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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 28 novembre 2015

Reprise d'une vie de dégustation "normale"...

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés après la coupe du monde, et entre le voyage en Bourgogne et la Paulée. Et ça tombe bien, a tout seigneur, tout honneur, ça commence par un vin Buisson Charles (encore merci à la famille...)

Meursault, Buisson Charles Les Cras 2008 : Un nez pure de poire, fruit blanc, note floral aubépine, fond amande. La bouche est ronde dès l'attaque, matière suave, de la tension certes mais a peine perceptible pour un 2008, sur le fruit blanc, note florale, puis amande, aubépine, fond amande noisette et la pointe crayeuse. La finale est ronde, pas d'acidité marquée mais une persistance honnête de fruit blanc, d'amande, aubépine, sur le classique fond de craie. TB 88 (15). Mais paradoxalement, j'ai trouvé le VV meilleur, plus complexe, plus épanouie, plus tendu/profond.

Décidément, l'ordre des photos (involontaire), semble me ramener à cette Paulée avec cette 2eme bouteille :

Meursault Charmes Mikulski 2008 : Un nez fin, de fruit jaune et blanc, note floral, aubépine, fond amande grillé, beurrée, sésame. La bouche attaque large puis de la tension, matière suave, ample, sur le fruit blanc, poire, note amande, aubépine, pointe crayeuse, fond beurrée léger grillé. La finale est fraiche, belle profondeur, persistance honnête de fruit blanc, note aubépine, amande grillé, fond beurrée sésame. TB+ 91 (16,5). Un classique Meursault, riche mais tendu, frais et rond... de la bel ouvrage.

Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2008 : Un nez frais, de groseille, note végétal noble, ronce, rafle, pointe lactée légère, fond sureau réglisse léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, sur une structure fraiche, vive mais bien enrobée, sur la groseille, note léger lacté fraise, note ronce rafle fond réglisse, sureau, léger fumé. La finale est fraiche, vive, tonique, persistance intéressante de groseille, fruit rouge, note ronce rafle fond réglisse sureau et ce léger fumé, amande grillé. TB 88 (15)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2009 : Un nez plein, gourmand de fruit noir mûr, note épice réglissé, pointe ronce, fond fumé et pointe cacao. La bouche est ample, charpentée, belle densité, tanin soyeux, précis, bien enrobants, mûrs, mais cela reste tonique car structurée, sur la myrtille mûr, le fruit noir, note réglisse, fond fumé et cacao. La finale est charpentée, belle empreinte soyeuse et belle persistance de fruit noir mûr, myrtille, cassis, note épice réglisse et fond fumé et cacao. Excellent 91+ (16,5+), c'est simple, c'est tout ce que j'aime sur le pinot bourguignon.

Meursault BoucheCheres BC 2006 : Un nez expressif de poire, avec le cote liqueur william, note fleurie, typé aubépine, puis un coté orgeat, fond d'amande pointe crayeuse mais ça fait évolué. La bouche est large, ample, pas très concentré mais à la matière soyeuse, c'est souple sur la poire, et toujours ce coté liqueur, note chèvrefeuille, puis plus crayeux, fond d'amande, d'aubépine, et un coté noix de cajou. La finale est ronde, aérienne, sur la structure, séduisante car profil mûr, mais bien évolué, belle persistance de poire, et de sa liqueur, note amande, aubépine, et un fond qui évolue vers le sésame grillé. Bon, ça reste un très joli vin mais surprenant, très évolué et loin d'un classique Bouche Cheres de chez BC. TB+ 16,5 (91)

Vouvray, Huet Le Mont sec 2005 : Un nez évolué, superbe, complexe, de pomme granny, note mousseron, champignon, fougère, pointe de miel à la fleur d'oranger, fond encaustique cire d'abeille, pointe pétrole et craie. La bouche est ample à l'attaque puis structure droite, tendue, fraiche, tonique matière suave bien enrobante, sur la pomme granny, pointe citron, note de fougère, de champignon, et arrive le miel fleur d'oranger sur un fond de cire d'abeille puis roche presque coquille d'huitre. La finale est fraiche mais belle empreinte de pomme granny, aux notes de miel fleur d'oranger, fond encaustique entre cire d'abeille, et pétrole puis le cote coquille d'huitre. Grand vin, Excellent 94 (17,5) Ce vin vieillit avec grâce, montrant combien le chenin lorsqu'il ne s'oxyde pas avec le temps devient, élégant complexe, racé... Il me reste encore 2 bouteilles que je garde précieusement pour retrouver la magie d'un 89 bu il y a quelques années... car le potentiel est là !

Saint Estephe, Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez séduisant de cassis, note menthol, évoluant cerise noire macéré, puis réséda, pointe fraiche sous bois, fond grillé fumé et cacao. La bouche est charpentée, assez finement dessinée, droit, long, tanins ronds encore un peu astringent, de la fraicheur, tension, qui donne la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice et fruit macéré, réséda, réglisse, pointe encre, graphite, fond cacao et grillé fumé tabac. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de cassis, myrtille, note réséda, réglisse, pointe encre graphite fond tabac, fumé, grillé. Excellent 91-92 (16,5-17).

Coteaux Languedoc, Montcalmes 2008 : Un nez séduisant après la pointe œuf animal qui se dissipe très vite, sur le fruit noir et rouge mûr, note épice typé poivre, fond boisé moka fumé grillé. La bouche est corpulente, droite, belle fraicheur bien enrobée de beaux tanins soyeux, c'est tonique, équilibrée et sapide sur le fruit noir, la mure, note épice poivre, réglisse, fond boisé marqué mais séduisant moka, grillé fumé. La finale est fraiche tonique, dans l'équilibre, séduisante sur le fruit noir et rouge, les épices entre poivre et réglisse, fond moka bien intégré. pour le coup, très bien, digeste, pas d'excès, style bien travaillé. TB-Excellent 91 (16,5). Et finalement, j'aime bien Montcalmes jeune ou "vieux" dans les petits millésimes.

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....

dimanche 15 novembre 2015

Cette année bad trip en Bourgogne, mais c'était rien... Et je ne changerai pas mon titre

Bonjour à tous,

Prologue : après la sidération suite aux évènements de vendredi, je finis et reprends mon article sur notre voyage en Bourgogne, comme un acte volontaire, parce que les plaisirs de la vie, de la dégustation partagée entre amis, me parait le meilleur moyen de lutter contre la barbarie et l'obscurantisme...



Décidément, ces derniers temps, je cumule... Comme si, au fond de moi, un vieux sentiment de culpabilité déclenchait systématiquement un rhume carabiné avant chaque grand évènement de dégustation... Car oui, j'étais complétement anosmique pour fêter les 10 ans de notre groupe de dégustation et vu les bouteilles, vous comprendrez ma frustration !

En attendant, le vendredi j'avais encore un peu de goût, ce qui m'a permis d'apprécier les 2013 et 2014 goutés chez différents vignerons. Les 2013 me font penser à un mix entre 2001, 2008 et 2002, un peu plus de matière que les 2001, une structure fraiche, droite à la 2002, moins d'acidité que 2008, un  profil de millésime froid et tardif à la maturité difficilement acquise, d'ailleurs les terroirs chaud sont meilleurs que les froids... Comme ça, je dirai à boire plutôt vite pour profiter de ce joli fruit. 2014 est déjà plus imposant, plus de matière, assez tanique et des fraicheurs de fin de bouche marquées. Probablement a attendre pour que les tanins s'assouplissent et enrobent les fraicheurs de fin de bouche, là ça fait 2002, matière plutôt imposante mais mûre, fraicheur, 98 peut-être pour la matière que j'ai trouvé un poil rigide, voir 99 pour le côté un peu sauvage, et une aromatique plus fruit noir (je n'ai pas gouté ces millésimes jeunes, mais je me figure bien des vins goutant jeune comme ça).


Quelques remarques sur les vins dégustés quand j'avais encore des sensations. Chez Bart, les 2013 : Longeroie, svelte et friand, fraicheur marqué, B 86 ; Grandes Vignes, fruit noir, plus chaud, charpentée, tanins marqués, mais belle finale fraiche et mûr, ample 88-89 ; Echezot, plus floral, élégant et acidulé, B+ 87 ; St Jacques, plus grenadine, épice, tanins rond, pointe amer classe dans une finale droite bien enrobée avec belle persistance, plus fin, élégant que GV 88-89 ; Champs Salomon, cerise, noyau, bouche tendue, précise, corpulente, finale fraiche, saline puissante 90+. De la bel ouvrage comme d'hab

Chez Rossignol Trapet, cette année, les 2014 gouttaient très biens ! Avec un Gevrey de plus en plus aimable et rond, des Etelois profond et soyeux, un Cherbaude toujours aussi sexy en attaque mais avec en plus cette année un coup de fouet tonique sur la finale remarquable... Combotte que je trouve toujours un peu plus rustique et Corbeaux un peu plus souple. Clos Prieur complet, puissant, équilibrée. Petite Chapelle, tranchant, beaucoup d'allonge et finale particulièrement crayeuse cette année. Pour les grands crus, cette année encore, Chambertin magnifique, et ma préférence va au Chapelle, profond, salin, puissant, beaucoup d'allonge, un vin oscillant entre méditation et friandise, Latricières plus ample attaque à la matière plus marquée.

Chez Morey Coffinet, les 2014 un bourgogne générique chardonay de haute volée comme d'hab... Un Chassagne à la finale fraiche et saline. Un Cailleret tout en puissance. Une Romanée avec un peu plus de tension que d'habitude, 2014 lui comme un gant, lui offrant plus d'allonge et profondeur, superbe ! Sur Morgeot Fairende, retour du côté exotique, ananas, mais en légères notes offrant beaucoup de gourmandise, la bouche reste droite et tendue, et la finale plus souple, garde suffisamment de tension, et garde sa délicatesse, j'ai beaucoup aimé cette année. DDC attaque tout en volume, c'est ample puis ça se tend, sur la craie, finale aux belles notes de sésame grillé, Blanchot, toujours aussi en volume, est plus moelleux, rond, sexy mais garde de la puissance en finale. Enfin, les Pucelles sont sublimes offrant comme d'habitude, finesse, délicatesse, précision, puissance, profondeur... Grand vin. Le Batard, m'a même paru un peu plus pataud, mais par contre, plus ample et puissant avec une magnifique persistance.


Après c'est Black Out, plus de sons ni de lumière... Et quel dommage quand on voit les bouteilles dégustées au diner dont celui des 10 ans du samedi !




Et pour clore le tout, j'ai supprimé mes photos du diner de samedi, heureusement, j'en avais posté quelques unes sur Fb...


Amicalement, Matthieu




dimanche 1 novembre 2015

Suite des vins du french flair

Bonjour à tous,

Suite des bouteilles de coupe du monde !

Châteauneuf du Pape, Domaine Beaurenard 2004 : Un nez très séduisant, aromatique, de prune, de fruit noir, note de figue rôti, puis de garrigue, fond cacao pointe tourbée fumé. La bouche est charpentée, bien structurée, aux tanins fins, soyeux, c'est puissant mais équilibré sur la prune, le cassis, note épice réglisse, puis plus garrigue, fond cacao, fumé, tourbé avec une pointe de cuir. La finale est fraiche, tonique, bien équilibrée, séduisante sur le cassis, la prune, la figue roti, note réglisse épice puis garrigue olive, thym et fond cacao. Excellent 92 (17). La meilleure bue !

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Charmottes 2010 : Un nez marqué d'une réduction ? En tout cas d'arome entre animal, salpêtre, peu agréable, avant que ne surgisse le fruit noir, note légère mais marquante animal, écurie qui écrase un peu tout. La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, pas très dense mais bien structurée, c'est droit, et plus agréable sur le fruit rouge et noir, note épice, toujours cette petite pointe animal, salpêtre, fond sureau, réglisse. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de fruit rouge et noir, note épice réglisse, enfin disparition du côté animal, fond noyau de cerise, sureau. Bon, un peu déçu, j'espère que c'est la bouteille, mais cette aromatique c'est vraiment pas mon truc, et je suis bien embêté car j'aime beaucoup cette famille de vignerons. AB-Bien 87 (14,5)

Châteauneuf du Pape, Janasse Chaupin 2006 : Un nez expressif, riche, un poil capiteux de prune, de cassis, note pruneau mais aussi pointe kirch, figue confite, puis épice réglisse, presque zan, fond très balsamique cacao chocolat. La bouche est robuste, grosse matière dense, ample, large, très structurée, tanins soyeux gras, mais encore un poil astringent, sur le pruneau, note alcool quand même, puis plus fin réglisse, figue, léger confit, fond balsamique, cacao, sensation limite du sucré. La finale est puissante, glycériné, un peu chaude qui tient sur cette grosse structure, mais qui reste précise, avec une persistance intéressante de prunes, pruneaux, figues un peu confites, note réglisse, fond balsamique, cacao. L'artillerie lourde quand même, pour les amateurs du genre, mais cela reste précis et séduisant. Excellent 93 (17)

Puligny Montrachet Morey Coffinet Les Pucelles 2011 : Un nez expressif, fin, de fruit jaune et blanc mûr, note de citron un peu confit, puis plus chèvrefeuille, ensuite arrive l'aubépine, sur un fond d'amande, léger grillé, pointe sésame grillé. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras séduisant puis arrive la fraicheur, ça devient droit, profond, la matière de belle densité est fine, précise, sur le fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, aubépine, fond d'amande, macadamia pointe vanille et léger fumé classe. La finale est fraiche, profonde, magnifique empreinte gourmande et fine, très belle persistance de fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, puis aubépine, fond amande grillé, macadamia, et ce coté fumé grillé classe. Bravo, superbe, Excellent 94-96 (17,5)

Cote Rotie, Guigal Brune & Blonde 2003 : Un nez de cassis, note de poivre, bacon grillé, pointe pruneau et kirch, fond cacao balsamique moka gourmand. La bouche est charpentée, ample, grosse structure mais tanins précis, soyeux, sapide sur le cassis mûr, puis fraicheur de fleur, de ronce, note épice poivre, puis léger kirch pruneau, fond bacon grillé moka balsamique. La finale est presque fraiche, un peu fuyante quand même, acidulée, (déjà noté comme tel en 2012) mais tonique, belle persistance de cassis, note poivre, de bacon grillé, fond balsamique moka café. Excellent 92 (16,5+) mais je m'attendais à plus dans ce gros millésime de Cote Rotie. Peut-être entre 2 âges, je garderai mes dernières car actuellement on ne sent pas un vin épanoui, et tant pis si elles deviennent trop fluide.

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2005 : Un nez de cassis, plutôt discret, fermé, note fraiche ronce, pointe vanille, fond cacao. La bouche est robuste, tendue, profonde, assez puissante, tanins ronds, précis, structure assez carrée, sur le cassis, note ronce fraiche, pointe fleurie, fond cacao. La finale est fraiche, tendue, mais bien enrobée, tonique, persistance intéressante de cassis, note ronce et fleurie et fond cacao. Pas très complexe mais bien fait, un poil sauvage mais pas rustique. Un bon Madiran mais moins civilisé, policé que le Montus ci-dessous... TB 88 15

Amicalement, Matthieu