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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 5 mars 2023

Post vacances : Volnay Fremiets, Schistes Joffre, Riesling Mann Albert, Champagne et Figeac, Chapelle Chambertin

Bonjour à tous,


Reprise des CRs après des vacances bien riches œnologiquement parlant :-) Avec quelques bouteilles remarquables comme :


Ce Chapelle-Chambertin Rossignol Trapet 2010 (vidéo 0:30), plus jolie bouteille bue, digne de son standing, et qui rappelle comme la Bourgogne peut-être belle dans un millésime qui semble si classique aujourd'hui après 18, 19 et 20. Joli nez complexe, framboise, groseille, épice, note épice réglisse, puis sous-bois, humus qui arrive, pointe de cuir, sur un  fond fumé, tabac et léger moka. Bouche charpentée, droite, belle profondeur, jolis tanins soyeux qui enrobent la fraicheur, c'est fin et puissant, finale fraiche et longue. Pas un cru d'esbroufe juste la Classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).

Autre très joli vin qui m'a surpris, bu en aveugle, c'est le Médoc Les Ormes Sorbet 2015 (vidéo 2:30). Mis en face d'une Côte Rôtie Jamet 2013 sur un superbe aloyau de bœuf au feu de bois, le plaisir était au RDV du Médoc. Car si le Jamet était conforme à ce que l'on en attend, Excellent 92+ (17) beau vin sur le cassis, poivre, note léger animal/cuir sur un fond d'levage encore marquée, typé moka, bouche corpulente, droite, longue, tanins ronds, finale fraiche, voir tendue. Son petit côté austère, triste, était encore plus révélé par la friandise presque gourmande du coup, des Ormes Sorbet. Avec son nez de fruit rouge, fraise, un peu acidulé, jolis notes fraiches poivrons rouge grillés, pointe épice, cèdre, boite à cigare, fond léger fumé, tabac. Bouche charpentée, ample, large, bien structuré de tanins soyeux, pas une once de rusticité, puis de la fraicheur qui équilibre, donne de la longueur, acidulé, friand en diable et jolie persistance, qui n'avait rien à envier au Jamet. Excellent Vin 93 (17+)

Enfin, autre vin qui a tenu son rang, c'est le Saint-Emilion, Chateau Figeac 2013 (vidéo 3:05). Sur ce faible, voir très faible millésime, ce que Figeac a sorti est remarquable. L'élevage s'est estompé et maintenant ressort le cassis puis le fruit rouge, belle note de bois précieux, cèdre, puis presque mentholé, pointe épice, boite a cigare, tabac, fond léger moka, cacao. Bouche charpentée, ample, tanins soyeux, c'est plein, frais, profond, friand et belle persistance. Excellent 94 (17,5+)

Retour à la maison, et quelques jolis vins aussi ce WE. Avec pour commencer, une fois n'est pas coutume du Champagne, et que j'ai bien aimé :


Champagne, Michel Brocard Blanc de Noir VV 2010 (vidéo 4:40) : Un joli nez évolué, de fruit blanc, pomme chaude, coing rôti, note friande brioche, pointe fruit rouge, fond humus, tourbé, et un côté massepain. Bouche droite, tendue, jolie matière ronde qui enrobe, bulle fine, délicate, discrète maintenant, c'est tonique sans être agressif, finale fraiche et persistance intéressante. TB-Excellent 91 (16,5) Un champagne qui ressemble à du vin... :-)

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2020 (vidéo 6:20) : A 24h un nez de myrtille, légère note d'épice réglisse, pointe légère garrigue, fond plutôt cacao. La bouche est charpentée, droite, structure marquée mais gardant finesse, puis de la tension mais aussi un peu de puissance alcoolique, pas la complexité habituelle, sur la myrtille, le cassis, note garrigue, puis épice (pas de note fleurie), fond cacao et amande. La finale est fraiche, structurée, droite, un peu marquée puissance alcool, mais pas trop non plus, persistance intéressante mais pas de note fleurie, et pas aussi friand, complexe que d'habitude... TB-Excellent 91 (16,5)

Volnay, Domaine Voillot Fremiets 2018 (vidéo 8:35) : Un nez très friand, de framboise mûre, de gelée de groseille, note épice réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond amande et léger cacao, caroube. La bouche est corpulente, large à l'attaque avec de jolis tanins soyeux, c'est ample, délicat, puis de la fraicheur, qui rend la framboise, et la groseille, acidulées, friande, note épice réglisse, pointe amertume ronce, sous-bois, fond léger cacao et caroube, amande. La finale est presque fraiche acidulée, friande et jolie persistance. C'est très bon, friand... Excellent 93 (17)

Riesling, Domaine Albert Mann Albert 2020 (vidéo 10:05) : Un nez classique, sérieux, fruit blanc, puis plus reine-claude, note agrume pamplemousse, citron, légère pointe florale, fond roche, léger terpénique. La bouche est droite, sèche, bien enrobée matière ronde, c'est tendue, profond, puissant presque, sur la pomme, la reine claude, note pamplemousse, puis plus citronné, pointe presque tourbée, fond roche, et terpénique. La finale est fraiche, voir vive, puissante, mais reste fine, et jolie persistance roche, citron, pamplemousse.. TB-Excellent 91 (16,5) plutôt un vin d'huitre.

Amicalement, Matthieu


samedi 2 octobre 2021

Bourgogne 2011 au Diner du DOP avec un superbe Latricières des frères Rossignol :-)

Bonjour à tous,

Reprise des diner du DOP sur le thème Bourgogne 2011 à la cantine de Meme. Antoine nous propose un Champagne pour attaquer, ce qui n'est pas courant au DOP :-) Et là bonne idée

Vin 1 : Un nez de pomme légèrement caramélisé mais élégant, notes florale sur un fond noisette. Bouche droite, très peu de sucre, c'est agréable car très vineux, avec une bulle très légère. Finale douce et élégante, car jolie fraicheur, acidulée, mixant la pomme, puis des notes évoluées légèrement cerise kirchée, sur ce fond de noisette. Un joli champagne que ce Francis Boulard, Rosé de Saignée. TB 90 (16) pour moi qui ne suis pas Champagne.

Vin 2 : Un nez de fruit blanc, poire, des notes chevrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche, fond d'amande. Bouche droite tendue, joli matière ronde, délicate, voir ciselée, c'est tendu mais marqué encore d'un élevage boisé, vanillé, caramel très (trop) présent. Finale fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance mais un peu écrasé par cet élevage boisé manquant d'élégance. TB 90 (16) pour ce Meursault, Comtes Lafont Genevrières 2011.

Vin 3 (mon apport) : Un nez de fruit blanc, poire, plus marqué, note aubépine, puis plus citronnée, pointe sésame grillé sur un fond amande, de craie, plus élégant. La bouche est un peu chaude, plus dense, elle est fraiche et plus profonde. Finale puissante et belle persistance élégante de poire, chèvrefeuille, pointe sésame classe, et fond de craie d'amande. Excellent 92 (17) que ce Meursault, Buisson Charles Goutte d'Or 2011 dont Fabrice a vite identifié le vigneron, annonçant plutôt Bouches Chères, ce qui se comprend très bien sur ce 2011, car la délicatesse de la bouche y faisait penser.

Vin 4 : Nez de cerise puis des notes un peu réduite d'œuf, légère, mais présente, je sens aussi une pointe alcool, (volatile ?), des épices, sur un fond fumé, c'est plaisant. Bouche droite, tendue, corpulente, tanins ronds de jolis densité, précis, sur la cerise, un peu mat, note épice et fond fumé. La finale est fraiche mais bien enrobée, dans un style friand, avec de jolies épices sur une persistance plus qu'intéressante. TB-Excellent 90+ (16+) que ce Sancerre, Mellot En grand champs 2011. On était resté en bourgogne.

Vin 5 : Un nez plus grillé, fumé à l'attaque, puis framboise, notes presque mentholé évoluant végétale avec un côté petit pois, fond viande fumé, cuir. Bouche de belle densité corpulente, droite, presqu'acérée, tanins soyeux, sur la groseille, acidulée, note végétale plutôt amande, avec un côté friand, massepain, fond fumé et plus cacao. Finale fraiche, tonique, bien enrobée et joli persistance. Pas classique mais Excellent 91 (16,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011. Pas reconnu, mis à Morey,

Vin 6 : Nez oxydé, vieux, passé.... dommage pour ce charmes chambertin Hubert Lignier.

Vin 7 : Un nez superbe, pfiuuf, expressif, complexe, de framboise, groseille, mûre, voir compoté, belles notes d'épice typés girofle, pointe de ronce, sous-bois fraiche, fond fumé, avec un début de cuir, classe. Bouche charpentée, ample à l'attaque, puis droite, centrée, tendu, tanins soyeux, précis, c'est hyper friand, moelleux et tendus à la fois, délicat et punchy Finale fraiche, puissante et longue persistance acidulée, de groseille, d'épice girofle, de sous-bois, fond fumé et cuir, classe.... Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Latricères Chambertin Rossignol Traoet 2011. Alex l'a tout de suite identifié, moi au fil de la dégustation, je suis passé de RT à Groffier sur le Clos de Beze, tant on avait de friandise, de velouté...

Vin 8 : Joli nez encore, de framboise, note d'épice plus réglissé que girofle, pointe ronce, sous-bois plus marqué, fond fumé. La bouche est corpulente, tendue, plus profonde, encore plus acidulée, mais un peu moins friande, avec des tanins soyeux mais moins velouté, c'est moins complexe, plus tendue. La finale est plus profonde, super tonique, puissante, sur la framboise, les épices et ce fond fumé. Excellent 93 (17) que ce Vosne Romanée, Les Malconsorts Cathiard 2011.

Vin 9 : Nez plus fermé, plutôt cassis, note végétale bourgeon de cassis, puis de l'alcool, fond balsamique. Bouche charpentée, très fraiche, vive, tanins saillants, finale fraiche, qui accrochent, tr_s marqué balsamique. On met tous ça en Italie et pas sur du pinot. :-) Etna, Pietradolce Contrada Rampante 2016. En devenir mais pas mon truc en l'état 87 (15)

Vin 10 : Nez caractéristique de sa mouvance, plus que de son terroir, dominé par des notes oeuf, animal, plutôt fruit noir, cassis mais tellement écrasé par sa réduction... Bouche fraiche, précise certes mais aromantiquement moi, je comprend pas... J'ai déjà bu ce type de vin 100 fois venant d'ici et d'ailleurs. Bref, pas ma came et là je suis très surpris à la découverte de l'étiquette, car ce Morgon, Foillard Cote du Py 2011 n'a rien a voir avec le Corcelette 19 bue cet été. On est là dans la caricature de vin bio/nature... comme on en boit des dizaines, aucune personnalité.  Bon, si ça fait triper certains, tant mieux pour eux :-)

Vin 11 : Nez plus tradi :-), de framboise, un peu mat, note réduction croute de fromage qui disparaissent vites, puis épice sur un fond fumé. Bouche charpentée tendue, droite, style austère, tanins un peu saillants, c'est droit jusque dans cette finale fraiche, austère, profonde manquant clairement de fun. C'est plutôt classe, et très droit mais la méditation introspective chez les cisterciens, même si la bâtisse est belle, ça m'éclate pas :-) B-TB 88 (15) que ce Volnay, Louis Boillot, les Angles 2011

Vin 12 : nez plus enjoué de framboise mûre, note épice fond avec un côté grillé légèrement marqué. Bouche corpulente, fraiche, avec un acidulé friand, des tanins fins, ronds, précis mais un peu fermes dans cette finale fraiche avec une persistance intéressante de framboise, acidulée, d'épice, et ce fond fumé. TB 90 (16) que ce Morey Saint Denis, Michel Magnien Les Charmes 2011.

Au final, une jolie soirée, intéressante et ma conclusion, c'est que les grands terroirs transcendent souvent le millésime :-)

Amicalement, Matthieu

samedi 3 mai 2014

De celles dont on ne sait jamais quand, ni avec qui les ouvrir... La Turque

Bonjour à tous,

Chaque début d'année, je rapporte de la cave certaines "grandes" bouteilles eu égard à leur réputation ou à leur étiquette. Mais ensuite se pose toujours le problème de quand les ouvrir, à quelle occasion : anniversaire, fait marquant... Finalement, je me suis dit, ce n'est pas tant quand, mais plutôt avec qui...

Et le WE dernier, cela m'est apparu comme une évidence. Paul, mon associé depuis plus de 10 ans, avec qui nous essayons de fixer une date depuis plus d'un an, a finalement pu venir à la maison, et en plus, dans un contexte difficile, sa fille ayant passé quelques jours à l'hôpital suite à de sérieuses complications virales. C'était donc évident, je ferai gouter à cet amateur de Côte Rôtie, cette Turque 2005 que j'avais hâte de découvrir.

Le menu sera simple, une entrée classique sur base fenouil, orange, crevette, un rôti de bœuf réduction balsamique et pomme sautées, salade cresson et Paul à la bonne idée d'apporter des crêpes maison que nous flamberons au grand marnier accompagnées de glace vanille.

Pour l'apéro :

Champagne, Michel Brocard Brut millésimé 2008 : Un nez séduisant de pomme grany, tarte aux pommes, note pêche de vigne, pointe de foin, fougère, fond roche crayeux. La bouche est tendue, bulle un peu agressive, belle sapidité, pomme, tarte tatin, note citron, chèvrefeuille, fond léger miel. La finale est tendue, un peu vive, voir acérée quand même mais belle persistance de pomme, tarte tatin, note léger caramel, fond de foin, fougère et craie. B-TB 87 (15)

Sur l'entrée :

Riesling, Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez qui commence a évoluer sur l'agrume, orange, note quinquina et fond léger terpénique pétrole. La bouche est tendue, matière suave qui enrobe bien, pointe de miel, agrume, citron, pamplemousse, note silex et fond léger terpénique. La finale est tendue bien enrobée sur le citron, le cédrat, pointe amer, belle persistance d'agrume, pamplemousse, roche et léger pétrole terpénique. TB 90 (16)

Sur le plat, j'ai ouvert aussi un Pomerol pour honorer cette Turque :

Pomerol, Château Rouget 2007 : Un nez séduisant de fruit rouge mûres, fraises acidulées, notes lactées légères, épice vanille sur un fond boisé toasté et moka, classe bien intégré. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très dense, sur le fruit rouge acidulé, fraises, note épice, vanille, fond moka et toasté. La finale est fraiche, un peu fluide, millésime sans doute, persistance honnête de fruit rouge, épice vanille, fond moka toasté. TB 90 (16) Et ce vin classique n'a pas démérité face au "monstre", bien au contraire, il a mis en lumière la densité, la précision, la puissance de cette Turque

Côte Rôtie, La Turque Guigal 2005 : Un nez séduisant de cassis mûr, poivre, encore marqué d'un boisé moka pointe balsamique et fond menthol eucalyptus. La bouche est charpentée à l'attaque, fine et dense avec de la puissance, tanins taffetas, précis, sur le cassis mûr, pointe amer, note de poivre, épice, fond moka puis menthol. La finale est fraiche, ample, queue de paon, sur le cassis mûr, pointe acidulé, poivre, épice, persistance longue de moka, bacon grillé, fumé et toasté. Grand vin mais pas encore prêt, marqué par son élevage même si joliment intégré, puissant et fin avec une grande qualité de bouche, mais pas encore super complexe, ni dégageant l'émotion du naturel, du tellurique, de l'évidence mais à attendre sereinement... Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19). Aujourd'hui 95 18.

Vivement la prochaine évidence quand même !

Amicalement, Matthieu

lundi 25 juillet 2011

Pour accompagner les bougies : Chambertin, Leoville Las Cases, Volnay Champans, Riesling VT Zind

Bonjour à tous,

WE de fête avec quelques amis amateurs mais peu connaisseurs, pour souffler quelques bougies en bonne compagnie. Petite sélection de vins pour accompagner un carpaccio de noix de saint jacques aux agrumes, filet de boeuf en croute, sauce madère, rizotto de cèpes et framboisier.

On attaque avec Jacquesson 733, un joli champagne, vineux en bouche, belle fraicheur, bulle fine et joli longueur fruit blanc note beurrée. TB 90 (16)

Sur le carpaccio :
Riesling GC Kessler Schlumberger 2005 : Un nez classique de fruit blanc mûr, note de miel gourmande, pointe fleurie sur fond naphte pétrole bien intégré. La bouche attaque délicate sur une matière avec une pointe de gras, dans une structure un poil souple, sur l'agrume, citron, une fond pétrole, et de belles d'épice poivre. La finale est ronde, longue, sur l'agrume toujours une petite pointe gourmande de miel tout en étant sec et joli fond pétrole. Excellent 91 (16,5) et superbe accord avec le carpaccio, convergence sur les agrumes citron et les notes pétroles réhaussant l'iode de la Saint-Jacques. Coriandre et gingembre du plat, épice du vin se répondant superbement. La table est conquise...

Vouvray Huet Le Mont Sec 2006 : Un nez marqué d'une réduction grillé, coing, citron, chevrefeuille, note craie et silex. La bouche est ronde, matière suave style plutôt souple mais ça reste sec, fruit jaune, coing, craie, silex. La finale est ronde pointe gourmande, style souple et joli longueur fruit, craie, et toujours réduc grillé qui met du temps à s'estomper. TB 87 (15). L'accord reste sympathique mais ne sublime ni le vin, ni le plat.

Sur le plat :

Chambertin Rossignol Trapet 2004 : Un nez discret, classe, de cerise, note réglisse, pointe réséda, accents fleuries pivoine, frais de ronce et à l'aération arrive les légèrement la fameuse gentiane sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, tendue, délicate mais puissante, encore très retenue de fruit noir et rouge mûr, sureau, pointe réséda, réglisse, poivre, fond léger fûmé, tanins en retrait, soyeux. La finale est fraiche très longue mais une aromatique encore fermée sur le fruit rouge mûr, réglisse, ronce, pivoine et fond fûmé. Une très belle structure, un vin d'esthète mais à attendre pour que le décor s'affirme sur cette belle structure. Excellent 92-94 (17-18). Servi en aveugle, quelqu'un s'exprime, Beaujolais ! J'adore (en pensant Bourgogne, bien sûr). Mais à la découverte de la bouteille, cela a provoqué un eclat de rire et un gimmic qui a animé toute la soirée !

Saint Julien Chateau Leoville Las Cases 2008 : Un nez explosif, puissant, de fruit noir mûr, épice boite à cigare, note graphite et fond boisé toasté vanillé marquant. La bouche est robuste, sapide, sur le fruit noir mûr, la vanille, épice badiane limité anisée, superbes tanins soyeux amples polis, mais poeu de complexité à date. La finale est ample, large, gourmande, puissante limite du confit, fruit noir compoté, vanille, toasté, épice boite cigare, belle longueur dominé par le bois. Excellent 92-94 +?. J'ai trouvé Barton plus complexe à ce stade sur les bouteilles dégustées.... bien sûr.

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1978 : Grand écart voulu avec un autre millséime en 8, et un de mes vins fétiches. Un nez évolué de cuir, pruneau, pointe kirch, note champignon, pointe épice sur un fond humus sous bois. La bouche est corpulente avec des tanins fondus, touché velours, c'est large, mûr, limite confit, pruneau, épice, cuir. La finale est ronde un peu souple, sur le pruneau, le cuir, les épices. TB-EX 90 (16). Un 78 au profil très mûr, j'ai bu des 78 plus réussi (Barton, Durfort...)

Volnay Champans Voillot 2007 : Ouvert au dernier moment pour faire plaisir à quelques convives qui voulaient boire du grand en Bourgogne. Une fois de plus, au top, tout le monde a été comblé avec ce nez de cerise, framboise, groseille, note de ronce, fond fûmé et belle profondeur. Bouche superbe, large, intense tranin soyeux amples, grande sapidité de fruit mûr, ronce, sureau et fond fûmé. Finale large, ample de fruit mûr sur une jolie fraicheur qui prolonge le vin superbement sur les arômes du nez. Excellent 94 (17,5-18).

Sur le dessert :

Riesling Brand VT Zind Humbrecht 2004 : Un nez classe d'orange confite, qumquat, note épicée, pointe de miel à la fleur d'oranger sur un fond léger naphte. La bouche est droite, tendue, belle vivacité enrobée d'une matière suave sur l'orange confite, pointe miel à fleur d'oranger, épice, on serait presque sur du demi-sec. La finale est tendue, longue, droite sur les aromes du nez, pointe naphtée fûmé. Excellent + 95-97 (18-19)

Des déceptions et des joies ! Amicalement, Matthieu

dimanche 15 mai 2011

Série de blancs : Champagne, Chassagne, Meursault, Sancerre, Gewurztraminer

Bonjour à tous,

Puisque mon régime alimentaire actuel c'est possion, légume, crustacées... Je teste différents accords avec les blancs !

Champagne Jacquesson 733 : Nez à l'ouverture très pomme cuite, caramel qui va gagner en finesse et pureté avec du fruit blanc, pointe fleurie et fond brioché. La bouche est fine, pure, droite, belle tension sur fruit blanc, pomme caramélisée. La finale est dynamique, vineuse, mais pas d'une grande longueur avec un retour pomme caramel. pas la meilleure bouteille bue. TB 87 (15)

Chassagne Montrachet 1erC Clos Pitois Roger Belland 88 : Un nez discret, évolué, de fruit blanc, miel, verveine, note typé "pétrole", pointe champignon, cépe, voir truffe, sur un fond beuréée, fûmé. La bouche est ronde, matière ample, grasse qui garde suffisement de tonicité et droiture sur le fruit sec, note confit, beurre, grillé, pointe agrume. La finale est ronde, longue, grasse sur le fruit sec, pointe agrume sur profil amer et retour beurrée fûmé du plus bel effet. TB 89 (15,8)

Gewurztraminer, P.Ginglinger Eichberg 2007 : Un nez expressif de litchi, passion sur fond de roche. La bouche est gazeuse, grosse matière ronde et suave dynamisé par le perlant, avec une explosion de fruit exotique sur un fond tourbé, roche. La finale s'étire sur une jolie longueur sur fruit exotique et ce fond de roche aux accents de tourbe. J'aime beaucoup. TB 90 (16)

Sancerre La Moussiere Mellot 2009 : Un nez droit, pur, de pêche, pointe fleurie, note de foin et fond crayeux. La bouche est ronde, droite, tenu d'une matière séduisante. La finale est ronde, dynamique, de fruit jaune, craie, pointe boisée. TB 88 (15,5)

Meursault VV BC 2007 : Un nez doux discret de poire, d'amande, peche de vigne, note verveine sur fond léger noisette beurre. La bouche est savoureuse, matière suave et ronde, tenu par la fraicheur, sur le fruit, pointe craie. La finale est ronde, douce, de poire, peche de vigne, verveine et fond noisette. Pas d'une grande expressivité (moins ouvert que certains 1erC) sur cette bouteille mais beaucoup mieux que la dernière dégustée avec Nicolas pour le jour de l'an. TB 88-90 (15,5-16)


Meursault 1erC les Genevrières Remi Jobard 98 : Un nez puissant de beurre, de fruit jaune mûr, pointe réduc grillé, pierre fusil, note de fruit sec et fruit confit, noisette, amande, orange. La bouche attaque énorme, grosse matière offrant un joli gras, ample, caressante sur un support droit, beurre, brioche, fruit sec, pointe quinquinat et du fruit style confit compose un ensemble gourmand, puissant, un peu chaleureux et d'impression très mûr, limite sucré par instant. La finale, au touché huileux, se développe sur un support acidulé qui donne de la longueur sur le beurre, le fruit sec, note de fruit confit, de quinquinat. belle longueur. Le Meursault gras et puissant, un peu artillerie lourde quand même. Excellent 91 (16,5)

Coteaux d'Aubance, Domaine Montgillet 2004 : Un nez très liqueur, marqué de pierre à fusil, sur un fond cire d'abeille. La bouche est ronde, grasse un peu écoerante, et les sucres anesthésir un peu la bouche. La finale est plus équilibrée grace à une petite fraicheur bienvenu mais reste assez courte. B 85 (14)

Amicalement, Matthieu

jeudi 1 janvier 2009

Réveillon de Noel : Champagne Jacquesson 733 Vosne Romanée Chaumes

Bonjour à tous,
Cette année, c'est tranquille avec mes 3 enfants, alors pour le vin, je fais simple. Pour l'entrée et marquer le coup Champagne Jacquesson N°733 : joli nez de pomme, de fleur blanche, une bouche droite, faiblement dosée, à la bulle fine et belle sapidité. La finale est fraiche, longue, droite. Beau Champagne, Très Bien.


Ensuite : Vosne-Romanée, 1erC Chaumes Rion P&F 1985 : Un nez puissant aux accents kirchés sur la cerise avec un fond champignon mais un coté doucereux peu distingué. La bouche est corpulente, sur une trame acidulée aux arômes de kirch un peu envahissant, les tanins sont satinés et amples mais le côté chaud domine, y compris dans une finale puissante, dont l'acidulée devient presque acide, et trop marqué alcool sur le réglisse, le kirch et un fond fûmé. Bref, pas ce que j'attendais, une bouteille très (trop) mûr dont l'équilibre global ne me satisfait pas.
A revoir !
Amicalement