Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 22 novembre 2009

Syrah et cabernet au menu : Hermitage colombier Mas Champart

Bonjour,

Quelques jolies bouteilles dégustées en bonne compagnie sur de bons repas. Accompagnant une canette farcie, purée au truffe :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un nez puissant de liqueur de cassis sur fond de cuir, de viande séchée, des notes de fruit acidulé myrtille, sureau, et épicé poivre. La bouche est corpulente, longue, droite ,pas mal d'allonge accompagné de tanins ronds un poil astringent trame encore sérrée, de la fraicheur, du cassis acidulé, sureau, poivre et du lard fûmé. La finale est fraiche, longue, joli matière qui demande encore à s'épanouir et bonne persistance de casis, sureau, lard fûmé, cuir. Très Bien 90+

Sur une pièce de boeuf, réduction de banuyls :

Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999 : Un nez séduisant de fruit noir sur un joli fond grillé toasté, la bouche est corpulente, droite, léger creux attaque, puis fruit noir mûr toasté, des tanins ronds droits, une finale mûr de fruit noir un peu acidulé puis grillé toasté. Un Bordeaux bien fait, séduisant, Très Bien 87.
Amicalement




samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu

mercredi 11 novembre 2009

En temps de crise, ne pas oublier de se faire plaisir : Chateauneuf Bois Boursan Nuits Saint Georges Rion Grandes Vignes

Après des semaines de crise et de H1N1, j'ai décidé le temps d'un WE de me faire plaisir ! Alors, passage au fourneau et descente de cave ! J'en remonte avec 2 jolis vins qui accompagnerons un risotto pancetta et petit pois pour l'un et un pavé réduction de banuyls (VV 98) et légumes à l'ancienne.

Chateauneuf du pape, Domaine Bois de Boursan 2001 : Un nez assez animal à l'ouverture qui va gagner en arome de prune, de figue, début de note de cuir et un fond garrigue, sous-bois. La bouche est sapide, charnue, avec des tanins ronds, larges sur un fond animal et des notes de prune. La finale est large, dans un registre fluide sur l'animal et la prune. Très Bien 87.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Les Grandes Vignes 2000 : Un joli nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, des notes réglissées, de girofle, d'ébène. La bouche est corpulente, dense, bien structurée, offrant de la profondeur et de l'équilibre, avec des tanins soyeux enveloppants sur le fruit noir, réglisse, et des petites notes fûmées. La finale est fraiche, droite, dynamique sur le les arômes du nez. Toujours aussi joli vin qui gagne en précision au fur et à mesure des bouteilles. Très Bien 89.

Amicalement, Matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu

De beaux compagnons de table : Haut Medoc Citran Morgon Jacques

Bonjour,

Le premier boeuf Bourguignon de l'année m'a permis d'ouvrir un Beaujolais que j'affectionne particulèrement ! Accord plaisir toujours assuré :

Morgon, Chateau des Lumières Jadot 2002 : un nez qui pinote, assez profond, mais pas d'une grande richesse, sur la fraise, la ronce. La bouche est charnue, petit creux à l'attaque puis panier de fruit rouge, sous-bois et début de cuir. Jolis tanin tout en rondeur bien tenue sur la longueur car on a une structure fraiche, qui se retrouve dans la finale, bien arrondie par les la matière sur le fruit rouge, le cuir. Bien + 85
Pour accompagner un carré d'agneau, j'ai sorti le classique Bordeaux d'un millésime que j'aime beaucoup :
Haut Medoc, Chateau Citran 1996 : un nez classique, séduisant, de fraise des bois, de mûres, sur fond de cèpe, de légères notes fraiches de bourgeon de cassis et un léger fûmé. La bouche est charpentée, franche, avec des tanins ronds que le coté rustique rend sympathique, vivant, d'autant qu'ils ont une belle amplitude, et ça dégage du fruit rouge mûr, du fruit noir, du bourgeon de cassis, et un fond champignon type cèpe. La finale est fraiche, un peu courte, mais on retrouve les beaux arômes du nez. Il manque juste un peu de pregnance et de densité pour passer dans le grand vin. Très Bien 88

Amicalement, Matthieu