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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 28 août 2016

Cette année "vins des vacances, go"

Bonjour à tous,



Evidemment, de nombreuses bouteilles découvertes au cours de ce parcours "map" et dégustées au fil de nos 4 étapes estivales, les photos, en réalité augmentée, témoignent de la richesse de nos rencontres. Concernant la Bourgogne, les bouteilles ont déjà fait l'objet d'un CR ici. La Dordogne fût comme chaque année, un leurre idéal pour attirer les grands crus, une farandole avec 2 soirées d'exception cette année, la fête des 40 ans de Marie et Nico, et le diner dégustation avec Isabelle et Daniel, le mobile a chauffé, une véritable arène de dégustation. Ce fût nettement plus calme du côté de Perpignan (mais ce fût l'occasion de la découverte d'un spot lors d'une visite mémorable au domaine Gauby) pour finir en beauté dans la Drôme avec Emmanuelle et Serge, pour leur faire découvrir le GcG (Grand cru GO) :-).


Malheureusement, je n'ai pas toujours pris de notes, ou eu le temps de faire des CRs. A part mes quilles, la plus part des vins furent dégustés en aveugle mais les quelques CRs que j'ai pu faire (CR), concernent les meilleurs vins parmi mes apports, les autres commentaires sont de mémoire et avec pour objectif de citer les plus beaux vins.




Lors de la fête des quarantenaires, le magnum de Fronsac, Chateau les Trois Croix 2009 fût remarquable, un vin gourmand dés le nez sur le fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, note épice et fond boisé classe, une bouche aux tanins soyeux, amples larges, pleine, séductrice en diable sur le fruit noir et rouge, léger confit gourmand, note épice et fond boisé classe fumé moka, finale ronde veloutée, sexy juste ce qu'il faut, qui tient sur sa belle structure, excellent vin 91 (16,5). Le magnum de Pomerol Bourgneuf 2000 et Le Clos Prieur 2004 des frères Rossignol Trapet, passés après, manquaient de gourmandise pour rivaliser dans ce diner de fête, bien que tout 2, de fort jolis vins, jouaient sur un registre plus construits, profonds qui collaient moins à l'ambiance du diner.


Bon, les vins de Jean pierre (Domaine Voillot) furent tous sans fautes de goûts, et d'excellent compagnons récurrents de ces vacances. Pas moins de 7 bouteilles dégustées durant les 3 semaines, leur franchise accompagnant à merveille les repas d'amitiés partagées. On notera particulièrement cette paire sortie en aveugle, sans se concerter, au même repas par Nico et moi qui nous a ravi. Le (CR) Pommard Rugiens 2011 offrant un joli nez de fruit noir, cassis, note marquée de ronce, de "rafle", fond sureau et fumé, la bouche est délicate, précise, corpulente, sur le fruit rouge, puis noir, note ronce élégante, fond fumé et amande, finale fraiche tonique, pas très puissante et belle persistance de fruit, ronce et amande fumé. Un pommard très "volnaysien" dans son profil sur ce millésime ! 91-92 (16,5-17), là ou le Volnay Cailleret 2002 apportait sa patine moka, la plénitude de ses tanins fondus et de sa structure tendue et profonde, et une finale puissante très "pommardienne" avec une longue persistance classe de fruit noir acidulé, de champignon, cèpe, de sous bois, sur fond moka typique. Excellent 94 (17,5).




Durant cette semaine, quelques vins remarquables, à commencer par ce (CR) Chablis de la Chablisienne, L'Homme Mort 2008. Nez superbe de chablis typique, citron, puis foin, fougère, fond coquille d'huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière suave, mure, c'est droit, profond, complexe sur le citron, note de foin et fougère, pointe presque menthol et fond coquille d'huitre iodée. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de citron, de foin, fougère et fond coquille d'huitre. Excellent 92 (17).
Très belle surprise que ce Cour Cheverny, Domaine de Montcy, 100% romorantin 2011 : un vin pur, droit, profond, mais avec une plénitude en bouche surprenante, et une belle finale sur l'amertume, tout en structure qui offre une très jolie persistance de fruit blanc, d'amande, pointe oxydée coing, miel, sur fond de roche. Excellent 91 (16,5), même Nico a eu du mal à identifier le cépage...
De même pour ce Gros Plant du Pays Nantais de Michel Bregeon 2010 qui m'a enduit d'erreur, persuadé d'être sur un Chablis 2008. Beau vin, profond, complexe, avec des notes de foin, de fougères, une belle densité en bouche, de la structure et une jolie finale persistante avec un retour roche, craie très élégant. Excellent 91 (16,5). Merci à David, particulièrement pour ces 2 vins, très intéressants.
Bon, le Gewurztraminer Furstentum des frères Mann 2002 n'a trompé personne avec ces belles notes aromatiques de fruit exotiques, litchi, fruit de la passion mais la profondeur, la finesse, la structure tonique, précise, et la longue finale avec un fond de roche, en font un très beau vin, sans lourdeur, sans sucre alanguissant et un superbe compagnon de table. Excellent 92 (17)



Le diner dégustation avec Daniel et Isabelle, a commencé par 4 vins Alsaciens de grandes tenues. Les Rieslings de l'Eichberg et du Pfersigberg 2010 de Michel, domaine Paul Ginglinger, ont montré leur classe et élégance, beaucoup ont préféré le premier pour sa matière plus dense et son potentiel, moi, ce soir là, j'ai préféré la finesse et la délicatesse du second :-). Par contre, je ne les ai pas reconnu, ni l'un, ni l'autre... Le Muscat Clos Saint Landelin 2011 de Muré était magique, j'adore ce cépage lorsqu'il est traité de la sorte. Une VT qui goute plutôt demi-sec, évidemment très aromatique, avec une belle acidité qui tonifie la bouche, une belle matière restant précise et délicate. Excellent 93 (17). Dans cette série Alsacienne, le vin servi au dessert fût juste énorme, ce Riesling VT Boxler Sommerberg D 2011 est un monstre de délicatesse, de complexité, de classe... Tout ce que j'aime dans le riesling, incrachable, et rien d'écrire j'ai encore les réminiscences des aromes de cette persistance hors norme qui remontent... Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Même si nous sommes en terre Bordelaise, en ce qui me concerne, les Bourguignons ont dominé les Bordelais ce soir là. D'abord, le Domaine Chevalier 2004 et mon Troplong Mondot 96 n'était pas net, de même que mon Monticello Cabernet sauvignon 2005... Le Saint Estephe Cos d'Etournel 2002 est un joli vin, rond et sexy, à la belle matière velouté, avec une pointe de fruit rouge acidulé très rive droite. Excellent 92 (17). Le Saint Julien Léoville Poyferre 2003 se goutait très bien de mon point de vue, même si on sent un potentiel encore énorme. Puissant mais gardant de la finesse, gourmand, tanins velours, belle structure charpentée qui tient l'ensemble, et longue finale gourmande et complexe, très beau vin. Excellent 94 (17,5)
Mon Echezeaux Domaine Guyon 90 présente un nez fumé, classe, puis fruit noir et rouge, note rose fanée, pot pourri, puis plus champignon sous bois et cuir sur ce fond fumé. La bouche est élégante, charpentée, tanins soyeux, c'est assez puissant, mais fins, sur le fruit noir, léger confit, puis rouge, note champignon, sous bois puis épice et fleur, rose fanée, pot pourri fond fumé et cuir classe. La finale est ronde, fraiche tonique, léger cerise, pointe kirchée, gourmande, puis fruit noir, note sous bois, rose fanée, fond cuir et classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).
Le Gevrey Etelois 2009 du domaine Rossignol Trapet va scotcher tous le monde ! Un vin magnifique, expressif sur le fruit noir mûr, la réglisse, pointe floral, ronce sur un fond fumé classe, une bouche d'école, corpulente large aux tanins soyeux, c'est plein, précis, gourmand sur le fruit noir mûr, rafraichi par des notes ronces, sur un fond fumé léger et classe. La finale sur la structure offre finesse, précision et gourmandise, et avec une persistance pour ce niveau d'appellation village, Hors norme. Excellent 94 (17,5)
Puis au cours de la semaine, Cote Rotie, Guigal Chateau d'Ampuis 1996 : un nez classe de fruit noir mûr, note bacon grillé, cuir, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas très denses mais belle fraicheur, sur la mure, la myrtille, belle note de bacon grillé, de cuir, pointe épice, fond fumé. La finale est fraiche tonique, fruit noir, note bacon grillé, cuir fond fumé. Excellent dans un style austère et pas d'une grande sapidité/expression Excellent 92 (16,5)





Enfin, avec Serge, dans la Drôme, nous nous livrons à quelques belles dégustations avec pour commencer ce Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez qui pétrole finement, sur l'agrume plutôt l'orange, miel à la fleur d'oranger pointe tourbe, fond roche silex, la bouche ronde est ample, belle matière soyeuse, ample, assez imposante, léger sucre ressenti, très sapide sur l'agrume, pamplemousse, orange, miel fleur d'oranger, note tourbe, fond plus crayeux, la finale est ronde, puis ça se tend, belle fraicheur, ça devient même puissant et très belle persistance agrume, pamplemousse, léger confit, miel fleur d'oranger, fond de craie, roche. Excellent 92 (17) (seul défaut, pas d'une grande finesse, précision...).


Puis, Serge m'a préparé sa spéciale (merci à lui), pour lequel nous allons acheté une belle cote de beuh et j'ai moi même une quille que je voulais faire découvrir à Serge.
Il sert un verre couleur rubis, le premier nez est marqué de note kirchées alcooleuse sur le fruit rouge, fraise, trait végétal typé ronce, timide note épice et un léger fond entre cacao et fumé. Je connais le Serge, c'est un Reynaud, puis à l'aération, si les notes alcooleuses s'évaporent un peu, l'ensemble reste assez discret et peu complexe. La bouche est charnue, droite, beaux tanins soyeux mais ça manque de densité, concentration, c'est bien construit, droit, mais peu concentré, et peu expressif sur le fruit rouge et noir, toujours ce côté kirchées alcooleux, et ce trait vert, ronce, rafle, timide note épice et fond plus fumé. J'ai un doute, un cote de nuits millésime mûr, un beau village, un premier cru ? La finale reprend de la puissante et offre une persistance honnête fruit rouge mûr, puis noir, note vert, toujours ce côté kirchée alcool, fond fumé cacao mais ça manque de sapidité et de gourmandise. Finalement, je reste sur Reynaud avec Fonsalette ou Pignan. TB-Excellent 91 (16,5) Et je suis quand même surpris lorsqu'il découvre ce Châteauneuf Rayas 2004 ouvert depuis le matin. Ce n'est pas encore avec cette bouteille que je vais encenser Reynaud. Là, sur cette bouteille, ça manque cruellement de chair, de complexité et de sapidité même si le vin est très bien construit et pour une fois les notes kirchées me dérangent moins (d'un autre côté justement c'est moins expressif...)
Ma bouteille (CR) présente une couleur beaucoup plus foncé avec un nez moins typique qu'à l'accoutumé, avec un côté un peu poussière, végétale, qui disparait à l'aération, puis plus cassis, fruit noir, note violette, sur un fond bacon grillé pointe cuir classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle fraicheur, tanins soyeux, sur le cassis, pointe acidulée, note violette et poivre assez typique, et fond bacon grillé. La finale est fraiche, acidulée et offre un côté friand, avec une persistance honnête sur le cassis, note violette et poivre et fond bacon grillé, cuir. Excellent 92 (16,5) mais pas la meilleure des bouteilles bues, Hermitage Faurie 2001.


Puis au cours des repas suivant :
(CR) Margaux, BAMA 1998 : Un nez de cassis, fruit noir, marqué de notes végétales poivron vert presque limite sur un fond fumé tabac classe, bouche par contre magnifique, corpulente, tanins soyeux presque veloutés, aucune rigidité, c'est ample, large à l'attaque, puis la structure tient l'ensemble, c'est frais, sur le fruit noir, myrtille, mûres, toujours ces notes de poivron plutôt vert, fond fumé et tabac blond classe. La finale est fraiche, fine, délicate, mais concentré à l'empreinte tanique d'une douceur exquise, persistance intéressante de fruit noir, note poivron et fond tabac blond et fumé. S'il n'y avait pas ces notes poivrons peu gourmandes, ce serait superbe car la bouche est magnifique surtout pour un rive gauche 98.  TB-Excellent 91 (16,5)
Vosne Romanée, Domaine Guyon Brulées 2006 : Un nez élégant mais d'une grande complexité, classique, fruit rouge et noir, note réglisse et fond fumé. La bouche corpulente aux tanins bien soyeux, présente une belle densité, c'est structurée, bien mûr, sur la cerise, pointe légère floral, épice, réglisse sur un fond sous bois, champignon et léger fumé. La finale offre une persistance intéressante, cerise, fruit noir mûr, pointe amer classe, fond sous bois champignon et fumé. Excellent 92 (17)
Châteauneuf Clos des papes 2006 : Un nez séducteur de prune, de figue, puis cassis mûr, note épice, pointe kirch alcool quand même qui s'accentue à l'aération (au réchauffement) sur un fond cacao bien marqué. La bouche est robuste, large, tanins soyeux denses encore un peu rigides, sur la prune, la reine claude, pointe figue puis plus épicée, fond cacao. La finale est ronde, ample, large, puissante, on sent l'alcool dans cette empreinte presque pâteuse car les tanins accrochent encore, belle persistance de prune, de reine claude, d'épice sur le fond cacao. Un vin à la joli complexité, puissant mais un peu trop pour moi, à boire frais. Tb-Excellent 91 (16,5) Pour les amateurs du genre.
Le chateauneuf Vieux Donjon 2006 bue en parallèle manquait cruellement d'expression et de sapidité, dans une bouche assez brut, avec un style travaillé, extrait et marqué par le bois dans mon souvenir.


Voilà, de bien belles vacances œnologiques, merci à tous mes compères pour ces beaux moments passés ensemble !


Amicalement , Matthieu


lundi 22 août 2016

Visite au domaine Gauby à Calce

Bonjour à tous,








Parmi nos pérégrinations estivales, cette halte au Domaine Gauby à Calce, derrière Perpignan, fut des plus réjouissantes. Nous sommes reçus par Ghislaine, qui est charmante, bien qu'il règne une assez grande agitation. En effet, les premiers raisins 2016 viennent de rentrer ce matin (nous étions juste derrière le tracteur et sa remorque pleine de beaux raisins dorés sur le sentier étroit et sinueux serpentant dans cette garrigue accidentée jusqu'au domaine).






Et ce sont des chardonays, ce qui n'est pas sans me surprendre... Du chardonay ici ? Et oui, une parcelle plantée par Gérard, le père, si j'ai bien compris, dans les années 80. Cette parcelle rentre dans la cuvée Calcinaires généralement.




Ensuite, nous entrons dans la cuverie ou Mariana nous explique très clairement et avec beaucoup de passion, et de bienveillance, les terroirs et la philosophie du domaine. En bio depuis plus de 20 ans et bioD (en simplifiant, pas de dynamisation mais respect du calendrier lunaire et utilisation d'huiles essentielles pour les traitements), ici, les terroirs de calcaire, de schistes et de marnes peuvent s'entremêler dans une structure de roche fracturée quasi verticale lors du soulèvement lié au contre coup de la création des Pyrénées.






Les cuvées sont assemblées selon les parcelles ou selon la qualité des lots et/ou les 2. Pour les blancs, chardonays donc, muscat, minoritaires, et surtout, macabeu, grenache blanc, grenache gris et carignan blanc. Pour les rouges, syrah, grenache, carignan, et mourvèdre entrent dans la composition des différentes cuvées selon leurs parcelles, et leur qualité.




Une vinification que je qualifierai personnellement de peu interventionniste, l'idée étant de préserver le fruit, la pureté le plus possible, peu d'extraction (en tout cas c'est ce que j'ai senti en dégustant). Les élevages sont plutôt longs (8 - 10 - 12 et jusqu'à18 mois) en cuve (béton essentiellement et quelques inox) et en foudres (stockinger différentes tailles), et barriques.








Justement, nous descendons dans cette belle cave à la roche apparente pour gouter les cuvées en bouteille 2013 et 2014 et encore en cuve, des grenaches et syrah 2015 en fin d'élevage.


Pas de CR détaillé pour tous les vins car je n'ai pas pris de notes. Mais dans tous les cas, des vins fins, pures, précis, ce qui pour la région n'est pas courant.. Pas de notes confites, c'est mûr, gourmand mais jamais sensation de sucre, ni de kirch, alcooleux.... Les vins ont de belles structures charpentée voir robuste mais jamais too much, et les finales sont tenues par ces belles structures droites, gardant beaucoup d'élégance. Franchement, la réputation n'est vraiment pas usurpée et la dégustation est superbe !






Pour les blancs : Calcinaires 2015 (commentée en rentrant), très joli nez frais et fleuri, avec des notes amandes, de pêches, d'abricot, fond pain d'épice, bouche ronde, élégante, bien dessinée, sur la poire puis fruit jaune, peche, abricot, note amande, puis sous-bois, garrigue et fond plus roche, craie, finale ronde mais ou survient une fraicheur binevenue, plutôt sur la structure avec une persistance interessante de fruit blanc, de peche, note fleurie, puis garrigue, fond amamde. TB-Excellent 89-91 (16)


VV 2013 : Le nez est très expressif, fin, avec plus de profondeur. La bouche est concentrée, belle densité, matière soyeuse, c'est profond, sur la pêche, l'abricot, belles notes de fleurs, puis plus fleur séchée. Finale profonde, grosse structure qui tient le vin droit et belle persistance. 91-93 (16-17)




Calcinaires 15 et VV 13 rouges présentent des notes aromatiques proches, sur le fruit noir et rouge, puis des notes florales qui rend l'ensemble frais, plus expressif fruit sur les VV avec des notes épicées, plus floral sur calcinaires. Les bouches sont charpentées droites, plus de concentration et de densité dans les VV, plus de profondeur aussi, avec une finale plus persistante. Calcinaires 88-90 (15,5-16) et VV 90-92 (16-16,5)


Enfin, nous goutons la fameuse Muntada 2014, pas du tout la grosse cuvée puissante, massive qu'on peut imaginer, non, on reste dans un vin puissant en bouche, certes, mais très bien structuré, dense, précis, droit, bien équilibré, avec de la profondeur et de l'amplitude. Les notes florales apportent la fraicheur, les fruits noirs mûrs la gourmandise. La finale est précise, garde de la délicatesse bien que puissante et offre une magnifique persistance de fruit noir, de fleur, d'épice sur un fond cacao juste comme il faut ! Très beau vin 93-95 (17-18)


Une très belle dégustation qui nous a enchanté ! Et quelques cartons en repartant pour faire découvrir aux copains dont une cuvée mystère très intéressante a faire tester en aveugle (monocépage). Merci à la famille Gauby et à la charmante Mariana.


Amicalement, Matthieu



vendredi 5 août 2016

Les bouteilles bues en Puisaye dont un surprenant César, et un magnifique Saint-Georges

Bonjour à tous,


Dernière soirée en Puisaye avant le départ pour la Dordogne. Quelques vins notables :


Gevrey Chambertin Domaine Tortochot Les Corvées 2013 : Un nez de fruit rouge, groseille, marqué de note végétal ronce, rafle mais trahissant une maturité difficile fond noyau de cerise, sureau. La bouche est corpulente, structurée, droite, tanins ronds, assez stricte, mais tout juste mûre, puis de la fraicheur, sur la groseille, la framboise, donc un côté acidulé, toujours notes végétales rafle, ronce, fond noyau puis terre, tellurique. La finale est fraiche mais reste enrobée sur la groseille, acidulée, note végétale toujours rafle, ronce, fond sureau, noyau de cerise. Bien 86 (14+)


Saint-Emilion, Chateau Figeac 2013 : Un nez rond, expressif, bien marqué d'un boisé vanillé séduisant (au départ mais too much le lendemain), sur la framboise puis le cassis, note épice réglisse, pointe floral/végétal fraiche, élégante, sur un fond bois classe fumé grillé. La bouche est charpentée, large, très beaux tanins soyeux, veloutés, de la structure qui tient l'ensemble droit, une pointe de fraicheur, profondeur, sapide sur le fruit rouge et noir, note épice, un peu vanillée quand même et qui s'intensifie le lendemain masquant le reste, puis florale, végétale, fraiche, fond fumé moka. La finale est fraiche à l'empreinte veloutée, presque sexy, soyeuse a souhait et d'une intéressante persistance de fruit noir et rouge, d'épice légèrement replissée, le boisé vanillée se fait moins présent au profit de note floral élégante et ce fond cacao fumé. le soir même Excellent 93-95 (17). Le lendemain, le boisé a pris le dessus masquant le reste, par contre, la bouche reste superbe de velouté et de structure. Je n'ai pas gouté les vieux Figeac jeunes, mais j'ai quand même l'impression que le changement de style est là. J'espère que le temps permettra de retrouver le classicisme que j'aime tant de ce cru.

Un vin issu d'un cépage que je ne connaissais pas, acheté chez le caviste de Saint Sauveur en Puisaye, un 100 % Cesar, cépage d'origine d'Irancy, au dire de cette caviste !

Coteaux Bourguignon, Domaine Felix Avé 100% Cesar 2011 : Un nez surprenant de framboise, note marqué réglisse, épice, pointe animal, fond végétal foin, amande. La bouche est large, charnue, tanins soyeux mûr, mais pas beaucoup de structure, c'est souple mais très friand, sur le fruit noir, la réglisse, note végétal "noble" ronce, foin. La finale est ronde, souple, voir très souple, persistance simple de fruit noir, de réglisse, de poivre sur un fond amande. B-TB 87 (15) Sylvia n'aime pas du tout, elle trouve ça mou, trop réglissé, simple, trop "jus de fruit"... Faut dire après Figeac, c'est compliqué... Moi, je trouve ça agréable, intéressant, par contre, la caviste donne 10 ans de garde... Je suis surpris, pour le coup, je crains que ça ne finisse en flotte.

Enfin, pour accueillir des amis NewYorkais amateur, un vrai plaisir que ce :

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Saint-Georges 2011 : Un nez assez ouvert de fruit noir, cassis, myrtille, note sureau puis réglisse, pointe ronce, rafle fraiche, élégante,  fond entre terre, roche et fumé, assez profond. La bouche est charpentée, profonde, une fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est précis, plutôt dense, sapide sur la myrtille, le cassis, note rafle/ronce noble, mûr, pointe épice, réglisse, sureau, et fond de terre, de roche tellurique et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, profonde, puissante mais élancée, belle persistance de cassis, de myrtille, note ronce rafle, épice et fond tellurique et léger fumé. Très belle bouteille, merci Pascale, et pour 2011, c'est dense, et quelle belle matière... Excellent 93-95+ (17,5 ce jour) Un potentiel pour l'exceptionnel !


Amicalement, Matthieu

mardi 2 août 2016

Dernières quilles avant départ et forcément les premières des vacances

Bonjour à tous,


Dernières quilles avant le départ et pour commencer les vacances de la meilleure façon, rien de tel qu'une quille de Jean-Pierre :


Pommard, Joseph Voillot Les Epenots 2008 : Un nez fin, délicat, de groseille, note végétal classe de ronce, de sous-bois, fond entre moka et un cote terre roche. La bouche est corpulente, large, ample, délicate, tanins pas d'une grande finesse mais d'un beau soyeux qui enrobent parfaitement la fraicheur, sur la groseille, la grenade, note épice puis ronce, sous bois, fond moka et un léger fumé classe. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, persistance intéressante de groseille, d'épice puis de ronce, sous bois et fond fumé et moka. Excellent 91 (16,5)

Puis un 2013 tout juste rentré :

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2013 : Un très joli nez, fin, délicat, de fruit noir, belles note florales, violette, pointe végétal noble typé Rafle/Ronce, puis épicée, fond boisé classe délicat qui n'écrase pas mais souligne, entre cacao, moka, fumé. La bouche est corpulente, large, fine, précise, délicate, beaux tanins soyeux, c'est harmonieux équilibrée, bien soutenue par la fraicheur, pas de note de sous maturité mais une belle expression de fruit noir, note florale et végétale noble, pointe épice réglissée, fond boisé délicat, fin, classe, de moka cacao fumé. La finale est tout en équilibre, pleine, belle présence et très belle persistance de fruit noir, de note floral, d'épice, fond cacao moka fumé. Bravo, surtout dans le contexte du millésime. J'avais lu une très bonne critique de Bettane, pour ce cru que j'affectionne depuis longtemps et cela confirme qu'on partage le même type de gout pour les Bordeaux (beaucoup moins pour les Bourgognes...). Excellent 92-94 (16,5-17,5 )

Arrivé en Puisaye, entre Chablis et Sancerre (un endroit stratégique :-)

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2012 : Un nez plus séduisant que la première (plus marqué réduc, noyau), voir très séduisant, entre fruit rouge et noir, belle note florale légère, puis épicée, fond cacao, noyau de cerise et léger moka. La bouche est charpentée, large, droite, belle structure précise et tanins soyeux, fins, de la fraicheur qui tient l'ensemble sur le fruit rouge, un côté acidulé, bonbon, assez gourmand, note florale puis épice poivre, réglisse, fond moka, cacao. La finale est fraiche, élancée, persistance honnête de fruit rouge acidulé, note florale et fond moka. Séduisant, gourmand sans lourdeur, pas trop marqué par l'élevage, bu fraiche vers 15°, beaucoup de plaisir, et beaucoup mieux que le première bue et celle -ci mérite son Excellent 91 (16,5)

Puis dans un super resto, le moulin de Cremeil, au décor superbe, à Mézilles, 2 jolis bouteilles (pas pris de note) de mémoire :



Un beau Chablis, La Meulière 2015, a la fraicheur bien mûr, joli nez de fruit blanc, note foin et fond iodé classique, bouche bien concentrée, belle matière ronde, ciselée, précise sur le fruit blanc puis foin, fougère fond de roche et coquille d'huitre. La finale est structurée profonde donnant le sentiment de fraicheur et persistance honnête de fruit blanc, de foin, de coquille d'huitre. TB 90 (16)


Un classique Châteauneuf du Pape, Grand Veneur 2010, au nez séduisant de cerise burlat mûr, de prune, note garrigue, d'épice, sur un fond cacao, le tout harmonieux, équilibrée. La bouche est charpentée, belle structure droite, tanins soyeux, allez encore un peu serrée pour faire la fine bouche mais aucune lourdeur, aucun excès, et sapide sur la prune, la cerise burlat juteuse et mûr, c'est gourmand, note épice, puis garrigue qui apporte de une pointe de légèreté, fond de cacao. La finale est structurée, ample, beau volume et persistance intéressante de cerise mûr, de prune, de figue, note épice pointe garrigue et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)


Amicalement, Matthieu

lundi 1 août 2016

Des bouteilles dégustées avant de partir en vacances

Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés, dont certains tout juste rentrés des primeurs 2013 :


Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2013 : Un nez séduisant, fin, de fruit noir, belles notes florales qui donnent de la légèreté, puis noyau de cerise, épice poivre, fond cacao fumé classe. La bouche est corpulente, fine, délicate, beaux tanins soyeux, ample, sur le fruit noir, note florales, violette, puis épice réglisse, poivre sur un fond légèrement cacao et fumé, c'est très séduisant. La finale est fraiche, tonique, juste équilibré, gourmand, fruit rouge et noir, note violette, poivre fond réglisse cacao classe. Vraiment excellent jeune... Et pour moi, c'est tellement bon jeune que ja vais tout boire dans l'année avec beaucoup de plaisir ! Excellent 16,5 -17 (92)

Cote Rotie Tardieu Laurent 2004 : Un nez très séduisant de cassis mûr, note de bacon grillé, de viande roti, pointe poivre, fond fumé classe. La bouche est corpulente aux tanins fins, c'est plutôt droit avec de la profondeur, sur le cassis mûr, note de bacon, de viande grillé, pointe cuir/encre fond fumé. La finale est fraiche, tonique, équilibrée, léger amertume puis persistance intéressante de cassis, de bacon, de viande roti sur un fond fumé. TB-Excellent 91 (16,5)


Chassagne Montrachet, Morey Coffinet En Remilly 2012 : Un nez expressif, opulent, presque capiteux, très gourmand, de fruit blanc, de miel à fleur d'oranger, d'épice oriental, note noix macadamia, pain d'épice, puis plus droit sur la tarte citron meringuée, le chevrefeuille, fond amande douce. La bouche est ample, large, sexy, gourmande plus équilibrée que le nez, matière soyeuse, ça reste droit, sur le fruit blanc, miel d'oranger, pain d'épice, puis plus boisée vanille, macadamia caramélisée. La finale est ronde, ample, opulente mais bien soutenue par la structure, persistance intéressante de fruit blanc mûre, de miel à la fleur d'oranger, assez oriental, puis fond boisé bien intégré, car gourmand, sexy, macadamia caramélisé, et retour final fumé. TB-Excellent 91 (16,5) pour la gourmandise !

Vosne Romanée, Domaine Guyon En Orveaux 2006 : Un nez séduisant fin de framboise, de cerise, note floral pivoine puis plus épicée girofle, petite pointe de cuir fugace, naissante, fond amande et légèrement fumé. La bouche est corpulente, large, pas très dense mais beaux tanins soyeux, c'est sapide sur la framboise puis plus myrtille, note entre végétal et épice typé girofle, puis plus évolué champignon, cuir, fond plus moka. La finale qui reste tonique dans un profil amer classe, persistance intéressante de framboise, note épice girofle, pointe cuir champignon fond fumé. Très joli vin qui est au niveau attendu. Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Figeac 1975 : Un nez que j'adore, de fruit noir et rouge léger confit, note de champignon, de cèpe, puis plus cuir classe, fond entre sous bois et fumé. La bouche est droite, aux tanins fondus, soyeux, presque moelleux, bien soutenu par la fraicheur qui donne de la profondeur, c'est à la fois profond, et gourmand grâce au fruit noir et rouge un peu confit que confère le temps, note de champignon, de cèpe, de sous bois, fond tabac blond, fumé classe. La finale est tonique, droite, profonde, à la belle empreinte tanique soyeuse et une persistance intéressante (mais pas exceptionnelle) sur le fruit noir et rouge confit, le champignon, cèpe, notre de cuir et fond tabac fumé classe. Excellent 94 (17,5) et cette bouteille est meilleure que la précédente (92)

Amicalement, Matthieu