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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 28 janvier 2024

WE : Leoville Barton 20, Pommard BC 21, Chassagne Romanée 21, Pinot Rocailles 22, Sancerre Pinard Chemarin 13

Bonjour à tous,


On poursuit la découverte des dernières bouteilles rentrées de 2020, 21 et 22.

Chassagne Montrachet Morey Coffinet La Romanée 2021 (vidéo 1:10) : Un nez expressif, élégant, de fruit blanc, puis citronnée, note florale chevrefeuille, pointe beurrée, brioche, puis noisette, fond amande grillé, et léger pétard un peu marqué pour moi. La bouche est ample puis tendue, jolie délicatesse du cru que j'adore, ce coté aérien mais dense, c'est frais, matière soyeuse, sur le fruit blanc, le citron, note chevrefeuille, tarte citron, pointe beurrée, fond amande grillé, et une légère amertume saline mais toujours ce grillé/pétard un peu marqué. La finale est fraiche, tonique, délicate et jolie persistance avec une amertume saline très agréable. Excellent 92-93 (16,5-17)



Pommard Buisson Charles En Mareau 2021 (vidéo 3:30) : Un nez très élégant, de cerise, de bigarreau, léger sureau aussi, note florale aubépine, puis pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond noyau léger amande, puis plus tellurique, sol, roche. La bouche est corpulente, joli densité de tanins quasi soyeux, c'est droit, profond, tout en gardant rondeur et charme, presque friand, sur le fruit rouge, la groseille, puis la cerise plutôt bigarreau, note sous-bois, ronce, puis marqué de ces notes florales, aubépine, pivoine, rose séchée, fond noyau, terre, roche, légère amertume classe. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte soyeuse à la juste maturité, et belle persistance. Très joli Pommard, un des meilleurs 21 bus, Sylvia a beaucoup aimé... TB-Excellent 91 (16,5)


Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2020 (vidéo 6:10) : Un nez expressif encore très marqué de son élevage, sur le cassis mûr, note de fût, un poil lacté fraise pointe vanille, puis plus fraiche cèdre, santal, pointe poivron rouge grillé, fond d'élevage entre fumé, moka. La bouche est robuste, large ample, tanins soyeux, denses, de la fraicheur aussi, c'est à la fois ample et profond, sur le cassis mûr, acidulé, note moins élevage, plus de bois précieux cèdre, santal, pointe plus bourgeon de cassis que poivron rouge, fond fumé tabac moka. La finale est fraiche, puissante, et longue persistance. ça envoie quand même beaucoup ces 2020 :-) A ATTENDRE et je dirai 20 ans pour vraiment en profiter... Excellent 93-95 (17-18)

Pinot noir, Ginglinger Rocailles 2022 (vidéo 8:55) : Un nez friand de fruit rouge acidulé, framboise, groseille, note épice et fleur, pivoine, pot pourri, patchouli, pointe presque orange sanguine, fond noyau, amande, aubépine, avec une amertume cacao classe. La bouche est corpulente, attaque ample puis droite, tanins denses, soyeux, c'est frais aussi donnant un fruit acidulé, framboise, groseille, note florale pivoine, patchouli, pointe plus boisé moka, fond noyau amande, cacao, amertume. Finale fraiche tonique, toujours cette légère amertume et jolie persistance. Excellent 91-93+ (16,5 - 17,5)

Sancerre, Domaine Pinard Grand Chemarin 2013 (vidéo 11:10) : Un nez pas très expressif à l'ouverture, plutôt citron, note acacia, buis, pointe fruit jaune mûr, ananas fond roche, puis résine, cire d'abeille. La bouche est  ample puis droite tendue profonde, matière soyeuse, sur le citron, puis avec l'aération les notes ananas se renforcent, note végétal, acacia, buis puis plus florale aubépine, évoluant amande, massepain, pointe cèdre, fond résine, cire d'abeille, puis roche. La finale est fraiche, bien enrobée, et jolie persistance; Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 septembre 2018

Fins des vins d'été avec des blancs, enfin, et des bombes...

Bonjour à tous,

2eme partie des vins dégustés cet été. Cette fois, ceux emportés en vacances. Tous n'ont pas fait l'objet de CRs car bus dans des contextes qui ne prêtaient pas forcément facilement à cela.
Du coup, quelques remarques rapides pour ceux là.


Quelques vins remarquables dans cette série bue en Dordogne avec les copains amateurs (issus de 4 caves différentes) :

Gevrey, Rossignol Trapet Clos Prieur 2009 : Très jolis vins, toujours aussi charmeur, plein, arrive tranquillement à son top. 93+ (17,5)

Margaux, BAMA 96, que j'ai fini par identifié (Nico l'a servi dans une bouteille forme Loire…) mais je ne suis pas tombé dans le piège :-). Très joli cuir au nez, bouche droite, un peu stricte/rigide mais une si belle aromatique… 92 (16,5)

Chablis, Tribut 2016 : Très joli vin, plein, typique, frais, joli complexité Excellent 91 16,5

Pauillac Grand Puy Lacoste 2006 : Pas le meilleur millésime du chateau, mais un vin qui ne déçoit pas, conforme au beau Pauillac qu'il est. Excellent 92 (16,5+)

Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2008 : A nouveau un joli Chablis, à la bouche séduisante d'une matière suffisamment enrobante pour soutenir une fraicheur tonique, qui reste équilibrée, belle persistance. Excellent 91 (16,5)

2 beaux Riesling, Ginglinger Pfersigberg 14 et 15 de Michel. Séduisant, belle complexité, jeune mais déjà savoureux. Excellent

Tout comme les 2 Pinots gris de Zind Humbrecht, le Windsbuhl 99 et le Clos Jebsal 2004. Le Windsbuhl offrant plus de profondeur et de finesse, là ou le Clos offre plus de gourmandise et de rondeur. Excellent 92 (17) chacun dans leur style.

Volnay, Champans Voillot 2013, très élégant, bon pas un fond extraordinaire, le millésime montrant les limites, mais c'est plein dense, et une jolie persistance fruitée. Mais à attendre encore que le vin se détende… Excellent 92 (16,5)

Bourgueil, Chevalerie Bussardières 2010 : Superbe vin, complexe et gourmand au nez, à peine de poivron rouge grillé, bouche ample, beaux tanins soyeux, belle complexité et longue finale tonique et gourmande avec un beau fruit rouge éclatant. Excellent 94 (17,5), un des meilleurs vins des vacances.

Madiran Montus La Tire 2003 : Grosse surprise que nous n'avons pas identifié, ni l'appellation, ni le millésime… car le vin est certes puissant mais les tanins sont fins et précis, pas de sucrosité, pas de finale fuyante, au contraire, presque de la fraicheur, en tout cas suffisamment de structure pour tonifier une belle et longue finale. Excellent 93 (17)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2016 : très joli blanc du sud, gardant de la "fraicheur" et de la structure, avec une joli matière dense, précise, et de jolis aromes de peche de vigne, de miel oranger, avec de belles notes d'herbe seche et un fond léger fenouil très agréable. Excellent 91 (16,5)

Grece, Santorin, Asyrtiko d’Hatzidakis Nikteri 2015 : Un vin qui a promené tout le monde jusqu'à ce que Nico est une révélation…. Très beau nez fin, profond, bouche à l'unisson à la belle matière suave, avec du fond et une délicieuse finale sur les agrumes, la mirabelle et la cire d'abeille avec des petites notes végétales et florales, acacia, buis… Excellent 93 (17)

Pinot noir, Boxler 2013 : très beau pinot alsacien d'un millésime superbe pour le pinot en Alsace. La preuve avec ce vin qui nous a clairement emmené dans un beau village Nuiton, avec un beau fruit rouge, framboise, note ronce, sous-bois typique, des épices réglisse et un fond léger fumé, voir cacao. Bouche concentré pleine, bien soutenu par la fraicheur, jolis tanins soyeux, fins et précis et longue persistance fraiche avec un retour d'épice gourmand. Excellent 92 (17)

Meursault, Goutte d'Or Buisson Charles 2012 s'est gouté plus conforme que la 2008 bue en juillet. Joli vin encore un peu marqué par l'élevage dans mon souvenir, mais à la bouche de joli densité, pleine, et une finale fraiche et gourmande, ample presque puissante. Excellent 92 (16,5+)

Enfin, très belle Cote Rotie Guigal La Turque 2004 :
Un nez superbe de cassis, belles notes de violette, de poivre, pointe de bacon grillé, presque cuir, fond léger moka bien intégré, l'élevage s'est bien fondu, et très classiquement dès que l'on met le nez dans le verre, c'est festival d'arome. La bouche est droite, tendue, présentant des tanins velours, c'est puissant et profond, avec une jolie finesse aromatique de cassis, poivre, violette, pointe bacon grillé et ce fond moka gourmand. La finale est ample, fraiche, belle empreinte, de la puissance, certes, mais de la finesse et une longue persistance, sur les arômes du nez. Un vin plus fin que ce que j'attendais. J'en étais même très surpris. Excellent + 95 (18)


Ensuite, ce fût plus tranquille mais quelques jolies bouteilles quand même !

Pomerol, Chateau Beauregard 2000 : Un nez avenant, séducteur en diable, certes marqué d'un boisé sexy, sur la fraise des bois puis plus chupa-chups, un côté lacté avec les notes de vanille, sur un fond moka fumé. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins soyeux, c'est velouté, charmeur, un côté acidulé de fraise des bois puis le coté chupa-chups avant que cela gagne en profondeur sur le poivre, la réglisse, une pointe presque menthol. La finale est fraiche, presque puissante, acidulée, et belle persistance, plus élégante, fruit des bois, fraise, note réglisse, poivre, un côté menthol, et un fond moka fumé classe. Excellent 92 (16,5+) Mais si je regarde mes dégustations, il est en déclin dans mes notes, a mon avis à boire pour profiter du côté "sexy".



Riesling, Pfister Engelberg 2010 : Un nez classe, séduisant, d'agrume mur, de reine claude, de mirabelle, note pain d'épice, presque orgeat, fond léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle rondeur d'une matière précise, ciselée, de la fraicheur, sur le citron mûr, presque citron vert avec un côté noisette, puis la mirabelle, note pain d'épice, toujours ce petit côté orgeat, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tendue, c'est délicat, aérien, et offre une belle persistance d'orange un peu amère, de citron vert, puis pain d'épice, orgeat, fond cire d'abeille. Excellent 93-94 17-17,5 Un cru bouché verre qui tient très bien, et dont j'aime beaucoup le style.





Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2005 : Un Nez superbe, d'une classe folle, liqueur de cassis, myrtille, un coté gourmand, note d'épice réglisse puis plus profonde, bois précieux, cèdre, graphite, fond léger fumé, tabac blond, whaouh… La bouche est droite, ample, c'est plein, dense d'une matière concentrée, encore jeune mais aux touchers velours, c'est profond et gourmand, sur la liqueur de cassis, la myrtille, la mure, note épice réglisse, puis le côté bois précieux, cèdre, fond tabac blond léger et fumé, très classe. La finale est fraiche, droite, précise, presque puissante et longue persistance de liqueur de cassis, d'épice réglisse, de cèdre, pointe graphite, fond tabac blond et fumé. Déjà excellent, ce vin sera sublime dans 10 ans, 20 ans... etc, très grande garde à mon avis. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19)


Un très joli Cote de Roussillon du domaine des Schistes Casot d'en Gora 2016 déjà commenté dans l'article consacré à la visite du domaine ici.

Au final, beaucoup de jolis vins, et peu de déviance sauf 2 évidemment qui ont généré beaucoup de frustration : Soutard 78 pour Nico, et de mon côté un Latricières Chambertin 2011, grrrrr…. Satané bouchon.

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 avril 2018

On arrive au fond de l'armoire, y'a plus que du lourd quasiment !

Bonjour à tous,

L'armoire se vide, on atteint les piles du dessous, là ou se cache les belles étiquettes... Alors on ouvre du lourd, même pour un simple diner ! une période que j'aime bien :-) Mais faudra quand même passé au ravitaillement rapidement avant de se retrouver avec uniquement une LaLaLa pour accompagner les pates Bolos.

Saint-Julien, Chateau Leoville Barton 2008 : Un nez discret de mûre, cassis, note d'encre, puis graphite, pointe vanillée, fond entre cuir et fumé. La bouche est charpentée, tendue, profonde aux tanins soyeux, c'est frais quand même, sur le cassis, la mure, note épice légère vanille, puis encre, pointe de cuir,  fond fumé. La finale est fraiche, voir vive, manque de matière, de densité pour enrober, persistance intéressante sur la mûre, cassis, épice, note d'encre, de cuir et fond fumé. TB 90 (16) moins séduisant qu'en jeunesse !

Volnay, Buisson Charles Santenots 2009 : Un nez ouvert, gourmand, framboise mûr, amande, note épice réglisse, pointe ronce, fond moka classe. La bouche est charpentée, large à l'attaque, puis profonde, tendue, un Santenots quoi, fin, délicat, tanins précis, soyeux, sur la framboise, la myrtille, note épice, puis plus amande, les épices réglisse, fond moka classe. La finale est ample, ronde, voir puissante et très belle persistance de framboise, myrtille, note épice réglisse, ce coté amande, fond moka, voir cuir. Excellent 93-95 (17)

Riesling, Bott-Geyl Schlossberg 2008 : Un nez classe, complexe, de mirabelle, d'agrume mûr, note pain d'épice puis orange, pointe amer, fond pétrole léger terpénique. La bouche présente un léger gaz, ample, puis se tend, profonde, matière précise ronde et fine, sur la mirabelle, puis le pamplemousse (pointe amer classe), note d'orange sanguine, de pain d'épice, fond terpénique pétrole cire d'abeille. La finale est fraiche, voir vive, un peu marqué, sur la mirabelle, un côté acidulé (quelques sucres) mais qui n'enrobe pas complètement l'acidité, note pamplemousse, orange, fond terpénique, pétrole, cire d'abeille. Excellent 92 (16,5)

Margaux, Chateau Giscours 2005 : Un nez entre 2 eaux, du fruit encore vif, cassis mûr, myrtille, mais très vite, un début d'évolution, note champignon, cèdre, pointe de cuir, fond boisé bien intégré entre fumé, cacao et épice vanille. La bouche est corpulente, droite, tonique, tanins fins et précis, belle densités, du fond, de la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note d'épice, de cuir, de cèdre, fond fumé et léger cacao (pointe amer). La finale est fraiche, tonique, puissante, et belle persistance de myrtille, cassis, note de cèdre, de champignon, d'épice fond fumé et cacao (amertume noble). Excellent 91 - 93 (16,5)

Marsannay, Huguenot P&F 2008 : Un nez classe, séduisant, de chardonay à point, sur le fruit blanc, note cire d'abeille, un coté ambré, puis floral aubépine, pointe sésame, fond amande et un coté truffe. La bouche est droite, fraiche, tendue, bien enrobée d'une matière soyeuse, c'est élégant sur le fruit blanc mûr, note plus chèvrefeuille, puis ce coté ambré, sésame, fond amande voir craie et cire d'abeille, évoluant truffe. La finale est fraiche, bien équilibrée, tonique, un coté leger acidulé gourmand, persistante intéressante de fruit blanc, d'aubépine, de chèvrefeuille fond évoquant la truffe. Sylvia adore aussi. Excellent 92 (16,5+) Très belle évolution pour cette dernière bouteille bue.

Pessac Léognan, Chateau Marlartic Lagravière 2004 : Un nez typique du cru, profil séduisant, de framboise, note fraiche de bourgeon de cassis, puis plus tabac blond, fond fumé, profond, bien intégré. La bouche est charpentée, tanins fins et soyeux, c'est profond, dans un style droit mais pas austère, sur la framboise, puis plus fruit noir, bourgeon de cassis, note épice plutôt boite à cigare, tabac blond, fond fumé. La finale est fraiche, en équilibre, pointe amer classe, et persistance intéressante  de framboise, de tabac blond, d'épice boite à cigare, et fond fumé. TB-Excellent 91 (16,5)

Pommard, Voillot Rugiens 2008 : Un nez frais, séduisant, de fruit rouge, groseille, cerise, note de ronce, de sous-bois, pointe épice fond élégant entre moka et amande grillé. La bouche est corpulente, plutôt délicate aux tanins précis et soyeux mais pas très denses, dans une structure fraiche, tendue, sur la groseille, la cerise rouge, note plus épicée typé girofle, puis ronce, sous-bois, fond moka bien intégré, classe. La finale est fraiche, fine, tonique voir puissante, pleine, belle empreinte soyeuse et belle persistance de groseille, d'épice girofle, de ronce, pointe carroube, fond moka. Joli vin qui correspond à son millésime frais, à la juste maturité. Excellent 91-92 (16,5-17)

Châteauneuf du Pape, La Mordorée Reine des Bois 2008 : Un nez expressif, de prune, de cerise noire, note chocolat (ça donne un coté foret noire), pointe épice, fond cacao. La bouche est charpentée, pleine, tanins denses un poil accrocheurs et strictes, sur la cerise noire, la prune, note épice poivre, fond cacao chocolat. La finale est puissante, un peu chaleureuse, persistance honnête de cerise, prune, poivre, sur un fond cacao. Puissant et un peu chaleureux TB 89 (15,5).


Amicalement, Matthieu

samedi 28 septembre 2013

Avec Leoville Barton en verticale, on s'élève !

Bonjour à tous,

Cela faisait un moment que l'idée d'une verticale de Barton animait notre petit groupe. La venue de Robert Kamen a été l'occasion de réunir 8 millésimes de ce très beau Saint Julien : 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005, 2007.

Parmi les Leoville, J'aime généralement le côté classique de Barton. Profond, parfois austère jeune, je lui trouve souvent beaucoup de classe, de distinction et avec le temps élégance et finesse. Toute l'image que je me fais du Saint Julien. Vous l'aurez compris, un cru que j'apprécie beaucoup et qui est souvent un magnifique compagnon de table.

Impossible de savoir sur le site la composition de l'assemblage selon le millésime, mais les 45 ha sont plantés en gros de 70% cabernet sauvignon, 20% merlot et 10% cabernet franc. J'imagine que selon les millésimes, l'assemblage est à peu près équivalent.

La dégustation se fait aux Vieux Chênes et personnellement, ces Bartons accompagneront une épaule d'agneau et haricot coco superbes d'ailleurs !


Le choix de l'ordre de dégustation s'est fait en pensant que 2005 risquait d'écraser un peu tout, en conséquence, nous avons préféré commencer par les plus vieux, a mon avis, ce fût judicieux !

1995 : Nez fruit noir assez marqué par l'encre, note boite à cigare, orange confite, fond fumé plutôt typé pauillac je trouve, bouche corpulente, tanins soyeux, pas d'une grande densité, assez rectiligne, finale vive, honnête de fruit noir, encre, et fond fumé, une pointe champignon commence à arriver. C'est bon mais décidément 95 n'est pas un millésime que j'aime. TB-Excellent 91 (16,5)

1996 : Nez très classique de cabernet mûr, sur le cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé, fond fumé, il commence à peine à s'exprimer, bouche charpentée, dense, tendue, belle matière soyeuse, c'est encore assez sauvage, une finale fraiche avec du peps de l'énergie qui se prolonge longuement sur des arômes qui commencent à évoluer, gros potentiel de mon point de vue 94-96 (17-18)

2001 : Nez assez évolué, classe de fruit noir, note de jus de viande, de champignon, d'épice et un fond poivron grillé et fumé, bouche corpulente, tanins très beaux droits, précis soyeux, finale bien équilibrée mais moins dense que 96, et d'une persistance honnête sur une aromatique assez évolué et classe. Excellent 92-94 (17)

2000 : Nez de fruit rouge mûr, gourmand type fraise acidulé, note classique poivrons grillés, épice et fond fumé, bouche charpentée, ample avec une belle structure droite, gourmande, aux tanins soyeux qui enveloppent la bouche sur le fruit rouge mûr, les épices, le tabac, fond fumé, finale est fraiche dynamique et offre une énorme persistance tout en gourmandise mais en gardant de l'élégance, très beaux vins ! 94-96 (17,5-18,5)

2003 : Nez plus capiteux, plus lourd, fruit rouge confit, un côté "Chupa Chups" lait fraise, épice, fond fumé tabac, bouche robuste à la structure plus lourde en attaque, tanins soyeux, denses, mais qui finissent un peu sec, une finale qui tient sur la structure et qui garde un côté frais sur le fruit rouge mûr, les épices, avec une très belle persistance. Moins élégant et fin que 2000. Excellent 93-95 (17-18)

2002 : Nez de fruit noir, note poivron grillé, tabac et fond fumé, c'est classique et beaux. Bouche corpulente bien équilibrée tanins soyeux sur le fruit noir, pointe mentholé épice, finale fraiche bien enrobée et de belle persistance. Un très bon vin classique 93 (17)

2007 : Nez marqué de son élevage mais qui cette fois différent des autres, sur des aromes de vanille, c'est moins classe, bouche corpulente encore très marqué par le bois mais un peu outrancier, finale ronde et un poil souple. Je trouve que ça manque de matière, ou que celle-ci a du mal à digérer l'élevage. ça reste très bon, mais ça pourrait être à margaux ou ailleurs. TB 90 (16)

2005 : Nez de fruit rouge et noir mûr, encore marqué d'un boisé classe, mais qui offre de la profondeur, avec des notes d'encre, de poivron grillés confits, encore austère mais quelle promesse ! Bouche énorme, robuste, dense, encore sérrée bien sûr, mais quelle finesse de tanins et pour quelle concentration, c'est tendue, magnifiquement enrobée de tanins soyeux, superbe équilibre de bout en bout, c'est dynamique, sauvage mais maitrisé, et une finale puissante à la persistance infinie. Très grand vin. Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) A boire dans 20 à 30 ans et pour les 50 prochaines années !!!!

Conclusion : On a bien fait de finir par 2005. Quel vin ! Il aurait tout écrasé par sa concentration, son énergie, son équilibre. Très belle surprise et réussite pour 2000, le plus gourmand tout en restant élégant. 96 confirme mon goût pour ce millésime que j'adore, un petit 2005 pour moi dans l'esprit et la structure, moins d'équilibre, une fraicheur plus marqué, une matière moins dense et un peu moins mûr, mais de l'énergie, de la profondeur, le grand classicisme. 2003 un millésime égal à son image et qui tient bien la route ici, pas le plus fin et le plus élégant mais on est loin des finales flotteuses et fluides et des gouts de sirop que l'on rencontre parfois. 2001, un millésime classique, arrivé à maturité et avec lequel on se fera plaisir dans les 10 prochaines années dans la grande tradition de l'excellent Bordeaux. 2002 a été une belle surprise, il est très bon et se boit parfaitement dans un style "jeune". 95 m'a déçu une fois de plus et même Barton me confirme que ce millésime assez fluide n'est pas mon style. 2007 s'est révélé assez décevant, bouteille ou millésime ?
mon classement : 05 - 00 - 96 - 03 - 01 - 02 - 95 - 07

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 juillet 2011

Et des rouges pas mal non plus : Gigondas, Saint-Julien, Haut Medoc

Donc la suite en rouge dégusté sur des volailles essentiellement et quelques pièces de boeuf grillé :

Gigondas, Guigal 1990 : Après une première bouchonnée, grrrrrr, la 2eme présente un nez fondu évolué mais assez discret, dominé par le cuir (syrah) sur la prune, limite pruneaux et un fond chocolat, pointe champignon agrume. La bouche est corpulente et large, avec des tanins soyeux fondus, structure droite, sur la prune, pointe réglisse, note cuir, champignon, agrume. La finale est large, pas d'une grande longueur, sur la prune, champignon, pointe cuir. TB 89 (15,8)

Haut-Medoc, Chateau d'Agassac 2004 : Un nez séduisant, classique, de cassis mûr, fruit noir, note poivron rouge grillé, un côté lacté gourmand sur une base vanille. La bouche est corpulente, sapide, sur le cassis, fruit noir, vanille, tabac, et fond fûmé, jolis tanins soyeux enrobant et amples. La finale est fraiche sur une pointe amer, avec une longueur correcte de fruit noir, pointe fûmé et note vanille bien intégré. Bien fait, pas de rusticité. TB 90 (16)

Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Après 12H, un nez de cassis mûr, fraise des bois, note boite cigare sur un fond fûmé. La bouche est charpentée, bien faite, sur la rondeur, fruit rouge mûr, pointe fûmé, note épice poivre, avec des tanins soyeux, pas bcp amplitude. La finale est fraiche sur le fruit rouge mûr, un côté acidulé, longueur correcte sur les épices, le poivre et un fond fûmé. TB-EX 90-92 (16-16,5). Très bien mais ça manque un poil de complexité, de profondeur pour vraiment impressionner.

Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2008 : Premier 2008 gouté après livraison des primeurs ou les Saint-Julien sont très formtement représentés, naissance de Julien oblige. Un très beau nez profond, classe sur le fruit noir mûr,le cassis, des notes d'épices variés, pointe de cèdre sur un fond boisé toasté grillé bien intégré avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, très élégante, sur le cassis, le cèdre, fond toasté fûme, tanins superbes fins précis délicats, parfaitement polis, belle profondeur et grande densité sans aucunne aspérité. La finale est fraiche, superbement enrobée, longue et élégante sur les arome du nez. Grand vin. Excellent 93-95 (17,5-18).

Amicalement, Matthieu

vendredi 5 juin 2009

Canicule et crus tannés à Bordeaux : Leoville Barton, Haut Bailly, Gruaud Larose, Sociando Mallet, Saint Pierre...

Bonjour à tous,

Nous nous sommes retrouvés entre camarades amateur pour une soirée sur le thèsme 2003 et vieux Bordeaux. Comme d'habitude, beaucoup d'enguelades, de pleurs, de franche inimitié, j'en ai vu garder pour eux les bouteilles amenées... Bref une soirée ratée, mais vous vous en doutez ,sinon quel intérêt de la raconter !

Les vins (enfin ceux que j'ai réussis à gouter en utilisant des trésors d'ingénuosité) :

Vin 1 : Nez de poire sur fond grillé pointe de réduc avec des notes de fleurs d'oranger très distingué et un petit fond mentholé. La bouche acidulée se développe large à l'attaque avec une matière rond d'un joli gras enrobant une acidité fine mais présente presque trop d'ailleurs, donnat au vin son allonge. Finale bien enrobée, marqué d'un acidulée de bon aloi avec une jolie persistance mentholée grillée et de belles notes d'écorce d'orange. On sent clairement un très joli vin et un beau terroir. J'avais suggéré à Stéphane la bouteille de ce vigneron que je souhaitais goûté mais dans mon souvenir, il s'agissait d'un Meursault Perrières et je m'exclamais donc : "C'est fou ce que cela fait plus Puligny que Meursault..." Comme quoi ! Puligny-Montrachet PC Perrières 2004 d’Etienne Sauzet. Très Bien 89 .

On attaque les Bordeaux 2003 avec un vin bouchoné.


Vin 2 : Un nez classe, mûr presque gourmand, de fruits noirs et rouges un peu compotés, sur fond de grillé, de havane, tabac avec des notes épicées, réglisse. La bouche est dense, sapide, charpentée, droite, avec des tanins soyeux qui finissent par poudrées légèrement (ce qu'ils n'avaient pas la veille au soir à l'ouverture) sur le fruit mûr, le tabac, le havane, un côté épice orientale assez étonnant pour un Bordeaux. La finale est longue, très persistante, gourmande avec son fruit compoté, son fond fumée, tabac, havane, et toujours ces notes d'épices. Personnellemnt pas trouvé spécialement austère car s'exprimant fort bien, mais bien typé "cabernet" donc, droit, long, traçant son chemin... Beau compagnon de table qui se laissera pas impressionné par les plats. Haut Médoc Sociando-Mallet 2003. Excellent 90-92. 2eme très beau millésime bu de SM après 90.

Vin 3 : Un nez de fruit noir avec des notes fleuries sur un fond de fruit confit, de fûmé, un nez très friand. La bouche est robuste, large, à nouveau belle densité, délivrant du fruit noir mûr sur un fonc fûmé grillé. La finale est large, un côté aérien et souple mais pas sucré, donné par des notes fleuries, fruit confit... et une belle persistance pour ce joli vin dans un style plus "merlot" que j'avais placé en rive droite. St Estèphe Château Meyney 2003. Très Bien + 90. Et au fait Jérome, tu te les coupes ou quoi...

Vin 4 : Un nez marqué par le vernis, la volatile et l'alcool ou l'on distingue après aération, des épices, des notes fleuries, du fruit confituré sur un fond boisé fûmé. Pour moi ça fait très tempranillo espagnol nouvelle génération. La bouche est confite, charnue, très souple avec des tanins un peu séchants et une pointe de caramel. La finale tombe un peu du coup, sur ses notes de fruits confits mais surtout elle est marquée d'une pointe de chaleur. Là, pas de soucis, c'est un 2003, mais personnellement je l'aurai placé en Espagne tant le côté sucré un peu extravagant (et donc écoeurant à force) me fait penser à ces vins Internationaux qui cartonnent au 4 coins de la planète. Pas mon style, mais cela reste un vin pour ces amateurs là. Côte de Bergerac L’Excellence du Château les Tours des Verdots 2003. Bien+ 85

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr sur un boisé classieux mais un peu dominateur très grillée toasté, avec des notes de poudre de riz qui donnent une certaine distinction. La bouche est charpentée, droite longue avec des tanins veloutés et pour l'instant assez uniforme fruit noir mûr et toasté mais on sent une belle matière, qui ne demande qu'à digérer son élevage. La finale est droite tout en éléguance sur les arômes du nez. Pour l'instant le vin est encore en phase de "travail" mais la matière et la qualité de l'élevage laissent augurer d'une très jolie bouteille dans les 5 à 10 ans. St Julien Château St Pierre 2003. Très Bien - Excellent 89-91. Là j'étais plutôt sur St em !

Vin 6 : Un nez de cassis mûr sur un fond très typé grand cabernet rive gauche, ce doux mélange de poivron rouge grillée et de havane, des notes balsamiques, un fond délicatement fûmé... grand classe. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux, fins, délicat et de belles amplitudes, c'est droit et équilibré de bout en bout jusque dans cette finale harmonieuse entre fruit mûr, un poil sucré et le boisé noble. C'est très racée et je l'ai reconnu car dégusté il y a 1 an, c'est St Julien Léoville Barton 2003. Excellent 92-94.

Au final, une série étonnement prête à boire, sans trop d'aspect confit, certes pas des parangons de fraicheur, masi pas non plus de souplesse excessives, de lourdeur... Bref, ça évolue bien et surtout pas de vin fermé ! Ensuite on attaque ce que j'aime beaucoup, les vieux Bordeaux, faut dire, je suis atteint d'O12 depuis quelques années...

Vin 7 : Un nez de fruit rouge, un poil kirchée sur un fond animal viande plus que cuir avec de très belles notes fleuries, des épices variées qui donnent un côté chaleureux, oriental. Surprenant de jeunesse et de fruit. La bouche est charnue, fondue, tanin taffetas, amples enveloppant une très belle fraicheur qui tient le vin, sur le fruit rouge mûr, les épices. La finale présente une pointe de fraîcheur qui la rend jeune, dynamique élancée, bien enrobée et une belle persistance de fruit confit, de cèpe presque truffant indiquant l'age respectable du breuvage... mais quand même, 70, je suis scotché ! Très beau vin que ce Margaux Château Bel Air Marquis d’Aligre 1970. Excellent+ 95

Vin 8 : Un nez kirchée sur le cèpe, la framboise confite, un léger fûmé, des notes de sous-bois, c'est profond et délicat, plus classique que le vin précédent. La bouche est charpentée, droite, avec des tanins fondues veloutant, enveloppant moins précis et sérré que sur BAMA, le tout est assez classique du Bordeaux à maturité, fruit rouge mûr, cerise, fumée, cèpe. La finale présente un côté plus souple mais c'est long et persistant sur le fruit confit, le champignon, le ss bois et un léger fûmé. Belle complexité Bordelaise, grand classique que ce St Emilion Château Soutard 1975. Excellent 93.

Vin 9 : Un nez de cabernet avec du poivron mûr, du fruit noir, du fûmé. La bouche est droite, charpentée, profonde sur le fruit mûr et le fûmé. La finale est fluide, un peu lâche avec son poivron rouge grillé, un fond de fruit noir mûr et toujours ce fûmé. Très classique mais manquant un peu de comlexité. Je me laisse embarqué en rive gauche medoc à cause du poivron, alors que j'aurais dû mieux analysé ce fûmé caractéristique... Pessac Léognan Château Haut Bailly 1978. Très Bien + 90

Vin 10 : Un nez complexe, profond, de fruit noir confit, des notes balsamiques, moka, cacao. La bouche est charpentée, tanins ronds encore jeunes, un poil séchant, c'est assez puissant mais bien équilibrée par une fraicheur qui donne l'allonge et le dynamisme que l'on retrouve dans une finale droite longue sur les arômes du nez. Je penche pour un 90 tant l'équilibre entre mûr et frais est réussi et que le vin fait encore jeune ! Encore 10 à 15 ans pour que ce St Emilion Château Soutard 85 devienne fondu ! Excellent 92-94

Vin 11 : Un nez très cabernet mûr, fruit noir, poivron grillé sur un fond de sous bois, des notes de cuir, de champignon. La bouche est robuste, avec des tanins denses et ronds, belle équilibre entre maturité et fraicheur, sur le fruit mûr, les épices, la réglisse, et un fond légèrement fûmé. La finale présente une petite pointe de chaleur, et devient amer sur le fruit confit, le champignon, un coté fûmé mais un peu too much, presque écoeurant ! J'hésite entre 82 et 90, c'est St Julien Gruaud Larose 1990. Très Bien + 90

Au final, beaucoup de plaisir et y'a pas à dire les vieux Bordeaux (20 à 30 ans), sont de très beaux compagnons de table !

Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

dimanche 14 décembre 2008

WE last, Diner Exceptionnel : Chambertin Echezeaux Leoville Barton Chateauneuf Volnay Corton

Bonjour à tous,
Après une petite pause pour récupérer et préparer les bouteilles, c'est avec une grande exitation que nous rejoignons le domaine Buisson Charles à Meursault pour un dîner dégustation exceptionnel ! Les retrouvailles avec la délicieuse famille Buisson/Essa sont chaleureuses, et le plaisir est intense de revoir Nico et le grand filduf, et de rencontrer nos camarades belges Jehan et fdvb. La dégustation en aveugle qui s'annonce est juste folle, les apports de chacun vont s'avérer être magnifique ce qui est rare lorsqu'on dégute plus de 40 vins !

Un délicieux repas a été préparé par Kate, des canapés de foie gras et jambon persillé en entrée, des bouchées à la reine au fruit de mer, un roti de biche, un plateau de fromage énorme et une farandole de gateau en dessert : un menu d'enfer, merci kate pour le temps et le menu.

Résumé personnel de la dégustation qui évidemment est à prendre avec le recul nécessaire : 1 c'est mon goût, 2 c'est mon goût avec au final plus de 40 vins donc même si j'ai mis des notes, elles sont relatives à cette soirée bien sûr et aux influences que se font les vins, les uns après les autres !

Comme il est fastidieux de lire le CR de 40 vins d'affilés et que je ne l'ai pas illustré à la mode IVV, voici un best of simpliste du meilleur :
Vin Exceptionnel :
Chambertin Rebourseau 1966 : 96
Gewurztraminer SGN Ginglinger 1994 : 96
Vin Excellent :
Echezeaux Michel Noellat 1999 : 95
Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002 : 94
Volnay Santenots BC 1985 : 94
Saint-Julien Léoville Barton 1978 : 94
Clos de la Roche Lignier Michelot 1999 : 93
Saint-Julien Branaire Ducru 1975 : 93
Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995 : 93
Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005 : 91-93
Meursault Charmes BC 2002 : 91-93
Volnay Santenots BC 2007 : 91-93
1er Cote de Bordeaux Château Pascot 1964 : 92
Meursault Goutte d'or BC 2007 : 90-92
Meursault Bouche Chères BC 2000 : 90-92
Chateauneuf du pape Guigal 1995 : 91

L'apéro se fait avec l'aligoté 2007 du domaine, un nez discret frais, une bouche fraiche bien enveloppé d'un joli gras et une finale droite. Bien+ 84
Ensuite nous gouttons quelques production du domaine 2007, juste mise en bouteille :
Vin 1 : Nez de poire délicat pûre, bouche longue suave, sur fond crayeux, finale fraiche grillé (Patrick m'indique qu'il ne s'agit pas de réduction mais d'un profil très mûr). Très Bien 86-88 : Meursault Tesson
Vin 2
: Nez poire note fleurie et fûmée, bouche plus structurée, mûre, belle fraicheur acidulée, finale large sur la poire. Très Bien 87-89 : Meursault Cras
Vin 3 : nez réduit poire, note beurrée noisette, fraicheur, bouche large douce enveloppante fruit jaune mur, beurrée, finale large briochée belle harmonie. Très Bien+ 88-90 : Meursault Charmes
Vin 4 : Nez poire ai note menthol brioché, bouche enveloppante droite tendue acidulée sur la poire mûre, finale souple fruit mûr lon note brioche, beurre. Excellent 90-92 : Meursault Goutte d'or.
Vin 5 : Nez grillé fermé réduit, bouche large mentholéée fruit mur mais étriqué, finale fruit mûr discrète. A revoir : Chassagne Blanchot Morey Coffinet 2007
Vin 6 : nez réduit grillé de poire, fin profond, bouche large belle densité sur le fruit blanc mûr, finale fraiche longue droite Très Bien 88-90 : Chassagne Morgeot Château Maltroye 2004

Vin 7 : Nez pétrole hydromel pamplemousse très mûr, bouche large pétrolante opulente, fianle amer très évolué sur les notes pétrolantes Bien+ 85-87 très évolué et peu distingué, ne ressemble pas à ce que je connais : Riesling Shlossberg A.Mann 2001
Vin 8 : Nez de riesling pûre, sur agrume mûr, bouche droite belle puissante attaque droite puis belle amplityude d'une matière large, finale fraiche acidulée longue. Beau vin Très Bien + (90) Riesling pfersisberg Paul Ginglinger 2004
Vin 9 : Nez fûmé très mûr, bouche large mûre belle matieère structure droite, finale longue fraiche fûmée Très Bien + (90) : Meursault Cras BC 99
Vin 10 : Nez opulent évolué fûmé hydromel, bouche dense large chargée fruit mûr, finale trop fûmé même si belle fraicheur. Très Bien 88 : Meursault Genievre F.Jobard 99
Vin 11 : Nez délicat de poire, beurée, bricohée sur fond fumé, bouche ample délicate aérienne fruit mûr fumé, finale noisette brioche très mûr mais avec ce caractère délicat et aérien. Excellent 90-92 : Meursault Bouche Chères BC 2000
Vin 12 : Nez agrume sur fond terpénique, bouche belle matière large enveloppante mais sur fond droit et sec sur les agrumes murs, les notes terpéniques, finale droite longue, saline, terpénique. Très Bien+ 90 : Riesling Zotzenberg Haegli 2000
Vin 13 : Nez agrume avec un poil oxydée très joli sur les notes terpénique, bouche droite sèche bien mûr, gourmande, fianle droite longue tendue mûre. Très beau vin sec. Excellent 93 : Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995


Vin 14 : Nez de melon, florale, une bouche large bien tendue, finale longue fraiche enrobée. Très Bien 88 : Bourgogne Aligoté BC 2006 !
Vin 15 : Nez de poire sur fond fûmé, note de noisette, bouche suave riche fine, finale fraiche longue. Très joli vin, Excellent 91 : Meursault Charmes BC 2002
On passe au rouge après cette belle dégustation de blanc :
Vin 16 : Nez aux notes noyaux discret, bouche large marqué noyau tanin rond, bien mûr, finale fraiche gourmande Bien 84 : Bourgogne PasseToutGrain 06 Guyot
Là, il est décidé de faire passer les vieux respectables en premier lieux
Vin 17 : Nez fondu de champignon, cèpes, cassis, note de cèdres, bois de santal très cabernet à maturité, la bouche est bien mûr fondue avec des tanins soyeux enveloppants, finale longue tendue cèpe, sous-bois, havane, tabac blond retour du cassis, complexe et classe. Excellent 94 : Léoville Barton 78
Vin 18
: Nez chocolat, champignons, cassis, a nouveau cabernet à maturité, bouche mûre, droite, longue, fruit rouge mûr, tanin soyeux large encore astringent, finale fraiche longue gardant une belle jeunesse et de grande longueur. Moins rond et charmeur, plus droit et profond. Excellent 93 : Branaire Ducru 75
Vin 19 : Nez champignon, note mentholée puis arrive le café, un léger fûmé, les épices, bouche souple large sur le moka, le menthol, fruit noir compoté, tanins larges soyeux doux, enveloppants, finale longue puissante, persistance incroyable sur des notes chocolatées épicées, réglisse, épice… Totalement fondu mais tellement doux, complexe et enveloppant, preque un poil trop souple mais magnifique quand même. Exceptionnel 96 : Chambertin Rebourseau 66
Vin 20 : Nez gourmand de truffe, fumé, bouche large merlotante sur la truffe, le sous-bois, finale large souple et douce. Excellent 92 Château Pascot 1er Cote de Bordeaux 64
Vin 21 : Nez de poivre, prune, pruneau sur un fond fûmé, bouche corpulente typé grenache cerise, sur une trame légèrement amer, tanins soyeux tonique, finale fraiche sur le fruit noir mûr, les épices et le fûmé. Excellent 91 : Chateauneuf Guigal 95
Vin 22 : nez discret de cerise aux notes floral, bouche large trame tendue cerise fruit rouge, finale fraiche. Bien+ 85-87 : Larmandier Bernier 2002
Vin 23 : Nez fruit mûr, belles épices, bouche enveloppante soyeuse fruit mûr réglisse large, finale dynamique longue mûre. Excellent 91-93 : Volnay Santenots BC 07 !
Vin 24 : Nez poivre fruit rouge, bouche mûr dense large tanin soyeux imposant, finale fruit mûr un peu marqué alcool volatile. Très Bien 88-90 : Coteaux du Languedoc Roc d'Anglade 2006
Vin 25 : Nez animal fruit mûr, bouche large sucrée, tanin séchant en finale, moins mon style Clot de l'Oum Compagnie des papillons 2004
Vin 26 : nez anis, céleri, bouche large puissante finale droite camion. Encore moins mon style. Cahors Château Clos de Gamot 88
Vin 27 : Nez de poivron rouge sur fond fruit, bouche souple, tanin astringent. Bourgeuil Domaine de la chevalerie 89
Vin 28
: Nez chocolat cassis, bouche large puissante massive tanin musclé, finale large cavalerie. Bien-Très bien si tous se fond correctement 85-88 : Cote du Roussillon, Domaine Sarda mallet, Terroir de mayolles 2001
Vin 29 : nez fleurie cassis poivre lard fûmé thym typé syrah sudiste, bouche robuste large mais joliment tenu sur le fruit noir compoté, le poivre, tanins encore un poil astringent, finale longue sur une belle aromatique finnissant moka café. Très Bien+ (88-90) Pic Saint Loup, Mas Fournel 2001


Vin 30 : Nez syrah boisé caramel, bouche lage astingente tanin séche, finale fraiche. A revoir Cote Rotie Pichon 2006
Vin 31 : Nez fûmé grillé marqué animal cassis chocolat, bouche ample, fruit mûr mais a nouveau tanin sec astringent. Bien+ (85-86) Patrimonio Y Leccia Petra Bianca 99
Vin 32 : Nez de cerise mûre, bouche mûre un peu sucrée large tanin doux, finale souple très mûr. Très Bien (86-88) Nebolio Sandrone Val Magiore 2004
Vin 33 : Nez beau cerise kirchée, fruit rouge compoté, note de cuir, bouche large tanin soyeux enveloppant bien intégré, belle équilibre, finit souple mais long et droit sur les arômes du nez. Excellent 93 Clos de la Roche Hubert Lignier 99
Vin 34 : Nez floral, fruit mûr, plein de promesse, bouche droite, dense, longue bien accompagné de tanin ample, finale fraiche longue bien enrobée. A nouveau très beau vin Excellent 91-93 : Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005
Là je crois que j'ai zappé le Beaune suivant !
Vin 35 : nez de poivron marqué animal, bouche ronde finale douce un peu brut. Pas noté Anjou Château Passavent Foulque Nera 2003
Vin 36 : Nez délicat cassis fûmé avec une pointe animal/cuir, bouche charpenté mûre kirché cèpe tanins soyeux enveloppants doux, finale fraiche, beaucoup de dynamisme dans la palette aromatique et très longue sur le fûmé, le chocolat. Excellent+ (94-95) Echezeaux Michel Noellat 99

Vin 37 : Nez caféiné, bouche fruit très mûr cassis un poil sucré, finale douce très souple Bien (84) Corton Renardes Maillard 99
Vin 38 : Nez pomme chaude, bouche bulle agressive, finit sucré. Pas noté et c'est un champagne belge !
Vin 39 : Nez fondu fruit mûr, champignon cèpe, sous-bois belle note de cuir, c'est profond et délicat, la bouche est une caresse à l'attaque sur le cassis le cèpe, la finale reste droite et mûre et persiste loingueme,nt sur les arômes du nez. Très beau vin à nouveau dont j'ai reconnu le millésime à l'aveugle. Excellent 94 : Volnay Santenots BC 85
Vin 40 : nez miel hydromel ananas agrume, rose, bouche attaque bien large, matière suave, puis ça se resserre en mileiu de bouche sur la rose, fruit très mûr. La finale est fraiche dynamique sur la rose, l'ananas l'agrume. Sublime et pour moi vin Exceptionnel 96 : Gewurztraminer SGN Ginglinger 94
Vin 41
: nez hydromel miel fruit exotique, bouche sucré botrytis acidulé, finale longue acide mûr cire d'abeille. Un peu moins d'équilibre que dans le précédent mais superbe vin aussi Excellent 94 Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002

Ouf c'est fini, car retranscrire plus de 40 vins en dégustation, c'est plus saoulant que de les boire …

Amicalement, Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Un évènement exceptionel... Volnay champans, Leoville barton

Bonjour à tous,

Il est des moments qui restent gravés à tout jamais dans votre mémoire. La naissance d'un enfant en fait bien sûr partie ! Ces moments inoubliables se partagent à deux... mais par la magie d'une bande de passionnés, ils peuvent se prolonger... et c'est ainsi que nous nous retrouvons dans notre repère favori pour fêter l'arrivée de Julien.

Pour bien démarrer une mise en bouche :
Riesling Drei Exa 2006 Ginglinger : un nez fruité de poire, une bouche légèrement bonbon anglais et mentholée proposant une jolie rondeur dans une structure bien droite. La finale se tend et dans un bel équilibre dispense ses arômes de pêche, d'agrume bien typique. Encore jeune mais déjà très agréable. Bien +
Le vin suivant à un nez fin, complexe, sur des notes de quinquinas, d'hydromel, de fruit blanc mûr puis des notes miellées sur un fond naphté. La bouche est profonde, sèche, effilée sur le cédrat, la craie, un touché rond, le tout d'une grande délicatesse et dégageant une impression de pureté qui se retrouve dans cette finale fraîche, minérale avec ces notes de silex et qui persiste interminablement sur les agrumes, une légère amertume bien balancé par le côté mûr et les arômes du nez. Whaoou, ça envoie... Riesling Frederic Emile Trimbach 2000 : Excellent
Difficile de passer après cet élixir... mais la bouteille suivante a un nez qui, une fois la réduction passée, présente des notes grillées, fleuries assez aériennes, sur un fond de poire mûr, marquant sa différence comme un Chardonnay de belle origine. La bouche confirme avec une attaque large, ample sur le fruit jaune bien mûr et des notes grillées (réduction ?) s'accompagnant d'un toucher doux. La finale est délicate, gourmande avec des notes mentholées, briochées. J'annonce Meursault 2003 à qui, un poil de fraîcheur et de tension supplémentaire, aurait donné ces lettres de noblesse. Et c'est effectivement un Meursault Charmes BC 2003, Bien-Très Bien. (Un grand merci à son généreux donateur )
Enfin, un 3eme blanc arrive avec un nez miéllée sucré sur des notes mentholées. La bouche légèrement lévurée et réduite s'étire sur la poire et la craie dans une trame fraîche enveloppée d'un joli gras. La finale tonique est longue légèrement marquée par un boisé reconnaissable. Vin très bien équilibré entre gras et acide. Pouilly Domaine Valette 2002, Très Bien
On passe ensuite au rouge et ça démarre... par une atroce odeur de bouchon tant pis pour ce Nuits Vaucrain 99.
Frustré de cette expérience, la bouteille suivante est attendue avec impatience.... Et elle fait bien de se faire attendre car à peine le nez s'avance au dessus du verre que surgissent de magnifiques arômes complexes de fruit noir et rouge mûr, de truffe, d'humus, des traits de cerise, des notes de cuir, des volutes de sous-bois, bref on s'extasie de cette complexité et cette profondeur qui donne une irrémédiable envie de tremper ces lèvres et là... c'est proche de l'extase, à une attaque large, succède une droiture et une profondeur qui donne envie d'explorer ces goûts complexes de fruits mûrs compotés, de champignon, de fûmé, de cuir, ça n'en finit plus et la texture soyeuse des tanins, et leur développement ample renforce ce sentiment de plénitude. La finale fraîche, jeune, dynamique presque puissante, relance le kaléidoscope d'arômes sur une longueur interminable !!!! C'est jouissif ! Ce Volnay Champans Voillot 90 est simplement exceptionnel (19/20) et mérite bien sa réputation. Ce vin ne se déguste pas, il se boit et malheureusement trop vite ! Un immense Merci à Mônsieur Charlot pour le bonheur qu'il nous a procuré, vous avez grandement contribué a faire de cette soirée un moment d'exception !

C'est ma bouteille qui suit et vu ce qui vient d'être fini, j'ai bien peur de la comparaison... Mais la magie des cépages opère car le nez profond de fruit noir mûr, de cèdre, sur un fond délicatement fûmé/grillé, tout en élégance et un peu austère annonce le différence entre deux écoles d'excellence. La bouche charpentée, droite, profonde, s'accompagne d'une souplesse de fruit noir mûr sur un fond fûmé. Les petits tanins soyeux sont peut-être un peu lâches et manquent d'un poil de consistance mais se fondent parfaitement dans une finale souple mais tonique longue qui reprend les arômes du nez à peine gâché par de petites notes alcooleuse. Ce Léoville Barton 95, Saint Julien oblige, mérite quand même toute notre considération car sa place après le Volnay n'était pas facile... Très Bien +
La forme de la bouteille suivante est bien semblable et ne trompe pas, et le nez encore moins, fondu, mûr, sur le fruit noir avec des notes animales, cuirs, un côté lacté et un fond fûmé, la grande classe. La bouche charpentée explose de poivrons grillés, de cassis, de myrtilles mûrs presque confiturés mais dans une bouche tout en longueur, fraîche, droite, profonde ou les tanins soyeux et larges tapissent le palais de douceur. La finale fraîche est puissante et persiste longuement sur les arômes du nez montrant une grande distinction et une noble origine. Ce cousin Léoville Poyferre 82 est grandiose de jeunesse tout en montrant sa maturité parfaite, admirable, excellent !
Cette série de trois vins est la plus belle jamais dégustée et c'est pourquoi je remercie mes camarades et les formidables donateurs d'avoir fait de cet évènement d'exception, la naissance de mon fils Julien, un moment d'exception inoubliable !