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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

jeudi 24 décembre 2009

Avant les fêtes : Agassac Haut Medoc 2000

Bonjour à tous,
Monté en puissance avant les fêtes :
Haut Medoc Chateau d'Agassac 2000 : Un nez joliment fûmé sur le cassis, le fruit mûr, un côté lacté. La bouche est charpentée avec des tanins amples et soyeux, structure droite, acidulé fraiche, un peu brut, fruit noir acidulé, fûmé. La finale est fraiche, dynamique, puissante, fruit rouge et noir acidulé, mûr, longue persistance de fruit acidulé et fumé. Très Bien 88
Amicalement, Matthieu

lundi 21 décembre 2009

Une nouvelle petite tête blonde à fêter : Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2004

Pour fêter la naissance d'une petite tête blonde, cette Côte Rôtie a tenue toute ces promesses :

Côte Rôtie Côte Blonde Rostaing 2004 : Un nez fin, classe, de violette, de poivre sur fond de lard grillé. La bouche est charnue, sapide, très élégante, beaucoup de délicatesse dans ses tanins soyeux, caressants, accompagnant fruit noir, violette, lard fumé. La finale tout en équilibre sur le fruit noir mûr, un fond léger fumé, des notes de violette, d'épices, de poivre, sur une belle persistance. Excellent 94
Une arrivée bien fêtée pour un petit Alphonse dont on se rappellera qu'il était né blond
Amicalement, Matthieu

dimanche 20 décembre 2009

Très belle série de Volnay : Santenots, Caillerets, Champans

Bonjour à tous,
Ces dernières semaines, série de Volnay avec beaucoup de plaisir et de Volnaypté.

Volnay 1erC Caillerets Rebourgeon Mure 2006 : Un nez discret de cerise griotte, pointe de sureau et un côté sous-bois ronce sur un fond léger fumé. La bouche est charnue, large, avec des tanins soyeux, c'est juteux, plutôt sur le finesse, aux bons goûts de cerise sur une pointe de sureau. La finale est large, ample, équilibrée, sapide sur une belle douceur de cassis, griotte, sureau, puis un côté roche, du noyau et un fond légèrement fûmé. TB-Ex 89-91

Volnay 1erC Champans Joseph Voillot 2007 : Un nez superbe de framboise, fraise des bois, un poil lacté, des notes de ronce, de sous-bois sur un fond très légèrement fûmé/toasté. La bouche est large charnue, intense aromatiquement, fraise des bois, ronce, pointe amer sur une trame légèrement acidulé avec des tanins soyeux, amples, le tout mérite d'être attendu pour gagner en expression. La finale est légèrement acidulé, friande, douce, longue sur les arômes du nez. Excellent 92-94

Volnay 1erC Santenots Buisson Charles 2007 : Un nez de cerise griotte mûre, sur fond de ronce, pointe boisée fûmée qui souligne le vin. La bouche attaque franche, droite, puis de superbes tanins soyeux, caressants, investissent la bouche, belle profondeur sur le cerise griotte, la mûre, la ronce. La finale est équilibrée, douce, large, très belle persistance, longue, de fruit mûr, de ronce, léger fûmé. Excellent 92-94

Très belle série de Volnay, avec leurs touches de sensualité, de volupté que je trouve typique du cru. Caillerets, Santenots aux attaques plus droites, l'un plus musclé, l'autre plus tendu et Champans, tout en force contenu, en rondeur musclé !
Amicalement, Matthieu

jeudi 17 décembre 2009

WE 1000* Diner black vs Bleu : Echezeaux Romanée Conti Cos Estournel Frederic Emile

Bonsoir,
On passera assez vite sur l'épisode du poulet vs Tomate farcie qui nous a bien mis 1h dans la vue, et qui nous a "obligé" à déguster les vins devant l'écran géant du gite... Vue la tournure du match, finalement, on préferera avec stéphane se concentrer sur les vins.

Vin N°1 : Un nez un peu miellé, sur fond de pétole avec des notes de fruit exotique, la bouche attaque fraiche sèche, puis s'installe une matière ronde sur une trame droite tendue, sur le pétrole, fruit exotique, finale droite, ample, équilibrée, longue... Riesling Frederic Emile (Geisberg) Trimbach 98. Excellent 94

Vin N°2 : Nez complexe de cêpe, de cassis, sous bois sur un fond fûmé, bouche charnue ample avec des tanins soyeux sur une trame droite, fond fûmé, cèpe, cassis, beaucoup de classe, d'élégance jusuqe dans la finale longue de cassis, de cèpe, sous bois, longue. Margaux, Durfort Vivens 78. Excellent 93

Vin N°3 : Nez cassis mûr, sur un fons fpûmé un oeu brut, bouche corpulente, plus puissante, tanin soyeux, cassis fpumé un peu austère, finale puissante, cassis, fûmé. Jérîme a beau vouloir se couper la dernière c... qu'il lui reste (voir diner : ) si c'est un Saint Estephe... Cos d'Estournel 83, Excellent 92

Vin N°3 : Nez cerise, kirchée, sur fons de cacao, bouche large charnue, mûr, fruit rouge mûr, qui se fluidifie dans une finale large, un oeu courte sur un fons fûmé. Chateauneuf, Clos Mont Olivet 94 : B+86

Vin N°4 : Nez dominé par un boisé marqué un peu coco, toasté, sur un fond de fraise de bois, un côté lacté, sucré, bouche large corpulente tanin soyeux amples enveloppants sur la fraise des bois, la groseille,qui s'affesse un peu dans une finale souple, douce mûre sur les arômes du nez. Beau vin mais un peu pataud qui manque de peps. Echezeaux DRC 06. TB 88-90.

Vin N°5 : Nez de fruit noir, myrtille pointe de chocolat sur fond fûmé, bouche corpulente, dense, tanin soyeux, large, ample dans une trame carrée, sur la myrtille, café, mais la finale est marquée par un peu de sécheresse, un epointe d'alcool et de chaleur, sur jolie persistance cassis mûr mais pas sucré, café, myrtille... Gevrey Chambertin Les Cazetiers Dupont Tisserendot 2003. Très joli vin quand même TB+ 89-91.

Sur le beau plateau de fromage :
Vin N°6 : Nez florale, sur un fond citroné, agrume, tout en légereté, bouche aérienne élégante, matière ronde sur trame tendue, droite. Sur cette bouteille, on a un poil de sucre que je n'avais pas identifié sur les précédentes, finale fraiche, dynamique, aérienne, délicate, fruit, fleur. Excellent 92. Riesling Shlossberg Sainte Catherine Weinbach 2007.

Vin N°7 : Nez pétrolant de fruit blanc, note de rose, bouche large, grosse matière enrobante, mais qui garde dynamisme et droiture, finale ronde, un eou pateuse, avec des notes de litchis témoignant de l'origine du cépage mais d'une belle complexité sur un côté amer et un fond fûmé. Gewurz Steingubler VT Albert Mann 2004.

Vin N°8 : Nez un peu oxydé à l'ouverture, puis coing mûr, orange confite, bouche musclé, grosse acidité bien enrobée, sur la pêche jaune mûr, des notes un peu caramel, finale droite, acidulé bien droite, longue avec un sucre discret. TB+ 90. Clos Uroulat 2005

Quelques vins seront re-dégustés le lendemain dans un déjeuner dominical organisé par the Essa familly que je remercie vivement, ou comme d'hab, foisons de bouteilles seront ouvertes.
Cette fois, je n'ai pas pris de notes, vacance !
Quelques souvenirs quand même, on se refait pas... Le Cos a gagné en complexité et sa puissance s'est assagi. Le Durfort a très bien supporté sa nuit cavuviné et reste d'une grande élégance. Le clos Mont Olivet s'est un peu effondré, l'échezeaux de la DRC a vu son boisé coco disparaitre au profit d'un toasté plus classe, plus en ligne avec les 2004 et 2005 dégusté, mais la bouche reste assez pataude et manque de grace pour un vin de ce calibre, à mon goût. Rémi a amené de nombreuses bouteilles dont certaines sont très étonnantes.

Ainsi, le pinot noir de Shuller ne ressemble à rien ce de que je connais avec un nez d'écorde d'orange, de quinquinat très étrange. Par contre, le Saint Chinian, Terrasses Grillées 2005 de Moulinier, majoritairement syrah, est un vin de très belle distinction que nous avons tous placé en Côte Rotie ou Hermitage sauf Stéphane, bien vu ! Avec une bouche puissante mais délicate et d'un soyeux térrible, je suis le seul a avoir senti une petite chaleur finale qui fait que je classe ce vin à la limite du TB-Excellent mais les autres ne partagent pas mon avis et la bouche tellement gourmande fera l'unanimité.
Michel nous a sorti un vin introuvable que personne n'a trouvé, et un Chateauneuf que nous avons identifié, Les cailloux 95 que j'ai beaucoup aime avec fond de cuir, une bouche fondue, complexe, belle fraicheur et finale longue. EX 92. Bien plus droit et équilibrée que le 98 bu le vendredi. Tandis que Patrick est allé chercher un très beau vin, ce Vosne Romanée Suchot de Michel Noelleat 99, est très distingué avec une bouche dense, équilibrée, de belle maturité mais avec cette allonge, et cette fraicheur qui caractérise ce millésime, superbement encadrée de tanin soyeux, vosne Style, et une finale de très belle persistance. Excellent 92.

La farandole des sucres n'en finit plus, VT, Pacherenc hors d'age... Beaucoup de plaisir et d'échange autour de ce repas qui ne devait être que des restes mais ou finalement, Kate, nous a fait un gigot fondant, un gratin oau champignon cueillis par Patrick, fromage et poire au vin de première qualité.
Merci à toute la famille Essa pour ce super repas qui nous a permis d'achever ce WE en feu d'artifice !
Amicalement, Matthieu

mercredi 16 décembre 2009

WE 1000* J2 : Chassagne Montrachet Batard Puligny Meursault

Bonsoir à tous,

A peine remis de nos émotions, nous remettons le couvert le samedi en commençant par le Domaine Henri Germain à Meursault.
Nous sommes chaleureusement acceuilli par Jean-François qui nous expliquera la philosophie du domaine et ses vins. Personnellement, j'ai trouvé les nez assez discret mais surtout un peu masqué par des arômes de type poudre sans ce que soit typique d'une réduction , je signale que je suis le seul à avoir eu cette sensation , par contre les bouches....Nous commençons par les 2008

Meursault VV : nez de poire, note grillée, bouche droite traçante poire, miel, matière encore en retrait, finale fraiche longue aromatique TB 86-88

Meursault Limozin : Nez de noisette, pralin, fond beurré, bouche droite, de l'allonge, belle matière enrobante, pointe crayeuse, finale ronde ample, très salivante TB+88-90

Meursault charmes : Nez discret, pointe mentholée, buche attaque plus large, plus de gras, puis ça s'étire avce de l'allonge sur trame légèrement acidulé, finale droite, crayeuse. TB+Ex 90-92. Un Charmes plus droit que celui de BC, un peu plus austère, en tout cas en jeunesse !

Meursault Perrières : Nez complexe de coing, de noisette, pralin fond fûmé, bouche délicate à l'attaque puis ça monte en puissance sur une trame enveloppé d'une matière riche, dynamique, équilibrée, finale puissante longue très persistante, superbe vin ! Excellent 93-95

Chassagne Fairandes : nez poire, plus mentholée, note d'amende, bouche plus droite, acidulé, matière plus grasse moins délicate, finale équilibrée souple, voluptueuse. TB+ 89-91

Puis jean-françois nous propose de gouter 2007 :

Meursault Chevalière 07 : Nez grillé, poire, amende, bouche tendue droite, belle matière, finale suave longue précise TB 89

Meursault Limozin : Nez grillé réduit puis poire sur fon fûmé, bouche plus délié, note fleurie, toucher rond aérien, finale équilibrée large TB 90

Meursault Charmes 07 : Nez de frangipane, pointe d'amende, bouche droite, serrée, trame rectiligne, matière encore un peu fermée, finale droite, retenue mais vigueur et force sur une grande longueur. Je pense que cela pourrait faire excellent dans quelques années...TB+Ex 90+

Meursault Perrières 07 : Nez noisette, menthol, grillée, bouche plus large avec une attaque douce, puis très beau développemnt, grande amplitude jusque dans une finale riche intense longue. Ex 92 94

Amusé par nos commentaires, Jean-François sort une bouteille et nous propose de reconnaitre... Comme nous sommes joueur, on attaque
Nez truffé, champignon sur fond grillé, bouche délicate, large à l'attaque puis belle trame droite matière enveloppante, ronde, finale ample, large. Après quelques échanges, nous proposons Limozin, pour le millésime le côté champignon nous amène au départ pré 2000, sur un millésime équilibré. pour le millésime on est surpris, car c'est un millésime mûr 2000, pour le cru on a tout bon !

De plus en plus amusé, JF part en fond de cave et revient avec une bouteille. Nez réduit grillé puis champignon, amende, bouche plus large, belle matière ronde à l'attaque, sur des arômes fruit jaune miéllé, sur une trame droite, la finale est envelloppante, longue sur le même équilibre, ample, sur la poire, la noisette... Pour moi ça fait très Charmes dont la matière s'est épanouie et là le roi du millésime envoie, ça c'est 99 ! Nous annoncons donc Charmes 99. Tout bon, on aurait dû parier une caisse de Perrières ;-) !

Nous gouttons les rouges, le Meursault Clos des mouches 07, un nez friand de framboise, groseille, note de sous-bois, bouche svelte mais large, délicate, intense aromatiquement avec des tanin soyeux, finale large, souple belle persistance. Un vin qui n'est pas d'une grande concentration, éviter les plats roboratifs, mais sur une bonne grillade en été, quel régal... TB 89
La version 05 est classe ouverte, le nez tire plus sur le fruit noir mûr, ronce, réglisse, a nouveau bouche svelte, délicate, large mûr avec une finale persistante. TB+90

Au final très belle dégustation, avec des Meursaults d'une grande droiture, et des matières toujours délicate, dans des bouche remarquablement construites. A tel point, que nous, pauvres amateur, sommes capable de reconnaitre les terroirs... C'est dire comme Jean-François doit les respecter et les vinifier en gardant à chacun d'eux leur style ! Je les ressent sont un plus austère que ceux de BC en jeunesse.

Au Cellier Volnaysien, nous tombons sur un Volnay Fremiet 90 à la carte, de... Joseph Voillot, la décision n'a pas été longue à prendre. Et nous replongeons avec volupté dans la grace et le bonheur d'un vin vinifié par Jean-Pierre cette fois qui n'a rien envié à ces illustres ainés, sauf son age. ex 92. Le Chassagne La Romanée 2006 de Bachelet-Ramonet ne fait pas l'unanilité, je dirai qu'il est assez "passe partout" très agréble mais il manque de race et de peps en finale pour une Romanée TB 87

Serge et moi filons ensuite chez Morey Coffinet ou nous attend Thibault pendant que les autres chargent les voitures avec les vins de jean-Pierre, il y en a tellement, qu'ils n'arriveront même pas à finir avant le RDV suivant... Tant pis pour eux, ils vont rater une dégustation très intéressante, sympathique, vrai, franche comme j'aime, un grand merci à Thibault. Je passe les 2009 car je n'ai pas pris de note, mais j'en garde un très bon souvenir avec des matières rondes pleines dans des ensembles très fruités et gourmands, dans un style souple. Pour les 2008 :

Chassagne : Nez de fruit jaune, sur fond beurrée, amende, bouche large, joli gras bien contre-balancé par la fraicheur, finale équilibrée sur des notes crayeuses TB 88

En Remilly : Nez d'amende de craie, fond beurrée, bouche droite traçante, finale fraiche longue élégante sur le fruit jaune la craie, c'est très salivant, j'aime beaucoup TB+ 90-92

Cailleret : Nez noisette, pralin, bouche beurrée attaque sur le gras, matière ronde, craie, coing, beurrée, finale enveloppée TB 88

La Romanée : Nez de noisette, amende, coing, bouche attaque stricte, droite puis la matière ronde se déploie avec des arômes de coing, des notes grillées, finale ample longue persistante, note saline. TB-Ex 89-91

Farendes : nez de fruit jaune mûr, note de fruit exotique, bouche large, matière opulante, finale souple grillée fruit mûr. TB 88-90

Blanchot dessus : Nez grillé, bouche fine délicate longue, finale aérienne Ex 90-92

Dent de Chien : Nez grillé discret, bouche tout en rondeur, douce, enveloppante mais avec finesse et reposant sur une trame qui se relance dans une finale précise longue. Ex 92-94

Puligny Pucelles : Nez superbe, complexe, fruit, craie, note mentholée, bouche droite trame tendue, beaucoup d'allonge, matière grande élégance, finale longue tendue. Superbe ! Ex 93-95
A peine le temps de gouter le Batard, sans prendre de note car Thibault doit partir mais il faut encore chargée la voiture, avec les cartons de Remilly, Dent de chien et Pucelles (en plus du Chardonnay que j'adore)...

De retour à Paris, en saisissant mon livre de cave, je me rends compte que j'ai pris exactement les mêmes crus que l'année dernière ! En partant du principe que mon gout a peu évolué d'une année sur l'autre, je ne peux que féliciter Thibault car là encore, il sait parfaitement garder l'identité de ses terroirs d'un millésime à l'autre ! Ses vins gardant leurs caractéristiques propres qui sont celles qui m'ont à nouveau séduit cette année. Chapeau bas Monsieur !

Enfin, nous allons chez Sylvain Langoureau mais il est tard et je ne fais pas la dégustation, car de toute façon, j'aime bien le style, la chair, l'allonge et la tension que Sylvain met dans ses Saint-Aubin. j'ai juste gouté le toujours remarquable En Remilly, une version plus droite, plus traçante que celle de Thibault sur Chassagne.

Pendant que les derniers stackanovistes s'arretent chez Vaudoisey Creusefond, nous allons avec Stépjane et mathieu, faire les courses pour le dîner et les cadeaux pour nos femmes. Tout content, nous revenons au gite avec des tomates farcies et des flans aux girolles pour la grande dégustation Bleu-Black de ce soir...

lundi 14 décembre 2009

Diner magique : Domaine Joseph Voillot, Volnay Champans Pommard Rugiens Las Cases

Bonsoir à tous,
Après notre journée en CdN, retour vers vers la CdB ou nous attend Jean Pierre Charlot au domaine Joseph Voillot pour gouter le millésime 2008 avant d'enchaîner avec une invitation à dîner prise de longue date.
Jean Pierre, avec sa simplicité, sa bonhomie et sa truculence nous raconte le millésime, ses choix de vinification, sa vision du vin, et ça c'est passionnant, ce ne sont pas Rémi et Marie qui diront le contraire. Nous gouttons donc dans l'ordre :

Meursault Chevalière : Un nez légèrement grillé, bouche dense de belle intensité sur une trame bien droite, finale accomplie TB 86-88

Meursault Cras : Une petite réduction au nez, bouche tendre mais bati sur unr trmae tendu qui donne du peps, finale fraiche longue TB+ 88-90

Bourgogne pinot noir : Joli nez pinotant, bouche gourmande, bien équilibrée, finale longue pour une AOC. TB 86

Volnay : nez pointe de chocolat, cerise, framboise, bouche charnue, fraiche, dense à l'attaque puis prned la largeur, tanin bien enveloppant, finale fraiche dynamique, très beau village ! TB 87-89
Pommard : nez avec une pointe florale sur le fruit, bouche plus puissante corpulente, tanin plus rustique, finale plus sauvage. TB 86-88
C'est le moment ou le "gourou" comme dirait Jean Pierre arrive :
Volnay Fremiet : Nez séduisant mûr, juteux, bouche large charnue, tanin rond, belle intensité, finale plus souple gourmande TB 88-90

Volnay Champans : Nez de fruit noir, assez fermé, bouche dense corpulente, qui prend de l'amplitude, matière plus riche, tanin volumineux mais qui séche un peu sur une finale persistante. TB+90 Jean-Pierre nous explique que les Champans ont été fortement grêlé, ce qui a perturbé l'ensemble du cycle. Un léger collage (essai en cours avec différente technique), devrait remédier à cette petite sécheresse finale.

Volnay Cailleret : Nez fruit mûr, ronce, bouche charnue un peu moins riche en matière avec des tanins moins accomplies et légèrement sec. finale plus souple. TB 87-89

Volnay Brouillard : Nez épicé, bouche plus homogène, intégré, charnue, tanin rond ample, finale large. Je goutte assez bien brouillard cette année, je le trouve moins rigide TB 87-89
La série des Volnays nous a mis en joie, je suis d'attaque pour les Pommards :

Pommard Pezerolle : Nez épicé magique, fruit noir, ronce, bouche corpulente, intense, tanin enrobant soyeux, c'est ample jusque dans une finale longue. Je goute toujours bien pezerolle mais là c'est énorme ! Ex 92-94

Pommard Clos Micaut : Nez plus boisé, bouche plus ronde, moins ample, finale plus souple. TB 88-90

Pommard Epenots : nez légèrement étrange, je détecte des arômes déviants, bouche large, belle tension, tanin soyeux, finale très élégante. TB+ 89-91

Pommard Rugiens : Nez plus complexe, bouche charpentée, puissante à l'attaque puis ça gagne en nuance et précision avec de beaux tanins fins soyeux, la finale reprend son peps et signe son origine terrienne, longue persistante. Ex 93-95

Comme jean-Pierre a le coeur sur la main, il n'est pas question de partir sans piocher une dernière bouteille qui traine dans la cave. Celle que JP choisit repose tranquillement ici depuis un long moment au vu de la poussière, elle nous a juste attendu 50 ans !
Un nez de cèpe, de fruit noir compoté, des notes de café, c'est complexe, rond, bien mûr. La bouche attaque large mais garde une tenue aérienne avec une belle densité aromatique, des tanins fondus caressants accompagne une finale large de cèpe, café, cerise, presque confituré et singulièrement plutôt en finesse avec une grande persistance. Whaou, millésime chaud, c'est sûr, on évoque plutôt volnay des années 70 ou de 66 et patatra : Pommard Clos Micaut 1959 !!! 50 ans que ce vin nous attend, et bien il a bien fait, car il est superbe !! Excellent 95

Quel départ... de la cave, et ce n'est que le début !
Après quelques errements GPS, Patrick nous rattrape sur un rond point pour arriver chez Mr et Mme Charlot.
Tout le monde s'installe, et nous avons droit à un superbe dîner : Saumon délicat, pas trop fûmé, pas trop salé, en entrée, puis coq au vin et son gratin dauphinois, plateau de fromage et fraisier.
Et la ronde des quilles commence par un Champagne agréable sur un nez de pomme cuite, une bouche vineuse, une finale douce.
Ensuite série de Meursault qui ne seront pas forcément servi par le saumon.

Meursault Charmes 07 : Nez fûmé de poire de miel, bouche dense, matière pleine, léger gras séduisant sur le miel, note fûmé toasté, finale équilibrée longue TB+ 89-91

Meursault Bouche chere 2005 : Nez un poil réduit, fûmé, poire, bouche droite longue belle strcuture mais matière encore "renfrogné", finale sur le citron confit TB 88-90 mais encore très endormie.

Riesling Geisberg Trimbach 2002 : nez de pétrole, sur fond d'agrume, de fruit exotique, bouche finement pétrolé, délicate fine intense, finbale droite séche longue. Excellent 91

Meursault Cras 1990 : nez champignon, miel, poire, mousseron, bouche large miellée, note florale, finale longue Champignon, fruit mûr TB 90

Meursault Charmes 99 : Nez fûmé, note pralin, bouche tendue sur une trame tendue délicate, finale miéllée puissante. TB+89-91

On passe au rouge, en aveugle :
Leoville Las cases 2001 : Nez liqueur fraise, de viande fraiche puis aération le cassis mûr, un fonc boisé fûmé classe, bouche fine liqueur de fraise, tanin amples soyeux c'est long, finale large longue. Personne ne voit ce que c'est, tellement à l'ouverture c'est étrange !

Vin suivant (je n'ai pas noté) : Nez de fraise des bois, sur un fond de boisé aux notes de coco vanillé, bouche souple un peu fuyante en finale. B+ 86

Chateauneuf Cailloux 98 : Nez grenache mûr, cuir, pointe kirchée, bouche mûr, liqueur de cerise note un peu kirchée, finale un poil chaleureuse, sur le fruit mûr, limite confit, souple. mais gourmande. TB 88

Volnay Cailleret Michel Pont 70 : Nez kirchée belle note balsamique cacao, sur fond de cerise, de cuir, bouche large à l'attaque, charnue, tanin rond fondu, enveloppant, qui finit un peu fluide mais sur une belle longueur. TB 90. Et à la découverte de la bouteille, Jean Pierre et Patrick sont TRES surpris ! Puis Jean Pierre se met au tire-bouchon pour une série du Domaine Voillot inoubliable :

Volnay Champans 74 : Nez kirchée cacao, bouche charnue large attaque soyeuse, structure droite, finale un peu confite, cacao, kirch TB 90 dans mon souvenir, il a été dit que 74 est un millésime humide, en relisant mes notes, ça ressemble plus à un millésime chaud

Pommard Rugiens 78 : nez classe de cerise burlat, note de café-cacao, sur fond de sous-bois, ronce. Bouche puissante à l'attaque puis ça se tend, beaucoup d'allonge, intensité aromatqiue remarquable accompagné de tanin soyeux, finale dynamique, intense, cerise mûr, juteuses, ronce café cacao, long, persistant ! magique pour moi, décidément, j'adore ce millésime, car sa fraicheur et sa dynamique est moins acidulé que 85, et rarement la maturité tombe dans le confit, compoté. Exceptionnel 98 (99, 100), ça n'a que peu de sens, ici.

Pommard Rugiens 64 : Nez de cacao, de cuir, bouche soyeuse ronde entière, tout en équilibre jusque dans une finale qui prolonge longuement la complexite et le plaisir de la bouche, cette fois la puissance se fait plus discrète, plus homogène, c'est très grand, très classe, on en reste bouche bée... Exceptionnel 100.

Volnay Champans 47 : Nez de cacao, de fruit mûr, note torréfiée, bouche sublime d'équilibre, de rondeur, tout en délicatesse, une aromatique d'un vin de 20 ans rien ne dépasse, c'est un tout, caressant, plein, ample, immense persistance dans une finale qui a gardé une forme de jeunesse, celle qu'apporte la sagesse ! Immense vin que jamais on a pu imaginer en 47. Exceptionnel 100

Ce dernier vin a soulevé un silence, un respect, une émotion commune que j'ai rarement vécu. Vinifié par Marius, le grand père, écouter Jean Pierre et sa femme, parler de son histoire, de l'histoire, celle de leurs familles, a évoqué aussi la notre, elle nous a bouleversé, certains yeux qui brillaient peuvent en témoigner !

Un immense merci à Jean Pierre et a sa femme pour ce merveilleux moment, ce magnifique dîner, pour leur accueil chaleureux.
Merci à Patrick pour nous avoir montré le chemin par les vignes au retour mais surtout pour nous avoir permis de vivre ça un jour et en plus avec lui !

Amicalement matthieu

dimanche 13 décembre 2009

WE 1000* J1 : Chambolle Musigny chez JF Mugnier et Amiot Servelle

Bonsoir à tous,
La 2eme partie de la journée était consacré à Chambolle avec d'un côté les tenants de Mugnier, de l'autre les tenants de Barthod. Moi, après uen dégustation surprenante l'année dernière, je voulais re-goûter les vins du Domaine JF Mugnier en 2008.

Chambolle : Nez fruit rouge aciculé, bouche large charnue intense tanin rond, beaucoup de fruit, trame fraiche, finale large sérrée. 87
Chambolle Fuées : Nez plus fûmé, fruit explosif, bouche charnue grande délicatesse, fruit rouge structure fraiche bien enrobée par des tanins ronds mais encore un peu stricte. Finale large qyu gagne en volume TB 88-90
Bonne Mares : Nez très charmeur, classe, fruit rouge, ronce. Bouche dense, corpulente, puissante à l'attaque, belle structure, tanins soyeux enveloppants, finale large, puissante, un peu acidulée, gourmande, longue, réglisse, fruit rouge et noir, épice. ex 93-95
Chambolle 1erC Amoureuse : Nez framboise, coté sauvage, ronce fruit des bois, bouche charnue intense, très grande délicatese, un cpoté aérien, tanin pili soyeux, grande finesse, fruit rouge sous bois, finale aérienne très grande délicatesse. Très grand vin. Exceptionnel 95+
Musigny : Nez réglisse fruit noir mais assez discret, bouche dense beuacoup d'allonge mais c'est assez austère a date, finale droite longue persistante fraiche. Ex 94-96
Nuit Clos Marechale : Nez assez fumé, bouche tanins soyeux, finale enveloppante réglisse épice TB+ 90
Bonne Mares 2006 : nez complexe profond fruit mûr, fond fûmé, attaque bouche puissante carré, structure droite, finale musclé mais tout en finesse, longue réglissée. Ex+ 94-96

Nous passons ensuite chez Christain Amiot du Domaine Amiot Servelle pour gouter les 2007, ce qui va nous changer :

Chambolle Bas Doix : Nez fruit mûr, bouche charpentée structure tanins encore astringents, finale fruit un poil rustique 86
Chambolle Feusselottes : Très joli nez délicat, bouche charnue aérienne, finale aréienne 87-89
Chambolle Les Plantes : Nez joli , bouche charnue, trame plus tendue avec des tanins fermes sur une belle aromatique pinotante mûre, finale droite dynamique TB 88-90
Chambolle Charmes : Nez pointe réduc, fruit mûr, bouche enveloppante, tanin soyeux large, finale persistante. TB 88-90
Chambolle Derrière la Grange : Nez complexe ronce réglisse zan, bouche large enveloppante sur une structure droite, beaucoup d'allonge, belle intensité et tanin ample soueyx jusuqe dans une finale longue et complexe sur le réglisse menthol. Ex 92-94
Chambolle Amoureuse : Nez pointe boisée plus en retrait, bouche charnue assez délicate mais moins épanouie, plus austère sur le fruit mûr, finale équilibrée longue persistante. Ex 90-92

Ensuite direction Volnay pour une dégustation en cave et un diner d'antologie !

samedi 12 décembre 2009

WE 1000* : J1 Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin 2008

Bonjour à tous,

Le WE commençait donc à Gevrey chez nos amis Davis et Nicolas du domaine Rossignol Trapet qui allait nous initier aux finesses du millésime 2008. Nicolas, nous a reçu avec sa grande gentillesse, y compris devant nos questions souvent gauches, tout en respectant le gardien de la montre, Serge, grace à qui nous avons tenu les horaires. Visite des 2008 qui ont été soutirés et sulfités quelques jours auparavent pour la plus part.

Beaune Teurons : Nez discret fruit noir, un poil de réduc, note boisé, bouche acidulée, charnue, trame droite, finale droite, belle tension. Bien-Tbien 85
Gevrey : nez discret, pointe végétale noble, ronce, sur fond de cassis, bouche droite, corpulente, plus ample, tanin un peu sauvage, saillant dans une finale avec pointe d'amer sur un longeur intéressante. B-TB 86

Gevrey Etelois : Nez au départ un peu réduit puis du fruit noir, de la ronce, belle profondeur, bouche corpulente, trame droite, vive mais enrobée de tanins soyeux sur la cerise, le sous bois. Finale traçante, bien enrobée, longue, petit fruit rouge, cassis, mûre... Très Bien 88-90
1erC Combotte : Nez cassis, fûmé, bouche large, plus souple et ronde mais garde belle dynamique en finale, une certaine élégance 87-89

1erC Cherbaude : Nez ronce, cassis, fûmé, bouche large à l'attaque, séducteur, avec des tanins soyeux, gagne en finesse car structure fraiche, finale droite, cassis, assez délicat, mais je n'y retrouve pas la chair et la richesse habituek aujourd'hui... 88-90

1erC Corbeaux : D'habitude je goute assez mal ce cru mais cette fois le nez complexe, cassis, sous-bois, ronce me séduit. Bouche expressive, ample, corpulente sur le fruit avec des tanins soyeux et une finale fraiche qui garde de l'amplitude, sur une structure droite. TB-Ex 90-92

1erC Clos Prieur : Nez réduit au départ puis cerise cassis, mûre, bouche large grosse attaque puis la fraicheur et une trame traçante prennent le dessus jusque dans une finale classe et large. Vraiment un beau cru, de garde TB+ 89-91

1erC Petite Chapelle : Nez boisé, bouche droite, rectigne, beaucoup d'allonge, un brin austère, finale dynamique et longue persistance. TB+ 89-91

GC Chapelle : Nez gourmand complexe fûme, fruit mur, bouche large attaque tanin taffetas, beaucoup d'allonge, droit, long, finale dynamique longue. grand vin Ex 91-93

GC Latricières : nez classiquement épicé, réglisse, bouche plus souple, large tanin soyeux, finale large, plus aérien, plus festif. TB-Ex 90-92

GC Chambertin : Nez complexe épice réglisse fûmé, bouche corpulente, en retenue, beaucoup d'allonge, tanin très racé, longue finale grande persistance, classe, dans une phase austère mais quel élégance et quelle race. Ex 94-96.

Ensuite nous passons chez Sylvie Esmonin pendant que d'autres vont chez Lucien Boillot ou chez Castagnier et un au Clos de Tart...
Style tout à fait différent, cette fois on est sur des vinifs et élevages en 100% fût neuf de chez dom laurent je suppose :

Cote de nuit village : nez de réglisse, pointe amylique, bouche large, plus opulent, finale droite plus souple, belle gourmandise B-TB 86 et pas de boisé intempestif

Gevrey : Nez réduit, discret sur un fond de cerise burlat, bouche corpulente, un peu amylique type levure, large, légère astringence et tanin un peu saillant, finale plus gourmande sur un fond boisé toasté et belle persistance TB 86-88

Gevrey VV : nez plus riche une fois passé la réduction initial, bouche très large, un poil amylique, charpentée, tanin soyeux plus enrobant, mûre, finale large, opulente, acidulée toasté fûmé TB 87-89. On sent que le bois efface un peu la fraicheur et donne un côté opulent très charmeur.

Gevrey Clos Saint Jacques : Nez de cassis, de sous bois, sur un fond toasté torréfié assez classe et de belles notes florales, on a passé un cap en treme de complexité. Bouche charpentée, beaucoup d'allonge dans une trame tendue bien enrobée de tanin soyeux, belle allonge, grande matière car fine et délicate, accompagné de cassis, de mûre, de framboise sur fond toasté. finale longue persistante, bien homogène ou surgisse dur le fond fruité toasté des notes florales, de la fraicheur, des épices. Le boisé n'est pas envahissant, l'aromatique est élégante, la structure est délicate; très beau vin Ex 90-92

Gevrey Clos St Jacques 07 : Nez dominé par son boisé toasté sur le fruit noir compoté, bouche charpenté, plus riche, plus souple, tanin un peu accrocheur, finale pointe amer, menthol, toasté. TB-Ex 89-91

Gevrey Clos St Jacques 2000 : Nez toasté casis réglisse pointe menthol. Bouche charnue, belle densité, tanin soyeux, large enrobant sur le cassis le Zan, finale mûr, souple, large mais un peu fuyante, toasté cassis réglisse zan TB+ 90

De beaux vins plus modern style (style intermédiaire ?) sans être excessif car le bois est bien supporté par la matière, il ne l'écrase pas. Moins mon style que la pureté des RT qui donne un plus grand ressenti du millésime, a l'inverse plus de gourmandise, de buvabilité immédiate chez Esmonin.
Ensuite pause déjeuner à Morey ou le Pouilly Loche des frères Bret 2006 nous a donné pas mal de plaisir avec son nez de poire, ses notes de tilleul sur fond amende et pointe menthol, sa bouche droite sur la poire et ses notes de menthol et sa finale fraiche dynamique mais bien enrobée d'une matière ronde. TB 87

Les Terres Sombres de Cueilleron 2001 en côte roti, n'ont pas réconcilié certains avec les syrahs typées. Pourtant le nez lardé, joliment épicé avec ses notes de violettes, est avenant. Par contre, la bouche est limite svelte, fine, droite, les tanins ronds encore endormies et la finale, sont légèrement marqué d'alcool. Bref un 2001 qui s'exprime mal, encore fermée, et qui laisse plutôt apparaitre ses défauts que ses qualités de finesse, de délicatesse, d'homogénéité, de longueur et d'allonge... C'est dommage... Cela reste une joli syrah TB 88 mais très loin des 2005 et 2006 qui sont de grands vins.

La suite de l'apm au prochain numéro !

mercredi 9 décembre 2009

Grand format au grand tasting avec Idealwine

Je rentre du grand tasting ou je suis passé en fin de journée, invité par IdealWine que je remercie vivement ! J'ai eu le temp de faire un tour sur le salon et même d'y croiser Mr Bettane Himself en grande discussion sur le stand de Marcel Richaud avec 2 personnes sur un sujet auquel Patrick aurait adoré se méler mais nous y reviendrons !


En 30 mn j'ai eu le temps de constater que :

Pibarnon a fait bon, voir très bon en 2008, que 2009 déjà présenté Malo fini (décidément la Bourgogne n'est pas la seule région ou les malos 2009 se font à la vitesse de la lumière) risque d'être pas mal dans un style gourmand, suave, belle structure et matière déjà très policé ce qui pour du mourvedre de 4 mois... Que 2004 confirme qu'il sera très bien (merci hamitan), que 2006 est très souple !

Que les Bret Brothers, avec qui je suis rentré en métro et qui loge à 20M de chez moi, font toujours de très jolis vins... Au fait, ami DCien Parisien, je les ai branché pour que la prochaine fois qu'ils viennent à Paris, on organisera un dîner.

Que j'ai goutté la dernière cuvée de vigne franche (pré-phylloxera) de Joguet car la parcelle est arrachée depuis et qu'au delà d'un nez très animal, la bouche est toujours aussi délicate et ronde.

Que j'ai pu gouter les vins de Luciano Sandrone, dont le Barolo la vigne 2005 est superbe de constitution, de structure et de complexité mais à attendre au moins 5 à 10 ans, tandis que le Valmogiore 2007 est tout en finesse et délicatesse.

Que les vins de Nicolas Rossignol 2007 sont effectivement de beaux vins, dans un style classique Bourguignon avec un soupçon de rondeur les tirant vers la "modernité" positive, que ces épenots sont très élégants... Et que le personnage est tout à fait sympathique, bien que je ne sois pas encore capable de partager sa vision de la Grande Bourgogne (il est très Roumier, Rousseau, a date j'opterai plutôt pour Groffier, Mugnier) mais que j'ai aimé son hommage à Joseph (voillot) et Marius...

Enfin que Marcel Richaud est un personnage étrange qui ne m'est pas particulièrement sympathique. Certes, je dois être la 300eme personnes qu'il voit ce jour et j'arrive en provoquant un peu, lui rappellant l'anedocte de ma première visite au domaine ou j'avais beaucoup aimé ces Ebrescade 96 et ou il m'avait répondu, c'est pas moi qui l'ai vinifié... j'ai à peine eu droit à un grognement... Pendant ce temps là, Mr Bettane devise fortement avec 2 "jeunes" sur les bienfaits des levures indigènes et la necessité de passer aux exogènes quand nécessaire, sur l'origine régionnal de ces levures, sur la Bourgogne et ses méthodes... (Patrick tu aurais adoré) Marcel écoute d'une oreille lointaine, sans pour autant préter plus d'attention à mes propos sur le millésime controversé 2008... mais quand son portable sonne, il n'a même pas un regard, prend son téléphone et parle... Je suis devenu invisible, inexistant... et me laisse planter là en pleine dégustation... Au bout de 5 mn sans même un regard, et c'est long 5 mn.., je pars, je n'ai pas gouté le Cairane, ni l'Ebrescade....Si vraiment vous vous en foutez et que vous êtes là uniquement pour faire plaisir à Mr Bettane, Mr Richaud, envoyez votre fille ou quelqu'un d'autre... et restez chez vous, je sais que les salons sont difficiles mais quand même... Un petit coup d'oeil, un signe de tête pour faire comprendre, ça ne coûte pas beaucoup...

Enfin, arrive l'heure de la dégustation Ideal. A l'entrée, beaucoup de visage connu bien sûr, Gweno, Frgo, Vincent Ravene (BDE), Pinder (LPV), Denis Dfried (LPV) et d'autre dont je ne connais pas les pseudos... Le thème Grand Format, et nous ne sommes pas déçu, voici les vins proposés (il y avait aussi 3 champagnes non dégustés et quelques vins sucrés)

Je commence par hasard par le vin de la soirée : Dagueneau Silex 2003 Magnum : juste énorme, incroyable. Nez complexe, fruit mûr, craie, silex, miel léger, fleur... Bouche droite, enrobée d'une matière douce, ronde, enveloppante, tenue par une trame fraiche, dynamique, finale aérienne, dense, ample, dynamique, longue... Bref très grand vin qui, a mon avis, ne plait pas forcément au passioné de Silex car plus mûr, plus ronde, que les millésimes frais,mais quel vin : Exceptionnel 96

Le Chablis 1er C Butteaux de Raveneau 2006 est un bon vin mais peu typé, surtout ne le buvez sur des huitres dans sa jeunesse... Après au viellissement, je demande à voir. En l'état, ça ressemble plus à un Puligny ou à un Meursault, certes 2006 ne l'aide pas non plus pour capter le côté sec et "minéral" de Chablis. Nez grillé, boisé/fûmé, bouche ronde joli trame droite avec grosse matière, finale ample plutôt cavalerie. Très Bien 88

Corton Charlemagne Boillot 2006 : Petite réduction, puis fruit mûr, note de miel qui se retrouve dans une bouche droite avec une matière ronde mais pas épanouie. Finale grillée. Joli vin qui manque un peu de peps et de dynamisme en finale à mon gout et de chair en milieu de bouche. Très Bien 89-91

Le Saint Estephe Le Crock 2003 magnum présente un nez mûr, des tanins ronds gras et amples et une finale encore jeune -soutenue par sa structure- et très digeste. Très Bien 87

Le Margaux Siran 86 en mathusalem au moins est un Bordeaux à maturité, avec ces notes de cèpes, de sous bois sur un fruit noir mûr, une bouche charpentée bien construite avec une attaque ronde et des tanins soyeux, le tout plutôt musclé, qui en impose comme 86 le propose souvent. La finale est peu souple, large avec de beaux arômes de Bordeaux à maturité. Un margaux plutôt masculin. Très Bien+ 90. Sur la fiche il est indiqué que Parker lui donne 95... Décidément, il aime bien les corps musclé et les finales souples...

Là se présente Sassicaia 2002 en magnum, la star italienne : un nez dominé par le bois puis à l'aréation arrive le graphite, le bois de santal, des notes florales, sur un fond de cassis mûr, belle complexité. La bouche est large, charpentée avec des tanins soyeux, amples, beaucoup de volume mais grande élégance et délicatesse sur le fruit noir mûr, la mine de crayon, quelques épices, muscade et notes florales. La finale tout en équilibre prolonge la fin de bouche avec une pointe de fraicheur sur une aromatique identique un peu plus acidulée sur une grande longueur et belle persistance. C'est très beau. excellent 92-94. Ce vin se boit parfaitement actuellement sur la gourmandise, l'élégance et l'équilibre.

Leoville Poyferre 2000 en plus que magnum : Un nez marqué empyreumatique et balsamique (c'est savant, j'aime bien) ou arrive le cassis mûr, un fond de poivron grillé frais, agréable. Bouche de cabernet mûr, corpulente, large, belle tenue, fruit mûr, poivron grillé, fûmé, tanin bien soyeux qui accompagne une finale, ample, longue, beau bordeaux qui commence à pouvoir se boire avec plaisir, surtout si le "bois" continue à se fondre harmonieusement : excellent 90-92

Beaune Grèves "Vignes de l'enfant Jésus" 95 Bouchard père et fils en magnum : Nez kirchée cerise sur fond de champignon et note fûmé, bouche charnue attaque un peu fluide avant que la trame droite donne la structure, tanin assez stricte, finale droite. Bien-Très bien 86 mais pas d'une grande gourmandise, structure assez austère.

Clos des lambrays 99 : Nez assez baroque de cuir, de café sur un fond cerise, gelée de cassis, note épicée et kirchée. Bouche charnue, très mûre à l'attaque sur une trame droite assez rectiligne avec des tanins ronds mais manquant d'amplitude sur le café, les notes kirchées. Finale droite, fruit noir mûr confituré, presque sucré, souple. Très Bien 89 car séduisant aromatiquement pour qui aime les arômes presque confits mais pour un 99, la structure manque de chair, d'homogénéité, de fraicheur, de plénitude.

Hermitage Pavillon 2001 : Nez mûr cassis, pointe vanillée, bouche attaque large, ample, sur une belle structure corpulente, longue, beaucoup d'allonge, tanin velouté déjà poli, cassis, épice, note de vanille discrète, finale équilibrée, pointe de fraicheur dynamique, longue, très belle bouteille encore toute jeune, mais beaucoup d'élégance et de classe, grande persistance. Grand vin en perspective dès que la complexité viendra. Excellent + 94-96

Enfin le vin mystère, type vin mûté, orange, nez de champignon de Paris et d'écorce d'orange, bouche marquée par la truffe blanche, grosse matière mais bel équilibre, plus de sensation sucrée, finale un poil pateuse. J'ai dit pacherenc mais c'est pas ça !

Bouh ! grosse soirée et 2 vins : Le silex de Dagueneau et le Pavillon de Chapoutier. Merci aux organisateurs, vous soignez vos clients ! reste plus que les CR du WE Bourgogne, jsute une petite 100aines de vins...

Amicalement, matthieu

jeudi 3 décembre 2009

Un WE au 1000 étoiles : ma perception du millésime 2008 en Bourgogne

Bonjour à tous,

Cela faisait déjà plusieurs mois que nous attendions avec impatience ce dernier WE de Novembre. Préparé depuis septembre, les échanges de mail s'étaient intensifiés au mois d'octobre pour régler le bal des visites et des RDV de la multitude de vignerons que notre petit groupe d'amateur passionné Parisien patchworké d'un couple colmaro-angevin et d'un ami provenso-suisse, souhaitait rencontré. De grandes discussions en organisation millimétrée, le programme s'annoncait alléchant. Chacun choisissant ses RDVs, car malheureusement aucun de nous n'a le don d'ubiquité ! Pas moins de 14 RDV étalés sur 2 jours et demi et agrémenté de deux invitations et d'un match... Tout un programme.

Vignerons visités, sur Gevrey : Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin, Lucien Boillot ; sur Chambolle : JF Mugnier, Ghislaine Barthod, Christian Amiot ; sur Volnay : Joseph Voillot ; sur Pommard : Vaudoisey Creusefond ; sur Meursault : Henri Germain, Buisson Charles ; sur Chassagne : Morey Coffinet ; sur Morey : Castagnier ; sur Saint Aubin : Sylvain Langoureau et je crois que l'un d'entre nous a pu aller visiter son ami au Clos de Tart, le chanceux !
Concernant les vins et le millésime, la dégustation sur fût est toujours à lire avec des pincettes, et c'est le moins que l'on puisse dire... Entre l'état d'avancement des vins, malo en cours, terminé... les soutirages et sulfitages qui commencent à se faire, les vins gôutés peuvent se présenter très différemment d'un cru à l'autre, d'un domaine à l'autre.

Je dirai simplement qu'à pareil époque le millésime 2007 se goutait beaucoup plus souple, donc plus facile et gourmand que le 2008. Ce millésime 2008, récolté fin septembre dans la plus part des cas, soit une date de vendange classique pour les millésimes pré 2000 mais plutôt un peu plus tard pour les millésime post 2000, possède une personnalité forte.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé les vins rouges avec des structures tendues, fraiches, droites. Beaucoup présentent des matières serrées avec des tanins assez ronds mais parfois la fraicheur prend un peu le pas sur la chair, ce qui peut donner des finales traçantes, voir un peu agressives avec des tanins un peu saillants. Actuellement, les vins de la côte de Nuit sont un peu plus marqués de ce caractère que ceux de la côte de Beaune qui semblent un petit peu plus équilibrés, ou en tout cas, le caractère marqué frais se sent un peu moins. Si la matière s'étoffe avec le temp, cela pourrait donner de très jolis vins dans quelques années. De ma petite et faible expérience, je souhaite que la matière enrobe la fraicheur pour éviter un type 96 et que la densité s'épanouisse pour être plus "gourmand", "moelleux" que 2001. Mais c'est ma petite expérience !

Sur les blancs, 4 domaines visités, le caractère frais est plus enrobé par la richesse de la matière ce qui donne des profils assez élégant et surtout dynamique, un style que j'aime bien. On combine assez joliment rondeur et côté salivant. Les cuvées gagnent en élégance quand elle sont issues de terroirs un peu lourd et en délicatesse sur les terroirs fins.
Mais, comme dirait Patrick, ne pas oublier que nous avons visité l'élite de la viticulture Bourguignone et que je suis un amateur encore très jeune en terme d'historique de millésime.
Pour le détail des domaines et surtout les magnifiques repas, je ferai des CR particuliers car nos amis vignerons nous ont fait partager de grands moments d'émotions...

La suite au prochain numéro !

dimanche 22 novembre 2009

Syrah et cabernet au menu : Hermitage colombier Mas Champart

Bonjour,

Quelques jolies bouteilles dégustées en bonne compagnie sur de bons repas. Accompagnant une canette farcie, purée au truffe :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un nez puissant de liqueur de cassis sur fond de cuir, de viande séchée, des notes de fruit acidulé myrtille, sureau, et épicé poivre. La bouche est corpulente, longue, droite ,pas mal d'allonge accompagné de tanins ronds un poil astringent trame encore sérrée, de la fraicheur, du cassis acidulé, sureau, poivre et du lard fûmé. La finale est fraiche, longue, joli matière qui demande encore à s'épanouir et bonne persistance de casis, sureau, lard fûmé, cuir. Très Bien 90+

Sur une pièce de boeuf, réduction de banuyls :

Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999 : Un nez séduisant de fruit noir sur un joli fond grillé toasté, la bouche est corpulente, droite, léger creux attaque, puis fruit noir mûr toasté, des tanins ronds droits, une finale mûr de fruit noir un peu acidulé puis grillé toasté. Un Bordeaux bien fait, séduisant, Très Bien 87.
Amicalement




samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu

mercredi 11 novembre 2009

En temps de crise, ne pas oublier de se faire plaisir : Chateauneuf Bois Boursan Nuits Saint Georges Rion Grandes Vignes

Après des semaines de crise et de H1N1, j'ai décidé le temps d'un WE de me faire plaisir ! Alors, passage au fourneau et descente de cave ! J'en remonte avec 2 jolis vins qui accompagnerons un risotto pancetta et petit pois pour l'un et un pavé réduction de banuyls (VV 98) et légumes à l'ancienne.

Chateauneuf du pape, Domaine Bois de Boursan 2001 : Un nez assez animal à l'ouverture qui va gagner en arome de prune, de figue, début de note de cuir et un fond garrigue, sous-bois. La bouche est sapide, charnue, avec des tanins ronds, larges sur un fond animal et des notes de prune. La finale est large, dans un registre fluide sur l'animal et la prune. Très Bien 87.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Les Grandes Vignes 2000 : Un joli nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, des notes réglissées, de girofle, d'ébène. La bouche est corpulente, dense, bien structurée, offrant de la profondeur et de l'équilibre, avec des tanins soyeux enveloppants sur le fruit noir, réglisse, et des petites notes fûmées. La finale est fraiche, droite, dynamique sur le les arômes du nez. Toujours aussi joli vin qui gagne en précision au fur et à mesure des bouteilles. Très Bien 89.

Amicalement, Matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu

De beaux compagnons de table : Haut Medoc Citran Morgon Jacques

Bonjour,

Le premier boeuf Bourguignon de l'année m'a permis d'ouvrir un Beaujolais que j'affectionne particulèrement ! Accord plaisir toujours assuré :

Morgon, Chateau des Lumières Jadot 2002 : un nez qui pinote, assez profond, mais pas d'une grande richesse, sur la fraise, la ronce. La bouche est charnue, petit creux à l'attaque puis panier de fruit rouge, sous-bois et début de cuir. Jolis tanin tout en rondeur bien tenue sur la longueur car on a une structure fraiche, qui se retrouve dans la finale, bien arrondie par les la matière sur le fruit rouge, le cuir. Bien + 85
Pour accompagner un carré d'agneau, j'ai sorti le classique Bordeaux d'un millésime que j'aime beaucoup :
Haut Medoc, Chateau Citran 1996 : un nez classique, séduisant, de fraise des bois, de mûres, sur fond de cèpe, de légères notes fraiches de bourgeon de cassis et un léger fûmé. La bouche est charpentée, franche, avec des tanins ronds que le coté rustique rend sympathique, vivant, d'autant qu'ils ont une belle amplitude, et ça dégage du fruit rouge mûr, du fruit noir, du bourgeon de cassis, et un fond champignon type cèpe. La finale est fraiche, un peu courte, mais on retrouve les beaux arômes du nez. Il manque juste un peu de pregnance et de densité pour passer dans le grand vin. Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

samedi 31 octobre 2009

Grange des peres Pichon Baron Vosne Romane Clavelier Vouvray Foreau 89 Saint Joseph Guigal

Bonjour à tous,

Pour le départ d'un des nôtres vers Colmar son terroir préféré, nous nous sommes retrouvé au vieux Chêne pour fêter dignement cet événement ! Un appel aux très bonnes bouteilles avaient été lancés dans l'esprit, celles que vous vouliez que l'on goûtte tous ensemble. Et c'est ainsi que les bouteilles furent servis, les blancs secs d'abord :

Vin N°1 : Après une pointe de réduction initiale, le nez s'ouvre sur la poire, le tilleul, des notes de bourgeon de cassis sur un fond mentholé qui prend des allures fûmé vanillé avec l'aération. La bouche est grasse ronde mais de belle structure sur un profil amer au gout légérement boisé vanillé. La finale est fraiche une acidité bien enrobée par le gras sur le fruit blanc, la vanille et un côté fûmé. Le vin est très bien fait mais ce n'est pas mon style de blanc, pour moi, il s'agit d'un sauvignon Bordelais que je situais en 99 ou 01. C'est Pessac Leognan Fieuzal 98, joli vin bien fait, Très Bien 86.

Vin N°2
: Un premier nez distingué aux accents de fleur rose qui me fait prononcer Riesling puis l'aromatique se développe sur le fruit exotique, le citron vert, un cpoté menthol. La bouche est aérienne, seche, légère mais de belle densité, grand droiture longue, matière ronde, finale puissante sur la fleur, le fruit exootique et des notes mentholées. L'aromatique faisant assez Gewurz mais le vin est très sec et aérien. Ja cale sur le cépage. Je place le style sur un terroir calcaire en tout cas pas granit. Très beau vin tout en finesse et délicatesse. Fibalement il s'agit d'un rieling sur Grès dont Nicolas nous dit qu'il en est archétype : Riesling Munchberg Domaine Ostertag 2007 Excellent 90-92

Vin N°3 : Un nez un peu oxydatif au départ sur la pêche de vigne à l'alcool, une pointe de miel, des notes anisées mentholées. La bouche est large, matière ronde, assez grasse tout en gardant un stucture droite sur les notes anis, menthol. La finale est large mais garde suffisement de droiture pour proposer une joli persistance. A nouveau pas mon style de Blanc, nous situons ce vin à Chateauneuf. C'est effectivement un C9P Domaine de la Janasse 2007. Très Bien 87

Nous passons au rouge :

Vin N°4 : Un nez magnifique, ou jaillit du verre la fraise des bois, la framboise, beaucoup de profondeur avec un fond salin (anchois) et des notes végétales herbe de provence classe, de la gourmandise avec des notes de chamalow brulés d'épices, un léger fûmé. La bouche attaque franche, direct sur le fruit rouge mûr puis ça s'allonge, c'est tendue, dense avec des tanins soyeux ciselés d'une grande finesse mais encore un peu comprimés, on retrouve le côté salin et fûmé et la gourmandise des fruits rouge mûr, groseille, framboise, marat des bois… la finale est fraiche sur un profil léger amer, tout en dynamisme et persistance sur les arômes du nez. Absolument superbe. La table évoque une syrah, ce n'est pas faut, mais il faut y ajouter du mourvedre et du cabernet sauvignon pour faire une Grange des Pères 2005. Je comprends mieux l'engouement pour ce domaine. Excellent-Exceptionnel 94-96

Vin N°5 : Un nez de cassis sur fond boisé toasté/fûmé et de belles notes de violette. La bouche est charpentée sur une structure longue et droite avec de l'allonge, très beau tanin soyeux amples enrobant parfaitement la structure, le tout sur le fruit noir mûr, un boisé toasté avec une pointe vanillée. Des notes de cacao et de violette. La finale est fraiche puissante sur le cassis, le cacao, et ce boisé torréfié. Au début, le bois ém'a fait pensé à Delas et honte à moi, je n'ai pas vu la Guigal Touch dans ce vin à la structure très Hermitage mais qui finalement n'est autre la très belle cuvée Saint Joseph, le lieu dit, Guigal 2006. Très Bien- excellent 89-91

Vin N°6 : Un nez de griotte, de cerise burlat avec quelques accents kirchées, une belle pointe de ronce, de sous-bois, beau nez de pinot mûr. La bouche charnue présente une belle structure droite, belle allonge mais surtout suoerbe tanin velouté ample qui caresse le palais et enrobe parfaitement la fraicheur de la finale. Celle-ci, assez puissante, se présente en panier de fruit noir et rouge mûr, c'est très éléguant, et ça persiste sur la ronce, un léger fûmé, un oeu de réglisse. Très beau vin. Parti en côte de nuit, la puissance de la finale m'a d'abord envoyé à Gevrey, mais le velouté de tanin m'a fait longtemps le situer à Vosne. Le millésime, tout le monde s'est accordé sur 2002. Au final, entre la puissance et le tanin velouté, je ne savais plus et j'ai même évoqué un Pommard ! Finalement c'est un Vosne Romanée 1erC Les Brulées Bruno Clavelier 2002. Excellent vin 92-94

Vin N°7 : Un nez très animal qui va s'ouvrir sur le cassis, le cèpe, le beau champignon, le cuir. La bouche est corpulente, large mais garde une bonne structiure sur le cassis, la suie, le cèpe avec des tanin soyeux un peu sec. La finale est fraiche longue sur les arôimes du nez. Pn place tous ce vin à Saint-Emilion, millésime 90. Nicolas, égal à lui même sort : ce côté rustique, un bon domaine classique sur la côte de Pavie. Il annonce Tertre Daugay ou Larcis Ducasse. Moi qui connaît bien Larcis Ducasse, je ne le reconnais pas… Et pourtant, sacré Nicolas : c'est bien un Saint Emilion Château Larcis Ducasse 90, tu vas nous manquer camarade ! Très Bien + 90

Vin N°8 : Un nez discret de réglisse avec des notes florales. La bouche est charnue large ronde sur le fruit mûr et la fleur avec des tanins encore astringents. La finale est large sur le fruit. Je cale un peu et m'oriente sur un vin du Languedoc. C'est une spéciale de Mathieu que ce Domaine des Tours, merlot 1998 ! Bien+ 85

Vin N°9 : Un nez classe de cassis mûr, sur un fond fûmé toasté grillé, des notes de fleur pivoine discrète, très élégant. La bouche fait jeune, charpentée, droite à l'attaque, elle se dilue un peu dans la finale. On y trouve le cassis, le cèdre, un fond fûmé. La finale large retrouve quand même suffisement de droiture pour proposer une très belle persistante de grand éléguance fruit, cassis, cèdre. La rive Gauche ne fait pas de doute, on hésite entre 89, 88 ou 90 pour le millésime. Une structure de 88 mais le côté un peu lache de la finale fait 89. L'élégance m'envoie à Saint-Julien car le vin n'est pas bati sur la puissance et finalement, c'est Pauillac, Pichon Baron 88. Très Bien 90
Les vins blancs moelleux :

Vin N°10 : Un nez de coing, d'hydromel, de miel et de fûmé. La bouche est délicate mais fournie, assez savoureuse sur la pomme cuite, des notes florales, miel. La finale est large mais tombe vite. Joli vin Coteau Layon Angeli 95. Très Bien+ 90

Vin N°11 : Un nez superbe, classe, de coing, de pomme sur fond de pain d'épice, de miel, mandarine confite, note fûmé-roti. La bouche est onctueuse, large, velouté sur le fruit jaune mûr, le miel, la mandarine et le fruit roti, c'est léger, long, tonique, le sucre est fondue pas perceptible et on est subjugué par cet équilibre magistral jusque dans la finale un peu acidulé et d'une persistance incroyable. Gourmand et léger comme une mousse, dense et aérien, un paradoxe fait vin ! Vouvray Foreau Moelleux Réserve 89. Exceptionnel 96 !

Nico, tout nos voeux d'éclate et de grand dégust à Colmar... Et avoue le, t'es pas mécontent de passer du Chenin au Riesling !

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 octobre 2009

Peu d'étiquettes mais du plaisir : Chorey Beaune Guyon Saint Emilion Cadet Bragard

Bonjour à tous,
Dégusté ces derniers temps au gré de quelques dîners, des bouteilles de tous les jours qui se sont révélés intéressantes, voir d'un très bon rapport qualité-prix pour certaines :

Riesling Domaine de l'Oriel 2005 : Cette 6eme bouteille reste toujours un grand plaisir à petit prix (7 €) avec son nez séduisant d'orange amer, de foin, de pamplemousse, un coté leger menthol. La bouche attaque droite avec un beau développement droit et incisif sans acidité, sur le pamplemousse, l'orange mûre, des notes de silex très minérale. La finale est ample sur l'amer, fraiche, longue et droite sur le pamplemousse, le foin et l'incontrounable minéralité de silex. Beaucoup de plaisir. Très Bien 87

Bourgogne, Chardonnay Morey Coffinet 2007 : Un nez de coing, de fruit jaune mûr sur un fond grillé avec un léger réduit et des notes crayeuses, puis mentholées. La bouche est droite sur le fruit jaune mûr, des notes de craie, une matière ronde et douce qui enrobe une structure longue et acidulée qui finit dans une finale fraiche presque vive mais longue sur les arômes du nez. Très Bien 86

Chorey-les-Beaune, 1erC Les bon Ores Domaine Guyon 2006 : Un nez qui pinote, frais, fruit rouge et noir mûr, sous bois et fond fûmé. La bouche attaque large avec une belle présence sur le fruit mûr, la ronce et une finale droite savoureuse légèrement fûmé. Bien + 85

Saint-Julien CB, Chateau la Bridane 96 : Un nez de cassis sur fond de champignon des notes poivrées épicées, salpetre et léger fûmé. La bouche attaque en dedans, structure charnue avec des tanins ronds un peu étriqués du fait d'une fraicheur qui ressere le vin dans une finale fraiche encore astringente, sur le fruit, le champignon. Simple mais de bon goût ! Bien 84

Saint Emilion GC, Chateau Cadet Bragard 2002 : Un nez discret dominé par un boisé toasté classique, et pas trop nouveau monde sur fond de cassis. La bouche est corpulente, large, tanin rond un peu rigide, puis arrive sur une finale large mais un peu courte du fruit noir et du boisé toasté, bien fait. Bien+ 85

Amicalement, Matthieu

samedi 17 octobre 2009

Une confirmation des Rhone sud 2007 : Cote du Rhone Janasse Garrigue 2007

Bonjour à tous,

Confirmation de la belle réussite de la Janasse sur ce millésime 2007 avec :

Côte du Rhone, Domaine Janasse les Garrigues 2007 : Un nez séduisant de fruit noir mûr sur un fond de violette, des notes réglissées épicées, figue avec un coté frais. La bouche est charpentée, large, beau développement avec des tanins soyeux de belles amplitudes sur du fruit noir mûr, violette, compote de figue, prune. La finale est fraiche, bien mûre, dans un style compotée mais moins déliée et complexe que le C9P, pas trop marqué alcool, bonne longueur sur la figue, la prune et le fruit noir. Très bien 88.

Amicalement, Matthieu

samedi 3 octobre 2009

Un dîner sudiste : suprême de volaille à l'olives noires, purée d'aubergine et Chateauneuf Janasse

Bonjour à tous,
Pour la venue de camarades gastronomse, j'ai préparé un suprême de volaille aux olives noires, purée d'aubergine et risotto aux olives noires. Un plat tendance sud que j'ai accompagné d'un Chateauneuf du pape 2007. Premier 2007 rhone, encensé par RP, que j'ai plutôt boudé de peur d'un côté sucrailleux et marqué d'alcool.

Le principe est de rouler l'escalope de poulet sur une purée olive noire, aubergine, pain d'épice, ail fondue, puis de les cuire emballés dans un film alimentaire à la vapeur. La purée d'aubergine s'appuie sur une réduction de tomate ail. Le risotto est "mattarle" au mascarpone et les olives noires ajoutées en fin de cuisson. L'accord avec le Chateauneuf fût parfait !

Chateauneuf du Pape, Domaine de la Janasse 2007 : Un nez séduisant de prune, de confiture de figue, sur un fond réglissé, note de chocolat et olive noire confite. La bouche est large, gourmande, corpulente, avec des tanins soyeux glycérinés dégageant du fruit compoté figue, prune, et des épices, canelle, réglisse. La finale est puissante, large, un peu sucré et un poil amer avec une petie sensation de chaleur quand même et relativement persistante sur les aromes du nez. Mais on est loin de la caricature du vin trop mûr, sucré, alcooleux kirché. Je suis plutôt séduit et regrette d'avoir limité mes achats sur 2007, en tout cas sur ce domaine... Très Bien + 89-91.
Je vais goûter les autres rhone 2007 pour confirmer cette bonne impression !

vendredi 2 octobre 2009

Quelques Bourgogne : Vougeot Clerget Macon Pierreclos Guffens Chateau Rully

Bonjour,

Très occupé, je n'ai même pas eu le temp de raconter les plaisirs que m'ont procurées ces belles bouteilles de Bourgogne même si elles ont du souffre, des traces de pesticide, fermentées avec des levures exogènes... France 2 doit être déçu... D'abord quelques blancs :


Macon-Pierreclos, Tri des Hauts de Chavigne, Guffens Heynen 2007 : Un nez de fruit jaune, de coing sur un fond grillé, des notes épicées type safran et du menthol. La bouche attaque large puis belle droiture, fraiche, matière suave, fruit jaune, des notes crayeuses, sur un fond grillé. La finale est large mais tendue sur le fruit jaune mûr, le toasté, et un délicieux menthol. Très Bien + 90

Puis les rouges avec :


Vougeot, les petits Vougeot 1erC Christian Clerget 2004 : Nez profond de cassis avec des notes chocolatées, des épices et un léger boisé toasté pointe vanillée, des notes de gentiane. La bouche est corpulente avec une attaque franche qui se développe ample, large, avec des tanins soyeux, un côté salin, de la ronce et le côté végétal/gentiane. C'est salivant, sur le fruit noir, chocolat, épice, toasté/vanillé. La finale est fraiche, un poil amer, sur le cassis toujours ce coté salé en opposition au note toasté vanillé, épice sur un fond gentiane. Sur cette bouteille, le côté salé m'a un peu gêné ! Bien-Très Bien 86.

Puis quelques autres bouteilles a venir.

dimanche 20 septembre 2009

Même bouteille à 4 ans d'intervalle Saint Estephe Lilian Ladouys et Savigny Bouchard Lavieres

Bonjour à tous,
Bu sur de belles pièces de boeuf accompagné de leur incontournable patate sautées :

Savigny les Beaune, Les Lavières Bouchard P&F 2002 : Un nez toujours aussi séducteur de fruit rouge et noir mûr, un léger fond de boisé fûmé, des notes d'épice, de ronce rendent l'ensemble harmonieux et gourmand. La bouche est charpentée, dense, beaucoup de soyeux dans les tanins et de la profondeur sur le fruit, la ronce et une pointe boisé fumée. La finale bien enveloppée est fraiche et prolonge les arômes sur une joli longueur. Décidément, j'aime beaucoup ce vin. Très Bien 88.

Acheté à la FAV de mon shopi d'en bas... J'avais déjà dégusté ce vin il y a quelques années lors d'une soirée consacrée au Saint-Estephe 98 :

Saint-Estephe, Chateau Lilian Ladouys 98 : Un nez simple de confiture de fraise type bonbon régalade et fond léger fûmé. La bouche est charnue avec des tanins ronds sur la fraise lactée, léger sous-bois. La finale est fraiche, courte, sur le fruit rouge lactée avec un peu d'amertume et un fond fumé. Bien 84


Voici ce que j'en disais il y a 3 ans : Nez fruit rouge et qui poivronne. La bouche est svelte sur la cerise et des pointes vegetales, les tanins sont droits et une finale de bonne longueur tout en fraicheur sur le fruit rouge et les épices et des notes boisées vanillées. Bien

A part le côté poivron et végétal c'est assez cohérent... ce qui n'est pas toujours le cas !

Amicalement, Matthieu

samedi 19 septembre 2009

Suite de rouge divers : Saint-estephe Ormes Pez Saumur Fosse Seche Provence Rimauresq

Bonjour à tous,

Une envie de Bordeaux de retour d'une longue journée m'a entraîné à fouillé dans ma cave pour dénicher la bouteille qui pourrait être assez évolué pour me plaire, sans être non plus le vin mythique ou le vieux millésime pour ce dîner tranquille à la maison. Elle est là, au fond, en dessous.

Saint-Estephe, Château Les Ormes de Pez 1998 : Un nez discret de cassis, de fruit mûr aux notés épicées sur fond léger de chêne grillé. La bouche est robuste avec des tanins marqués d'une certaine rigidité au toucher rond, et s'installe tranquillement sur le fruit noir et de petites notes épicées. La finale est assez courte, mais avec une jolie fraicheur sur le fruit noir mûr et un petit fond grillé/toasté. Très Bien 87.

Apporté à un dîner, ce cabernet franc majoritaire issu de la canicule a bien séduit les convives

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, la Clef de Voute 2003 : Un nez de bourgeon de cassis sur un fond léger animal et des fruit noirs mûrs. La bouche est droite, robuste, profil structuré en tout en longueur encore un rien austère, avec des tanins ronds mais qui sechent sur le fruit noir mur, le bourgeon de cassis. La finale est fraiche, un côté stridant sur le bourgeon de cassis, le fruit noir mûr, des notes de poivron rouge grillé et animal. Pour un 2003 aucun côté confituré sucré et même une finale étonnante de fraicheur limite acide. Bien-Très bien 86

Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 1988 : Un nez évolué de champignon, humus sur fond de fruit noir. La bouche est fondue, évoluée et commence même à être marqué par des tanins ronds mais dont la stature fait l'age tout comme les arômes sur le champignon, l'humus. La finale est douce, droite, sur le fruit noir et le champignon. Bien + 85

Amicalement, Matthieu

mercredi 16 septembre 2009

Moi j'ai voté Fan de... Trevallon sinon gôuté Gigondas Raspail Ay Languedoc Campredon

Bonjour à tous,

Quelques vins sudistes qui ont accompagné la fin des vacances et la rentrée !
Tout d'abord, ce domaine que j'apprécie de plus en plus... Découvert avec le millésime 2005, Trevallon me ravit à chaque nouveau millésime dégusté, 1999, 2006 et maintenant ce 2004 :

Vin de Pays, Domaine Trevallon 2004 : un nez de framboise, myrtilles, groseille qui évolue vers la figue, l'agrume sur fond salin type anchois qui donne de la fraicheur,. Labouche est robuste, droite, belle allonge ou se développe des tanins soyeux encore jeunes et astringents, distillant du fruit rouge mûr, ces notes salines, un côté garrigue. La finale est tout en équilibre, longue sur les saveurs fruit rouge du nez et la complexité salines de la bouche. C'est salivant, profond, certes robuste mais non dénué de finesse. Un très beau vin qui ressemble aux autres mais avec sa petite personnalité. Ici, plus robuste, plus puissant, plus sudiste que 2005 ou 99. Très Bien + 89-91.

Enfin j'ai regoputé à ce Gigondas d'un grand domaine dans un grand millésime, qui m'avait un peu déçu sur la première bouteille.

Gigondas, Domaine Raspail Ay 1998 : un nez de cerise noir, de prune, de pruneaux marqué d'une pointe alcool sur un fond chocolat et un coté tertiare Animal/champignon. La bouche est corpulente, large, fondue mais assez fluide avec des tanins ronds un peu lache sur le fruit confit, prune, chocolat, et le côté animal/champignon. La finale est large mais un poil sec, longueur correct sur le fruit confit à l'alcool, le chocolat, la prune et le champignon/animal. A nouveau, le vin est marqué par l'alcool et la matière manque de densité pour tenir une bouche fluide. Un bon vin certes mais pour un des domaines les plus réputés dans un millésime dit de "légende"... Très Bien 88.

Enfin, un petit plaisir gourmand qui s'est encore confirmé :
Coteaux du Languedoc, Domaine Campredon Alain Chabanon 2007 : un nez gourmand de cassis mûr, des notes chocolat, sur un fond frais avec des notes épicées mélant en joli bouquet du poivre, thym, garrigue... La bouche est gourmande, corpulente, large, mais avec une belle allonge, sur la mûre, le cassis, des notes cacao, poivre, et de jolis tanins soyeux. La finale est fraiche, gourmande, certes, assez courte, sur le fruit noir mûr, cacao, thym, garrigue. Très bon vin, très bon rapport qualité prix (11 €) . Très Bien 87.
Amicalement, Matthieu