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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mardi 29 juin 2010

Pour finir vert de rage : Mas Champart Lirac Mordorée Reine Bois Janasse Terre Bussieres

Bonjour,

L'épisode Sud Africain m'a poussé dans une reflexion sur ce monde du sport dont le foot n'est que la pointe de l'iceberg, certes, mais on se demande bien vers ou la fonte des glaces nous emmène...
Heureusement, quelques bonnes bouteilles encore accessibles permettent de se dire que certains (beaqucoup j'espère en fait) ont encore des valeurs et savent travailler pour autre chose que l'égoiste PMG "gagner plus".

Saint Chinian, Mas Champart Causse du Bousquet 2007 : Un nez d'olive noire, de prune, de pain d'épice sur fond de fruit noir mûr quelques notes légères kirchées trahissant la forte maturité. La bouche est corpulente avec des tanins ronds larges, belle note d'orange sanguine, s'épice, de fleur oranger, sur un fond chocolat. La finale est souple, douce, mais pas molle, et persiste joliment sur la fleur d'oranger, le cassis, la prune, le poivre et les notes chocolat. Très joli vin, comme souvent, Très Bien 88-90.

Cote du Rhone, Domaine de la Janasse Terre de Buissières 2006 : Un nez mûr de prune sur fond cacao, avec des épices, de l'orange sanguine. La bouche corpulente est large, pleine mais des tanins un poil sec, sur le fruit mûr, prune chocolat, épice. La finale est large, corsée, épice, prune, chocolat. Dans un style qui ne laisse pas indifférent, un cdr à la personnalité affirmé. Très Bien 86-88

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Très Bien + 89-91. Et pour 2008, une matière au contraire très intéressante car dans un juste équilibre, densité-puissance.

Amicalement, Matthieu

lundi 28 juin 2010

Du rouge au blanc pour accompagner les bleus : Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl Pessac Carbonnieux

Bonjour à tous,
Aves la chaleur revenue, le rouge est passé au blanc pour accompagner les bleus :

Pessac Leognan, Chateau Carbonnieux 2007 : Un nez marqué sauvignon sur fond de foin coupée, de la mirabelle, quetch, et des notyes d'agrume. La bouche attaque franche matière ronde qui enrobe joliment une structure vive, tendue, sur le pamplemousse mûr, la mirabelle, quetche, le foin. La finale est tendue, fraiche bien enrobée sur le fruit mûr, doux, longue, foin, herbe coupée, pamplemousse, mirabelle, quetch. Joli vin, avec déjà une belle complexité et sans une once de boisée. Très Bien 88-90.

Riesling, Domaine Zind-Humbrecht Clos Windsbuhl 2007 : Un nez très beau d'orange amer, de pamplemousse sur un fond pétrolant, note de pierre à fusil, pointe de mirabelle, ça évolue en permanence. La bouche est tendue, mais portée par une belle matière ample, l'ensemble est droit, long sur le pamplemousse, la mirabelle, note pétrole. La finale fraiche est puissante mais bien enrobée et présente une grande persistance sur les arômes du nez. Excellent 91-93

Amicalement Matthieu

dimanche 27 juin 2010

Rouge de honte : Pomerol Rouget Volnay Voillot Champans

Bonjour à tous,
J'ai eu la bonne idée d'ouvrir quelques jolis bouteilles pour accompagner les matches de foot. Bien m'en a pris, du coup, j'ai pu me consoler en me disant que Dieu Merci, certains aiment le travail bien fait !

Pomerol, Chateau Rouget 2007 : Un nez séducteur de cerise burlat mûr sur un fond marqué toasté mais qui n'écrase pas les notes fleuries et épicées. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, belle attaque aromatique cerise mûre, fruit rouge mûr, toasté, épice. La finale, souple, large, douce, présente une jolie persistance sur les arôme du nez avec un côté poivré sympathique. Très Bien + 90

Volnay, Domaine Joseph Voillot Champans 2000 : Un nez qui s'ouvre à l'arération sur le fruit noir mûr, la réglisse, des notes d'épices sur un fond fûmé et des notes de cuir. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, délicats mais encore sérrés, sur le fruit rouge et noir mûr, cuir, épice. La finale garde suffisemment de fraicheur pour proposer une persistance de fruit noir mûr, pointe réglissée, ronce et cuir. On sent un très beau vin mais pas encore ouvert, a attendre. Très Bien-Excellent 90-92

Pommard, Domaine Caillot 1er Cru Les Grands Epenots 2002 : Un nez marqué de souffre à l'ouverture puis à l'aération arrive la cerise, la ronce mais des notes alcool médicinal gachent l'ensemble. La bouche est plus conforme au niveau d'appellation, charnue, tanin rond, large, avec une belle intensité de cerise, de ronce, de sous bois. La finale est fraiche, poivrée et s'étire sur l'amertume pour finir brusquement sur la cerise et le fûmé, un peu court. Bien 84. mais pour ce niveau d'appellation...

Amicalement, Matthieu

vendredi 25 juin 2010

Vendredi du vin : amour et reine des bois

Bonjour,
Dans la série "Vendredi du vin" au thème affectif : le vin Médecin de l'Amour, j'ai bien pensé à solliciter une fée mais je n'avais plus de Clos. Et en fouillant l'armoire à Pharmacie, une reine m'est apparue ! Mais oui bien sûr, une Reine des Bois ne peut qu'inspirer l'Amour. Oui mais lequel ?, Et quel mal pourra-t'elle soigner ?

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Je m'incline devant cette souveraine qui représente parfaitement l'Amour... l'Amour du travail bien fait dans un millésime dit difficile. Nul besoin ici de médecin, la Reine se présente sous ses meilleurs atouts. Très Bien + 89-91.

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 juin 2010

Avant première FAV Leclerc 2010

Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :

Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg  2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 juin 2010

Avant la coupe du monde : Pessac Malartic Bourgogne Groffier Moulin vent Jadot

Bonjour à tous,
Dégusté ces dernières semaines entre Rolland Garros et Coupe du monde.

Moulin a Vent, Jadot Chateau des Jacques Clos des Rochegres 2005 : Un nez complexe ou se mêle fraise des bois, fûmé et ronce. La bouche est corpulente sur la fraise mûr, la groseille sur un délicat fûmé dans un ensemble plein avec des tanins ronds, la finale est fraiche et relance de beaux aromes, épice, réglisse, fûmé, ronce. Très Bien 89. Un petit moins classe et intense que le Cote du Py Chateau des Lumières.

Beaune Vignes Franches Rebourgeon Mure 2006 : Un nez séduisant, pinotant avec grace, sur la groseille, la mûre, des notes de ronce, de sous-bois et une pointe épicée. La bouche est large sur une structure droite présentant des tanins ronds, très sapide pinotant fruit ropuge ronce note épice. La finale est fraiche ample en largeur et persiste sur le fruit rouge mûr, les épices, la ronce avec un effet lacté très séduisant. Difficile de ne pas se reservir ! Très Bien 88

Pour la venue d'un ami qui adore ce vin :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 : Un nez de framboise sur un fond fûmé, notes kirchées, prune, fruit noir mûr, tabac blond. La bouche charpentée, est pleine, sur un registre mûr sans confit avec des tanins soyeux amples, sur le fruit mûr, framboise, groseille, fond fûmé et note chocolat. La finale est puisssante, un poil chaude, longue et de belle pêrsistance sur le fruit très mûr limite confit, mais pas sucré, un léger kirch et un fond fûmé tabac. Excellent 91. La limite du confit sucré enlève un peu de distinction et d'élégance.

Bourgogne Passetoutgrain Groffier 2007 : Un nez séducteur de groseille, de fraise sur un fond fûmé, des notes de sous-bois de menthol. La bouche est charnue, ample, intense, avec des tanins soyeux sur la groseille, la ronce et un fond délicatement fûmé. La finale est fraiche, dynamique et de belle persistance sur la groseille, la ronce et fond légèrement fûmé. Au top du passetoutgrain (qui ne constitue que 20% de l'assemblage je crois). Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

samedi 12 juin 2010

Cuisine Thai et Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg

Bonjour à tous,


L'occasion d'un poulet Thai m'a permis de sortir ce Gewurz de belle facture. Connaissant le vin, la citronelle, le gingembre et le lait de coco ont joyeusement enrobée du filet de poulet revenu avec un peu d'huile de sésame pour corsé le plat et donner un peu d'amer.

Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2001 : Nez très élégant ou le litchie se laisse envahir de note florale et de pamplemousse. La bouche attaque grasse mais la matière reste classe car s'appuie sur un fond frais droit, batie sur de beaux amers ou s'expriment le fruit exotique mûr mais pas de sensation sucrée. La finale joue sur l'amertume, avec une pointe de fraicheur bienvenue, on tombe pas dans le mou, bien que la matière ample et large persiste longuement au palais sur cette amertume classe, et d'une grande élégance. Bravo, Très bien + 90

Pour aller plus loin dans l'accord, suite à une discussion du DC : C'est la 3eme fois que je bois ce vin et donc avant de cuisiner j'ai relu mes notes ! Ceci m'a permis d'adapter le plat.

Comme tout bon scientifique et cartésien, je me suis construit mon référentiel en matière d'accord mets/vins. La base, assez classique, est une matrice, assez simple, en 4 espaces basés sur un axe structure et un axe aromatique, avec un principe accord vs opposition.

Dans la cas présent, la structure joue l'accord, car le gewurz est un vin plutôt doux avec une matière ronde, ample s'accordant bien à la texture du lait de coco. En cela, un Gewurz de base convient. Là ou cela devient interessant, c'est que ce Gewurz de Ginglinger est peu "sucré" en ressentie et surtout possède une finale amer avec une pointe d'acidité finale marquée. Il permet de relever la bouche entre 2 bouchées et donc de dynamiser le plat, c'est une opposition fine, de 2eme degré qui marche bien, mais surtout, permet au vin d'exister en terme de structure et de provoquer un "accord" aromatique.

Car, si la combinaison d'épice du plat se marie correctement au note de fruit exotique du vin, c'est l"amertume du vin qui va réveiller la discrète amertume apportée par le sesame, on est dans l'accord, et du coup relevé les notes florales du vin, qui n'existe pas dans le plat et qui dit floral, dit souvent "léger", aérien, et donc donner à l'ensemble la délicatesse et l'élégance, qui au départ n'est pas dans la structure du plat et du vin !

Voilà, en magnifiant l'un et l'autre, c'est en cela pour moi que l'accord est réussi ! Et oui, je peux bien me prendre la tête et mon petit monde de découverte, de test, de surprise (ici l'impact du côté floral) peut m'amener beaucoup de satisfaction que souvent que je garde personnel, car qui lit ces derniers paragraphes, peut rapidement me prendre pour un dingue

Amicalement, Matthieu

lundi 7 juin 2010

Magnifique série pour la crémaillère de Serge : Ampuis Guigal Ducru Beaucaillou Leoville Poyferre Malescot Frederic Emile

Bonjour à tous,

L'ami Serge et sa charmante femme Emmanuelle nous ont organisé un superbe repas pour fêter leur nouveau palace de l'ouest Parisien ! Connaissant les goûts de Serge pour les bouteilles de nobles origines, chacun y est allé de sa spécial réserve afin de faire de ce repas la plus belle série de l'année. Jugez plutôt :



A l'apéro, un HCB blanc vif et sympathique, a mis tous le monde en appétit.
Sur la salade de daurade crue, je vois cette bouteille à la forme Alsacienne qui pourrait tout à fait être un Riesling et se marier parfaitement avec la salade. Bingo, c'est bien un Riesling, car son nez est typique de ce noble cépage après quelques années de bouteille.

Le nez est précis sur l'orange confite, la pomme, des notes florales et un fond naphte/pétrole superbe. Si la bouche finit un peu courte à l'ouverture, sorti du frigo, la remontée en température va libérer la belle matière ample, enrobant l'acidité traçante et donner la pleine mesure dans une finale puissante d'agrume mûr, de miel, de fleur et ce petit fond délicieusement pétrolant et quel accord avec la daurade ! parfait. Riesling Trimbach Frederic Emile 1998. Excellent 93, ça démarre fort.

Ensuite un Ladoix 1erC De Maratray Dubreuil 2005 nous présente un nez avec une pointe de réduction, pierre à fusil puis de la poire, des notes mentholées, de la frangipane et un fond de brioche grillé. Une bouche ronde avec une belle matière, de l'allonge et une finale fraiche longue sur la frangipane. Très Bien + 90
 
Le Corton Charlemagne présente un fond oxydatif d'olive, de curry qui n'est pas mon style, de même que le fond boisé coco caramel qui prolon,ge une finale puissante. Bien 85
 
On attaque les rouges sur du magret, purée écrasée, à la main bien sûr. Le nez est très séducteur et typique d'un pinot à maturité avec de la groseille, de la myrtille, du fruit mûr, des notes de pivoines, de ronce, une pointe réglissée et un fond délicieusement fûmé. La bouche est charpentée, mûre avec des tanins amples mais construit tout en longueur sur le fruit mûr, réglisse, poivre, la finale est équilibrée longue avec des pointes de cuir, de sous-bois. Excellent 92 et après une forte hésitation entre Nuits et Vosne, je le place à Nuits et en 90 au vue de la patine, perdu ! Vosne Romanée Beaumonts Rion 99.
 
Le vin suivant à un nez jeune qui m'évoque le Languedoc avec du noyau de l'olive, une bouche robuste d'un bloc, de beaux tanin mais une pointe boisé caramel, et une finale légèrement poivrée. Bien+ 85. Hermitage Faurie 2008.
 
Ah, le nez suivant, tout ce que j'aime : du cassis mûr, du poivre, des notes de cuir, une pointe bacon grillé, des épices. La bouche est superbe, de l'attaque franche ou développement ample et soyeux, belle densité, charpentée a souhait, intense sur le cassis mûr, le cuir, le poivre et une finale fraiche dynamique persistante, Grand vin, pas une once de boisé cette fois ! Côte Rôtie Chateau d'Ampuis Guigal 96. Excellent 94.

Le suivant nous fait traverser la France avec ces notes de cassis mais sur un fond de bourgeon qui ne trompe pas, un fond de poivron grillé, des notes de sous-bois, de cèdre, grande élégance. La bouche est robuste, pleine, longue, aromatique à souhait avec des tanins soyeux qui s'épanouissent dans une finale longue et  équilibrée, l'ensemble présente tout l'élégance d'un Rive gauche mûr, tout en allonge, dense, mais avec une certaine finesse. Si l'ensemble de la tablée a vite identifié le millésime 96. Bravo Serge, c'est bien Margaux, Chateau Malescot Siant Exupéry 1996, et décidément j'aime vraiment cette cuvée ! Excellent 93.

On poursuit dans cette voie avec un nez plus mûr, plus complexe ou s'ajoute au fruit et sous-bois, des notes de moka, de cuir, de feuille séchée, de tabac. Waouh, superbe ! La bouche attaque direct, charpentée mais térriblement soyeuse, le vin se développe en caresse veloutée tout en gardant une force, une allonge qui s'étire jusque dans la finale, un poil acidulé mais tellement jouissive, allez, on lui passe même ce petit côté très léger de surmaturité/confit tellement cette trace s'éface dans ce kaleidoscope d'arômes, tour à tour, de sous-bois, de tabac blond, de moka, de cassis, de cuir... Magnifique. Meilleur vin bu cette année. Exceptionnel 96 et après avoir hésité entre 78 et 70, j'ai bien identifié Saint-Julien, et ce Leoville Poyferre 70 est superbe. Merci à Mathieu, et bon anniversaire ;-).

Enfin le dernier rouge prolonge le plaisir de la rive gauche, cette fois un nez un peu plus marqué d'arôme évolué type sous-bois, feuille morte, cuir et un peu moins complexe. La bouche à l'inverse fait plus jeune, robuste, bel équilibre, grande longueur et belle allonge, tanins soyeux, sur le cassis, le sous-bois, les feuilles mortes, la finale gagne en puissance et finit sur un beau fûmé, très élégant. Pas de doute, c'est un Saint-Julien, je le situe en 86 et connaissant l'ami Serge, je sobodore un Ducru Beaucaillou, c'est bien ça mais en 85. Très beau vin. Excellent 92

Le Clos Dady 2001, fera tout à fait son office sur le super Tiramisu d'Emmanuelle.
Merci à vous deux pour ce super repas, quelle série de vins...
PS : on a eu assez peur au départ car le temp lourd et orageux sur la région parisienne pouvait laisser craindre une dégustation moins flatteuse.

samedi 5 juin 2010

Impression mitigé : Montcalmes Coteaux du Languedoc 2006 2007

Bonjour à tous,

J'ai récemment ouvert 2 Montcalmes. Plutôt exité à l'idée de déguster ce vin qui m'a, jusqu'à présent, toujours plu, ces 2006 et 2007 m'ont un peu déçu. Surtout, ils ne correspondaient pas à ce que j'en attendais. Alors, passage flou, vin en évolution, ou simplement erreur d'appréciation initiale ?
Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 : Un nez marqué par un boisé caramel peu élégant, l'aération permet de dégager de timides notes de fruit noir, de thé bergamothe mais un petit côté kirché rend l'ensemble peu attayant à mon goût. La bouche est corpulente, bien construite au tanins doux et soyeux mais trop marqué caramel, sur un fond thé bergamothe, fûmé, noyau. La finale est souple, douce avec quelques notes poivrées sur un fond fûmé et toujours ce caramel. Bien-Très Bien 85-87. Mais je n'avais pas sopuvenir d'un boisé caramel peu gracieux. Par ailleurs, je trouve qu'il manque un peu de complexité et de finesse à ce stade.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Un nez cerise, fruit rouge avec un petit côté vernis, kirchée, des notes goudrons, de cèdre sur un fond boisé caramel/fûmé à nouveau. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux sur le fruit rouge mûr, et des notes fûmées caramel, cerise kirch, à nouveau c'est bien construit, précis et plein. La finale évolue vers l'acidulé, la cerise et les notes fûmés, mais toujours ce boisé caramel peu élégant. Très Bien 87

Je n'avais pas souvenir d'un boisé caramel sur le 2005, je ne le retrouve pas dans mes notes, et je ne retrouve pas sur ces 2 millésimes, la délicatesse, la fraicheur, la puissance retenue que j'avais tant aimé du 2005. Je suis un peu moins convaincu !

Amicalement, Matthieu