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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 14 janvier 2024

WE 21 : Chambolle Amiot, Meursault BC et Germain, Cote Rotie Rostaing, Gigondas Guigal 13

Bonjour à tous,

Ce WE, c'était poursuite de la découverte des 21 en bouteille.

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2021 : Un nez fermé à l'ouverture puis à 4H, on retrouve la framboise, la groseille, un peu mat, note profonde, plus noyau/amande que ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau puis léger moka fumé à 12H. La bouche est charnue, droite, tendue mais bien enrobée, de tanins presque soyeux, c'est tonique mais dans un ensemble un peu terne quand même, et qui se détend à 4H, finale fraiche, tonique et persistance intéressante. A ouvrir en avance car besoin de se détendre. TB 89 (15,5), pas la friandise habituelle, plus droit.

Meursault, Buisson Charles 2021 : Un nez a nouveau qui a besoin de temps pour s'ouvrir sur le fruit blanc, puis plus citronnée, note florale, chèvrefeuille, pointe frangipane, fond amande, craie et léger grillé. La bouche est droite, tendu, matière ronde, de la profondeur, de la tension même si le volume apporte du confort, c'est élégant. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée et jolie persistance. On sent le millésime tendu mais ici bien enrobée d'une joli matière. TB 90+ (16+)

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2021 : Un nez qui là aussi, nécessite quelques heures pour s'ouvrir, sur le cassis, joli note fleurie violette, pointe épice, plus patchouli, réglisse que poivre, fond noyau, fumé et léger chocolat assez friand. La bouche est corpulente, droite, profonde, joli matière soyeuse qui tapisse, c'est plus en longueur, sur le cassis, les note florales et épice, violette, patchouli, pointe poivre, fond amande, noyau, très léger fumé/moka. La finale est fraiche, tonique mais empreinte bien enrobée, et jolie persistance. Pas forcément le fond pour une longue garde, mais une fraicheur tonique bien enrobée pour se faire plaisir sur les 10 prochaines années. TB-Excellent 91 (16,5).

Meursault, Henri Germain 2021 : Nez, cette fois, tout de suite expressif, sur le fruit blanc, puis jaune, note florale aubépine, chèvrefeuille, puis plus citronnée, pointe noisette, beurrée aussi, fond amande, léger fumé. La bouche est droite, tendue, profonde, voir vive, matière ronde qui enrobe moins que chez BC, sur la poire, note aubépine, puis très crayeuse, presque savon, pointe noisette, fond amande, craie, léger fumé. La finale est fraiche, voir vive, tonique, et jolie persistance très crayeuse. TB-Excellent 90+ (16+) Un peu plus vif que BC, plus tonique/salivant mais moins confortable/friand mais c'est proche... :-)

Pas que des 2021, on a aussi bu :

Gigondas, Guigal 2013 : Un nez marqué de fumé, cuir, viande rôtie, pointe faisandé, et un côté encre aussi, note épice, poivre, sur un fond prune, cassis. La bouche est droite, tendue, joli tanins ronds à soyeux, c'est tonique, plutôt fin, avec une finale fraiche bien enrobée et persistance intéressante. A maturité et à boire sur du gibier :-) TB-Excellent 90+ (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 juillet 2023

CR express : Gigondas, Pommard, Margaux, Volnay, Sancerre

 Bonjour à tous,

CR express, brut de fonderie copier/coller de mon livre de cave

Gigondas, Guigal 2016 :  joli nez appétant prune, cassis, note épice réglisse, pointe garrigue fond cacao, bouche corpulente droite tanin soyeux fraicheur et rondeur, finale friande. TB-Excellent 91 (16,5)


Margaux, Chateau Malescot Saint Exupery 2017 : nez séduisant, élégant et friand, de cassis, puis coulis fruit rouge, note un peu canaille chupas chups fraise vanille, puis plus bois précieux, cèdre, pointe poivron rouge grillé, fond plus cacao que fumé tabac, bouche charpentée, fraiche droite joli tanins soyeux, pleins, pas énormément de fond mais c'est friand, sur le cassis, puis plus coulis fruit rouge, note cèdre bois précieux, et poivron rouge grillé, la pointe un peu chupa chups vanille, fond cacao fumé, finale fraiche tonique et jolie persistance. C'est très bon Excellent 92+ (17)

Volnay, Voillot VV 2018 : nez appétant, framboise mûre, note épice puis amande aubépine, pointe ronce, fond presque cacao, bouche corpulente large, jolis tanins soyeux, c'est acidulé a souhait, hyper friand, sur la framboise, la réglisse, pointe amande aubépine, fond noyau amande, finale fraiche acidulée, tonique, et jolie persistance TB-Excellent 91 (16,5)

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2017 : nez classe comme j'adore, d'une grande élégance (pas démonstratif), très pure/naturel, de framboise, de prunelle, de cerise, note épice légère plutôt girofle, pointe florale aubépine, pivoine, fond noyau, sol, roche, Bouche corpulente, droite, aux tanins amples, fins précis, soyeux, ce coté aérien mais dense, profond mais léger, sur la cerise, la prune, puis la framboise, note épice girofle, puis florale aubépine, pivoine, fond noyau, amande puis roche, sol, craie. La finale est fraiche avec ce regain de puissance, de force, et longue persistance. Superbe, un très grand cru mais pas démonstratif, pas travaillé, juste le terroir, immense. Excellent 94 (17,5)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2013 : Nez typique, classe, profond, de fruit blanc, de citron, note végétale profonde buis, acacia, pointe saline de roche, fond cire d'abeille, Bouche droite, du volume, c'est fraos tendu bien enrobé d'une matière ronde, c'est profond, sur le citron, nite végétale buis, acacia, pointe fleur blanche, fond roche, salin, et cire d'abeille, finale fraiche, voir vive, pleine, tonique voir puissante et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 mars 2023

WE finale : Gigondas Guigal, Margaux Malescot Saint Exupery, Chablis Grenouille

Bonjour à tous,


Finale du tournoi et diner copains ce WE


Gigondas, Guigal 2015 (vidéo 0:20) : Un nez séduisant, de cassis léger compoté, de cerise noire, de prune, puis presque figue, note épice réglisse, puis d'amande, pointe garrigue, fond cacao et tonka/amande. La bouche est charpentée, large, puis joli fraicheur qui donne un acidulé friand, tanins ronds, c'est tonique sur le cassis, la cerise, léger kirchée, note plus réglisse, pointe garrigue, fond cacao, chocolat, et côte amande. La finale est tonique, chauffe un tout petit peu, puissante quand même, et persistance intéressante, fruit noir, cerise, note réglisse plus marqué, fond cacao, chocolat, amande. TB 89 (16) Très bien fait, conforme aux attentes, sans les dépasser d'une façon ou d'une autre :-)

Margaux, Château Malescot Saint Exupéry 2012 (vidéo 1:40) : Un nez séduisant, classique du Bô Bordeaux, marqué du cassis léger compoté, note fraiche de poivron rouge grillé/mariné, appétant, puis d'épice, boite à cigare, pointe d'élevage résiduel un peu canaille, fraise/vanille, gourmande qui disparait à 4H, fond de tabac, fumé qui évolue cuir. La bouche est charpentée, droite, joli structure profonde, puis de la fraicheur qui allonge, des tanins soyeux, c'est droit, plus profond/long que large, un poil rigide, sur le cassis, puis les notes poivrons rouge grillés, pointe épice, boite a cigare, fond tabac blond, fumé puis cuir. La finale est fraiche, digeste, élégante, profonde et jolie persistance friande, cassis acidulé, et légère fraise, note poivron rouge grillé, pointe plus cèdre, bois précieux, fond boite a cigare, tabac blond, cuir. Excellent 93 (17)

J'étais en forme de dégustation pour le superbe diner chez benoit :-). Tout servi en aveugle, je me suis bien défendu, 4 sur 6 identifié cépage, millésime, appellation au premier coup (dont 1 avec domaine et cru), et 1 avec domaine et cru en 3 coups... Bref, j'étais aussi en forme que les vins :-)

Très beau Riesling Schoenembourg de Bott Geyl 2008 (vidéo 4:05), droit, racé, plutôt profond, et vif, très Marno-calcaro-greseux :-), mais suffisamment enrobé, sur le fruit blanc, la reine-claude, puis les agrumes, pamplemousse, citron, pointe florale, sur un fond léger terpénique, pétrole. Le Puligny Montrachet Les Enseignieress 2005 de Marc Colin (vidéo 4:30), c'est moins mon style. Dominé par un élevage au boisé fumé/grillé qui écrase tout au premier service (très frais, sorti de frigo), le vin est puissant, droit, tendu. C'est ciselé, et si au réchauffement un peu plus de fruit, de sous-bois et d'amande arrive, la finale reste citrique et trop marqué de ce fumé, bois pour moi. Le Chassagne Montrachet, En Virondot 2002 de Marc Morey (vidéo 5:40) raconte une histoire bien plus intéressante :-). Très joli nez de fruit blanc puis plus jaune au réchauffement, note sous-bois, humus, une pointe beurrée sur un fond amande mais surtout truffe blanche, très classe. Bouche ample, à la belle matière soyeuse, avec un léger gras enjôleur, bien soutenue par une fraicheur qui rend l'ensemble tonique, friand, et belle persistance classe, de fruit blanc, aux notes sous-bois, humus, la pinte beurrée et ce fond truffe blanche. Très beau vin sur ce cru En Virondot que je connais peu. 

On passe au rouge avec ce Saint-Julien, Chateau Lagrange 1986 (vidéo 6:25) avec son nez qui ne trahit pas son origine RG Bordelaise, de cassis léger compoté, aux notes champignons, humus, tourbe, pointe de poivron rouge grillé, de tabac blond, sur un fond de cuir marqué. La bouche est charpentée à la structure marquée, élégante, allez, un poil rigide, bien que les tanins soient soyeux, et belle persistance, tout en élégance, profonde et friande sur le cuir. Excellent et très Saint Julien dans l'esprit. On devine tout de suite le suivant, qui apporte un côté plus festif, avec son nez de fruit rouge, de framboises mûres, les notes plus ronce, sous-bois, puis champignon, humus, pointe épice réglisse, fond fumé, tabac. La bouche charpentée, est fraiche, belle attaque avec une puissance "en finesse" qui m'évoque Gevrey, acidulée donc friande, elle a un équilibre de millésime frais et mûr d'une 20aine d'années, avec une belle persistance qui signe le premier cru, et un fond d'élevage classe qui me rappelle Dom Laurent :-)... Tout trouvé du premier coup, jusqu'au cru qui n'avait pas l'amplitude et le fond d'un Clos Saint Jacques, il ne restait donc que les Cazetiers chez ce producteur, content de moi :-). Gevrey Chambertin, Dom Laurent Les Cazetiers 2002 (vidéo 7:35).

Le dernier commenté, à nouveau servi très frais, juste sorti du frigo, présente des notes végétales marquées typées buis et nous emmène d'abord sur du sauvignon avant qu'au réchauffement, ces notes végétales évoluent vers le foin humide, l'herbe coupée et s'enrichissent de note silex, coquille d'huitre qui nous amène à Chablis. D'autant que des notes beurrées en bouche se font plus présentes, signant un Chardonay de noble origine. Un vin en 2 temps, une attaque vive, tendue, citronnée, note foin humide, et soudain les notes beurrées, amande arrivent tout comme la bouche s'étoffe, se "gracifie" enrobant la vivacité, pour finir en rondeur tonique. Excellent et surprenant ce Chablis Droin Grenouille 2011 (vidéo 8:50).

Pour finir, un Clos Baudoin de Chidaine 2006, que j'ai trouvé très beau, avec son nez de pomme et surtout de tilleul, sa bouche demi-seche qui reste tonique, et un Riesling Auslese 1988 qui m'a rappelé l'humilité, me promenant partout, sur tous les cépages, avant de finir sur le Riesling une fois épuisé tous les cépages à vin doux, sauf le muscat peut-être :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 février 2023

WE : Gigondas Chapoutier Jocasse, Saint Emilion Gaillard, Chambolle Musigny Amiot Servelle

Bonjour à tous,


WE tranquille avec la poursuite de la découverte des crus récemment rentrés, entre fêtes et sorties :

Gigondas, Chapoutier Les Jocasses 2020 (vidéo 0:25) : Joli nez friand, fruit noir à l'ouverture, puis très vite fruit rouge, cerise, fraise, un côté prune aussi, légère note florale typé violette, pointe garrigue, fond assez marqué élevage ouverture, qui disparait totalement à 24H laissant la place au noyau d'amande léger cacao, c'est très élégant et fin dès 12H. La bouche est corpulente, droite, jolis tanins de belle densité soyeux, de la fraîcheur qui tend l'ensemble et donne un coté léger acidulé à la framboise, la cerise, la fraise, note florale violette, pivoine, pointe garrigue, herbe séchée, fond amande, finale pleine, droite, entre frais et acidulé, et jolie persistance. Très joli vin, tout en équilibre et élégance avec une jolie densité, mais finesse. TB-Excellent 90+ (16+)

Saint-Emilion, Chateau Gaillard 2019 (vidéo 2:25) : Un nez expressif, profond, un peu marqué de son élevage classe à l'ouverture, sur le cassis mûr, puis à nouveau plus fruit rouge, note épice cèdre, bois précieux, pointe fraiche, profonde végétale plutôt bourgeon de cassis, sur un fond boisé classe, café, moka qui s'estompe beaucoup et finit discret à 12H. La bouche est charpentée, droite, profonde, jolis tanin soyeux, sur le cassis cette fois, note végétale bourgeon de cassis, puis épice cèdre, fond léger moka. La finale est fraiche, droite profonde sans être austère mais sérieuse et jolie persistance. TB+ 90-91 (16+) C'est très bon mais sera encore meilleur dans 10 ans. Sylvia, habituellement pas fan des jeunes Bordeaux a beaucoup aimé...

Chambolle-Musigny, Domaine Amiot Servelle 2020 (vidéo 5:25) : Un nez expressif, friand, fruit rouge, surtout framboise, note épice entre réglisse et poivre, pointe fleurie pivoine, voir violette, fond noyau caroube moka. La bouche est corpulente voir charpentée, ample, pleine avec de la structure, et une belle densité de tanins soyeux, puis de la fraicheur, qui dynamise, et donne à la framboise un côté acidulé, les notes épices réglisse, la pointe plus pivoine, fond noyau, amande, caroube. La finale est puissante fraiche, et jolie persistance framboise, épice, pivoine, fond amande, caroube. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 octobre 2022

RéApro : Gigondas et Côte Rôtie Guigal, Pessac Malartic, Montlouis Bournais Chidaine

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'ai pu aller réapprovisionner l'armoire (ce WE de Toussaint, pas de pentecôte... les aléas de la prise direct/live) mais que ce fut compliqué... L'écran de mon ordi, sur lequel s'affiche la liste et les emplacements des bouteilles à sortir, et me permettant de ranger celles que j'apporte, me lâchant quasi d'entrée de jeu... Quand ça veut pas :-( Et du coup, jamais eu autant de bouteilles en vrac dans la cave...

Gigondas, Guigal 2014 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt en retrait, de prune, de cerise, léger kirch qui s'intensifie à l'aération, note réglisse légère, pointe amande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, plus expressive, de la structure aussi avec des tanins ronds mais qui finissent assez anguleux, de la fraicheur qui rend l'ensemble légèrement acidulé, sur la cerise, la prune, puis assez kirché, note épice plus marqué, réglisse, pointe amande fond cacao. La finale est fraîche, puissante, qui chauffe avec ce kirché,  et une surprenante longueur de persistance sur la cerise, prune, note épice réglisse, fond cacao. TB 89 (15,5) manque un peu de complexité, et trop marqué puissance alcoolique, mais 2014 pas top millsime, et ça se sent ici.

Montlouis, Chidaine Bournais 2014 (vidéo 2:30) : Ouvert suite à un Choisilles 15, trop évolué pour nous, aux accents oxydés trop marqués (mais les vrais amateurs de Chenin auraient juste considérés une évolution marquée ;-)). On retrouve un nez typique, de pomme, de coing, note élégante de tilleul, fleur blanche, pointe tourbé, humus sur un fond de roche, de craie, d'amande. La bouche est droite, de la matière au joli toucher soyeux, puis de la fraicheur, voire de la vivacité, c'est tendu, acidulé, sur la pomme, le coing, puis plus citronné du fait de la vivacité, note tilleul, pointe friande entre épice et fruit rouge, fond de craie, roche, et léger tourbé. La finale est fraiche, vive, acidulée, presque puissante et belle et longue persistance. Excellent 92 (17). Parfait sur le cole slow maison.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 (vidéo 5:40) : Un nez sur le fruit rouge, la framboise, note bois précieux, cèdre, bois de santal, presque chlorophyle/menthol/camphre, pointe entre bourgeon de cassis et graphite, fond de noyau, amande (et pas de fumé ressenti). La bouche est charpentée, droite, fraiche mais pas vive car bien enrobée de tanins quasi soyeux, un peu anguleux en finale, c'est plutôt profond, sur la framboise, note cèdre, bois de santal, pointe plus végétale bourgeon de cassis, puis graphite, fond noyau, amande. La finale est fraiche, presque vive, empreinte enrobant tout juste, et jolie persistance. C'est frais, ça se boit tout seul, très bien fait... TB-Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2012 (vidéo 8:00) : Un nez plus expressif à 6H d'ouverture, sur le cassis, note d'épice poivre, puis réglisse, pointe quand même boisé caramel/chocolat, fond d'âtre, suie, fumé et début de cuir. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux de belle densité, mais pas très enrobant car c'est frais, plutôt en longueur (pas beaucoup d'amplitude/largeur) sur le cassis, les notes poivre, puis réglisse, toujours ce léger caramel/amande, fond de suie, fumé et cuir. La finale est fraiche, plus acidulée, puissante aussi, ça chauffe presque, sur le cassis, le poivre, la réglisse, fond âtre, suie, fumé. Manque d'un poil de plénitude, d'harmonie, d'ampleur, c'est plutôt droit mais sans être profond. cela reste bien fait...TB 90 (16). En regardant mes notes, je vois que mes dernières notes déclinent, je l'ai gouté au top en 2018 (92)...

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 février 2022

Du rugby, des repas, donc du bon vin : Gigondas Guigal, Crozes Hermitage Clos des Grives, Chapelle Chambertin, Simone

Bonjour à tous,


Repas chez Mat, et match de rugby ce WE, on s'est fait plaisir :

Gigondas, Guigal 2012 (vidéo 0:25) :  Un nez de prune, de cerise macérée, léger kirchée, note épice réglissée, pointe évolué ox plus amande, fruit sec, voir légère noix à 6H d'ouverture, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, jolie fraicheur, tanins soyeux, c'est droit, profond, précis, rien ne dépasse, sur la prune, la cerise, note épice légère, puis garrigue, herbe séchée, pointe amande, noix, fond cacao, chocolat. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante prune, cerise, garrigue, cacao et chocolat. TB-Excellent 91 (16,5)

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2019 (vidéo 1:30) : Un nez formidablement séduisant, de cassis, note fraiche florale de violette, puis d'épice poivre, réglisse, pointe viande grillé, fond moka, tout ce que j'aime. La bouche est charpentée, large, jolis densité de tanins soyeux, c'est puissant, dynamique, sur le cassis mûr, acidulé, friand, les notes violette, puis épice poivre, pointe viande/bacon, fond moka. La finale est presque fraiche, puissante, et belle persistance de cassis acidulé, violette, poivre, fond moka. Superbe, j'adore, puissant et élégant, dense et fin, un futur grand vin Excellent 93-95 (17-18).


Palette, Chateau Simone 2013 (vidéo 4:00) : Un nez expressif, classe, singulier, de pomme, de fruit blanc, note de raisin de Corinthe, léger pain d'épice, pointe de fougère, foin séché, puis champignon noble, fond résine, cire d'abeille classe. La bouche est droite, fraiche, pleine, joli matière ronde, élégante, sur la pomme, le fruit blanc, note pain d'épice, raisin de corinthe, pointe foin, champignon mousseron, fond résine, cire d'abeille. La finale est fraiche, puissante, tonique et belle persistance de pomme, de foin, champignon mousseron, pointe raisin de corinthe, fond résine, cire d'abeille. Excellent+ 95 (18) et pour moi a nouveau le plus beau blanc du sud... :-)


Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 2012 (vidéo 5:35) : Un nez classe, fumé, tabac, de cassis, note épice entre réglisse et girofle, pointe fraiche ronce sous-bois, puis cèpes grillés, fond début de cuir et tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, voir fraiche, profonde, joli densité de tanins satinés, sur le cassis, note épice clou de girofle, puis sous-bois champignon cèpe, fond tabac, fumé classe et un côté léger mentholé. La finale est fraiche, pleine, profonde, mais sans austérité, et belle persistance cassis, épice, pointe sous-bois, champignon, fond tabac blond, fumé. Un chapelle classique, droit profond, avec du fond mais un touché suave... Exceptionnel 95 (18) Moins puissant que le BM de la semaine dernière, plus profond.

Le LineUp du repas chez Mat :


Et donc, très beau Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2009, impossible a positionner en 2009, certes un peu marqué d'une réduction grillé à l'ouverture, et de quelques notes d'élevage boisé, mais l'ensemble se fond harmonieusement avec le fruit blanc, les note tarte citron meringuée, chèvrefeuille, fond amande aubépine. C'est surtout la bouche pleine, droite, joli matière dense, soyeuse, c'est ample mais pas lourd, on a un sentiment de fraicheur, et en tout cas la finale tient sur sa structure et offre une belle persistance. Excellent.

Magistral Roussillon Gauby Muntada 2010, une bouche robuste, puissante, certes mais aux tanins fins, délicats, précis, denses, concentrés mais élégant. Très belle bouteille sur la mûre, la myrtille, des notes épice, orange sanguine, pointe cuir/tabac, fond cacao chocolat. Excellent +

Puis ce Coteaux du Languedoc Clos des Cistes 2006, très fumé, tabac au départ puis vieux cuir, classe. A nouveau une bouche aux tanins soyeux, denses, c'est robuste mais pas lourds, pas marqué d'alcool, et belle finale, puissante, profonde, et à la jolie persistance.

Merci Mat pour ce top repas

Amicalement, Matthieu


dimanche 23 janvier 2022

Des génériques de haute qualité : Morey Coffinet, Ginglinger, Guigal

Bonjour à tous,

Un WE avec du générique, pas de crus huppés sauf un, mais de l'appellation régionale, village, locale... Et pour autant du plaisir :-). On dit souvent qu'on reconnait un bon vigneron à ses entrées de gamme, je partage tout à fait cet avis :-) et c'est bien le cas ici avec ces grands classiques de la maison.

Crozes Hermitage, Guigal 2017 (vidéo 0:10) : Un nez de cassis au note d'épice, de poivre sur un fond noyau léger moka. La bouche est charnue, jolis tanins ronds, de la fraicheur qui rend l'ensemble tonique. La finale est fraiche, digeste, avec un soupçon de profondeur. Très bien fait, un vin "simple", sans prise de tête, conforme aux attentes, certes pas énormément de personnalité mais très digeste. B-TB 88 (15)

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 1:05) : Un nez expressif, appétant, de prune, de cassis, puis plus cerise note épice réglisse, pointe garrigue, herbe fraiche, fond cacao, chocolat. La bouche est corpulente, large, joli structure fraiche bien tenu par des tanins soyeux, pleins, avec un côté acidulé friand, sur la prune, le cassis, la cerise un peu kirchée (puissance alcoolique), note réglisse puis garrigue, herbe plus séché, fond caco, chocolat. La finale est fraiche, légère puissance alcoolique quand même, et jolie persistance prune, cassis acidulé, réglisse, garrigue et fond cacao chocolat. Excellent 91 (16,5). C'est bon, complet, conforme aux attentes, voir plus, de la personnalité mais de l'équilibre, un joli millésime de cette cuvée par contre, c'est pas le truc de Sylvia, trop de puissance alcoolique.

Bourgogne Cote d'Or, Morey Coffinet Chardonay 2019 (vidéo 3:00) : Un nez friand, expressif, élégant, de fruit blanc mûr, note délicieusement citronnée, puis chèvrefeuille, pointe noisette grillé, fond d'amande et réduc grillé assez marquée mais bien intégrée. La bouche est ample, gourmande, large, au joli toucher rond, de l'énergie, voir de la fraicheur, c'est tonique, sur le fruit blanc, note chèvrefeuille, citronnée, pointe noisette, fond amande et réduc grillé. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de fruit blanc, de citron, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond amande et grillé un peu marqué. TB 89 (15,5+)

Pinot Noir, Domaine Paul Ginglinger 2019 (vidéo 4:45) : Un nez de fruit, cerise, voir framboise, jolis notes florales, pivoine, fleurs séchées, pointe épice, fond noyau. La bouche est corpulente, tanins soyeux, joli fraicheur tonique, c'est écidulé, sur la cerise, la framboise, notes pivoine, fleurs séchés, pointe épice, typé bonbon anglais, fond léger noyau. La finale est fraiche, digeste, acidulée sur les aromes du nez. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 novembre 2021

WE tranquille : Saint Julien Lagrange 13, Guffens Tri Chavigne 13, Trévallon 11, Gigondas Perrin Gille 16

Bonjour à tous,

Semaine plus tranquille et ce WE, surtout, hommage à Eloï Dürrbach, disparu vendredi, propriétaire du génial domaine Trévallon. Un vin que j'affectionne particulièrement, qui m'a toujours touché, ému. Je n'ai jamais bu de mauvais Trévallon en rouge. Certains bus trop jeune, un peu fermés mais jamais mauvais, et certains très grands... Je ne résiste pas à l'envie d'afficher mes notes moyennes sur les dégustations de mon livre de cave (ce sont celles bues à la maison) qui ne présentent pas les plus vieux millésimes bus dans les diners, soirées... Et particulièrement le 2001 qui est un grand millésime de Trévallon (94-95 18).


Et donc ce WE :


VdT, Domaine de Trévallon 2011 (vidéo 4:00) : Un nez expressif de fruit noir, prune, cassis, note profonde de cuir, d'encre puis d'orange sanguine, d'épice, fond cacao, chocolat. La bouche est charpentée, voir robuste, belle fraicheur marquée qui tend le vin, tanins soyeux enrobant tout juste la fraicheur, c'est acidulé du coup, sur la prune, le cassis, note de cuir, d'encre puis un côté Pims car combinaison de l'orange et du fond cacao/chocolat. La finale est fraiche, profonde, puissante par sa force, et belle persistance de prune, de cassis, le coté Pims et le fond de cuir, encre. Excellent 93 (17) Prêt à boire, mais peut se garder encore même si pas sûr qu'il se bonifie.

Et sinon :


Gigondas, Famille Perrin La Gille 2016 (vidéo 0:10) : Un nez intéressant, pas super expansif, mais profond, sur la prune, le cassis, note d'encre, graphite, puis d'épice de réglisse, d'orange sanguine, pointe garrigue, fond cacao. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, c'est dense, tanins soyeux, de la fraicheur et de la puissance aussi, sur la prune, le cassis, note d'encre, de graphite, profonde, sans être trop austère, pointe épice réglisse, orange sanguine, fond profil amer, cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante, et typé profonde, amer, à la limite de l'austère quand même, mais classe du coup, voir aristocratique, et persistance intéressante de prune, cassis, encre, graphite, épice et fond cacao. TB-Excellent 90+ (16+) car c'est complet et classe, ça manque d'un peu de friandise/gourmandise quand même pour surperformer


Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 (vidéo 1:30) : Un nez de cassis, de cerise, note d'élevage, plutôt bien intégré, boisé fraise-vanille, fumé, grillé, pointe plus profonde graphite, voir bois précieux cèdre, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, droite, de la fraicheur, justement enrobé par des tanins ronds, sur le cassis, la cerise, note d'élevage fraise-vanillé, puis plus végétale, poivron rouge grillé, petite pointe graphite, voir cèdre, fond balsamique. La finale est fraiche, voir vive, petite sècheresse de tanins, et persistance intéressante cassis, cerise, élevage boisé, un peu vanille, pointe cèdre, fond balsamique. TB 89 (16) Plutôt pas mal dans le contexte du millésime avec un élevage mieux intégré sur cette bouteille que la précédente, que j'avais mal gouté l'année dernière, car l'élevage s'était révélé assez outrancier.


Macon-Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2013 (vidéo 6:20) : Un nez friand, classe, de noble chardo, fruit blanc, note beurrée et grillée (fine réduction comme dirait Patrick) puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe vanillée légère, gourmande, fond d'amande, d'aubépine, de craie avec donc ce coté grillé/fumé. La bouche est droite, tendue, joli matière dense, beurrée au gras fin bien enrobant la fraicheur, sur le fruit blanc, puis le citron, le chèvrefeuille, avec sa pointe légèrement vanillée friande, c'est acidulé, sur un fond d'amande, craie, et ce grillé/fumé. La finale est fraiche, voir vive, on gagne en profondeur, et belle persistance de fruit blanc, de beurre, puis tarte citron, chevrefeuille, fond amande, aubépine et grillé fumé. Excellent 93 (17) C'est classe, bien élevé comme un beau chardo Beaunois. Encore quelques années pour gagner en complexité avec des aromes évolués, champignon noble, humus, sous-bois... et cela touchera le grand.

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 octobre 2021

WE tranquille : Pommard Epenots, Riesling Eichberg, Gigondas, Macon Chavigne Guffens

 Bonjour à tous,

L'armoire commence à se vider sérieusement, il va être temps d'aller ravitailler à Bougivival.

Du coup, tranquille ce WE, avec des classiques réconfortants pour ce premier WE d'automne pluvieux et froid.

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 0:40) : Un nez expressif, plutôt fin, de prune, note d'épice, réglisse, pointe garrigue, fond d'amamde et léger cacao. La bouche est corpulente droite, tanins ronds, c'est frais, tendu, structuré, sur la prune, note d'épice, pointe herbe séchée, fond amande. La finale est fraiche, tendue, empreinte un peu saillante, accrocheuse, et persistance intéressante. TB 90 (16) Pas une bouteille extraordinaire, et pas le millésime le plus festif de cette cuvée.

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2011 (vidéo 1:40) : Un nez appétant, de fruit blanc, pomme golden, mais des accents de poire aussi, note gourmande de brioche, beurre frais, puis plus amande, sésame et florale aubépine, fond léger fumé, voir tourbé avec sa composante humus, végétale. La bouche est droite, tendue, joli matière ronde qui enrobe, c'est friand, quasiment acidulée, sur la pomme plus granny, note plus grillé, brioche, plus élevage, pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, citron vert, noisette, fond amande grillé, sésame. La finale est fraiche, voir vive, presque puissante et jolie persistance plus acidulée tarte citron, noisette, amande et grillé/fumé. Excellent 93 (17) et bien dans l'esprit du diner bourgogne 2011 de cette semaine (voir article précédent) qui va mieux au blanc qu'au rouge.

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2012 (vidéo 4:00) : Un nez séduisant, de framboise, groseille, note épice typé réglisse, évoluant vers un léger mentholé, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau d'amande. La bouche est charpentée, assez droite, fraiche, tanins un poil fermes, c'est carré, un peu moins soyeux et délicat que d'habitude, sur la framboise la groseille, note fraiche végétale ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond noyau, amande. La finale est fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance de framboise mais surtout groseille, note végétale, ronce, pointe épice et fond noyau et amande. Excellent 93 (17) mais pas le meilleur millésime :-) de cette cuvée a date (a attendre, peut-être)

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012 (vidéo 7:30) : Un nez expressif, grande élégance, de reine claude, note d'agrume friande, de mandarine, de fleur d'oranger, pointe presque pate d'amande, sur un fond terpénique, cire d'abeille avec un léger tourbé. La bouche est ample à l'attaque, joli matière ronde, dense, précise, puis ça se tend, c'est frais, mais bien enrobé de cette matière soyeuse, sur la prune, la reine-claude, note d'agrume plus citronnée mais toujours une pointe d'orange, mandarine, sur un fond terpénique, entre cire, pétrole avec des accents tourbés, humus du sol, de la roche. La finale est fraiche, droite, salivante, presque saline, friande avec un côté acidulée et belle persistance de reine claude, d'agrume, mandarine, fleur d'oranger, et ces notes tourbées, sol, plus présentes et le fond terpénique. Excellent, moi j'adore, grand riesling tendue mais bien enrobée, jouant entre puissance et délicatesse. Excellent 94 (17,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 juillet 2021

WE 20 ans : Sauternes, Clos Haut Peyraguey 01, Gigondas Guigal, Vosne Romanée Guyon 06

Bonjour à tous,


Une semaine ou l'on a fêté les 20 ans de ma fille. Ce fût sobre car elle n'aime que les liquoreux :-) Du coup on a ouvert :

Sauternes, Chateau Clos Haut Peyraguay 2001 (vidéo 0:20) : Un nez expressif de fruit rôti, d'agrume confit, note épice thé de noel, puis plus hydromel, fond cire d'abeille puis tourbé. La bouche est dense, ample, grosse matière, bien tenue par une acidité bien marquée qui garde l'ensemble tonique, sur le fruit jaunes rôtis, puis plus agrume confit, orange, kumquat, note d'épice, d'hydromel et fond cire d'abeille et très tourbé, fumé. La finale est fraiche, gourmande, bien équilibrée et belle persistance de fruit rôti, d'épice, d'agrume confit, fond cire d'abeille et tourbe. Excellent 92 (17). Un vin qui s'assagit avec le temps, s'affine... 

Gigondas, Guigal 2016 :  Un nez séduisant de prune, cassis, note épice réglisse, pointe garrigue, fond fumé. La bouche est pleine, joli fraicheur, tanins soyeux et précis, équilibré, sur la prune, le cassis, note garrigue, les épices, fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante. TB-Excellent 91. Un vin très bien fait, je dirai comme d'hab, même si pas une énorme personnalité.

Vosne Romanée, Domaine Guyon En Orveaux 2006 (vidéo 3:00) : très joli nez à point, de framboise, groseille, note d'épice girofle, réglisse, puis du sous-bois, feuille morte, pointe boite à cigare, fond entre léger tabac, fumé et qui va devenir très cuir à 4H, grande classe. La bouche est charpentée, large, joli structure, tanins super soyeux, belle densité, de la fraicheur aussi qui rend l'ensemble tonique, c'est profond sur la groseille, la framboise, note d'épice girofle, réglisse, puis plus boite a cigare, pointe classe sous bois, feuille morte, champignon, fond tabac, fumé, et cuir. La finale est fraiche, tonique, presque puissante et longue persistance de groseille, framboise, épice girofle puis boite à cigare, pointe sous-bois, feuille morte, fond tabac et surtout cuir. Excellent 94 (17,5). Le super pinot à maturité, très beau vin. et enfin ces 2006 semblent (en tout cas celui-là) avoir gagné la complexité qui donne de la profondeur à leur austérité et leur côté mat de jeunesse...

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 mai 2021

Vins du WE : Chateauneuf Font Michelle 2001, Meursault Germain 17, Vosne Romanée Rion Beaumonts 08, Gigondas Guigal 18

Bonjour à tous,

On alterne le fond de l'armoire et le juste rentré, en attendant le 3 et la possibilité d'aller à la cave pour recharger l'armoire :-)

Châteauneuf du Pape, Font de Michelle Cuvée Gonet 2001 (vidéo 0:15) : Un nez de fruit noir et rouge, de figue aussi, note de cuir puis plus épice orientale, pointe orange sanguine, fond cacao puis tabac fumé. La bouche est robuste, droite, profonde, puissante, un peu alcool kirch, tanins soyeux, sur le fruit noir, puis la figue, note de cuir marqué, pointe épice orientale, puis orange sanguine, fond tabac fumé mais cuir dominant. La finale est fraiche, tonique, puissante, un peu marqué alcool, kirch et persistance longue sur le fruit noir et rouge, puis la figue, le cuir, fond tabac fumé. Excellent 92 (16,5+) mais c'est puissant, et je trouve ça presque un peu fatiguant, lourd sur la durée. C'est moins mon délire maintenant ces vins puissants. Et cette 12eme et dernière bouteille, achetée à l'époque (ou d'ailleurs cela valait 24 €), aura fait le job mais j'imaginais surement à ce moment là que j'y prendrais plus de plaisir :-) On change...

Meursault, Domaine Henri Germain 2017 (vidéo 3:25) : Un très joli nez, pure, net, de fruit blanc, poire marquée, note de noisette, pointe chèvrefeuille, puis légère brioche, beurre frais, fond d'amande, aubépine puis plus crayeux, roche, très élégant. La bouche est large, ample puis se tend, joli matière soyeuse, c'est frais, légèrement acidulé, précis, sur la poire, puis plus citronnée, chèvrefeuille, note légèrement brioche, beurre, fond amande de roche de craie. La finale est fraiche, droite, pleine, et belle persistance de poire, puis pointe citron, chèvrefeuille, fond amande, de craie. Excellent 91-92 (16,5+) superbe Meursault village, pure, net, précis.

Vosne Romanée, Daniel Rion Les Beaumonts 2008 (vidéo 5:20) : Un nez séduisant, pointue, de groseille, de framboise, note marquée mais apportant de la complexité entre grillé (réduc) et boisé fût, puis fraiche de ronce, végétale, sous-bois, pointe épice girofle, fond fumé et moka. La bouche est droite, tendue, jolis tanins soyeux, fins et précis qui enrobent bien cette fraicheur, voir vivacité, sur le fruit rouge un peu sauvage, groseille, framboise, note épice girofle, puis ronce, sous-bois, fond fumé, moka plus en retrait. La finale est fraiche, voir vive, tonique, mais suffisamment enrobée, et belle persistance groseille, framboise, girofle, ronce, rafle et fond léger moka. Pas mon type de millésime préféré Mais ici, la matière enrobe suffisamment, les tanins sont fins et beaux, le côté vif, frais est dynamique et la persistance longue participe à en faire un excellent vin 93 (17)

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 9:00) : Nez expressif fruit noir, cerise burlat, prune, note épice, ponte amande, fond noyau, cacao. La bouche est corpulente, droite, tanins ronds, de la fraicheur, sur la cerise noire, la prune, note épice réglisse, plus marqué, pointe garrigue, fond amande puis plus noyau, cacao. La finale est fraiche tonique, plus friande, cerise burlat, prune, note épice et fond amande cacao. TB 88 (15).

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 janvier 2021

Les vins du WE : Gigondas Guigal 15, Macon Guffens 16, Beausejour Duffau Lagarosse 05, Volnay Caillerets Rebourgeon 18, Volnay Voillot 17

Bonjour à tous,

WE de cuisine et de réconfort et pour s'accorder au couvre-feu, nous, on a sorti le pot... Mais quel vin ouvrir avec le pot au feu. A priori tous les vins rouges vont bien, donc généralement, dans ce cas, on ouvre ceux qu'on préfère :-) Pour moi ce sera donc un Pinot bourguignon, mais j'avais envie de voir autre chose, j'ai donc consulter la référence/bible des accords mats-vins le livre de Philippe Bourguignon. Il conseille de nombreux vins, effectivement, en dehors du très classique Gamay avec un peu de structure (Morgon...), le pinot en version Volnay, ce que j'avais prévu (même si j'étais plutôt sur Gevrey pour avoir de la structure, de la puissance), mais du coup j'ai sorti un Volnay Caillerets, vin puissant, structuré, en plus, là tout jeune. Et il conseille Saint-Emilion ou Pomerol. Je vois bien l'idée dans les 2 cas, le côté moelleux du Pomerol, la structure et profondeur du St Em. Le Saint-Emilion m'a donné envie, j'en ai un qui me fait de l'œil, ni trop vieux, ni trop jeune... et c'est parti :-) Avec avant 2 vins pour accompagner nos repas de vendredi et samedi midi.

Gigondas, Guigal 2015 (vidéo 0:15) : Un nez friand mais discret, plus fruit rouge que prune/fruit noir qu'habituellement, les notes se font plus florales qu'épice, rose, patchouli voir bonbon anglais (???), on a quand même la pointe garrigue, herbe séchée, mais le fond est plus amande que cacao. Surprenant, je suis même retourner voir si je ne mettais pas trompé de bouteille... Mais, non. La bouche est un peu plus conforme, charpentée, tanins ronds mais un peu strict, manque de détente, de la fraicheur, et de la puissance, sur le fruit plus noir, la prune, note quoique florale de rose, évoluent vers la réglisse plus classique, le fond gardant ce cote amande et se teinte de cacao. La finale est fraiche, puissante, tonique, l'empreinte accroche encore, un poil astringente/séchante, et une persistance qui garde ce côté mix RhoneSud et Beaujolais... Un vin étonnant ou une boutelle étonnante... TB 89 (15,5)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Le Chavigne 2016 (vidéo 1:35) : Un nez appétant, sans réduction grillé, mais très fruit blanc, puis jaune, mûr, note chèvrefeuille, tarte citron meringué, pointe beurrée, sur un fond amande, un côté mentholé frais, pointe sésame grillé. La bouche est large, du volume, de la matière ronde, léger gras, sur le fruit jaune mûr, note chèvrefeuille, puis plus beurrée, fond amande fraiche, léger sésame grillé. La finale est droite, précise, fraiche, qui prend de la rondeur, puis de la puissance, persistance intéressante de fruit jaune mûr, note beurrée, chèvrefeuille, fond amande et sésame grillé. TB-Excellent 91 (16,5) Moins de côté grillé, plus de fruit que sur d'autres millésimes mais toujours aussi bien fait, gourmand et élégant... Bravo pour la régularité qui ne se dément pas, année après année.

Saint-Emilion, Chateau Beausejour Duffau Lagarosse 2005 (vidéo 3:40) : Un nez à l'ouverture comprimé, profond, avec encore des note vanilles légères d'élevage, idem en bouche… 24H plus tard, ça commence à s'exprimer mais pour les intellectuels, analytiques du vin. Sur le cassis, le fruit noir, notes profonde qui dominent encore, un peu austère, d'encre, de suie, pointe tabac, fumé, sur un fond balsamique avec un côté menthol/eucalyptus. La bouche est charpentée, droite, tendue, puissante, les tanins sont soyeux à l'attaque, précis et fins, mais encore rigides, accrocheurs en finale, sur le fruit noir, le cassis, note d'encre, de suie, note épice plus présente, cèdre, bois précieux, fond plus tabac, fumé, et un côté balsamique. La finale est puissante, tendue, bien enrobée même si les tanins manquent encore de moelleux, et très belle persistance, longue de cassis, d'encre, de suie, d'épice cèdre, bois précieux sur ce fond tabac, balsamique. Formellement, tout y est mais le vin est encore comprimé, tendu, une boule de muscle... Mais attention si ça se libère (dans 10-15 ans) y'a énorme potentiel :-) Je reprendrais la notation de Daniel Sériot bien pratique dans ce genre de cas ;-). Note formelle 94-96 (18), note plaisir 90-91 (16,5) car il faut aller dépasser ce côté austère actuelle, droit, profond, comprimé... :-)

Volnay, Rebourgeon Mure Les Caillerets 2018 (vidéo 8:40) : Un nez qui reste expressif, avec de très belles notes de cerise, fruit rouge, pointe de prune, puis des note d'épice légère, une pointe fraiche ronce, sur un fond sérieux, noyau, carroube. La bouche est déjà superbe, charpentée, ample, droite, de beaux tanins soyeux, précis, c'est puissant, profond, sur la cerise burlat, note épice, puis ronce sous-bois, fond noyau, amande. La finale est fraiche toujours surprenant sur ces 2018, pleine, et belle persistance cerise burlat, fruit rouge, note ronce, sous-bois, pointe épice et fond noyau, amande Excellent 94-96 (17,5+). Un vin qui a tout pour donner une grande quille dans 15-20 ans

Saint-Joseph, Cuilleron Serines 2017 (vidéo 11:05) : Un nez complet, plutôt harmonieux, de cassis, note réglisse, puis pain d'épice, pointe poivre, fond balsamique. La bouche est corpulente, pleine, de la fraicheur, jolis tanins soyeux, sur le cassis, note plus poivrée, pointe plus florale agréable, fond balsamique, moka. La finale est fraiche et persistance intéressante cassis, réglisse, poivre, fond moka et balsamique. TB 89 (15,5). Un classique bien fait, bien agréable.

Amicalement, Matthieu