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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 11 décembre 2022

WE Bourgogne : Chambertin, Grand Echezeaux, Clos des Lambrays, Las Cases, Lagune, Clos Saint Jacques...

 Bonjour à tous,


Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...

Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.

Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.

Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)


D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.

Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.


Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions. 


Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.

Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.

Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.

Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.

Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)

Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)

Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).

Amicalement, Matthieu



jeudi 18 mars 2021

Enfin en Bourgogne juste avant le 3eme confinement : première vidéo le millésime 2019 et 2020 au domaine Chicotot

Bonjour à tous,

RikRak mais c'est passé on est parti jeudi matin, enfin, après 6 mois d'attente, de report pour la visite des domaines bourguignons. première escale Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges


Amicalement Matthieu

dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....

samedi 3 décembre 2011

WE bourgogne 2011 : colonie de vacance

Bonjour à tous,

 Notre classique WE Bourgogne de fin novembre a tourné à la colonie de vacance cette année !!! Pas un repas sans moins de 10 personnes. Mais l’occasion de croiser Dany et sa charmante femme, des suisses en vadrouille, des parisiens égarés, il ne manquait qu’un Nancéen trop pressé pour faire de Meursault, le lieu DCien le plus people du WE ;-)

Pas pris beaucoup de note cette année, décidé avant tout à profiter dans les brefs moments sans organisation à gérer.

Personnellement, 2010 est un millésime que j’apprécie, en blanc comme en rouge, équilibre, joli maturité avec tension et énergie. M’a fait penser à 2005 avec moins de force, d’énergie interne, et un peu moins de matière.



Entre diners (photos du diner master) et visites, beaucoup de vins dégustés. Des 2008 très digestes, dont l’acidité se trouve de mieux en mieux enrobé par la matière, des 2009 assez inégaux, de bons vins assez faciles mais un peu "plan plan" parfois, un style tendre, des réussites magistrales lorsque la matière et la fraicheur sont bien combinés (Derrière la Grange d’Amiot Servelle !!!!!).
Les plus beaux vins dégustés :

Pommard Rugiens Voillot 69 : tout y est, aromatique, équilibre, puissance et douceur, dynamisme et longueur. Grand terroir, beau millésime et le domaine Voillot.

Meursault Bouche Chères BC 2005 : Immense magie entre matière, délicatesse, légereté, densité, équilibre. Le plus beau blanc du WE. (et 2010 s’annonce dans la même veine !)



Ducru Beaucaillou 86 : grand vin rive gauche, élégance, classe, longueur, profondeur.

Leoville poyferre 78 : Gourmandise, rondeur, tout en gardant complexité et finesse.

Chassagne Cailleret Morey Coffinet 2010 : d’habitude, ce n’est pas mon préféré chez Thibault. Cette année je l’ai trouvé magistral. Aérien, puissant, en harmonie de bout en bout, une révélation, peut-être le plus beau vin chez Thibault cette année (Bouche Chère chez Patrick, du même acabit)



Chambolle Derrire la Grange Amiot Servelle 2009 : potentiel immense, énorme matière soyeuse à peine sauvage, profondeur, aromatique superbe, fraicheur surprenante, persistance hors classe, pas le profil d’épinal du chambolle, mais le profil du grand vin.

Vosne Romanée Beaumont Rion 08 : tendu, élégant, salin, fin, précis, un Beaumont très classique entre soyeux vosnien et profondeur.



Volnay Village Rebourgeon Mure 62 : quoi, ça, un village 62 ?! Et oui monsieur (certes 40% de 1er cru) mais quel vin. Complexe, fruit, café, cuir, bouche soyeuse, harmonieuse, finale dynamique. Incroyable (mais pas surprenant tant la qualité des vins du domaine sont à l’opposé de sa faible notoriété, mais pas localement). Volnay Cailleret, Pommard Clos Arvelet et Grands Epenots 08 et 09 de grande classe.

Marsanay Champs Salomon 2009 de Bart, un vin magnifique, l'archétype du grand 2009, de la matière, de la maturité mais aussi de la fraicheur, grande bouteille à 15 €..., je dis ça, je dis rien...



De très beaux blancs : Chassagne MC Romanée 2010 : très complet, harmonieux, bel équilibre et grande tension ; Meursault Cras 2006 BC : très beau, caressant sans lourdeur, séduisant sans fardage, très beau vin ; Meursault Charmes 95 : évolué, long, complexe ; Meursault Poruzots Jobard 07 et 08 : un Meursault puissant, de la matière, de la densité et de beaux équilibres.



De très beaux rouges : St Chinian Terrasse Grillées Moulinier 98 : une côte rotie qui s’ignore, une syrah lardé et fûmé à souhait, belle bouche soyeuse et profonde ; Chasse splean 90 pour vous redonner le moral, un 90 excellemment réussie, un grand cru classé ?, non un Bourgeois d’un grand millésime ; Pommard Charmot vaudoisey creusefond 2005, un grand cru ? non, un grand millésime, un beau terroir, un bon vigneron. Intensité, précision, densité, longueur, tout y est. Pommard Rugiens Voillot 91, un millésime pas réputé mais un grand terroir et grand vigneron, et voilà une grande bouteille. Léoville Barton 2008 : nez d’un bordeaux jeune mais déjà de la complexité, bouche superbe tanins soyeux, équilibre, longueur et grande persistance.



Et beaucoup d’autres…



Amicalement, Matthieu

samedi 4 décembre 2010

WE Bourgogne en neige et gravité

Bonjour à tous,

Ce WE, notre visite annuelle en terre Bourguignone aurait pu ressembler à un WE de ski ! Spectacle magnifique des deux côtes sous 5 cm de neige ou pour une fois, il faisait beaucoup plus chaud en cave qu’à l’extérieur. Ici la vue à la sortie de la cave du domaine Henri Germain à Meursault :



Nombreuses visites et repas magnifiques au programme. Dégustation de 2008, 2009 et chez certains 2010. La dégustation des 2008 en bouteille, un an après leur dégustation sur fût, et en comparaison des 2009 bu au même stade, m’a permis de comprendre d’une part, l’effet élevage (des acidités sur les 2008 très saillantes sur fût, plus enrobées en bouteille) et d’autre part, l’effet millésime, des 2009 avec des structures plus amples, rondes, des matières plus expressives, et chez les vignerons ou nous avons goutté aucun confit ou sensation sucré, mais des vins délicats, aériens, séducteurs en diable, avec de très beaux équilibres car les finales ne sont pas molles mais bien tenus par des matières « minérales » diront certains.

Mes coups de cœurs cette année, chez les différents vignerons :
Gevrey, RT 2009, superbes vins, denses mais délicats et aériens sans jamais perdre leur fraicheur.
- Etelois comme d’hab, superbe d’élégance et de délicatesse avec une finale tendue et d’une persistance digne d’un 1erC. 91-93
- Cherbaude, cette année, m’a fait craquer : sexy, moelleux, mûr, gourmand, sans mollesse, ni rôti. Pas un vin d’esthète, un vin de jouisseur : Grand 93-95
- Clos Prieur : égal à lui-même, charpenté, puissant, grosse matière mais belle élégance, profondeur, longueur 93-95
- Autre 1erC et GC : Combotte assez souple, Corbeaux robuste, petit chapelle tout en dentelle, un vin ciselé (90-92), Latricières, large charpentée, soyeux 94-96
- Chapelle, assemblage des parcelle Gémeaux (droit, profond, tendue assez austère) et En Chapelle (robuste, grosse matière soyeuse, mûr, finale explosive), qui rendent le cru absolument magnifique pour moi, l’un et l’autre se complétant parfaitement. J’adore Chapelle et ce millésime lui va génialement. 95-100
- Evidemment le Chambertin est Hors Classe car il combine ici le côté mûr, puissant, le côté frais nerveux, le côté sexy des tanins soyeux, une matière fines, dense, ciselée, un équilibre aérien, des arômes d’une complexité folle avec la fleur, les épices, la réglisse, le fûmé, …
Chambolle, Amiot Servelle, dégustation des 2008 : des vins représentatifs de leur millésime, un peu plus difficile d’accès car nettement plus tendue avec pour ma part :
- Un Chambolle Les Plantes : une belle matière, dense, large enveloppant bien la fraicheur du millsésime 89-91
- Derrière la Grange que j’adore d’habitude, je l’ai trouvé un peu en retrait sur ce millésime, sa puissance ressortant un peu brutalement 90-92
- Une Amoureuse superbe de finesse, d’élégance, d’équilibre avec pourtant, une matière dense, une énergie incroyable 93-95
Marsannay, Domaine Bart : des 2008 superbes ! J’ai trouvé une très grande maitrise de ce millésime avec des vins mûrs, enrobant parfaitement la fraicheur du millésime donnant des vins très purs, profonds mais qui restent très gourmands ! Bravo à l’équipe du domaine
- Marsannay Finotte : Charnue, large, un style plutôt souple, 86-88
- Marsannay Longeroie : corpulent, droit, plein, avec des notes fûmés issus du terroir (je me suis fait avoir car le vin ne voit pas de fût) 88-90
- Marsannay Grandes Vignes : Plus mûr, avec même une note kirchée, plus gourmand mais une finale un peu plus dur 88-90
- Marsannay Champs Salomon : plus de profondeur et une finale longue et persistante, très beau vin : 90-92
- Fixin 1erC : charpentrée, droit long, finale tendue. 89-91
- Clos de Beze : On gagne en complexité avec un peu plus de boisé mais surtout la ronce, l’humus, la terre, magnifique amplitude en bouche soutenu par la fraicheur du millésime qui donne à la finale puissante, une persistance tout en délicatesse. Grand vin 93-95
- Le pauvre Bonne Marre 2007 s’en est trouvé un peu souple et pataud entre ces 2008 parfaitement réussis
Domaine Voillot, on ne présente plus le domaine sur DC, des 2009 qui feront date, comme tous les ans d’ailleurs J. Mes coups de cœur cette année


- Meursault Cras : beau vin, à la bouche ample, à la matière riche mais parfaitement tenue, tendue et une finale longue charmeuse profonde et très équilibrée. Très beau Cras 90-92
- Volnay Village : j’adore, large, matière délicate, pointe de gourmandise, extra 88-90 et quel rapport Q/P (17€, je crois) !
- Fremiets comme d’hab : Nez expressif, une bouche soyeuse, finale élégante 90-92
- Champans : toujours aussi beau et à nouveau quel rapport Q/P (<30€)… Nez complexe, bouche superlative de finesse, de densité, de soyeux, finale équilibre et persistance d’école. HC 95-100
- Autre 1erC Volnay : Cailleret, puissant, plus carré, Brouillard, grosse attaque et finale plus souple
- Pommard Epenot : un vin gourmand, ample, délicat, une grande facilité à être bû, j’aime beaucoup ce cru, pas forcément complexe, mais tellement convivial. 89-91
- Pezerolles, toujours cette bombe épicée, fruitée, moka, bouche dense, intense, juteuse, et une finale terriblement expressive ce jour là. 95-98
- Rugiens, un peu en dedans et fermé, mais forcément, un cru plus sérré, grosse matière, densité, puissance. 94-96
Domaine BC : des 2009 riches, tout en charme, rondeur, beaucoup d’harmonie avec un côté aérien, délicat mais sans mollesse et, dans mon souvenir (pas pris de note) en particulier un très beau Cras, un grand village VV, et des Goutte d’Or, puissante, riche et une touche de gras diablement séductrice. Des 2008 magnifiques, mais j'y reviendrai avec les diners car bu à table.
Domaine Henri Germain 2009 : des profils plus tendus, plus terrien que chez BC, structure plus marquée

- Meursault Chevalière, rond et enveloppant, Meursault Charmes, riche, droit, long dans sa finale, Chassagne Morgeot : en souplesse, gras, finale qui a du peps
- Limozin : riche, belle matière avec une touche de gras aussi, finale aérienne juste équilibre matière, fraîcheur 90-92
- Perrières : superbe trame tendue, structurée avec une matière, ciselée, enveloppante, fine, dense, toujours ce petit gras qui accompagne la fraicheur finale, long, grande persistance crayeuse 94-96+
Domaine Langoureau 2009 : une dégustation trop rapide car la neige a perturbé les RDVs. En Remilly, égal à lui même, qui donne un vin « encore plus » cette année, plus gras, plus riche, mais du coup plus souple.
Domaine Morey Coffinet 2009 : Une gamme superbe, comme souvent, des vins équilibrés entre matière ample et structure droite, souvent riche aussi, mais jamais lourd.
- Générique Chardonnay, très bien 87-89
- Chassagne Village : top, un très beau village, délicat, dense, et punchy en finale 89-91
- Chassagne1erC : Cailleret(88-90), grosse matière, douceur, plus souple que village, Dents de Chien (89-91) : pralin au nez, bouche ample attaque, finale fluide, Fairande (88-90): exotique, bouche un poil confit, crayeuse, mûr, finale souple
- La Romanée : bouche ronde grasse sur une structure droite, finale raffinée enveloppante tout en gardant de la longueur 91-93
- En Remilly : gros coup de cœur encore avec ce cru intense superbe harmonie structure matière, grande pureté de poire, fleur de vigne, noisette, pralin, finale à couper le souffle d’élégance, d’amplitude, de gourmandise, pas le plus nerveux, pas le plus complexe mais le plus sexy assurément ! 92-94
- Blanchot dessus : Nez plus crayeux, structure droite, plus de fraicheur et grande élégance en finale, 91-93
- Puligny Pucelle : précision, densité, finesse, « fraicheur », profondeur, finale dynamique longue droite sur le pralin à tomber 94-96+
- Batard : nez pralin réglisse zan, envoutant, bouche pure, caressante, puissante dans finale mais contrôlé par une tension sous-jacente jouissive… 95 + (l’assemblage Celeste, porte bien son nom, un Batard en version un peu plus gras, plus aérien, moins terrien, moins tendue)

Des visites toujours aussi enrichissantes avec des vignerons toujours accueillants, grands sourires et parfois même franche rigolade, surtout quand le Parisien que je suis, essaye candidement de soutirer le vin du fût par gravité… J’aurai au moins compris que soutirer signifie que l’on repasse en cuve (et pas juste directement de fût à fût), et donc, généralement à l’étage du dessus… Newton et JPC en rigole encore…

Un WE avec de nombreux repas dégustation et rencontre sympathique que je relaterai ultérieurement.
Amicalement Matthieu

vendredi 30 juillet 2010

Vendredi du vin, oenotourisme : Vosne Romanée Rion 2007

Bonjour à tous,

Aujourd'hui c'est vendredi du vin sur le thème oenotourisme lancé par Patrick de Monomaniaquement Alsace, ce qui, une fois le titre annoncé, explique l'envie de découverte... Quoique Patrick soit loin d'être si sectaire au vu de ces dégustations...

Alors Oeno Tourisme, s'il y a bien un terme qui me parle c'est oeno, parce que pour la partie Tourisme, je me sens beaucoup moins concerné. D'abord parce qu'on ne peut pas découvrir un vignoble ou plutôt un terroir en touriste. Ne dit-on pas dans le langage courant qu'il est venu en touriste, c'est à dire sans aucune implication... Peut-on découvrir un terroir, donc une typologie, une géographie, un mode cultural, et surtout des hommes en touriste ? Le terroir n 'est pas un spectacle que l'on regarde du haut de la butte ou depuis la terrasse d'un café en sirotant un coca...

Et pourtant, ma dernière expérience oeno-tourisme est passé par la case terrasse à Meursault et couchage chez l'habitant, chez le local, l'autotochtone quoi ! Le contetxe : coup de fil de la mère du meilleur ami de mon fils : "nous souhaiterions inviter votre fils dans notre maison pendant les vacance de juillet", Très bien, et ou se situe votre maison : "à Saint Romain, à côté de Beaune" !!!!!! Bien sûr, pas de problème, quelle bonne idée et je vous le déposerai moi-même. Quelques coups de fil plus tard, voilà comment ma première excursion de juillet fût une oeno-escale du côté de Meursault. La gentillesse des Buisson Essa me permettant même de profiter des chambres de vendangeur ! Avec effectivement, diner en terrasse pour discuter de la vie, du terroir, des hommes autour de quelques bouteilles apportées pour l'occasion. Et le lendemain descente en cave du côté de Gevrey chez Louis Boillot (dégustation commenté ici) et passage à Vosne Romanée chez Daniel Rion, cela faisait bien 2 ans que je ne les avais visité.
Bien sûr, je suis parti avec quelques bouteilles, comme on emporte des souvenirs, et le vin, ce sera celui là :

Vosne Romanée Domaine Daniel Rion 2007 : Une belle couleur rubis clair, un nez séduisant, gourmand même, de fruit mûr, griotte, mûre, framboise sur un fond délicat de ronce, de sous-bois, de pivoine et des petites notes fûmées. La bouche est charnue mais très sapide et avec beaucoup de présence dès l'attaque, des tanins larges soyeux dans une structure droite, avec du fruit mûr, de la ronce, des notes épices réglisse/zan. La finale est tonique, sur le fruit bien mûr, un fond de ronce, et de belles notes épicées. Pas la persistance d'un grand cru bien sûr, mais pour 20 €, que voilà une jolie bouteille surtout dans son milieu de bouche très "vosnien" et très classique. Très Bien 88-90.


Alors, finalement, mon petit périple bourguignon, c'est de l'oenotourisme peut-être !

Amicalement, Matthieu

mercredi 16 décembre 2009

WE 1000* J2 : Chassagne Montrachet Batard Puligny Meursault

Bonsoir à tous,

A peine remis de nos émotions, nous remettons le couvert le samedi en commençant par le Domaine Henri Germain à Meursault.
Nous sommes chaleureusement acceuilli par Jean-François qui nous expliquera la philosophie du domaine et ses vins. Personnellement, j'ai trouvé les nez assez discret mais surtout un peu masqué par des arômes de type poudre sans ce que soit typique d'une réduction , je signale que je suis le seul à avoir eu cette sensation , par contre les bouches....Nous commençons par les 2008

Meursault VV : nez de poire, note grillée, bouche droite traçante poire, miel, matière encore en retrait, finale fraiche longue aromatique TB 86-88

Meursault Limozin : Nez de noisette, pralin, fond beurré, bouche droite, de l'allonge, belle matière enrobante, pointe crayeuse, finale ronde ample, très salivante TB+88-90

Meursault charmes : Nez discret, pointe mentholée, buche attaque plus large, plus de gras, puis ça s'étire avce de l'allonge sur trame légèrement acidulé, finale droite, crayeuse. TB+Ex 90-92. Un Charmes plus droit que celui de BC, un peu plus austère, en tout cas en jeunesse !

Meursault Perrières : Nez complexe de coing, de noisette, pralin fond fûmé, bouche délicate à l'attaque puis ça monte en puissance sur une trame enveloppé d'une matière riche, dynamique, équilibrée, finale puissante longue très persistante, superbe vin ! Excellent 93-95

Chassagne Fairandes : nez poire, plus mentholée, note d'amende, bouche plus droite, acidulé, matière plus grasse moins délicate, finale équilibrée souple, voluptueuse. TB+ 89-91

Puis jean-françois nous propose de gouter 2007 :

Meursault Chevalière 07 : Nez grillé, poire, amende, bouche tendue droite, belle matière, finale suave longue précise TB 89

Meursault Limozin : Nez grillé réduit puis poire sur fon fûmé, bouche plus délié, note fleurie, toucher rond aérien, finale équilibrée large TB 90

Meursault Charmes 07 : Nez de frangipane, pointe d'amende, bouche droite, serrée, trame rectiligne, matière encore un peu fermée, finale droite, retenue mais vigueur et force sur une grande longueur. Je pense que cela pourrait faire excellent dans quelques années...TB+Ex 90+

Meursault Perrières 07 : Nez noisette, menthol, grillée, bouche plus large avec une attaque douce, puis très beau développemnt, grande amplitude jusque dans une finale riche intense longue. Ex 92 94

Amusé par nos commentaires, Jean-François sort une bouteille et nous propose de reconnaitre... Comme nous sommes joueur, on attaque
Nez truffé, champignon sur fond grillé, bouche délicate, large à l'attaque puis belle trame droite matière enveloppante, ronde, finale ample, large. Après quelques échanges, nous proposons Limozin, pour le millésime le côté champignon nous amène au départ pré 2000, sur un millésime équilibré. pour le millésime on est surpris, car c'est un millésime mûr 2000, pour le cru on a tout bon !

De plus en plus amusé, JF part en fond de cave et revient avec une bouteille. Nez réduit grillé puis champignon, amende, bouche plus large, belle matière ronde à l'attaque, sur des arômes fruit jaune miéllé, sur une trame droite, la finale est envelloppante, longue sur le même équilibre, ample, sur la poire, la noisette... Pour moi ça fait très Charmes dont la matière s'est épanouie et là le roi du millésime envoie, ça c'est 99 ! Nous annoncons donc Charmes 99. Tout bon, on aurait dû parier une caisse de Perrières ;-) !

Nous gouttons les rouges, le Meursault Clos des mouches 07, un nez friand de framboise, groseille, note de sous-bois, bouche svelte mais large, délicate, intense aromatiquement avec des tanin soyeux, finale large, souple belle persistance. Un vin qui n'est pas d'une grande concentration, éviter les plats roboratifs, mais sur une bonne grillade en été, quel régal... TB 89
La version 05 est classe ouverte, le nez tire plus sur le fruit noir mûr, ronce, réglisse, a nouveau bouche svelte, délicate, large mûr avec une finale persistante. TB+90

Au final très belle dégustation, avec des Meursaults d'une grande droiture, et des matières toujours délicate, dans des bouche remarquablement construites. A tel point, que nous, pauvres amateur, sommes capable de reconnaitre les terroirs... C'est dire comme Jean-François doit les respecter et les vinifier en gardant à chacun d'eux leur style ! Je les ressent sont un plus austère que ceux de BC en jeunesse.

Au Cellier Volnaysien, nous tombons sur un Volnay Fremiet 90 à la carte, de... Joseph Voillot, la décision n'a pas été longue à prendre. Et nous replongeons avec volupté dans la grace et le bonheur d'un vin vinifié par Jean-Pierre cette fois qui n'a rien envié à ces illustres ainés, sauf son age. ex 92. Le Chassagne La Romanée 2006 de Bachelet-Ramonet ne fait pas l'unanilité, je dirai qu'il est assez "passe partout" très agréble mais il manque de race et de peps en finale pour une Romanée TB 87

Serge et moi filons ensuite chez Morey Coffinet ou nous attend Thibault pendant que les autres chargent les voitures avec les vins de jean-Pierre, il y en a tellement, qu'ils n'arriveront même pas à finir avant le RDV suivant... Tant pis pour eux, ils vont rater une dégustation très intéressante, sympathique, vrai, franche comme j'aime, un grand merci à Thibault. Je passe les 2009 car je n'ai pas pris de note, mais j'en garde un très bon souvenir avec des matières rondes pleines dans des ensembles très fruités et gourmands, dans un style souple. Pour les 2008 :

Chassagne : Nez de fruit jaune, sur fond beurrée, amende, bouche large, joli gras bien contre-balancé par la fraicheur, finale équilibrée sur des notes crayeuses TB 88

En Remilly : Nez d'amende de craie, fond beurrée, bouche droite traçante, finale fraiche longue élégante sur le fruit jaune la craie, c'est très salivant, j'aime beaucoup TB+ 90-92

Cailleret : Nez noisette, pralin, bouche beurrée attaque sur le gras, matière ronde, craie, coing, beurrée, finale enveloppée TB 88

La Romanée : Nez de noisette, amende, coing, bouche attaque stricte, droite puis la matière ronde se déploie avec des arômes de coing, des notes grillées, finale ample longue persistante, note saline. TB-Ex 89-91

Farendes : nez de fruit jaune mûr, note de fruit exotique, bouche large, matière opulante, finale souple grillée fruit mûr. TB 88-90

Blanchot dessus : Nez grillé, bouche fine délicate longue, finale aérienne Ex 90-92

Dent de Chien : Nez grillé discret, bouche tout en rondeur, douce, enveloppante mais avec finesse et reposant sur une trame qui se relance dans une finale précise longue. Ex 92-94

Puligny Pucelles : Nez superbe, complexe, fruit, craie, note mentholée, bouche droite trame tendue, beaucoup d'allonge, matière grande élégance, finale longue tendue. Superbe ! Ex 93-95
A peine le temps de gouter le Batard, sans prendre de note car Thibault doit partir mais il faut encore chargée la voiture, avec les cartons de Remilly, Dent de chien et Pucelles (en plus du Chardonnay que j'adore)...

De retour à Paris, en saisissant mon livre de cave, je me rends compte que j'ai pris exactement les mêmes crus que l'année dernière ! En partant du principe que mon gout a peu évolué d'une année sur l'autre, je ne peux que féliciter Thibault car là encore, il sait parfaitement garder l'identité de ses terroirs d'un millésime à l'autre ! Ses vins gardant leurs caractéristiques propres qui sont celles qui m'ont à nouveau séduit cette année. Chapeau bas Monsieur !

Enfin, nous allons chez Sylvain Langoureau mais il est tard et je ne fais pas la dégustation, car de toute façon, j'aime bien le style, la chair, l'allonge et la tension que Sylvain met dans ses Saint-Aubin. j'ai juste gouté le toujours remarquable En Remilly, une version plus droite, plus traçante que celle de Thibault sur Chassagne.

Pendant que les derniers stackanovistes s'arretent chez Vaudoisey Creusefond, nous allons avec Stépjane et mathieu, faire les courses pour le dîner et les cadeaux pour nos femmes. Tout content, nous revenons au gite avec des tomates farcies et des flans aux girolles pour la grande dégustation Bleu-Black de ce soir...

jeudi 3 décembre 2009

Un WE au 1000 étoiles : ma perception du millésime 2008 en Bourgogne

Bonjour à tous,

Cela faisait déjà plusieurs mois que nous attendions avec impatience ce dernier WE de Novembre. Préparé depuis septembre, les échanges de mail s'étaient intensifiés au mois d'octobre pour régler le bal des visites et des RDV de la multitude de vignerons que notre petit groupe d'amateur passionné Parisien patchworké d'un couple colmaro-angevin et d'un ami provenso-suisse, souhaitait rencontré. De grandes discussions en organisation millimétrée, le programme s'annoncait alléchant. Chacun choisissant ses RDVs, car malheureusement aucun de nous n'a le don d'ubiquité ! Pas moins de 14 RDV étalés sur 2 jours et demi et agrémenté de deux invitations et d'un match... Tout un programme.

Vignerons visités, sur Gevrey : Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin, Lucien Boillot ; sur Chambolle : JF Mugnier, Ghislaine Barthod, Christian Amiot ; sur Volnay : Joseph Voillot ; sur Pommard : Vaudoisey Creusefond ; sur Meursault : Henri Germain, Buisson Charles ; sur Chassagne : Morey Coffinet ; sur Morey : Castagnier ; sur Saint Aubin : Sylvain Langoureau et je crois que l'un d'entre nous a pu aller visiter son ami au Clos de Tart, le chanceux !
Concernant les vins et le millésime, la dégustation sur fût est toujours à lire avec des pincettes, et c'est le moins que l'on puisse dire... Entre l'état d'avancement des vins, malo en cours, terminé... les soutirages et sulfitages qui commencent à se faire, les vins gôutés peuvent se présenter très différemment d'un cru à l'autre, d'un domaine à l'autre.

Je dirai simplement qu'à pareil époque le millésime 2007 se goutait beaucoup plus souple, donc plus facile et gourmand que le 2008. Ce millésime 2008, récolté fin septembre dans la plus part des cas, soit une date de vendange classique pour les millésimes pré 2000 mais plutôt un peu plus tard pour les millésime post 2000, possède une personnalité forte.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé les vins rouges avec des structures tendues, fraiches, droites. Beaucoup présentent des matières serrées avec des tanins assez ronds mais parfois la fraicheur prend un peu le pas sur la chair, ce qui peut donner des finales traçantes, voir un peu agressives avec des tanins un peu saillants. Actuellement, les vins de la côte de Nuit sont un peu plus marqués de ce caractère que ceux de la côte de Beaune qui semblent un petit peu plus équilibrés, ou en tout cas, le caractère marqué frais se sent un peu moins. Si la matière s'étoffe avec le temp, cela pourrait donner de très jolis vins dans quelques années. De ma petite et faible expérience, je souhaite que la matière enrobe la fraicheur pour éviter un type 96 et que la densité s'épanouisse pour être plus "gourmand", "moelleux" que 2001. Mais c'est ma petite expérience !

Sur les blancs, 4 domaines visités, le caractère frais est plus enrobé par la richesse de la matière ce qui donne des profils assez élégant et surtout dynamique, un style que j'aime bien. On combine assez joliment rondeur et côté salivant. Les cuvées gagnent en élégance quand elle sont issues de terroirs un peu lourd et en délicatesse sur les terroirs fins.
Mais, comme dirait Patrick, ne pas oublier que nous avons visité l'élite de la viticulture Bourguignone et que je suis un amateur encore très jeune en terme d'historique de millésime.
Pour le détail des domaines et surtout les magnifiques repas, je ferai des CR particuliers car nos amis vignerons nous ont fait partager de grands moments d'émotions...

La suite au prochain numéro !

dimanche 14 décembre 2008

WE last, Diner Exceptionnel : Chambertin Echezeaux Leoville Barton Chateauneuf Volnay Corton

Bonjour à tous,
Après une petite pause pour récupérer et préparer les bouteilles, c'est avec une grande exitation que nous rejoignons le domaine Buisson Charles à Meursault pour un dîner dégustation exceptionnel ! Les retrouvailles avec la délicieuse famille Buisson/Essa sont chaleureuses, et le plaisir est intense de revoir Nico et le grand filduf, et de rencontrer nos camarades belges Jehan et fdvb. La dégustation en aveugle qui s'annonce est juste folle, les apports de chacun vont s'avérer être magnifique ce qui est rare lorsqu'on dégute plus de 40 vins !

Un délicieux repas a été préparé par Kate, des canapés de foie gras et jambon persillé en entrée, des bouchées à la reine au fruit de mer, un roti de biche, un plateau de fromage énorme et une farandole de gateau en dessert : un menu d'enfer, merci kate pour le temps et le menu.

Résumé personnel de la dégustation qui évidemment est à prendre avec le recul nécessaire : 1 c'est mon goût, 2 c'est mon goût avec au final plus de 40 vins donc même si j'ai mis des notes, elles sont relatives à cette soirée bien sûr et aux influences que se font les vins, les uns après les autres !

Comme il est fastidieux de lire le CR de 40 vins d'affilés et que je ne l'ai pas illustré à la mode IVV, voici un best of simpliste du meilleur :
Vin Exceptionnel :
Chambertin Rebourseau 1966 : 96
Gewurztraminer SGN Ginglinger 1994 : 96
Vin Excellent :
Echezeaux Michel Noellat 1999 : 95
Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002 : 94
Volnay Santenots BC 1985 : 94
Saint-Julien Léoville Barton 1978 : 94
Clos de la Roche Lignier Michelot 1999 : 93
Saint-Julien Branaire Ducru 1975 : 93
Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995 : 93
Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005 : 91-93
Meursault Charmes BC 2002 : 91-93
Volnay Santenots BC 2007 : 91-93
1er Cote de Bordeaux Château Pascot 1964 : 92
Meursault Goutte d'or BC 2007 : 90-92
Meursault Bouche Chères BC 2000 : 90-92
Chateauneuf du pape Guigal 1995 : 91

L'apéro se fait avec l'aligoté 2007 du domaine, un nez discret frais, une bouche fraiche bien enveloppé d'un joli gras et une finale droite. Bien+ 84
Ensuite nous gouttons quelques production du domaine 2007, juste mise en bouteille :
Vin 1 : Nez de poire délicat pûre, bouche longue suave, sur fond crayeux, finale fraiche grillé (Patrick m'indique qu'il ne s'agit pas de réduction mais d'un profil très mûr). Très Bien 86-88 : Meursault Tesson
Vin 2
: Nez poire note fleurie et fûmée, bouche plus structurée, mûre, belle fraicheur acidulée, finale large sur la poire. Très Bien 87-89 : Meursault Cras
Vin 3 : nez réduit poire, note beurrée noisette, fraicheur, bouche large douce enveloppante fruit jaune mur, beurrée, finale large briochée belle harmonie. Très Bien+ 88-90 : Meursault Charmes
Vin 4 : Nez poire ai note menthol brioché, bouche enveloppante droite tendue acidulée sur la poire mûre, finale souple fruit mûr lon note brioche, beurre. Excellent 90-92 : Meursault Goutte d'or.
Vin 5 : Nez grillé fermé réduit, bouche large mentholéée fruit mur mais étriqué, finale fruit mûr discrète. A revoir : Chassagne Blanchot Morey Coffinet 2007
Vin 6 : nez réduit grillé de poire, fin profond, bouche large belle densité sur le fruit blanc mûr, finale fraiche longue droite Très Bien 88-90 : Chassagne Morgeot Château Maltroye 2004

Vin 7 : Nez pétrole hydromel pamplemousse très mûr, bouche large pétrolante opulente, fianle amer très évolué sur les notes pétrolantes Bien+ 85-87 très évolué et peu distingué, ne ressemble pas à ce que je connais : Riesling Shlossberg A.Mann 2001
Vin 8 : Nez de riesling pûre, sur agrume mûr, bouche droite belle puissante attaque droite puis belle amplityude d'une matière large, finale fraiche acidulée longue. Beau vin Très Bien + (90) Riesling pfersisberg Paul Ginglinger 2004
Vin 9 : Nez fûmé très mûr, bouche large mûre belle matieère structure droite, finale longue fraiche fûmée Très Bien + (90) : Meursault Cras BC 99
Vin 10 : Nez opulent évolué fûmé hydromel, bouche dense large chargée fruit mûr, finale trop fûmé même si belle fraicheur. Très Bien 88 : Meursault Genievre F.Jobard 99
Vin 11 : Nez délicat de poire, beurée, bricohée sur fond fumé, bouche ample délicate aérienne fruit mûr fumé, finale noisette brioche très mûr mais avec ce caractère délicat et aérien. Excellent 90-92 : Meursault Bouche Chères BC 2000
Vin 12 : Nez agrume sur fond terpénique, bouche belle matière large enveloppante mais sur fond droit et sec sur les agrumes murs, les notes terpéniques, finale droite longue, saline, terpénique. Très Bien+ 90 : Riesling Zotzenberg Haegli 2000
Vin 13 : Nez agrume avec un poil oxydée très joli sur les notes terpénique, bouche droite sèche bien mûr, gourmande, fianle droite longue tendue mûre. Très beau vin sec. Excellent 93 : Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995


Vin 14 : Nez de melon, florale, une bouche large bien tendue, finale longue fraiche enrobée. Très Bien 88 : Bourgogne Aligoté BC 2006 !
Vin 15 : Nez de poire sur fond fûmé, note de noisette, bouche suave riche fine, finale fraiche longue. Très joli vin, Excellent 91 : Meursault Charmes BC 2002
On passe au rouge après cette belle dégustation de blanc :
Vin 16 : Nez aux notes noyaux discret, bouche large marqué noyau tanin rond, bien mûr, finale fraiche gourmande Bien 84 : Bourgogne PasseToutGrain 06 Guyot
Là, il est décidé de faire passer les vieux respectables en premier lieux
Vin 17 : Nez fondu de champignon, cèpes, cassis, note de cèdres, bois de santal très cabernet à maturité, la bouche est bien mûr fondue avec des tanins soyeux enveloppants, finale longue tendue cèpe, sous-bois, havane, tabac blond retour du cassis, complexe et classe. Excellent 94 : Léoville Barton 78
Vin 18
: Nez chocolat, champignons, cassis, a nouveau cabernet à maturité, bouche mûre, droite, longue, fruit rouge mûr, tanin soyeux large encore astringent, finale fraiche longue gardant une belle jeunesse et de grande longueur. Moins rond et charmeur, plus droit et profond. Excellent 93 : Branaire Ducru 75
Vin 19 : Nez champignon, note mentholée puis arrive le café, un léger fûmé, les épices, bouche souple large sur le moka, le menthol, fruit noir compoté, tanins larges soyeux doux, enveloppants, finale longue puissante, persistance incroyable sur des notes chocolatées épicées, réglisse, épice… Totalement fondu mais tellement doux, complexe et enveloppant, preque un poil trop souple mais magnifique quand même. Exceptionnel 96 : Chambertin Rebourseau 66
Vin 20 : Nez gourmand de truffe, fumé, bouche large merlotante sur la truffe, le sous-bois, finale large souple et douce. Excellent 92 Château Pascot 1er Cote de Bordeaux 64
Vin 21 : Nez de poivre, prune, pruneau sur un fond fûmé, bouche corpulente typé grenache cerise, sur une trame légèrement amer, tanins soyeux tonique, finale fraiche sur le fruit noir mûr, les épices et le fûmé. Excellent 91 : Chateauneuf Guigal 95
Vin 22 : nez discret de cerise aux notes floral, bouche large trame tendue cerise fruit rouge, finale fraiche. Bien+ 85-87 : Larmandier Bernier 2002
Vin 23 : Nez fruit mûr, belles épices, bouche enveloppante soyeuse fruit mûr réglisse large, finale dynamique longue mûre. Excellent 91-93 : Volnay Santenots BC 07 !
Vin 24 : Nez poivre fruit rouge, bouche mûr dense large tanin soyeux imposant, finale fruit mûr un peu marqué alcool volatile. Très Bien 88-90 : Coteaux du Languedoc Roc d'Anglade 2006
Vin 25 : Nez animal fruit mûr, bouche large sucrée, tanin séchant en finale, moins mon style Clot de l'Oum Compagnie des papillons 2004
Vin 26 : nez anis, céleri, bouche large puissante finale droite camion. Encore moins mon style. Cahors Château Clos de Gamot 88
Vin 27 : Nez de poivron rouge sur fond fruit, bouche souple, tanin astringent. Bourgeuil Domaine de la chevalerie 89
Vin 28
: Nez chocolat cassis, bouche large puissante massive tanin musclé, finale large cavalerie. Bien-Très bien si tous se fond correctement 85-88 : Cote du Roussillon, Domaine Sarda mallet, Terroir de mayolles 2001
Vin 29 : nez fleurie cassis poivre lard fûmé thym typé syrah sudiste, bouche robuste large mais joliment tenu sur le fruit noir compoté, le poivre, tanins encore un poil astringent, finale longue sur une belle aromatique finnissant moka café. Très Bien+ (88-90) Pic Saint Loup, Mas Fournel 2001


Vin 30 : Nez syrah boisé caramel, bouche lage astingente tanin séche, finale fraiche. A revoir Cote Rotie Pichon 2006
Vin 31 : Nez fûmé grillé marqué animal cassis chocolat, bouche ample, fruit mûr mais a nouveau tanin sec astringent. Bien+ (85-86) Patrimonio Y Leccia Petra Bianca 99
Vin 32 : Nez de cerise mûre, bouche mûre un peu sucrée large tanin doux, finale souple très mûr. Très Bien (86-88) Nebolio Sandrone Val Magiore 2004
Vin 33 : Nez beau cerise kirchée, fruit rouge compoté, note de cuir, bouche large tanin soyeux enveloppant bien intégré, belle équilibre, finit souple mais long et droit sur les arômes du nez. Excellent 93 Clos de la Roche Hubert Lignier 99
Vin 34 : Nez floral, fruit mûr, plein de promesse, bouche droite, dense, longue bien accompagné de tanin ample, finale fraiche longue bien enrobée. A nouveau très beau vin Excellent 91-93 : Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005
Là je crois que j'ai zappé le Beaune suivant !
Vin 35 : nez de poivron marqué animal, bouche ronde finale douce un peu brut. Pas noté Anjou Château Passavent Foulque Nera 2003
Vin 36 : Nez délicat cassis fûmé avec une pointe animal/cuir, bouche charpenté mûre kirché cèpe tanins soyeux enveloppants doux, finale fraiche, beaucoup de dynamisme dans la palette aromatique et très longue sur le fûmé, le chocolat. Excellent+ (94-95) Echezeaux Michel Noellat 99

Vin 37 : Nez caféiné, bouche fruit très mûr cassis un poil sucré, finale douce très souple Bien (84) Corton Renardes Maillard 99
Vin 38 : Nez pomme chaude, bouche bulle agressive, finit sucré. Pas noté et c'est un champagne belge !
Vin 39 : Nez fondu fruit mûr, champignon cèpe, sous-bois belle note de cuir, c'est profond et délicat, la bouche est une caresse à l'attaque sur le cassis le cèpe, la finale reste droite et mûre et persiste loingueme,nt sur les arômes du nez. Très beau vin à nouveau dont j'ai reconnu le millésime à l'aveugle. Excellent 94 : Volnay Santenots BC 85
Vin 40 : nez miel hydromel ananas agrume, rose, bouche attaque bien large, matière suave, puis ça se resserre en mileiu de bouche sur la rose, fruit très mûr. La finale est fraiche dynamique sur la rose, l'ananas l'agrume. Sublime et pour moi vin Exceptionnel 96 : Gewurztraminer SGN Ginglinger 94
Vin 41
: nez hydromel miel fruit exotique, bouche sucré botrytis acidulé, finale longue acide mûr cire d'abeille. Un peu moins d'équilibre que dans le précédent mais superbe vin aussi Excellent 94 Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002

Ouf c'est fini, car retranscrire plus de 40 vins en dégustation, c'est plus saoulant que de les boire …

Amicalement, Matthieu

samedi 13 décembre 2008

WE 7 : Enfin du blanc, Morey coffinet Chassagne Montrachet, Batard, Puligny Pucelles

Bonjour à tous,

Suite des aventures :
L'après midi est consacré au Blanc… Vous me direz, il était temps et je partage bien cet avis ! Direction Chassagne Montrachet au Domaine Morey-Coffinet ou nous sommes formidablement bien reçu par Madame Morey Coffinet. En pleine forme, nous devisons allegrement sur les people amateur de vins en dégustant, fort bien installé dans le caveau de dégustation de très jolis 2007. A commencer par :
Bourgogne Chardonnay : Un nez de poire, une bouche large pure droite, finale ronde léger fûmé. Bien-Très Bien (84-86) et super rapport Q/P !
Chassagne Village : nez un peu réduit grillé, bouche crayeuse citron confit, finale un oeu saline pure mais un peu courte. Bien-Très Bien (85-86)
Chassagne Cailleret : nez plus travaillé, un pil réduit grillé, bouche plus charnue, note crayeuse, une finale gagnant en longueur sur la poire, craie puis note beurrée citronnée. Très Bien (86-88)
Chassagne En Remilly : Nez distingué mentholé beurré, bouche suave, droite sur une trame tendue, une finale mûr souple sur le fruit, le miel. Très Bien + (88-90)
Chassagne En Romanée : Nez de miel, menthol, beurée, bouche plus marqué roche, savoureuse, plus droite et tendue, matière grasse, finale fraiche puissante longue sur le fruit. Un vin plus "extrême", moins harmonieux que le précédent je trouve ! Très Bien (87-89)
Chassagne Fairande : nez miel, hydromel, bouche large matière délicate, suave très mûre, pêche sucrée, finale sucrée fond de pêche, épicée presque tropical, surprenant et se goûte assez extrême ! Très Bien 86-88

Batard Montrachet : nez complexe avec des notes de zan, de réglisse sur un fonc fûmé, une bouche large, matière demi-corps, belle onctuosité sur la délicatesse, ou se dégage du fruit jaune mûr, une finale équilibrée longue fine sur le réglisse les épices, le fruit jaune mûr. Excellent 92-94
Puligny Montrachet Les Pucelles : Nez réduit grillé, bouche large droite pure aux notes crayeuses sur le fruit jaune mûr, une finale bien mûr avec un léger boisé grillé pêche jaune. Excellent (90-92)

Allez, on remplit à nouveau coffre et direction repos avant d'attaquer la soirée PLBM !
Amicalement, Matthieu

vendredi 12 décembre 2008

WE 6 : Magnifique Visite au domaine Voillot à Volnay avec pommard au programme

Bonjour à tous


Ensuite direction Volnay, chez une des personnalités les plus marquantes des côtes que je connaisse, Jean-pierre Charlot du domaine Joseph Voillot. Le contexte de la dégustation est un peu spécial…

En effet, un des très jeunes ouvriers du Domaine que Jean-pierre a pris sous son aile, vient d'avoir un accident de la route et se trouve dans le coma ! Pourtant, Jean-Pierre nous reçoit avec sa bonhomie, sa gentillesse, sa sensibilité et sa très grande classe bien que l'on sente, au fond de lui, le désarroi qui l'habite devant les aléas de la vie ! Jean-Pierre, je pense à vous, et c'est seulement ceux qui ne font jamais rien, à qui il n'arrive rien ! Vous apportez beaucoup de bohneur et d'émotion autour de vous avec la discrétion, la sensibilté et l'intelligence qui est la votre, la même que l'on ressent dans vos magnifiques vins, a commencer par ces 2007 avec :

Volnay Fremiets : nez fûmé fruit noir mûr sur un fond chocolaté, une bouche large tendue aromatique, une finale tendue longue, complexe batie sur l'amertume. Très Bien+ 88-90
Volnay Cailleret : Nez plus discret, bouche charnue plus rustique de fruit mûr et réglisse, tanin un poil anguleux, finale fraiche Très Bien 86-88. 2eme fût : plus de fruit mais plus acidulé, tanin plus arrondi.
Volnay Brouillard : nez plus réduit de cerise, bouche charnue plus souple et lâche sur la cerise, finale acidulée, mûr même style que fremiet mais plus charpenté et sauvage. Très Bien 86-88
Volnay Champans : Nez mûr épicé sur un fond chocolat, bouche mûre pleine de fruit, réglisse sur une structure corpulente longue droite, des tanins soyeux amples caressants, une finale fraiche dynamique bien enveloppé, longue sur un fond chocolaté… Superbe, Excellent+ 94-96 Pommard Clos Micaut : Nez discret, bouche souple un pau lâche, chococlat, finale un poil caramel. Bien+ 85-87
Pommard Pezerolles : Nez réduit épicé discret, bouche charnue large tranin rond astringent sur le fruit mûr un peu lacté, fnale souple longue. Plus réservé que d'habitude Très Bien 88-90
Pommard Epenots : nez discret, bouche charnue, large, tanin soyeux, finale onctueuse délicate sur la fkeur, le fruit rouge mûr. Très Bien- Excellent 89-91
Pommard Rugiens : Nez très classe fruit noir, fleur, délicat, bouche corpulente droite bien enrobée de tanins rond qui gagne en profondeur en millieu de bouche, finale fraiche mûre longue puissante sur un fond cacao (2 fûts, j'ai fait mon assemblage dans le CR) Excellent 92-94.

Il est temps de partir pour le déjeuner, mais Jean-Pierre dans sa grande générosité ouvre une bouteille qui nous ferait rester des heures à discuter, Pommard Rugiens 85 : Un nez à maturité de cèpe, de truffe, de sous-bois puis survient le fruit noir mûr ensuite un fond de cuir se fait plus insistant, puis le fûmé arrive… bref, de la complexité que l'on retrouve en bouche et qui s'accompagne d'une attaque large, mûr puis les tanins soyeux fondus enveloppent le palais avant qu'une puissance maîtrisée, délicate, prolonge le plaisir dans une finale longue, douce, mûre, complexe ou s'entremêlent les arômes du nez dans une danse sans fin… Très grand, à votre image, merci Jean Pierre, Excellent+ 95.

La pause déjeuner au Cellier Volnaysien est très people, nous déjeunons au milieu de Chevalier et Laspalles et Hubert de Montille… Pourtant nous restons simple avec un beau Puligny MontRachet de Carillon 2006 qui va gagner en amplitude avec l'aération sur un profil classique de poire, noisette, bouche suave droite et longue, une finale droite fruit jaune et notes crayeuses. Le rouge est signé Robert Arnoux et je crois me souvenir que c'est un Chambolle Musigny 2004, bien fait, large soyeux avec ces notes de gentiane caractéristique mais bien accompagné par le fruit noir et la réglisse sur un fond tout en rondeur.

Amicalement, Matthieu

mercredi 10 décembre 2008

WE 5 : Rebourgeon Mure Pommard Volnay

Bonjour à tous,
Jour 2.
A peine remis de nos émotions de la côte de Nuits, nous attaquons la côte de Beaune, le verre à la bouche et le cœur vaillant, mais plus de batterie dans l'appareil photo.
Nous commençons par Rebourgeon Mure à Pommard, ou dans les magnifiques et grandes caves, nous avons pris un cours sur l'histoire Bourguignone en remontant jusqu'à Louis XI ! Pour les vins, cette fois, c'est les 2006 que nous goûtons, des vins frais, naturels, bien pinotant et gagnant en complexité avec les natures de terroir. Je les caractériserais par subtilité, finesse et une aromatique bien pinotante ! De beaux vins de plaisirs.

Beaune village : Nez de framboise, bouche gourmande en rondeur, finale large et souple. Bien 85
Beaune 1erC Vignes Franches : Un nez épicé fruit rouge, une bouche charnue, délicate aux tanins ronds et larges mais bien tenus sur la longueur, une finale longue persistante et épicée. Très Bien (88-90) et excellent rapport Q/P (15 €). Pour la petite histoire il ne s'agit de vigne pré-phyllorexique lmais d'un lieu-dit terroir qui fût attribué aux exploitants par le comte de pommard sans taxes en contre-partie, comme dirait Daniel Rebougeon, ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui !
Volnay 1erC Santenots : Nez épicé framboise réglisse, bouche corpulente, dense aux tanins ronds, belle mâche, et finale large et puissante. Très Bien+ (88 –90)
Volnay 1erC Mitans : nez plus cassis, bouche charpentée, plus musclée avec des tanins encore astringents, une finale plus souple mais moins expressive. Très Bien 86-88
Volnay 1erC Caillerets : Nez fruit rouge plus mentholée, ronce, bouche corpulente framboise, ronce qui pinote joliment, une finale réglissée large et longue, dynamique, distinguée. Très Bien – Excellent (89-91)
Pommard 1erC Clos Micaut : Nez floral, bouche brut, plus rustique tanin anguleux, finale vive, un peu brute et sauvage. Bien + 85-87
Pommard 1erC Clos Arvelet : Nez floral sur fond de cassis, bouche large fruit noir, un peu confituré tanin soyeux, finale puissante sur le fruit mûr. Très Bien 88-90
Pommard 1erC Grands Epenots : nez floral sur fond de fruit noir, épice, ronce, plus complexe, bouche charpentée large puissante sur fruit mûr tanin soyeux enveloppants une finale longue puissante. Très Bien–Excellent 89-91Une belle dégustation, de beau vin, accessible à l'achat et des prix raisonnables, d'ailleurs, les cartons s'accummulent dans les coffres, c'est un signe !

Amicalement, Matthieu

lundi 8 décembre 2008

WE 4 : Chambolle Musigny JF Mugnier Rayas Bonnes Mares Amoureuses

Aventure Bourguignone, fin de la première journée 1

Du coup, nous avons 30 mn de retard pour le RDV suivant mais finalement nous ne sommes pas les derniers car 6 autres jeunes dégustateurs Parisiens arrive, eux, avec 1 h de retard ! Mais notre hôte, JF Mugnier du domaine Mugnier au magnifique chateau de Chambolle Musigny se montre très gentil et compréhensif.

Nous descandons en cave et visitons les agrandissements qui ont dû être entrepris suite à la reprise du Clos de la Maréchale depuis 2004, doublant la surface du domaine.

Nous attaquons avec le Chambolle village qui en fait est un assemblage de la Combe d'Orveaux et du 1erC Les Sentiers. Le nez est légèrement alcool, kirchée sur fruit rouge mûr doux. La bouche est charnue, gourmande, sur un bel amer de fruit très mûr avec des tanins soyeux délicats, de la finesse, du fruit, de la séduction avec une finale ronde fraiche. Bien - Très Bien 85-87
Le Chambolle Musigny 1erC Les Fuées a un nez kirché très mûr, une bouche corpulente plus structurée et d'une amertume marquée qui se prolonge dans une finale plus imposante mais moins séductrice.
Le Bonnes Mares a un nez discret de cerise, aérien, délicat, une bouche à l'attaque large mais dont l'amplitude s'arrête en milieu de bouche et évolue vers une souplesse qui manque de densité, la finale batit sur l'amertume me semble assez fuyante… Bref, un vin que je goûte étrangement eu égard a son standing. Mais il fait très froid et le vin doit être à moins de 10° ce qui évidemment ne le met pas en valeur aromatiquement ! Bref, j'espère avoir la chance de pouvoir y regouter un jour !
Le Nuit Saint Georges 1erC Clos de la Maréchale qui suit est beaucoup plus conforme, il est même magnifique avec une matière suave, longue, des tanins soyeux, amples et une finale fraiche précise gagnant en finesse sur le fruit mûr, la réglisse, les épices. Très Bien-Excellent 90-92
Le Chambolle Musigny 1erC les Amoureuses présente un nez de cassis élégant, une bouche charnue, très mûr, souple avec des tanins délicats mais qui se relache dans une finale confituré. A nouveau ce vin demande a être regoutté.
Le Musigny présente des notes florales du plus bel effet, relevant délicatement le fond de fruit mûr, épicé. La bouche attaque ample avec des tanins enveloppants et gagne en précision et profondeur pour une finale fraiche persistante fruité et florale et des notes épicées. Très Bien-Excellent 90-92
Ensuite nous gouttons le Nuit Saint Georges Clos de la Maréchale 2006 qui lui, est superbe, un nez très classe ou se mêle sur un fond de chêne grillé parfaitement intégré, le fruit noir mûr, la réglisse, les épices. La bouche est dense, longue avec des tanins soyeux tapissant et une finale fraiche et longue sur la complexité du nez. Excellent 92-94.

Au final, je reste un peu sur ma faim, et je pense que le contexte de la dégustation, le froid, le fait d'avoir déjà dégusté plus d'une 50aine de vins ont un peu perverti cette dégustation.
Nous rentrons dans notre magnifique demeure et le Tanin Addicted s'empresse de s'enfiler sa dose de tanin avec un Margaux, Palmer 93 qui se présente sous un très joli jour. Un nez de cabernet évolué, cassis, cèpe, sous-bois, note de chocolat. La bouche est par contre marqué merlot, corpulente, large, sa trame acide solide est bien enrobé par les tanins satinés fondus et finit long sur des notes cacaotées. Très Bien+ 90
Il est temps d'aller se restaurer au Tonton chez Pepita à Beaune, ou s'est toujours aussi bien, le menu est super et la carte des vins présente des prix réjouissants ! D'ailleurs, du coup, l'assemblée s'accorde à donner sa chance au Rayas 2000. Sur l'entrée, le blanc d'Henri Milan Vdt de provence est moins étonnant que le 2003. Le Saumur Clos Rougeard 2003 est marqué au nez par un fond léger de poivron sur lequel explose le fruit rouge, les épices. La bouche est corpulente mais large et ample et les tanins déjà bien fondus qui accompagne une finale tout en rondeur, maintenue par une belle matière. Très Bien, joli vin : 88
Le Chateauneuf du Pape Rayas 2000 a été servi tôt dans des verres immenses pour l'aérer. Au premier nez, il est doux, mûr, sur la prune, le chocolat, le fruit rouge mais avec de lègères notes alcool volatile. La bouche est large, avec un touché de bouche magnifique de soyeux et de caressants. Par contre, je ressens sur la finale une chaleur alcoolique peu gracieuse. Stephane pense que la sauce au poivre modifie mon feeling sur le vin. En effet, le fond de verre sera moins marqué en fin de repas mais cette finale reste assez courte. Bref, un joli nez de Chateauneuf, une bouche extrèmement sensuelle mais un équilibre discutable. Très Bien+ 90 mais je demande à voir ce vin avec les fameuses 24H00 d'aération ou dans 10 ans !
C'est fini pour ce premier jour et tout le monde se couche et dort du sommeil de l'heureux degustateur !

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 décembre 2008

WE 3 : Rossignol Trapet Gevrey Chambertin Chapelle Latricieres

Suite des aventures en terre Bouguignone :

L'après midi commence au temple des Dciens, à Gevrey Chambertin chez les Rossignol Trapet, bien sûr. Et encore une fois quelle claque ! moi, j'adore ! Entre classisme et modernité, le meilleur de ce que la Bourgogne peut offrir à mon goût ! Pas d'esbrouffe, pas de longs discours, juste le pinot savemment cultivé et élevé en tirant le meilleur de ce que le millésime propose ! La très grande classe !
Et la dégustation, un bonheur de discuter avec David, l'humour et la chemise à carreaux de rigueur, du pur plaisir et pourtant, notre petite bande d'énergumen est bien agitée…Mais David a la gentillesse, la finesse et l'humilité des tous grands ! et les vins, tous superbes dans leur genre. En plus, 2007 leur va à ravir même les crus les plus austères ont trouvés dans cette année chaude une expression d'un équilibre sublime !
Le Bourgogne générique du domaine présente un nez un peu réduit de cassis, une bouche pleine large avec des tanins ronds et une finale savoureuse. Bien + (84-85)
Le Beaune Mariage est un peu plus dur, et finit assez court. Bien (82-84)
Mon chouchou de Beaune, les Teurons se porte toujours aussi bien, avec ses arômes de fruit rouge, framboise mûre, de ronce, sa bouche élégante, délicate, aux tanins larges et ronds et sa finale souple mais dynamique et longue sur les épices. Très Bien 87-89
Le Gevrey village a un nez sucré une fois la petite réduction évaporé, une bouche charpenté avec des tanins droits une finale en souplesse. Bien-Très Bien 85-86
Le Gevrey les Etelois sont encore une fois surprenant, avec un nez de cerise mûre, une trame droite et robuste bien enveloppée de tanins soyeux et une finale délicieusement réglissée avec une pointe de fraicheur bienvenue. Très beau vin 88-90
Le Gevrey Cherbaudes est juste incroyable, son nez large opulent envoie le fruit noir mûr, la réglise sur un fond légérement cacaoté, la bouche est dense, large sur une trame droite enveloppé de tanins fins soyeux caressants qui accompagnent une finale d'une grande délicatesse et très persistante sur le fruit mûr, la réglisse, le cacao… Excellent 90-92
Le Gevrey les Combottes présente une nez très mûr, une bouche qui frise le fruit confit et un côté confituré avec une finale souple de dessert. Bien-Très Bien 84-86
Les Corbeaux ont un nez un peu marqué alcool sur la réglisse, une bouche plus carrée, plus solide, enrobée de tanins souples et une finale mûre et large. Un vin plus souple que chez Bachelet mais dans une même veine "viril". Très bien 86-88
Le Clos Prieur a un nez réglissé sur des notes de viandes fûmés, une bouche a l'attaque large mais qui se construit sur la longueur dans une structure robuste avec des tanins sérrés et satinés, une finale droite et longue. Très Bien-Excellent 89-91
Les Petites Chapelles se gôutent merveilleusement bien ce jour. D'habitude assez austère et droit, le millésime mûr lui donne un côté charmeur avec cette bouche mûr et ses tanins soyeux qui enveloppent cette structure droite et longue. Très beau vin ! Excellent 90-92
Le Chapelle Chambertin qui suit est magnifique. Un nez réglissé délicatement fûmé, une bouche savoureuse, suave avec des tanins soyeux, une finale avec une amertume noble et d'une grande longueur sur le fruit mûr, les épices, le fûmé. Excellent 92-94
Le Latricières a le nez épicé qu'on lui connaît habituellement, mais sa bouche est moins charmeuse, droite un peu moins d'amplitude et finit à nouveau sur une amertume un peu plus poussé. Très Bien-Excellent 89-91
Enfin, le Chambertin s'annonce avec son nez majestueux, certes discret mais profond, classe sur le fruit noir mûr, les épices, un boisé distingué, discret, de grillé/fûmé. Cette bouche interminable, corpulente, dense, longue bien enrobée de tanins fin précis soyeux délivrant ses arômes de fruit mûr, de réglisse, de ronce et cette finale de grande persistance, avec une puissance tout en équilibre, vous emmenant vers des arômes fins de cacao amer de fruit noir et rouge… Bref un grand moment. Excellent++ 95-100 !
Une grande dégustation, un grand moment, qui aurait pu durer encire des heures tant on se sent bien acceuilli...merci David ! Et surtout d'avoir gardé son calme dans le bazar des chargements de cartons 2006 et les ajustements de dernière minute ! Tout le monde en veux... il resterait pas des Latricères 2002... Moi je cherche plutôt Beaune Teurons 2002...
Et pour les 2007...

Du coup, l'heure tourne et notre RDV suivant nous attend ! Mais il faut optimiser les places dans le coffre. Mathieu Dr es Espace

mercredi 3 décembre 2008

WE 2 : Chambolle Musigny, Domaine Groffier et Crozes Hermitage Graillot

La suite, c'est à Morey Saint Denis avec les Chambolle Musigny du domaine Robert Groffier ou nous attend Stephane pour nous faire une dégustation des 2007, magnifique et enrichissante tant l'échange avec Michel sera riche.
Le PasseToutGrain présente un nez friand de fraise, de cerise, une bouche gourmande dense et pleine qui pinote quand même sérieusement et finit frais et large sur une belle persistance. Bien-Très Bien (85-86)
Le Bourgogne a un nez droit fruit rouge, une bouche droite précise sur le fruit au tanin ample et une finale fraîche Très Bien 86
Le Gevrey Chambertin a un nez réduit de fruit noir, aux notes de réglisse, une bouche corpulente, c'est précis et franc avec une finale tout en fruit, note d'épice et persistance longue. Très Bien 86-88
Chambolle Musigny 1erC Haut Doix, Un nez réduit de cassis, fruit noir mûr, ronce, une bouche large, mûre avec des tanins soyeux enveloppants, dans une structure droite qui se poursuit dans une finale équilibrée, un peu amer, large, délicate explosant de fruit. Très Bien+ (89)
Chambolle Musigny 1erC Sentier : Nez explosif classe, bouche corpulente, un peu plus carrée qui finit souple et moins précis, Très bien quand même 86
Chambolle Musigny 1erC Amoureuses : un nez marqué d'une pointe alcool sur un fruit puissant et complexe, une bouche tout en délicatesse, large, ample, fine qui accompagne une longue finale de fruit, belle pureté et garnde précision. Très Bien-Excellent 89-91
Bonnes Marres : un nez explosif, profond ou les notes florales accompagne les fruits. La bouche est plus puissante, large avec des tanins envellopants magnifique qui enrobent une finale longue fruit fleur épice très persistance. Excellent 92-94
Chambertin Clos de Beze : un nez opulent mélengeant les fruit rouge, les épices, les fleurs, une grande pureté. Une bouche large, à l'attaque souple, sur le fruit rouge mûr, les notes florales, les épices, la réglisse. Les tanins soyeux amples enrobants accompagent une superbe finale équilibrée longue délivrant des flots de fruit mûr, des fleurs, des notes d'agrumes, de réglisse… Superbe, Excellent+ évidemment 94-96.

Un style très classique caractérisé par une pureté de fruit sans artifice, une précision et une délicatesse incroyable, y compris dans une dégustation ou il fait très froid !

La pause déjeuner au castel de Morey Saint Denis permet à tout le monde de reprendre des forces avec un très joli menu à prix très abordables 22 € sur une cuisine raffiné juste comme il faut, et une carte des vins pratiquant une politique tarifaire tout à fait raisonnable ce qui entraîne une grande discussion sur le vin qui sera dégusté. Faut bien dire que ces Landonne et Mouline servi à moins de 200 € sur table pour 8 personnes sont bien tentantes... Mais la raison l'emporte ! Pourtant certains sont d'humeur taquines, voir blageur... Jérôme craque, c'est le manque de tanin !

Le Saint-Aubin en remilly de Lamy 2005 est un joli vin agréable et classsique entre fruit et noisette, rond et tendu, Bien, tandis que le Crozes Guiraude de Graillot 2006 est une syrah tout de fruit et violette, avec une bouche à qui il manque un soupçon de structuture et de complexité qui font la race des grandes syrahs, de mon goût bien sûr !

Il est temps de payer après quelques dernières facéties qui n'empêcheront pas Michel de rester de marbre face à la note ! Allez dépéchons nous avant d'être en retard pour le prochain RDV, faut retourner sur Gevrey Chambertin !