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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 2 janvier 2022

On repart en 2022 avec Côte Rôtie Guigal La Turque, Hermitage Bessards Delas, Nuits Saint Georges Chicotot, Pouilly Fuisse Guffens

Bonjour à tous,


Semaine sympathique de vacances puis grand diner en petit comité pour enterrer 2021 avec en plat gigue de chevreuil puis déjeuner de famille avec Rôti de biche. Du coup, cette fois beaucoup de rouge par rapport à Noel :-)

Chateauneuf du Pape, Chateau de Beaucastel 2011 (vidéo 0:40) : Un nez marqué de la fraise, du coulis de fraise, légère note épice, orange sanguine, pointe garrigue, fond léger cacao. La bouche est charpentée, de la structure, tanins soyeux, fins, c'est frais, coulis fraise à donf, puis plus cerise, note épice et orange sanguine, fond cacao. La finale est fraiche, léger alcool, et belle persistance de fraise, cerise, note épice et fond cacao. Pas super complexe, mais une vrai friandise, tonique et fraiche. Excellent 93 (17)

Pouilly Fuisse, Guffens Heynen CC 2013 (vidéo 10:20) : Un nez d'une jolie complexité, de fruit blanc, puis plus citronné, chevrefeuille, note beurrée, brioche légère, friande, pointe exotique ananas, fond amande, aubépine et léger grillé/fumé. La bouche est droite, concentré, matière à la jolie rondeur, mais fine, précise, bien soutenu par la fraicheur, c'est tendu, puissant, sur le fruit blanc, un côté citronné, le chevrefeuille, note beurrée/brioche légère, fond amande, d'aubépine et léger fumé/grillé. La finale est fraiche, pleine, assez queue de paon, et belle persistance fruit blanc, chevrefeuille, beurre, fond amande et fumé. Excellent + 94 (17,5) Un pouilly très Beaunois dans l'esprit je trouve, assez typé Corton.

Côte Rôtie, Guigal La Turque 2011 (vidéo 2:00) : Un nez profond, brun, cassis acidulé, note sanguine puis de viande fumé, pointe poivre, fond moka, tabac blond, classe, et sérieux. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, pas supers denses, c'est frais acidulé, sur le cassis, voir la groseille tellement c'est acidulé, note poivre puis de viande fumé, de suie, d'âtre, fond léger moka. La finale est fraiche, limite vive, tout juste enrobée, donc très acidulée, et surtout superbe persistance de cassis acidulé, presque bonbon, note poivre, viande fumé, suie, fond moka. Excellent-Exceptionnel 95 (18). Un ton en dessous de la magistrale Landonne 2011 de cet été. Très bel accord avec le Chevreuil

Puis 3 vins à accorder avec le Roti de Biche, sauce grand veneur.

Chateauneuf du Pape, Guigal 2012 (vidéo 4:20) : Un nez plutôt discret, de prune, de fruit noir, cassis, note pain d'épice légère, pointe orange sanguine, fond cacao. La bouche est charpentée, structurée, tanins soyeux, plutôt denses, c'est équilibré par une certaine fraicheur, sur la prune, la cerise un peu kirchée, qui apporte la puissance, les notes pain d'épices, la pointe orange sanguine, fond cacao. La finale est puissante, léger alcool, et persistance intéressante de cassis, prune, épice orange sanguine et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5) Accord classique qui passe bien mais ne révèle rien.

Nuits Saint-Georges, Chicotot Les Saint-Georges 2012 (vidéo 5:55) : Un nez marqué d'une réduction pétard, salpêtre qui masque tout à l'ouverture, les grands moyens, carafage de 12H qui sera salutaire, pour donner sa pleine mesure à la cerise griotte, note de sous-bois, de ronce, puis d'épice et d'agrume typé orange, fleur d'oranger, fond d'amande, de noyau. La bouche est charpentée, large, joli structure, assise sur des tanins fins et soyeux, de la délicatesse et de la force, c'est friand, acidulé, sur la groseille, la cerise, note fleurie et épicé, typé agrume, fleur d'oranger, pointe fraiche végétale, sous-bois, ronce, fond amande. La finale est fraiche, pleine, acidulée et belle empreinte soyeuse avec une longue persistance, sur la cerise, la groseille, les épices, l'agrume, pointe fraiche ronce sous-bois et ce fond amande, noyau. Excellent 92+ (17) A attendre encore mais bel accord avec la biche, la finale fruit rouge acidulée, puissante, et le coté agrume relevant le plat, donnant du relief à l'ensemble (mon accord préféré ce jour)

Hermitage, Delas Les Bessards 2006 (vidéo 8:40) : Un nez classe de cassis mur, de cerise noire, note de poivre, pointe viande rôti/fumé puis début de cuir, fond moka, pas super complexe, très classique. La bouche est charpentée droite, profonde, tanins soyeux, de joli densité, sur le fruit noir, cassis acidulé marqué, note poivre puis de cuir, viande roti, fond moka. La finale est fraiche, acidulée, puissance presque alcoolique, et belle persistance, de cassis acidulé, épice poivre, pointe cuir et fond moka. Excellent 94 (17,5). Très classique mais du coup il manque un je ne sais quoi de personnalité pour dépasser son cadre. L'accord avec la biche est superbe mais n'apporte pas de surprise, ce petit quelque chose qui grandit le plat et le vin.

Chablis, Domaine Droin 2016 (vidéo 11:24) : Un nez "so chablis", de fruit blanc, pomme, note mousseron, champignon, fougère, pointe citronnée, fond roche, coquille d'huitre. La bouche est droite, joli matière ronde, puis de la fraicheur, voir vivacité, tonique, sur la pomme grany, le citron, note foin, fougère, mousseron, fond roche coquille d'huitre. La finale est fraiche, bien enrobée, friande, acidulée, pomme, puis citron, note mousseron, fougère, foin, fond de roche, craie, coquille d'huitre; TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 janvier 2020

Les vins du nouvel an

Bonjour à tous,

Un  rapide retour sur les vins bus à Colmar chez Marie et Nico lors de soirées festives superbes.
Le vin qui m'a le plus impressionné c'est le Saint-Julien Léoville Poyferre 2005. Au début de sa vie, il a tout du très grand vin : complexité, énergie, soyeux, profondeur et persistance incroyable. Incrachable car gourmand, classe voir noble et digeste. Heureux possesseurs car il a encore un potentiel énorme. (Exceptionnel 95-98)
Evidemment, la Côte Rôtie Guigal La Turque 2009 était superbe, surtout le lendemain car un peu marqué caramel à l'ouverture, velouté, ample, concentré, elle avait une certaine délicatesse, tout en gardant sa puissance habituelle sur la liqueur de cassis puis des notes d'encens, de suie, fond moka, balsamique. (Excellent 96 18,5)



Le Meursault Charmes Germain 2012 s'est magnifiquement présenté, sans réduction, ample, concentré, profond mais avec ce côté chatoyant très gourmand. Je l'ai sérieusement descendu sans m'en rendre compte, minuit passé, entre 2 sets de dancefloor ! Faut dire qu'il était très bon le vin dans la carafe :-) Excellent 93 17+
Très agréablement surpris par le Margaux, Chateau Bel Air Marquis d'Aligre 2000, après des petites déceptions sur 96 et 98, ce BAMA 2000 se présente avec la complexité du cru au nez, liqueur de cassis, note pointe poivron rouge grillé, pointe de cuir et fond tabac blond, fumé, très classe, tout comme la bouche, ample, robuste, bien structurée, jolis tanins soyeux, précis et belle finale sur la structure offrent une joli persistance, un Bama classieux, sans excès. Excellent 93 (17)
Incontournable pour finir la semaine, le Volnay Champans de Voillot 2010 commence doucement à s'ouvrir. Et quelle bouche, un modèle d'équilibre, entre concentration, puissance et délicatesse. Un avenir radieux, à attendre encore 10 ans que ce jus donne toute sa substantifique moelle. Excellent 94-96.

Les 2 Mann étaient tops, autant le Pinot gris Furstentum 2010 que le Gewurztraminer Steingubler 2004 offraient de la gourmandise exotique, de la complexité aromatique tout en gardant de l'allonge, et de la fraicheur sur des fonds délicieusement tourbés. Mais pour les Alsaciens le Riesling Drei Exa 2010 de Ginglinger Michel nous a scotché, moi j'étais limite sur Frederic Emile, très beau vin et quel rapport q/p dommage que je n'arrive pas à les garder...
Le Riesling Sommerberg E de Boxler 2016 se boit déjà très bien (secoué un peu la bouteille pour ceux qui n'aiment pas le gaz :-), c'est surtout gourmand et d'une jolie complexité fruitée même si cela manque un peu de profondeur.

Le Vouvray sec Foreau 2014 était très classique d'un beau chenin mûr, sec, sans oxydation, sur la pomme granny, le coing, pointe d'épices et le fond amande/savon calcaire.
Grand classicisme aussi pour le Sancerre Clos de Beaujeu de Boulay 2013, mûr, plein, dense avec une belle fraicheur tonique, sur le citron, note buis, acacia, la pointe exotique et le fond de roche, de silex. Ainsi que le Bergerac, Tour des Gendres, Moulin des dames 2015, un sauvignon assez variétal,  pure, précis, droit, à la finale vive qui claque.

J'aime toujours autant la grande élégance du Palette Chateau Simone 2010, joli nez complexe, peche de vigne, note herbe séchée, de foin, fond légèrement anisée, fenouil. Bouche remarquable d'élégance, de profondeur alliant délicatesse, et puissance. Excellent 93 (17)
Enfin, le Chablis Droin 2017 est une friandise redoutable. 2017 a l'air d'avoir donner de bien jolis vins à Chablis. Droit, plein, ample, belle vivacité bien enrobée, c'est mûr et friand, tout en restant frais et digeste. Délicieux.

Tous ces vins ont accompagné de grand plat, merci à Marie, Nico, Sylvia et David pour leur travail en cuisine et pour ces superbes fêtes passées ensemble.

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 septembre 2018

Fins des vins d'été avec des blancs, enfin, et des bombes...

Bonjour à tous,

2eme partie des vins dégustés cet été. Cette fois, ceux emportés en vacances. Tous n'ont pas fait l'objet de CRs car bus dans des contextes qui ne prêtaient pas forcément facilement à cela.
Du coup, quelques remarques rapides pour ceux là.


Quelques vins remarquables dans cette série bue en Dordogne avec les copains amateurs (issus de 4 caves différentes) :

Gevrey, Rossignol Trapet Clos Prieur 2009 : Très jolis vins, toujours aussi charmeur, plein, arrive tranquillement à son top. 93+ (17,5)

Margaux, BAMA 96, que j'ai fini par identifié (Nico l'a servi dans une bouteille forme Loire…) mais je ne suis pas tombé dans le piège :-). Très joli cuir au nez, bouche droite, un peu stricte/rigide mais une si belle aromatique… 92 (16,5)

Chablis, Tribut 2016 : Très joli vin, plein, typique, frais, joli complexité Excellent 91 16,5

Pauillac Grand Puy Lacoste 2006 : Pas le meilleur millésime du chateau, mais un vin qui ne déçoit pas, conforme au beau Pauillac qu'il est. Excellent 92 (16,5+)

Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2008 : A nouveau un joli Chablis, à la bouche séduisante d'une matière suffisamment enrobante pour soutenir une fraicheur tonique, qui reste équilibrée, belle persistance. Excellent 91 (16,5)

2 beaux Riesling, Ginglinger Pfersigberg 14 et 15 de Michel. Séduisant, belle complexité, jeune mais déjà savoureux. Excellent

Tout comme les 2 Pinots gris de Zind Humbrecht, le Windsbuhl 99 et le Clos Jebsal 2004. Le Windsbuhl offrant plus de profondeur et de finesse, là ou le Clos offre plus de gourmandise et de rondeur. Excellent 92 (17) chacun dans leur style.

Volnay, Champans Voillot 2013, très élégant, bon pas un fond extraordinaire, le millésime montrant les limites, mais c'est plein dense, et une jolie persistance fruitée. Mais à attendre encore que le vin se détende… Excellent 92 (16,5)

Bourgueil, Chevalerie Bussardières 2010 : Superbe vin, complexe et gourmand au nez, à peine de poivron rouge grillé, bouche ample, beaux tanins soyeux, belle complexité et longue finale tonique et gourmande avec un beau fruit rouge éclatant. Excellent 94 (17,5), un des meilleurs vins des vacances.

Madiran Montus La Tire 2003 : Grosse surprise que nous n'avons pas identifié, ni l'appellation, ni le millésime… car le vin est certes puissant mais les tanins sont fins et précis, pas de sucrosité, pas de finale fuyante, au contraire, presque de la fraicheur, en tout cas suffisamment de structure pour tonifier une belle et longue finale. Excellent 93 (17)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2016 : très joli blanc du sud, gardant de la "fraicheur" et de la structure, avec une joli matière dense, précise, et de jolis aromes de peche de vigne, de miel oranger, avec de belles notes d'herbe seche et un fond léger fenouil très agréable. Excellent 91 (16,5)

Grece, Santorin, Asyrtiko d’Hatzidakis Nikteri 2015 : Un vin qui a promené tout le monde jusqu'à ce que Nico est une révélation…. Très beau nez fin, profond, bouche à l'unisson à la belle matière suave, avec du fond et une délicieuse finale sur les agrumes, la mirabelle et la cire d'abeille avec des petites notes végétales et florales, acacia, buis… Excellent 93 (17)

Pinot noir, Boxler 2013 : très beau pinot alsacien d'un millésime superbe pour le pinot en Alsace. La preuve avec ce vin qui nous a clairement emmené dans un beau village Nuiton, avec un beau fruit rouge, framboise, note ronce, sous-bois typique, des épices réglisse et un fond léger fumé, voir cacao. Bouche concentré pleine, bien soutenu par la fraicheur, jolis tanins soyeux, fins et précis et longue persistance fraiche avec un retour d'épice gourmand. Excellent 92 (17)

Meursault, Goutte d'Or Buisson Charles 2012 s'est gouté plus conforme que la 2008 bue en juillet. Joli vin encore un peu marqué par l'élevage dans mon souvenir, mais à la bouche de joli densité, pleine, et une finale fraiche et gourmande, ample presque puissante. Excellent 92 (16,5+)

Enfin, très belle Cote Rotie Guigal La Turque 2004 :
Un nez superbe de cassis, belles notes de violette, de poivre, pointe de bacon grillé, presque cuir, fond léger moka bien intégré, l'élevage s'est bien fondu, et très classiquement dès que l'on met le nez dans le verre, c'est festival d'arome. La bouche est droite, tendue, présentant des tanins velours, c'est puissant et profond, avec une jolie finesse aromatique de cassis, poivre, violette, pointe bacon grillé et ce fond moka gourmand. La finale est ample, fraiche, belle empreinte, de la puissance, certes, mais de la finesse et une longue persistance, sur les arômes du nez. Un vin plus fin que ce que j'attendais. J'en étais même très surpris. Excellent + 95 (18)


Ensuite, ce fût plus tranquille mais quelques jolies bouteilles quand même !

Pomerol, Chateau Beauregard 2000 : Un nez avenant, séducteur en diable, certes marqué d'un boisé sexy, sur la fraise des bois puis plus chupa-chups, un côté lacté avec les notes de vanille, sur un fond moka fumé. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins soyeux, c'est velouté, charmeur, un côté acidulé de fraise des bois puis le coté chupa-chups avant que cela gagne en profondeur sur le poivre, la réglisse, une pointe presque menthol. La finale est fraiche, presque puissante, acidulée, et belle persistance, plus élégante, fruit des bois, fraise, note réglisse, poivre, un côté menthol, et un fond moka fumé classe. Excellent 92 (16,5+) Mais si je regarde mes dégustations, il est en déclin dans mes notes, a mon avis à boire pour profiter du côté "sexy".



Riesling, Pfister Engelberg 2010 : Un nez classe, séduisant, d'agrume mur, de reine claude, de mirabelle, note pain d'épice, presque orgeat, fond léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle rondeur d'une matière précise, ciselée, de la fraicheur, sur le citron mûr, presque citron vert avec un côté noisette, puis la mirabelle, note pain d'épice, toujours ce petit côté orgeat, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tendue, c'est délicat, aérien, et offre une belle persistance d'orange un peu amère, de citron vert, puis pain d'épice, orgeat, fond cire d'abeille. Excellent 93-94 17-17,5 Un cru bouché verre qui tient très bien, et dont j'aime beaucoup le style.





Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2005 : Un Nez superbe, d'une classe folle, liqueur de cassis, myrtille, un coté gourmand, note d'épice réglisse puis plus profonde, bois précieux, cèdre, graphite, fond léger fumé, tabac blond, whaouh… La bouche est droite, ample, c'est plein, dense d'une matière concentrée, encore jeune mais aux touchers velours, c'est profond et gourmand, sur la liqueur de cassis, la myrtille, la mure, note épice réglisse, puis le côté bois précieux, cèdre, fond tabac blond léger et fumé, très classe. La finale est fraiche, droite, précise, presque puissante et longue persistance de liqueur de cassis, d'épice réglisse, de cèdre, pointe graphite, fond tabac blond et fumé. Déjà excellent, ce vin sera sublime dans 10 ans, 20 ans... etc, très grande garde à mon avis. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19)


Un très joli Cote de Roussillon du domaine des Schistes Casot d'en Gora 2016 déjà commenté dans l'article consacré à la visite du domaine ici.

Au final, beaucoup de jolis vins, et peu de déviance sauf 2 évidemment qui ont généré beaucoup de frustration : Soutard 78 pour Nico, et de mon côté un Latricières Chambertin 2011, grrrrr…. Satané bouchon.

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 février 2017

Fin de CRs et repas de vacances

Bonjour à tous,


Fin des vins bus avant les vacances.


Riesling, Domaine de l'Oriel Brand 2007 : Un nez séduisant, classe, complexe d'agrume mûr,  de mirabelle, note miel à la fleur d'oranger puis cire d'abeille, fond légèrement pétrolant avec de belles touches presque tourbés fumés. La bouche est ample, onctueuse, matière voluptueuse, beau touche bien soutenu par une acidité fine, longue, droite qui tient l'ensemble dans une structure fuselée, qui avec le sucre donne un côté acidulée sur l'orange amer, la mirabelle, note miel à la fleur d'oranger, cire d'abeille, fond terpénique, pétrole léger et toujours ce côté tourbé. La finale ou la sensation sucrée se fait plus nette, acidulée, tonique, belle empreinte soyeuse et jolie persistance d'orange pointe amer, de mirabelle, de miel fleur d'oranger, fond terpénique pétrole, cire d'abeille... Excellent 92 17 Pour ce joli vin au profil demi-sec.


Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2007 : Un nez plaisant de cassis, note ronce sous bois, puis sureau, pointe épice réglissé, fond léger fumé, bouche charpentée pleine tanins soyeux, c'est structurée frais, de la profondeur, profil droit, sur le cassis, note végétal noble ronce, sous bois sureau, puis réglisse, fond léger fumé, finale fraiche tonique pleine, pointe acidulée gourmande, belle empreinte tanique soyeuse et persistance intéressante de cassis, de ronce, de sureau, de réglisse, et fond léger fumé. Excellent 92 16,5+


Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Un nez intéressant de cassis léger confit, fruit acidulé, note épice réglisse, puis plus fraiche garrigue, mais toujours cette pointe caoutchouc brulé, pneu, peu élégante mais moins marqué cette fois, et surtout qui se dissipe à l'aération, fond fumé. La bouche est large, charpentée, tanins soyeux, en conservant de la fraicheur, sur le cassis acidulé mais en bouche les notes caoutchouc brulé se font plus présentes malheureusement dominant le reste. La finale est intéressante, alliant profondeur, fraicheur et empreinte soyeuse mais dominé par ces notes pneus brulés caoutchouc dominant le cassis acidulé, les épices, les notes garrigues. Quel dommage car c'est gourmand et bien structuré. Même si c'est la moins pire des 2007 bues ! B-TB 88 (15)

Cote Rotie, Rostaing Ampodium 2014 : Un nez classe (4h ouverture) de cassis, note végétale et fleurie, violette, ronce, pointe épice réglisse, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, tanins soyeux, de la matière, précise, c'est frais presque vif, sur la cassis, note fraiche ronce, puis fleurie violette, fond fumé et moka léger. La finale est pleine, profonde, fraiche à la persistance intéressante de cassis, note fraiche ronce, fleurie violette, fond fumé classe et léger moka TB-Excellent 90-93 (91) 16+

Haut Medoc, Chateau d'Agassac 2006 : Un nez discret de cassis, pointe lacté note poivron rouge légère, fond fumé. La bouche est charpentée, structurée, tanins un poil rigides, sur la retenue, c'est assez droit et austère, manque d'expression comme comprimée, sur le cassis, note poivron rouge, pointe fraiche entre végétale et métal, fond fumé. La finale est fraiche mais peu expressive, empreinte un peu séchante, cassis, poivron rouge ce coté métal/végétal fond fumé. B 87 (15), petite déception, vin technique manquant d'expression "naturel".

Vosne Romanée, Domaine Rion 2011 : Un nez  expressif, séduisant, de framboise, note ronce végétal  puis épice girofle, sureau, fond fumé. La bouche est charnue, large, pleine tanins soyeux, pas très denses, assez fluide mais sapide, profil amer, sur la framboise, la ronce, le girofle, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, persistance intéressante framboise, girofle et fumé. Limite en maturité mais bien travaillé (extrait) TB 90 (16)



Quelques lignes sur les superbes vins dégustés durant les vacances à différentes occasions. D'abord pour le baptême républicain de mon filleul :

D'abord lors du déjeuner, une série de vins de Michel Ginglinger dont ce superbe :

Gewurztraminer, Domaine P Ginglinger Pfersigberg 2015 : Un nez superbe, déjà complexe, expressif bien sur, litchi, fruit de la passion, mangue, note florale iris, fond épice, puis pierre, roche. La bouche est large, ample, bien tenue par une structure droite, c'est profond et suave à la fois, précis, délicat, du sucre profil demi-sec, sur la goyave, le litchi, du fruit exotique, note agrume pamplemousse, citron cédrat, pointe floral iris, fond pierre roche. La finale est ronde, sensation sucrée mais bien équilibrée par la fraicheur, puis de la structure qui tient le vin et longue persistance de fruit exotique, d'épice, d'agrume, fond roche. Excellent 92-94 (17-18)


Puis le soir 2 vins remarquables : les Margaux. Le chateau Giscours 85, au nez expressif sur le fruit noir acidulé, mais pas confit, les belles notes de moka, de champoignon, sur un fond fumé tabac du plus bel effet. Très belle bouche, charpentée, encore bien droite, mûre bien sûr, aux tanins veloutés, très sapide sur le fruit rouge et noir mûr, acidulé  et une finale à la longue persistance classe. Très belle bouteille 94 (17,5). Comme mon filleul est le petit prince de cette maison, j'ai apporté un magnum de Malescot Saint Exupéry 1983 (40 ans avant sa naissance). Le vin est assez proche mais en plus évolué, le fruit se fait plus kirchée que confit, la bouche est un peu moins structurée, la finale un peu moins tonique et moins longue. Aromatiquement, c'est très proche mais les aromes évoluées champignon sont plus présents. Les autres vins étaient aussi très bons, pas de mauvaise surprise.

Deuxième diner, magique cette fois :
 
Pour commencer, un des convives nous sert ce Simone 2008 que nous avons très vite identifié (a son grand désarroi). Un Simone en pleine forme, frais, aux notes miellées, d'herbe sèche et à la longue persistance. Le Choisilles 2007 s'est avéré très bien, a point, plein, dense, presque gras tout en gardant une joli fraicheur, profond, et à la belle persistance. Pour le vin suivant, nous étions sur de la syrah languedocienne, mais pas identifié ce très beau Peyre Rose Clos des Cistes 2002, toujours aussi bon (c'est ma 3eme dégustation) et a chaque fois, je trouve beaucoup de qualité à ce vin qui garde une certaine finesse, puissant certes, mais précis et denses. Avec une belle aromatique de viande rôti, de grillé, note épice réglisse et fraiche de garrigue. Superbe vin (17,5+). Ensuite, je sers cette Turque 2007, et ça tombe bien, le possesseur de Peyre Rose, grand amateur, n'a jamais bu de LaLaLa... Voici mon CR avant le diner (la bouteille a été ouverte en matinée)

Cote Rotie, Guigal La Turque 2007 : Un nez expressif encore marqué d'un boisé classe sur le cassis, le fruit noir, note boisé moka, fumé, pointe eucalyptus fraiche, puis épice poivre, fond bacon grillé. La bouche est charpentée, large, puissante, tanins soyeux, de la fraicheur et de la profondeur, précis, fins, denses, sapide sur le cassis mûr, la mûre, note épice poivre réglisse et ce côté menthol presque eucalyptus, fond moka et fumé. La finale est fraiche, puissante, mais fine et précise, très belle persistance de mûre, de cassis, note épice poivre pointe bacon grillé/animal/cuir, fond moka fumé. Excellent+ Encore très jeune, un gros potentiel 94-96+ Exceptionnel

Mais que servir après ces 2 monstres, et bien Nico à la solution... Il nous sert un vin à "l'opposé". Un nez fin, délicat, de framboise, de cerise, aux notes florales puis plus feuille morte, fumé, moka, des épices girofle, puis arrive du cuir... Bref c'est très complexe et magnifique. La bouche est certes beaucoup moins dense, les tanins sont fondus mais l'ensemble garde une certaine structure qui porte le vin jusqu'à une finale expressive, à l'empreinte taffetas, et à la persistance superlative de fruit rouge léger confit, puis noir, et arrive la complexité, épice girofle, champignon cèpe, puis du cuir avant que n'arrive le moka... Tout y passe ... Et cette Romanée Saint Vivant 1978 du négoce P.Misserey est absolument superbe. Merci Nico Excellent 95 (18)

Enfin sur le fromage, notre invité sert ce Corton Charlemangne de Rapet 2010, très beau vin, droit et profond, tonique à la belle matière suave. Très beau aussi 94 (17,5)

Heureusement que je dormais sur place, car les vins étant "incrachables", et il y avait bien longtemps que le simple fait de retrouver le chemin de ma chambre, fut aussi difficile :-) !

Enfin quelques vins dégustées durant la semaine :

Volnay, Voillot Champans 2007 : Un nez superbe, plein, petit fruit rouge mûr, framboise mûr, note épice presque souk, pointe floral et kirchée, fond léger moka. La bouche est charpentée, pleine, large, belle densité et belle fraicheur, tanins soyeux, sapide sur le fruit rouge et noir mûr, petite pointe kirchée, note épice réglisse, souk, fond moka. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte et longue persistance de fruit rouge et noir, note réglisse, souk, presque florale pointe kirchée, fond moka. Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Cuilleron Terre sombre 2007 : Un nez expressif séduisant très marqué fruit sur le cassis, la mûre, note violette puis poivre fond léger moka (à peine marqué). La bouche est charpentée, large avec de la puissance mais de la finesse, tanins soyeux, très sapide sur le cassis, la mûre, note marquée de violette, d'épice poivre qui donne de la fraicheur, une pointe acidulée gourmande, fond moka léger. La finale est droite, fraiche, et très belle persistance dominé par le fruit cassis, mure, myrtille, note poivre, violette, fond moka léger. Loin de l'image des vins de Cuilleron trop boisé, car ici on le sent à peine...Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Canon La Gaffelière 2008 : Un nez très séduisant, classe, de fruit rouge mûr, juteux, de prune, note boisé/épice classe vanille, réglisse, pointe orange sanguine, fond balsamique, fumé. La bouche est charpentée, puissante, droite et profonde, tanins soyeux, précis, sapide sur le cassis puis le fruit rouge acidulé, pointe végétale fraiche entre noyau et bourgeon de cassis, puis épice vanille, réglisse, fond moka balsamique. La finale est fraiche, bien enrobée et longue persistance de cassis, fruit rouge acidulé, plus marqué du bois sur la vanille, les épices, fond entre moka et balsamique. Excellent 92-94 93 (17). Très beau vin, bien fait, conforme a son standing, mais moins émouvant que le 100% Cabernet Franc de Papon Nouvel au Petit Gravet Ainé :-)

Et pour finir, Graves, Clos Floridène 2001 : Un nez séduisant, expressif, d'ananas presque roti, fruit exotique, note fraiche buis et acacia sur un fond fumé grillé pointe pétrole, cire d'abeille. La bouche est tendue, droite, belle matière suave, sapide sur l'ananas, le fruit exotique, puis les notes fraiches buis, acacia, fond grillé léger puis pétrole cire d'abeille. La finale est fraiche, bien enrobée, persistance intéressante d'ananas, exotique, note buis acacia et fond cire d'abeille. Un vin pas super complexe mais lisible, sapide, bien fait droit, un poil écoerant au bout d'un moment en dégustation pure, à boire à table. TB+ 90+ (16+)

Une bien belle semaine, ponctuée de magnifiques visites dans ce Haut Rhin superbe.

Amicalement, Matthieu


samedi 3 mai 2014

De celles dont on ne sait jamais quand, ni avec qui les ouvrir... La Turque

Bonjour à tous,

Chaque début d'année, je rapporte de la cave certaines "grandes" bouteilles eu égard à leur réputation ou à leur étiquette. Mais ensuite se pose toujours le problème de quand les ouvrir, à quelle occasion : anniversaire, fait marquant... Finalement, je me suis dit, ce n'est pas tant quand, mais plutôt avec qui...

Et le WE dernier, cela m'est apparu comme une évidence. Paul, mon associé depuis plus de 10 ans, avec qui nous essayons de fixer une date depuis plus d'un an, a finalement pu venir à la maison, et en plus, dans un contexte difficile, sa fille ayant passé quelques jours à l'hôpital suite à de sérieuses complications virales. C'était donc évident, je ferai gouter à cet amateur de Côte Rôtie, cette Turque 2005 que j'avais hâte de découvrir.

Le menu sera simple, une entrée classique sur base fenouil, orange, crevette, un rôti de bœuf réduction balsamique et pomme sautées, salade cresson et Paul à la bonne idée d'apporter des crêpes maison que nous flamberons au grand marnier accompagnées de glace vanille.

Pour l'apéro :

Champagne, Michel Brocard Brut millésimé 2008 : Un nez séduisant de pomme grany, tarte aux pommes, note pêche de vigne, pointe de foin, fougère, fond roche crayeux. La bouche est tendue, bulle un peu agressive, belle sapidité, pomme, tarte tatin, note citron, chèvrefeuille, fond léger miel. La finale est tendue, un peu vive, voir acérée quand même mais belle persistance de pomme, tarte tatin, note léger caramel, fond de foin, fougère et craie. B-TB 87 (15)

Sur l'entrée :

Riesling, Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez qui commence a évoluer sur l'agrume, orange, note quinquina et fond léger terpénique pétrole. La bouche est tendue, matière suave qui enrobe bien, pointe de miel, agrume, citron, pamplemousse, note silex et fond léger terpénique. La finale est tendue bien enrobée sur le citron, le cédrat, pointe amer, belle persistance d'agrume, pamplemousse, roche et léger pétrole terpénique. TB 90 (16)

Sur le plat, j'ai ouvert aussi un Pomerol pour honorer cette Turque :

Pomerol, Château Rouget 2007 : Un nez séduisant de fruit rouge mûres, fraises acidulées, notes lactées légères, épice vanille sur un fond boisé toasté et moka, classe bien intégré. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très dense, sur le fruit rouge acidulé, fraises, note épice, vanille, fond moka et toasté. La finale est fraiche, un peu fluide, millésime sans doute, persistance honnête de fruit rouge, épice vanille, fond moka toasté. TB 90 (16) Et ce vin classique n'a pas démérité face au "monstre", bien au contraire, il a mis en lumière la densité, la précision, la puissance de cette Turque

Côte Rôtie, La Turque Guigal 2005 : Un nez séduisant de cassis mûr, poivre, encore marqué d'un boisé moka pointe balsamique et fond menthol eucalyptus. La bouche est charpentée à l'attaque, fine et dense avec de la puissance, tanins taffetas, précis, sur le cassis mûr, pointe amer, note de poivre, épice, fond moka puis menthol. La finale est fraiche, ample, queue de paon, sur le cassis mûr, pointe acidulé, poivre, épice, persistance longue de moka, bacon grillé, fumé et toasté. Grand vin mais pas encore prêt, marqué par son élevage même si joliment intégré, puissant et fin avec une grande qualité de bouche, mais pas encore super complexe, ni dégageant l'émotion du naturel, du tellurique, de l'évidence mais à attendre sereinement... Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19). Aujourd'hui 95 18.

Vivement la prochaine évidence quand même !

Amicalement, Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu