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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 3 juin 2017

Dégustation à l'aveugle des experts Wine Teeps

Bonjour à tous,


La dégustation en aveugle est un "sport" qui t'apprend surtout l'humilité. Alors lorsque Wine Teeps, la plateforme d'achat social (https://fr-fr.facebook.com/WineTeeps/)
organise une dégustation de ces experts vins, tu y vas profil bas. Mais si c'est le jour on t'es en forme (bon petite forme quand même :-)) et que tu gagnes... Tu jubiles !!!! (intérieurement bien sûr)


La dégustation : 6 blancs, 6 rouges. Barème : cépage 3 pts, appellation 2 pts, Vigneron/domaine 3 pts, Millésime 2 pts. Et c'est parti :
Premier vin bouchonné oxydé...






Vin 1 : Un nez avec une réduc grillé assez marqué, très chardonay élevé, puis des notes tarte citron, d'amande, crayeuse, sur un fond d'élevage fumé. La bouche est droite tendue, un côté sucré, acidulé miel, finale saline fraiche et persistance intéressante. Joli vin mais assez marqué élevage qui m'évoque plutôt un chardonay Maconais sur 2013 TB 90 (16)
Bon c'est bien un 2013 (2 pts) mais c'est un Chenin (Ah le miel/sucre aurait du me guider...) Loire Saumur, Guiberteau Brézé 2013.


Vin 2 : Un nez très typique à l'attaque, pêche de vigne, florale, guimauve, note épice poivre blanc, très viognier. La bouche attaque ronde, ample, pointe de gras, peu de strcuture, matière à large maille, ça se confirme même si les notes florales, orange font très muscat, La finale est ronde, souple, ça manque de vivacité, ça tombe, persistance honnête. B 87 (15) pour le nez qui est superbe. Viognier, Condrieu 2011.
Bien 5 pts pour ce Condrieu, Guigal 2015.


Vin 3 : Un nez discret de fruit blanc, note herbe fleur séchée, puis plus élevage, grillé, fond crayeux, très élégant. La bouche est droite, fraiche, voir vive, acidulée, bien enrobée d'une matière précise, fine, sur le citron puis des notes roche cailloux. La finale est crayeuse, et belle persistance de citron, note réduc grillé très élevage mais classe. Très beau vin, encore tout jeune, gros potentiel. Excellent 92 (16,5-17)
Je pars sur un Chenin élevé avec classe, genre Montlouis, Remus Plus Blot 2012.
Patatra... un vin que je connais pourtant, Chardonay, Pouilly Vinzelle, Soufrandriére Les Quarts 2013. 0 pt


Vin 4 : Un nez sur une réduction pointe animal qui se dissipe à l'aération laissant s'exprimer le fruit blanc, puis jaune, belle note d'aubépine, d'amande, un côté herbe séché fond élevage boisé plutôt noble. La bouche fait très chardonay Beaunois, fruit jaune, note tarte citron meringuée puis aubépine, fond amande grillé. La finale est saline, fraiche, droite, fruit jaune, note aubépine, tarte citron fond amande grillé. Beau vin 91 (16,5)
Je pars sur Chardonay plutôt Beaunois, ensuite j'hésite. Saint Aubin, Meursault ou alors un Chablis beau terroir avec beaucoup d'élevage. j'hésite fortement. Je finis par Meursault et 2008.
C'est bien Chardonay (3 pts) mais c'est un Chablis, Dauvissat Forest 2012. Le vin cadeau à gagner... Et ben je suis pas prêt de partir avec !


Vin 5 : Un nez qui part dans tous les sens, fruit jaune, pate de coing, note oxydation pomme cuite, épice curry, puis fruit confit, alcool (volatile), pas mon truc et ça m'évoque tout de suite Ganevat ou Leroy. La bouche est du même acabit, ample large, ça part dans tous les sens, c'est démonstratif, avec du gaz, des notes oxydées, confites, c'est sucré jusque dans la finale. Pas mon style du tout. Bof.
J'hésite entre un chardonay à la Ganevat (on est chez Fabrice) ou un Chenin à la Leroy. je n'essaye même pas d'identifier le millésime. Je reste plutôt sur un Chenin de chez un partisan BioD, Nature,... à la mode quoi !
Bien vu (3 pts) pour ce Savenières, Clos bergerie Nicolas Joly 2014. Si savenières c'est souvent austère, là on est à l'opposé... Je préfère largement ceux d'Ogereau.


Vin 6 : Un nez qui pétrole joliment, mais la forme de la bouteille n'est pas Alsacienne. Des notes de noisette grillé, de fruit sec, et ce fond pétrole. La bouche est droite, plutôt tendue, élégant, belle matière soyeuse qui enrobe, sur l'agrume, pointe de gaz tonique, sur le citron, les fruits secs, fond pétrole assez marqué. La finale est droite, tendue et très belle persistance d'agrume, orange, de fruit sec, de citron, fond pétrole. J'aime beaucoup. Excellent 92 (17)
Au début, je suis perdu. Puis devant les questions des participants, Fabrice indique que la forme de la bouteille ne veut rien dire. Je me laisse avoir. Evidemment c'est donc bien un Riesling, le gaz, la rondeur, la densité, c'est Zind, mais dans ce cas ça fait plus granite que calcaire. Pourtant ça fait plus Clos Windbuhl que Brand... Je pars sur Clos Windbuhl Zind 2010.
Patatra... J'ai été eu par ce Cote du Roussillon, Gauby VV 2008, assemblage de Macabeu, Grenache blanc, Chardonay, Grenache gris et Carignan blanc. Et pourtant je me suis déjà fait avoir par Nico avec un Daumas Gassac blanc 2000 servi en carafe que j'avais déjà pris pour un Riesling... Pourtant il faut apprendre de ses erreurs !


Pause, on a fini les blancs, bon 13 pts et 2 vins à 0pt... Je suis mal parti, en 4 ou 5eme position. Pour les rouges, je change de stratégie, j'écris mes propositions sur mon cahier et ne répond pas tout de suite, je trancherai à la fin de la série, bien m'en a pris.






Vin 7 : Un nez de fruit rouge, d'épice, note végétal marqué typé poivron vert, pointe animal. La bouche est corsée, charnue, droite, tanins soyeux pas très denses, mais précis, c'est frais, sur le fruit rouge acidulée, puis note végétal avec un côté poivron quand même et une pointe animale. la finale est fraiche, acidulée, fruit rouge, persistance honnête. Bien fait mais pas mon genre, végétal et animal, B+ 88 (15).
Je pense assez vite à un cabernet franc de Loire, petite hésitation sur un pinot d'un millésime frais 2008 d'un terroir moyen mais finalement j'opte pour mon prmeier choix à la fin a savoir, le cabernet de Loire 2008.
Tout faux (0 pt encore) pour ce vin Corse, Niellucio, Domaine Arena Morta Maio 2009. Bon, pas mon style de vin...


Vin 8 : Un nez kirchée, alcool, fruit noir, pruneaux, puis des note pneu chaud, élevage pas très classe qui domine. La bouche est robuste, puissante, capiteuse, aux tanins démonstratifs sur le pruneaux, l'alcool, le kirch, puis les épice sudiste, arrive ce pneu chaud, goudron pas classe, fond eucalyptus à la mode élevage nouveau monde de syrah. La finale est brutale, tanins asséchants, gros élevage, puissant et un fond boisé un peu outrancier.
A nouveau pas mon style, ça fait vin Languedoc Roussillon, Syrah/Grenache, grosse cuvée, beaucoup d'élevage (trop) mal supporté par le vin, dans un millésime chaud et puissant. ça m'évoque Montcalmes 2007 et je pars là dessus à la fin (j'avais noté sinon Syrah Rhone nord, élevage raté millésime sensé être grand)
C'est bien un 50/50 grenache/Syrah, en Languedoc (4pt) Mais c'est Pic Saint Loup, Ermitage, Guilhem Gaulcem 2005. Bon, mon premier, mais je ne sais pas si je chercherai à renouveler...


Vin 9 : Un nez marqué par l'élevage mais cette fois classe, sur le fruit noir, puis les épices vanille moka, par contre pas de marqueur spécifique des cépages quoique une pointe florale. La bouche est charpentée, ample, large belle structure droite, fraiche, tanins soyeux, sur la cerise burlat, note épice, vanille, fond fumé et moka. La finale est fraiche, droite, élégante, équilibrée et belle persistance. Beau vin, très travaillé, dans un millésime frais. Excellent 91 (16,5). J'hésite car l'élevage masque un peu les spécificités entre un Merlot dominant très élevé ou une Syrah idem. La fraicheur fait très 2008. Le côté floral ne m'aide pas car je n'arrive pas voir si c'est la violette mais la Syrah Cote Rotie 2008 d'un vigneron qui aime le bois, mais pas Guigal, plutôt Tardieu Laurent, finalement Delas à ma préférence et c'est ce que je choisis.
Bien (7pts) pour cette Cote Rotie Georges Vernay Blonde du Seigneur 2008


Vin 10 : Un nez classique, cassis, note poivron rouge grillé, pointe champignon, fond fumé avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, classique, profonde, tanins soyeux, précis belle qualité, c'est droit élégant, sur le cassis, poivron rouge grillé puis épice vanille, élevage réussi et  bien digéré, fond moka léger. La finale est fraiche tonique, voir vive mais les tanins accrochent un poil. c'est classique, un petit côté sauvage mais élégant. Le Bordeaux comme on aime. Excellent 92 16,5+
Bon on est clairement en rive gauche. Je vois un assemblage complet, cabernet sauvignon et franc, merlot et pourquoi pas petit verdot, ce coté cerise acidulé. Pas de marqueur typé pauillac, c'est élégant, j'hésite sur Saint Julien mais la finale un peu sauvage... Saint Estephe peut-être mais la finesse des tanins, la qualité globale, c'est le haut du panier et ça fait pas Calon ou Montrose, Cos ? ça lui ressemble pas. Alors dans ce cas, je pars sur Margaux, joli cru modern style, Boyd Cantenac, millésime frais 2004 ou 2008. Pas mal d'élevage encore, allez 2008 (le champignon aurait du me guider)
Pas si mal (4 pts) pour ce Saint Julien Chaetau Leoville Poyferre 2004.


Vin 11 : Un nez classique à nouveau, mais de pinot élevé, sur la framboise, la cerise, note ronce, puis lacté boisé entre fumé et épice. la bouche est large, corpulente, tanins soyeux, cerise, fruit rouge, note ronce, fond fumé. Finale fraiche droite, puissante à la jolie persistance. Joli vin 91 (16,5).
Pour moi ça fait Cote de Beaune, plutôt Pommard puissant, d'un domaine qui maitrise l'élevage, d'un millésime jeune et de bonne facture à bon potentiel genre 2012.
Encore pas mal (4pts) pour ce Corton Pouget de chez Rapet 2010


Vin 12 : Un nez étonnant, très beau après dissipation d'une pointe souffrée allumette, complexe, fruit rouge et noir mûr, note épice souk, pointe de banane ? genre gamay, un côté viande roti, fond orgeat, cacao, fumé. ça m'évoque Peyre Rose. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux bien enrobants, de la fraicheur, de la puissance presque, c'est tonique, beau millésime puissant et équilibré, sur la cerise, le fruit rouge, puis noir, note épice varié assez sudiste, fond beau boisé fumé,  léger moka orgeat. la finale est fraiche, précise, belle empreinte et belle persistance avec une pointe kirchée gourmande, les épice, un côté fleur aussi, fond léger boisé classe.
Très joli vin Excellent 93 (17) que je place sur un assemblage syrah, mouvedre, grenache, carignan. beau domaine, belle cuvée, plutôt Roussillon que Languedoc et en 2005.
Bon, je suis loin, sauf le millésime (2pt), et très surpris de voir qu'il s'agit d'un Nuits Saint Georges de l'Arlot, Clos des Forêts Saint Georges 2005. Personne n'a reconnu le pinot...


Alors, arrive le décompte final, et là, surprise, j'ai gagné !!! Evidemment, on est toujours heureux et fier dans ce cas, car c'est tellement difficile (et puis je repars avec un Forest de Dauvissat). C'est surtout de n'avoir que 3 vins à 0pt sur 12 qui me ravit.
Bon, on va pas se raconter d'histoire et remettre l'église au centre du village, c'est 34 sur 120 seulement, c'est dire qu'on était quand même à l'ouest !




Merci à Fabrice et à Teeps pour cette belle soirée.


Amicalement, Matthieu

samedi 21 mai 2016

Déjeuner annuel chez Mathieu, au top comme d'hab !

Bonjour à tous,

D'abord et en priorité, CR du déjeuner annuel chez Mathieu... Encore magnifique cette année avec une cuisine 3* et une sélection de vins formidable. Merci à Stéphane, Serge, Jerome, Benoit et évidemment Mathieu !

Le programme : gougères en apéro ; dos de cabillaud - bouillon asiate et épinard ; agneau aux herbes - cèpes - gratin dauphinois ; Fromages superbes ; Tarte rhubarbe - choux crème au thé.

Apéro : Un nez à l'ouverture de fruit blanc, note marquée de mousseron, de foin, de fougère sur un fond de fruit sec (ça fait très chablis) puis à l'aération des notes mirabelles, guimauve, floral nous ramène au sud. La bouche est ronde, grasse au profil amer, sur le fruit blanc, la mirabelle, note guimauve, florale. La finale est ronde, reprend un peu de structure, mais des notes alcools s'invitent entre la mirabelle, toujours note mousseron foin, fougères, fond fruit sec. persistance courte. TB 88 15. On a fini par identifié Grillet mais moi je ne suis pas emballé.


Vin 2 : Un nez très beau, fin de poire, de frangipane, petite pointe réduc grillé qui signe le vigneron ;-), classe, fond amande grillé, aubépine, noisette. La bouche est superbe, ample à l'attaque, beau volume puis droite, précise, tendue, matière dense, précise sur la poire, note aubépine, puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe réduc grillé, fond noisette, sésame grillé. La finale est tendue, fine, puissante, grande persistance de fruit blanc, d'aubépine, de chevrefeuille, la pointe grillé réduc classe et fond avec un retour crayeux. Superbe, nous avons vite identifié un Meursault Perrières de Germain, le millésime 2004 fut plus aléatoire ;-). Excellent 94-95 (18)

Vin 3 : Un nez superbe, séduisant, de poire, de fruit blanc, note d'amande d'aubépine, pointe chevrefeuille, fond léger beurrée, fumé grillé, très élégant. La bouche attaque droite, puissante puis c'est ample, suave, jolie fraicheur qui tend le vin le gardant tonique, matière fine, précise, pleine, c'est puissant, plus fin et précis que la précédente mais moins gourmand, sapide, sur le fruit blanc, la poire, puis l'amande, la noisette fraiche, note chèvrefeuille, fond léger fumé grillé classe. La finale est fraiche, tonique, fine, puissante, sur le fruit blanc, note aubépine, amande noisette fond fumé grillé classe avec une très belle persistance. Excellent+ 94-96 (18) que ce Corton Charlemagne Bouchard 2006 dans un style moins expressif mais plus droit, puissant et fin qui finira par rendre le Perrières un peu plus brut.

Vin 4 : Un nez poire, note frangipane, aubépine, amande grillé sur un fond de craie avec une pointe menthol. La bouche est large, matière au joli touché gras mais derrière les 2 monstres, c'est assez lâche (moins dense, moins précis) et encore très marqué de l'élevage sur la poire l'amande grillé, la frangipane sur un fond de craie. La finale est fraiche, la sensation est grasse, et la persistance marqué par l'acidité est honnête sur la poire, l'amande grillé avec un retour d'élevage sur la macadamia caramélisée. Bien fait dans un style ambitieux mais jeune et mal positionné dans la série. TB+ 89-91 (15,5) que ce Chassagne Morgeot Ramonet 2011 (que j'ai identifié)



Vin 5 : Un nez qui pétrole sur le citron, agrume, note de mirabelle, fond silex, ça fait très Trimbach FE. La bouche confirme avec cette attaque droite, tendue, ciselée puis c'est plus ample, belle matière bien mûre, sur la mirabelle, l'agrume, note tourbée classe et fond pétrole. La finale est ronde, ample puis ça se tend, c'est puissant, long, avec une belle persistance de citron mirabelle note tourbée et fond pétrole. Je suis sur 2007 mais non, c'est bien un Riesling Trimbach Frederic Emile mais 2009. Excellent 93 (17) et belle réussite pour un 2009.

On attaque les rouges :

Vin 6 : Un nez de fruit rouge, pointe végétale type géranium, puis des notes plus florales, fond gourmand marqué d'un boisé classe moka fumé. La bouche est corpulente, ample à l'attaque, délicate, fine, beaux tanins soyeux, pas d'une grande densité, un peu fluide mais très sapide sur le cassis, note ronce, pointe géranium/rafle, bien enrobé d'un boisé fumé moka gourmand. La finale est fraiche, longue, en délicatesse sur le fruit rouge, la ronce, la rafle et ce fond fumé moka. J'étais bien sur la commune de Chambertin mais pas reconnu du tout le vigneron, j'ai même été surpris par ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007 de belle facture. Excellent 93 (17)

Vin 7 : A l'inverse, celui-ci, dès le nez superbe, fumé, de cerise, cassis, note épice réglisse, pointe de ronce, fond tabac, je reconnais un domaine familier, après une petite hésitation entre jean Pierre et les RT, j'opte en bouche pour RT. Car celle ci se présente droite, robuste, et ample, structure marquée, tanins soyeux un poil rigide, c'est puissant sur le cassis, la cerise noire, note épice réglisse, pointe ronce et fond tabac, fumé classe. La finale est fraiche, structure tendue, marquée, l'empreinte tanique accroche encore un peu mais très belle et longue persistance de cassis, de réglisse, sur un fond fumé tabac. Je pense à Chapelle pour le côté droit, structuré, un peu sévère dans un millésime un peu stricte mais non et je suis très surpris par ce Chambertin Rossignol Trapet 2006 qui est clairement à attendre pour qu'il se fonde et s'adoucisse. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez superbe, plus évolué, de fruit rouge, note champignon, cèpe, fond moka gourmand, ça fait très cote de Beaune au nez. La bouche, charpentée, est très belle, ample, acidulée, aux tanins soyeux, quasi veloutés, sur le fruit rouge acidulé, note légèrement kirchée, puis fleurs séchées sur une fond moka et fumé. La finale est un poil rigide, mais avec une belle persistance de cassis, de fumé de champignon, cèpe et ce fond moka. Très beau vin à maturité. Excellent 94 (17,5) que ce Vosne Romanée Dom Laurent Les Suchots 1998.



 Vin 9 : Un nez de cassis, prune, note épice et pointe kirchée, fond cacao. La bouche est robuste, large, puissante, de l'artillerie mais pas de gant de velours, car les tanins sont un peu secs, sur le cassis, le pruneaux, note épice, puis kirch marqué, fond café. La finale est un peu chaude, sur la prune, le cassis, note café moka et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Châteauneuf du pape La Mordorée 2007. Pas le style que je préfère à Châteauneuf.

Vin 10 : Un nez expressif, gourmand, de myrtille mûr, de cassis léger confit, note lacté fraise, pointe vanille par moment, épice poivre, réglisse, fond un peu kirché et camphré, eucalyptus. La bouche est robuste, large, ample, tanins soyeux, précis, grosse structure mais finesse, sur la myrtille, le cassis, note épice poivre, pointe vanille, réglisse, fond plus cacaoté, fumé, et ce coté eucalyptus. La finale est fraiche, ample, puissante mais précise, élancée, très belle persistance myrtille, cassis, note épice et fond cacao et eucalyptus. très fruit, pas super complexe aromatiquement mais très belle structure du vin entre finesse et puissance, volume et précision, pas de côté too much, que ce soit sur le sucre, l'alcool, c'est équilibré de bout en bout. très beau vin que ce Barossa Valley Ben Glaetzer Amon Ra 2006. Excellent 94 (17,5)

Vin 11 : Un nez de poivron rouge grillé qui ne trompe pas, on est passé sur la RG bordelaise, mais la petite pointe serpillère acre ne trompa pas non plus, le vin a une pointe de bouchon qui empeche de profiter pleinement de la superbe bouche, charpentée, profonde, aux tanins soyeux et à la finale tout en équilibre. Dommage pour ce Saint-Julien Chateau Gruaud Larose 1986

Vin 12 : Un nez magnifique de cassis léger confit, note poivron rouge grillé, frais, puis feuille morte, pointe de cuir et fond tabac blond fumé, superbe. La bouche, charpentée,  est tout en harmonie, entre les tanins veloutés, la structure profonde, c'est ample, fondue, gourmand sur le cassis un peu confit, la feuille morte, le cèpe, note poivron rouge grillé puis plus graphite, cuir et ce fond top classe de tabac blond, de fumé. La finale est fraiche, tonique, tout en équilibre et harmonie et offre une superbe persistance complexe de cassis acidulé, des notes de cèpes, presque truffe, puis graphite, pointe de cuir, fond tabac et fumé. Exceptionnel 98 (19) et meilleur vin bu depuis le début de l'année que ce Margaux BAMA 1959 que nous situions plutôt entre 70 et 85. Whaouh ! Merci Mathieu et quelle chance de récupérer une telle bouteille... Et vraiment BAMA, j'adore :-)

Je n'ai pas pris de note sur le vin jaune suivant et de toute façon, je n'aime pas ça. Quant au sucre, cet Altenberg de Bergheim de Deiss était très bon et finissait parfaitement ce superbe repas. Merci Mathieu pour ce top déjeuner qui a confirmé la tradition ou tout le monde a joué le jeu ! Merci à Stéphane, Serge, Benoit et Jérome.

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 juillet 2015

Super diner chez Fabrice avec un vin de dessert...

Bonjour à tous,

Devant l'enthousiasme de notre dernière dégustation, Fabrice a lancé l'idée chez Mathieu, un dernier diner avant les vacances chez lui avec au programme, choix dans sa cave de quelques bouteilles, en plus de celles apportées. Date prise, nous nous retrouvons à 9 avec 3 camarades du club de dégustation de Fabrice et donc, avec 3 personnes dont nous ignorons tout des caves... Découverte en perspective. Au menu, entrées variées autour de la mer pour accompagner les blancs, brochettes et ratatouille pour les rouges. C'est la canicule mais les vins ont été conservés en cave, pas trop de soucis de température au moment du service. Les vins sont bus en aveugle bien entendus.


Vin 1 : Un nez oxydatif de noix puis fruit sec, fond raisin de Corinthe. La bouche est sèche, souple, belle matière qui enrobe une grosse acidité, sur la noix, les fruits secs. La finale est acidulée, tonique, fine, avec une très belle persistance de fruit sec, de noix, profil typé amer mais bien équilibrée, avec un retour sur les épices très agréable. Joli vin oxydatif pour ceux qui aiment ce style. TB-Excellent 90 (16) pour ce Chateau Chalon Tissot 2008.

Vin 2 : Un nez assez discret à l'ouverture, sur la poire, pointe de miel, note mentholé, puis avec l'aération arrive des notes fenouil, sous-bois. La bouche est ronde et grasse à l'attaque, puis on sent de la tension, la matière est fine et délicate, mais cela reste discret sur la poire, note champignon, poussière qui me fait penser à un léger problème peut-être, note fenouil, mentholé. La finale est ronde, très beau toucher de bouche, avec du gras mais de la tension, toujours cette finesse, délicatesse, persistance honnête sur ce côté poire et fenouil. Je suis sur un vin sudiste roussane marsanne... Après une longue aération tout en restant discret, les notes de tarte citron meringuée, d'amande se font plus présentes évoquant plus clairement le chardonay. B-TB 88 (15) pour ce Chassagne Montrachet La Romanée Vincent Dancer 2009. Mais je pense, à attendre surtout, car il pourra se sublimer avec le temps, belle matière, de la tension, de la maturité...

Vin 3 : Un nez de chardonay typique cette fois, poire William, note d'amande, d'aubépine, un boisé vanillé bien intégrée, donnant le côté gourmand, sur un fond toasté grillé fumé du meilleur effet. La bouche est ample à l'attaque, grosse matière suave bien structurée par la fraicheur qui donne la profondeur, l'équilibre, très sapide sur la poire mûre, juteuse, très pure, note épice bois vanille légère puis l'amande, la frangipane, fond fumé grillé bien intégré. La finale est fraiche, tendue, de la profondeur et belle dynamique, longue, de poire, de frangipane, note léger beurre frais, toujours cette pointe vanillée et fond fumé grillé. C'est très bon ! Je suis sur Meursault, genre 2007, puissant et fin, très beau terroir, je vais sur Genévrières car je ne retrouve pas la puissance des Perrières. Puis un camarade de Fabrice et Stéphane propose Corton, et ça me parle, bien joué les gars. Excellent 94 (17,5) pour ce Corton Charlemagne Rapet 2007.


Vin 4 : Un nez de fruit blanc, pointe ananas, note buis, acacia, fond agrume, amer, un côté roche, très sauvignon dans l'esprit. La bouche est ronde, belle matière suave, de la structure qui tient un ensemble sapide, de fruit blanc, de pamplemousse, toujours ces notes mûres d'ananas, puis florale buis, acacia, fond de roche presque tourbé. La finale est ample, très structurée par la matière, et offre une belle persistance de fruit blanc, pamplemousse, note buis, acacia et fond de roche. Je connais ce vin, je l'ai bu il y a 1 semaine. TB-Excellent 91 (16,5) toujours aussi bon ce Santorin, Assertyko 2013 par Sigalas. Il questionne nombre de convives qui n'ont jamais gouté ce vin.

Vin 5 : Un nez assez discret marqué de note poussière, champêtre avec de grosses notes de réduction grillée. Après une longue aération, le fruit blanc apparaît, note de foin, de fougère, toujours une petite réduction grillée, et un fond iodé coquille d'huitre qui signe clairement un Chablis mais que je trouve assez en dedans question expressivité. La bouche, par contre, est d'une construction superbe, ronde à l'attaque, puis de la fraicheur, tension, structure droite, profonde, bien enrobée d'une matière mûre, mais proposant une expression retenue sur le fruit blanc, note foin, de fougère, de sous-bois, presque champignon, sur un fond grillé (toujours la réduc ?). La finale est fraiche, puissante, et offre une longue persistance de fruit blanc, note foin, fougère, sous-bois, champignon sur un fond coquille d'huitre, iodée. Je suis sur un très beau terroir de Chablis millésime type 99, ou 2001. Un très beau vin, d'esthète car plutôt austère, entre deux ages, que ce Chablis, Le Clos Dauvissat 2000 Excellent 92 (17)

Vin 6 : Un nez de chardonay complexe comme j'adore, sur la poire William, note aubépine, amande, pointe tarte citron meringuée, très gourmand, fond beurre frais, puis grillé fumé bien intégré. La bouche est large, ample, avec une pointe de gras accompagnant cette belle matière presque opulente mais bien soutenue par la structure, sapide sur la poire william, note amande, aubépine, pointe épice typé vanille, fond de beurre, puis fumé toasté. La finale est large, ample, empreinte gras, suave, et belle persistance de poire, d'amamnde, d'aubépine, fond grillé toasté. C'est opulent, très gourmand, j'aime beaucoup, ça manque jsute d'un peu de finesse et de tonicité. Excellent 93 (17) que ce Macon Pierreclos 1er jus de Chavigne Guffens 2006


Vin 7 : Un nez très marqué de note grillé réduc, un peu baroque qui part dans tous les sens, très expressif, opulent, fruit jaune puis fruit exotique, mûre, note épice souk sur un fond violent entre alcool kirch évoluant vernis. La bouche est large à l'attaque puis fraiche, très expressive sur le fruit jaune mûre, toujours ces notes grillées réduc qui écrase un peu tout, une structure fraiche, acidulée, aux note de miel, d'épice orientale, un côté sucré (du résiduel ?). la finale est fraiche, acidulée entre sucre et acidité, et toujours ces notes réduc grillé, puis fruit jaune mûr, épice, miel... Bon, clairement pas mon style, expressif certes mais ça part quand même dans tous les sens, baroque, opulent, même si c'est frais et acidulé, c'est pas de la dentelle et les notes réduc grillées qui dominent tout... C'est pas encore aujourd'hui que je vais encenser ce Ganevat, Les Vignes de mon Père 1999. Bien 87 (15)

On commence les rouges avec le vin de Jérome, je crains pour la suite car la dernière fois qu'il nous a fait le coup de démarrer, c'était Rayas 99, là c'est juste qu'on a décidé d'un ordre Bordeaux, Bourgogne, Rhône.

Vin 8 : Un nez de fruit noir et rouge mûr, aux notes de fraises confites presque, avec un côté lacté, chupa chups sur un fond d'élevage très marqué entre vanille et toasté, ça fait très rive droite avec gros élevage, ambitieux. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, large, tanins fins velours mais denses, sapide sur le fruit rouge acidulé, de la fraicheur, mais une grosse maturité avec un élevage taillé maousse avec ces notes lactées chupa chups fraise vanille qui dominent sévèrement même si bien intégré car la matière encaisse bien.... sur un fond plus classe boisé toasté fumé. la finale est fine, élancée, belle empreinte tannique soyeuse, puis c'est puissant, et une longue persistance de fruit rouge mûr, toujours le côté chupa chups, et le fond fumé toasté. Un vin qui a de l'envergure encore tout jeune. Je pars sur un grand rive droite, jeune, genre 2010 car il y a de la fraicheur ou 2009, pour le côté mûre, plutôt pomerol... tout faux et énorme surprise que ce Pauillac, Pontet Canet 2005. Excellent à terme mais trop jeune 93(93-95) (17)

Vin 9 : Un nez à nouveau marqué d'un élevage ambitieux, classe certes, mais qui gomme  la typicité, sur une base fruit rouge, on capte surtout les notes vanilles, moka et le fond grillé toasté. La bouche est corpulente, tanins soyeux bien enrobés, du fruit rouge mûr, de la fraicheur qui rend l'ensemble acidulé, assez gourmand mais surtout dominé par les notes de bois vanille, moka et fond fumé. La finale est fraiche, presque vive, pas énorme matière, sur le fruit rouge acidulé et surtout le bois vanille, moka et fond toasté fumé. Je suis sur un côte de nuit genre grand domaine ambitieux dans un millésime jeune et plutôt moyen ou le bois écrase la typicité de terroir pour taper le genre. C'est classe quand même :-) ! TB 90 (16) que ce Coteaux Champenois, Egly Ouriet Cuvée des grands coteaux 2009


Vin 10 : Ah que voilà un beau nez, du fruit rouge bien mûr, note épice, souk, de la réglisse, puis plus évolué champignon cèpe, sous bois qui donne la fraicheur sur un fond entre cuir et fumé. La bouche tient ses promesse, charpentée large, tanins soyeux amples, c'est gourmand sur le fruit rouge mûr, puis noir, note épice réglisse puis plus orientale, fond léger cuir et champignon. La finale est roonde ample, sexy, de belle densité sur le fruit rouge mûr, et toujours ces belles notes épicées et ce fond cuir fumé. Très beau vin, Excellent 95 (18). Au départ je suis en Rhone sud (les épices), puis je reviens vers un pinot d'année mûre suite au discussion de mes camarades... Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2003

Vin 11 : A nouveau joli nez, très Rhone nord au départ, sur le fruit noir, le cassis, avec de belles notes de cuir, puis sous-bois, sur un fond moka café. La bouche est corpulente, tanisn soyeux et délicats, c'est assez fin, pas très dense mais très suave, et gourmand, un peu plus fruit rouge mûr, groseille, puis note d'épice marquée, réglisse, sur un fond cuir puis moka, grillé. La finale est ronde, fraiche, tonique, bel équilibre, sur le fruit rouge mûr, les épices, puis sous-bois, champignon et fond de cuir et moka. Si le vin fait très Rhone Nord a l'ouverture, je finis pas me ranger à l'avis de mes camarades et part sur un Nuit 99. Excellent 92 (17) que ce Chambolle Musigny Dom Laurent Les Charmes 2002.

Vin 12 : Un nez un peu discret, séduisant et fin, de cassis mûr, presque compoté de mûres, note épice poivre léger, menthe belles notes de bacon grillé, sur un fond tellurique de sol, évoluant vers le moka café et menthe. La bouche est charpentée, bien structurée ample, tanins soyeux, fins, c'est gourmand et sapide sur le fruit noir mûr, pointe acidulée de fruit rouge, note de poivre légère puis fraiche et franche, très florale sur la violette, la menthe, fond moka. La finale est ample, large, un peu souple et très belle persistance longue de fruit noir mûr, ce coté acidulé gourmand, note violette marquée, pointe mentholée et fond moka, fumé. Très joli vin Excellent 93 (17) que cette Cote Rotie, Cuilleron Terre Sombre 2006

C'est le dernier vin et nous finissions tranquillement les fins de bouteilles lorsque Fabrice annonce qu'il nous faut un vin de dessert ! Il m'invite en cave et devant la caisse qu'il m'indique ou se trouve des Haut Brion, des Cheval Blanc, nous attrapons une bouteille :

Vin 13 : Un nez discret qui va se complexifier avec l'aération, sur le cassis, note de poivron rouge évoluant grillé sur un fond fumé tabac blond. La bouche est superbe, charpentée, tanins soyeux enrobant une structure fraiche, de la profondeur sur le cassis, notes de poivrons rouges grillés, puis d'encre, de graohite, sur un fond fumé tabac. la finale est fraiche, très belle empreinte tanique douce et persistance intéressante de cassis, poivrons rouges grillée et fond tabac. Si la structure est superbe, cela manque un peu de complexité. De plus, la série ne l'aide pas, car il parait très austère. Peut-être une aération plus longue aurait développé l'aromatique classique de Pauillac sur la boite a cigare, le graphite... Là ce Latour 88 est très bon mais manque un peu de complexité à mon goute TB+ 91 (16,5)

En tout cas, superbe diner, Merci Fabrice. Très belle dégustation, très intéressante avec des camarades fort sympathiques avec lesquels nous avons pu deviser sur les bienfaits d'un club de dégustation et échanger différemment sur le vin !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 avril 2014

Soirée grands Blancs Bourguignons au vieux chêne

Bonjour à tous,

Superbe soirée au Vieux Chêne sur un thème qui a tenu toute ses promesses, Grands Blancs Bourguignons. Les absents ont bien eu tort et notre petite bande s'est bien retrouvé dans ces grands vins de Chardonay que nous aimons tant, tous dégustés en aveugle ! Mais comme d'habitude, il faut bien commencer et comme Nico est là ce soir :

Muscat, Cuvée Caroline, Ginglinger 2012 : Un de litchi à l'ouveture puis mandarine, fruit exotique, bouche fine délicate, de la tension, belle matière ciselée, finale tendue bien enrobée avec une persistance honnête. TB 90 (16) Je pars sur Muscat puis très vite je reviens vers gewurz, et bien que répétant que la bouche ne fait pas gewurz, je reste là dessus... Faut être con quand même !

Meursault Poruzots Jobard 2009 : Un nez caramel au lait, popcorn à l'ouverture, ouis ça s'estompe et le fruit blanc, la poire, la noisette s'intensifie, la bouche reste elle sur le popcorn, le caramel et la finale aussi, le fond de verre sent même la pomme cuite. Oxydé ou en tout cas flingué, dommage. Ce qui est intéressant c'est que la moitié de la table à le popcorn au nez et pas en bouche et l'autre l'inverse... Mais tout le monde pense que la bouteille est morte !

Corton Charlemagne, Maratray Dubreuil 2008 : Un nez de fruit blanc aux notes de citrons, de chèvrefeuille avec un fond tarte citron meringuée et noisette, ça fait très 2008. la bouche est superbe, tout en tension et profondeur, elle est enrobée d'une belle matière ronde, c'est profond, long, sapide le fruit blanc, le citron, l'amande grillée et un fond léger crayeux. La finale est tendue, profonde, puissante et offre une belle persistance de fruit blanc, de tarte citron, d'amandes grillées. Très belle bouteille qui fait très Corton 2008, bien joué et Excellent 93+ (17+)

Puligny Montrachet Les Folatières Vincent Girardin 2005 : Un nez encore un peu discret mais très élégant sur la poire, le fruit blanc, note frangipane puis amande, et fond toasté, fumé. La bouche est énorme, grosse attaque à la matière dense, mais ciselée, c'est tonique, vivant, ample, de la puissance et de la finesse, quelle énergie, sur le fruit blanc, la poire, note florale aubépine, mais aussi amande, pointe terpénique, et fond toasté fumé. la finale est puissante, queue de paon, dans une structure fraiche, et une persistance hors norme sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande grillée, pointe de miel gourmande et fond fumé. Simplement énorme et confirmation avec cette 2eme bouteille que c'est un grand vin ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), ce soir c'est 18 pour moi.

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2005 : Cette fois, un nez à couper le souffle, magnifique d'élégance et de classe, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, mais aussi citron, cédrat, c'est profond et gourmand avec un fond fumé très classe qui évolue vers un grillé comme une pointe de réduction légère. La bouche est tendue, élégante, moins dense que le précédent, c'est puissant, long, cristallin sur le fruit blanc, note aubépine, citron, une touche crème pâtissière légère et un fond fumé avec une sensation de grillé/réduction. La finale est tendue, sur le fruit blanc mûr,  ces notes aubépines qui donnent la délicatesse, puis des notes crayeuses sur un fond fumé, grillé, classe, la persistance est un peu moins poussée que sur le Puligny. Excellent 95 (18). Je pars sur un Perrières 2002, raté, mais quel vin encore !

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2000 : Un nez plus évolué, sur le fruit blanc mais avec de belles notes de champignon, cèpe, sous-bois puis sésame grillé, sur un fond fumé. La bouche est ronde à l'attaque, puis ça se tend, joli matière avec une pointe de gras, ample qui accompagne la structure droite, sur ke fruit blanc, note de cèpe, de champignon, de sésame grillé et un fond crayeux marqué. La finale est ronde, moins dense que les précédents, un peu plus fluide mais c'est très élégant sur le fruit blanc, le champignon, le sésame grillé et ce fond de craie. Excellent 93 (17), je penche pour un Chassagne Cailleret 2001, pas si mal !

Chablis, Beauroy Laurent Tribut 2002 : Un nez qui me perd, plus discret, fruit jaune, note fougère, je cale jusqu'à que Mathieu, en face de moi, s'écrit, Chablis ! Mais oui bien sûr, c'est bien ça ces notes, coquille d'huitre, mousserons, fond de foin. la bouche est ronde, matière soyeuse, puis ça se tend, c'est profond, beaucop d'énergie sur le citron, le foin, la fougère et fond coquille d'huitre. la finale est tonique, fraiche avec une persistance intéressante sur le citron, le foin, l'huitre. Excellent 92 (16,5).

Douro, Niepoort, Coche 2010 : Un nez d'amande, avec des notes florales puis une pointe fruit d'été, sur un fond grillé marqué. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de la profondeur sur le fruit jaune, note menthol et fond boisé grillé marqué. La finale est fraiche tendue belle persistance de fruit blanc, note menthe, pais aussi fleur et fond grillé. Surprenant que ce vin d'altitude portugais au multiple cépages, dont l'objectif est la tension et la vinification à la mode de son nom (Coche) ce qui ne saute pas aux nez, en tout cas moins que pour son modèle :-) ! TB-Ex 91 (16,5)

Une formidable soirée dans une ambiance sympathique, tout le monde était en forme ! Et y'a pas à dire, les grands Chardonays, ça fait de grands vins... La plus belle série depuis le début de l'année.

Amicalement, Matthieu


dimanche 24 novembre 2013

Ne pas rester sur une mauvaise impression !

Bonjour à tous,

Cette année, et jusqu'à maintenant, j'ai eu très peu de bouteilles bouchonnées en regard du nombre d'ouverture. Tant mieux me direz-vous sauf qu'évidemment, quand y'en une qui se présente, c'est celle qui fait mal. Ainsi ce Chambolle 1erC Derrière la Grange m'avait quand même un tantinet énervé. J'ai donc voulu tout de suite repartir du bon pied avec ce domaine !

Chambolle Musigny, Les Charmes Amiot Servelle 2006 : Un nez qui commence à s'exprimer (carafé 3H) sur la cerise, le sureau, note fleurie aubépine, pointe épice et ronce sur un fond léger cacao et toasté, très élégant. La bouche est corpulente, large, ample, pas une grosse densité mais de la délicatesse avec des tanins soyeux, des notes salines,  sur la cerise, note fleurie et ronce, pointe sureau et épice. La finale est délicate, aérienne, très cambuléenne, large dans un profil léger amer et persistance honnête de fruit rouge, cerise, note sureau, fleur aubépine, fond léger fumé  et cacao. Très joli vin classe et élégant. Excellent 90-92 (16,5)

Sinon, j'ai profité d'une livraison Guigal pour ouvrir :

Hermitage Guigal 2007 : Un nez encore discret de fruit noir, cassis, note marqué boisé fumé mais classe, pointe de cuir presque animal et un fond épice, orange confite, du meilleur effet. La bouche est charpentée, puissante, encore fermée, profonde, longue, tanins soyeux précis, belle qualité, sur le cassis, le fruit noir, note réglisse, olive noire, pointe amertume, sur un fond boisé grillé toasté mais aussi bacon grillé animal. La finale est puissante, ample en volume mais profonde, tout en équilibre avec une belle persistance de fruit noir cassis, profil amer, note animal, bacon grillé toasté, fond épice et orange sanguine. Evidemment à attendre (5-10 ans) mais superbe vin en devenir. Superbe 92-94 (16,5-17,5)

Sinon, quelque jolis bouteilles ou pas :

Puligny Montrachet Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret, mais délicat de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé, un ensemble classe plus "élégant" que d'autres cuvées qui étaient très démonstratives. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, l'aubépine, les notes pralin, l'amande grillé, sur un joli fond crayeux. La finale est fraiche, tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande, d'aubépine, fond crayeux. Excellent 91 (16,5)

Aloxe Corton, Les Boutières Doudet Naudin 2002 : Un nez discret de fruit noir, myrtille, pointe épice, note sureau, et fond léger fumé, pas très expressif tout ça. La bouche est corpulente, droite, tanins styles rigides et un peu rustiques, attaque en creux, puis myrtille, sureau, note ronce, et léger fumé. La finale est fraiche, assez courte car elle tombe vite. Pas ce que je préfère, loin s'en faut, j'ai l'impression d'un manque de maturité. AB 84 (13)

Un de mes vins de pays "chouchous" dont je n'ai plus de millésime à maturité, mais j'en avais très envie :

Vin de Pays des Bouches du Rhone, Domaine Trevallon 2004 : Un nez séduisant de petits fruits noirs et rouges, fraises, grenadine, puis cassis, myrtilles, notes d'encre, de cuir/animal, puis d'orange confite, pointe fraiche bourgeon cassis, fond cacao chocolat, c'est appétissant. La bouche est corpulente à la structure droite et profonde avec des tanins ronds, mais c'est encore assez austère (fermé seulement j'espère) sur le fruit noir cassis, note encre, cuir, pointe épice, agrume confit, fond cacao pointe amer. La finale présente une empreinte tannique légèrement séchante, profil amer, belle persistance de fruit rouge et noir, encre, cuir et fond cacao. Je suis mitigé, un joli vin mais qui ne s'exprime pas totalement et un profil plus austère que ce que je lui connais. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 mars 2013

Suite des rejouissances de mars : froid, plat d'hiver et vins qui rechauffent

Bonjour à tous,

Ces dernières semaines, tandis que les salades sont dans les starting block, on se console au bœuf bourguignon, blanquette et autres daubes... Pour accompagner tout ça, on sort du lourd :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un  superbe nez de cassis pure, de fruit noir, note de cuir, de bacon grillé, d'olive note de poivre, fond fumé cuir, un ensemble très classe. La bouche attaque tendue, droite mais se développe amplement avec des tanins soyeux, de la chair et beaucoup de profondeur, c'est tonique, friand, classe, élégant sur le fruit noir mûr, fin, précis, note de bacon grillé, de poivre, d'épice, fond de cuir et fumé, très classe. La finale est fraiche mais l'empreinte tactile est moelleuse, longue persistance de fruit noir, de cuir, de poivre, de bacon grillé, d'olive noire Excellent+ 95 (18). C'est la 9eme bouteille dégustée et celle là est magnifique, un vin à maturité !

Côte-Rotie Guigal Brune&Blonde 2009 : Un nez séduisant, profond, intense de cassis mûr, note fraiche de poivre, de violette, fond bacon grillé et léger boisé fumé. La bouche est corpulente, belle matière, nette, dense et précise, qui tient la bouche, de la profondeur et de la fraicheur, intense, sapide sur le cassis mûr, le poivre, l'olive noire, la violette et fond fumé. La finale est puissante et fraiche, très belle persistance de fruit noir mûr, de violette, de poivre et fond fumé. Très belle b&b millésime top pour moi, plus de plaisir et plus complet que sur 2007 (92-94). Excellent 93-95 (17-18), a date 93 (17)

Corton Marechaude, Domaine Doudet Naudin 2003 : Un nez très séduisant, a maturité de fruit noir mûr, note de réglisse, de sous bois, fond jus de viande, cuir et fumé. La bouche est corpulente, large et ample à l'attaque, aux tanins soyeux, très sapide sur le fruit noir mûr, pointe cacao, note de réglisse, de sous-bois, de champignon, fond de cuir jus de viande et léger fumé très séduisant. La finale est même fraiche sans la petite raideur habituelle lorsque les 2003 sont frais, longue persistance de fruit mûr, de jus de viande, de réglisse, de sous-bois. Très joli bouteille, surprenante même tant elle parait équilibrée. De la belle vinif assurément ! Excellent 93 (17)

Arbin Mondeuse, Louis Magnien, La Brova 2006 : Un nez discret, fin, de fruit noir, note amande typé chardonay, fleure aubépine, pointe poivre, fond sous-bois cuir. La bouche est corpulente, sapide, tanins soyeux pas une grosse densité, mais une belle sapidité de fruit noir et rouge, note sous bois, fleur aubépine, épice, poivre, fond léger cuir/animal. La finale est fraiche, un peu fluide, petite fraicheur agréable sur le fruit noir et rouge, amande, aubépine, note poivre et fond cuir/animal. TB 88 (15,5)

Et les blancs me direz vous, et bien l'andouillette ou la blanquette ont été bien servies :

Bourgogne, Chardonay, Alex Gambal 2009 : Un nez précis, grillé avant aération, sur la poire, note beurrée, aubépine, amande, noisette, fond grillé note confites, un style actuel assez reconnaissable. La bouche est large, ample, matière grasse au toucher puis de la tension, beaucoup même, presque vif, poire, grillé amande fond beurrée marquée. La finale est fraiche, vive, presqu'agressive mais du coup ça manque de rondeur, de densité, persistance beurrée et grillée. TB 88 (15) et super sur l'andouillette. C'est bon mais je trouve qu'on arrive au limite du style, surtout, ça gomme le millésime. Entre le 2008 et le 2009, franchement, c'est quasi pareil, je pense qu'en 2009, les vendangeurs devaient être tôt dans les vignes.

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2008 : Un nez séduisant de poire, note agrume, amande, aubépine, pointe ambrée, fond brioche et toasté. La bouche est ample, ronde, matière ciselée, vive, profonde, poire, agrume, amande, note de craie, fond brioche. La finale est tonique, fraiche, longue persistance fruit jaune, agrume, amende, aubépine, brioche. Un de mes crus chouchou pour son côté gourmand et canaille. TB+ 90 (16-16,5)

Bientôt les premiers 2005 remontés du fon fond de la cave !
Amicalement, Matthieu

dimanche 6 janvier 2013

Bilan 2012 : plus que de grandes étiquettes ou de grands vins, du plaisir...

Bonjour à tous,

Après lecture cette semaine des posts bilan 2012 sur le web vin, je me suis mis à réfléchir aux vins qui m'ont marqué cette année. Bien sûr, la plus part ont été bus ces dernièrs mois, ce ne sont pas forcément des étiquettes, pas étonnant, mais surtout en consultant ensuite mon livre de cave, ce sont loin d'être les meilleurs.

Finalement, les vins ou j'ai pris le plus de plaisir cette année, sont souvent ceux qui m'ont surpris, que je n'attendais pas, ou que j'ai bu dans un contexte de dégustation qui m'a séduit. Et c'est tant mieux, pas les plus grandes étiquettes et pas les meilleurs !

Alors, quand même, dans l'absolu, voici la liste de ceux que j'ai dégusté pour la première fois cette année et que j'ai le meiux noté dans mon livre de cave :

Riesling, Domaine Weinbach Schlossberg Cuve Ste Catherine 2010
Chambertin, Domaine Rossignol-Trapet Grand Cru 2001
Corton Charlemagne, Domaine Bouchard Pere & fils 2006
Côte-Rôtie, Delas La Landonne 2004
Pauillac, Château Lynch Bages 1996
Riesling, Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2010
Chateauneuf du Pape, Bosquet des Papes 1989
Meursault, Domaine BC 1er Cru Boucheres 2006
Meursault, Domaine BC 1er Cru Goutte d'or, 2007
Pommard Domaine Joseph Voillot 1erCru Rugiens, 2007

Il y a quand même un Bordeaux, 2 Rhones et 2 Alsace, pour 5 Bourgognes dont 3 blancs. Equité parfaite pour les couleurs 5 blancs, 5 rouges.
A ajouter car non noté dans mon livre, mais qui a lancé l'année 2012, le Bonnes Mares de Groffier 89 pour l'anniversaire de Serge en janvier de l'année dernière, meilleure bouteille dégustée de l'année.

Et donc ensuite les vins dont je me suis rappellé, le gout ou le contexte de dégustation, à l'aveugle, ou devant la liste des plus de 500 vins dégustés cette année :

D'abord, le Sancerre 2011 de Gerard Boulay, bu 3 fois tellement c'est bon. Mûr, typique, un vin de plaisir avec un énorme P qui a interpellé tous mes convives à chaque fois, pour moi, peut-être le vin de l'année ! La Loire sera représentée...

Et même 2 fois, avec ce Mont sec 2005 qui aurait pu figurer dans les 10 sur la bouteille dégustée cette année tant le vin a pris une autre dimension en quelques années, un grand moment de l'année commenté ici

Et ce Gevrey, simple village, mais Veilles Vignes de Dom Laurent... Il m'est revenu très vite à l'esprit car dégusté pendant les vacances, le côté soyeux épanouie, plaisir lui convenait à merveille. D'ailleurs cet article raconte 4 des vins du Top 10, faut croire les vacances ça met dans de bonnes dispositions

Un autre vin qui m'a marqué et que je n'ai pas oublié, c'est ce Chateauneuf Domaine de la Janasse 2004. Sans doute parce qu'il m'a reconcilié avec cette appellation que j'appréciais de moins en moins mais que j'ai beaucoup acheté... La gourmandise et l'équilibre, certes limite mais tout de même présent m'a séduit, c'est ici pour le CR.

Un autre vin qui m'a surpris et que j'ai aimé, a tel point que j'ai rapatrié son petit frère qui me fait de l'oeil dans la cave, c'est ce Morgon Sans Soufre de Marcel Lapierre 2009. Un vin d'une gourmandise extrême tout en gardant finesse et délicatesse, un vrai plaisir ici

Il y en aurait plein d'autres, comme ce Pomerol Beauregard 95 (CR à venir) qui me réconcilie avec ce millésime Bordelais ou encore ce Tessons 2005 du Boss qui m'a scotché mais vu qu'il y a déjà 2 de ces vins dans mon Top 10, on va finir par croire que je cherche des faveurs !

Bonne année 2013 à tous, et encore plein de vins plaisir.
Amicalement, Matthieu

dimanche 2 septembre 2012

Vacance flemme oenologique : Chambertin, Lynch Bages, Corton Charlemagne

Bonjour à tous,

Excellentes vacances ou j'ai stoppé toutes activités y compris oenologique ! Pourtant de grands moments oenophilliques au cours de ce périple en 3 étapes.


Première étape riche de dégustations et et de rencontres. Merci à Nicolas et Marie pour leur accueil. Quelques bouteilles magnifiques : Corton Charlemagne Bouchard P&F 2006, superbe tension, grande matière et persistance d'école pour ce Corton nerveux et dense qui commence tout juste sa longue vie. Excellent+. Un Sauternes Climens 1982, d'excellente facture, à peine marqué par les sucres, peu de botristis mais beaucoup de fraicheur, avec ma science inégalée, je l'ai évidemment placé en Alsace sur une VT Excellent 94... Là ou j'ai eu l'air le plus ridicule, c'est cet Echezeaux Domaine Bernard Mugneret 1995, persuadé d'être à Bordeaux, tant la profondeur, les notes graphites, fumées et la fermeté des tanins m'ont fait pensé à un Bordeaux 95. Excellent 92. Le Chateauneuf du Pape Bosquet des Papes 1989 est conforme aux grandes bouteilles qui ont été engendrées sur ce superbe millésime de Rhone sud. Un nez complexe, de fruit mûr, de cuir, de champignon, de prune, figue et fond fumé, une bouche ronde, ample, tanins denses et soyeux, et de la persistance dans une finale puissante mais gardant volupté et précision. Grand vin. Excellent 94.

Cette étape fût l'occasion d'une très belle rencontre avec François des Ligneris, qui nous a fait le plaisir de venir finir la soirée avec nous après la fin du service de son restaurant L'envers du Décor à Saint-Emilion. Nous avons évoqué avec lui de nombreux sujets, sur le vin bien sûr, et donc sur la vie, le travail, les valeurs... Son histoire avec Soutard, son futur avec le restaurant, ses vignes de merlot en entre deux mers, son domaine des Corbières. Mais aussi, ses amis, nos amis, la musique, le théatre, l'administration, l'état, l'entreprise, entreprendre, avancer, donner un sens... tous ça en sirotant son Envers du décor dont il a dessiné l'étiquette (il a dessiné plusieurs étiquettes pour cette cuvée, de nombreux clins d'oeil aux vins de Bordeaux ici), cette cuvée 100% merlot de 2003 qui garde fraicheur et rondeur, un vin sans fard, gourmand et bonhomme comme le bonhomme ! Une vrai belle rencontre merci à Marie et Nicolas.


Pour cloturer cette étape, deux grands Bordeaux. Saint-Emilion Corbin Michotte 88, sorti tout droit de la cave de Nico, ce classique Saint-Emilion (retrouvé l'appellation mais pas l'année) présente un nez superbe de fruit noir, de havane, une pointe d'encre qui donne la profondeur, une bouche charpentée, soyeuse, intense, dans une structure droite et profonde, des tanins superbes de précision avec la petite fermeté du millésime et une belle et longue finale. Un vin de gastronomie parfait à table. Excellent 92. Le Pauillac, Lynch Bages 96, ne fait que commencer sa longue vie. Quelle matière, quelle densité ! Un nez très cabernet mûr, de cassis et ses notes de poivrons grillés, sur un fond graphite, tabac blond et fumé. Une bouche robuste, grosse matière encore un peu sauvage, mais soyeuse, puissante, grande intensité aromatique et finale qui en impose entre classe et muscle sur une très belle persistance. J'attendrai encore 5 ans les prochaines. Excellent+ 94-96.

Changement de décor pour la suite. Plus tranquille, seulement quelques diners avec une bouteille partagée à 4. Comme ce Chateuneuf du pape, Domaine Font Michel, cuvée Gonet 2001. Un vin qui a digéré son élevage et qui propose un joli nez classique de prune, figue, cacao, avec une pointe de cuir et un fond fumé moka maintenant bien intégré. Joli bouche, belle concentration qui accompagne bien la fraicheur et la finesse du millésime. finale classe et longue. Excellent 92.

Une belle surprise que ce Gevrey Chambertin VV Dom Laurent 2002. Si la première bouteille ne m'avait pas emballée, celle-ci se présente beaucoup plus gourmande, sur le fruit mûr, la réglisse avec des notes boisées marquées mais bien intégrées et classe. Une bouche croquante, une belle matière soyeuse, de la gourmandise car de la fraicheur et une belle finale mûre. Très Bien+ 90

Enfin, le roi des vins s'annonce, le Chambertin par Rossignol Trapet 2001. Un vin à maturité, avec un nez complexe, mélant fruit noir et rouge, des notes de réglisse, de zan, une pointe de cuir et fond fumé. Une bouche corpulente à la matière trahissant son millésime, mais soyeuse et fine, presque de la dentelle, ce qui est un comble pour un Chambertin ! Mais quelle finale, complexe, longue, et persistance magestueuse ! Un très grand vin. Excellent 95


Pour finir, on notera un très grand Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg 2001. Un nez puissant mais fin, mélant roche et fruit éxotique, une bouche équilibrée ou le sucre est à peine perceptible, une finale minérale (je ne l'écris jamais mais là ça me fait plaisir !) ou se mêle fruit exotique d'une part et calcaire, silex, chevrefeuille et tension de l'autre. Excellent 93

Un Chassagne village de l'ami Thibault Morey-Coffinet qui a scotché tous les convives tant ce vin est un modèle d'équilibre, de classe avec cette petite pointe gorumande un peu canaille. Excellent 91. Un Pessac Carbonieux blanc 2007, frais, un poil marqué par l'élevage sur cette bouteille mais avec beaucoup de profondeur, et de distinction. TB 90. Une Cote Rotie Bonnefond 2005 qui a mis 4H00 a donner la pleine mesure de ses notes de cassis poivre et pointe violette mais surtout à délivrer la précision, la délicatesse et l'intensité de sa bouche (2005, un millésime d'une extrême délicatesse et finesse de tanins). TB-Excellent 90+

Vivement l'année prochaine.
Amicalement, Matthieu

samedi 12 septembre 2009

Viande Mariné barbek avec : Corton Clos Roi Girardin Hermitage Delas Tourette Saint Joseph Tardieu Laurent

Bonjour à tous,
Un dîner de viande mariné (Ketchup, Worcester, orange, soja, sauge, paprika...) grillé au barbek nous a permis de tester quelques vins du Rhone et un intrus bourguignon, dont ce Tourette 06 a très bonne réputation :

Hermitage, Delas Marquise de la Tourette 2006 : Un nez puissant de cassis mûr, sur fond de moka très Delassien avec de belles notes violette, de réglisse. La bouche est charpentée belle structure, belle allonge avec des tanins soyeux bien enrobant sur le fruit noir mûr, le poivre, la violette et ses notes de moka typique. La finale gagne en fraicheur, bel équilibre et grande longueur sur les arômes du nez. Très Bien - Excellent 90-92.

Saint Joseph, Tardieu Laurent 96 : Un nez fondu de cassis compoté sur fond animal, pointe de fraicheur et note fûmé légère. La bouche est charnue, droite, tendue d'une belle fraicheur qui tient le vin et enrobé de jolis tanins veloutés, sur le fruit rouge compoté, cassis et animal. La finale est fraiche et dynamique et persiste sur le fruit compoté avec ce côté animal et poivre. Un Tardieu Laurent qui a digéré son bois, et que la fraicheur du millésime rend dynamique parfaitement accompagné par le travail sur les tanins dont le velouté adoucit cette fraicheur. Très Bien 89
Mais rien ne vaut un grand pinot ;-) :
Corton Clos du roi GC Girardin 2001 : Un nez classe de cerise, de myrtilles, note de groseille à maquereau, une pointe de ronce, de sous-bois sur un fond noble et bien intégré de boisé toasté/fûmé. La bouche est charpentée, large, avec des tanins soyeux dans une belle structure évoluant vers beaucoup de profondeur avec un côté dense et plein, mais en douceur développant fruit rouge mûr, ronce, sous-bois, cerise. La finale présente un bel équilibre entre fraicheur et soyeux des tanins, côté mûr et dynamisme avec une longue persistance de groseille, de ronce, cerise sur un fond toasté fûmé grande classe. Excellent 93. Et quel plaisir pour ce millésime qui ne présente pas toujours une matière dense en Bourgogne !

Amicalement