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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 3 mars 2019

Vins du diner d'anniversaire de Sylvia commentée en duo !

Bonjour à tous,

Très beau diner pour l'anniversaire de Sylvia lors de notre semaine Colmarienne, et donc un CR avec un spécial guest, l'éminent dégustateur et néanmoins ami Nicolas !



Voici les vins dégustés avec un oubli Riesling Sommerberg Boxler 2014 :


Amicalement, Matthieu

dimanche 3 décembre 2017

WE en bourgogne avec du lourd aux diners

Bonjour à tous,

Traditionnel WE en Côte d'Or en cette fin novembre. Quelques domaines visités (11) ou nous avons pu déguster des 2015, 2016, et 2017.

Bon, de mon point de vue, 2015 en bouteille, tient ses promesses, c'est même assez irrésistible... Du fruit éclatant, de la matière mûre, de la tension, de la profondeur, et ces finales toniques... Tout en équilibre et harmonie, un esprit 2005/2010, se refermeront ils ? sans doute, et quand se rouvriront-ils, je ne sais pas, mais en attendant, confirmation avec les première bouteilles dégustées en rentrant, qui me font "grave triper" :-)


Pour 2016, je suis beaucoup moins emballé. De toute façon, pas de vins à vendre, donc pas de regrets. J'ai trouvé globalement le millésime TRES inégal, d'un vigneron à l'autre, mais aussi d'un cru à l'autre... Si les vignerons sont globalement contents, c'est plus d'avoir réussi à sortir des vins dans ce millésime de rendement très faible (gelée de printemps), enfin, à mon avis... Même si, c'est vrai, j'ai dégusté quelques très jolis crus  mais c'était plutôt l'exception. Par contre, en jouant à l'aveugle avec un vigneron, au jeu : cru gelé ou pas gelé, pas identifié de différence... Des vins au fruit un peu mat, à la vivacité marquée parfois, des matières enrobant peu, souvent "dissociée" et plutôt saillante, bref, pas trouvé beaucoup d'harmonie, d'équilibre, un millésime typé violent, dure si je devais mettre des mots... Pas mauvais, mais moins mon style. Un peu mieux en blanc d'ailleurs (c'est dans cette couleur que j'ai dégusté les meilleurs crus), qu'en rouge.


Trois très jolis 2016 (ouvert depuis 2 jours pour Neal Martin :-), dont ce Latricières, qui se goutait superbement ce jour là, gourmand, épanoui, cru que j'ai le mieux gouté de tous les 2016 rouge même si j'ai préféré le Chapelle qui se goutait moins bien mais qui offrait ce surplus d'intensité, de profondeur, caractéristique du cru.

Pour 2017, gouté malo en cours, en finition ou plus rarement, pas encore commencé, on sent surtout, chez les vignerons, du soulagement... Ils aiment ce millésime de rendement, enfin... Surtout en côte de Beaune. Moi je l'ai trouvé agréable, avec toute la difficulté de gouter à cette étape là, il me donne l'impression d'un millésime tendre, pas forcément des grandes concentration (parce que je sais qu'il y a du volume ?) mais du plaisir, de la friandise. A nouveau, j'ai mieux gouté les blancs que les rouges, un peu plus profond, j'ai trouvé.

Evidemment, cette escapade est aussi l'occasion de diner mémorable, de satisfaction, ou de déception... Cette année, ce sera satisfaction, car les vins se sont superbement goutés lors des 2 diners.

Le vendredi, c'est Roti avec quelques notes qui sont devenues succinctes, car certains vins étaient incrachables... On démarre technique sur des terrines de poisson, pour le plus grand bonheur de @sergeL avec cette verticale de Frederic Emile. Un immense merci @mathieuG pour les bouteilles et @nicolasS pour avoir défini l'ordre et complété de cet incroyable 98.

 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2005 : Une aromatique très classe marqué pétrole, sur la reine claude avec de belles notes de pain d'épice qui s'exprime avec élégance tout au long de la dégustation. La bouche est ronde, enrobé d'une belle matière soyeuse, bien soutenu par une colonne droite, avec une finale qui s'étire harmonieusement sur cette aromatique, certes marqué pétrole. Moi j'aime beaucoup, avec un petit côté évanescent. Excellent 92 (17). A boire
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Un nez plus terpénique, moins élégant avec un côté plus caoutchouc, sur le citron et la mirabelle. La bouche présente du gaz, elle est droite, voir vive, matière qui enrobe moins, c'est plus violent, moins harmonieux, avec cette finale vive, aux aromes plus bruts. TB 88 (15)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2007 : Un nez plus discret que les précédents, mais offrant un peu plus de complexité. La reine claude, la mirabelle, s'accompagne de citron, les notes terpéniques oscillent entre pétrole et cire d'abeille avec à nouveau la pointe de pain d'épice gourmande. la bouche est plus volumineuse, belle matière ample bien soutenu par une fraicheur tonique et la finale offre une belle persistance. Une bouteille, moins délicate que 2005 mais qui offre plus de tout. Excellent 92-93 (17+). Commence à s'aborder.
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2008 : Une aromatique plus citron vert, noisette, puis mirabelle, la pointe épice et un fond cire d'abeille moins marqué pétrole. La bouche est cette fois traçante, tendue avec plus de profondeur, mais bien enrobée par une matière concentrée et précise jusque dans la finale, puissante, précise et mais qui garde une certaine délicatesse. A attendre encore car du potentiel. Excellent 94 (17,5)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 1998 : Whaouh, grosse claque au nez, complexe, expressif, sur la mirabelle, le citron, le pain d'épice, l'orgeat, puis notes évoluées mousseron, champignon, un côté tourbées/fumées avec le fond pétrole, d'une grande classe. La bouche est a l'avenant, c'est fondu, puissant, fin et précis, tout en équilibre entre soyeux et tension, de la profondeur et de la gourmandise. Magnifique jusque dans cette longue finale persistante offrant à la fois puissance et délicatesse. Grand vin sur cette bouteille. Exceptionnel 96 (18,5)
 
Une belle entrée en matière, encore Merci aux généreux donateurs. On attaque la suite :
 
 
 
Vin 1 : Un nez de crème de pâtissière, de chocolat blanc sur un fond de cognac. Bouche ample, mais flotteuse, sur la même aromatique, une finale courte. L'impression de boire un gateau. Pas mon style mais pour le moins original. AB 85 (14) que ce Rayas blanc 2004, décidément ce domaine demeure un mystère pour moi.
 
vin 2 : Un nez plutôt élégant, avec de l'élevage certes, un côte international vite identifié mais aussi de la complexité, fruit noir, épice, zan, fond balsamique. bouche précise, fraiche, matière soyeuse, un poil sucré mais bien fait, jolie finale persistante. TB+ 91 (16,5) pour ce Ridge Zinfandel majoritaire 2015.
 
Vin 3 : Magnifique nez mûr, sur le fruit rouge et noir, les épices, pointe fraiche, fond tabac, cuir, belle complexité. Une bouche aux tanins veloutés, pleine, gourmande mais gardant de la fraicheur jusque dans la finale, à la très belle persistance ou se mêle fruit rouge et noir, épice, puis tabac, cuir... Très beau vin, mais pas étonnant, que ce Clos Rougeard Poyeux 2003 Excellent+ 95 (18)
 
Vin 4 : Plus classique avec cette aromatique de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, pointe champignon cèpe grillé, puis tabac, boite à cigarre. Bouche droite profonde, bien construite, tanins soyeux, c'est mûr, complexe, profond. La finale est fraiche et offre une intéressante persistance. J'étais sur Pauillac mais ce Sociando Mallet 90 confirme la réputation de la bouteille. Excellent 94 (17,5)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit rouge, friand mais moins complexe. bouche ronde beaux tanins fins et soyeux, finale honnête. Manque l'étincelle TB 89 (15,5) pour ce Pinot noir Grand P 2013 du domaine Mann.
 
Vin 6 : nez expressif, très gourmand aux belle note d'épice typé grirofle avec un fond presque cacao. Bouche superbe tanins soyeux et concentré à souhait, c'est très gourmand mais cela garde une certaine droiture, finale sur la strcuture qui est superbe tout en gourmandise. Excellent 93 (17,5) que ce Vosne Romanée Lamarche Suchots 2003
 
Vin 7 : Un ne zplus terrien, un poil austère en regard du précédent, mais belle complexité et surtout profondeur. La bouche est aussi plus austère, droite, profonde, même si les tanins fins et d'une précision d'horlogerie enrobe la droiture, la finale de belle persistance reste typé austère, surtout après le 2003. Déjà mieux gouté ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 99, Excellent 93 (17) car l'effet de série ne l'a pas aidé.
 
Vin 8 : Pfiouf, nez magnifique, fruit rouge et noir mûr, note épice réglisse, girofle, pointe pinotante ronce, sous bois, champignon, noble fond léger fumé tabac blond. La bouche est large, fine mais concentré de tanins soyeux, tout en délicatesse, la finale manque un poil de profondeur, de densité, on sent le millésime un peu tendre, mais on chipote, très belle persistance gourmande, complexe, délicate. Excellent-Exceptionnel 96 (18+) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007
 
 
Vin 8 : A priori, difficile de passer après, et pourtant, le nez suivant est plus concentré sérieux, moins arérien, mais avec la même compléxité. cette concentration, cette force sous-jacente dynamique, se retrouve en bouche ou associé à la même complexité, on trouve cette énergie qui rend l'ensemble, certes plus sérieux, mais qui donne un élan, c'est juste superbe. Exceptionnel 96 (18,5) que cet Echezeaux Bizot 2005, au début de sa longue vie.
 
Vin 9 : Là, je souhaite bon courage au prochain, et là encore, le nez vous transporte tout de suite, finesse, complexité, grande gourmandise, presque trop à la juste limite, ça sent encore la cote de Nuit 2003, fruit rouge mûr, épice, tabac, cacao... La bouche est grandiose, matière taffetas, mais concentré, d'une précision diabolique, d'une amplitude hors norme mais gardant quand même de la structure apportant l'assise équilibrant l'ensemble, on est au max mais sans dépasser, tout restant harmonieux. Très belle et longue finale gourmande, complexe. Exceptionnel 97 (19) et là quelle surprise Rayas 2000. Rien à voir avec les précédentes bues, excessives, partant dans tous les sens, marqué alcool... Comme quoi, Reynaud c'est pas tant le style mon problème mais les bouteilles :-)
 
Vin 10 : Un vin beaucoup plus évolué, classe, mais cette fois le champignon noble, le cuir, le sous bois, dominent. La bouche est très belle, tanins soyeux, c'est large bien soutenue par la fraicheur, un côté acidulé, de la profondeur, de la complexité. Très belle finale équilibrée, tonique et longue pour ce Nuits Saint Georges, Les Saint Georges Chicotot 1990. Excellent 94+ (18)
 
Vin 11 : Le suivant fait encore évolué, voir même pas net, avec un côté vieux, serpillères un peu dérangeant, problème de bouteille ? Je suis de toute façon plus complètement connecté/concentré pour déguster. pour ce Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2002.
 
Magnifique dégustation, beaucoup de vins incrachables.. J'ai pas mis longtemps à m'endormir une fois couché :-)
 
Pour le samedi, @davisC nous a rejoint pour fêter l'arrivée de la descendance :
 
 
 
Ordre des vins sur la photo faux
 
Vin 1 : Nez expressif, fruit jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, fond amande,  craie et boisé classe sésame grillé. La bouche est ample, grosse attaque, de la concentration, puis de la fraicheur, ça se tend pour finir frais avec une très belle persistance. A attendre Excellent 92-94 que Ce Chassagne Blanchot Dessus 2013 de Morey Coffinet
 
Vin 2 : Un nez ouvert, pure, de fruit blanc puis peche de vigne, note chèvrefeuille, citron, fond noisette amande. la bouche est ronde belle matière soyeuse, de la tension, c'est tonique, droit, plus marqué craie en finale. Excellent 91-92 Chassagne Cailleret Buisson Charles 2015.
 
Vin 3 : Nez très évolué, aux notes limite oxydatives pour moi, olive, caramel au lait... je suis passé à la suite. Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2006
 
Vin 4 : Un nez plus floral, plus évolué avec une légère oxydation, sur le fruit jaune, pointe épice, puis le citron vert, la noisette, l'amande grillé, fond fumé classe. Bouche tendue, droite, note beurrée apportant du gars au toucher, c'est profond, matière ciselée, et belle finale persistante noisette, amande et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Puligny Sauzet Perrières 2007.
 
Vin 5 : Un nez marqué réduction allumette, grillé, pétard qui traduit vite le vigneron. Bouche droite, tendue, profond énergique, finale fraiche tout en équilibre avec une belle persistance mais trop marqué réduction grillé pétard pour moi... Dommage c'était la plus belle bouche. TB 90 (16) en l'état (sans réduction je serai parti sur 93 17 ) Chassagne Morgeot Germain 2005
 
Vin 6 : A nouveau un nez oxydé à l'élevage Beaunois... mais non c'était Clos Rougeard Breze 2008
 
On attaque une grosse série de Bordeaux, une fois n'est pas coutume !
 
 
 Vin 1 : Un nez cassis, note chocolaté, puis plus sanguine, assez brut. ce qu'on retrouve en bouche, c'est robuste, puissant, grosse artillerie, aux tanins fins qui accroche encore, arrive le pruneaux. Finale fraiche qui asseche un peu, et d'une puissance... Vite fatigant et manque d'élégance et délicatesse pour moi. TB 90 (16) Chateau Troplong Mondot 2004
 
Vin 2 ; Un nez comme j'adore, d'abord du cassis mûr, gourmand, puis des notes évolués de cuir, pointe cèpes grillés sur un  fond tabac, fumé, classe. La bouche, charpentée, est top, fraiche, tonique mais aux beaux tanins soyeux enrobants, c'est gourmand, mais surtout classe sur le cuir, les épices et cette finale à la longue persistance de fumé tabac blond, boite à cigarre... J'étais sur Pauillac 96... pour cet Excellent + 95 (18) BAMA 96. Une fois de plus j'adore, et celle-ci se goutte merveilleuse.
 
Vin 3 : Un nez qui poivronne un peu plus puis les notes de cuir cette fois sont envahissantes, masquant le reste. La bouche est droite, plus austère, sur le cuir, l'encre, le graphite. Finale plus courte et trop marqué cuir. TB 88 (15) pour ce BAMA 86
 
Vin 4 : Un nez d'une classe folle, cassis, pointe de cuir à nouveau, puis graphite, tabac, épice. Bouche charpentée, tanins velours, c'est super gourmand tout en restant profond, très belle structure tout en équilibre, très grande élégance, un côté aristocratique et belle sapidité cassis, mûre, épice, champignon noble, cuir tabac... jusque dans une finale fraiche à la persistance d'école. Whaoouh, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Leoville Las Cases 86. Merci @DavidC
 
Vin 5 : Un nez plus rive droite de cendre, de truffe. joli bouche corpulente aux tanins fins soyeux, pas une grande densité et une finale fraiche  intéressante. TB 88 (15) pour ce Fieuzal 88
 
Vin 6 : Caramba ! le bouchon a fait son oeuvre, dommage pour ce souvent très joli Lagune 89
 
Vin 7 : On repart dans un nez complexe évolué, au fruit noir mûr, acidulé, au tabac, au cuir mais s'ajoute l'encens, le sirop d'orgeat. Très beau. la bouche est bien évolué, fondue, sur le cassis acidulé, le tabac, l'orgeat, l'encens, c'est droit, jusque dans une finale dont on sent qu'elle a été puissante, musclé ou aujourd'hui l'empreinte tanique se fait un peu sentir mais très belle persistance. Sacré vin des années 70 ? Et non c'est un Latour 60. Excellent 94 (17,5) mais je me demande comment il gouttait jeune. Merci @FabriceD et enfin, tu l'as eu ton vieux Latour non daubé ;-)
 
 
Vin 8 : Nez framboise, groseille, épice, ronce, et sous bois. Retour au pinot, avec cette joli bouche corpulente aux tanins fins et précis, c'est profond, friand sur le fruit rouge acidulé et propose une belle finale tonique, presque vive certes, mais bien enrobée et une belle persistance tout en fraindise de fruti acidulé, d'épice, de sous bois sur un fond fumé classe; Excellent 94 (17,5-18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2008
 
Vin 9 : Un nez plus groseille, puis les épices mais un peu moins complexe et plus marqué boisé fumé. La bouche est charpentée, dense, plus de concentration mais lmoins de finesse, avec des tanins soyeux mais un peu ferme dans une finale de belle persistance, au fruité plus mat, moins friand et de bonne longueur sur les épices et le fumé. Excellent 92 (17) que ce Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2006
 
Vin 10 : Un nez plus évolué, ronce, sous bois, champignon, au fon moka. Bouche acidulée, plus fraiche, bien tendue, assez puissante jusqu'en finale de joli persistance aux belle note de pinot évolué, fruit noir, ronce, champignon, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Pillot 2002
 
Vin 11 : Un nez peu expressif très fruit rouge, bouche très élégante, large et ample à l'attaque puis ça se tend, ca devient profond, tanins fins, jusque dans une finale presque vive, manquant de complexité à date, à la persistance intéressante. TB 90 (16) Surpris en voyant l'étiquette par cet Hermitage Chave 2008.
 
Vin 12 : Un nez très lardé Bacon, puis plus floral violette, sur base de cassis, puis olive noire, ça évolue pas mal dans le verre, manquant un peu de ligne directrice. La bouche est assez sauvage, charpentée, tanins soyeux à la maille épaisse, c'est puissant, l'alcool se fait un peu sentir dans cette finale qui envoie avec une belle persistance. Excellent 93 (17) mais a attendre que le vin s'agisse pour cette Cote Brune de Barges 2007
 
Vin 13 : Oh, grosse cavalerie, fruit noir et rouge, mûr, presque confit, limite alcool, fond moka. La bouche est robuste, grosse masse tannique pas encore fondue, un coté presque sucré jusque dans la finale, puissante, encore très marqué de son élevage. Un côté Too Much TB-Excellent 89-91 si le vin s'apaise. Là aussi déception à la découverte, car cet Hermitage Ex Voto Guigal 2001 même origine, s'est superbement gouté l'année dernière à la même date sur cette même table. Effet de la soirée, effet bouteille... ou fatigue des dégustateurs ou tous ça en même temps :-)
 
Vin 14 : Un nez de vernis, alcool, trop marqué volatile sur le lard, l'olive noire. Bouche corpulente, très beaux tanins soyeux, précis, mais l'aromatique limite vernis puis le côte lard devenant plus animal manque d'élégance. Finale fraiche à la belle persistance. TB 89-90 (16). Là encore déception car ce Cornas Reynard Allemand 2006 s'est déjà beaucoup mieux gouté.
 
Voilà, le marathon est fini, et à l'instar du match, score égal entre les 2 diners. mais quel plaisir et belle rigolade.
 
A l'année prochaine, amicalement, Matthieu
 


dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



samedi 28 décembre 2013

Vins de Noel : Las Cases 75, Lafaurie Peyragey 97, Schlossberg Bott Geyl 08

Bonjour à tous,


Pour ce repas de Noel en petit comité, un menu simple : huitres, foie gras, saumon, salmis de faisans, fromage, tiramisu à ma façon (thé, fleur d'oranger, menthe)

Pour accompagner ce diner, après mûres réflexions :

Riesling Schlossberg Domaine Bott Geil 2008 : Un nez pointu, encore fermé à l'ouverture, sur la roche, puis les agrumes, mandarines, pointe confit, note de pierre, roche, et fleurie chevrefeuille, fond léger crayeux et après 6H plus ouvert avec un léger pétrole. La bouche attaque ample, très granitique, puis une vive acidité enrobée d'une matière un poil grasse, de la tension sur la craie, l'agrume, léger confit entre clémentine et citron, chevrefeuille, fond roche, légère sensation de sucrosité et gaz, l'ensemble s'harmonisant nettement à 24H d'ouverture. La finale est ronde, ample, puis tendue et vive, salivante, persistance honnête d'agrume mûr, de roche, de craie, de citron chevrefeuille, pointe miel sucreuse et fond qui pétrole à 24H. Un vin qui joue le grand écart entre acidité et SR à l'ouverture, mais qui devient plus harmonieux, fin, et équilibré (moins de sensation de sucre) à 24H. TB-Excellent 90 puis à 24H Excellent 92 (16,5-17)

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 75 : Un nez complexe, classe, de cassis, fruit noir, note encre, de vieux cuir, de sous-bois, pointe de champignon, fond fumé et épice. La bouche est large, puissante, au tanins fins et fondus, précis, soyeux a souhait, qui enrobe la fraicheur, donnant de la profondeur, sur le fruit noir mûr, note orange sanguine, sous-bois, pointe encre, fond cuir, champignon, un ensemble qui reste un peu plus austère que dans mon souvenir. La finale est fraiche, tonique, puissante, incisive quelle énergie, longue persistance de fruit noir mûr, d'encre, de cuir, fond fumé et épice. Excellent 94 (17,5). Très beau vin bien sûr mais un style plus austère que la précédente bue qui délivrait un message plus enjoué et plus ouvert.

Sauternes, Château Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez très séduisant, de mandarine confite, note de fruits rôtis, de cire d'abeille, d'hydromel, fond rôti et épicée, pointe mentholée. La bouche est ronde, très belle matière suave, belle acidité qui tient la bouche, très équilibré sur l'agrume confit et rôti, clémentine, mandarine, note de miel, d'hydromel, fond cire abeille, épice, mais aussi pointe fraiche végétale. La finale est tonique avec une longue persistance de fruit rôti, agrume confit, hydromel, cire d'abeille et retour fumé superbe. Excellent 93 (17)

Un bien beau dîner ! Maintenant on va se régaler des restes et préparer activement le nouvel an !

Amicalement, Matthieu

lundi 25 juillet 2011

Pour accompagner les bougies : Chambertin, Leoville Las Cases, Volnay Champans, Riesling VT Zind

Bonjour à tous,

WE de fête avec quelques amis amateurs mais peu connaisseurs, pour souffler quelques bougies en bonne compagnie. Petite sélection de vins pour accompagner un carpaccio de noix de saint jacques aux agrumes, filet de boeuf en croute, sauce madère, rizotto de cèpes et framboisier.

On attaque avec Jacquesson 733, un joli champagne, vineux en bouche, belle fraicheur, bulle fine et joli longueur fruit blanc note beurrée. TB 90 (16)

Sur le carpaccio :
Riesling GC Kessler Schlumberger 2005 : Un nez classique de fruit blanc mûr, note de miel gourmande, pointe fleurie sur fond naphte pétrole bien intégré. La bouche attaque délicate sur une matière avec une pointe de gras, dans une structure un poil souple, sur l'agrume, citron, une fond pétrole, et de belles d'épice poivre. La finale est ronde, longue, sur l'agrume toujours une petite pointe gourmande de miel tout en étant sec et joli fond pétrole. Excellent 91 (16,5) et superbe accord avec le carpaccio, convergence sur les agrumes citron et les notes pétroles réhaussant l'iode de la Saint-Jacques. Coriandre et gingembre du plat, épice du vin se répondant superbement. La table est conquise...

Vouvray Huet Le Mont Sec 2006 : Un nez marqué d'une réduction grillé, coing, citron, chevrefeuille, note craie et silex. La bouche est ronde, matière suave style plutôt souple mais ça reste sec, fruit jaune, coing, craie, silex. La finale est ronde pointe gourmande, style souple et joli longueur fruit, craie, et toujours réduc grillé qui met du temps à s'estomper. TB 87 (15). L'accord reste sympathique mais ne sublime ni le vin, ni le plat.

Sur le plat :

Chambertin Rossignol Trapet 2004 : Un nez discret, classe, de cerise, note réglisse, pointe réséda, accents fleuries pivoine, frais de ronce et à l'aération arrive les légèrement la fameuse gentiane sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, tendue, délicate mais puissante, encore très retenue de fruit noir et rouge mûr, sureau, pointe réséda, réglisse, poivre, fond léger fûmé, tanins en retrait, soyeux. La finale est fraiche très longue mais une aromatique encore fermée sur le fruit rouge mûr, réglisse, ronce, pivoine et fond fûmé. Une très belle structure, un vin d'esthète mais à attendre pour que le décor s'affirme sur cette belle structure. Excellent 92-94 (17-18). Servi en aveugle, quelqu'un s'exprime, Beaujolais ! J'adore (en pensant Bourgogne, bien sûr). Mais à la découverte de la bouteille, cela a provoqué un eclat de rire et un gimmic qui a animé toute la soirée !

Saint Julien Chateau Leoville Las Cases 2008 : Un nez explosif, puissant, de fruit noir mûr, épice boite à cigare, note graphite et fond boisé toasté vanillé marquant. La bouche est robuste, sapide, sur le fruit noir mûr, la vanille, épice badiane limité anisée, superbes tanins soyeux amples polis, mais poeu de complexité à date. La finale est ample, large, gourmande, puissante limite du confit, fruit noir compoté, vanille, toasté, épice boite cigare, belle longueur dominé par le bois. Excellent 92-94 +?. J'ai trouvé Barton plus complexe à ce stade sur les bouteilles dégustées.... bien sûr.

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1978 : Grand écart voulu avec un autre millséime en 8, et un de mes vins fétiches. Un nez évolué de cuir, pruneau, pointe kirch, note champignon, pointe épice sur un fond humus sous bois. La bouche est corpulente avec des tanins fondus, touché velours, c'est large, mûr, limite confit, pruneau, épice, cuir. La finale est ronde un peu souple, sur le pruneau, le cuir, les épices. TB-EX 90 (16). Un 78 au profil très mûr, j'ai bu des 78 plus réussi (Barton, Durfort...)

Volnay Champans Voillot 2007 : Ouvert au dernier moment pour faire plaisir à quelques convives qui voulaient boire du grand en Bourgogne. Une fois de plus, au top, tout le monde a été comblé avec ce nez de cerise, framboise, groseille, note de ronce, fond fûmé et belle profondeur. Bouche superbe, large, intense tranin soyeux amples, grande sapidité de fruit mûr, ronce, sureau et fond fûmé. Finale large, ample de fruit mûr sur une jolie fraicheur qui prolonge le vin superbement sur les arômes du nez. Excellent 94 (17,5-18).

Sur le dessert :

Riesling Brand VT Zind Humbrecht 2004 : Un nez classe d'orange confite, qumquat, note épicée, pointe de miel à la fleur d'oranger sur un fond léger naphte. La bouche est droite, tendue, belle vivacité enrobée d'une matière suave sur l'orange confite, pointe miel à fleur d'oranger, épice, on serait presque sur du demi-sec. La finale est tendue, longue, droite sur les aromes du nez, pointe naphtée fûmé. Excellent + 95-97 (18-19)

Des déceptions et des joies ! Amicalement, Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

mercredi 8 octobre 2008

Act 2, Soirée LPV... Léoville las Cases, Cote Roti Jamet, Selosse

Bonsoir à tous,

En premier lieu, je tiens, bien évidemment, à remercier les organisateurs pour cette très belle soirée parfaitement maîtrisée et pourtant ce n'était pas simple…. Surtout avec des coquins comme moi qui ont changé de bouteille… comme prévu le Clos Mont Olivet 98 n'a pas passionné les foules mais il faut dire qu'il manque d'opulence pour ressortir dans ce genre de dégustation !

Un grand merci à Stéphane Martin (restaurant Stéphane Martin , rue des entrepreneurs Paris 15) pour sa délicieuse cuisine dont les superbes :
- Gaspacho de poivrons rouges avec un jeu de texture intéressant crémeux/croquant
- Sorbet de foie gras, petite brioche au lard paysan, le sorbet était magnifique de gôut, d'intensité et de légèreté, un grand bonheur
- Huitre en fine gelée à l'échalotte et ciboulette, un condensé de goût d'huître en attaque qui se laissait doucement envahir du croquant de l'échalotte et la fine acidité agrume de la ciboulette.
Et les très réussis
- Civet de sanglier aux pommes grenailles
- Aiguillettes de canards
Ajouter à cela des convives très sympathiques et bien sûr, de belles bouteilles, et vous passez une magnifique soirée. Bon, la concentration m'ayant un peu fui en fin de soirée, les notes s'en trouvèrent moins précises mais surtout moins lisibles ! Commentaires des vins :
Champagne 2003 Dehours (cuvée 100% pinot meunier) : nez un peu lévuré sur la pomme caramélisée avec des notes mentholées, une bouche large à la bulle fine mais qui manque à mon goût de relief, finale abrupte. Je ne suis pas très Champagne et celui-ci ne me convertira pas
Champagne 1998 A. Selosse : Nez complexe de pomme compotée sur un fond champignon type cèpe, une bouche très classe sur la pomme un côté cidre doux mais sur une structure tendue, profonde avec une belle allonge, la finale est longue, dynamique, persistance sur les arômes du nez. Très beau Champagne mais ce n'est toujours pas mon truc…

Sancerre "Clos de la Néore" 2005 E. Vatan : Un nez qui ne trompe pas sur le bourgeon de cassis avec des notes de foin humide et des pointes mentholées, la bouche est fine, souple, matière ronde et finale qui tient sur l'amertume. Bel accord avec les huitres mais vin trop marqué à mon goût en dégustation pure.
Chablis 1er cru "L’homme mort" 2000 A. Boudin : nez discret tout en rondeur sur le fruit blanc et un fond légèrement brioché, bouche large typique d'un chardonay, sur la poire, matière enrobante mais qui manque de nerf, on sent un millésime mûr; surtout dans sa finale qui tomne un peu. Joli vin mais marqué de son millésime, dommage j'aime beaucoup ce cru habituellement ! Bien

Macon-Pierreclos "Le Chavigne" 2004 JM. Guffens : Un nez gourmand de fruit jaune mûr sur un fond fûmé, brioche grillé, la bouche attaque droite mais laisse place à une classe suavité tenu par une belle tension qui allonge le vin, le tout sur le fruit jaune mûr, le fûmé, la brioche, la finale garde un gras tendu d'une fraicheur crayeuse puis persiste longuement sur le nez. Très Bien
Saint-Aubin 1er cru "La Chatenière" 2002 H. Lamy : Un nez plus discret, un peu plus marqué de grillé réduit mais dans la même famille d'arôme en mois harmonieux. La bouche attaque fort sur les arômes grillé, la rondeur arrive et là le vin se mets en place gagne en harmonie grace à une structure longue et vive, la finale gagne encore en précision pour finir fraiche tendue longue, très joli vin aussi. Bien-Très Bien
Bernkasteler-Doktor Auslese 1993 Thanish-Erben-Thanish : Très beau nez typique de Riesling sur un registre terpénique, agrume confit, une attaque large puis vient l'acidulé, la matière enveloppante garde un beau dynamisme mais le sucré n'est pas encore totalement digéré ce qui confère à la finale un petit côté opulent bonbon acidulé qui manque d'un poil de punch à mon gôut. Bien +

Mondeuse "Harmonie" 2005 Trosset : Une nez qui m'évoque une granache bio sur un panier de fruit rouge et noir et quelques épices, bouche charnue sur le fruit rouge un peu réduite, une finale large sur le fruit rouge. Agréable
Côte-Rôtie 2004 Jamet: Ah là, on perçoit très vite une joli syrah, assez marqué poivre sur fond de fruit noir mûr, de cassis avec des notes subtiles de moka et légèrement mentholées. La bouche est corpulente attaque large puis s'installe une belle structure le tout sur le cassis mûr, le poivre encore un brin marqué de moka. La finale est fraiche, distinguée, sur les arômes du nez. Très Bien

Vacqueyras "Cuvée Doucinello"2005 Sang des Cailloux: nez dominé par des notes animales limite écuries sur fruit mûr. Une bouche charnue, souple, toujours animale et finissant confituré. Bien
Clos Mogador 2005 Priorat : Whaou, à peine le nez au dessus du verre que monte des notes kirchées alcolleuse, chocolat moka sur un fond pruneaux. La bouche est très large, kirchée marqué alcool puis viennent le café, le pruneaux, la confiture de mûr, puis des notes de noix, on a presque l'impression d'un Maury… la structure se liquéfie totalement pour finir fluide archi-souple. Too Much pour moi. Denis mon voisin, qui a goûté récemment le vin, ne le reconnaît pas du tout… tant mieux, car j'en ai en cave !

Chateauneuf du Pape 2003 Mercier : Un nez de prune, sur fond cacao, réglisse avec des notes animales. Très chateauneuf au nez, la bouche large bien mûr, a des tanins un peu assechant et la finale est dans un registre souple, un peu courte. Bien
Chateauneuf du Pape 1998 Clos du Mont-Olivet : même type de nez mais avec une complexité plus prononcé puisqu'au classique prune, réglisse arrive le cuir, le champignon, le tout est assez délicat. La bouche est ronde, charnue sur la prune, le champignon des notes cacao et cuir. Les tanins ronds ne sont pas d'une grande ampleur mais tiennent bien le vin jusque dans une finale équilibré (surtout pour le milésime) complexe aromatiquement et persistante. Un chateauneuf, délicat, fin complexe a qui il manque un peu de densite, d'ampleur et de soyeux pour en faire un excellent vin. Très Bien

Cornelie 2006 : Je commence à fatiguer car les notes de noyau sur fruit noir me dirige sur le languedoc… la bouche est équilibrée large mais pointe des notes de caramel peu gracieuse. Bien Vinattieri 2003 Tessin (Suisse) (100% merlot) : Bon, là, le nez de cerise noir, de fruit mûr sur un joli fond boisé grillé m'envoie tout de suite en rive droite. La bouche large aux tanins soyeux amples un peu fluide mais sapide sur le fruit mûr et le grillé se termine par une finale fraiche affichant un beau dynisme. Très Bien. Denis se marre car c'est lui qui a amené la bouteille et je crois que cela lui fait très plaisir que je sois à quelques 700 km de son origine ! Denis, du coup, tu me dois bien tes bonnes adresses du coin… Pfuuf, après les syrah valaisanes, va falloir que j'attaque aussi les merlots du Tessin…

Léoville-Poyferré 2003 : un nez dominé par un vanillé mais classe sur le cassis très mûr et un très beau boisé; la bouche est encore marquée de son élevage, c'est charpenté, profond, très mûr, limite confituré mais les tanins sont incroyablement soyeux et amples, ça tapisse la bouche et enrobe une finale qui garde tout de même un bel équilibre sur les arômes du nez mais on frise le sucraillon quand même ! Très Bien
Pavie-Macquin 2000 : bouchon au nez, bouchon en bouche, dommage la matière avait l'air très belle…

Clos du Marquis 1996 : bon, là, je me rattrape en donnant le millésime tant la bouche se compose d'une belle structure fraiche, longue, droite, tout en présentant des tanins bien mûrs, soyeux et dynamiques. Par contre, je situe le vin à St Em… Pourtant le fûmé assez classe sur les notes kirchées, sous-bois et la distinction de la bouche auraient pû m'aider. Bien+
Léoville-Las-Cases 1975 : Là, c'est tout de suite, que l'on distingue la très grande classe dans ce nez aux notes de cigarre, de caoutchoux brûlé, de cèpe, de sous-bois sur un fond corbeille de fruit rouge et noir bien mûr. Whaou, on y revient et les arômes se complexifie encore, ou se mélangent, c'est captivant. La bouche est fondue, bien mûr, tactilement soyeuse, mais avec un nerf, une fraicheur, un équilibre d'école. La finale relance la complexité aromatique en s'appuyant sur un équilibre acidulé en trame de fond avec une persistance d'école… le côté mûr m'a orienté vers 89, ce n'est qu'une erreur de 14 ans. Grand Vin, Excellent+, les Bordeaux à maturité peuvent devenir magique… des fois !

Lynch-Bages 2002 : on revient sur terre avec ce nez de cassis sur un fond boisé, classique mais très réussi. La bouche est robuste, mûre, longue, tanins amples et satinés, arômes de cassis, de fûmé, de tabac. Finale fraiche large sur le nez; beau vin, bien fait... jamais je n'aurais dit 2002… Bien+

Vosne-Romanée 2000 Engel : un nez baroque que je vois pas du tout en pinot, tant ces arômes kirchés m'envoient plus au sud. La bouche est réglissée, large, débridée mais finit amer. Pommard "Croix Blanche" 2002 Vaudoisey-Creusefond : Un nez fin délicat fruit noir, ronce, sous-bois puis fûmé. Mes notes deviennent diffciles mais je crois deviner bouche large, puissante beau tanin soyeux… J'ai du mal à me rappeller de ce vin que j'ai noté Bien

Vosne-Romanée 1er cru "Malconsorts" 1992 Lamarche : celui-là est encore bien dans ma mémoire, tant ces notes de pneus sur fond de cassis m'ont surpris. Assez classieuse, la bouche fondue présente de beaux tanins soyeux et la structure allongée tient le vin jusque dans une finale longue équilibrée toujours avec ces notes de pneu chaud Bien+
Chambertin 1993 Louis Remy : un nez acide de fruit rouge, une bouche svelte qui gagne en puissance à l"aération mais qui est très acide, la finale est longue toujours tenue par cette acidité qui finit par être désagréable… par contre, j'aurai bien laissé le vin s'aérer pour voir si il n'aurait pas gagné en puissance et si les tanins ne se seraient pas réveillés pour enrober cette acidité

Sauternes 2000 Lafaurie-Peyraguey : Bon là j'étais avec Fabien en train de déguster la nicotine en discutant du bonheur des Bordeaux des années 70
Porto Vintage 1977 Warre’s : de retour, j'ai souvenir avoir trouvé ce porto agréable avec le tiramisu faisant contre-poids de sa sveltesse au crémeux du gateau mais je n'ai pris aucunne note !

Bravo à ceux qui ont été jusqu'au bout de ce CR et merci encore une fois aux organisateurs, à la tablée et au généreux donnateur !

Amicalement, Matthieu