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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 31 décembre 2017

Les vins de Noel, c'est chouette

Bonjour à tous,

Plusieurs repas de Noel, comme il se doit, et donc plein de bouteilles à ouvrir ! Youpi...
En commençant par :

Meursault, Germain Poruzots 2012 : Un nez classe à la discrete réduc grillée bien intégrée, sur le fruit jaune mûr, note légèrement beurrée, gourmande, de brioche dorée, puis chèvrefeuille/tarte citron, fond aubépine/amande. La bouche est ronde, ample à l'attaque, bien structurée par une matière d'une intéressante concentration, droite, soyeuse, sur le fruit jaune, notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe fine de réduc grillé, fond amande, plus crayeux. La finale est ronde et fraiche, tonique, persistance intéressante de fruit jaune, la fine réduc grillée, la tarte citron, l'aubépine et le fond amande, craie assez marquée, profil léger amer. Excellent 91+ (16,5+)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 1995 : Un nez séduisant, très classe, un côté "aristo" sur le cassis mûr, puis plus gelée de fruit rouge, note de cuir, puis d'encens, des épices, kirchées légers, pointe poivron rouge grillé, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, droite, élégante, tanins fins et soyeux, pas très denses, c'est frais, droit, belle structure élégante, sur le cassis mûr, la cerise confite, note épice patchouli, puis plus cuir, fond tabac et fumé, moins complexe qu'au nez, mais toujours très classe. La finale, un poil fluide (manque de volume), reste droite et élégante, sur la cerise, pointe kirchée, puis casis, note cuir, puis épice patchouli, fond tabac et fumé Excellent 92 (17). Peut-être la plus belles bues jusqu'ici pour ce vin qui ne m'avait jamais emballé.

Hermitage Remizières Emilie 2009 : Un nez très séduisant, de cassis mûr, note entre viande grillé et cuir puis épice fraiche presque menthe/encens, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, en longueur, tanins soyeux mais pas très denses, sur la gelée de cassis mais équilibré par les notes épices quasi menthe, pointe plus bacon grillé, fond moka et fumé. La finale est puissante, gardant de la fraicheur, belle persistance de cassis, de menthe, fond moka et fumé. Excellent 92 (17)

Voilà pour ce premier diner, de jolis vins qui ont séduit les convives en accompagnant rôti de biche, et fromage.

Pour le réveillon et surtout, le déjeuner de Noel, et fêter le retour de mon grand de son semestre asiatique, j'ouvre quelques belles étiquettes.


Quelques unes ont été commencées le soir du réveillon en petit comité et finit le lendemain midi.


Meursault, Mikulski Genévrières 2012 : Un nez de chèvrefeuille, tarte citron meringuée, avec de fines et légères notes grillées réduc, puis plus beurrée, brioche, et au réchauffement épice, fond amande, craie et pointe sésame classe. La bouche est large, ample à l'attaque, belle matière soyeuse, délicate, fine et précise, avec ce côté apesanteur que j'aime tant dans ce cru, puis de la tension, sur le fruit blanc et jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, note légèrement beurrée, brioche grillée, fond amande, craie et cette pointe sésame. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance sur le citron, la meringue, donc le chèvrefeuille, note brioche grillée, fine réduc grillée, fond de craie, d'amande, et sésame. Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Larcis Ducasse 2004 : Un nez intense, hyper séduisant, de fruit rouge mûr, framboise, grenadine, notes encore un poil boisées, épice vanille, bien intégrées, pointe fraiche cèdre presque eucalyptus, fond fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, pleine, beaux tanins veloutés, redoutablement gourmands, pour autant, la structure reste droite, fraiche, sur la framboise, la grenadine, note épice légèrement vanille, puis cèdre, menthol, fond tabac et fumé classe. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tannique, belle intensité, et longue persistance de framboise, puis plus fruit noir, note épice plus réglisse meme si légère vanille, pointe cèdre, menthol, fond fumé et tabac classe. Whaouh, effectivement la réussite de ce millésime 2004 est bien confirmée en ce qui me concerne, cette 2eme bouteille encore meilleure que la première ! Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Guigal Mouline 2007 : Un nez explosif à l'ouverture, mais fin, délicat, cassis mûr, note poivre voir camphre, eucalyptus, fond moka, fumé, c'est estomaquant... puis après 10H d'aération, plus classe, moins baroque, toujours le poivre marqué, note viande roti, bacon grillé, pointe violette, fond moka et fumé, super bien intégré mais plus sage. La bouche est charpentée, large, aux tanins velours, fins et précis, hyper séduisants, sur le cassis mûr, note de poivre, puis plus eucalyptus, frais, pointe vanille, fond fumé, moka et viande roti, c'est délicat, plein, plutôt sophistiqué mais tellement sexy. La finale est fraiche, qui tapisse le palais façon queue de paon, et très longue persistance de cassis, poivre, menthol, pointe violette et fond moka fumé, viande roti. Superbe, quelle délicatesse, quelle onctuosité, quelle évidence même si c'est sophistiqué. Exceptionnel 98 (19) même si au bout de 12H, la finale perd de sa puissance. Idéalement à boire dans les 3-6 heures d'ouvertures selon que le boisé vous gène.


Sauternes, Chateau Lafaurie Peyraguey 2007 : Un nez de fruit rôti, coing, pêche, note pain d'épice, sirop d'orgeat, fond d'agrume confit, et de cire d'abeille. La bouche est large, ample, bien soutenue par la fraicheur, matière onctueuse mais fine, sur le coing, la pêche rôtie, note pain d'épice, miel fleur d'oranger, fond d'agrume confit et cire d'abeille. La finale est ronde, pas trp sucré car bien soutenue par la fraicheur et belle persistance de fruit confit/rôti, d'agrume, d'épice typé pain d'épice, et fond cire d'abeille. Excellent 92+ (16,5+) avec un potentiel d'amélioration évident.

Et maintenant on prépare la Saint Sylvestre :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 décembre 2017

Les dernières avant les fêtes, dont de superbes 2015 bourguignonnes

Bonjour à tous,

Voici les dernières bouteilles bues pour se mettre en condition avant les fêtes.

Meursault Buisson Charles Charmes 2007 : Un nez très séduisant, élégant, de fruit blanc, belle note d'aubépine, d'amande, noisette, pointe pralin fond crayeux (sylvia voit note beurrée). La bouche est ronde a l'attaque, pleine, puis de la tension en fond qui donne de la profondeur, c'est droit, sur le fruit blanc, note aubépine, amande, noisette, fond crayeux pointe sésame classe. La finale est ronde bien soutenue par la fraicheur qui dynamise une belle persistance de fruit blanc, d'amande, note aubépine, fond crayeux et sésame. Très joli vin classe, pure et associant une certaine gourmandise avec beaucoup d'élégance. Et belle évolution du cru en 10 ans : Dec 10 (90), Fev 12 (91) et donc Dec 17 Excellent 93 (17)

Macon Pierreclos, Guffens Chavigne 2010 : Un nez gourmand et classe, fruite jaune mûr, pointe exotique presque ananas, note beurre/brioche grillé, pralin, fond amande et léger sésame. La bouche est droite, belle matière ample, de la fraicheur bien enrobée sur le fruit jaune, puis le coté ananas plus marqué, note chevrefeuille/citronée cette fois, presque citron vert, noisette, pointe broche grillée, fond amande, sésame. La finale est fraiche, tonique, acidulée, persistance intéressante de fruit jaune, exotique ananas, note pralin puis citron vert, chèvrefeuille, fond amande, sésame. TB-Excellent 90+ (16+)

Terrasses du Larzac, Mas Jullien 2011 : Un nez plutôt en retenue avec un côté sauvage, fruit noir, cassis, cerise burlat, note épice type thé de noel, puis un côté garrigue herbe sèche, pointe sauvage lard, viande, fond prune voir pruneaux. La bouche est élégante, charpentée, belle structure, droite, tanins fins et précis, soyeux, sur le cassis, la cerise burlat, note épice thé de noel, puis garrigue, toujours cette pointe viande, cuir, fond noyau de cerise et léger pruneaux. La finale est ronde, empreinte un peu glycériné, bien soutenue par une pointe de fraicheur bienvenue et une persistance intéressante sur la prune, le pruneaux, puis note herbes sèches, les épices, fond plutôt pruneaux. Excellent 92 (16,5+)

Poursuite des dégustations 2015, et en pinot, Dieu que c'est bon...

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2015 : Un nez fin et délicat qui "pète" le fruit rouge, framboise, groseille, note pinotante ronce, rafle, fraiche, fond sureau puis noyau et caroube, c'est top. La bouche est corpulente, large, à la structure précise, aux tanins fins, avec de la fraicheur, tonique, bien enrobée, sapide sur la framboise, la groseille, note ronce, rafle, pointe amer légère classe et fond caroube, noyau. La finale est fraiche, dynamique et persistance intéressante de groseille, framboise, pointe amer classe, note ronce rafle et fond caroube noyau. TB-Excellent 90-92 (90+) (16+)

Volnay Cailleret Rebourgeon Mure 2015 : Un nez plus tellurique que les autres 2015 goutés, de roche, de craie puis le fruit arrive, intense, sur la framboise, des notes d'épice réglisse, orgeat, fond noyau caroube et ce côté crayeux. La bouche est charpentée, large, droite, solide, tanins fins, précis et soyeux, de très belle densité, c'est puissant, comme un Cailleret, tonique sur la framboise, puis plus noir cassis, note épice réglisse, caroube, pointe ronce, pinotante, fraiche et ce fond de roche, craie, ancré dans le sol. La finale est fraiche, puissante, pleine, dense, et très belle persistance de fruit, framboise, sureau, d'épice réglisse,  puis le sol, la terre, la craie, la roche et le fond noyau et caroube. Whaoou, ça envoie avec une personnalité incroyable. Excellent + 93-95+ (17-18+). Pour moi, l’expression même du Cailleret à Volnay, à faire gouter dans les écoles...

Chambolle Musigny Bart Veroilles 2015 : Un nez fin, précis, de framboise, note sureau puis épice girofle, pointe ronce, fond noyau de cerise, carroube. La bouche est corpulente aux tanins d'une extrême finesse, et d'une précision diabolique, avec une belle concentration/densité, sur une structure fraiche, tonique parfaitement enrobée de tanins soyeux, sur la framboise, la groseille, note épice girofle, fond sureau, caroube noyau de cerise. La finale est fraiche, tonique, presque puissante, belle empreinte et belle persistance de framboise, de groseille, de girofle, fond noyau de cerise, carroube. Tres beau vin, toute la finesse du pinot, très cambuléen, avec une belle concentration, et la fraicheur tonique presque puissante du millésime... Moi j'adore ce millésime. Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Quasi fin de cette première série de 2015 et aucune déception, que des vins superbes ! Pour moi, on est bien sur le grand millésime annoncé.

Amicalement Matthieu

dimanche 17 décembre 2017

Quelques quilles avant la période bénie du craquage des fêtes :-)

Bonjour à tous,

Avant la période bénie et adorée du bon vivant picoleur, les fêtes de fin d'année, on ne fait pas forcément régime mais on reste mesuré sur la cartouche... D'autant qu'il reste quelques 2015 tout juste rentrés en cave à gouter, mais pas que !

Riesling, Ginglinger Drei exa 2016 : Un nez droit, profond, sur la mirabelle, puis l'agrume, note épice typé orgeat, pointe presque menthol, fond légère résine. La bouche est droite, tendue, presque puissante, sur la mirabelle, note agrume orange, pamplemousse, pointe épice avec ce cote orgeat, fond résine. La finale est fraiche, vive mais bien enrobée, puissante, de la densité sur la mirabelle, note plus pamplemousse pointe épice orgeat fond résine. TB-Excellent 90-91 (16,5) Comme d'hab avec le Drei Exa de Michel, entrée de gamme superbe !

Savennières, Ogereau en Chenin 2016 : Un nez de fruit jaune, puis plus pomme typé granny, petite pointe champignon, salpêtre pas très élégante, puis citron, fond de roche, amande. La bouche est droite, tendue, belle matière ronde enrobant la fraicheur, sur la pomme granny, note citron fond de roche, silex, et léger amande. La finale est fraiche, tonique, belle densité et persistance intéressante de pomme granny, citron, fond de roche, silex presque iodé. TB 89 (15,5)


Grece, Sparte, Tetramythos Rotidis nature 2016 : Un nez opulent, gourmand, d'abricot mur, de peche, note exotique fruit de la passion, litchi. La bouche est ronde, ample, grasse puis surprenant, de la tension, voir de l'acidité qui tend la bouche, sur l'abricot, note exotique passion, presque litchi. La finale est ronde, grasse, mais un fond frais, vif, persistance intéressante abricot, peche, note exotique fruit passion, litchi. Surprenant, un mélange de viognier, de muscat et de Gewurz (l'exotisme, la vivacité). TB 89 15,5 Un très joli vin, opulent, pas très complexe mais baroque, très fruité, avec cette vivacité de finale qui dynamise... Gouté sur un salon, le vin confirme à la maison toute sa gourmandise, sans perdre sa droiture. Un très bon vin d'été, de copains, d'apéros, de tapenades...

Vosne Romanée Rion 2015 : Un nez séduisant de fruit noir mais aussi framboise, puis marqué rafle, ronce donc frais sur un fond fumé noyau. La bouche est corpulente, tendue, droite, belle profondeur, tonique bien enrobée de jolis tanins soyeux, sur le fruit noir, framboise, note fraiche végétales ronce, rafle, dans un  style amer, fond orgeat, noyau et fumé. La finale est fraiche, tonique, bel équilibre, et persistance honnête, framboise, note rafle ronce pointe amer, fond fumé et orgeat. TB-Excellent 90-92 (16-16,5) mais illustre parfaitement le délire de l'inflation bourguignone... car il vaut maintenant exactement le double du 2005 et à ce prix là... même si c'est très bon, on attend plus et on pardonne moins les petits manques (complexité, concentration/densité...)

Marsannay, Bart Saint Jacques 2015 : Un nez expressif, mûr de grenadine, puis gelée de cassis, note fraiche ronce, puis épice réglisse et orgeat fond noyau, carroube, sureau. La bouche est corpulente, pleine, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais satinés a souhait, sur la gelée de cassis mur, la grenadine, note ronce, végétal noble, fraiche, puis épice et fond noyau, sureau, carroube. La finale est fraiche tonique, reprend du dynamisme, et persistance intéressante de cassis, de grenadine, note fraiche ronce, rafle, fond sureau, carroube, noyau de cerise. TB+ 90+ c'est très bon et ce millésime 2015 offre vraiment des vins précis, harmonieux, toniques même sur les terroirs chauds... meilleur millésime de ce cru dégusté à ce jour.

Encore un 2015 mais cette fois rentré en direct de la vallée du rhone :

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2015 : Un nez d'une grande délicatesse, sur le cassis, note floral typé violette, puis végétal noble ronce qui apporte la fraicheur, pointe épice, fond légèrement bacon grillé, fumé. La bouche est charpentée, belle structure, droite aux tanins fins, soyeux, de la fraicheur donnant un coté tonique, délicatesse mais intensité, sur le cassis, la mûre, note épice réglisse, puis végétal noble ronce, fond noyau de prune, et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, tout en finesse, et intensité et belle persistance sur les aromes du nez... Très joli, délicat et intense, tout ce que j'aime... TB-Excellent 90-92 (16-17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 décembre 2017

Reprise d'une vie normale de dégustation avec des 2015 qui confirment

Bonjour à tous,

Retour du WE Bourguignon, quelques CR de bouteilles qui ont précédé le départ puis orgie de bourgogne 2015 au retour, et là, quel pied... Le millésime tient ses promesses, moi j'adore :-). Ce sera dur de les garder, vite qu'il se referme avant que je finisse les piles !

Haut Medoc, Chateau Sociando Mallet 2003 : Un nez classe, gourmand, cassis mûr, presque liqueur, note tabac blond, graphite, cèdre, pointe végétale fraiche, fond fumé et un coté menthol. La bouche est charpentée, large, de la structure, encadrée de tanins précis et soyeux, c'est puissant, sur la cassis mûr, acidulé, note plus végétal poivron rouge, puis cèdre, graphite, pointe boite à cigare, tabac, fond fumé. La finale reste droite, bien équilibrée, belle persistance cassis acidulé, note poivron rouge puis graphite, cèdre, fond fumé. Excellent 92 (16,5+).

Gigondas, Guigal 2011 : Un nez séduisant complet sur la prune, le fruit noir, note d'épice et fond léger cacao et fumé. La bouche est pleine, tanin soyeux, c'est droit, frais, pas beaucoup de fond, mais c'est friand sur la prune, le fruit noir, note épice et fond cacao, noyau et fumé,. La finale est fraiche et offre une persistance honnête TB 89 (15,5).




Vosne Romanée Domaine Rion 2010 : Un nez aguicheur, de framboise mûr, de groseille, note ronce puis florale pivoine, épice girofle, fond élevage fumé et moka. La bouche est corpulente, tanins velours, bonne densité, enrobant, droit, tonique profond, sur la framboise, note florale et pointe vegetal ronce, pointe épice girofle, fond fumé, amande et moka. La finale est fraiche, tonique, précise et persistance intéressante de framboise, de groseille, note fleur et girofle, pointe ronce et fond fumé, moka et amande. TB-Excellent 90+ (16+)


Chambolle Musigny Amiot Derrière la Grange 2011 : Un nez fin, friand, de beau fruit rouge, groseille, framboise, note épice légère, pointe végétal noble ronce, rafle, fond noyau et très léger fumé, pas très expressif, et pas forcément complexe, mais cela reste très élégant. La bouche est corpulente, droite, tendue, profonde, tanins soyeux pas très denses, mais précis, tout en délicatesse, finesse, mais gardant suffisamment d'intensité, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, pointe ronce fond noyau de cerise, et léger fumé. La finale est fraiche puis qui devient puissante, là, ça s'exprime, c'est même surprenant, ça envoie et belle persistance de groseille, framboise, ronce.rafle, épice et fond fumé et noyau. TB-Excellent 91-92 (16,5-17). Surtout à ne pas mettre face à des vins opulents expressifs, il sera écrasé, mais cela reste un vin très cambuléen dans l'esprit, mais avec cette finale puissante plus gibriacoise :-)

Puis donc, comme d'hab, j'ouvre quelques 2015 Bourguignons tout juste rentrés et là, quel bonheur, un millésime qui tient ses promesses :

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2015 : Un nez séduisant de fruit blanc, poire, note légèrement frangipane, pointe chèvrefeuille, fond amande, craie et léger sésame. La bouche est large, au beau toucher suave, bien soutenue par la fraicheur, sur le fruit blanc acidulé, note chèvrefeuille, noisette, citron vert, fond amande craie et pointe sésame. La finale est fraiche, ample, tonique et persistance intéressante de fruit blanc acidulé, de noisette, chèvrefeuille et amande. TB-Excellent 91 (16,5)

Marsannay, Bart Montagne 2015 : Un nez très séduisant tout en fruit à l'attaque, framboise, groseille, pointe sureau note fraiche, pinotante, de ronce, pointe  épice typé réglisse, fond fumé noyau de cerise. La bouche est corpulente, pleine, tonique, belle intensité, tanins soyeux, de la fraicheur enrobés de tanins soyeux, sur la framboise, la mûre, la grosielle, note ronce, rafle, ça pinote joliment, fond fumé et noyau de cerise. La finale est fraiche, tonqiue tout en équilibre et tonicité, et belle persistance de framboise, groseille, note réglisse puis ronce, sous bois, fond fumé grillé noyau. C'est très bon, juste, précis tonique, j'adore...TB+ 90+ 16+

Volnay Champans Voillot 2015 : Un nez intensif de fruit, groseille, cerise, note sureau, puis plus épice, pointe sous bois ronce, fond noyau et un côté chocolat/cacao. La bouche est large, ample, pleine, dense, tanins soyeux encore jeunes et astringents bien sûr, belle structure fraiche et droite, sur la cerise, la groseille, note épice puis plus ronce sous bois, fond sureau, cacao. La finale est fraiche, tonique dans un bel élan à la persistance longue sur la cerise, groseille, note épice, fond cacao. Excellent 92-95 (17-18)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2015 : Un nez discret mais élégant, de framboise, de groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, carroube fond léger fumé classe. La bouche est corpulente, large, bien construite, tanins soyeux denses, fins, de l'énergie, fraicheur, sur la framboise, la groseille, note sous-bois, ronce rafle, pointe épice réglisse, fond fumé, carroube, noyau. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, et belle persistance de framboise, groseille, ronce sous bois et fumé carroube. Excellent 90-92 (16,5-17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 décembre 2017

WE en bourgogne avec du lourd aux diners

Bonjour à tous,

Traditionnel WE en Côte d'Or en cette fin novembre. Quelques domaines visités (11) ou nous avons pu déguster des 2015, 2016, et 2017.

Bon, de mon point de vue, 2015 en bouteille, tient ses promesses, c'est même assez irrésistible... Du fruit éclatant, de la matière mûre, de la tension, de la profondeur, et ces finales toniques... Tout en équilibre et harmonie, un esprit 2005/2010, se refermeront ils ? sans doute, et quand se rouvriront-ils, je ne sais pas, mais en attendant, confirmation avec les première bouteilles dégustées en rentrant, qui me font "grave triper" :-)


Pour 2016, je suis beaucoup moins emballé. De toute façon, pas de vins à vendre, donc pas de regrets. J'ai trouvé globalement le millésime TRES inégal, d'un vigneron à l'autre, mais aussi d'un cru à l'autre... Si les vignerons sont globalement contents, c'est plus d'avoir réussi à sortir des vins dans ce millésime de rendement très faible (gelée de printemps), enfin, à mon avis... Même si, c'est vrai, j'ai dégusté quelques très jolis crus  mais c'était plutôt l'exception. Par contre, en jouant à l'aveugle avec un vigneron, au jeu : cru gelé ou pas gelé, pas identifié de différence... Des vins au fruit un peu mat, à la vivacité marquée parfois, des matières enrobant peu, souvent "dissociée" et plutôt saillante, bref, pas trouvé beaucoup d'harmonie, d'équilibre, un millésime typé violent, dure si je devais mettre des mots... Pas mauvais, mais moins mon style. Un peu mieux en blanc d'ailleurs (c'est dans cette couleur que j'ai dégusté les meilleurs crus), qu'en rouge.


Trois très jolis 2016 (ouvert depuis 2 jours pour Neal Martin :-), dont ce Latricières, qui se goutait superbement ce jour là, gourmand, épanoui, cru que j'ai le mieux gouté de tous les 2016 rouge même si j'ai préféré le Chapelle qui se goutait moins bien mais qui offrait ce surplus d'intensité, de profondeur, caractéristique du cru.

Pour 2017, gouté malo en cours, en finition ou plus rarement, pas encore commencé, on sent surtout, chez les vignerons, du soulagement... Ils aiment ce millésime de rendement, enfin... Surtout en côte de Beaune. Moi je l'ai trouvé agréable, avec toute la difficulté de gouter à cette étape là, il me donne l'impression d'un millésime tendre, pas forcément des grandes concentration (parce que je sais qu'il y a du volume ?) mais du plaisir, de la friandise. A nouveau, j'ai mieux gouté les blancs que les rouges, un peu plus profond, j'ai trouvé.

Evidemment, cette escapade est aussi l'occasion de diner mémorable, de satisfaction, ou de déception... Cette année, ce sera satisfaction, car les vins se sont superbement goutés lors des 2 diners.

Le vendredi, c'est Roti avec quelques notes qui sont devenues succinctes, car certains vins étaient incrachables... On démarre technique sur des terrines de poisson, pour le plus grand bonheur de @sergeL avec cette verticale de Frederic Emile. Un immense merci @mathieuG pour les bouteilles et @nicolasS pour avoir défini l'ordre et complété de cet incroyable 98.

 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2005 : Une aromatique très classe marqué pétrole, sur la reine claude avec de belles notes de pain d'épice qui s'exprime avec élégance tout au long de la dégustation. La bouche est ronde, enrobé d'une belle matière soyeuse, bien soutenu par une colonne droite, avec une finale qui s'étire harmonieusement sur cette aromatique, certes marqué pétrole. Moi j'aime beaucoup, avec un petit côté évanescent. Excellent 92 (17). A boire
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Un nez plus terpénique, moins élégant avec un côté plus caoutchouc, sur le citron et la mirabelle. La bouche présente du gaz, elle est droite, voir vive, matière qui enrobe moins, c'est plus violent, moins harmonieux, avec cette finale vive, aux aromes plus bruts. TB 88 (15)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2007 : Un nez plus discret que les précédents, mais offrant un peu plus de complexité. La reine claude, la mirabelle, s'accompagne de citron, les notes terpéniques oscillent entre pétrole et cire d'abeille avec à nouveau la pointe de pain d'épice gourmande. la bouche est plus volumineuse, belle matière ample bien soutenu par une fraicheur tonique et la finale offre une belle persistance. Une bouteille, moins délicate que 2005 mais qui offre plus de tout. Excellent 92-93 (17+). Commence à s'aborder.
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 2008 : Une aromatique plus citron vert, noisette, puis mirabelle, la pointe épice et un fond cire d'abeille moins marqué pétrole. La bouche est cette fois traçante, tendue avec plus de profondeur, mais bien enrobée par une matière concentrée et précise jusque dans la finale, puissante, précise et mais qui garde une certaine délicatesse. A attendre encore car du potentiel. Excellent 94 (17,5)
 
Riesling, Trimbach Frederic Emile 1998 : Whaouh, grosse claque au nez, complexe, expressif, sur la mirabelle, le citron, le pain d'épice, l'orgeat, puis notes évoluées mousseron, champignon, un côté tourbées/fumées avec le fond pétrole, d'une grande classe. La bouche est a l'avenant, c'est fondu, puissant, fin et précis, tout en équilibre entre soyeux et tension, de la profondeur et de la gourmandise. Magnifique jusque dans cette longue finale persistante offrant à la fois puissance et délicatesse. Grand vin sur cette bouteille. Exceptionnel 96 (18,5)
 
Une belle entrée en matière, encore Merci aux généreux donateurs. On attaque la suite :
 
 
 
Vin 1 : Un nez de crème de pâtissière, de chocolat blanc sur un fond de cognac. Bouche ample, mais flotteuse, sur la même aromatique, une finale courte. L'impression de boire un gateau. Pas mon style mais pour le moins original. AB 85 (14) que ce Rayas blanc 2004, décidément ce domaine demeure un mystère pour moi.
 
vin 2 : Un nez plutôt élégant, avec de l'élevage certes, un côte international vite identifié mais aussi de la complexité, fruit noir, épice, zan, fond balsamique. bouche précise, fraiche, matière soyeuse, un poil sucré mais bien fait, jolie finale persistante. TB+ 91 (16,5) pour ce Ridge Zinfandel majoritaire 2015.
 
Vin 3 : Magnifique nez mûr, sur le fruit rouge et noir, les épices, pointe fraiche, fond tabac, cuir, belle complexité. Une bouche aux tanins veloutés, pleine, gourmande mais gardant de la fraicheur jusque dans la finale, à la très belle persistance ou se mêle fruit rouge et noir, épice, puis tabac, cuir... Très beau vin, mais pas étonnant, que ce Clos Rougeard Poyeux 2003 Excellent+ 95 (18)
 
Vin 4 : Plus classique avec cette aromatique de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, pointe champignon cèpe grillé, puis tabac, boite à cigarre. Bouche droite profonde, bien construite, tanins soyeux, c'est mûr, complexe, profond. La finale est fraiche et offre une intéressante persistance. J'étais sur Pauillac mais ce Sociando Mallet 90 confirme la réputation de la bouteille. Excellent 94 (17,5)
 
 
 
Vin 5 : Un nez fruit rouge, friand mais moins complexe. bouche ronde beaux tanins fins et soyeux, finale honnête. Manque l'étincelle TB 89 (15,5) pour ce Pinot noir Grand P 2013 du domaine Mann.
 
Vin 6 : nez expressif, très gourmand aux belle note d'épice typé grirofle avec un fond presque cacao. Bouche superbe tanins soyeux et concentré à souhait, c'est très gourmand mais cela garde une certaine droiture, finale sur la strcuture qui est superbe tout en gourmandise. Excellent 93 (17,5) que ce Vosne Romanée Lamarche Suchots 2003
 
Vin 7 : Un ne zplus terrien, un poil austère en regard du précédent, mais belle complexité et surtout profondeur. La bouche est aussi plus austère, droite, profonde, même si les tanins fins et d'une précision d'horlogerie enrobe la droiture, la finale de belle persistance reste typé austère, surtout après le 2003. Déjà mieux gouté ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 99, Excellent 93 (17) car l'effet de série ne l'a pas aidé.
 
Vin 8 : Pfiouf, nez magnifique, fruit rouge et noir mûr, note épice réglisse, girofle, pointe pinotante ronce, sous bois, champignon, noble fond léger fumé tabac blond. La bouche est large, fine mais concentré de tanins soyeux, tout en délicatesse, la finale manque un poil de profondeur, de densité, on sent le millésime un peu tendre, mais on chipote, très belle persistance gourmande, complexe, délicate. Excellent-Exceptionnel 96 (18+) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007
 
 
Vin 8 : A priori, difficile de passer après, et pourtant, le nez suivant est plus concentré sérieux, moins arérien, mais avec la même compléxité. cette concentration, cette force sous-jacente dynamique, se retrouve en bouche ou associé à la même complexité, on trouve cette énergie qui rend l'ensemble, certes plus sérieux, mais qui donne un élan, c'est juste superbe. Exceptionnel 96 (18,5) que cet Echezeaux Bizot 2005, au début de sa longue vie.
 
Vin 9 : Là, je souhaite bon courage au prochain, et là encore, le nez vous transporte tout de suite, finesse, complexité, grande gourmandise, presque trop à la juste limite, ça sent encore la cote de Nuit 2003, fruit rouge mûr, épice, tabac, cacao... La bouche est grandiose, matière taffetas, mais concentré, d'une précision diabolique, d'une amplitude hors norme mais gardant quand même de la structure apportant l'assise équilibrant l'ensemble, on est au max mais sans dépasser, tout restant harmonieux. Très belle et longue finale gourmande, complexe. Exceptionnel 97 (19) et là quelle surprise Rayas 2000. Rien à voir avec les précédentes bues, excessives, partant dans tous les sens, marqué alcool... Comme quoi, Reynaud c'est pas tant le style mon problème mais les bouteilles :-)
 
Vin 10 : Un vin beaucoup plus évolué, classe, mais cette fois le champignon noble, le cuir, le sous bois, dominent. La bouche est très belle, tanins soyeux, c'est large bien soutenue par la fraicheur, un côté acidulé, de la profondeur, de la complexité. Très belle finale équilibrée, tonique et longue pour ce Nuits Saint Georges, Les Saint Georges Chicotot 1990. Excellent 94+ (18)
 
Vin 11 : Le suivant fait encore évolué, voir même pas net, avec un côté vieux, serpillères un peu dérangeant, problème de bouteille ? Je suis de toute façon plus complètement connecté/concentré pour déguster. pour ce Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2002.
 
Magnifique dégustation, beaucoup de vins incrachables.. J'ai pas mis longtemps à m'endormir une fois couché :-)
 
Pour le samedi, @davisC nous a rejoint pour fêter l'arrivée de la descendance :
 
 
 
Ordre des vins sur la photo faux
 
Vin 1 : Nez expressif, fruit jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, fond amande,  craie et boisé classe sésame grillé. La bouche est ample, grosse attaque, de la concentration, puis de la fraicheur, ça se tend pour finir frais avec une très belle persistance. A attendre Excellent 92-94 que Ce Chassagne Blanchot Dessus 2013 de Morey Coffinet
 
Vin 2 : Un nez ouvert, pure, de fruit blanc puis peche de vigne, note chèvrefeuille, citron, fond noisette amande. la bouche est ronde belle matière soyeuse, de la tension, c'est tonique, droit, plus marqué craie en finale. Excellent 91-92 Chassagne Cailleret Buisson Charles 2015.
 
Vin 3 : Nez très évolué, aux notes limite oxydatives pour moi, olive, caramel au lait... je suis passé à la suite. Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 2006
 
Vin 4 : Un nez plus floral, plus évolué avec une légère oxydation, sur le fruit jaune, pointe épice, puis le citron vert, la noisette, l'amande grillé, fond fumé classe. Bouche tendue, droite, note beurrée apportant du gars au toucher, c'est profond, matière ciselée, et belle finale persistante noisette, amande et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Puligny Sauzet Perrières 2007.
 
Vin 5 : Un nez marqué réduction allumette, grillé, pétard qui traduit vite le vigneron. Bouche droite, tendue, profond énergique, finale fraiche tout en équilibre avec une belle persistance mais trop marqué réduction grillé pétard pour moi... Dommage c'était la plus belle bouche. TB 90 (16) en l'état (sans réduction je serai parti sur 93 17 ) Chassagne Morgeot Germain 2005
 
Vin 6 : A nouveau un nez oxydé à l'élevage Beaunois... mais non c'était Clos Rougeard Breze 2008
 
On attaque une grosse série de Bordeaux, une fois n'est pas coutume !
 
 
 Vin 1 : Un nez cassis, note chocolaté, puis plus sanguine, assez brut. ce qu'on retrouve en bouche, c'est robuste, puissant, grosse artillerie, aux tanins fins qui accroche encore, arrive le pruneaux. Finale fraiche qui asseche un peu, et d'une puissance... Vite fatigant et manque d'élégance et délicatesse pour moi. TB 90 (16) Chateau Troplong Mondot 2004
 
Vin 2 ; Un nez comme j'adore, d'abord du cassis mûr, gourmand, puis des notes évolués de cuir, pointe cèpes grillés sur un  fond tabac, fumé, classe. La bouche, charpentée, est top, fraiche, tonique mais aux beaux tanins soyeux enrobants, c'est gourmand, mais surtout classe sur le cuir, les épices et cette finale à la longue persistance de fumé tabac blond, boite à cigarre... J'étais sur Pauillac 96... pour cet Excellent + 95 (18) BAMA 96. Une fois de plus j'adore, et celle-ci se goutte merveilleuse.
 
Vin 3 : Un nez qui poivronne un peu plus puis les notes de cuir cette fois sont envahissantes, masquant le reste. La bouche est droite, plus austère, sur le cuir, l'encre, le graphite. Finale plus courte et trop marqué cuir. TB 88 (15) pour ce BAMA 86
 
Vin 4 : Un nez d'une classe folle, cassis, pointe de cuir à nouveau, puis graphite, tabac, épice. Bouche charpentée, tanins velours, c'est super gourmand tout en restant profond, très belle structure tout en équilibre, très grande élégance, un côté aristocratique et belle sapidité cassis, mûre, épice, champignon noble, cuir tabac... jusque dans une finale fraiche à la persistance d'école. Whaoouh, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Leoville Las Cases 86. Merci @DavidC
 
Vin 5 : Un nez plus rive droite de cendre, de truffe. joli bouche corpulente aux tanins fins soyeux, pas une grande densité et une finale fraiche  intéressante. TB 88 (15) pour ce Fieuzal 88
 
Vin 6 : Caramba ! le bouchon a fait son oeuvre, dommage pour ce souvent très joli Lagune 89
 
Vin 7 : On repart dans un nez complexe évolué, au fruit noir mûr, acidulé, au tabac, au cuir mais s'ajoute l'encens, le sirop d'orgeat. Très beau. la bouche est bien évolué, fondue, sur le cassis acidulé, le tabac, l'orgeat, l'encens, c'est droit, jusque dans une finale dont on sent qu'elle a été puissante, musclé ou aujourd'hui l'empreinte tanique se fait un peu sentir mais très belle persistance. Sacré vin des années 70 ? Et non c'est un Latour 60. Excellent 94 (17,5) mais je me demande comment il gouttait jeune. Merci @FabriceD et enfin, tu l'as eu ton vieux Latour non daubé ;-)
 
 
Vin 8 : Nez framboise, groseille, épice, ronce, et sous bois. Retour au pinot, avec cette joli bouche corpulente aux tanins fins et précis, c'est profond, friand sur le fruit rouge acidulé et propose une belle finale tonique, presque vive certes, mais bien enrobée et une belle persistance tout en fraindise de fruti acidulé, d'épice, de sous bois sur un fond fumé classe; Excellent 94 (17,5-18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2008
 
Vin 9 : Un nez plus groseille, puis les épices mais un peu moins complexe et plus marqué boisé fumé. La bouche est charpentée, dense, plus de concentration mais lmoins de finesse, avec des tanins soyeux mais un peu ferme dans une finale de belle persistance, au fruité plus mat, moins friand et de bonne longueur sur les épices et le fumé. Excellent 92 (17) que ce Charmes Chambertin Dupont Tisserandot 2006
 
Vin 10 : Un nez plus évolué, ronce, sous bois, champignon, au fon moka. Bouche acidulée, plus fraiche, bien tendue, assez puissante jusqu'en finale de joli persistance aux belle note de pinot évolué, fruit noir, ronce, champignon, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Pillot 2002
 
Vin 11 : Un nez peu expressif très fruit rouge, bouche très élégante, large et ample à l'attaque puis ça se tend, ca devient profond, tanins fins, jusque dans une finale presque vive, manquant de complexité à date, à la persistance intéressante. TB 90 (16) Surpris en voyant l'étiquette par cet Hermitage Chave 2008.
 
Vin 12 : Un nez très lardé Bacon, puis plus floral violette, sur base de cassis, puis olive noire, ça évolue pas mal dans le verre, manquant un peu de ligne directrice. La bouche est assez sauvage, charpentée, tanins soyeux à la maille épaisse, c'est puissant, l'alcool se fait un peu sentir dans cette finale qui envoie avec une belle persistance. Excellent 93 (17) mais a attendre que le vin s'agisse pour cette Cote Brune de Barges 2007
 
Vin 13 : Oh, grosse cavalerie, fruit noir et rouge, mûr, presque confit, limite alcool, fond moka. La bouche est robuste, grosse masse tannique pas encore fondue, un coté presque sucré jusque dans la finale, puissante, encore très marqué de son élevage. Un côté Too Much TB-Excellent 89-91 si le vin s'apaise. Là aussi déception à la découverte, car cet Hermitage Ex Voto Guigal 2001 même origine, s'est superbement gouté l'année dernière à la même date sur cette même table. Effet de la soirée, effet bouteille... ou fatigue des dégustateurs ou tous ça en même temps :-)
 
Vin 14 : Un nez de vernis, alcool, trop marqué volatile sur le lard, l'olive noire. Bouche corpulente, très beaux tanins soyeux, précis, mais l'aromatique limite vernis puis le côte lard devenant plus animal manque d'élégance. Finale fraiche à la belle persistance. TB 89-90 (16). Là encore déception car ce Cornas Reynard Allemand 2006 s'est déjà beaucoup mieux gouté.
 
Voilà, le marathon est fini, et à l'instar du match, score égal entre les 2 diners. mais quel plaisir et belle rigolade.
 
A l'année prochaine, amicalement, Matthieu
 


dimanche 19 novembre 2017

Des vins et un super diner

Bonjour à tous,

Quelques jolis vins ces dernières semaines et un super diner avec Michel et Nicolas, et donc forcément des Rieslings :-). Déjà que j'en avais ouvert beaucoup avant ce diner, un CR pour les amateurs de Riesling...

Même si ces 2 là, furent dégustés quelques jours avant :

Riesling, Mann Schlossberg 2012 : Un nez comme j'adore, mais entre 2 ages, mirabelle, pomélos mûr, note floral, épice, fond cire d'abeille, terpénique pointe tourbée. La bouche est ronde, large, ample, matière soyeuse pointe de gras, huile, puis de la tension, qui donne un côté acidulé à ces notes de mirabelle, plus orange que pomélos, note épice et floral, fond cire d'abeille, léger tourbé. La finale est ronde, belle fraicheur tonique et belle persistance de mirabelle, d'agrume mûr, le côté tourbé sur fond de cire d'abeille. Pas super complexe car entre 2 ages, (a perdu un peu de complexité par rapport à sa jeunesse) mais très gourmand. Excellent 92 17 Attendre pour que le vin bascule dans les aromes secondaire et gagne en précision (potentiel 93/94)

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2015 : Un nez séduisant, élégant, expressif, d'agrume, orange, pomélos, note fleur blanche, pointe citron vert, fond terpénique, roche. La bouche est tendue, droite, matière qui se déploie en milieu de bouche, petite pointe de vivacité, sur le citron, puis plus pomélos, note fleur blanche, citron vert, fond terpénique et pointe roche. La finale est fraiche, toujours cette vivacité, tranchant, mais une belle persistance tonique d'agrume pomélos, de citron vert, note fleur blanche, fond léger résine et ce cote crayeux, salin. TB-Excellent 90 (16)

Australie, Clare Valey, Kilikanoon Block Road Cabernet Sauvignon 2004 : Un nez de liqueur de cassis avec un côté lourd, kirchée, sucrée, note bonbon à la fraise, typé tagada et vanille, fond balsamique marqué. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est frais et sucré, ce qui donne l'impression d'un bonbon acidulé au cassis, note fraise et vanille, fond balsamique. La finale est fraiche et sucré, persistance plutôt longue mais sur des aromes de bonbons acidulés cassis, fraise, vanille et fond balsamique. Pas mon style du tout. Jeune c'est trop boisé et fougueux, vieux c'est trop sucré, simple, bonbon... Même si à 24H, le vin est plus harmonieux, moins virulent, extrême, quand boire ces vins ? B 86 14+ pour les amateurs...

Ce vin a d'ailleurs fini dans le Bourguignon prévu pour Michel et Nicolas. La veille du diner, j'avais déjà ouvert un vin de Michel( pour accompagner un pad thai), ce qui a permis de réaliser une mini verticale de Pfersigberg dans le WE.

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez appétant, d'agrume typé pamplemousse, note florale, puis plus chaleureuse pain d'épice, thé de noel sur un fond de résine, cire d'abeille. La bouche est droite, à la matière aérienne mais dense au beau toucher soyeux, de la tension, une sensation de mousse légère, sur le pamplemousse, un peu plus amer, note pain d'épice gourmande, fond résine, cire d'abeille. La finale est équilibrée, de la tension, de l'intensité et de la finesse, tout ce que j'aime, avec ce coté enlevé, aérien, sur le pamplemousse, note pain d'épice, et fond cire d'abeille, résine. Pas super complexe aromatiquement (entre 2 ages ?) mais une structure que j'adore. Excellent 93 (17)

Et du coup le lendemain, 3 rieslings apportés par Michel. Je passe le Drei Exa 2008 qui avait un léger gout de bouchon. On commence en aveugle par :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2009 : Un nez classe, qui fait bien mûr, d'agrume, mandarine, orange confite, note floral et d'épice, fond pétrolant. La bouche est ample, ronde, bien mûr, matière soyeuse au veau toucher satiné, mais de la structure de bout en bout qui dynamise le vin, pas spécialement de sucre ressentie, sur l'agrume mûr, gourmand, de la délicatesse, note fleur jaune un peu chaleureuse, mandarine, fond de roche et pétrole. La finale est ronde avec de la finesse, profil sec, qui reprend même de la tonicité, comme une tension sous-jacente, belle persistance d'agrume mûr, de mandarine, note florale et fond pétrolant. On sent le millésime chaud et mûr, je pars sur un Pfersigberg 2000, mais c'est trop vieux, alors j'évoque un 2006 réussi, sinon un 2009. Pa si mal, en tout cas pour un 2009, ça envoie. Excellent 92 (17)

Pour ce dernier Riesling, je retranscris le CR de Nicolas, magnifique, quel talent oenololittéraire :-) :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2002 : Je n'avais plus recroisé ce vin depuis une fameuse horizontale de riesling 2002 organisée par Thierry Meyer à la Taverne Alsacienne en 2005. A désormais 15 ans, ce Pfersigberg 2002 offre un bouquet impressionnant de jeunesse, d'intensité, de pureté ; le fruit n'a pas pris une ride, il explose sur le brugnon... bien mûr, les fruits acidulés, le citron vert, le silex et une pointe fumée. L'attaque en bouche est juteuse, sphérique, très musclée/concentrée : l'équilibre global est rigoureusement sec mais très charnu. La structure semble s'être beaucoup étoffée au vieillissement car j'avais le souvenir d'une cuvée plus svelte et longiligne. L'ossature calcaire du Pfersigberg s'affirme sur la longueur, avec une charpente acide puissante qui prolonge le vin à l'infini et cette sensation si particulière de mâchouiller de la craie, qui marque la langue et le palais. Très grand vin, d'une jeunesse ébouriffante.

Je suis entièrement d'accord et d'ailleurs, le vin n'a pas fini la soirée... Excellent 95 (18) pour ma part (et celle de Sylvia)

Ensuite on passe au rouge :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez expressif, très classique, liqueur de cassis, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond champignon, puis cuir. La bouche est charpentée, belle structure, fraiche, joli tanins, fins et soyeux, c'est profond, droit, sur la cassis, assez pur, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond entre cuir et champignon. La finale est fraiche, tonique, puissante, persistance intéressante de cassis, de graphite, cèdre fond de cuir. Pas super complexe, profil plutôt austère mais très bien fait, un Bordeaux très classique manque un poil de maturité/gourmandise pour moi. Excellent 92 (17)

Nuits Saint Georges, Mugnier Clos de la Maréchale 2007 : Un nez discret à l'ouverture et marqué d'une note animale peu élégante puis après 4H, ça devient plus élégant, délicat sur le fruit rouge, framboise, note épice typé girofle pointe fleurie pivoine, fond amande, carroube à peine fumé. La bouche est corpulente, large, délicate, pas très dense mais tanins veloutés, enrobant une jolie fraicheur, c'est mûr, acidulé sur la framboise, les épices girofle, pointe pivoine, fond plus cacao et fumé. La finale est fraiche, acidulée, tonique (pas super dense, un poil fuyante) mais belle persistance de framboise, de girofle, de pivoine, fond amande, carroube, léger fumé. Bon, rien à dire, c'est excellent 92 (17) et bien plus épanoui que les précédentes... fallait les attendre... Mais Sylvia a identifié la note animale durant le diner et cela l'a dérangé, moi elle s'était dissipée après 3H...
Par contre Nico, en pleine forme après une journée de salon, a tout de suite identifié une Côte Rôtie délicate... C'était tellement jouissif que je l'ai laissé lui faire croire un bon petit moment :-) Et Michel s'est rappelé qu'on avait gouté ensemble sur fut ce vin chez Mugnier il y a donc 10 ans, et il a été agréablement surpris de son évolution (moi aussi, meilleure note pour cette 3emle bouteille)

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 novembre 2017

Après une danse à rochefort, ça repart fort

Bonjour à tous,

Avant un bon WE prolongé du côté de la Rochelle et de Rochefort qui nous a permis de prendre un grand bol d'air et de boisson fraiche, quelques CRs puis de belles dégustations.

Vin de pays, Domaine Trévallon 2008 : Un nez séduisant de petits fruit rouges, fraise des bois, framboise, note épice, orange sanguine, pointe végétal ronce, fond plus fumé que cacao. La bouche est corpulente, droite, fraiche, tanins au toucher rond mais dans une structure pointue, pas très dense, sur le fruit rouge friand, fraise des bois, framboise, note orange sanguine, pointe graphite, végétal poivron rouge très bordeaux like, fond fumé et léger cacao. La finale est fraiche, tendue, un poil amer, sur la fraise des bois, la framboise, note orange sanguine, épice, pointe poivron, fond fumé et cacao. Un millésime difficile mais une belle réussite, pas une grande concentration ni maturité mais très bien fait, un peu fluide mais gardant un côté friand. Par contre, pas un grand avenir selon moi, à boire à mon avis dans les 5 ans . TB 89 (15,5)

Châteauneuf du Pape, Guigal 2010 : Un nez très séduisant, tout en élégance, de fruit noir, de prune, note de figue marqué, puis fraiche de garrigue, herbe séchée, pointe épice réglisse sur un fond fumé, le tout est classique certes, mais très classe. La bouche est charpentée, droite, structurée, tout en équilibre avec une fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est droit, sur la prune, la figue, la mûre, note garrigue, herbe séchée, puis épice réglisse, fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de prune, de figue, d'épice, de garrigue, fond fumé et léger cacao. Moi j'adore, Ah c'est sûr, rien ne dépasse, c'est du classicisme, pas d'exubérance, non juste de l'élégance, de la classe... J'adore et pour 25€... Excellent 93 (17) J'ai quasiment arrêté les 6 ou 7 domaines que j'achetai pour me focaliser sur ceux que je préfère et Guigal, en dégustant cette bouteille, je ne le regrette pas...

Côte Rôtie, Cuilleron, Terre Sombre 2011 : Un nez jeune, encore marqué de son élevage gourmand, cassis, myrtille, puis plus floral/végétal/épice, violette, pointe ronce, poivre, un côté vanille d'élevage par moment, fond boisé moka et fumé. La bouche est corpulente, ample, de la fraicheur, des tanins soyeux aux jolis touchers, sapide, sur la myrtille, le fruit rouge, ce côté végétal ronce, puis floral violette, c'est très séduisant, friand, pointe épice poivre, fond moka et fumé. La finale est fraiche, tonique, un coté fruit rouge acidulé, presque groseille, note floral puis épice poivre, fond moka et léger fumé. Excellent, friand mais pas énormément de profondeur, cela reste un millésime tendre. Excellent 92 (16,5-17)

Saint-Aubin, Langoureau Sentiers au Clou 2010 : Un nez fin, droit expressif, poire puis fuit jaune, note chèvrefeuille, (tarte citron meringuée), pointe brioche grillé, fond amande, craie, très joli, élégant. La bouche est droite, tendue, profonde, matière soyeuse, pointe gras enrobant la fraicheur, sur la poire, le chèvrefeuille, note amande plus marqué, sésame aussi, fond brioche grillé, fumé plus présent. La finale est fraiche, puissante presque, tendue et persistance intéressante de poire, de chèvrefeuille, note amande grillé, pointe sésame, fond de craie. TB 90 (16)

Marsannay, Bart Montagne 2014 : Un nez séduisant de framboise, note d'élevage boisé grillé, puis ronce, épice réglisse, fond fumé noyau grillé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la fraicheur qui tend la bouche, tanins soyeux, assez dense, sur la framboise, la ronce, le sous bois, ça pinote joliment, fond grillé fumé noyau de cerise. La finale est fraiche, voir acidulée, profil amer, framboise, groseille, note réglisse puis ronce, sous bois, fond fumé grillé noyau. TB 90 (16 ) Sylvia trouve que le vin est trop vif, il pique...


Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La romanée 2012 : Un nez de poire, puis plus exotique, mûr, note toasté élevage amande grillé, pointe vanille, puis plus aubépine, fond sésame et craie. La bouche est ronde, ample, joli matière au toucher gras mais qui reste aérien, de la droiture, encore marqué élevage, sur le fruit jaune, pointe exotique, note un peu caramel/popcorn puis amande grillé, fond sésame et un coté menthol presque. La finale est ronde, manque un peu de tension à mon goût, persistance intéressante de fruit jaune, puis encore un peu boisé caramel puis sésame grillé et retour crayeux. Vin en phase ingrate, à attendre pour voir comment il évolue... TB - Excellent 88 - 92

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2010 : Un nez classe d'agrume mûr, pointe exotique, zeste citron vert (noisette), note ambré, fruit sec, fond terpénique pétrole. La bouche est droite, ample, matière soyeuse, sapide, agrume mûr, pamplemousse, amer classe, zeste d'orange, de quinquina, fond terpénique, cire d'abeille. La finale est fraiche au beau toucher suave/huile, sur le pamplemousse, puis l'orange, la mandarine, pointe exotique, note ambré, tourbé, fond de cire d'abeille, pétrole. Excellent 92 (17)


Macon Pierreclos, Guffens Chavigne 2013 : Un nez très séduisant, expressif, de fruit jaune mur, pointe exotique, ananas, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis amande voir craie, fond fumé et sésame grillé. La bouche est ample à l'attaque puis droite, de la fraicheur bienvenue qui tend le vin, matière soyeuse, gourmande, sur le fruit jaune, pointe ananas, note tarte citron meringuée, fond fumé, sésame grillé classe puis crayeux amande. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, entre acidulée et amer qui équilibre, sur fruit jaune, ananas, note tarte citron et fond amande grillé, fumé, sésame puis retour crayeux. Comme d'hab TB+ 90+ (16+)

Amicalement, Matthieu