, Taille aux Loups Remus Plus 2009.






Vin 3 : Un nez de pomme, de coing, note miel pointe amande, fond de résine, cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, bien enrobée d'une jolie matière, sur la pomme, le coing, les notes miel, amande, et de fond de résine, cire d'abeille. La finale est ronde, un poil molle, manque un peu de niaque, sur la pomme, le coing, pointe miel et fond cire d'abeille. TB 90 (16) pour ce Montlouis, Chidaine, Les Bournais 2007.



Vin 4 (Mon apport) : Un nez de fruit blanc, pomme presque grany, note de miel à la fleur d'oranger, de chevrefeuille, fond terpénique pétrolant, c'est classe. La bouche est ronde, ample à l'attaque, belle matière dense, précise, cristalline, de la délicatesse, sur la pomme, puis plus coing, note miel fleur d'oranger, fond de pétrole. La finale est fraiche, puissante, fine, et longue persistance de pomme, de coing, de fleur d'oranger, de chevrefeuille, avec un cpoté acidulée, sur un fond pétrolant, résine. Très élégant, toujours aussi joli vin, Excellent 94+ (17,5+) que ce Vouvray Huet Le Mont sec 2005.

Vin 5 : Un nez un peu marqué d'un boisé gourmand, bien intégré (en fait, c'est plutôt de la réduction une fois l'étiquette découverte :-), sur le coing presque rôti, note de miel, fond fumé, tourbé classe. La bouche est ample, plus massive que le précédent, mais la matière, concentrée, reste précise, c'est plus charpentée, sur le coing, note de miel, presque d'épice, fond fumé, tourbé. La finale est fraiche, puissante aussi, avec ce qui est perdu en délicatesse, élégance, est gagnée en densité et gourmandise, et belle persistance de coing, miel, épice, agrume confit, ce qui le rend un peu plus amer, fond fumé, tourbé. Très belle cartouche encore, Excellent 94 (17,5) et Benoit ne se trompe pas en proposant, Vouvray, Huet Clos du Bourg 2005.

Au dessert, 1 demi-sec de de Foreau 2002 très monolithique et très frais, voir vif. Pas pris de note et pas adoré B 87 (14,5) et un Huet Clos de Bourg, moelleux, 1ere tri 2003 plus intéressant, à la joli complexité, entre agrume confit, tarte meringuée, fruit roti et fond tourbé sur une acidité suffisante pour éviter une grande lourdeur. Excellent 91 (16,5)
Au final, une jolie soirée, ou le hasard a bien fait les choses en nous offrant ces 2 gtr_s jolis vins de Huet 2005.

Amicalement, Matthieu