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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 24 février 2024

Diner DSP petit comité : vins de Provence

 Bonjour à tous,

Benoit nous a reçu en petit comité sur un thème Provence Rouge. Merci à lui pour ce délicieux repas et aux convives pour la sélection qui était excellente et s'est très bien goutée :-)


En entrée et apéro (tout en aveugle) :

Vin 1 : Très joli nez de fruit blanc, aux notes champignons, mousserons, pointe plus beurrée, noisette, fond d'élevage sésame/fumé puis plus tourbé. La bouche est droite, fraiche, tonique, jolie matière au léger gras enrobant, plus citronnée, avec une finale tonique, de l'énergie, qui m'évoque 2005 et une jolie persistance avec un élevage classe fumé très Beaunois. Je vais au départ sur Meursault 2005 Genevrières, lorsque Benoit dit Chassagne, je pense alors à Virondot :-). Excellent 93 (17) que ce Chassagne Montrachet Marc Morey En Virondot 2005

Vin 2 : Un nez très fumé, puis pétrole sur l'agrume typé orange qui m'évoque un Riesling sur le Rangen, mais très vite Benoit annonce pas français... Bouche droite, tendue, voir vive, sur l'orange amer, le quinquina, comme la finale portée par des amers marquées. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Riesling REICHSGRAF VON KESSELSTATT Scharzhofberger 2006.

On passe au rouge sur un paleron basse température

Vin 3 : Un nez au départ très cuir/encre puis qui évolue vers œuf/animal, avec du fruit noir, une pointe florale puis plus épice. Beaucoup parle tout de suite gamay, ah bon, moi ca ne m'évoque pas le gamay mais pourquoi pas, moi ça m'évoque plus un style de vinif Bio/biod... qui va se renforcer à l'aération mais ils ont raison... La bouche est charnue, tanins fins, pas très denses, c'est frais, léger et finale tendue à l'empreinte soyeuse, persistance courte. B-TB 87 (15). Bien fait (surtout pour 21) mais pas mon truc ce Domaine des Ardoisières Argile Rouge 2021.

Vin 4 (mon apport) : Un nez plus attendu, de cassis, de cerise un peu kirché/volatile, note épice sur fond de graphite, de cuir, d'encre. La bouche est robuste, puissante, mais les tanins sont précis, soyeux, c'est frais tonique, et gourmand (presque sucrosité), cassis compoté, cerise, léger alcool, notes de cuir, graphite sur un fond plus balsamique. Finale ronde, fraiche mais qui reste souple et persistance intéressante pour ce Bandol, Chateau de Pibarnon 2013 Excellent 91 (16,5)

Vin 5 : Whaooh, on change de classe, très beau nez complexe, friand, de cassis, note fumé, tabac, d'épice, boite à cigare puis ca évolue vers le réglisse, puis plus mentholé, sur un fond de cuir, de tabac, ca change beaucoup, c'est classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, beaux tanins soyeux, ample, mais droit, profond, friand acidulé jusque dans la finale fraiche, dense, joli plénitude et longue persistance tout en friandise avec classe, sur le cassis, puis plus fraise des bois, note épice, réglisse, poivre, puis boite à cigare, fond de cuir, de tabac, de fumé. En bouche les notes fraise des bois m'on tout de suite évoqué Trévallon,, et j'étais sur 12 ou 13, je finis par 13 que j'ai bu récemment et c'était 12. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce  VdF Trévallon 2012.

Vin 6 : Un nez plus typique, de cassis, note cuir, d'encre, pointe épice, fond plus chocolat que cacao. La bouche robuste, droite, fraiche tonique, tanins denses lais fins, soyeux jusqu'à une finale fraiche, empreinte poudre un peu et jolie persistance de cassis, cuir, encre fond plus balsamique. Excellent 93 (17) que ce Bandol, Bastide Blanche Fontaneou 2005.

Vin 7 : Un nez à nouveau cassis, mais plus sanguin, juteux, profond, note de cuir puis épice, pointe rafle, ronce, sur un fond fumé, tabac, très classe. La bouche est plus charpentée que robuste, droite, tanins denses et soyeux, c'est friand et profond, frais, et jolie finale tonique, fraiche, avec une belle persistance acidulé de cassis, d'épice, puis cuir, toujours cette pointe végétale noble, ronce, rafle, fond fumé, tabac. Excelle nt 94 (17,5) que ce Bandol, Chateau Pradeaux 1998 

Vin 8 : Un nez plus bordelais (on le sait), et on le sent car il est marqué d'élevage, vanille, caramel, puis à l'aération apparaisse le cassis, note bois précieux cèdre, santal voir camphre sur un fond balsamique puis tabac, fumé. La bouche est charpentée, ample, ronde, tanins quasi veloutés, c'est frais, tonique, acidulé, et la finale encore marquée par des notes d'élevage offre une jolie persistance, cassis acidulé, bois précieux, cèdre, santal, voir camphre/menthol, pointe vanillée fugace, fond balsamique et fumé, tabac. Excellent 94 (17,5) que ce Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 2004 (j'étais en Rive droite, puis effectivement à Pessac). Mais le vin a divisé la tablée, la moitié percevant ce boisé trop fortement écrasant le vin.

Vin 9 : Pas pris de note pour ce Riesling Spatlese 2009 Allemand de Prum. Trop sec pour le dessert meringués au pamplemousse, ce qui renforçait sa vivacité déjà forte et son amertume.

Une belle soirée de dégustation, merci Benoit :-)

Amicalement Matthieu


jeudi 11 août 2011

La dernière : Chambolle Dom Laurent, Chateauneuf Mordorée

Bonjour à tous,
Dernier dîner sur un beau poulet fermier à l'estragon avec :

Baden, Huber Pinot Malterdinger 2004 : Un nez avec une pointe de réduction à l'ouverture sur le fruit noir, la groseille à maquereau, profil amer, note de sous-bois et fond boisé toasté léger caramel. La bouche est charnue belle intensité, tanin croquant et rond plutôt mûr, ample, fruit noir, notes de caramel au beurre salée, sous-bois et toasté,  l'ensemble est séduisant. La finale est fraiche mais bien équilibrée, pointe amertume de bonne longueur sur la cerise, ces notes caramel au beurre salée agréables et un fond toasté classe. TB 90 (16)

Chambolle Musigny Charmes Dom laurent 2000 : Un nez diablement seducteur, framboise, groseille, pointe de ronce, un léger côté lacté, des notes de zan, réglisse, poivre et une petite touche fûmée. La bouche est corpulente, large, tanins fins soyeux, beaucoup de délicatesse dans un ensemble structuré frais de framboise, fraise des bois, notes fleuries, épicées. La finale présente une pointe de fraicheur qui la rend dynamique, équilibrée et longue sur le fruit rouge mûr, notes fleuries, réglisse, poivre et pointe fûmé. Un beau vin, très chambolle, mûr mais frais et dynamique. Excellent 92 (17)

Rasteau, Domaine Soumade, Fleur de Confiance 1995 : Un nez de cassis, pruneau, kirch, note épicée légère, poivre sur un fond animal, viande, assez marqué et limite écurie. La bouche est charpentée, pûissante, tanin soyeux, droit, limite raide avec une pointe d'amertume, pruneaux, cacao, viande/animal. La finale est fraiche, large, puissante, poivrée sur une longueur honnête pruneau, chocolat noir, et toujours ce fond animal/viande pas d'une grande élégance. TB 89 (16)

Chateauneuf du pape, La Mordorée, Reine des Bois 2004 : Un nez assez fermé de fruit noir, cerise, prune, à l'aération arrive la figue, note de noyau, et fond chocolat noir avec une pointe balsamique. La bouche est compacte, charpentée, dense, tanin un peu brut, joli toucher mais poudre (astringent) un peu en finale, sur la cerise, fruit noir, prune, chocolat noir, encore fermé, jeune et sombre. La finale présente de la fraicheur, puissante, sur le chocolat noir, profil amer, note de figue, de cerise, et léger kirch qui apparaissent à l'aération et pointe fûmé. Pas d'alcool envahissant, pas de boisé intempestif mais un vin encore très jeune, fermé, austère. TB-Excellent 90-93 (16-17)

Fin de ces soirées, la badoit va faire grand bien dans les jours qui viennent !
Amicalement, Matthieu

mardi 9 août 2011

WE Franco-Allemand : Muller Catoir, Mazis Chambertin

Bonjour à tous,

Le passage de l'ami Kaï à Paris est toujours l'occasion d'ouvrir de jolies bouteilles. Nous n'avons donc pas dérogé à la règle durant ces trois derniers jours.

Sur un rôti de rumsteak, sauce au vin (Pommard 1erC  99 Dom laurent légèrement bouchonné) et pomme sautées.

Volnay Cailleret Rebourgeon Mure 2002 : Un nez de cerise, pointe médical mentholée peu élégante qui va disparitre à l'aération longue, cèdre, note de sureau, noyau, fond épicée réglissé puis fûmé. La bouche est corpulente, attaque puissante, beau développement en volume, ça impose densité et matière, tanins soyeux, onctueux, aromatiquement un peu fermé encore, sur la cerise, sureau, réglisse, et fond fûmé mais ça devient plus élégant après 24H. La finale est volumineuse, puissante, pointe fraicheur, grande longueur cerise, sureau, épice et fond fûmé. TB-Excellent 90-92 (16-16,5)

Saint-Emilion, Chateau Soutard 1986 : Un nez a maturité mélant cacao, cerise, note fûmé légère, pointe graphite, minéral, et un fond de cuir. La bouche est charnue, large, belle harmonie à l'attaque, tanin soyeux mais qui séchent en finale sur la cerise le cacao, le cuir. La finale qui se reserre un peu est douce, longue, sur le cacao, la cerise, fond de cuir et pointe de cèpe. TB 88 (15,8)

Mazy-Chambertin, Rebourseau 1988 : Un nez a point de cerise griotte, framboise, note de ronce, fond frais sous-bois champignon. La bouche est corpulente, tanins fondus ronds, structure droite, distingué, sur le fruit rouge, sous-bois, note de champignon et un fond léger fûmé. La finale est large, festive sur le fruit rouge légèrement macéré, le sous-bois, le champignon et un fond fûmé. TB-Excellent 91 (16,5)

Riesling, Baardt/pfalz, Muller Catoir  Haardter Burgergarten, Auslese 2008 : Un nez captivant, aérien, d'agrume, d'ananas mûr, note d'épice, safran, fond très léger terpénique, naphté. La bouche présente une pointe de gaz, aérienne, matière onctueuese enrobante, mais légère délicate, sur l'agrume, léger confit, pointe d'ananas, mirabelle, épice, safran, canelle. La finale est fraiche, dynamique, élégante, sucre discret, et longueur sublime, légerement acidulé, d'agrume, d'ananas, épice safran, canelle, fond léger naphtée. Grand vin. Exceptionnel 95-97 (18 - 18,5)

Belle première soirée ! Amicalement, Matthieu

dimanche 20 mars 2011

Suite allemande : Icewine, Antinori Tignanello, Rolland Yacochuya, Pommard Comte Armand

Quelques jolis bouteilles d'origines diverses à commencer par du local :
Riesling, Domaine Im Halten Hoser, VT (vin de glace) 1986 : nez complexe écorce d'oarange confit, noix, café, bouche fondue équilibrée grande précision, finale de très rande persistance café tourbe... Excellent 94 (17,5)

Moulis, Poujeaux 1998 : Nez précis classique poivron grillé cassis fond fûmé, bouche charpentée belle allonge tanin rond certes un peu rigide mais longue finale équilibrée. TB+ 90 (16)

Sauternes Chateau Coutet 1990 : Nez noix moka, bouche vive, fibe, aérienne, finale longue et en délicatesse. Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée Les Violettes Clerget 1995 : Nez kirché cerise, champignon sur un fons fûmé, boucge charnue tanin un poil strict fondu sur la cerise, finale un peu seche et fuyante sur cerise, champignon et chocolat. TB 86 (14,5). A boire

Pommard Clos des Epeneaux Comte Armand 2000 : Nez puissant cerise framboise mûr, note réglisse chocolat sur un fond fûmé, bouche corpulente large dense ample tanin soyeux, manque d'un peu de profondeur pour être au top, finale avec une pointe alcool puissant, ample, fruit mûr, chocolat Excellent 92 (17)

Argentine, Yacochuya 2003 : attention vin extrême ! Vigne de Malbec à 2 000 m vinifié par Rolland pour un 16,5% affiché ! Et pourtant, un nez gourmand de cassis aux notes bien intégrées de vanille, un côté lait fraise sur un fond animal/fûmé. La bouche charpentée réussit la gageure d'associer des tanins denses, imposant, mais veloutés, caressants, tout en gardant fraicheur allonge équilibre, le tout dans des aromes de gelée de cassis, de vanille, d'épice, d'une grande gourmandise. La finale est fraiche, mais avec un côté croquant et poite de gras dans un ensemble équilibré et terriblement long mais surtout jamais on ne sent les 16,5 % !!! Assez improbable, je dois dire que le vin est vraiment étonnant, et bon ! Eccellent+ 95 (18)

Italie, Toscane, Maison Antinori, Tignanello 2007 : bu au restaurant, ce très beau vin se présente sur un profil de fruit mûr avec de beaux accents de fleur sur un fond boisé balsamique bien intégré. La bouche est corpulente, parfaitement équilibré entre des tanin soyeux amples et de l'allonge sur le fruit mûr, la fleur, les épices et le moka. Finale large, ample caressante et de belle longueur Excellent 93 (17,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 22 janvier 2011

Deux blancs aux antipodes : Bourgogne Chardonnay Gambal, Riesling Fritz haag

Bonjour à tous,
Dégusté à quelques jours d'intervalle, ces 2 blancs sont à l'opposés dans leur style, sec, droit et fin, d'un côté, sucré, opulent et rondouillard de l'autre. Autant dire qu'il n'y a pas eu photos entre les 2 sur ce coup là.

Riesling, Domaine Fritz Haag Brauneberger Juffer Kabinett 2007 : Un nez à l'ouverture de fruit exotique, raison de corinthe, miel, précis mais qui évolue à l'aération vers des notes disgracieuses entre terpénique et caoutchoux. La bouche est large, ample, grasse, vivifié par un perlant salvateur qui rattrape un ensemble sucré d'agrume confit pamplemousse. La finale rondouillarde, acidulée, de pamplemousse au sucre, oranges confites, imprègnent fortement un palais alangui. Bien 85. Pas vraiment mon style, trop démonstratif et sucré.


Bourgogne Chardonay Alex Gambal 2006 : Un nez fin de poire, fruit blanc, tilleul pointe grillé/toasté, fond de frangipanne. La bouche est droite, grande finesse avec une matière suave qui enrobe une tension, ligne directrice d'une bouche tout en équilibre et allonge, sur la poire, la frangipanne, le tilleul. La finale est ronde sur une de pointe fraicheur, beaucoup de classe et de longueur avec une très belle persistance frangipanne et toasté sur une pointe crayeuse. Un style puligny pour ce Chardonnay d'excellence à ce niveau d'appellation, j'ai été soufflé ! Très Bien 88-90. Je suis aller vérifier le prix d'achat, et les 12 €, bien supérieur au prix habituel de ce niveau d'appellation, n'en sont pas moins tout à fait justifié.


Amicalement, Matthieu

dimanche 5 septembre 2010

Découverte allemande : Wiengut Arndt Kobelin Pinot noir et Muskateller

Bonjour à tous,
Découverte organisée par mon ami allemenand via transporteur pour cette dégustation de deux cépages que je n'avais jamais goutté issu d'allemagne :

Allemagne, Wiengut Arndt Kobelin Pinot noir 2008 : Expérience étonnante que ce pinot noir qui se présente au nez avec un boisé marqué, toasté, moka dans le plus pur style vin international. Dérrière ce pourrait aussi bien être de la syrah que du merlot ou du pinot. En bouche par contre, une fois la grosse attaque passé, le vin devient mince presque fluet avec une acidité marquée et des tanins agressifs, c'est que le bois n'a jamais remplacé le soleil et la chaleur, la finale brule jusqu'à l'estomac, heureusement, cela s'arrête à ce niveau là ! Très honnetement, à part pour la culture générale, plutôt désagréable que plaisir, mais par contre très interessant pour se forger une idée de ce qu'on peut faire d'un pinot.

Allemagne, Weingut Arndt Kobelin Muskateller Trocken 2009 : c'est tout autre chose. Un nez explosif de rose, de pivoine, d'agrume mûr, beaucoup de finesse et d'élégance. La bouche présente une matière ronde avec une pointe de gras sur une ligne droite, beaucoup de délicatesse à nouveau, un poil de perlant donne du dynamisme à ces fragrances de rose, de fleur, des notes menthol, et des épices, cardamone... La finale est ronde mais un peu courte et on aurait aimé une persistance plus grande et en faire un grand vin. Enfin cela reste très bon, Très Bien 88

Après cette première expérience, je demande à revoir un pinot noir allemand mais dans un millésime mûr !
Amicalement, Matthieu

mardi 4 août 2009

4 grands vins et 1 surprise, 41 ans quoi : Haut Brion 70 Ducru Beaucaillou 75 Chapelle 85 Beaucastel 85 Hermitage

Bonjour à tous,

Cette année, j'avais décidé de fêter mes 41 ans tranquillement. Un petit dîner en bonne compagnie et quelques bouteilles de nobles origines à partager avec un bon repas.

Je rentre donc ce soir là, assez exité de la soirée œnologique qui m'attend. Ma compagne s'affaire à la cuisine, elle tenait absolument à faire le dîner ! Je lui avais donné quelques pistes pour le menu, car on ne boit pas tous les jours (voir tous les mois, voir tous les ans comme dirait Nicolas), Haut Brion 70, Chapelle 85 et Beaucastel 85 !

Donc pendant qu'elle tripatouille en cuisine, j'ouvre amoureusement les bouteilles mis à la verticale depuis la veille. Les niveaux sont impeccables et les bouchons sont superbes ! Imbibés sur toute leur longueur, ils viennent d'un coup sans se casser. Je hume les vins, tout va bien, pas de TCA mais de superbes arômes qui confirment que les vins sont en super état, on leur donnerait 10 ans de moins !

Tout excité, je me décide à aller travailler ma compagne pour connaître le menu et déterminer l'ordre de service des vins. En arrivant dans la cuisine, un immense sac en papier m'arrête. Je regarde, et là vision d'horreur, il y a au moins 7 ou 8 baguettes !
Ah, non pas ça ! Pas l'anniversaire surprise avec 15 potes assoiffés le jour ou j'ai ouvert Haut Brion 70…
Et bien Si ! Et quel menu pour de tels vins : crudités sauce coktail, charcuteries divers et variés, plateau de fromage…Je vais donc devoir servir quelques jolis vins de buffet :

Pessac Leognan, Château Haut Brion 1970 : Un nez marqué d'une pointe vanillé/fûmé sur un fruit de cassis mûr, le fruit est fringant, le vin fait mature mais certainement pas vieux, on entand année 80. La bouche est large, corpulente, profonde avec des tranins taffetas sur le fruit noir, le tabac, la fûmé et des notes de cèpes, c'est fondu et élégant. La finale est dynamique avec une pointe de fraicheur moins acidulé que d'autres 70 déjà tasté, tout en longueur avec une belle persistance de fruit noir, de cuir, une pointe fûmé vanillé et des notes de champignons type cèpe. Excellent vin à maturité sur cette bouteille bien conservée 94.


Hermitage, La Chapelle Jaboulet 85 : Un nez profond, classe de vieux cuir, sur le cassis mûr, des notes épicées, belle patine, belle homogénéité. La bouche est droite grande profondeur, beaucoup d'allonge, grande délicatesse de tanins soyeux accompagnant la longueur, sur le cassis mûr, le cuir, des notes fleuries, des épices. La finale est fine, d'un équilibre écclésiastique, grande persistance, beaucoup de délicatesse, d'élégance, de classe, de cuir, de cassis et un léger fond fûmé/roti. Excellent-Exceptionnel 96. Plus belle Chapelle dégustée et cette bouteille, en parfait état, propose un jus que je goutte mieux que 83, 88, 89, les millésimes des années 80 que j'ai déjà goûté. Meilleur rouge bu cette année !


Chateauneuf du Pape, Beaucastel 1985 : Un nez animal de cuir, très mûr sur fond de prune, chocolat, café. La bouche est large, puissante, corpulente marqué un poil alcool, kirchée, très mûr, fruit noir compoté, prune, chocolat et cuir. Les tanins sont soyeux, amples, qui enrobent une finale longue sur le cuir, la prune, un peu chaude, puissante et une grande persistance de cuir, de cerises noires confites. Très beau vin mais trop puissant, kirché, fait un peu trop pour moi. Excellent 92.


En cours de buffet, mon ami David m'offre un petit vin de buffet comme cadeau, Ducru Beaucaillou 1975. Au point ou on en est, je décide de l'ouvrir :
Saint Julien, Château Ducru Beaucaillou 1975 : Un nez encore jeune de cassis sur fond de cèpe, belle profondeur, humus. La bouche est droite, longue, robuste avec des tanins soyeux sur le cassis, myrtilles, puis arrive le champignon, le sous-bois, grande allonge, belle harmonie, mûr sans être raide, finale fraiche et longue, racée, élégante fruit noir, un peu de cuir, cèpe, sous-bois, belle persistance, un peu au dessus du Las cases 75 bu l'année dernière en tout cas pour moi ! Excellent + 95

Sinon, ont aussi été servi pour étancher les soifs multiples :
Weingut Dr Thanisch Bernkasteler Lay Riesling Spätlese 1990 Mosel-Saar-Ruwer : Superbe sur le fruit sec, les fleurs d'oran,ger, c'est léger et intense, aérien et persistant. Grand vin qui a totalement digéré ses sucres !
De même, le Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 est superbe. Evidemment plus puissant, plus voluptueux mais en gardant une allonge, une droiture, une race incroyable. Encore une fois un grand vin sur cette 3eme bouteille.

Et voilà, une soirée ou j'ai bu les meilleurs vins de buffet que j'ai jamais bu ! Et je les ai donc partager avec les gens que j'aime, et c'est finalement ça le plus important, et même s'ils étaient nombreux ! Merci à ma Chérie pour cette belle surprise.

Amicalement, Matthieu

lundi 16 mars 2009

Bien beau Riesling Allemand : Rottgen Heymann Lowenstein 07

Bonjour à tous,
Et oui, le constat s'impose... Il y a de grands Riesling en Allemagne, et pas seulement par leur belles étiquettes ! Après un superbe 2001 du même vigneron qui était sorti en 3 eme position dans une dégustation de 20 Riesling, celui-ci dégusté tranquillement à la maison et encore bien jeune n'en demure pas moins un fort joli vin.

Riesling Domaine Heymann-Löwenstein Röttgen 2007 : Un nez de fruit blanc puis de notes typées fruits exotiques, sur un fond d'agrume confit. La bouche est légèrement perlante à l'attaque, et l'acidité se fait présente sur la langue, conférant un caractère acidulé avec du fruit mûr, et une matière large soyeuse ou arrive le fruit exotique, puis l'agrume. La finale est large et droite sur un équilibre sec ou les sucres sont encore un peu présents et cela persiste sur l'agrume confit, l'ananas, le miel. Beau vin, Très Bien 88-90

A laisser tranquillement fondre, amicalement, Matthieu