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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 3 décembre 2017

WE en bourgogne avec du lourd aux diners

Bonjour à tous,

Traditionnel WE en Côte d'Or en cette fin novembre. Quelques domaines visités (11) ou nous avons pu déguster des 2015, 2016, et 2017.

Bon, de mon point de vue, 2015 en bouteille, tient ses promesses, c'est même assez irrésistible... Du fruit éclatant, de la matière mûre, de la tension, de la profondeur, et ces finales toniques... Tout en équilibre et harmonie, un esprit 2005/2010, se refermeront ils ? sans doute, et quand se rouvriront-ils, je ne sais pas, mais en attendant, confirmation avec les première bouteilles dégustées en rentrant, qui me font "grave triper" :-)


Pour 2016, je suis beaucoup moins emballé. De toute façon, pas de vins à vendre, donc pas de regrets. J'ai trouvé globalement le millésime TRES inégal, d'un vigneron à l'autre, mais aussi d'un cru à l'autre... Si les vignerons sont globalement contents, c'est plus d'avoir réussi à sortir des vins dans ce millésime de rendement très faible (gelée de printemps), enfin, à mon avis... Même si, c'est vrai, j'ai dégusté quelques très jolis crus  mais c'était plutôt l'exception. Par contre, en jouant à l'aveugle avec un vigneron, au jeu : cru gelé ou pas gelé, pas identifié de différence... Des vins au fruit un peu mat, à la vivacité marquée parfois, des matières enrobant peu, souvent "dissociée" et plutôt saillante, bref, pas trouvé beaucoup d'harmonie, d'équilibre, un millésime typé violent, dure si je devais mettre des mots... Pas mauvais, mais moins mon style. Un peu mieux en blanc d'ailleurs (c'est dans cette couleur que j'ai dégusté les meilleurs crus), qu'en rouge.


Trois très jolis 2016 (ouvert depuis 2 jours pour Neal Martin :-), dont ce Latricières, qui se goutait superbement ce jour là, gourmand, épanoui, cru que j'ai le mieux gouté de tous les 2016 rouge même si j'ai préféré le Chapelle qui se goutait moins bien mais qui offrait ce surplus d'intensité, de profondeur, caractéristique du cru.

Pour 2017, gouté malo en cours, en finition ou plus rarement, pas encore commencé, on sent surtout, chez les vignerons, du soulagement... Ils aiment ce millésime de rendement, enfin... Surtout en côte de Beaune. Moi je l'ai trouvé agréable, avec toute la difficulté de gouter à cette étape là, il me donne l'impression d'un millésime tendre, pas forcément des grandes concentration (parce que je sais qu'il y a du volume ?) mais du plaisir, de la friandise. A nouveau, j'ai mieux gouté les blancs que les rouges, un peu plus profond, j'ai trouvé.

Evidemment, cette escapade est aussi l'occasion de diner mémorable, de satisfaction, ou de déception... Cette année, ce sera satisfaction, car les vins se sont superbement goutés lors des 2 diners.

Le vendredi, c'est Roti avec quelques notes qui sont devenues succinctes, car certains vins étaient incrachables... On démarre technique sur des terrines de poisson, pour le plus grand bonheur de @sergeL avec cette verticale de Frederic Emile. Un immense merci @mathieuG pour les bouteilles et @nicolasS pour avoir défini l'ordre et complété de cet incroyable 98.

 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2005 : Une aromatique très classe marqué pétrole, sur la reine claude avec de belles notes de pain d'épice qui s'exprime avec élégance tout au long de la dégustation. La bouche est ronde, enrobé d'une belle matière soyeuse, bien soutenu par une colonne droite, avec une finale qui s'étire harmonieusement sur cette aromatique, certes marqué pétrole. Moi j'aime beaucoup, avec un petit côté évanescent. Excellent 92 (17). A boire
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Un nez plus terpénique, moins élégant avec un côté plus caoutchouc, sur le citron et la mirabelle. La bouche présente du gaz, elle est droite, voir vive, matière qui enrobe moins, c'est plus violent, moins harmonieux, avec cette finale vive, aux aromes plus bruts. TB 88 (15)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2007 : Un nez plus discret que les précédents, mais offrant un peu plus de complexité. La reine claude, la mirabelle, s'accompagne de citron, les notes terpéniques oscillent entre pétrole et cire d'abeille avec à nouveau la pointe de pain d'épice gourmande. la bouche est plus volumineuse, belle matière ample bien soutenu par une fraicheur tonique et la finale offre une belle persistance. Une bouteille, moins délicate que 2005 mais qui offre plus de tout. Excellent 92-93 (17+). Commence à s'aborder.
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2008 : Une aromatique plus citron vert, noisette, puis mirabelle, la pointe épice et un fond cire d'abeille moins marqué pétrole. La bouche est cette fois traçante, tendue avec plus de profondeur, mais bien enrobée par une matière concentrée et précise jusque dans la finale, puissante, précise et mais qui garde une certaine délicatesse. A attendre encore car du potentiel. Excellent 94 (17,5)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 1998 : Whaouh, grosse claque au nez, complexe, expressif, sur la mirabelle, le citron, le pain d'épice, l'orgeat, puis notes évoluées mousseron, champignon, un côté tourbées/fumées avec le fond pétrole, d'une grande classe. La bouche est a l'avenant, c'est fondu, puissant, fin et précis, tout en équilibre entre soyeux et tension, de la profondeur et de la gourmandise. Magnifique jusque dans cette longue finale persistante offrant à la fois puissance et délicatesse. Grand vin sur cette bouteille. Exceptionnel 96 (18,5)
 
Une belle entrée en matière, encore Merci aux généreux donateurs. On attaque la suite :
 
 
 
Vin 1 : Un nez de crème de pâtissière, de chocolat blanc sur un fond de cognac. Bouche ample, mais flotteuse, sur la même aromatique, une finale courte. L'impression de boire un gateau. Pas mon style mais pour le moins original. AB 85 (14) que ce Rayas blanc 2004, décidément ce domaine demeure un mystère pour moi.
 
vin 2 : Un nez plutôt élégant, avec de l'élevage certes, un côte international vite identifié mais aussi de la complexité, fruit noir, épice, zan, fond balsamique. bouche précise, fraiche, matière soyeuse, un poil sucré mais bien fait, jolie finale persistante. TB+ 91 (16,5) pour ce Ridge Zinfandel majoritaire 2015.
 
Vin 3 : Magnifique nez mûr, sur le fruit rouge et noir, les épices, pointe fraiche, fond tabac, cuir, belle complexité. Une bouche aux tanins veloutés, pleine, gourmande mais gardant de la fraicheur jusque dans la finale, à la très belle persistance ou se mêle fruit rouge et noir, épice, puis tabac, cuir... Très beau vin, mais pas étonnant, que ce Clos Rougeard Poyeux 2003 Excellent+ 95 (18)
 
Vin 4 : Plus classique avec cette aromatique de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, pointe champignon cèpe grillé, puis tabac, boite à cigarre. Bouche droite profonde, bien construite, tanins soyeux, c'est mûr, complexe, profond. La finale est fraiche et offre une intéressante persistance. J'étais sur Pauillac mais ce Sociando Mallet 90 confirme la réputation de la bouteille. Excellent 94 (17,5)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit rouge, friand mais moins complexe. bouche ronde beaux tanins fins et soyeux, finale honnête. Manque l'étincelle TB 89 (15,5) pour ce Pinot noir Grand P 2013 du domaine Mann.
 
Vin 6 : nez expressif, très gourmand aux belle note d'épice typé grirofle avec un fond presque cacao. Bouche superbe tanins soyeux et concentré à souhait, c'est très gourmand mais cela garde une certaine droiture, finale sur la strcuture qui est superbe tout en gourmandise. Excellent 93 (17,5) que ce Vosne Romanée Lamarche Suchots 2003
 
Vin 7 : Un ne zplus terrien, un poil austère en regard du précédent, mais belle complexité et surtout profondeur. La bouche est aussi plus austère, droite, profonde, même si les tanins fins et d'une précision d'horlogerie enrobe la droiture, la finale de belle persistance reste typé austère, surtout après le 2003. Déjà mieux gouté ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 99, Excellent 93 (17) car l'effet de série ne l'a pas aidé.
 
Vin 8 : Pfiouf, nez magnifique, fruit rouge et noir mûr, note épice réglisse, girofle, pointe pinotante ronce, sous bois, champignon, noble fond léger fumé tabac blond. La bouche est large, fine mais concentré de tanins soyeux, tout en délicatesse, la finale manque un poil de profondeur, de densité, on sent le millésime un peu tendre, mais on chipote, très belle persistance gourmande, complexe, délicate. Excellent-Exceptionnel 96 (18+) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007
 
 
Vin 8 : A priori, difficile de passer après, et pourtant, le nez suivant est plus concentré sérieux, moins arérien, mais avec la même compléxité. cette concentration, cette force sous-jacente dynamique, se retrouve en bouche ou associé à la même complexité, on trouve cette énergie qui rend l'ensemble, certes plus sérieux, mais qui donne un élan, c'est juste superbe. Exceptionnel 96 (18,5) que cet Echezeaux Bizot 2005, au début de sa longue vie.
 
Vin 9 : Là, je souhaite bon courage au prochain, et là encore, le nez vous transporte tout de suite, finesse, complexité, grande gourmandise, presque trop à la juste limite, ça sent encore la cote de Nuit 2003, fruit rouge mûr, épice, tabac, cacao... La bouche est grandiose, matière taffetas, mais concentré, d'une précision diabolique, d'une amplitude hors norme mais gardant quand même de la structure apportant l'assise équilibrant l'ensemble, on est au max mais sans dépasser, tout restant harmonieux. Très belle et longue finale gourmande, complexe. Exceptionnel 97 (19) et là quelle surprise Rayas 2000. Rien à voir avec les précédentes bues, excessives, partant dans tous les sens, marqué alcool... Comme quoi, Reynaud c'est pas tant le style mon problème mais les bouteilles :-)
 
Vin 10 : Un vin beaucoup plus évolué, classe, mais cette fois le champignon noble, le cuir, le sous bois, dominent. La bouche est très belle, tanins soyeux, c'est large bien soutenue par la fraicheur, un côté acidulé, de la profondeur, de la complexité. Très belle finale équilibrée, tonique et longue pour ce Nuits Saint Georges, Les Saint Georges Chicotot 1990. Excellent 94+ (18)
 
Vin 11 : Le suivant fait encore évolué, voir même pas net, avec un côté vieux, serpillères un peu dérangeant, problème de bouteille ? Je suis de toute façon plus complètement connecté/concentré pour déguster. pour ce Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2002.
 
Magnifique dégustation, beaucoup de vins incrachables.. J'ai pas mis longtemps à m'endormir une fois couché :-)
 
Pour le samedi, @davisC nous a rejoint pour fêter l'arrivée de la descendance :
 
 
 
Ordre des vins sur la photo faux
 
Vin 1 : Nez expressif, fruit jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, fond amande,  craie et boisé classe sésame grillé. La bouche est ample, grosse attaque, de la concentration, puis de la fraicheur, ça se tend pour finir frais avec une très belle persistance. A attendre Excellent 92-94 que Ce Chassagne Blanchot Dessus 2013 de Morey Coffinet
 
Vin 2 : Un nez ouvert, pure, de fruit blanc puis peche de vigne, note chèvrefeuille, citron, fond noisette amande. la bouche est ronde belle matière soyeuse, de la tension, c'est tonique, droit, plus marqué craie en finale. Excellent 91-92 Chassagne Cailleret Buisson Charles 2015.
 
Vin 3 : Nez très évolué, aux notes limite oxydatives pour moi, olive, caramel au lait... je suis passé à la suite. Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2006
 
Vin 4 : Un nez plus floral, plus évolué avec une légère oxydation, sur le fruit jaune, pointe épice, puis le citron vert, la noisette, l'amande grillé, fond fumé classe. Bouche tendue, droite, note beurrée apportant du gars au toucher, c'est profond, matière ciselée, et belle finale persistante noisette, amande et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Puligny Sauzet Perrières 2007.
 
Vin 5 : Un nez marqué réduction allumette, grillé, pétard qui traduit vite le vigneron. Bouche droite, tendue, profond énergique, finale fraiche tout en équilibre avec une belle persistance mais trop marqué réduction grillé pétard pour moi... Dommage c'était la plus belle bouche. TB 90 (16) en l'état (sans réduction je serai parti sur 93 17 ) Chassagne Morgeot Germain 2005
 
Vin 6 : A nouveau un nez oxydé à l'élevage Beaunois... mais non c'était Clos Rougeard Breze 2008
 
On attaque une grosse série de Bordeaux, une fois n'est pas coutume !
 
 
 Vin 1 : Un nez cassis, note chocolaté, puis plus sanguine, assez brut. ce qu'on retrouve en bouche, c'est robuste, puissant, grosse artillerie, aux tanins fins qui accroche encore, arrive le pruneaux. Finale fraiche qui asseche un peu, et d'une puissance... Vite fatigant et manque d'élégance et délicatesse pour moi. TB 90 (16) Chateau Troplong Mondot 2004
 
Vin 2 ; Un nez comme j'adore, d'abord du cassis mûr, gourmand, puis des notes évolués de cuir, pointe cèpes grillés sur un  fond tabac, fumé, classe. La bouche, charpentée, est top, fraiche, tonique mais aux beaux tanins soyeux enrobants, c'est gourmand, mais surtout classe sur le cuir, les épices et cette finale à la longue persistance de fumé tabac blond, boite à cigarre... J'étais sur Pauillac 96... pour cet Excellent + 95 (18) BAMA 96. Une fois de plus j'adore, et celle-ci se goutte merveilleuse.
 
Vin 3 : Un nez qui poivronne un peu plus puis les notes de cuir cette fois sont envahissantes, masquant le reste. La bouche est droite, plus austère, sur le cuir, l'encre, le graphite. Finale plus courte et trop marqué cuir. TB 88 (15) pour ce BAMA 86
 
Vin 4 : Un nez d'une classe folle, cassis, pointe de cuir à nouveau, puis graphite, tabac, épice. Bouche charpentée, tanins velours, c'est super gourmand tout en restant profond, très belle structure tout en équilibre, très grande élégance, un côté aristocratique et belle sapidité cassis, mûre, épice, champignon noble, cuir tabac... jusque dans une finale fraiche à la persistance d'école. Whaoouh, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Leoville Las Cases 86. Merci @DavidC
 
Vin 5 : Un nez plus rive droite de cendre, de truffe. joli bouche corpulente aux tanins fins soyeux, pas une grande densité et une finale fraiche  intéressante. TB 88 (15) pour ce Fieuzal 88
 
Vin 6 : Caramba ! le bouchon a fait son oeuvre, dommage pour ce souvent très joli Lagune 89
 
Vin 7 : On repart dans un nez complexe évolué, au fruit noir mûr, acidulé, au tabac, au cuir mais s'ajoute l'encens, le sirop d'orgeat. Très beau. la bouche est bien évolué, fondue, sur le cassis acidulé, le tabac, l'orgeat, l'encens, c'est droit, jusque dans une finale dont on sent qu'elle a été puissante, musclé ou aujourd'hui l'empreinte tanique se fait un peu sentir mais très belle persistance. Sacré vin des années 70 ? Et non c'est un Latour 60. Excellent 94 (17,5) mais je me demande comment il gouttait jeune. Merci @FabriceD et enfin, tu l'as eu ton vieux Latour non daubé ;-)
 
 
Vin 8 : Nez framboise, groseille, épice, ronce, et sous bois. Retour au pinot, avec cette joli bouche corpulente aux tanins fins et précis, c'est profond, friand sur le fruit rouge acidulé et propose une belle finale tonique, presque vive certes, mais bien enrobée et une belle persistance tout en fraindise de fruti acidulé, d'épice, de sous bois sur un fond fumé classe; Excellent 94 (17,5-18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2008
 
Vin 9 : Un nez plus groseille, puis les épices mais un peu moins complexe et plus marqué boisé fumé. La bouche est charpentée, dense, plus de concentration mais lmoins de finesse, avec des tanins soyeux mais un peu ferme dans une finale de belle persistance, au fruité plus mat, moins friand et de bonne longueur sur les épices et le fumé. Excellent 92 (17) que ce Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2006
 
Vin 10 : Un nez plus évolué, ronce, sous bois, champignon, au fon moka. Bouche acidulée, plus fraiche, bien tendue, assez puissante jusqu'en finale de joli persistance aux belle note de pinot évolué, fruit noir, ronce, champignon, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Pillot 2002
 
Vin 11 : Un nez peu expressif très fruit rouge, bouche très élégante, large et ample à l'attaque puis ça se tend, ca devient profond, tanins fins, jusque dans une finale presque vive, manquant de complexité à date, à la persistance intéressante. TB 90 (16) Surpris en voyant l'étiquette par cet Hermitage Chave 2008.
 
Vin 12 : Un nez très lardé Bacon, puis plus floral violette, sur base de cassis, puis olive noire, ça évolue pas mal dans le verre, manquant un peu de ligne directrice. La bouche est assez sauvage, charpentée, tanins soyeux à la maille épaisse, c'est puissant, l'alcool se fait un peu sentir dans cette finale qui envoie avec une belle persistance. Excellent 93 (17) mais a attendre que le vin s'agisse pour cette Cote Brune de Barges 2007
 
Vin 13 : Oh, grosse cavalerie, fruit noir et rouge, mûr, presque confit, limite alcool, fond moka. La bouche est robuste, grosse masse tannique pas encore fondue, un coté presque sucré jusque dans la finale, puissante, encore très marqué de son élevage. Un côté Too Much TB-Excellent 89-91 si le vin s'apaise. Là aussi déception à la découverte, car cet Hermitage Ex Voto Guigal 2001 même origine, s'est superbement gouté l'année dernière à la même date sur cette même table. Effet de la soirée, effet bouteille... ou fatigue des dégustateurs ou tous ça en même temps :-)
 
Vin 14 : Un nez de vernis, alcool, trop marqué volatile sur le lard, l'olive noire. Bouche corpulente, très beaux tanins soyeux, précis, mais l'aromatique limite vernis puis le côte lard devenant plus animal manque d'élégance. Finale fraiche à la belle persistance. TB 89-90 (16). Là encore déception car ce Cornas Reynard Allemand 2006 s'est déjà beaucoup mieux gouté.
 
Voilà, le marathon est fini, et à l'instar du match, score égal entre les 2 diners. mais quel plaisir et belle rigolade.
 
A l'année prochaine, amicalement, Matthieu
 


dimanche 12 juillet 2015

Super diner chez Fabrice avec un vin de dessert...

Bonjour à tous,

Devant l'enthousiasme de notre dernière dégustation, Fabrice a lancé l'idée chez Mathieu, un dernier diner avant les vacances chez lui avec au programme, choix dans sa cave de quelques bouteilles, en plus de celles apportées. Date prise, nous nous retrouvons à 9 avec 3 camarades du club de dégustation de Fabrice et donc, avec 3 personnes dont nous ignorons tout des caves... Découverte en perspective. Au menu, entrées variées autour de la mer pour accompagner les blancs, brochettes et ratatouille pour les rouges. C'est la canicule mais les vins ont été conservés en cave, pas trop de soucis de température au moment du service. Les vins sont bus en aveugle bien entendus.


Vin 1 : Un nez oxydatif de noix puis fruit sec, fond raisin de Corinthe. La bouche est sèche, souple, belle matière qui enrobe une grosse acidité, sur la noix, les fruits secs. La finale est acidulée, tonique, fine, avec une très belle persistance de fruit sec, de noix, profil typé amer mais bien équilibrée, avec un retour sur les épices très agréable. Joli vin oxydatif pour ceux qui aiment ce style. TB-Excellent 90 (16) pour ce Chateau Chalon Tissot 2008.

Vin 2 : Un nez assez discret à l'ouverture, sur la poire, pointe de miel, note mentholé, puis avec l'aération arrive des notes fenouil, sous-bois. La bouche est ronde et grasse à l'attaque, puis on sent de la tension, la matière est fine et délicate, mais cela reste discret sur la poire, note champignon, poussière qui me fait penser à un léger problème peut-être, note fenouil, mentholé. La finale est ronde, très beau toucher de bouche, avec du gras mais de la tension, toujours cette finesse, délicatesse, persistance honnête sur ce côté poire et fenouil. Je suis sur un vin sudiste roussane marsanne... Après une longue aération tout en restant discret, les notes de tarte citron meringuée, d'amande se font plus présentes évoquant plus clairement le chardonay. B-TB 88 (15) pour ce Chassagne Montrachet La Romanée Vincent Dancer 2009. Mais je pense, à attendre surtout, car il pourra se sublimer avec le temps, belle matière, de la tension, de la maturité...

Vin 3 : Un nez de chardonay typique cette fois, poire William, note d'amande, d'aubépine, un boisé vanillé bien intégrée, donnant le côté gourmand, sur un fond toasté grillé fumé du meilleur effet. La bouche est ample à l'attaque, grosse matière suave bien structurée par la fraicheur qui donne la profondeur, l'équilibre, très sapide sur la poire mûre, juteuse, très pure, note épice bois vanille légère puis l'amande, la frangipane, fond fumé grillé bien intégré. La finale est fraiche, tendue, de la profondeur et belle dynamique, longue, de poire, de frangipane, note léger beurre frais, toujours cette pointe vanillée et fond fumé grillé. C'est très bon ! Je suis sur Meursault, genre 2007, puissant et fin, très beau terroir, je vais sur Genévrières car je ne retrouve pas la puissance des Perrières. Puis un camarade de Fabrice et Stéphane propose Corton, et ça me parle, bien joué les gars. Excellent 94 (17,5) pour ce Corton Charlemagne Rapet 2007.


Vin 4 : Un nez de fruit blanc, pointe ananas, note buis, acacia, fond agrume, amer, un côté roche, très sauvignon dans l'esprit. La bouche est ronde, belle matière suave, de la structure qui tient un ensemble sapide, de fruit blanc, de pamplemousse, toujours ces notes mûres d'ananas, puis florale buis, acacia, fond de roche presque tourbé. La finale est ample, très structurée par la matière, et offre une belle persistance de fruit blanc, pamplemousse, note buis, acacia et fond de roche. Je connais ce vin, je l'ai bu il y a 1 semaine. TB-Excellent 91 (16,5) toujours aussi bon ce Santorin, Assertyko 2013 par Sigalas. Il questionne nombre de convives qui n'ont jamais gouté ce vin.

Vin 5 : Un nez assez discret marqué de note poussière, champêtre avec de grosses notes de réduction grillée. Après une longue aération, le fruit blanc apparaît, note de foin, de fougère, toujours une petite réduction grillée, et un fond iodé coquille d'huitre qui signe clairement un Chablis mais que je trouve assez en dedans question expressivité. La bouche, par contre, est d'une construction superbe, ronde à l'attaque, puis de la fraicheur, tension, structure droite, profonde, bien enrobée d'une matière mûre, mais proposant une expression retenue sur le fruit blanc, note foin, de fougère, de sous-bois, presque champignon, sur un fond grillé (toujours la réduc ?). La finale est fraiche, puissante, et offre une longue persistance de fruit blanc, note foin, fougère, sous-bois, champignon sur un fond coquille d'huitre, iodée. Je suis sur un très beau terroir de Chablis millésime type 99, ou 2001. Un très beau vin, d'esthète car plutôt austère, entre deux ages, que ce Chablis, Le Clos Dauvissat 2000 Excellent 92 (17)

Vin 6 : Un nez de chardonay complexe comme j'adore, sur la poire William, note aubépine, amande, pointe tarte citron meringuée, très gourmand, fond beurre frais, puis grillé fumé bien intégré. La bouche est large, ample, avec une pointe de gras accompagnant cette belle matière presque opulente mais bien soutenue par la structure, sapide sur la poire william, note amande, aubépine, pointe épice typé vanille, fond de beurre, puis fumé toasté. La finale est large, ample, empreinte gras, suave, et belle persistance de poire, d'amamnde, d'aubépine, fond grillé toasté. C'est opulent, très gourmand, j'aime beaucoup, ça manque jsute d'un peu de finesse et de tonicité. Excellent 93 (17) que ce Macon Pierreclos 1er jus de Chavigne Guffens 2006


Vin 7 : Un nez très marqué de note grillé réduc, un peu baroque qui part dans tous les sens, très expressif, opulent, fruit jaune puis fruit exotique, mûre, note épice souk sur un fond violent entre alcool kirch évoluant vernis. La bouche est large à l'attaque puis fraiche, très expressive sur le fruit jaune mûre, toujours ces notes grillées réduc qui écrase un peu tout, une structure fraiche, acidulée, aux note de miel, d'épice orientale, un côté sucré (du résiduel ?). la finale est fraiche, acidulée entre sucre et acidité, et toujours ces notes réduc grillé, puis fruit jaune mûr, épice, miel... Bon, clairement pas mon style, expressif certes mais ça part quand même dans tous les sens, baroque, opulent, même si c'est frais et acidulé, c'est pas de la dentelle et les notes réduc grillées qui dominent tout... C'est pas encore aujourd'hui que je vais encenser ce Ganevat, Les Vignes de mon Père 1999. Bien 87 (15)

On commence les rouges avec le vin de Jérome, je crains pour la suite car la dernière fois qu'il nous a fait le coup de démarrer, c'était Rayas 99, là c'est juste qu'on a décidé d'un ordre Bordeaux, Bourgogne, Rhône.

Vin 8 : Un nez de fruit noir et rouge mûr, aux notes de fraises confites presque, avec un côté lacté, chupa chups sur un fond d'élevage très marqué entre vanille et toasté, ça fait très rive droite avec gros élevage, ambitieux. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, large, tanins fins velours mais denses, sapide sur le fruit rouge acidulé, de la fraicheur, mais une grosse maturité avec un élevage taillé maousse avec ces notes lactées chupa chups fraise vanille qui dominent sévèrement même si bien intégré car la matière encaisse bien.... sur un fond plus classe boisé toasté fumé. la finale est fine, élancée, belle empreinte tannique soyeuse, puis c'est puissant, et une longue persistance de fruit rouge mûr, toujours le côté chupa chups, et le fond fumé toasté. Un vin qui a de l'envergure encore tout jeune. Je pars sur un grand rive droite, jeune, genre 2010 car il y a de la fraicheur ou 2009, pour le côté mûre, plutôt pomerol... tout faux et énorme surprise que ce Pauillac, Pontet Canet 2005. Excellent à terme mais trop jeune 93(93-95) (17)

Vin 9 : Un nez à nouveau marqué d'un élevage ambitieux, classe certes, mais qui gomme  la typicité, sur une base fruit rouge, on capte surtout les notes vanilles, moka et le fond grillé toasté. La bouche est corpulente, tanins soyeux bien enrobés, du fruit rouge mûr, de la fraicheur qui rend l'ensemble acidulé, assez gourmand mais surtout dominé par les notes de bois vanille, moka et fond fumé. La finale est fraiche, presque vive, pas énorme matière, sur le fruit rouge acidulé et surtout le bois vanille, moka et fond toasté fumé. Je suis sur un côte de nuit genre grand domaine ambitieux dans un millésime jeune et plutôt moyen ou le bois écrase la typicité de terroir pour taper le genre. C'est classe quand même :-) ! TB 90 (16) que ce Coteaux Champenois, Egly Ouriet Cuvée des grands coteaux 2009


Vin 10 : Ah que voilà un beau nez, du fruit rouge bien mûr, note épice, souk, de la réglisse, puis plus évolué champignon cèpe, sous bois qui donne la fraicheur sur un fond entre cuir et fumé. La bouche tient ses promesse, charpentée large, tanins soyeux amples, c'est gourmand sur le fruit rouge mûr, puis noir, note épice réglisse puis plus orientale, fond léger cuir et champignon. La finale est roonde ample, sexy, de belle densité sur le fruit rouge mûr, et toujours ces belles notes épicées et ce fond cuir fumé. Très beau vin, Excellent 95 (18). Au départ je suis en Rhone sud (les épices), puis je reviens vers un pinot d'année mûre suite au discussion de mes camarades... Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2003

Vin 11 : A nouveau joli nez, très Rhone nord au départ, sur le fruit noir, le cassis, avec de belles notes de cuir, puis sous-bois, sur un fond moka café. La bouche est corpulente, tanisn soyeux et délicats, c'est assez fin, pas très dense mais très suave, et gourmand, un peu plus fruit rouge mûr, groseille, puis note d'épice marquée, réglisse, sur un fond cuir puis moka, grillé. La finale est ronde, fraiche, tonique, bel équilibre, sur le fruit rouge mûr, les épices, puis sous-bois, champignon et fond de cuir et moka. Si le vin fait très Rhone Nord a l'ouverture, je finis pas me ranger à l'avis de mes camarades et part sur un Nuit 99. Excellent 92 (17) que ce Chambolle Musigny Dom Laurent Les Charmes 2002.

Vin 12 : Un nez un peu discret, séduisant et fin, de cassis mûr, presque compoté de mûres, note épice poivre léger, menthe belles notes de bacon grillé, sur un fond tellurique de sol, évoluant vers le moka café et menthe. La bouche est charpentée, bien structurée ample, tanins soyeux, fins, c'est gourmand et sapide sur le fruit noir mûr, pointe acidulée de fruit rouge, note de poivre légère puis fraiche et franche, très florale sur la violette, la menthe, fond moka. La finale est ample, large, un peu souple et très belle persistance longue de fruit noir mûr, ce coté acidulé gourmand, note violette marquée, pointe mentholée et fond moka, fumé. Très joli vin Excellent 93 (17) que cette Cote Rotie, Cuilleron Terre Sombre 2006

C'est le dernier vin et nous finissions tranquillement les fins de bouteilles lorsque Fabrice annonce qu'il nous faut un vin de dessert ! Il m'invite en cave et devant la caisse qu'il m'indique ou se trouve des Haut Brion, des Cheval Blanc, nous attrapons une bouteille :

Vin 13 : Un nez discret qui va se complexifier avec l'aération, sur le cassis, note de poivron rouge évoluant grillé sur un fond fumé tabac blond. La bouche est superbe, charpentée, tanins soyeux enrobant une structure fraiche, de la profondeur sur le cassis, notes de poivrons rouges grillés, puis d'encre, de graohite, sur un fond fumé tabac. la finale est fraiche, très belle empreinte tanique douce et persistance intéressante de cassis, poivrons rouges grillée et fond tabac. Si la structure est superbe, cela manque un peu de complexité. De plus, la série ne l'aide pas, car il parait très austère. Peut-être une aération plus longue aurait développé l'aromatique classique de Pauillac sur la boite a cigare, le graphite... Là ce Latour 88 est très bon mais manque un peu de complexité à mon goute TB+ 91 (16,5)

En tout cas, superbe diner, Merci Fabrice. Très belle dégustation, très intéressante avec des camarades fort sympathiques avec lesquels nous avons pu deviser sur les bienfaits d'un club de dégustation et échanger différemment sur le vin !

Amicalement, Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu