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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 28 janvier 2012

Une soirée vins du Sud Ouest avec P.Maurange : Plageoles, Arretxea

Bonjour à tous,

Un partenaire a eu la bonne idée de m'inviter à partager un diner avec ses clients et quelle ne fût pas ma surprise lorsqu'il m'a dit qu'il s'agissait d'un diner vins animé par P. Maurange de la RVF. Le thème vin du sud ouest.

Je me suis présenté à Mr Maurange et j'ai discuté un peu avec lui sur le web vin mais il ne le suit pas du tout, de ce que j'en ai compris, il l'ignore... C'est dommage mais tout à fait compréhensible car on sent comme une peur. Peur de cet inconnu qui ose parler vin ! Tant pis, nous nous rabattons sur des discussions plus classiques sur les "people" du vin, les dégustations du GJE dont j'ai adoré la remarque : c'est n'importe quoi les résultats, et puis c'est louche que les payeurs arrivent en premier. Parce que eux, à la RVF, c'est très différents ! Les annonceurs n'arrivent jamais premier, enfin plutôt, les annonceurs sont toujours dans les premiers mais faut dire, c'est Magrez ou autre grand Négoce, c'est donc normal, c'est des étiquettes. Bon j'exagère mais en rentrant, j'ai relu la verticale de Sociando Malet par Mr Maurange, et j'ai regretté de ne pas en avoir parlé avec lui parce que 18,5 pour le 98 (mon commentaire) et 15,5 pour le 2003 (mon commentaire, mon commentaire 2), on n'a pas la même vision du grand vin.


D'ailleurs, cela s'est confirmé sur les vins que nous avons dégusté. Tous très intéressants sauf un, qui n'était pas du tout de mon style, c'est bien simple ceux que je préférai, étaient ceux qu'il trouvait moins séduisant. Au moins, cela a confirmé ce que je pensais et que j'avais relaté ici, je goute différemment de la RVF !

En apéro, un très réussi Gaillac Mousseux de Plageoles. Nez complexe sur la pomme verte, note fleurie guimauve, pointe brioche, une bouche vineuse quoique bien sucrée, une bulle fine. Je crois que c'est du Mauzac comme cépage. Joli vin qui a du gout, un style. B+

Sur les 2 blancs de l'entrée, le Sauvignon gris 2007 du chateau de Lassolle, se goute comme un chardonay, passé la note de réduc, on est sur le fruit blanc mais surtout un boisé, certes classe, mais qui masque l'aspect variétal. Une bouche onctueuse, toujours très fumée, grillée, une finale agrume boisée classe plutôt agréable, joli longueur. J'évoque un Graves Bordelais, pas si mal.
Le deuxième blanc est beaucoup plus tendu, fin, plus fermé aussi. Mais la bouche a de l'allonge, bel équilibre et finale tonique et persistante. Très joli vin que cet Iroulégui Blanc Hegoxuri 2010 du domaine Arretxea.


Sur le plat, le premier vin est assez mutique et surtout très frais. En se rechauffant, quelques aromes de fruit noir, mais surtout du noyau parviennent a émerger. La bouche attaque par un énorme creux puis dans la finale, de la cerise et du noyau avec une pointe amer, font leur apparition. Pas du tout mon style, cet assemblage avec une part de syrah, étonant pour le coin, ne me convainct pas du tout sur cette bouteille. Philippe Maurange aime beaucoup. Côtes du marmandais, Chante coucou 2008 Domaine Elian Da Ros.
Le deuxième vin à un nez beaucoup plus classique. Réhaussé d'un élevage bois classe à la "Montus", le nez présente de jolies notes fleuries typé merlot, du fruit noir bien mûr et gourmand. La bouche est corpulante, bien équilibré, joli matière, tanins soyeux amples, bien travaillés; finale, ronde, ample, belle persistance de fruit noir mûr, notes fleuries même si encore marqué d'un élevage classe. J'annonce à mon voisin que je verrai bien un assemblage merlot et tanat. je ne suis pas loin, car il ya bien du merlot, mon voisin est scotché. très joli vin que ce VdP Cote de Gascogne Grande reserve 2008 Domaine Chiroulet.

Le dernier vin est un liquoreux trop sucré, mou, qui n'est pas du tout mon style.
Une jolie soirée, un bon moment, et j'étais content de rencontrer Mr Maurange qui connait très bien le sud ouest et dont les explications furent passionnantes bien que nous goutions très différemment...

Amicalement, Matthieu

samedi 21 janvier 2012

Un WE Rostaing : Cote Rotie

Bonjour à tous,

A peine rentré, tout de suite gouté... Mais pour l'entrée, un classique du Monop :

Graves, Chateau Chantegrive Cuvee Caroline 2006 : Un nez typique de bourgeon de cassis, ananas, note exotique et poivrée, pointe de buis, fond menthol et boisé léger vanille. La bouche est suave, ronde, belle intensité, et de l'allonge sur l'ananas, le bourgeon de cassis, buis, puis litchi, poivre blanc, et boisé vanille en fin de bouche. La finale est tonique, pointe de fraicheur gourmande sur l'ananas, buis, bourgeon cassis et persistance interessante un peu marqué boisé vanille. Un bien joli vin d'un rapport Q/P plus qu'intéressant. TB 89 (16)

Cote Rotie, Domane Rostaing Cuvée terroirs 2008 : Un nez discret mais très élégant sur le fruit noir, très poivre, pointe violette et fond un peu amer. La bouche est charnue, sapide, friand, large, tanin soyeux, pas grosse concentration, mais de la délicatesse, fruit noir, poivre, épice, violette et note bacon grillé légère. La finale ronde pointe fraicheur mais aussi de l'amertume, longueur intéressante et délicate, fruit noir, poivre, violette, épice. Un vin intéressant dans ce millésime difficile ou il a fallu un oeu pus ectraire qu'à l'ccoutumé pour avoir de la matière. TB 88 (15,5)

Cote Rotie Domaine Rostaing Ampodium 2009 : Un nez très classe, fin, délicat, précis sur le cassis mûr, des notes de poivre blanc, une légère touche de violette, en fond un côté frais presque mentholé, ronce, rafle, pointe boisé un poil caramel. La bouche est corpulente, sapide, large à l'attaque, pleine, belle intensité de cassis mûr, c'est friand, tanin soyeux, fins, précis, appuyant un support profond, droit, sur les épices, réglisse, menthol et fond léger boisé fumé. La finale est large, intense, dynamique, belle persistance de cassis, poivre, note menthol et fond très léger boisé fumé pointe caramel mais cela reste gracieux. Excellent 90-92 (16-16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 janvier 2012

L'année demarre fort : Bonnes Mares Groffier pour les 40 ans de Serge

Bonjour à tous,
Il va encore être difficile de boire mieux en 2012, après seulement 10 jours écoulés, tant la soirée des 40 ans de mon camarade Serge a placé le niveau si haut ! Merci à lui pour cette superbe dégustation qu'il nous a offert au Vieux Chêne.

Santorin, Domaine Sigalas-Assertyco 2009 : Un nez à l'ouverture amende fruit blanc très délicat, typé chardonay jeune, puis des aromes fins, d'agrume, de fleur, des notes de buis et une pointe grillée rendent l'ensemble très surprenant. la bouche attaque sur une pointe de gaz, tendue, presque vive, traçante mais bien enrobée d'une matière ronde et délicate sur le fruit jaune mûr, le bourgeon de cassis, noptre crayeuse et pointe beurrée. La finale est tendue, dynamique et de longeuur intéressante sur le fruit jaune mûr et une persistance rétro sur la fleur, la guimauve très agréable mais surprenant ! TB 90 (16)

Meursault Charmes du Dessus, Bouzereau 2002 : Un nez complexe typique que tout le monde donne à Meursaukt tant les arômes de poire mûr, les notes de noisettes, la fine ligne chevrefeuille, tilleul, sont caractéristiques. A l'aération un fond léger champignon signe un age interessant mais par contre arrive aussi un boisé évoluant vers le caramel moins élégant. La bouche est très élégante, de la matière suave amplit le palais tandis qu'un développement droit, tendu donne de l'allonge au vin. Les arômes de poire mûr, de tilleul, sont relevés par un fumé, boisé classe. La finale affiche une certaine puissance et une belle vivacité pour se prolonger sur la poire mûr, le tilleul, la noisette, note de brioche et une rétro qui commence à laisser place à du champignon, et toujours cette petite pointe caramel un peu moins élégante. Excellent 92 (17).

Pomerol Chateau Conseillante 1985 : Un nez qui envoie du lourd, d'ailleurs presque trop à mon gout, liqueur de fraise, pointe kirchée, goudron, chocolat, notes balsamiques insistantes, d'orange confite sur un fond fumé avec une pointe de champignon. La bouche est large et ronde à l'attaque, tanins veloutés d'entrée qui s'étiole au fur et à mesure, fruit confit, chocolat, orange donne un ensemble très mûr qui s'évanouit un peu dans une finale trop souple fluide et fuyante à mon gôut. Un joli vin certes mais la structure, plus que l'aromatique qui évite l'écouerement, a souffert d'un millésime chaud qui rend l'ensemble aguicheur, certes, mais manquant de fond. TB 90 (16). J'annonce 85, rive droite, pas mal pour une fois.

Il en va tout autrement pour le vin suivant :

Bonnes Marre, Groffier 1989 : Whaou, le nez est superbe, d'entrée sur la suie, le fumé, le poivre je pars en Cote rotie mais lorsqu'arrive la framboise, la groseille, des notes plus réglissées que poivrées, les touches de ronce, de cuir de menthol sur un fond fumé, je reviens dardar en côte de Nuits. La bouche est puissante, mais magistrale d'équilibre, car de superbes tanins soyeux, velours, fins et délicats compensent cette puissance qui se repose sur une ligne tendue, droite qui donne de l'allonge et de la profondeur tandis qu'explose en bouche les arômes de fruit rouge mûr, de ronce, de graphite, d'épice, de discrètes notes de cuir, de champignon, de moka, de fumé permettent de donner au breuvage un age respectable. La finale est magique, tendue puissante mais aérienne, signant le grand vin, le grand terroir, et d'une persistance immense, ou se mêle touts la complexité des pinots magiques, fruit rouge mûr, épice, fumé, graphiye, ronce, champignon... On n'en finit plus ! très grand vin qui fait encore si jeune !!!! Merci Serge, Merci Mr Groffier pour cette merveille. La barre est haute pour 2012 car c'est pas tous les ans qu'on boit ce genre de vin ! Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) car le bougre peut encore évoluer.

Pour le dessert, Sauternes, Lafaurie-Peyraguey 1990 : Un nez gourmand de complexe d'agrume confit, de fruit roti, de bergamothe, note cire d'abeille, citrons. Bouche ronde matière délicate, sucre fondue, un équilibre d'école, une structure tendue juque dans la finale de très belle longueur. Excellent 94 (17,5).

Merci Serge pour ce super dîner. C'est qui le prochain qui a 40 ans histoire d'ouvrir quelques bon vins...

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 janvier 2012

Un vin qui donne envie de raconter : Vosne Romanée Rion

Bonjour à tous,

Pour remettre en contexte et expliquer ce qui m'a questionné, retour en arrière de quelques semaines.

Lors de notre périple Bourguignon, j'ai enfin réussi à convaincre mes petits camarades de passer chez Daniel Rion à Primeaux. Un domaine, peu médiatisé, que j'affectione particulièrement tant pour la qualité de ces vins, que pour sa politique tarifaire sage. Le domaine est méné par 2 frères et une soeur, les enfants de Daniel Rion.
La dégustation des 2008, réalisée avec Madame, nous a permis d'apprécier les Nuits Saint Georges et Vosne Romanée qui composent l'essentiel des crus de ce plutôt grand domaine (18 ha).
J'apprécie particulièrement le Nuit les Grandes Vignes, les 1erC Vignes Rondes et Clos Argilières (vigne qui n'est plus exploité) mais surtout la pureté du Vosne Beaux-monts et le plus sexy Vosne Chaumes.
Très rarement déçu et souvent très agréablement surpris par les vins du somaine que je suis et ai dégusté sur une dizaine de millésimes. Jamais eu non plus de révélation absolue mais quelques excellents vins que j'ai noté de 17 à 18.

Lors de cette dégustation, le Vosne Village, le Nuits Vignes Rondes ainsi que le classique Beaux-monts furent particulièrement appréciées. Ainsi j'avais attribué 89-91 au Vosne Village. Je l'ai regouté hier :

Vosne Romanée, Domaine Daniel Rion 2008 : Un nez gourmand, classe, de fruit mûr, framboise, groseille, quelques notes lactées, une pointe ronce qui équilibre sur un fond boisé fumé classe. La bouche est sapide, corpulente, large, de beaux tanins délicats et soyeux, enrobant une structure droite, fraiche, tonique, sur le fruit rouge mûr, groseille, fraise des bois, et des aromes délicatement boisé fumé. La finale est fraiche, dynamique, sur le fruit rouge mûr, pointe gourmande, et très belle persistance de fraise des bois, ronce et fond fumé boisé classe. TB-Excellent 90-92 (16-16,5) et je trouve ce Vosne Village encore plus réussi que lorsque je l'ai gouté en cave. Ma chérie m'interpelle en goutant le verre épaulé "Oh il est très beau ce vin, pourquoi tu ouvres une si belle bouteille ce soir ?"

Car, en effet, le vin est très beau pour un simple village. Et là me revient la discussion avec Olivier Rion, que nous avons eu sur place, le soir, lorsque nous sommes passés prendre nos commandes. C'est Olivier qui s'occupe des vignes et participe activement bien sûr aux vinifications. Et ce soir là, il s'est mis à nous parler. De ces vignes, de ce qu'il souhaitait faire, des contraintes qu'ils rencontraient et son ton s'en trouvait presque triste. C'était touchant. Il s'excusait presque. Sur la conduite des vignes, par exemple, très engagée dans la biodynamie, mais ne pouvant respecter strictement le calendrier, sur les jours de travail ou pas, les dates de vendange, sur les rendements, sur les traitements, sur le travail des sols, de la vigne, cet homme nous racontait tout ce qu'il aimerait faire, une vision perfectionniste dont on sentait qu'elle se heurtait aux contraintes d'une réalité économique qui générait chez lui tant de frustrations...

En buvant son vin, je ne peux m'empécher de penser : quel vin pourrait naitre s'il pouvait mettre en oeuvre tout ce qu'il souhaite ! Serait-il tellement meilleur ? ou simplement, tellement plus satisfaisant pour lui.

Car Olivier, si vous lisez ces lignes, rassurez vous, vos vins sont déjà superbes et présentent un des meilleurs rapport Q/P que je connaisse en côte de Nuits. L'ensemble des techniques que vous souhaiteriez mettre oeuvre risqueraient de provoquer une inflation qui nous empêcherait, peut-être, de pouvoir accéder à vos très beaux vins ! Alors, continuer ainsi, "sans angoisses ni regrets", en vous souhaitant de pouvoir peut-être un jour atteindre votre idéal. Et encore merci pour les beaux moments de dégustation que vous nous offrez.

Amicalement, Matthieu


samedi 7 janvier 2012

Avec la bestiole du 1er de l'an : Echezeaux

Bonjour,

Pour le premier jour de l'année 2012, j'ai cuisiné un faisan en gibelotte mais au vin blanc et avec un fond de sauce "perdreaux", que j'ai accompagné d'un grand vin, en tout cas sur étiquette, comme il se doit pour le premier vin de l'année dégusté.

Echezeaux Ropiteau Mignon 1989 : Un nez élégant, complexe, de fruit rouge mûr, groseille,  pointe confit, note de sous-bois, graphite, un côté floral pivoine et un fond de cuir, léger fumé. La bouche est corpulente, ample, avec des tanins soyeux, bien caressants, sur le fruit rouge mûr, pointe acidulée, pivoine, graphite, cuir et léger fumé. La finale est fraiche, dynamique, précise et de belle persistance, fruit rouge, épice, pointe de poivre, de fleur, note de graphite et fond de cuir léger fumé. Excellent 94 (17,5). Superbe accord avec le faisan et bien grand plaisir pour ce premier vin de l'année.

Amicalement, Matthieu

Pour le reveillon du nouvel an : Pommard, Gigondas

Bonjour à tous,

Pour le nouvel an, dans un réveillon ou je ne connaissais que 2 des 15 convives, j'avais prévu large et étonnant pour qui ne déguste pas souvent mais boit. Les vins ont eu leur petit-gros effet pour ceux qui s'y sont intéressés.

Pommard 1erC Clos de la Comarraine Jaboulet-verchère 1978 : Un nez évolué de cerise griotte, pointe kirchée, note café, moka, sur un fond sous-bois, feuille morte qui donne la fraicheur. La bouche est charnue, encore bien vive, sur la cerise griotte, léger confit, belles notes moka typiques du pinot évolué, du sous bois, du champignon avec des tanins soyeux mais un peu fluide. La finale présente une pointe acidulé, une jolie rondeur et une persistance intéressante sur le fruit rouge léger confit, la feuille mlorte et les notes moka. TB 88 (15)

Gigondas Guigal 1990 : Un nez assez lourd de prune, pruneaux, épice souk, note kirchée/confit sur un fond chocolat mais avec de délicate touche d'orange confite. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, léger creux en attaque, puis arrive la prune, le pruneau, les épices, l'agrume confit. La finale, imposante et puissante, persiste sur la prune, le fruit noir confit,mais pas d'une grande longueur. TB 87 (14,5)

J'avais également apporté un Champagne 1erC Gonet Medeville de bon aloi car assez vineux et à la bulle fine et un Chardonay Les Femelottes de Chavy 2009 qui m'a sauvé sur les entrées, un joli chardonay très agréable.

Amicalement, Matthieu